Photo de classe

Transcription

Photo de classe
La photo de classe, où suis-je?
Activité de présentation avec une image et des textes très courts :
- Prendre une photo de la classe et la faire parvenir aux partenaires.
- Ce premier envoi sera suivi de courts textes d’élèves où chacun se décrira avec
la ferme intention d’être reconnu sur la photo.
- L’élève qui se décrit selon ses compétences langagières (physique, habits,
caractère, gouts, loisirs, projets...) doit réussir à trouver les bons mots pour être
reconnu,
- Les partenaires qui reçoivent la photo de classe et des descriptions de chaque
élève, doivent relever le défi de retrouver chacun de leurs nouveaux camarades.
Ils n’en apprendront que mieux à les connaitre, et à se souvenir de détails les
concernant.
Témoignage d'une enseignante de langue (français langue étrangère) au Portugal avec des
élèves 12 et 13 ans (mais l'activité est transposable pour des élèves plus jeunes)
Elle relate ici l'activité qu'elle a mise en place au début du projet, activité de "présentation des élèves"
Une première activité décisive
Nous construisons une sorte de jeu pour nos partenaires polonais : une photo de classe accompagnée
d'une série de petits textes où chaque élève se décrit afin que leurs partenaires les reconnaissent sur la
photo.
Il faut les voir travailler ! "Madame comment on dit ceci… comment ça s’écrit…". C’est un cours
formidable, ils cherchent le vocabulaire dans le dictionnaire, ils consultent leur grammaire pour voir
comment on doit conjuguer les verbes dont ils ont besoin. Moi, je circule, je lis les textes pour vérifier,
quelquefois je leur propose des mots plus précis pour accélérer le travail (le temps d’un cours est très
limité!). Ils travaillent bien, de façon disciplinée, et pour la première fois, ils veulent savoir parler et écrire
en français.
Un travail symétrique est fait par les Polonais et mes élèves doivent à leur tour identifier leurs
partenaires sur leur photo de classe : c’est un très bon cours de compréhension écrite qu'ils mènent en
sous-groupes. Là aussi, ils travaillent et réussissent à reconnaître tous les camarades polonais. Ils en
sont très fiers. Ce bon démarrage est déterminant pour le reste de l’année. Mes élèves approfondissent
ensuite leur connaissance mutuelle en présentant leurs environnements, du plus proche au plus
lointain, "moi", "mon école", "mon quartier", "ma ville", "ma région", "mon pays", par des travaux
d'enquête, de recherche et de traitement des informations, avec des compositions mélangeant textes et
photos. À la réception des documents des partenaires, il y a toujours des commentaires et des
questions pour en savoir plus.
Avec trois cours de quarante-cinq minutes par semaine, dont deux cours classiques afin de respecter le
programme, nous ne travaillons sur le projet que quarante-cinq minutes par semaine. Mais la classe
n’est plus la même! Les élèves travaillent sérieusement avec le souci de ne pas perdre de temps pour
pouvoir avancer sur leur projet, en salle d’informatique. Ils veulent maintenant apprendre et n’ont plus le
temps d'être indisciplinés !
Avec la collègue polonaise, nous nous racontons comment se déroulent nos cours et comment
réagissent les élèves. Chez elle, cela se passe de la même façon, avec la même curiosité, le même
travail pour tout découvrir… Notre expérience est si positive que l'an prochain, nous envisageons de
mener un autre projet sur le thème des fêtes. Là encore dans chaque espace, par cercles
concentriques : au niveau national, régional, local, scolaire et familial. Nous avons créé un blogue et
élargi le partenariat à deux autres classes, en Roumanie et en Belgique.
L’implication dans un projet de partenariat crée un contrat et les élèves, d’après ma courte expérience,
prennent ce contrat très au sérieux. Ils aiment leur travail publié dans leur blog, ils sont fiers de savoir
qu'il est lu et vu en Pologne, en Belgique, en Roumanie et s’efforcent de faire pour le mieux.