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N° 3965 – Lundi 17 décembre 2012 Page 1/13 A LA UNE 1 ■ FUSION TPS/CANALSAT : le Conseil d'Etat invité à débouter Canal+ INSTITUTIONNEL 2 ■ PLF 2013 : plusieurs amendements adoptés en deuxième lecture à l'Assemblée nationale ■ PLF 2013 / REDEVANCE TV : réactions après la hausse de 6 € ■ COPIE PRIVEE : la Commission a adopté le nouveau barème intégrant la box de Free ■ CNNUM : parution au JO du décret élargissant ses missions et sa composition ■ TELECOMMUNICATIONS : adoption d'un nouveau traité international ; la France n'a pas signé ■ PROPOSITION DE LOI : favoriser l'accès des associations familiales aux chaînes TV publiques ■ PUB TV : dépôt d'une proposition de loi visant à limiter le volume sonore des spots ■ MICHEL BOYON : Rémy Pflimlin est « un bon président » et « ira jusqu'au bout de son mandat » ■ FRANCE TV : A.Filippetti se défend de toute ingérence dans la gestion du groupe ENTREPRISES ET MARCHES ■ DISCOVERY / ALLEMAGNE : 7 acquisition des actifs nordiques de ProSiebenSat.1 ■ EURONEWS : entrée au capital de trois collectivités locales ■ SES : entrée sur le marché suisse avec la diffusion de la chaîne 3+ INDUSTRIE DES PROGRAMMES ■ LAGARDERE ENTERTAINMENT : 8 rapprochement Add-On Factory et Tempora.prod CHAINES HISTORIQUES 8 ■ M6 : campagne d'affichage nationale pour Once Upon a Time INTERNET 8 ■ MYTF1 : intégration de PlanetSide 2 et des jeux de King.com INTERACTIVITE ■ EUROPE 1 : lancement d'une 8 application de second écran radio JUSTICE ■ TF1 PRODUCTION : condamnée 9 pour travail dissimulé ■ DEUTSCHE BANK : condamnée à dédommager les héritiers de Leo Kirch PROGRAMMES 9 ■ NRJ 12 : diffusion d'un premier film en audiodescription EVENEMENTS 10 ■ SALON DES LIEUX DE TOURNAGE 2013 : troisième édition en février au Parc de La Villette DISTINCTIONS 10 ■ MICHEL DRUCKER : remise de la distinction numérique de l'INA ■ MICROS D'OR 2012 : Martine Laroche-Joubert récompensée REVUE DE PRESSE AGENDA 10 13 ________________________________________________ A la Une FUSION TPS / CANALSAT : le Conseil d'Etat invité à débouter Canal+ Le rapporteur public du Conseil d'Etat, qui doit trancher le différend opposant l'Autorité de la concurrence à Canal+ sur la fusion des bouquets TPS et Canalsat, a invité vendredi la haute autorité administrative à rejeter les recours du groupe, à l'issue d'une séance de quatre heures et demie. Dans son avis, le rapporteur public, chargé d'analyser le litige et de proposer une solution, a demandé au Conseil d'Etat de confirmer la décision de l'Autorité de la concurrence, rendue en septembre 2011, retirant l'autorisation de fusion des deux bouquets. Cinq ans après le mariage en 2006 des deux bouquets satellitaires rivaux, l'Autorité de la concurrence avait relevé que dix des 59 engagements pris à l'époque par le groupe et sa maison mère, Vivendi, n'avaient pas été respectés et avait condamné Canal+ à une amende de 30 millions d'euros. Le groupe Canal+ avait alors porté l'affaire devant le Conseil d'Etat. Vendredi, le rapporteur public a estimé que huit engagements sur dix n'avaient pas été adoptés et a suggéré de baisser l'amende à 28 M€. En 2011, Canal+ avait dû revoir sa copie et la fusion des deux bouquets avait été réexaminée par l'Autorité de la concurrence. Dans une nouvelle décision, rendue en juillet 2012, l'Autorité de la concurrence avait autorisé la fusion mais avait imposé 33 injonctions à Canal+ pour une durée de cinq ans afin que la fusion des bouquets TPS et Canalsat soit conforme. Canal+ avait alors déposé un recours contre cette décision devant le Conseil d'Etat. Vendredi, le rapporteur public a aussi demandé le rejet de ce recours. Par ailleurs, TF1, Numericable et Parabole Réunion, qui avaient chacun déposé un recours contre les injonctions, estimant que celles-ci n'étaient pas suffisamment fortes, ont pu prendre la parole dans le cadre de cette séance. Pour rappel, les injonctions doivent être appliquées par le groupe Canal+ depuis le 24 octobre, le juge des référés ayant refusé la suspension en urgence (nos informations du 23 octobre). Rappelons également que le 12 octobre dernier, le Conseil constitutionnel a rejeté les demandes de Canal+, à l'origine d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) concernant les décisions de l'Autorité dans le cadre de la fusion Canalsat/TPS. Généralement, les avis du rapporteur public sont suivis par le Conseil d'Etat. Si tel était le cas, Canal+ n'aurait plus de recours légal. Les conclusions du rapporteur public sont mises en délibéré. L'assemblée du contentieux du Conseil d'Etat, composée d'une vingtaine de membres de la haute autorité administrative, rendra sa décision dans un délai de deux à trois semaines. Lundi 17 décembre 2012 2/13 Institutionnel PLF 2013 : plusieurs amendements adoptés en deuxième lecture à l'Assemblée nationale Dans la nuit de jeudi à vendredi, les députés ont adopté en deuxième lecture du projet de loi de finances 2013 (PLF 2013) plusieurs dispositions relatives à l'audiovisuel. Outre l'augmentation de 2 euros supplémentaires de la contribution à l'audiovisuel public (CAP, ex-redevance), qui passera en 2013 à 131 € en métropole et à 85 € en outre-mer (nos informations de vendredi), ils ont voté des amendements de coordination avec cette hausse. Ils concernent en particulier l'actualisation des données relatives au compte de concours financier « Avances à l'audiovisuel public », qui dégagera 50 millions d'euros TTC supplémentaires, affectés intégralement aux ressources de France Télévisions. Ils ont par ailleurs pérennisé les exonérations de redevance pour personnes âgées à faibles ressources. Cette disposition devrait concerner 350 000 bénéficiaires en 2013. Pas de rétablissement du plafonnement de la TST-D L'amendement des députés UMP Gilles Carrez et Hervé Mariton, qui visait à rétablir le plafonnement du volet distributeurs de la taxe sur les services de télévision (TST-D), a été rejeté. Le déplafonnement de cette taxe qui abonde le CNC avait été voté en première lecture par les députés et les sénateurs, en compensation d'un prélèvement de 150 M€ sur la trésorerie du Centre. L'amendement des deux députés a recueilli un avis défavorable du rapporteur général Christian Eckert (PS) et du gouvernement, en la personne de Benoît Hamon, ministre délégué à l'Economie solidaire. « Je considère, comme le rapporteur, que la contribution exceptionnelle de 150 M€ demandée à cet instrument français de soutien à l'industrie cinématographique qu'est le CNC suffit », a-t-il affirmé lors de la discussion. Hervé Mariton n'a par ailleurs pas soutenu son amendement à l'article 28 du PLF 2013 qui visait à doubler le montant du prélèvement opéré sur le fonds de roulement du CNC, de 150 à 300 M€. Abaissement de la taxe Buffet Les députés ont par ailleurs adopté un amendement gouvernemental abaissant de 43,4 M€ à 40,9 M€ le plafond de la « taxe Buffet », qui alimente les ressources du Centre national pour le développement du sport (CNDS). Le produit de cette taxe est issu d'une contribution de 5 % sur la cession à un service de télévision des droits de diffusion de manifestations ou de compétitions sportives. En raison de la renégociation à la baisse des droits télévisés, le CNDS va voir le produit de la taxe diminuer d'environ « 2,5 M€ en année pleine à compter de 2013 », indique l'exposé sommaire du texte. Pour ne pas porter atteinte à l'accomplissement des missions du CNDS, l'amendement adopté va abaisser le plafond de la taxe Buffet et relever celui du prélèvement (hors paris sportifs) de la Française des jeux, l'un des autres contributeurs. Enfin, compte tenu des incertitudes pesant sur le rendement futur de la taxe Buffet, le gouvernement va engager en 2013 une réflexion sur son évolution. Lundi 17 décembre 2012 3/13 Institutionnel PLF 2013 / REDEVANCE TV : réactions après la hausse de 6 € Les députés ont voté en deuxième lecture du projet de loi de finances 2013 (PLF 2013), dans la nuit de jeudi à vendredi, une hausse de 6 euros de la contribution à l'audiovisuel public (CAP, ex-redevance TV) (nos informations de vendredi). Si ce montant est confirmé, la redevance sera portée à 131 € en 2013 pour la métropole (contre 125 € en 2012) et à 85 € (contre 80 €) pour l'outre-mer. Voici les réactions qui nous sont parvenues. – La Scam (Société civile des auteurs multimédia) s'est félicitée de cette hausse. Alors qu'aucune revalorisation n'avait été votée depuis dix ans (hors inflation), « cette augmentation sensible de la contribution marque une volonté publique enfin assumée de porter les missions essentielles de l'audiovisuel public. […] Il était essentiel de mettre fin au statu quo », a-t-elle souligné. Toutefois, selon la Scam, l'audiovisuel public n'est « pas encore doté d'un financement suffisamment pérenne et indépendant », d'autant que « la taxe télécom [TST-D] pourrait laisser un manque à gagner de 250 millions d'euros ». Elle appelle donc les pouvoirs publics à engager une réflexion à plus long terme pour revaloriser la CAP de manière « progressive et planifiée sur cinq ans ». C'était le sens de la proposition qu'elle avait faite à la rentrée lors des Assises de l'audiovisuel et qui préconisait d'augmenter la redevance de 17 € sur cinq ans : 5 € en 2013, puis 3 € par an pendant les quatre années suivantes (nos informations du 25 septembre). – Le Spect (Syndicat des producteurs et créateurs d'émissions de télévision) s'est également félicité du vote des députés. « Nous espérons que cette revalorisation, la première depuis dix ans qui va au-delà de l'adossement de la CAP sur l'inflation, est un premier pas vers un financement enfin pérenne et indépendant de France Télévisions », indique le Syndicat. Il souligne toutefois que « l'équation budgétaire à laquelle le groupe public se trouve confronté pour 2013 reste extrêmement difficile » et estime qu'avec, en plus, la baisse des ressources publicitaires, « l'impact économique sur la production indépendante et les 90 000 salariés qui y travaillent s'annonce d'ores et déjà considérable ». Le Spect met par ailleurs en garde France Télévisions pour que les programmes ne soient pas « [sa] variable d'ajustement budgétaire », l'invitant à mettre en œuvre « une politique éditoriale ambitieuse ». – L'Uspa et le SPFA se sont également réjouis de la hausse de la redevance, rappelant toutefois qu'elle reste « largement en dessous de celle acquittée par les foyers allemands (215 €) et anglais (175 €) ». « Cette hausse de 6 € par rapport à 2012 constitue une étape importante du travail de modernisation et de revalorisation de la CAP, qui doit être mené dans les années à venir », soulignent-ils dans un communiqué commun. Et d'ajouter : « Si elle est essentielle, cette revalorisation ne réglera pas pour autant l'équation budgétaire de France Télévisions pour 2013 et les années à venir ». Selon les deux syndicats, le débat en cours entre Bercy et France Télévisions sur le niveau de déficit autorisé l'année prochaine est déterminant. « Du résultat de ce débat [sur le devenir de la CAP] dépendra ou non l'asphyxie du secteur de la production qui est confronté, par ailleurs, à la baisse du chiffre d'affaires des chaînes privées », soulignent-ils, concluant qu'il « doit être engagé au plus tôt, pour permettre de définir des moyens en adéquation avec les objectifs imposés aux différentes entités de l'audiovisuel public ». COPIE PRIVEE : la Commission a adopté le nouveau barème intégrant la box de Free La Commission pour la rémunération pour copie privée (RCP) a adopté vendredi un nouveau barème pour les supports de stockage intégrant désormais la box de Free. Alors que les ayants droit se félicitent de « tarifs globalement inférieurs », les associations de consommateurs demandent « une refonte » de la Commission. De leur côté, les industriels, démissionnaires de la Commission à l'exception de la FFT, dénoncent une mascarade. La Commission pour la rémunération pour copie privée (RCP) a publié vendredi un barème révisé, adopté sans le collège des industriels qui a démissionné le mois dernier (nos informations du 14 novembre). Comme attendu, ce barème vise désormais la Freebox Révolution qui y échappait jusque-là, Free livrant son disque dur dans la boîte de la box et non celle du décodeur. Ainsi, les box et décodeurs fournis par les FAI bénéficient d'une légère hausse de leur participation à la copie privée, cette dernière passant par exemple, pour une capacité de stockage de 40 Go, de 10 euros à 12 €. Les montants s'échelonnent ensuite jusqu'à 45 € pour une capacité de stockage de 320 Go à 500 Go. Une nouvelle tranche apparaît en bas de l'échelle pour les capacités d'enregistrement inférieures à 8 Go, qui participeront à hauteur de 6,30 €. Un choix qui s'explique, selon le site PC INpact, par le fait que la Fédération française des télécoms (FFT), dernière représentante des industriels, a insisté en ce sens afin d'anticiper les box ayant une faible capacité de stockage complétée par le cloud. Ce dernier n'est d'ailleurs, à ce jour, pas concerné par la RCP. Ces nouveaux barèmes doivent entrer en application au 1er janvier 2013, après avoir été signés par trois ministres (Culture et Communication, Consommation et Industrie) et publiés au Journal officiel. La Commission les a adoptés par quinze voix pour – les douze ayants droit, deux associations de consommateurs et le _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Lundi 17 décembre 2012 4/13 président de la Commission, Raphaël HadasLebel –, trois voix contre (des associations de consommateurs) et deux abstentions (l'Adec et la FFT). « Tarifs globalement inférieurs » Dans un communiqué commun, les représentants des ayants droit (Adami, ADAGP, ARP, Copie France, Procirep, SACD, Scam, Sacem, Saif, SCPP, Sofia, Spedidam, SPPF) se sont félicités de ces nouveaux barèmes qui, « contrairement à ce qu'annonçaient les importateurs des supports électroniques, […] sont loin des augmentations exponentielles pronostiquées. Ils prévoient en effet des tarifs globalement inférieurs à ceux actuellement en vigueur, dont l'application devrait se traduire par une légère diminution des rémunérations perçues au cours de l'année 2013 ». Certains supports voient toutefois leur contribution augmenter dans de fortes proportions, à l'image des disques durs externe, du fait d'une révision des tranches. Ainsi, un disque dur externe de 120 Go, jusqu'à aujourd'hui compris dans la tranche « de 80 Go à 120 Go » assujettie à hauteur de 0,0507 € par Go, contribue actuellement à hauteur de 6,08 € à la copie privée. A compter du 1er janvier, si le barème est adopté, cette participation passera à 8,40 €, soit plus de 38 % de plus. La hausse concerne tous les disques durs externes jusqu'à 1 To. De même, les baladeurs audio/vidéo devraient voir leur RCP augmenter fortement en raison d'un nouveau mode de calcul préférant fixer une somme par Go au lieu d'un forfait par tranche. Concrètement, l'un de ces appareils d'une capacité de 80 Go, aujourd'hui assujetti à hauteur de 15 €, le serait désormais à hauteur de 26,40 €, Copie France prélevant 0,33 € par Go. UFC-Que Choisir « atterrée » Les associations de défense des consommateurs, elles, ont dénoncé la décision, à l'image de l'UFC-Que Choisir qui a aussitôt réagi via son compte Twitter, se disant « atterrée par le vote des barèmes ». « Il s'agit Institutionnel d'un passage en force illégal. Les barèmes sont déterminés au doigt mouillé pour maximiser les revenus, en contradiction avec les textes européens », souligne l'association qui ne siège pas à la Commission. La CLCV a quant à elle déploré que « les consommateurs ignorent dans leur grande majorité qu'ils sont depuis des années les principaux contributeurs d'une redevance qui est passée de 95 millions d'euros en 2001 à 193 M€ en 2011 [nos informations du 14 novembre] ». Elle demande donc « la mise en place immédiate de l'information du consommateur lors de son achat du montant payé au titre de la copie privée », « la remise en cause du dispositif de perception actuel et la refonte de la composition de la Commission afin d'assurer une représentativité égalitaire de ses membres », ainsi qu'« une évaluation du système français actuel au regard de la pratique des autres pays d'Europe ». « Une mascarade » selon les industriels Pour les industriels démissionnaires (Fevad, SFIB, Secimavi, Simavelec et SNSII), ce vote est « une mascarade ». « La décision de la Commission est nulle et non avenue », dénonce Marc Heraud, délégué général du SNSII, interrogé par Satellifax. « Ce vote n'est pas légal puisqu'il manque cinq voix [cinq des six représentants du collège des industriels, ndlr]. La loi impose la présence des 24 membres ». « Les ayants droit ont voté leur propre rémunération. Nous irons au tribunal administratif et au Conseil d'Etat pour obtenir l'annulation de cette décision », indique-t-il, espérant toutefois qu'« un des trois ministères (Culture et Communication, Consommation, Industrie) ne se prêtera pas à cette mascarade et ne signera pas ces nouveaux barèmes ». Et de rappeler : « Nous ne sommes pas opposés au principe d'une RCP mais nous demandons une juste rémunération, correspondant au préjudice avéré. » Les cinq syndicats démissionnaires et l'UFC-Que Choisir feront prochainement « des propositions de réformes radicales », a par ailleurs indiqué le délégué général. CNNUM : parution au JO du décret élargissant ses missions et sa composition Le décret du 13 décembre 2012 relatif à la nouvelle mouture du Conseil national du numérique (CNNum) territorial, avec les élus, la société civile et le monde économique », poursuit l'article, ajoutant que le CNNum question relative à l'impact du numérique sur la société et l'économie » – jusqu'à présent, ses missions qu'ils ne participent pas à deux séances consécutives. Le CNNum peut par ailleurs « prévoir la création de groupes de travail comprenant, outre des est paru vendredi au Journal officiel. Composé de neuf articles, ce texte élargit les missions du CNNum à l'ensemble des questions posées par le développement du numérique et abroge l'ancien décret du 29 avril 2011 qui avait porté création du Conseil. Son premier article indique que le nouveau CNNum a pour mission « de formuler de manière indépendante et de rendre publics des avis et des recommandations sur toute se limitaient au champ de l'économie numérique. Le Conseil devra donc à cette fin organiser « des concertations régulières, au niveau national et peut être consulté par le gouvernement « sur tout projet de disposition législative ou réglementaire dans le domaine du numérique ». Le Conseil pourra par ailleurs se réunir « tant que de besoin et au moins une fois par an » sur convocation de son président, indique l'article 4, précisant que les membres n'ont pas la possibilité de se faire représenter à ces convocations et seront déclarés démissionnaires dès membres du Conseil, des membres supplémentaires désignés par le président » et « conduire [ainsi] _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Lundi 17 décembre 2012 5/13 des auditions de toutes personnalités qualifiées sur les sujets portés à son examen ». 30 membres nommés dans le respect de la parité Pour remplir ses nouvelles missions, la composition du CNNum a été élargie, passant de 18 à 30 membres qui devront être choisis « à parité entre chaque sexe […] en raison de leurs compétences dans le domaine du numérique », détaille l'article 2 du décret. Les 18 membres que comptait jusqu'en juillet le Conseil – des dirigeants de société internet et des représentants des opérateurs télécoms – étaient composés de seize hommes et de deux femmes. Toujours nommés par décret, les membres du nouveau CNNum seront désormais nommés pour trois ans, et non plus un an, avec des mandats Institutionnel renouvelables, selon l'article 3 du texte. En outre, depuis l'installation du Conseil par le président de la République le 27 avril 2011, sa présidence avait été tournante pour des durées d'un an et avait été assurée, jusqu'au 27 avril dernier, par l'entrepreneur Gilles Babinet (Musiwave, Eyeka, MXP4…) qui représente, depuis l'été dernier, la France à Bruxelles au sein du programme « digital champion » (nos informations du 26 juin). Patrick Bertrand, directeur général de l'éditeur français de logiciels de gestion Cegid, lui a succédé (nos informations du 6 avril). Par ailleurs, début juillet, les autres membres avaient décidé de remettre leur mandat à la disposition du président de la République et du gouvernement, après la nomination en tant que secrétaire général du CNNum de Jean-Baptiste Soufron, jusque-là membre du cabinet de Fleur Pellerin (nos informations du 6 juillet). TELECOMMUNICATIONS : adoption d'un nouveau traité international ; la France n'a pas signé Au terme de deux semaines de négociations, un l'ONU sur le règlement des a été signé vendredi à Dubai par nouveau traité de télécommunications 89 Etats membres télécommunications de l'Union internationale des (UIT). Le traité, qui établit « un nouveau cadre pour le monde hyper connecté de demain », doit entrer en vigueur en janvier 2015, mais 55 pays, dont la France et les Etats-Unis, n'ont pas signé le document, au nom de la liberté d'internet. « Je remercie les 89 Etats qui ont signé le traité », a déclaré Mohamed al-Ghanim, chef de l'Autorité de régulation des télécommunications aux Emirats arabes unis et président de la Conférence mondiale des télécommunications internationales (CMTI), qui a clos ses travaux vendredi. Le chef de la délégation américaine, Terry Kramer, a quitté la salle au début de la cérémonie de signature, ont constaté des journalistes. « J'espère que les 55 Etats qui n'ont pas signé le traité ou qui doivent encore avoir des consultations, réfléchiront de nouveau », a ajouté Mohamed al-Ghanim. Le nouveau traité, qui révise, pour la première fois depuis 1988, le Règlement des télécommunications internationales (RTI), a provoqué les objections d'opérateurs internet, de militants et de plusieurs pays, conduits par les Etats-Unis, qui redoutent que le document n'aide à placer internet sous contrôle gouvernemental. La France, comme la plupart de ses partenaires européens, n'a « pas pu se rallier au texte adopté par la conférence, car certaines dispositions du nouveau traité sont susceptibles d'être interprétées comme une remise en cause des principes fondant notre position et celle des pays européens » sur l'internet, a indiqué le cabinet de la ministre déléguée à l'Economie numérique, Fleur Pellerin. Le secrétaire général de l'UIT, Hamadoun Touré, a toutefois répliqué que le nouveau traité ne concernait pas internet et ne portait pas atteinte aux libertés, précisant que le seul texte qui évoque internet était une résolution non contraignante sur la promotion d'un environnement favorable pour un plus grand développement d'internet. La résolution souligne, entre autres, que « tous les gouvernements doivent avoir une responsabilité égale en matière de gouvernance internationale d'internet », selon le texte. Hamadoun Touré a également affirmé que le droit à la liberté d'expression avait été confirmé dans le préambule du traité. Google, très critique de la conférence de Dubai, a indiqué jeudi que plusieurs gouvernements participants voulaient accroître la censure. « Ce qui est clair à la conférence de l'UIT à Dubai, c'est que plusieurs gouvernements veulent renforcer la régulation et la censure sur internet », a déclaré le groupe dans un communiqué. « Nous sommes avec les pays qui refusent de signer ce traité et avec les millions de voix qui se sont jointes à nous pour soutenir un internet libre et ouvert », a-t-il ajouté. Début décembre, la Chambre des représentants américaine avait rejeté en bloc la possibilité de donner un quelconque pouvoir d'autorité à l'UIT en matière d'internet. PROPOSITION DE LOI : favoriser l'accès des associations familiales aux chaînes TV publiques Une trentaine de députés UMP, dont Marc Le Fur, Dino Cinieri, Jean-Pierre Decool, Lionnel Luca, Philippe Goujon et Patrice Martin-Lalande, ont déposé une proposition de loi (PPL) visant à favoriser l'accès des associations familiales représentatives à l'échelle nationale aux chaînes publiques de télévision. Estimant « regrettable qu'au sein du service public audiovisuel, les associations familiales ne disposent pas encore de temps d'antenne alors que les formations politiques, les organisations syndicales _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Lundi 17 décembre 2012 6/13 et professionnelles et les associations de consommateurs y ont trouvé toute leur place », les députés proposent que « les sociétés publiques de l'audiovisuel diffusent des émissions régulières, consacrées à l'expression directe des familles et de leurs représentants à l'échelle nationale ». Les associations familiales retenues seraient celles affiliées à l'Union nationale des associations familiales (Unaf), est-il précisé. « L'accès des associations Institutionnel familiales à des émissions de télévision destinées à tous rappellerait la valeur publique importante que représente la famille tant dans l'économie, la culture et l'éducation ainsi que dans de nombreux domaines de la vie de la cité », souligne l'exposé des motifs. Le texte, composé d'un article unique, a été enregistré à la présidence de l'Assemblée nationale le 12 décembre dernier. PUB TV : dépôt d'une proposition de loi visant à limiter le volume sonore des spots Le député UMP Marc Le Fur a déposé une proposition de loi (PPL) visant à contrôler le volume sonore des séquences publicitaires sur les chaînes de télévision. Rappelons que, selon le décret du 27 mars 1992 modifié, « le volume sonore des séquences publicitaires ainsi que des écrans qui les précèdent et qui les suivent ne doit pas excéder le volume sonore moyen du reste du programme ». Or, souligne le député dans l'exposé de la PPL, « les chaînes de télévision contournent la réglementation en utilisant des bandes-vidéo, dont le son préenregistré est au-dessus du niveau autorisé ». « La question du volume sonore est un problème de santé publique », ajoute-t-il, précisant que « bien que le seuil douloureux pour la personne soit de 120 décibels, des traumatismes sonores aigus peuvent apparaître bien en deçà de ce seuil ». Selon le texte, composé de deux articles, « le volume sonore des séquences publicitaires doit être inférieur ou identique [à celui] des séquences qui les précèdent et qui les suivent ». « Le CSA doit procéder au contrôle du niveau sonore des séquences publicitaires diffusées sur toutes les chaînes de télévision qui émettent en France » en se basant sur : « Le contrôle du niveau sonore des bandes enregistrées avant leur diffusion à l'antenne » et « le contrôle du niveau sonore des bandes enregistrées lors de leur diffusion à l'antenne », prévoit la PPL. Enfin, « les chaînes de télévision qui émettent en France doivent fournir chaque année au CSA un document écrit indiquant le niveau sonore des séquences publicitaires qu'elles ont diffusées », est-il également stipulé. Le texte a été enregistré à la présidence de l'Assemblée nationale le 12 décembre dernier. MICHEL BOYON : Rémy Pflimlin est « un bon président » et « ira jusqu'au bout de son mandat » Le président de France Télévisions Rémy Pflimlin, critiqué par la ministre de la Culture et la Communication pour le manque de visibilité de sa stratégie, est « un bon président », a déclaré jeudi le président du CSA Michel Boyon sur la chaîne Public Sénat. « Il ira jusqu'au bout de son mandat, c'est la loi qui le dit », a-t-il précisé. Et d'ajouter : « Les choses sont claires. On est dans un Etat de droit. Il a été nommé pour cinq années. Son mandat est de cinq ans. » Rémy Pflimlin, 58 ans, a été nommé président de France Télévisions en août 2010 pour une durée de cinq ans. Les temps sont cependant difficiles pour le pdg de France Télévisions : Aurélie Filippetti a exigé mercredi de sa part « un plan stratégique avec des missions de service public », une demande dont la fermeté a sonné comme un désaveu (nos informations de jeudi). Il sera reçu cet après-midi par la ministre pour une « réunion de travail ». Rémy Pflimlin va par ailleurs être confronté demain à une grève des principaux syndicats de France Télévisions, qui dénoncent sa « gestion défaillante ». FRANCE TELEVISIONS : Aurélie Filippetti se défend de toute ingérence dans la gestion du groupe La ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, s'est défendue samedi de toute ingérence dans la gestion de France Télévisions, dont elle a assuré vouloir garantir l'indépendance en réclamant un plan stratégique à la direction. « J'estime que c'est mon rôle de rappeler à la direction de France Télévisions ses missions de service public. Ça n'est pas de l'ingérence. Moi, je suis en train de préparer la loi qui garantira l'indépendance de France Télévisions », a-telle expliqué lors de l'émission La voix est libre sur France 3 Lorraine. Et d'ajouter : « Nicolas Sarkozy, lui, s'immisçait dans les programmes eux-mêmes, il s'immisçait dans l'information. Moi, je m'occupe des missions de service public de France Télévisions. » « Ce que je veux des équipes de France Télévisions, de la direction, c'est qu'ils fassent un plan stratégique. Il y a un certain nombre d'annonces qui me semblent désordonnées et incohérentes », a-t-elle encore poursuivi. Rappelons que mercredi, la ministre a sommé Rémy Pflimlin, le pdg de France Télévisions, de lui présenter « un plan stratégique avec des missions de service public qui soient claires en matière de soutien à la création, d'augmentation des programmes en direction des enfants et notamment les programmes éducatifs, d'information, de qualité de l'information » (nos informations de jeudi). Aurélie Filippetti a violemment critiqué la politique menée par Rémy Pflimlin et les dernières annonces d'évolution du groupe portant sur la refonte des grilles de France 2 et France 3, qui entraînent la suppression de cases dédiées à la diffusion de documentaires tout en maintenant la scripted reality, format bon marché qui n'a, selon elle, pas « sa place » sur le service public (nos informations du 30 octobre). La ministre reçoit aujourd'hui Rémy Pflimlin. _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Lundi 17 décembre 2012 7/13 Entreprises et marchés DISCOVERY / ALLEMAGNE : acquisition des actifs nordiques de ProSiebenSat.1 L'américain Discovery Communications va acquérir l'intégralité des activités TV et radio en Europe du Nord du groupe allemand de télévision ProSiebenSat.1, valorisées à 1,32 milliard d'euros, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué. SBS Nordic comprend douze chaînes TV (Norvège, Suède, Danemark et Finlande), ainsi qu'une vingtaine de stations de radio. Le groupe allemand va toutefois conserver ses activités de production audiovisuelle dans la région, selon un communiqué. ProSiebenSat.1 entend se concentrer sur ses activités de télévision dans les pays germanophones et dans le numérique, « là où est notre potentiel de croissance et de synergies », a déclaré Thomas Ebeling, le patron du groupe, cité dans le communiqué. Le groupe a par ailleurs désigné ses activités en Europe de l'Est comme « des actifs non stratégiques, dont la valeur doit être augmentée », en vue d'une éventuelle cession ultérieure. Le prix de vente des activités cédées en Europe du Nord n'a pas été divulgué mais est « attractif », a précisé Thomas Ebeling. La transaction doit être finalisée dans le courant du premier trimestre 2013, sous réserve de l'aval des autorités de la concurrence compétentes. « Les activités de diffusion de ProSiebenSat.1 en Europe du Nord se sont très bien développées ces dernières années grâce notamment à des investissements conséquents », poursuit le communiqué du groupe allemand. Au 30 septembre 2012, les activités vendues ont réalisé un bénéfice d'exploitation ajusté avant exceptionnels (Ebitda) de 134,4 millions d'euros sur douze mois. Dans son communiqué, ProSiebenSat.1 s'est engagé en outre à verser un dividende d'environ 5,60 euros par action au titre de l'exercice 2012, contre 1,15 € par action ordinaire et 1,17 € par action préférentielle versés au titre de 2011. Rappelons que Discovery Communications a annoncé jeudi qu'il pourrait investir au moins 184 M€ dans les chaînes du groupe TF1 et notamment Eurosport via une participation à hauteur de 20 % (nos informations de vendredi). EURONEWS : entrée au capital de trois collectivités locales Euronews, basée à Lyon, a annoncé vendredi l'entrée dans son capital de trois collectivités locales françaises, au côté de la vingtaine de télévisions internationales la possédant, contre l'abandon d'un prêt d'1,8 million d'euros. L'agglomération du Grand Lyon, le département du Rhône et la région Rhône-Alpes détiennent désormais chacun 1,52 %, soit un peu plus de 4,5 % du capital, les plaçant cependant loin derrière les principaux actionnaires de la chaîne que sont France Télévisions, premier actionnaire avec 22,84 %, la Rai italienne (20,56 %) ou la russe RTR (15,25 %). Cette augmentation de capital est une opération de conversion en actions des trois prêts participatifs d'environ 600 000 euros (soit un total d'1,8 M€) accordés par chaque collectivité lors de l'implantation d'Euronews à Ecully, près de Lyon, en 1992. Dans le cadre d'une conférence de presse à Lyon, le sénateur-maire socialiste Gérard Collomb a placé cette entrée au capital de la chaîne sous le signe d'« une histoire d'amour commencée il y a longtemps », au moment de la décision d'Euronews de s'implanter en 1993 à Ecully plutôt qu'à Bologne en Italie ou à Munich en Allemagne. « Au lieu de rembourser ce prêt en argent, on rembourse en actions, et donc les collectivités rentrent dans le capital d'Euronews », a expliqué lors de la conférence Michael Peters, président du directoire d'Euronews. Gérard Collomb a insisté sur son intérêt à devenir actionnaire par souci du « rayonnement international de Lyon » plutôt que par intérêt des « royalties ». « Ces 1,8 M€, au lieu de les rembourser, on les investit », a insisté Michael Peters, détaillant l'ambitieux plan de déménagement de la chaîne, qui va quitter Ecully pour rejoindre le centre de Lyon, dans le quartier de La Confluence, projet d'urbanisme phare du maire de la ville. Cette entrée de collectivités locales françaises au capital d'Euronews, qui a reçu un avis favorable du Conseil d'Etat, a été approuvée à l'unanimité lors d'une assemblée générale des actionnaires de la chaîne. SES : entrée sur le marché suisse avec la diffusion de la chaîne 3+ L'opérateur SES va diffuser sur son satellite Astra la chaîne privée suisse 3+, lancée en août 2006 par 3 Plus Group AG et jusqu'alors diffusée en exclusivité chez UPC Cablecom. « La décision de 3+ de faire équipe avec Astra pour sa transmission satellite représente un jalon important dans l'évolution du marché suisse », déclare dans un communiqué Wolfgang Elsässer, directeur général d'Astra Allemagne, également responsable de l'Autriche et de la Suisse. La chaîne cryptée, qui diffuse essentiellement des séries et des programmes de divertissement suisses, sera reprise sur la position orbitale de 19,2° Est d'Astra, ce qui lui permettra d'étendre sa couverture d'environ « 400 000 foyers supplémentaires au sein de la Confédération ». Elle revendique par ailleurs 1,7 million de téléspectateurs en moyenne, soit un tiers environ de la population germanophone du pays. La réception de 3+ requiert un récepteur satellite et la carte Sat Access (SSR) délivrée par la Société suisse de radiodiffusion et télévision SRG. SES Platform Services fournit la liaison montante et l'encodage de la chaîne. _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Lundi 17 décembre 2012 8/13 Industrie des programmes LAGARDERE ENTERTAINMENT : rapprochement Add-On Factory et Tempora.prod Lagardère Entertainment se renforce dans la production audiovisuelle pour les médias numériques (tablettes, smartphones, mobiles, ordinateurs, TV connectée…). Dans cette logique, la filiale production de Lagardère Active a décidé de rapprocher les savoir-faire de deux de ses sociétés : Add-On Factory (AOF), dirigée par Jean-Pierre Dupasquier, et Tempora.prod, dirigée par Rémy Dessarts, a-t-elle annoncé vendredi dans un communiqué. « Particulièrement adaptés aux modes de consommation des générations "digital native", ces contenus vidéo sont radicalement différents des contenus traditionnels, tant par la durée des formats, que par le rythme de narration », souligne Lagardère Entertainment. « Cette expertise est déjà mise au service du groupe Lagardère et du marché depuis plus d'un an », fait valoir la filiale, citant les dernières opérations menées avec Virgin Radio, Télé 7 Jours, Orange et Dailymotion. AOF développe « des contenus spécifiques et innovants, tels que des zappings et des programmes vidéo courts diffusés sur les portails internet » avec l'ambition de « devenir le partenaire privilégié des médias digitaux dans l'enrichissement de leurs programmes en contenu rich media », précise le communiqué. Le label Tempora.prod, créé en septembre dernier (nos informations du 9 novembre), produit pour sa part des contenus audiovisuels dans cinq domaines : des documentaires d'information et historiques, des séries documentaires destinées au marché international, des magazines et émissions de flux dans l'univers de l'information et autour des thèmes de société, des contenus pour tous les acteurs de l'internet et, enfin, des films corporate pour les entreprises et le marché institutionnel. ___________________________Chaînes hertziennes historiques M6 : campagne d'affichage nationale pour Once Upon a Time M6 lance une campagne d'affichage nationale autour de la série fantastique Once Upon a Time (ABC, 22 x 42'), créée par les auteurs de Lost et diffusée tous les samedis à 20h50. Conçue en interne, cette campagne sera visible jusqu'au 23 décembre en 4x3 et 3,2x2,4 dans les villes de plus de 100 000 habitants, sur plus de 4 500 faces. Once Upon a Time raconte l'histoire d'Emma Swan (Jennifer Morrison, connue pour ses rôles dans Dr House et How I Met Your Mother) qui, à 28 ans, reçoit la visite du garçon qu'elle avait abandonné dix ans auparavant. Celui-ci lui explique qu'elle est la fille de Blanche-Neige. Ne le croyant pas, elle le raccompagne dans la ville de Storybrooke, d'où il vient et où vivent en effet des personnages de contes de fées (nos informations du 15 novembre). _________________________________________________ Internet MYTF1 : intégration de PlanetSide 2 et des jeux de King.com Selon nos informations, MyTF1 renforce son offre de jeux en ligne dans le cadre de l'accord de distribution de l'offre de ProSiebenSat.1 Games conclu en août dernier (nos informations du 24 août). La filiale numérique de TF1 a intégré le jeu d'action PlanetSide 2 (http://planetside2.tf1.fr) de Sony Online Entertainment, accessible en free-to-play, ainsi que les jeux de l'éditeur King.com (http://www.tf1.fr/jeux/jeux-detente), soit un enrichissement de plus de 150 jeux. Disponible également en free-to-play, le catalogue de King.com compte plus d'une dizaine de jeux « casual » destinés à tous les publics, complétant ainsi l'offre de MyTF1 sur cette thématique dont ceux des émissions de l'antenne TF1 comme les jeux de Koh-Lanta et de Danse avec les stars. _____________________________________________ Interactivité EUROPE 1 : lancement d'une application de second écran radio Europe 1 et Lagardère Publicité ont lancé une application de second écran radio baptisée Europe 1 Check, disponible pour le moment sur iOS (une version Android est en cours de développement). Ce dispositif intégré à l'application Europe 1 permet aux auditeurs d'accéder à des offres et des contenus exclusifs sur un smartphone ou une tablette lorsque certaines pastilles sont diffusées à l'antenne. Europe 1 Check s'appuie sur un système de synchronisation en temps réel avec le flux radio diffusé à l'antenne, qu'il s'agisse d'un contenu éditorial ou de publicité. Un espace dédié créé au sein de l'application de la station permet de retrouver l'ensemble des contenus synchronisés. Selon des chiffres AT internet cités dans un communiqué, 567 000 applications mobile et tablette d'Europe 1 ont été téléchargées à la fin du mois de novembre. _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Lundi 17 décembre 2012 9/13 Justice TF1 PRODUCTION : condamnée pour travail dissimulé TF1 a été condamnée jeudi, via sa filiale TF1 Production, pour travail dissimulé par la cour d'appel de Versailles, a révélé TéléObs vendredi. Une première dans les conflits opposant le groupe à d'anciens candidats de ses émissions. Si près de 200 « règlements de participants » ont été requalifiés en contrat de travail depuis que l'avocat Jérémie Assous, notamment, a engagé des procédures avec des candidats de téléréalité, la cour d'appel de Versailles a pour la première fois aggravé les sanctions de TF1 Production en condamnant la société pour travail dissimulé dans quatre cas, selon TéléObs qui s'est procuré les arrêts. Quatre des candidats plaignants avaient participé à L'île de la tentation en 2008, à une époque où TF1 avait déjà été condamnée pour ses pratiques. Selon l'arrêt de la cour, « si pendant plusieurs années, TF1 a pu se méprendre sur la nature exacte des contrats qu'elle passait avec les candidats, en revanche, sur l'année 2008, des décisions avaient déjà été rendues reconnaissant l'existence d'un contrat de travail et les modifications que la société TF1 a cherché à apporter au contrat, sans que le contenu de l'émission soit modifié de manière substantielle, démontrent que la société TF1 avait conscience des difficultés que posait l'application de ces conventions et dès lors, il sera retenu que le caractère intentionnel de la nonreconnaissance du contrat de travail est établi et dès lors l'existence du travail dissimulé est établie ». TéléObs rappelle que d'autres producteurs sont concernés, la cour d'appel de Versailles devant rendre des arrêts dans les prochaines semaines sur Koh-Lanta et Familles d'explorateurs, toutes deux produites par Adventure Line Productions (ALP) pour TF1, Pékin express (Studio 89 Productions pour M6) et MasterChef (Shine France pour TF1). DEUTSCHE BANK : condamnée à dédommager les héritiers de Leo Kirch La Deutsche Bank a été condamnée vendredi par un tribunal allemand à dédommager les héritiers du dirigeant des médias Leo Kirch, mort en 2011 à l'âge de 84 ans, qui accusait la banque d'être responsable de la faillite de son empire en 2002. Le montant des dommages et intérêts devra être fixé par des experts, a ajouté le tribunal de Munich, qui avait estimé en novembre que le dommage subi pouvait aller de 120 millions d'euros à 1,5 milliard d'euros. La décision, qui n'est pas susceptible d'appel, marque la fin d'une bataille juridique vieille de dix ans. Au faîte de sa gloire, Leo Kirch possédait les droits sportifs dans le football et la Formule 1 notamment, ainsi que le groupe de télévision ProSiebenSat.1, le service allemand de télévision payante Premiere, aujourd'hui détenu par Rupert Murdoch et rebaptisé Sky Deutschland, ainsi que des parts dans le groupe d'édition Springer. Mais, en février 2002, le patron de Deutsche Bank de l'époque, Rolf Breuer, avait publiquement mis en doute sa solvabilité lors d'une interview avec la chaîne américaine d'information financière Bloomberg. Deux mois plus tard, le groupe KirchMedia s'effondrait comme un château de cartes. Leo Kirch tenait Rolf Breuer et Deutsche Bank pour responsables de sa faillite, et avait porté plainte dès 2002 pour violation du secret professionnel. « Deutsche Bank continue d'être convaincue que les réclamations de la partie plaignante ne sont pas justifiées et que l'interview de [Rolf] Breuer n'a pas causé les dommages supposés », a réagi le groupe dans un bref communiqué après la décision du tribunal. Plusieurs tentatives d'un règlement à l'amiable, une solution préconisée par le tribunal de Munich, avaient échoué par le passé (nos informations du 2 mars). _____________________________________________Programmes NRJ 12 : diffusion d'un premier film en audiodescription NRJ 12 diffuse, aujourd'hui en prime time, le film The Queen de Stephen Frears en audiodescription. C'est la première fois que la chaîne propose ce procédé destiné à rendre les programmes à l'antenne accessibles aux aveugles et aux malvoyants grâce à une voix off. Dans la convention qu'elle a signée avec le CSA, NRJ 12 ne dispose d'aucune obligation en la matière. La loi du 5 mars 2009 prévoit l'audiodescription pour les chaînes privées de plus de 2,5 % d'audience, tandis que France Télévisions est régi par son cahier des charges et son contrat d'objectifs et de moyens (COM) (nos informations du 5 octobre 2010). __________________________________________________________________________________________________________ Edité par Fréquences, membre du Spiil – Sarl au capital de 10 000 € – Commission paritaire : 1214 W 90061 – Satellifax, 9, rue Charlot 75003 Paris – www.satellifax.com – Twitter : @satellifax – Directeur des publications Satellifax, Satellimag et Satellinet : Joël Wirsztel Abonnements : Véronique Olasz – Tél : 01 40 29 47 48 – Fax 01 42 78 70 36 – [email protected], tarifs : 3 mois 705 €, 1 an 2 590 € Publicité : REMICS Régie, Remi Collard – Tél : 06 09 77 37 22 – [email protected] – Rédaction : 01 44 78 04 78, [email protected] – Directeur de la rédaction : Joël Wirsztel – Rédactrice en chef : Yvane Dréant - Rédaction : Christine Monfort, Franz Durupt, Virginie Sengès – Collaboratrices : Pascale Paoli-Lebailly, Carole Villevet – Secrétariat de rédaction : Muriel Teissier du Cros, Maxime Bomier – REPRODUCTION INTERDITE – 18e année de publication – © 2012 Fréquences Lundi 17 décembre 2012 10/13 Evénements SALON DES LIEUX DE TOURNAGE 2013 : troisième édition en février au Parc de La Villette La troisième édition du Salon des lieux de tournage en Ile-de-France, organisé par la Commission du film d'Ile-de-France, se tiendra les 14 et 15 février prochains au Parc de La Villette à Paris. Cette manifestation créée en 2011 permet aux sites franciliens et aux départements de présenter leurs décors et leur politique d'accueil des tournages. Les professionnels peuvent ainsi découvrir de nouveaux lieux ou des éléments méconnus de sites emblématiques. En février, la deuxième édition avait accueilli plus de 82 exposants ainsi que 1 300 visiteurs sur les deux jours, soit une augmentation de la fréquentation de 70 % par rapport à la première édition, précise un communiqué. _____________________________________________ Distinctions MICHEL DRUCKER : remise de la distinction numérique de l'INA Mathieu Gallet, pdg de l'INA, a remis jeudi à Michel Drucker la distinction numérique de l'INA, à l'occasion d'une avant-première du téléfilm Qu'est-ce qu'on va faire de toi ? (Septembre Productions), sur l'enfance de l'animateur jusqu'à son entrée à la télévision, qui sera diffusé mercredi prochain sur France 2. Le patrimoine audiovisuel de l'animateurproducteur représente, selon l'Institut, « plus de 4 500 heures numérisées d'émissions radiophoniques et télévisuelles […] et plus d'une centaine de photographies ». La distinction numérique de l'INA permet à l'Institut de rendre hommage aux personnalités qui participent à l'enrichissement de son fonds audiovisuel. L'INA leur remet alors l'ensemble des photographies, extraits télévisuels et radiophoniques qui font référence à leur travail et représente leur patrimoine personnel. Cette distinction a déjà été remise à Robert de Niro, Gérard Depardieu, Jacques Chancel, Juliette Gréco, Nanni Moretti et Catherine Ringer. MICROS D'OR 2012 : Martine Laroche-Joubert récompensée L'Union des journalistes de sport en France (UJSF) a remis, jeudi à Méribel, ses Micros d'or 2012, qui récompensent des travaux de l'année de journalistes sportifs de médias audiovisuels. La journaliste Martine Laroche-Joubert a reçu le prix du « Meilleur reportage sportif » pour Boxe : l'équipe féminine afghane. Ce sujet, diffusé dans Stade 2 sur France 2 le 24 juin dernier, cosigné avec Marie Cazaux, est consacré à l'équipe d'Afghanistan féminine de boxe et notamment à Sadaf Rahimi, jeune boxeuse de 18 ans sélectionnée pour participer aux jeux Olympiques de Londres. _________________________________________ Revue de presse Notre revue de presse se veut un aperçu du secteur, vu par les autres médias (presse papier, presse en ligne, télévision, radio), en complément de nos propres contenus. Ainsi qu’il est de tradition pour toute revue de presse, les opinions exprimées et les faits mentionnés ne doivent pas être considérés comme reflétant les vues de notre rédaction. J.F. DUBOS : Canal+ pourrait avoir plus de moyens pour devenir acteur mondial (Jean-François Dubos, président du directoire de Vivendi, interrogé par Les Echos, lundi 17 décembre) Q : Pourriez-vous […] céder des actifs dans les médias ? Jean-François Dubos : Ce n'est pas notre intention aujourd'hui. Activision Blizzard connaît une forte rentabilité, de loin la meilleure du secteur. Le dernier opus du jeu Call of Duty a battu un nouveau record de ventes en franchissant le seuil du milliard de dollars en seulement 15 jours ! La musique est, elle, une activité de rente. Le rachat d'EMI par Universal Music Group [UMG] nous a donné une forte présence mondiale, en particulier en Allemagne et au Japon, deux des trois principaux marchés mondiaux. Ces deux derniers pays sont très intéressants car le niveau de vie y est élevé et le piratage, faible. C'est une opération stratégique majeure qui fait d'UMG la première entreprise de musique à dépasser les 30 % du marché mondial. Q : Canal+ en revanche n'a pas la taille critique ? JFD : Groupe Canal+ est déjà présent en Pologne, au Vietnam, en Afrique subsaharienne et dans les Caraïbes et réalise plus de 30 % de son activité hors France. En Pologne, il est en train de se développer dans la télévision payante et gratuite. Il y a encore de vrais potentiels de développement. Et, même si Canal+ _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Lundi 17 décembre 2012 11/13 pâtit de la concurrence de l'internet dans un environnement économique déprimé, la chaîne est encore en croissance. Le modèle des abonnements basé sur les exclusivités résiste tandis que Canal+ se développe avec succès dans le clair. Le modèle nous semble pouvoir être répliqué dans d'autres pays. Nous pourrions lui octroyer Revue de presse plus de moyens pour devenir un acteur mondial. Dans la production, Canal+ a déjà procédé à des acquisitions en rachetant des studios en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Australie. Canal+ possède la première bibliothèque de films en Europe. Il pourrait y avoir d'autres opportunités. […] TNT : elle « répond à des stratégies de groupe » (François Jost, professeur à la Sorbonne et directeur de la revue Télévision éditée par le CNRS, interrogé par Jean-Claude Renard, Politis, jeudi 13 décembre) […] Q : On a l'impression que peu de chose distingue une chaîne d'une autre… François Jost : La TNT répond à des stratégies de groupe, qui tentent de toucher simultanément différents publics. Il s'agit de placer ses pions. D'autre part, on observe que les chaînes de la TNT qui marchent le mieux sont les chaînes généralistes, comme TMC. Si bien que Gulli a lâché la cible des enfants pour aller vers la famille, a contrario de son cahier des charges, tout comme W9, qui se voulait au départ musicale. Il existe un même mouvement de ces chaînes qui tentent de devenir des grandes, comme D8, « La nouvelle grande chaîne ». Si bien que la diversité promise disparaît pour entrer en concurrence avec les grandes chaînes, dont elles érodent les audiences. A terme, il ne serait pas étonnant qu'on assiste à de nouvelles concentrations. […] NUMERO 23 : Pascal Houzelot dément vouloir revendre la chaîne dans deux ans et demi (Vincent Monnier, TéléObs, jeudi 13 décembre) [Au lendemain du lancement de six nouvelles chaînes sur la TNT, Numéro 23 apparaît aux yeux de certains comme celle qui a le moins de chances de faire son trou.] […] Certains soupçonnent Houzelot de vouloir revendre la chaîne d'ici deux ans et demi, soit le délai imposé par le CSA à la signature de la convention. « Elle pourrait alors valoir entre 50 et 100 millions d'euros », estime un patron de chaîne. « Je ne suis pas là pour revendre. Quand Pink TV a connu des difficultés économiques, je ne l'ai pas revendue pour autant. Au contraire, je me suis même endetté », répond l'intéressé. Selon lui, de nouveaux actionnaires pourraient rejoindre le capital dans les prochains mois. Pascal Houzelot serait également en discussion avec Canal+ (on parle de programmes courts comme Les Lascars ou Kaïra shopping) et BFM Business pour reprendre certains de leurs programmes et étoffer sa grille. Les businessmen seraient-ils une minorité comme les autres ? 6 NOUVELLES CHAINES : pour rien (Le Télégramme de Brest, dimanche 16 décembre) Je voudrais ici adoucir l'amertume de mes compatriotes privés de cette formidable innovation : six chaînes de plus sur la TNT. Six, pas une de moins, et gratos, enfin pour ceux qui disposent de l'ADSL ou du satellite. Quand je me rappelle l'émotion frémissante avec laquelle, jadis, nous avons vu naître [la 2e chaîne], puis la 3, le sentiment jubilant de liberté, de choix, de satiété qu'une telle orgie d'émissions éveillait en nous, je me dis que nos sens sont bien émoussés. Six d'un coup, c'est tout ce que ça vous fait ? Eh bien, chers compatriotes amers ou comblés, six d'un coup, ça vous fait ni chaud ni froid, et vous avez bien raison. Parce que ces chaînes-là, c'est rien, juste rien, rien de rien. Des tuyaux vides que le CSA s'est dit qu'on devait remplir. Et remplir avec quoi ? Avec du rien. Avec du rien compact, du rien en barre, un tsunami de rien, de la pâte de rien, même pas des petits riens charmants, du rien bien épais, bien vulgaire et bien creux. Ce qui nous donne l'équation : vide plus rien au carré égale rien sur vide. CQFD. […] 3D : à la portion congrue… (Joël Morio, Le Monde Radio Télé, dimanche 16-17 lundi décembre) […] Lancée à grand renfort de publicité par les fabricants de téléviseurs en 2010, la 3D a fait un flop. Certes, plus d'un million d'écrans compatibles devraient être vendus cette année en France. Pour quoi faire ? « Au cas où », répondent en chœur les constructeurs car, faute de programmes, les chaînes qui émettent en 3D se comptent sur les doigts d'une main. Canal+ a fermé sa chaîne 3D le 24 janvier. « Nos abonnés ont montré un faible intérêt pour ce format de diffusion avec moins de 20 000 foyers abonnés », observe-t-on chez la chaîne cryptée. […] « Il existe un vrai problème de diffusion dans ce format car il n'y a pas de canal disponible sur la TNT », regrette Agnès Lanoë, directrice de la prospective et de la stratégie d'Arte France. _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Lundi 17 décembre 2012 12/13 […] [Outre Free qui propose la transposition 3D 24/24 de NRJ 12 2D, pas convaincante, et plusieurs canaux 3D gratuits ou payants de VOD]. Numericable donne, quant à lui, l'accès à Game One Music 3D et à la VOD. […] Pour autant la 3D n'est pas complètement Revue de presse morte à la télévision : « Nous réfléchissons aujourd'hui à de nouveaux formats de chaînes en 3D mais préférons, dans l'immédiat, concentrer nos efforts et nos engagements financiers à la haute définition », indique-ton chez Canal+. […] SPI / FRANCE TV : « Il faut garder des fictions unitaires », selon Jérôme Caza (Jérôme Caza, président du collège Télévision du SPI, invité du Buzz Média Orange-Le Figaro, lefigaro.fr, jeudi 13 décembre) […] Q : Depuis des années, France Télévisions demande aux producteurs d'industrialiser la création afin de faire baisser les coûts. France Télévisions veut diminuer le nombre de fictions unitaires au profit de séries comme Fais pas ci, fais pas ça sur France 2. Etesvous prêt à prendre ce virage ? Jérôme Caza : Ne croyez pas que les producteurs et les auteurs sont assis sur de vieux principes. Ils évoluent. Mais il y a un principe fondamental. Pour avoir des nouveaux talents, il faut avoir de la diversité et donc il faut garder des fictions unitaires qui permettent de faire émerger de nouveaux producteurs. France Télévisions ne va pas engager 10 millions d'euros sur une série proposée par un jeune inconnu. Après, il faut un équilibre entre unitaire et série qui n'est pas forcément 40 %-60 %. Ou alors, disons « chiche » à France Télévisions, mais qu'ils ouvrent les séries à de nouveaux producteurs qui ont du mal à accéder aux programmes. […] MICHEL DRUCKER : mes plus gros scores ces dernière années avec des invités de plus de 80 ans (Michel Drucker, interrogé par Joël Morio, Le Monde Radio Télé, dimanche 16-17 lundi décembre) [Alors que France 2 diffuse mercredi un téléfilm adapté de l'autobiographie, parue en 2007, de l'animateur, intitulé Qu'est-ce qu'on va faire de toi ? (Septembre Productions) de Jean-Daniel Verhaeghe, suivi du documentaire, non inédit, Itinéraire d'un enfant de la télé (Morgane Productions), de Jean-Pierre Devillers et JeanFrançois Kervéan.] Q : France 2 vous consacre une soirée spéciale avec un téléfilm sur votre vie, suivi d'un documentaire sur votre carrière. N'est-ce pas indécent de voir la télévision autocélébrer un de ses animateurs ? Michel Drucker : Cela me met mal à l'aise. J'ai dit à la direction de la chaîne que je trouvais ça « too much ». C'est la première fois qu'il y a un biopic d'une personne vivante et toujours à l'antenne. Ce qui me rassure, c'est qu'il va y avoir un documentaire sur Patrick Sébastien, un autre sur Laurent Ruquier ! On va me dire, c'est la télé qui se regarde le nombril. Pourtant, ce n'est pas ça qui me gêne le plus. J'ai l'impression d'être le témoin de ma nécrologie, c'est très étrange. Il y a un parfum d'au revoir et merci. […] Q : Le service public fait des économies ; avez-vous dû négocier votre contrat qui vient d'être renouvelé ? MD : Il n'a pas encore été signé, mais le principe est acquis. De toutes les façons, on nous a déjà demandé, ces cinq dernières années, des réductions qui vont de 10 à 30 %. Je garde le maximum de moyens pour Champs-Elysées, car c'est un programme qui nécessite des danseurs, du rythme, de l'élégance, on aura du mal à le faire moins cher. Q : A 70 ans, qu'est-ce qui vous faire encore continuer ? C'est la passion ? MD : Je n'ai pas encore fait le tour de ce que j'ai envie de faire. Je rêve d'un talk-show quotidien en troisième partie de soirée, dans la même veine de ce que je fais aujourd'hui à la radio. La chaîne m'a demandé de réfléchir à une adaptation télé, mais, à ma grande surprise, les audiences de Vivement dimanche n'ont jamais été aussi bonnes. Les plus gros scores que j'ai atteints ces dernières années sont avec des invités qui avaient plus de 80 ans ! REDEVANCE : pourquoi ce nom ? (Etienne de Montety, Le Figaro, dimanche 16-17 lundi décembre) On vient d'apprendre que la redevance télé va augmenter de 6 euros. Pourquoi appelle-t-on la contribution à l'audiovisuel public une redevance ? Parce que tout le monde est redevable à la télévision d'un bon moment : un film (La grande vadrouille), une émission (Gilbert et Maritie Carpentier), un grand match (Saint-Etienne/Dynamo de Kiev) sont nos réminiscences télé. […] Redevance. On a envie d'écrire le mot en deux parties : re-devance. Comme si le gouvernement n'avait de cesse qu'il ne devance, et devance encore, le contribuable : tous les ans, il prend les devants pour lui tendre sa sébile à travers l'écran. De peur que celui-ci n'ait déjà éteint son poste pour lui échapper. _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Lundi 17 décembre 2012 13/13 Revue de presse AUDREY PULVAR : bientôt à nouveau sur le marché ? (Catherine Ball, Le Parisien, samedi 15 décembre) L'entente n'aura pas été cordiale longtemps. Cinq mois après sa nomination à la tête du magazine Les Inrockuptibles, Audrey Pulvar se trouve sur un siège éjectable. Jeudi prochain, la directrice générale en charge de la rédaction des Inrocks doit rencontrer Matthieu Pigasse, propriétaire du journal. Et étant donné les relations entre les deux parties – ils ne sont pas parlés depuis septembre –, la rencontre devrait se conclure par le départ de Pulvar. […] Après avoir été écartée successivement d'i>télé, de France Inter et de France 2 en raison du parcours politique de son ex-compagnon, Audrey Pulvar devra une nouvelle fois rebondir. BEIN SPORT : dépasser le million d'abonnés en six mois a surpris, même en interne (Charles Biétry, directeur de beIN Sport, interrogé par Alain Constant, Le Monde Radio Télé, dimanche 16-17 lundi décembre) […] Q : Quel bilan tirez-vous de ces premiers mois ? Charles Biétry : On ne peut qu'être satisfaits. En à peine six mois nous avons dépassé le million d'abonnés, ce qui a surpris beaucoup de monde, même en interne ! Mais ce n'est qu'une étape car il nous faut encore gagner entre 2 et 3 millions d'abonnés. […] Q : Vous avez récemment acquis les droits de la NBA (basket-ball). beIN ne mise pas tout sur le football ? CB : Ce serait une erreur de stratégie. Diversifier l'offre est une évidence. […] Une chaîne à péage, c'est une succession de niches. Un jour, il nous faudra, par exemple, offrir à nos abonnés de grands documentaires sportifs. […] Q : Quels domaines voulez-vous améliorer en priorité ? CB : […] Franchement, après seulement six mois Q : Il vous manque un produit important dans votre offre football : la Premier League anglaise, toujours en exclusivité sur Canal+, dont les droits de diffusion vont bientôt être mis sur le marché… CB : Récupérer ces droits est tentant, mais on ne va pas sacrifier des sommes folles pour s'offrir le foot anglais, car ce serait au détriment de notre politique de diversification. […] d'existence, on réalise des choses extraordinaires. […] Mais nos effectifs actuels, avec seulement 68 journalistes, ne le permettent pas. Je voudrais plus de monde, c'est un petit point de friction avec l'actionnaire ! Et la preuve que contrairement à ce que disent certains, l'argent ne coule pas à flots chez nous. CONCOURS EUROVISION : des défections en chaîne (M Le Monde, samedi 15 décembre) C'est une véritable épidémie, relevée par le Guardian. Quatre pays ont annoncé, à la fin du mois de novembre, leur retrait du concours de l'Eurovision. Les téléspectateurs portugais, grecs, chypriotes et polonais seront ainsi privés, en 2013, d'un représentant national qui poussera la chansonnette dans le fameux concours européen de variétés. […] _________________________________________________ Agenda AGENDA DES EVENEMENTS MEDIAS Aujourd’hui et demain Aujourd’hui 18:30 20:00 Demain 14:00 20:00 HD Forum / HbbTV consortium / AEDETI : Symposium « La TV hybride pour l'Europe et au-delà ». Contact : 01 43 80 02 02 NPA Conseil, remise des prix de la Social TV et des dispositifs numériques. Contact : 01 41 31 99 26 ou 01 74 71 43 80 Club Audiovisuel de Paris, Denis Olivennes, président du directoire de Lagardère Active et pdg d'europe 1. Contact : [email protected] Sénat / Conseil de l'Europe, auditions sur le thème de la violence dans les médias audiovisuels et ses conséquences sur les enfants et la société. 10e anniversaire du Fifo (Festival international du film documentaire océanien). Retour sur les moments forts du festival (Soirée + Cocktail). Contact : 01 56 22 76 45 AGENDA DES PROGRAMMES Aujourd’hui 09:00 France 2, projection de presse de la fiction Rouge Brésil (Pampa Production). C.: 01 56 22 41 24 _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences