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Mercredi 18 novembre 2015
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Numéro 206
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Créé en 1950
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Vendu en kiosques et par abonnement
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Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,50 EUR
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[email protected]
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Rédacteur en chef: François Schaller
Marchés actions en Europe
Hausse spectaculaire
hier avec nouvelle
baisse de l’euro
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JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 5031 — CH-1002 LAUSANNE
SMI 8952.58
8950
8900
8850
8800
DOW JONES 17489.50
17580
17540
17500
17460
+2.58%
+0.04%
NOUVELLE OFFRE EXAMINÉE SUR SYNGENTA
Monsanto n’a pas
déposé les armes
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PROMOTION DE LA PLACE FINANCIÈRE
Les opérateurs privés évoluent
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RETOUR SUR LE SURSIS DU GROUPE VALARTIS
Tournant dans la communication
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RECENTRAGE DE VALORA SUR LE RETAIL
La fin de distractions coûteuses
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NOUVEAU CEO DANS LE GROUPE SULZER
La stabilité devient un objectif
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TOUJOURS L’AFFAIRE RYBOLOVLEV-BOUVIER
Nouvelle procédure à Monaco
Le cas d’école récent et complet
de reconstruction de marque
ROGER DUBUIS. Le dernier venu dans le pôle horloger du groupe Richemont à Genève a une trajectoire assez exemplaire.
STÉPHANE GACHET
L’industrie est faite de relances et
de repositionnements permanents. L’horlogerie en particulier,
bien qu’il existe en réalité très peu
de reconstructions récentes à haut
niveau. Surtout dans les groupes
dominant le segment.
Les montres Roger Dubuis à Genève apparaissent comme un cas
d’école dans le genre revitalisation complète et ajustée à un portefeuille de marques existantes.
Créée il y a vingt ans seulement,
reprise par le groupe Richemont
en 2008 et repensée véritablement à partir de 2012. Avec un
nouveau management et une
nouvelle stratégie. Produits, dis-
tribution, image. C’est l’un des
rares exemples de manufacture
authentiquement et totalement
intégrée à Meyrin, 100% mécanique et 100% Poinçon de Genève.
C’est également la seule marque
horlogère rapportée au tandem
et leadership suisse (Richemont
et Swatch Group) au cours de la
dernière décennie. C’est même le
seul exemple de reconstruction
planifiée dans un groupe de luxe
coté depuis le tournant de la décennie.
La dernière grande acquisition
(hors Harry Winston par Swatch
Group et Bulgari par LVM, qui
concernent avant tout la joaillerie) remonte à 2008 avec l’entrée
JEAN-MARC PONTROUÉ. A la
tête des opérations.
de Hublot chez LVMH et il ne
s’agissait déjà plus d’une reconstruction.
La direction de Roger Dubuis ne
chiffre pas la réussite, mais le marché (Vontobel) estime le chiffre
d’affaires à 55 millions (2014-15),
pour un volume situé vers 4500
montres par an.
Le repositionnement surtout est
emblématique, avec une recherche systématique de complémentarité avec les marques institutionnelles du portefeuille
Richemont. Approche basée sur
la créativité extrême, portée par
des campagnes image d’une théâtralité inédite dans l’industrie, et
destinée à étendre la présence du
groupe auprès d’une clientèle
haut de gamme en quête de produits au top du métier, mais
moins traditionnels que Piaget
ou Vacheron Constantin. Avec
une percée récente chez les collectionneurs ultra high spender.
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GENÈVE INTERNATIONALE ET IMMOBILIER
ÉDITORIAL PIOTR KACZOR
Berne annonce des mesures
PESSIMISME MACROÉCONOMIQUE CROISSANT
Le monde redevient monomoteur
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Nouveau visage de
l’hôtellerie genevoise
THIERRY LAVALLEY. «Je pense que nous devons de
plus en plus nous démarquer dans le software et non
dans le hardware».
Thierry Lavalley a été élu président de la Société des
hôteliers de Genève (SHG) hier soir. Directeur général
du Grand Hôtel Kempinski Genève, il est diplômé de
l’École Hôtelière de Lausanne et a été plusieurs fois
distingué par des récompenses internationales. Il a
démarré sa carrière à l’hôtel Noga Hilton de Genève,
qui est devenu le Grand Hôtel Kempinski Geneva en
2007. Dans un canton où la moitié des 9500 chambres sont classées en catégories quatre ou cinq
étoiles, on pourrait penser que le facteur prix n’est
pas le plus déterminant. Mais Thierry Lavalley nuance
pourtant: «Nous avons de plus en de mal à vendre la
destination Genève pour l’organisation de congrès».
Le franc en est une des causes principales. Une nuitée
sur trois est liée à la Genève dite internationale, et
une sur quatre à la place financière. Le reste se partage en tourisme de congrès et tourisme de loisirs. Au
Grand Hôtel Kempinski, un client sur cinq vient pour
un congrès. Thierry Lavalley anticipe aussi que l’augmentation de l’attractivité de la ville avec des événements culturels d’envergure est indispensable. En
matière d’hôtellerie, il fait une analyse de l’attractivité des hôtels qui n’est plus tellement basée sur le
«hardware» (bâtiment, aménagement etc) mais bien
plus sur le software (services, qualité, innovation).
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CFT à Lausanne retombe sur ses pieds
Bousculé par le nouvel environnement
réglementaire qui impose quasiment les
plateformes électroniques ou hybrides
(voix/numérique) et des contreparties
centrales, le négoce de produits dérivés
de gré à gré (OTC) a fait l’objet ces derniers jours d’annonces majeures de
consolidation.
Ces épisodes ont eu pour effet de hisser
au rang (potentiel) de numéro trois mondial du secteur des IDB (Interdealer Broker) le groupe Compagnie Financière
Tradition à Lausanne (CFT), seul opérateur global non anglo-saxon dans ce
qu’il est convenu d’appeler l’intermédiation financière.
Après des années de décroissance, le
marché consolide enfin et la réduction
des intervenants réduira les coûts. Les
rémunérations des courtiers surtout,
compte tenu des débauchages systématiques dans la profession.
En début d’année, BCG Partners prenait
une participation majoritaire dans GFI
pour le soustraire à la convoitise du Chicago Mercantile Exchange (CME).
Jeudi dernier, ce fut au tour des deux
grands chefs de file londoniens ICAP,
leader mondial, et Tullett Prebon de surmonter leur rivalité séculaire pour
conclure un deal perçu comme nettement plus offensif, mais encore suspendu à l’approbation des autorités de
concurrence.
Avec cette transaction, un clair reverse
takover, Tullett Prebon reprend à ICAP
ses activités de négoce voice ICAP Global Broking Business, et devient le leader
mondial des IDB voix et électronique.
Le nouvel ICAP NewCo se recentre sur
les activités post-trade, nettement moins
voraces en capital, apparemment configurées selon certaines spéculations pour
servir de cible tentante à une institution
comme le LSE (London Stock Exchange)
et sa chambre de compensation LCH.
Lundi, le pôle BCG / GFI annonçait en
outre la vente pour 650 millions de dollars de sa plateforme Trayport (négoce
OTC hybride et électronique sur les matières premières et l’énergie) au groupe
ICE, la plateforme de dérivés contrôlant
en particulier le Liffe londonien et NYSE
Euronext en Europe.
Si l’opération ICAP / Tullett enlève un
peu de fantaisie au titre CFT par la
prime substantielle qu’aurait impliqué
la reprise par l’un des deux opérateurs
londoniens, elle ne menace pas la position de Tradition au vu du travail dé-
ployé ces dernières années sur les
coûts, dans la dimension technologique
et dans l’extension du modèle d’affaires à la clientèle dite buy-side (soit
les asset managers). Sur un segment
traditionnellement défini par la clientèle
dite sell-side des banques (d’investissement).
Actionnaire de référence et président
exécutif de CFT, Patrick Combes aura
pourtant fort à faire pour valoriser cette
position. Laissant entrevoir dernièrement une consolidation du marché à
deux seuls opérateurs mondiaux, il avait
souligné le potentiel de rapprochement
entre grandes entités globales et celles
de tailles réduite ou moyenne. Coté à
Zurich, le titre CFT a d’ailleurs plutôt bien
réagi à ces nouvelles en progressant de
65% depuis le début de l’année.n
Le climatoscepticisme inversé
CONFÉRENCE DE PARIS. Son résultat serait dérisoire même si tous les objectifs formulés jusqu’ici étaient atteints.
PIERRE BESSARD
Il n’est pas nécessaire de remettre
en question la science sous-jacente à l’activisme politique sur
le climat, ni de considérer la thèse
anthropologique des changements climatiques comme un
complot ou un programme-alibi
de redistribution des richesses du
Nord vers le Sud pour penser que
l’adaptation est infiniment plus
efficace que l’intervention.
Le célèbre scientifique Bjorn
Lomborg, directeur du Centre du
Consensus de Copenhague, estime que si tous les objectifs formulés avant la prochaine conférence des Nations-Unies sur le
climat étaient tenues, l’effet cumulé des mesures pourrait être,
dans le meilleur des cas, imperceptible.
Il est peu probable que l’ensemble
des Etats, dont 25.000 à 30.000
délégués sont attendus à la fin du
mois à Paris pour en parler, remplissent leurs engagements sur les
quinze prochaines années. Si tel
était néanmoins le cas, il faudrait
s’attendre à un impact modérateur sur la hausse des températures de 0,05 degré pour toutes
les régions du monde d’ici à 2100.
Selon les scénarios les plus optimistes, si les politiques étaient
prolongées de sept décennies
jusqu’en 2100, l’effet cumulé sur
les températures atteindrait 0,17
degré. Une approche plus prometteuse, selon le Consensus de
Copenhague sur le climat (qui
réunit vingt-sept économistes,
dont trois lauréats Nobel) consisterait à promouvoir la recherche
dans les énergies vertes, dans le
but d’en réduire le coût.
En revanche, les subventions des
sources renouvelables inefficientes n’aboutiront pas aux ré-
sultats escomptés. Des investissements de 2,5 milliards de milliards de dollars sur les vingt-cinq
prochaines années feraient passer
la part du solaire et de l’éolien
d’actuellement 0,4% à 2,2% de
l’énergie mondiale. L’impact sur
les températures serait de moins
de 0,02 degré. SUITE PAGE 20
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