voeux 2006 - UNSA

Transcription

voeux 2006 - UNSA
DOUANES
section de la D.R. de PERPIGNAN
Secrétaire Régional :Philippe HUGUENIN, 48 Rue Emile Zola 66200 MONTESCOT.( dom.: 04 68 22 30 95)
La section régionale de l’UNSA Douanes de
Perpignan, souhaite à l’ensemble des personnels
de la Direction, ainsi qu’à leur famille, une bonne
et heureuse année 2006.
Malheureusement, celle ci
s’annonce pire que les
précédentes, et à ce rythme, la
Nation Gabelou, des tribus
« Bandes Rouges » et « Zobco »,
ne seront plus visibles que dans
des réserves.
Depuis 1992, avec la fin de la perception de la TVA intra par notre
Administration, et l’ouverture des frontières, une lente mais continuelle
décomposition a débuté dans les services. Faire, et surtout défaire, élaguer,
supprimer, tel est le « dogme » de nos technocrates. La mise en place d’un
chantier permanent par notre D.G., a tourné au « foutoir » le plus complet, jetant
désarroi et incompréhension au sein des 19000 douaniers survivants.
Historiquement, l’instauration des statuts uniques en 1979, a marqué un
tournant pernicieux. On en constate aujourd’hui les effets néfastes. Elle permet à
nos décideurs hypocrites et vicieux, de diviser pour mieux régner, en abordant
les réformes, branche par branche, secteur par secteur. Hier les brigades
terrestres et les C.I…. aujourd’hui l’aéronavale et les AG et insidieusement les
OP/CO… ils ont beau jeu d’exterminer notre famille qui ne fait plus corps.
L’UNSA Douanes, a défendu, défend, et défendra
TOUS LES DOUANIERS !
Coup de projecteur sur les prochaines victimes : les OP/CO.
Fortement secoués (impactés pour nos énarques) par les 35 h et les pertes
d’emplois, le seul faux remède fût l’incohérente et utopique : polyvalence.
Pourtant le quotidien de ces protecteurs de notre économie est peu reluisant et en
perpétuelles adaptations. Nous constatons, que le poids des tâches parasites est
de plus en plus lourd. (SIGRID, stats, audits…) et l’objectif de performance…
SIGRID : (Système Inepte Garantissant la Restitution Injuste de Douaniers)
Une machine au service des décideurs et dont les chiffres ont la même valeur
que ceux délivré par l’ANPE ! !
Enquêtes et Stats : sont à l’Énarque, ce qu’est le jeu du morpion a un élèves de
5e. Elles se caractérisent toujours par leur extrême urgence et souvent du style :
« Donnez nous le nombre de litres de carburants consommés par les bateaux de
pêche de plus de 15 tonneaux, pratiquant la pêche à la sardine dans la
circonscription sur les 3 dernières années ! ! ! »
Audit hiérarchiques : un lavage de mains administratif permettant de se
décharger sur la base.
Avec le système DELTA, et PRO DOUANE, la Douane décolle …
Voilà deux révolutions en marche qui bien que déjà en partie applicable depuis
juillet, ne fonctionne pas vraiment. A partir de janvier 2006 la dématérialisation
des Déclarations d’Importation puis en 2007 la totale. Basé sur le système
informatique et Internet, on imagine mal la confidentialité de certaines
transactions quand on sait qu’aucun système informatique n’est sécurisé. Quand
on voit les disfonctionnement continuels de NSTI et sachant que toute la Douane
va se faire sur un système analogue on peut imaginer très vite la pagaille qui va
suivre.
Une constante cependant dans tout ça, que ce soit en PRO DOUANE ou en
DELTA, nulle part vous ne trouverez cité le « douanier », l’agent des Douanes.
Non, on parle de la douane mais pas des agents et pour cause puisque toute la
douane, les démarches, la comptabilité, la gestion, voir les « auto contrôles »
seront effectués par les entreprises elles mêmes.
Le douanier dans tout ça ? Devant son écran comme pour l’application courrier
il ira à la pêche aux infos, il cherchera s’il y a des déclarations intéressantes, et
une équipe dans le cadre de l’article 65 du Code des Douanes, droit de
communication, demandera aux opérateurs la copie des déclarations qu’ils ont
passées. La Marchandise ? difficile, dans ce contexte de faire son métier avec
efficacité. Ainsi va la Douane : Ikéa pourra établir ses déclarations depuis la
Suède sur tel ou tel bureau français. Comment allons nous procéder pour les
contrôles ? Ce n’est pas encore écrit, ou alors ce sera sans contrôle réel….
La PAC : personne n’en parle dans ces systèmes. Pourtant malgré de nombreux
assauts la PAC existe encore, mais là rien n’est prévu. Il est à craindre donc que
nous ayons prochainement une douane à deux vitesses, une informatique sur
écran et une « manuelle sur papier », avec moins d’agents puisqu’on ne les aura
pas remplacé eu égard aux applications nouvelles.
Et pendant ce temps là, les fraudeurs s’activent. Est-ce normal que les
agents passent plus de temps à rendre compte qu’à contrôler ? ! !
De plus, l’atmosphère n’est pas à la sérénité. Les priorités d’hier, ne sont
plus celles d’aujourd’hui et encore moins celles de demain.
Faute de moyens humains et matériel, notre Administration n’a plus les
capacités d’accomplir ses missions : la conséquence c’est la politique du « laisse
tomber t’as rien vu » ou « donne lui ses papiers et tais-toi ». L’unique solution :
le repli permanent.
L’exemple des titres de transit est significatif. Nous sommes passés de
l’ère contraignante du dépôt des avis de passage, au NSTI.
Simplification ou abandon ?
Dans de telles conditions, toute l’ironie de la Charte Marianne prend son relief.
N’éludons pas l’iniquité des rémunérations :
Par note 20559 du 18/02/2002, la D.G.
a instauré un régime
indemnitaire général, alloué au Receveur, en fonction du niveau de
responsabilité, de la charge de travail et du produit du poste, et ce, suite
aux pressions de Bruxelles sur l’ancien système des remises.
Le résultat est tout simplement époustouflant ! Une Recette Centrale,
voit l’ex remise de 762 € (5000F), se transformer en prime mensuelle
d’environ 3000 € (20 000F), rendement inclus.
Et un Receveur Régional en haut d’échelon se verra gratifié d’une prime
mensuelle de 10 563 € (69293 F) hors rendement et salaire ! ! !
L’appât du gain a transformé en quelques années, ces postes fixes
de « Receveurs Techniciens » en « turn over » pour Receveurs Pot
de Fleurs.
A y regarder de plus près, ce sont bien des
fonctionnaires d’État assermentés à 1500 € et parfois
moins, primes comprises, qui font tourner les boutiques.
Le mécontentement et le découragement sont bien réels.
L’Administration connaît par cœur les aspirations légitimes des Agents,
l’UNSA ne cesse de leur rabâcher. Mais empêtrer dans sa doctrine
libérale, ligotée par son obsession de la réduction du personnel, la
réponse sera comme d’habitude : sanglante.