1 La camera obscura Le stenopé Le premier sera
Transcription
1 La camera obscura Le stenopé Le premier sera
La camera obscura Le stenopé Le premier sera fait d’une boîte existante métallique, un bidon de plastique, ou même un tetra brik. Ensuite on peut passer à des choses plus sophistiquées, minuscule ou gigantesque. Nous verrons que la taille, la forme du sténopé a une influence sur la taille du négatif, sur l’angle de couverture de la prise de vue. Le stenopé c’est une boîte qui permet de faire des photos, elle répond donc aux mêmes impératifs que ceux qui sont nécessaires pour photographier à l’aide d’un appareil photo. Son nom premier, camera obscura est plus explicite sur sa nature. Une chambre obscure, une pièce sombre, noire. Dans un des murs on perce un trou afin que la lumière pénètre et que constate t on ? Une image est projetée sur le mur opposé, le paysage extérieur a pénétré dans la pièce par le petit trou et se retrouve « imprimé » tête bêche sur le mur. Ce procédé permettra aux peintres d’étudier la perspective et permettra de travailler l’image imprimée, l’image insolée par les rayons du soleil, que l’on va s’ingénier à conserver, à dupliquer, à rendre plus nette, plus grande. Avec l’aide de quelques formules, de quelques plans, nous construirons un sténopé en déterminerons la focale, la distance de mise au point et le temps de pose nécessaire pour réaliser des prises de vue. A la recherche d’une image. La photographie, tout comme la vision humaine, dépend de la lumière. C’est la lumière réfléchie par les objets que nous voyons sous forme d’image qui impressionne notre rétine ou la pellicule sensible. Lorsqu’elle atteint un objet, la lumière rebondit dans presque toutes les directions à partir des points qui forment cet objet. C’est pour cette raison qu’il ne suffit pas de placer un morceau de pellicule sensible en face d’un homme, en espérant obtenir une image. Les rayons qui se réfléchissent sur le sujet atteindront la pellicule dans un complet désordre, et le résultat obtenu sera non pas une image, mais une surface uniformément voilée, floue qui recouvrira toute la pellicule. 1 Dans l’image qui suit, nous n’avons repris que quelques rayons lumineux provenant de deux points du sujet, sa pipe et l’extrémité inférieure de son manteau ; mais leur distribution au hasard sur la totalité de la pellicule fait bien comprendre qu’ils ne vont pas produire une image reconnaissable. Les rayons de la pipe qui vont frapper la pellicule sur toute sa surface ne pourront jamais créer une image de pipe ; il en est de même pour tous les rayons émis par l’individu ; Pour qu’une image se forme, il est indispensable d’interposer devant la pellicule un dispositif de contrôle de la lumière afin qu’elle ne frappe pas la pellicule dans le désordre et au hasard sur toute sa surface ; quelque chose en résumé qui sélectionnera et canalisera les rayons à l’endroit convenable. Nous allons découvrir comment le tri et l’aiguillage des rayons lumineux peuvent être réalisé de telle sorte qu’ils forment une image. Une des solutions : utiliser le sténopé pour doser la lumière. Bien que tous les rayons lumineux réfléchis par un sujet ne puissent produire une image sur une surface plane, une sélection attentive des rayons peut donner ce résultat. Supposons que nous dressions une cloison faisant écran et comportant un trou de très faible diamètre en son centre, comme sur le dessin cidessous. 2 La presque totalité des rayons émanant de chaque point sera arrêtée. Les quelques rayons qui le franchiront par le trou central passeront directement de l’objet sur le film et pourront donner une image. Ainsi les quelques rayons provenant de la pipe de l’homme qui franchiront le trou de l’écran tomberont tous sur un certain point situé sur la partie inférieure de la pellicule. A cet endroit de la pellicule se situera l’image de la pipe. De même les rayons provenant du manteau, des chaussures , de l’oreille, etc… traverseront l’écran pour aboutir à des points précis sur la pellicule. Ils forment ensemble une image complète mais qui est inversée et renversée. Tout ce qui se trouvait dans la partie supérieure du sujet apparaît sur le film comme la partie inférieure de l’image et tout ce qui se trouvait à la partie inférieure de l’homme apparaît en haut de l’image. De plus la droite devient la gauche et réciproquement. La possibilité de reproduire une image à l’aide du sténopé est connue depuis des milliers d’années et il y a longtemps qu’on l’a appliquée à la « chambre noire », pièce obscure dont la seule source de lumière est un petit trou percé dans le mur. Sur le mur d’en face apparaîtra une image de la scène qui se trouve à l’extérieur. Cette image sera formée par les rayons qui pénètrent à travers le trou (sténopé). 3 4 La chambre noire n’est autre chose qu’un appareil photographique primitif de la taille d’une pièce. Si on réduit ce volume à celui d’une boîte à chaussure, si on réduit le diamètre du trou à 0,5 mm, et que l’on place une pellicule à l’autre extrémité, on obtiendra une photographie acceptable. Examinons l’image ci-dessous. On notera qu’elle est entièrement composée de petites zones représentées par des cercles minuscules. Ceci provient du fait que le trou malgré sa faible dimension, laisse passer un grand nombre de rayons lumineux. Ceux-ci arrivant sous des angles légèrement différents poursuivent leur chemin à travers le trou dans des directions différentes. Ils s’étalent en formant un faisceau ; lorsqu’ils atteignent le film, ils couvrent une faible zone circulaire sur sa surface. Si le trou pratiqué dans l’écran central est élargi, le faisceau de rayons lumineux arrivant par exemple de la pipe du sujet franchira l’écran et parvenant sur le film couvrira une circonférence plus large sur celui-ci. Plus larges seront les cercles, plus ils se confondront avec les cercles contigus, et plus floue sera l’image. Ces cercles minuscules sont appelés cercle de confusion. Il est évident que si l’on veut obtenir des images nettes, les cercles de confusion doivent être aussi petits que possible. Mais le seul moyen de parvenir à ce but en utilisant un appareil à sténopé est de se contenter d’un trou central minuscule qui admet peu de lumière et, par conséquent, qui nécessite une très longue durée d’exposition. Pour obtenir un temps d’exposition plus rapide en admettant une plus grande quantité de lumière, il faut utiliser d’autres moyens. C’est le rôle que va jouer l’objectif. 5 Utiliser l’objectif pour doser la lumière. Il y a quatre cents ans, un noble vénitien du nom de Daniel Barbaro tenta une expérience intéressante. Il agrandit l’ouverture de sa chambre noire qui avait la taille d’une véritable chambre, et ajusta dans le trou une lentille convexe qui provenait des lunettes d’un vieillard presbyte. A sa grande satisfaction, la lentille projeta des images d’une qualité supérieure à celle que fournissait précédemment la simple ouverture. Barbaro avait découvert un nouveau et meilleur procédé pour convertir les rayons lumineux en image. Avec l’avènement de la photographie, cette découverte prit toute sa valeur. En effet non seulement les appareils photographiques à objectifs sont capables de rendre des images plus nettes que les appareils à sténopé, mais encore ces appareils reçoivent assez de lumière pour prendre des photographies en une fraction de seconde. La plupart des objectifs photographiques modernes se composent essentiellement de lentilles convexes du même type que celle que Barbaro utilisa. La lentille convexe, plus épaisse en son milieu que sur les bords peut recevoir un plus grand nombre de rayons lumineux provenant d’un même point et les réfracter, c’est-à-dire les courber l’un vers l’autre afin qu’ils convergent vers un seul point. Ce point de convergence, appelé FOYER, se trouve sur une surface verticale (théoriquement appelée « plan focal »). Dans un appareil photographique, un rouleau de pellicule déployé le long de ce plan focal enregistre une infinité de minuscules images formées par un nombre infini de rayons convergents qui donnent chacun, sur le plan focal, l’image d’un point du sujet. C’est l’ensemble de ces points qui reconstitue l’image globale renversée. 6 7 La réfraction des rayons lumineux Lorsqu’un rayon lumineux passe en oblique d’un milieu moins dense (par exemple : l’air) à un milieu plus dense (par ex. verre), ce rayon se rapproche de la perpendiculaire élevée au point d’incidence. Et inversement. Si ce rayon n’est pas monochrome (par ex. lumière blanche), la réfraction est différente selon la longueur d’onde (couleur) du rayon (effet arc en ciel). Pour que la réfraction se produise, il faut que la lumière frappe le nouveau milieu suivant un angle. Si les rayons arrivent perpendiculairement, comme c’est le cas pour le premier bloc de plastique situé à gauche ci-dessus, les rayons traversent ce milieu sans déviation. Mais si le bloc est incliné suivant un certain angle, 8 certains des rayons seront réfléchis tandis que d’autres le traverseront et seront réfractés vers le bas. Ils reprennent leur direction initiale lorsqu’ils quittent le bloc et pénètrent de nouveau dans l’air. Lorsque la lumière frappe des blocs dont la surface est courbe, les règles de la réfraction sont différentes. Au lieu d’être déviés uniformément, les rayons obliquent suivant des angles variés que l’on peut calculer : ils se répartissent en éventail si la surface est concave et ils convergent l’un vers l’autre s’ils traversent des surfaces convexes, comme celles des objectifs photographiques ordinaires. Le foyer où les rayons se croisent est le point où se forme l’image réfractée par l’objectif. 9 De la lentille à l’objectif. La distance focale : On appelle distance focale ou longueur focale la distance qui, lorsqu’on effectue la mise au point sur un objet éloigné, autrement dit sur l’infini (toujours désigné par le signe ∞) sépare le centre optique de l’objectif du centre du verre dépoli ou, ce qui revient au même du centre de la surface sensible (foyer F). Cette distance focale, qui est généralement gravée sur la monture de l’objectif, est exprimée par la lettre f , suivie d’un chiffre qui représente des millimètres. Exemples : f = 135, ce qui veut dire : distance focale : 135 mm f = 75, ‘’ ‘’ : 75 mm Il existe des objectifs allant dans la pratique de 24 mm à 500 mm, du grand angle au téléobjectif Une lentille en milieu homogène, comme c’est le cas d’une lentille dans l’air, a deux foyers situés à égale distance de cette lentille. Attention à ne pas confondre distance focale et Longueur du Tirage. C’est par la variation du tirage que s’effectue la mise au point. Le tirage est donc la distance qui sépare le centre optique du plan de netteté, quelle que soit la distance de mise au point. La focale est une constante de l’objectif, le tirage est une variable liée à la mise au point. 10 Réglage de la mise au point : p = distance de mise au point p’= tirage Lorsqu l’objet se trouve à l’infini (p= ∞) la distance lentille-image (tirge p’) égale la focale (p’=f) Lorsque l’objet se rapproche de la lentille (distance p), la distance lentille-image (p’) est supérieure à la focale. 11 Lorsque p est égal au double de la focale, p=p’, et l’image a les mêmes dimensions que l’objet. Lorsque l’objet se rapproche d’avantage encore de la lentille, p’ est plus grand que 2 f et l’image est plus grande que l’objet. Ce sont les principes de la macro photographie, comme, également, le cas de figure, juste au-dessus. 12 Lorsque l’objet se trouve à égale distance f de la lentille (p=f) les rayons émergents sont parallèles et l’image est rejetée à l’infini. 13 Calcul de p, p’, g On peut construire graphiquement (fig.9) l’image d’un point lumineux, donnée par une lentille convergente mince en tenant compte des considérations suivantes : Le rayon lumineux AM parallèle à l’axe optique passe, après réfraction, par le foyer postérieur F’ de la lentille. Le rayon lumineux AN passant par le foyer antérieur F de la lentille sort de celleci après réfraction parallèlement à l’axe optique principal. Le rayon lumineux AO passant par le centre optique dit axe secondaire, traverse la lentille sans déviation. Ainsi, un objet en AB aura son image en A’B’ , cette image étant renversée. Si on appelle p la distance de l’objet AB à la lentille, p’ celle de l’image A’B’ et f la distance focale de la lentille, on a entre ces diverses grandeurs la relation classique dite des foyers conjugués, ou de Descartes : 1 + 1 =1 p p’ f Quant aux dimensions respectives de l’image et de l’objet, les triangles semblables AOB, A’OB’ montrent immédiatement que ces dimensions sont proportionnelles à leurs distances à la lentilles et que l’on à : A’ B’ = p’ = g A B p 14 Ces deux formules donnent par transformation : 1 = 1 - 1 = p’-f p f p’ fp’ => p = p’ f et p= ( 1+1 ) x f et g = p’-f p’- f g f 1 =1 -1 =p–f p’ f p fp => p’ = p f et p’ = (1+g) x f et g = f p–f p- f Exemples d’application : - selon la focale et la distance de mise au point choisie, calculer le tirage et le grossissement. f = 19 cm g = 19 60-19 =0,463 > 46 % p’ = 1140 = 27,8 cm 41 p = 60 cm 15 - selon la focale et la longueur du tirage utilisée, calculer la distance de mise au point. f = 19 cm p = 418 = 139,3 > 140 cm 3 g = 3 = 0,157 > 16% 19 p’ = 22 cm - selon la focale et le grossissement souhaité, calculer la distance de mise au point et le tirage. f = 19 cm p = (1 +1) x 19 = 28,5 cm 2 g = 200 % ( = 200 = 2) 100 p’ = ( 1+2 ) x 19 = 57 cm 16 Fabrication d’une caméra obscura sans lentille, avec sténopé Les formules La focale Pour connaître la focale de votre caméra obscura, c’est-à-dire l’angle qui est couvert, la portion de paysage que vous pourrez photographier, il faut utiliser la formule suivante : F=√L2+l2 La focale est donc fonction de la taille de la surface sensible. Rappel : la distance focale, est la distance entre le sténopé (trou) et la surface sensible. Le diaphragme C’est le rapport entre le diamètre du trou (sténopé) et la distance focale F = F/d Les diaphragmes couramment utilisés en photographie sont les suivants : 2 / 2,8 / 4 / 5,6 / 8 / 11 / 16 / 22 vous les retrouvez sur les objectifs des appareils réflex notamment. Dans le cadre de la fabrication de votre caméra obscura, vous aurez des valeurs beaucoup plus élévées. Ci-dessous vous les retrouvez. Remarquez que les valeurs sont à chaque fois des multiples, 1=>2 =>4 1,4=>2,8=>5,6. 1 / 1,4 / 2 / 2,8 / 4 / 5,6 / 8 / 11 / 16 / 22 / 32 / 45 / 64 / 90 / 128 / 180 / 256 / 360 / 512 / 720 / 1024 / 1440 / 2048 / 2880 Lorsqu’on mesure la lumière à l’aide d’un posemètre, celui-ci nous donne une valeur de diaphragme et une durée (un temps de pose) Celle-ci dépend de la sensibilité du support sensible mis dans la boîte. Un film à 100, 200, 400 ISO,... Ou du papier photographique, sensibilité : 6 ISO, si on utilise un filtre, devient 2 ISO ‘250 / ‘125 / ‘60 / ‘30 / ‘15 / ‘8 / ‘4 / ‘2 / 1’ (seconde) / 2’ / 4’ / 8’ / 15’ / 30’ / 1 min. 2min / 4m / 8m / 15m / 30m / 1heure / 2h / 4h / 8h 17 Les camera obcscura sans lentilles, ont des valeurs de diaphragmes très élevées 180 / 256 /…Les temps de poses sont par consequent assez long, de quelques secondes jusqu’à plusieurs heures. Lorsqu’on utilise une pellicule si l’on a un temps de pose qui excede 1sec on doit apporter une correction au temps de pose. C’est ce qu’on appelle l’effet schwarszchild. L’écart à la loi de réciprocité ou effet schwarszchild “l’action de la lumière sur une surface sensible dépend non seulement de son intensité mais aussi de sa durée; le noircissement obtenu par une quantité déterminée d’énergie lumineuse augmentant de manière inversement proportionnelle à sa durée.” Cela veut dire : A valeur lumineuse égale, le noircissement d’une émulsion par une courte pose d’intensité lumineuse élevée est supérieur à celui d’une longue pose de faible intensité. exemple : Pour 2 poses équivalentes, par exemple; une vitesse de 1/60 à une ouverture de diaphragme de f 1,8 et 8 sec à f 64. Nous obtiendrons des résultats fort différents. En effet, 8 sec à f 64 est nettement sous-exposé. Il faut tenir compte de l’effet Schwarzschild, donc lorsqu’on travaille avec des temps de pose supérieur à 1 sec, il faut allonger le temps de pose. C’est également le cas avec des poses très rapides, au-delà du 1/10 000ème de sec. 1 sec 5 sec 15 sec 45 sec 2 min 5 min 10 min 20 min 40 min mutipliée par 1 1/4 devient 1 1/2 2 2 1/2 3 4 5 6 8 1 sec 1/4 7 sec 1/2 30 sec 1 min 50 sec 6 min 20 min 50 min 2 heures 5 h 20 Si on utilise du papier photographique, il n’y a pas d’effet schwarzschild. 18 Les lentilles simples et leurs aberrations Les lentilles sont de deux sortes : les lentilles divergentes ou négatives et les lentilles convergentes ou positives. Le faisceau lumineux s’écarte à la sortie des premières alors qu’il se resserre à la sortie des secondes. L’interposition d’une lentille simple dans l’ouverture du sténopé constitua un indéniable progrès du point de vue de la luminosité, mais la qualité d’image ne se trouva guère améliorée, car à moins de n’utiliser que les rayons passant par le centre de la lentille, et de perdre ainsi tout ce qu’on avait gagné en luminosité, on se heurta à un certain nombre de défauts que l’on nomma aberrations. 1/ Aberration Chromatique et 2/ Aberration sphérique 19 3/ Coma Si on prend un point lumineux brillant placé en dehors de l’axe optique on n’obtient nulle part une image nette ; on trouve seulement une tâche allongée, ayant la forme d’une queue de comète, dite coma. La coma est l’aberration sphérique des faisceaux obliques. Si nous prenons un faisceau lumineux émanant d’un point P situé en dehors de l’axe, ce faisceau vient frapper obliquement la surface de la lentille dont les différentes zones donnent des points de convergences différents ; le faisceau n’est plus symétrique comme dans l’aberration sphérique axiale, mais devient une traînée lumineuse allongée rappelant une queue de comète, d’où ce nom de coma. La coma est extrêmement gênante dans les systèmes à grande ouverture, où elle rend impossible l’obtention d’une image nette. On la corrige, comme l’aberration sphérique axiale, par association de lentilles de formes et de matières différentes. 20 21 L’obturateur Principe et réglage L’un des principaux avantages d’un appareil réglable est de pouvoir prendre des photographies aussi bien en plein soleil que dans une demi-obscurité. L’opérateur dispose de deux dispositifs de réglage : l’obturateur décrit ici et le diaphragme (voir plus loin). Tous deux jouent le même rôle : ils dosent le flux lumineux qui pénètre dans l’appareil. Le réglage de l’obturateur permet de doser le flux lumineux en déterminant le temps pendant lequel il restera ouvert : une seconde, une demi-seconde, 1/250, et même jusqu’au 1/1000, voire plus. Sur certains modèles. Chaque position de l’échelle des vitesses gravée sur l’appareil correspond à environ la moitié de la vitesse (= temps d’ouverture) de la position qui précède. Le photographe dispose ainsi d’une gamme de vitesses. Beaucoup d’appareils fonctionnent également sur un temps d’exposition continue qui permet à l’opérateur de laisser l’obturateur ouvert aussi longtemps qu’il désire. Il existe deux types principaux d’obturateurs sur les appareils photographiques réglables : l’obturateur central (à lamelles) et l’obturateur à rideaux, dit obturateur focal. La graduation du bouton ou de la bague de réglage des vitesses est : B 1 2 4 8 15 30 60 125 250 500 1000 Ces nombres représentent des fractions de secondes (15 signifie 1/15 de seconde). L’indice B désigne la pose (l’obturateur reste ouvert tant que l’on maintient la pression sur le déclencheur) Type d’obturateur : Central L’obturateur central se compose d’un certain nombre de lamelles de métal qui se recouvrent plus ou moins l’une l’autre et qui sont commandées par un ressort. Lorsqu’on appuie sur le déclencheur, les lamelles s’ouvrent et se ferment à la vitesse réglée. Les lamelles commencent à s’ouvrir, on voit que la lumière n’atteint pas franchement la pellicule. L’obturateur s’ouvre complètement les lames s’effacent presque complètement, la lumière frappe la pellicule. Alors les lames commencent à se refermer et la lumière pénètre de moins en moins. La quantité totale de lumière qui a été admise dans l’appareil pendant le cycle procure une photographie complètement exposée. 22 23 A rideaux L’obturateur à rideaux est placé à l’intérieur même de l’appareil, juste en avant du plan focal (plan de la pellicule). Ce dispositif a un avantage par rapport à l’obturateur central, puisque l’obturateur à rideaux peut fonctionner avec n’importe quel objectif monté sur l’appareil. Mais surtout, comme il n’y a pas d’obturateur dans l’objectif, on peut regarder directement à travers l’objectif pendant la mise au point, sans exposer la pellicule. Notons également un autre avantage. Puisque l’obturateur central doit s’ouvrir, s’arrêter et revenir à sa position initiale fermée, beaucoup d’obturateurs de ce type ne peuvent être utilisés qu’ à des vitesses de 1/500ème au max. Alors que l’obturateur à rideaux permet d’aller jusqu’au 1/2000ème de seconde. Il consiste essentiellement en deux rideaux qui se superposent et forment une fente ou fenêtre réglable. Il est actionné par un ressort qui est lui-même armé par la commande d’avance de la pellicule ; la fente du rideau se déplace en travers de la pellicule exposant successivement au cours de son mouvement diverses parties de celle-ci. L’obturateur est réglable soit en vitesse rapide ou lente soit en fente étroite ou large. L’obturateur à rideaux comporte deux inconvénients mineurs. Il est plus bruyant que l’obturateur central et les objets qui se déplacent parallèlement au plan de la pellicule peuvent être déformés suivant la résultante de leur propre mouvement et de celui de l’obturateur (ex. photo de Lartigue), mais cela ne se produit que pour des sujets à déplacement très rapide. 24 25 Vitesse d’obturation et mouvement Chaque fois qu’un sujet se déplace dans le champ de l’appareil, son image projetée par l’objectif sur la pellicule se déplace également. Pour un déplacement rapide du sujet, l’image du mouvement sera traduite : -une photo floue ( à l’endroit du déplacement) si l’obturateur est réglé sur une vitesse lente, -une image nette (impression de figé) si l’obturateur est réglé sur une vitesse rapide. Remarque : Il n’est pas indispensable que l’appareil soit immobile au moment du déclenchement : l’opérateur peut suivre avec son viseur le sujet en mouvement. Si la vitesse de l’obturateur est bien adaptée, l’image du sujet sera nette, tandis que le fond sera représenté par un flou « filé ». Deux facteurs peuvent limiter la durée de la pose : -la diffraction (voir plus loin ds chapitre diaphragme) : pour l’éviter il vaut parfois mieux abréger le temps de pose et choisir un diaphragme plus ouvert ; -l’éclairement du cercle de confusion( voir avant et plus loin diaph.) : comme cette tache qui se substitue à l’image d’un point n’est pas uniformément éclairée, la netteté est toujours plus grande quand on réduit au minimum la durée de la pose. 26 Le diaphragme Principe de fonctionnement et réglage Si le photographe ne peut pas, ou ne veut pas modifier la vitesse de l’obturateur pour régler la quantité de lumière qui parviendra à la pellicule, il peut utiliser un second moyen de réglage. Il modifie le diamètre de l’origine par lequel la lumière pénètre dans l’appareil. C’est ce qu’on appelle « ouvrir » ou « fermer » le diaphragme. Le diaphragme fonctionne comme la pupille de l’œil : il peut s’élargir ou se contracter suivant les besoins de lumière requis. Le diaphragme est formé d’un anneau de fines feuilles de métal superposées et qui sont placées à l’intérieur de l’objectif. Ces feuilles sont mobiles. A l’aide d’une bague de réglage situé sur l’objectif, on règle le diamètre de l’orifice qu’elles forment. « Ouvrir » le diaphragme, c’est donc élargir le diamètre du trou par lequel la lumière atteint l’objectif, et va frapper la pellicule. Si on tourne la bague dans le sens inverse, on « ferme » le diaphragme de plus en plus, jusqu’à ce que l’orifice ne soit plus qu’un trou de la taille d’une tête d’épingle. Certains appareils munis d’un dispositif d’ouverture automatique règlent euxmêmes l’ouverture du diaphragme lorsque la lumière change. Sur les appareils manuels ou réglables, l’ouverture du diaphragme doit être réglée par le photographe. Cette opération se fait souvent en déplaçant la bague des diaphragmes située près de l’objectif. Il existe généralement 6 ou 7 repères sur les objectifs interchangeables. Chacun correspond à une ouverture du diaphragme différente. Les graduations de l’ouverture sont : 1 1,4 2 2,8 4 5,6 8 11 16 22 32 64 Les graduations les plus courantes sont encadrées. Le repère « 8 » signifie que le diamètre du diaphragme vaut le huitième de la distance focale. Le repère « 1 » correspond au cas très rare ou le diamètre du diaphragme est égal à la distance focale. Les grands nombres correspondent dons à une petite ouverture, les petits nombres à une grande ouverture. Ceci peut vous déconcerter au début mais souvenez-vous que chaque graduation est en fait une fraction : la fraction 1/8 étant plus petite que la fraction ¼, le diaphragme repéré 8 est plus petit que celui repéré 4. Les appareils réflex mono-objectifs sont munis d’un système dit de « préselection du diaphragme ». Ce système maintient l’objectif à sa plaine ouverture, même si l’on tourne la bague des diaphragmes pendant la visée. Ce n’est qu’à l’instant précis du déclenchement que le diaphragme se ferme au cran présélectionné, puis s’ouvre à nouveau aussitôt. Cela explique qu’on ne peut observer dans le 27 viseur la profondeur de champ adoptée, à moins que, comme c’est souvent le cas, l’appareil soit muni d’un levier spécial permettant de fermer le diaphragme au cran choisi. Il est très important de noter qu’en passant d’un cran de diaphragme au suivant, on laisse entrer deux fois plus ou deux fois moins de lumière ; qu’en ouvrant de deux crans on admet 4 fois plus de lumière, de trois crans 9 fois plus, et inversement. En d’autres termes, les rapports de luminosité de deux objectifs d’ouverture relative différente sont entre eux comme leur carré. EX. 1 : l’ouverture f /16 , en comparaison avec f /2 , admet (16)2 moins de lumière 2 = 82 = 64 fois EX. 2 : Le pose mètre est réglé sur 40 ISO , il indique ¼ sec. a f / 16 . A combien de temps équivaut cette pose pour un diaphragme de p’ / 240 . Dans les cas du sténopé, on remplace f par p’. Si l’on utilise un sténopé sans lentille, donc sans mise au point. 28 La profondeur de champ La profondeur de champ est la zone de netteté qui s’étend en avant et en arrière du plan de l’objet sur lequel a été réglée la mise au point. Rappelons d’abord la notion de netteté : une image est nette lorsque les points de cette image sont véritablement rendus par des points. Elle est floue lorsque ces points sont noyés dans de petites taches plus ou moins étendues que l’on appelle de cercles de diffusion ou de confusion. La profondeur de champ dépend de trois facteurs : a) le diaphragme : 29 Plus il est ouvert , plus la profondeur de champ est courte. Plus il est fermé, plus la profondeur de champ est grande. b) la focale de l’objectif : Plus elle est courte, plus la profondeur de champ est grande et inversement. c) la distance de mise au point : La profondeur de champ diminue au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’objectif. 30 Bien entendu il n’y a pas, aux limites extrêmes de la profondeur de champ, une chute brusque, mais une diminution progressive de la netteté, c’est à dire un élargissement progressif des cercles de confusion. On voit sur la figure cidessous pourquoi cet élargissement est d’autant moins fort que le diaphragme est fermé. Dans la pratique on peut considérer que la profondeur de champ s’étend d’un tiers en avant jusqu’à deux tiers en arrière de la distance de mise au point. Remarque : Ouverture optimale du diaphragme Si le sujet est un plan perpendiculaire à l’axe optique, c’est à dire, ne s’étend pas en profondeur (mur, document à reproduire,…), ce n’est pas le plus petit 31 diaphragme qui donnera la meilleure netteté, une fois faite la mise au point, contrairement à ce qu’on pourrait attendre. Il est plutôt conseillé, dans ce cas, d’ouvrir l’objectif au diaphragme qui se trouve au cran médian de la bague (le plus souvent f/ 8 ). C’est probablement celui-là le diaphragme optimal. En effet, un petit diaphragme risque de causer une diffraction des rayons lumineux traversant l’objectif, tandis qu’un grand diaphragme fait intervenir la périphérie des lentilles, qui n’est pas la meilleure partie des courbures de l’objectif. Hyperfocale Lorsqu’un objectif, avec une certaine ouverture de diaphragme est mis au point sur l’infini, la limite proche de la profondeur de champ est appelée distance hyperfocale pour ce diaphragme. L’hyperfocale peut être facilement déterminé en utilisant la bague de profondeur de champ : il suffit de faire la mise au point sur l’infini et de lire l’hyperfocale sur l’échelle des distances en face du repère du diaphragme adopté. Si on met alors au point sur cette distance hyperfocale, la profondeur de champ s’étendra depuis la moitié de cette distance jusqu’à l’infini. En mettant au point sur l’hyperfocale, on assure le maximum de profondeur de champ pour chaque ouverture de diaphragme. 32 Couples vitesse – diaphragme L’opérateur peut choisir toutes les combinaisons de vitesse d’obturation et d’ouverture qui permettent de laisser entrer dans l’appareil la quantité suffisante de lumière puisque chaque graduation de diaphragme diminue de moitié la quantité de lumière qui pénètrera dans l’objectif et que chaque augmentation de la vitesse d’obturation a le même effet. On peut donc combiner très simplement l’usage simultané de ces deux réglages : à mesure que l’on augmente la vitesse d’obturation, on doit augmenter la valeur du diaphragme. C’est ainsi que l’on obtient la même quantité de lumière avec un réglage de diaphragme f/ 22 et une vitesse d’obturation d’une seconde, ou avec f/ 16 et une vitesse de ½ seconde, ou avec f / 11 et une vitesse de ¼ de seconde, et ainsi de suite. Explication du schéma : La quantité de lumière qui atteint le film dans l’appareil dépend de la combinaison du diamètre d’ouverture et de la longueur du temps d’exposition. De la même façon, l’eau qui coule d’un robinet dépend à la fois de l’ouverture de ce robinet et du temps pendant lequel il est ouvert. S’il peut remplir un verre en deux secondes en étant entièrement ouvert, il lui faudra quatre secondes s’il n’est ouvert qu’à moitié. Faire trois photos avec trois réglages différents.(D70, gens qui traversent, ou pigeon qui se nourrissent ) + D70 bagues hasselblad ou nikkor pour hyper focale) 33 34 Distance focale Influence sur le champ de vision et la dimension de l’image Chaque fois qu’un opérateur se prépare à prendre une photographie, l’une des premières questions qu’il sera vraisemblablement amené à se poser est la suivante : « Dois-je faire en sorte que mon sujet soit plus grand de façon à dominer l’image, ou faut-il qu’il soit plus petit mais situé dans un espace apparemment plus large ? » Il existe deux moyens de régler la taille relative du sujet : il faut soit déplacer l’appareil, soit utiliser un objectif différent. Certains objectifs fournissent des images plus petites que d’autres parce qu’ils font dévier la lumière d’une manière plus accentuée (l’épaisseur, la courbure et la densité du verre jouent chacune leur rôle). Les rayons lumineux qui sont fortement déviés convergent vers un foyer qui se trouve très près derrière l’objectif, de telle sorte que tous les rayons qui composent l’image se concentrent sur une zone très petite comme on le voit sur la 1ère figure ci dessous. Sur un objectif simple, la distance comprise entre ce foyer et le centre de l’objectif, et qui détermine la taille de l’image, s’appelle la longueur focale. Elle se mesure généralement en millimètre et sa valeur est inscrite sur la couronne métallique extérieure de l’objectif. En utilisant des objectifs de différentes longueurs focales, le photographe peut obtenir des images différentes. Il peut se tenir à quinze mètres d’un arbre, par exemple, et, en utilisant un objectif à courte focale, il obtiendra une phoographie de l’arbre tout entier avec un coin de ciel et les collines à l’horizon. Avec une plus grande focale, il ne prendra qu’une partie de l’arbre, mais cette partie sera considérablement agrandie. Toutefois, la dimension de l’image ne résume pas tout le rôle qui est joué par la longueur focale. Le reste du présent chapitre traitera des effets nombreux et complexes de la longueur focale : la perspective, la profondeur de champ, l’ouverture du diaphragme, la distorsion des distances apparentes. 35 36 sur le premier objectif, celui de gauche, la longueur focale de l’objectif (en pointillé) est égale approx. aux 2/3 de la diagonale de la pellicule. C’est un objectif grand angulaire. Il procure un angle de 75° , ce qui représente 50% de plus que ce que l’œil humain verrait clairement s’il accommodait le même sujet. La longueur focale habituelle d’un objectif grand angulaire pour une pellicule de format 35 mm est de 28 mm. Pour un moyen format elle serait de 55 mm. Sur l’objectif du milieu, la longueur focale est approximativement égale à la longueur de la diagonale de la pellicule. On dit de cet objectif qu’il est de focale normale. Lorsqu’on le met au point sur un sujet, cet objectif fait converger les rayons lumineux qui proviennent d’un angle de champ d’environ 50°, le même que celui de l’oeil humain. L’objectif de droite est considéré de longue focale puisque la longueur focale est sensiblement plus grande que la longueur de la diagonale de la pellicule. Cette catégorie d’objectif reçoit la lumière des rayons arrivant à l’intérieur d’un angle plus étroit que celui correspondant à la vision humaine. Il fournit une image agrandie d’une zone limitée. Pour un 24X36 une longue focale correspond à 105mm, pour un moyen format c’est 200 mm. Influence sur la perspective 37 Lorsqu’un photographe veut changer la dimension de l’image il n’obtient pas les mêmes résultats s’il se rapproche ou s’il change de focale. Lorsqu’on utilise des focales différentes pour se « rapprocher » du sujet, elles modifient l’angle de champ mais pas la perspective. Les angles de champ diminuent à mesure que l’image du sujet augmente et remplit la photographie. On passe d’un objectif ( pour 24x36 ) de 28 mm (angle AA’), à un 50mm (angle BB’) puis un 105 mm (angle CC’) Lorsqu’on choisit de se rapprocher du sujet en conservant le même objectif monté sur l’appareil. La réduction de distance agrandit le premier plan de façon plus importante que l’arrière plan. La perspective obtenue est différente. 38 39 40 Influence sur la profondeur de champ Comment le réglage du diaphragme et la longueur focale influent sur la profondeur de champ. Les deux dessins ci dessous montrent pourquoi le même chiffre de diaphragme doit correspondre à un diamètre d’ouverture plus grand sur un objectif à longue focale que sur un objectif plus court. L’objectif présenté en haut à une longueur focale de 28 mm, celui du bas de 50 mm. Tous deux sont réglés à l’ouverture f/ 8 . Cela signifie que l’ouverture du diaphragme de chaque objectif doit avoir un diamètre égal au huitième de la longueur focale de cet objectif. Les deux figures qui montrent comment le diamètre d’ouverture dans chaque cas tiens huit fois dans la longueur focale, expliquent clairement que, pour une même position sur l’échelle des diaphragmes, c’est l’objectif à plus longue focale qui aura l’ouverture du plus grand diamètre. Il en est de même pour chaque réglage de diaphragme. L’objectif le plus long demande une ouverture plus large parce qu’il répartit l’image sur une surface de pellicule plus grande. Il doit donc concentrer plus de rayons lumineux pour conserver son image aussi lumineuse que l’image formée par un objectif plus court, réglé au même chiffre de l’échelle des diaphragmes. 41 La chambre grand format ou « chambre technique » La chambre va combiner l’avantage d’un système de visée à travers l’objectif et celui d’un négatif de grande taille. Si le photographe travaille avec précision et méthode, s’il désire un négatif très piqué et de grande qualité la chambre est le choix idéal. Les chambres sont en quelque sorte un accordéon muni d’un objectif à l’avant et d’un verre dépoli à l’arrière. La mise au point se fait en avançant ou reculant l’objectif. La chambre est parfaite pour photographier des objets, pour des portraits, des photos en studio et des gros plans très nets. Elle est aussi recommandée lorsque le photographe doit résoudre un problème de distorsion parce que le plan du film et de l’objectif peuvent être basculés, relevés ou abaissées. Il n’existe pas de meilleurs appareils pour les photos d’architecture. Les chambres utilisent une pellicule de format spécial qui se nomme plan-film. Le format le plus courant est le 10x12,5cm (ou 4x5 pouces). Avec un négatif d’une telle dimension le tirage sera d’une très grande qualité pour peu que toutes les autres variables demeurent constantes. La chambre ne constitue toutefois pas un choix optimal dans tous les cas, surtout lorsque la rapidité est un facteur essentiel. La taille et le poids d’un tel appareil rendent nécessaire l’utilisation d’un pied. L’image sur le dépoli n’est pas très lisible à moins que vous ne vous cachiez sous un tissu noir de façon à éliminer la lumière extérieure : la mise au point en sera plus facile. De plus l’image sur le viseur st à la fois inversée et renversée. Il faut un certain temps pour s’y habituer. Finalement, il y a le problème du plan film que le photographe doit placer dans un châssis. Chaque châssis ne peut recevoir que deux plans films, un sur chaque côté. On ne peut donc réaliser que deux photos par châssis. Le photographe qui l’utilise doit donc emporter plusieurs châssis avec lui s’il veut faire un certain nombre de photos. Pour cette raison il est rare que la chambre sorte du studio. Néanmoins si vous désirez un négatif de grande qualité, si vous êtes prêts à renoncer à la rapidité et à supporter ces inconvénients, la chambre manipulée correctement n’a pas d’égale. 42