face au défi de l`optimisation de son réseau de

CCI ALSACE
L’Alsace
face au défi de l’optimisation
de son réseau de transports
Infrastructures de transports : les priorités des CCI d’Alsace
Le développement économique de l’Alsace doit s’appuyer sur un système
de transport multimodal performant, susceptible de garantir aux entreprises
de notre Région :
> une bonne accessibilité logistique à leurs marchés et pour
leurs approvisionnements, ceci au meilleur rapport qualité/prix
> une mobilité performante pour les personnes.
Dans cette perspective, les CCI alsaciennes ont défini les infrastructures prioritaires afin
d’assurer la compétitivité de leurs ressortissants. Ces priorités ont pour vocation d’apporter,
avec une approche transfrontalière, une réponse pertinente à trois enjeux majeurs :
A
> Valoriser le positionnement de l’Alsace au carrefour des réseaux ferroviaires
« voyageurs » européens.
B
> Finaliser la continuité autoroutière de l’axe Nord-Sud et ses interconnexions
avec les réseaux des régions voisines.
C
> Renforcer, pour le trafic fret, l’intermodalité des plates-formes portuaires et l’accessibilité
méridionale de la Région (vallée du Rhône, Méditerranée), tous modes confondus.
A
Valoriser le positionnement de l’Alsace au carrefour
des réseaux ferroviaires « voyageurs » européens
Cet enjeu, fondamental pour l’ouverture européenne
et la fluidité du réseau ferroviaire alsacien, implique
également qu’une attention particulière soit accordée
à l’intermodalité fer/aérien. Plusieurs projets majeurs
participent de l’accomplissement de cet objectif.
A1 Finaliser la LGV Rhin-Rhône
La desserte de l’Alsace par les TGV Est (depuis 2007) et RhinRhône (depuis 2011) a placé notre région dans une position de
carrefour au sein du réseau européen des liaisons ferroviaires
à grande vitesse. La réalisation, en Alsace, d’infrastructures
dédiées à la grande vitesse permet de réduire les temps
de parcours, de sécuriser les trafics et de dédier le réseau
existant au trafic voyageur régional et au trafic fret.
Si la 2ème tranche de la LGV Est, en chantier, atteindra Strasbourg
en 2016, il convient aujourd’hui tout particulièrement de
finaliser la LGV Rhin-Rhône et à ce titre :
• d’achever la branche Est, portant en Alsace sur une
section de 30 km entre Mulhouse et la LGV en service
depuis fin 2011 entre Dijon et Belfort. Cette 2ème tranche
de la branche EST autorisera des gains de parcours
allant jusqu’à 26 minutes, notamment dans la relation
Strasbourg-Lyon qui pourrait alors passer sous le seuil
stratégique des 3 heures.
• d’assurer ensuite l’interconnexion entre la branche
Est de la LGV Rhin-Rhône et la LGV Sud-Est Paris-Lyon
(LN1) .
A2 Réaliser le raccordement ferroviaire de l’EuroAirport
La valorisation de l’intermodalité fer/aérien, l’accent mis
sur le développement durable et à cet égard sur la desserte
multimodale de l’EuroAirport Basel Mulhouse Freiburg au
départ de l’ensemble des territoires du Rhin Supérieur,
nécessitent de réaliser son raccordement ferroviaire. Celui-ci
permettra, dans le cadre de la desserte par transport public,
de limiter au maximum les ruptures de charge et d’accroitre
fortement la performance et corrélativement l’attractivité de
cette desserte.
A3Aménager les liaisons transfrontalières (TGV/ICE)
Strasbourg-Offenburg et Mulhouse-Freiburg
L’intégration de l’Alsace dans le réseau européen des liaisons
ferroviaires à grande vitesse suppose l’interconnexion des TGV
Est et Rhin-Rhône avec les réseaux ferroviaires voisins suisses
et allemands. A cette fin, il importe tout particulièrement de
renforcer les liaisons transfrontalières (TGV/ICE) StrasbourgOffenburg et Mulhouse-Müllheim-Freiburg, permettant une
connexion ferroviaire optimale avec le réseau ICE.
A4 Améliorer la capacité de l’axe Strasbourg-Basel
en plaine d’Alsace
A terme, le développement des trafics ferroviaires en Alsace
pose de façon de plus en plus cruciale le problème de la fluidité
de la ligne Strasbourg-Colmar-Mulhouse-Basel, véritable
colonne vertébrale du réseau ferroviaire alsacien. Dans ce
cadre, il convient d’améliorer la capacité de l’axe StrasbourgBasel en plaine d’Alsace, incluant l’aménagement des étoiles
ferroviaires de Strasbourg et de Mulhouse et pouvant nécessiter
la création d’une 3ème voie sur l’ensemble de l’axe.
L’Alsace, face au défi de l’optimisation de son réseau de transports • 2013
Représentation schématique
des infrastructures de transport :
les 12 priorités des CCI d’Alsace
Vers
FRANKFURT
RHIN
Multimodalité
Port de
Lauterbourg
Liaison autoroutière
B3 Lauterbourg - Wörth
C1
KARLSRUHE
Grand contournement
B1
ouest - GCO
Vers
STUTTGART
Vers
METZ
LUXEMBOURG
PARIS
FRANCE
Capacité ferroviaire
Strasbourg - Basel A4
Liaison TGV / ICE
A3 Strasbourg - Offenburg
STRASBOURG
A L LE M AG N E
Contournement
de Châtenois
Multimodalité
C1 Port de Strasbourg
B5
Mise aux normes
B2 autoroutières
Colmar - Sélestat
Vers
ÉPINAL
NANCY
Mise à 2 x 3 voies
A36-Mulhouse
B4
Rhin-Rhône
Ferroviaire Fret
C2
LGV Rhin-Rhône
Achèvement
branche Est
A1
COLMAR
FREIBURG
Liaison TGV / ICE
A3 Mulhouse - Freiburg
MULHOUSE
Vers
BELFORT
MONTBÉLIARD
DIJON
LYON
Multimodalité
C1 Ports de
Mulhouse - Rhin
BASEL
Liaison fluviale
Saône-Rhin
C3
Raccordement
ferroviaire
de l’EuroAirport
A2
Vers
ZÜRICH
MILANO
SUISSE
Vers
BERN
GENÈVE
Voie
navigable
Multimodalité
C1 Port de
Colmar Neuf-Brisach
Franchissement
routier
Ville
Aéroport
Région Métropolitaine
du Rhin Supérieur
2013
Port
Voie ferrée
Route / autoroute
B
Finaliser la continuité autoroutière de l’axe Nord-Sud
et ses interconnexions avec les réseaux des régions voisines
Véritable colonne vertébrale du réseau routier alsacien,
l’autoroute A35 présente, également dans son interconnexion
avec les autoroutes suisses et allemandes, un certain nombre de
discontinuités et de goulets d’étranglements qu’il convient d’éliminer
grâce aux aménagements suivants :
B1 R
éaliser le Grand Contournement Ouest
de Strasbourg (GCO)
B2 A
ssurer la mise aux normes autoroutières
de la RN 83 entre Colmar et Sélestat (12 km)
Ce dispositif autoroutier Nord-Sud s’articule avec deux liaisons EstOuest majeures, assurant la connexion de l’Alsace avec les régions
voisines de Lorraine et de Franche-Comté qu’il importe d’améliorer.
A cet égard, les objectifs à court terme sont :
B4 D’achever la mise à 2 X 3 voies de l’A36 dans
la traversée de l’agglomération de Mulhouse
B5 D’améliorer l’accessibilité au tunnel transvosgien
de Sainte-Marie-aux-Mines par la réalisation du
contournement de Châtenois en 2 X 2 voies
B3 R
elier l’A35 à hauteur de Lauterbourg à l’A65
au Nord (secteur de Wörth/Landau/Karlsruhe)
C
Renforcer, pour le fret, l’intermodalité des plates-formes
portuaires et l’accessibilité Sud de la Région, tous modes
confondus (vallée du Rhône, Méditerranée).
Cet enjeu nécessite de porter une attention
particulière aux plates-formes multimodales,
notamment portuaires, pivots de l’intermodalité.
Pour offrir de véritables alternatives modales au transport routier
entre les vallées du Rhône et du Rhin, deux projets, articulés sur le
ferroviaire et le fluvial, s’imposent :
Plusieurs projets s’inscrivent dans ce contexte, avec pour objectif
global de :
C2 Aménager une liaison ferroviaire fret Nord–Sud
performante, notamment à l’égard des conteneurs maritimes
(Rhin-Rhône Ferroviaire Fret) entre l’Alsace et la Méditerrannée.
C1 Développer les plates-formes multimodales autour
des ports, en préservant tout particulièrement le foncier à
vocation économique dans les zones portuaires. A cet égard,
il importe de valoriser également la desserte multimodale
(route-rail-Rhin) des plates formes portuaires.
C3 Interconnecter les bassins du Rhône et du Rhin
par une liaison fluviale de gabarit européen.
Si l’ouverture fret vers le Nord semble relativement satisfaisante, c’est vers le Sud et notamment la vallée du Rhône et la
Méditerranée (ports de Marseille et de Sète) que les principales
déficiences apparaissent, hormis pour le transport routier (autoroute A36), relativement performant mais en butte à des
risques de saturation à moyen terme.
L’Alsace, face au défi de l’optimisation de son réseau de transports • 2013
une initiative des
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