Institutionnel

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Institutionnel
N° 3965 – Lundi 17 décembre 2012
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A LA UNE
1
■ FUSION TPS/CANALSAT : le Conseil
d'Etat invité à débouter Canal+
INSTITUTIONNEL
2
■ PLF 2013 : plusieurs amendements
adoptés en deuxième lecture à
l'Assemblée nationale
■
PLF 2013 / REDEVANCE TV :
réactions après la hausse de 6 €
■ COPIE PRIVEE : la Commission a
adopté le nouveau barème intégrant la
box de Free
■ CNNUM : parution au JO du décret
élargissant ses missions et sa composition
■ TELECOMMUNICATIONS : adoption
d'un nouveau traité international ; la
France n'a pas signé
■ PROPOSITION DE LOI : favoriser
l'accès des associations familiales aux
chaînes TV publiques
■ PUB TV : dépôt d'une proposition de
loi visant à limiter le volume sonore des
spots
■ MICHEL BOYON : Rémy Pflimlin est «
un bon président » et « ira jusqu'au bout
de son mandat »
■ FRANCE TV : A.Filippetti se défend de
toute ingérence dans la gestion du groupe
ENTREPRISES ET MARCHES
■ DISCOVERY / ALLEMAGNE :
7
acquisition des actifs nordiques de
ProSiebenSat.1
■ EURONEWS : entrée au capital de
trois collectivités locales
■ SES : entrée sur le marché suisse avec
la diffusion de la chaîne 3+
INDUSTRIE DES PROGRAMMES
■ LAGARDERE ENTERTAINMENT :
8
rapprochement Add-On Factory et
Tempora.prod
CHAINES HISTORIQUES
8
■ M6 : campagne d'affichage nationale
pour Once Upon a Time
INTERNET
8
■ MYTF1 : intégration de PlanetSide 2
et des jeux de King.com
INTERACTIVITE
■ EUROPE 1 : lancement d'une
8
application de second écran radio
JUSTICE
■ TF1 PRODUCTION : condamnée
9
pour travail dissimulé
■ DEUTSCHE BANK : condamnée à
dédommager les héritiers de Leo Kirch
PROGRAMMES
9
■ NRJ 12 : diffusion d'un premier film
en audiodescription
EVENEMENTS
10
■ SALON DES LIEUX DE TOURNAGE
2013 : troisième édition en février au
Parc de La Villette
DISTINCTIONS
10
■ MICHEL DRUCKER : remise de la
distinction numérique de l'INA
■ MICROS D'OR 2012 : Martine
Laroche-Joubert récompensée
REVUE DE PRESSE
AGENDA
10
13
________________________________________________ A la Une FUSION TPS / CANALSAT : le Conseil d'Etat invité à débouter Canal+
Le rapporteur public du Conseil d'Etat, qui doit
trancher le différend opposant l'Autorité de la
concurrence à Canal+ sur la fusion des bouquets TPS
et Canalsat, a invité vendredi la haute autorité
administrative à rejeter les recours du groupe, à
l'issue d'une séance de quatre heures et demie. Dans son
avis, le rapporteur public, chargé d'analyser le litige et
de proposer une solution, a demandé au Conseil d'Etat
de confirmer la décision de l'Autorité de la
concurrence, rendue en septembre 2011, retirant
l'autorisation de fusion des deux bouquets.
Cinq ans après le mariage en 2006 des deux bouquets
satellitaires rivaux, l'Autorité de la concurrence avait relevé
que dix des 59 engagements pris à l'époque par le groupe
et sa maison mère, Vivendi, n'avaient pas été respectés et
avait condamné Canal+ à une amende de 30 millions
d'euros. Le groupe Canal+ avait alors porté l'affaire
devant le Conseil d'Etat. Vendredi, le rapporteur public a
estimé que huit engagements sur dix n'avaient pas été
adoptés et a suggéré de baisser l'amende à 28 M€.
En 2011, Canal+ avait dû revoir sa copie et la fusion
des deux bouquets avait été réexaminée par l'Autorité de
la concurrence. Dans une nouvelle décision, rendue en
juillet 2012, l'Autorité de la concurrence avait autorisé
la fusion mais avait imposé 33 injonctions à Canal+
pour une durée de cinq ans afin que la fusion des
bouquets TPS et Canalsat soit conforme. Canal+ avait
alors déposé un recours contre cette décision devant le
Conseil d'Etat. Vendredi, le rapporteur public a aussi
demandé le rejet de ce recours.
Par ailleurs, TF1, Numericable et Parabole Réunion,
qui avaient chacun déposé un recours contre les
injonctions, estimant que celles-ci n'étaient pas
suffisamment fortes, ont pu prendre la parole dans le
cadre de cette séance. Pour rappel, les injonctions
doivent être appliquées par le groupe Canal+ depuis le
24 octobre, le juge des référés ayant refusé la suspension
en urgence (nos informations du 23 octobre). Rappelons
également que le 12 octobre dernier, le Conseil
constitutionnel a rejeté les demandes de Canal+, à
l'origine d'une question prioritaire de constitutionnalité
(QPC) concernant les décisions de l'Autorité dans le
cadre de la fusion Canalsat/TPS.
Généralement, les avis du rapporteur public sont suivis
par le Conseil d'Etat. Si tel était le cas, Canal+ n'aurait
plus de recours légal. Les conclusions du rapporteur
public sont mises en délibéré. L'assemblée du
contentieux du Conseil d'Etat, composée d'une vingtaine
de membres de la haute autorité administrative, rendra sa
décision dans un délai de deux à trois semaines.
Lundi 17 décembre 2012
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Institutionnel PLF 2013 : plusieurs amendements adoptés en deuxième lecture à l'Assemblée nationale
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les députés ont adopté
en deuxième lecture du projet de loi de finances 2013
(PLF 2013) plusieurs dispositions relatives à l'audiovisuel.
Outre l'augmentation de 2 euros supplémentaires de la
contribution à l'audiovisuel public (CAP, ex-redevance),
qui passera en 2013 à 131 € en métropole et à 85 € en
outre-mer (nos informations de vendredi), ils ont voté des
amendements de coordination avec cette hausse. Ils
concernent en particulier l'actualisation des données
relatives au compte de concours financier « Avances à
l'audiovisuel public », qui dégagera 50 millions d'euros
TTC supplémentaires, affectés intégralement aux ressources
de France Télévisions. Ils ont par ailleurs pérennisé les
exonérations de redevance pour personnes âgées à
faibles ressources. Cette disposition devrait concerner
350 000 bénéficiaires en 2013.
Pas de rétablissement du plafonnement de la TST-D
L'amendement des députés UMP Gilles Carrez et
Hervé Mariton, qui visait à rétablir le plafonnement
du volet distributeurs de la taxe sur les services de
télévision (TST-D), a été rejeté. Le déplafonnement de
cette taxe qui abonde le CNC avait été voté en
première lecture par les députés et les sénateurs, en
compensation d'un prélèvement de 150 M€ sur la
trésorerie du Centre. L'amendement des deux députés a
recueilli un avis défavorable du rapporteur général
Christian Eckert (PS) et du gouvernement, en la
personne de Benoît Hamon, ministre délégué à
l'Economie solidaire.
« Je considère, comme le rapporteur, que la
contribution exceptionnelle de 150 M€ demandée à cet
instrument
français
de
soutien
à
l'industrie
cinématographique qu'est le CNC suffit », a-t-il affirmé
lors de la discussion.
Hervé Mariton n'a par ailleurs pas soutenu son
amendement à l'article 28 du PLF 2013 qui visait à
doubler le montant du prélèvement opéré sur le fonds de
roulement du CNC, de 150 à 300 M€.
Abaissement de la taxe Buffet
Les députés ont par ailleurs adopté un amendement
gouvernemental abaissant de 43,4 M€ à 40,9 M€ le
plafond de la « taxe Buffet », qui alimente les
ressources du Centre national pour le développement du
sport (CNDS). Le produit de cette taxe est issu d'une
contribution de 5 % sur la cession à un service de
télévision des droits de diffusion de manifestations ou
de compétitions sportives.
En raison de la renégociation à la baisse des droits
télévisés, le CNDS va voir le produit de la taxe
diminuer d'environ « 2,5 M€ en année pleine à
compter de 2013 », indique l'exposé sommaire du
texte. Pour ne pas porter atteinte à l'accomplissement
des missions du CNDS, l'amendement adopté va
abaisser le plafond de la taxe Buffet et relever celui du
prélèvement (hors paris sportifs) de la Française des
jeux, l'un des autres contributeurs.
Enfin, compte tenu des incertitudes pesant sur le
rendement futur de la taxe Buffet, le gouvernement
va engager en 2013 une réflexion sur son
évolution.
Lundi 17 décembre 2012
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Institutionnel PLF 2013 / REDEVANCE TV : réactions après la hausse de 6 €
Les députés ont voté en deuxième lecture du projet de
loi de finances 2013 (PLF 2013), dans la nuit de jeudi à
vendredi, une hausse de 6 euros de la contribution à
l'audiovisuel public (CAP, ex-redevance TV) (nos
informations de vendredi). Si ce montant est confirmé, la
redevance sera portée à 131 € en 2013 pour la
métropole (contre 125 € en 2012) et à 85 € (contre
80 €) pour l'outre-mer. Voici les réactions qui nous sont
parvenues.
– La Scam (Société civile des auteurs multimédia) s'est
félicitée de cette hausse. Alors qu'aucune revalorisation
n'avait été votée depuis dix ans (hors inflation), « cette
augmentation sensible de la contribution marque une
volonté publique enfin assumée de porter les
missions essentielles de l'audiovisuel public. […] Il
était essentiel de mettre fin au statu quo », a-t-elle
souligné. Toutefois, selon la Scam, l'audiovisuel public
n'est « pas encore doté d'un financement
suffisamment pérenne et indépendant », d'autant que
« la taxe télécom [TST-D] pourrait laisser un manque à
gagner de 250 millions d'euros ». Elle appelle donc les
pouvoirs publics à engager une réflexion à plus long
terme pour revaloriser la CAP de manière « progressive
et planifiée sur cinq ans ». C'était le sens de la
proposition qu'elle avait faite à la rentrée lors des Assises
de l'audiovisuel et qui préconisait d'augmenter la
redevance de 17 € sur cinq ans : 5 € en 2013, puis 3 €
par an pendant les quatre années suivantes (nos
informations du 25 septembre).
– Le Spect (Syndicat des producteurs et créateurs
d'émissions de télévision) s'est également félicité du vote
des députés. « Nous espérons que cette revalorisation, la
première depuis dix ans qui va au-delà de l'adossement
de la CAP sur l'inflation, est un premier pas vers un
financement enfin pérenne et indépendant de France
Télévisions », indique le Syndicat. Il souligne toutefois que
« l'équation budgétaire à laquelle le groupe public se
trouve confronté pour 2013 reste extrêmement
difficile » et estime qu'avec, en plus, la baisse des
ressources publicitaires, « l'impact économique sur la
production indépendante et les 90 000 salariés qui y
travaillent s'annonce d'ores et déjà considérable ». Le
Spect met par ailleurs en garde France Télévisions pour
que les programmes ne soient pas « [sa] variable
d'ajustement budgétaire », l'invitant à mettre en œuvre
« une politique éditoriale ambitieuse ».
– L'Uspa et le SPFA se sont également réjouis de la
hausse de la redevance, rappelant toutefois qu'elle reste
« largement en dessous de celle acquittée par les foyers
allemands (215 €) et anglais (175 €) ». « Cette hausse
de 6 € par rapport à 2012 constitue une étape
importante du travail de modernisation et de
revalorisation de la CAP, qui doit être mené dans les
années à venir », soulignent-ils dans un communiqué
commun. Et d'ajouter : « Si elle est essentielle, cette
revalorisation ne réglera pas pour autant l'équation
budgétaire de France Télévisions pour 2013 et les
années à venir ». Selon les deux syndicats, le débat en
cours entre Bercy et France Télévisions sur le niveau
de déficit autorisé l'année prochaine est déterminant.
« Du résultat de ce débat [sur le devenir de la CAP]
dépendra ou non l'asphyxie du secteur de la production
qui est confronté, par ailleurs, à la baisse du chiffre
d'affaires des chaînes privées », soulignent-ils, concluant
qu'il « doit être engagé au plus tôt, pour permettre de
définir des moyens en adéquation avec les objectifs
imposés aux différentes entités de l'audiovisuel
public ».
COPIE PRIVEE : la Commission a adopté le nouveau barème intégrant la box de Free
La Commission pour la rémunération pour copie privée (RCP) a adopté vendredi un nouveau barème pour les
supports de stockage intégrant désormais la box de Free. Alors que les ayants droit se félicitent de « tarifs
globalement inférieurs », les associations de consommateurs demandent « une refonte » de la Commission. De leur
côté, les industriels, démissionnaires de la Commission à l'exception de la FFT, dénoncent une mascarade.
La Commission pour la rémunération pour copie
privée (RCP) a publié vendredi un barème révisé,
adopté sans le collège des industriels qui a démissionné
le mois dernier (nos informations du 14 novembre).
Comme attendu, ce barème vise désormais la Freebox
Révolution qui y échappait jusque-là, Free livrant son
disque dur dans la boîte de la box et non celle du
décodeur. Ainsi, les box et décodeurs fournis par les FAI
bénéficient d'une légère hausse de leur participation à la
copie privée, cette dernière passant par exemple, pour
une capacité de stockage de 40 Go, de 10 euros à
12 €. Les montants s'échelonnent ensuite jusqu'à
45 € pour une capacité de stockage de 320 Go à
500 Go. Une nouvelle tranche apparaît en bas de
l'échelle
pour les capacités d'enregistrement
inférieures à 8 Go, qui participeront à hauteur de
6,30 €. Un choix qui s'explique, selon le site PC INpact,
par le fait que la Fédération française des télécoms (FFT),
dernière représentante des industriels, a insisté en ce sens
afin d'anticiper les box ayant une faible capacité de
stockage complétée par le cloud. Ce dernier n'est
d'ailleurs, à ce jour, pas concerné par la RCP.
Ces nouveaux barèmes doivent entrer en application
au 1er janvier 2013, après avoir été signés par trois
ministres (Culture et Communication, Consommation et
Industrie) et publiés au Journal officiel. La Commission les
a adoptés par quinze voix pour – les douze ayants
droit, deux associations de consommateurs et le
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président de la Commission, Raphaël HadasLebel –, trois voix contre (des associations de
consommateurs) et deux abstentions (l'Adec et la FFT).
« Tarifs globalement inférieurs »
Dans un communiqué commun, les représentants des
ayants droit (Adami, ADAGP, ARP, Copie France,
Procirep, SACD, Scam, Sacem, Saif, SCPP, Sofia,
Spedidam, SPPF) se sont félicités de ces nouveaux
barèmes qui, « contrairement à ce qu'annonçaient les
importateurs des supports électroniques, […] sont loin des
augmentations exponentielles pronostiquées. Ils prévoient
en effet des tarifs globalement inférieurs à ceux
actuellement en vigueur, dont l'application devrait se
traduire par une légère diminution des rémunérations
perçues au cours de l'année 2013 ».
Certains supports voient toutefois leur contribution
augmenter dans de fortes proportions, à l'image des
disques durs externe, du fait d'une révision des tranches.
Ainsi, un disque dur externe de 120 Go, jusqu'à
aujourd'hui compris dans la tranche « de 80 Go à
120 Go » assujettie à hauteur de 0,0507 € par Go,
contribue actuellement à hauteur de 6,08 € à la copie
privée. A compter du 1er janvier, si le barème est adopté,
cette participation passera à 8,40 €, soit plus de 38 % de
plus. La hausse concerne tous les disques durs externes
jusqu'à 1 To. De même, les baladeurs audio/vidéo
devraient voir leur RCP augmenter fortement en raison d'un
nouveau mode de calcul préférant fixer une somme par Go
au lieu d'un forfait par tranche. Concrètement, l'un de ces
appareils d'une capacité de 80 Go, aujourd'hui assujetti à
hauteur de 15 €, le serait désormais à hauteur de
26,40 €, Copie France prélevant 0,33 € par Go.
UFC-Que Choisir « atterrée »
Les associations de défense des consommateurs,
elles, ont dénoncé la décision, à l'image de l'UFC-Que
Choisir qui a aussitôt réagi via son compte Twitter, se
disant « atterrée par le vote des barèmes ». « Il s'agit
Institutionnel d'un passage en force illégal. Les barèmes sont
déterminés au doigt mouillé pour maximiser les revenus,
en contradiction avec les textes européens », souligne
l'association qui ne siège pas à la Commission. La CLCV
a quant à elle déploré que « les consommateurs ignorent
dans leur grande majorité qu'ils sont depuis des années
les principaux contributeurs d'une redevance qui est
passée de 95 millions d'euros en 2001 à 193 M€ en
2011 [nos informations du 14 novembre] ». Elle
demande donc « la mise en place immédiate de
l'information du consommateur lors de son achat du
montant payé au titre de la copie privée », « la remise
en cause du dispositif de perception actuel et la
refonte de la composition de la Commission afin
d'assurer une représentativité égalitaire de ses
membres », ainsi qu'« une évaluation du système français
actuel au regard de la pratique des autres pays
d'Europe ».
« Une mascarade » selon les industriels
Pour les industriels démissionnaires (Fevad, SFIB,
Secimavi, Simavelec et SNSII), ce vote est « une
mascarade ». « La décision de la Commission est nulle et
non avenue », dénonce Marc Heraud, délégué général du
SNSII, interrogé par Satellifax. « Ce vote n'est pas
légal puisqu'il manque cinq voix [cinq des six
représentants du collège des industriels, ndlr]. La loi impose
la présence des 24 membres ». « Les ayants droit ont voté
leur propre rémunération. Nous irons au tribunal
administratif et au Conseil d'Etat pour obtenir l'annulation
de cette décision », indique-t-il, espérant toutefois qu'« un
des trois ministères (Culture et Communication,
Consommation, Industrie) ne se prêtera pas à cette
mascarade et ne signera pas ces nouveaux barèmes ». Et
de rappeler : « Nous ne sommes pas opposés au principe
d'une RCP mais nous demandons une juste rémunération,
correspondant au préjudice avéré. » Les cinq syndicats
démissionnaires et l'UFC-Que Choisir feront prochainement
« des propositions de réformes radicales », a par
ailleurs indiqué le délégué général.
CNNUM : parution au JO du décret élargissant ses missions et sa composition
Le décret du 13 décembre 2012 relatif à la nouvelle
mouture du Conseil national du numérique (CNNum)
territorial, avec les élus, la société civile et le monde
économique », poursuit l'article, ajoutant que le CNNum
question relative à l'impact du numérique sur la
société et l'économie » – jusqu'à présent, ses missions
qu'ils ne participent pas à deux séances
consécutives. Le CNNum peut par ailleurs « prévoir la
création de groupes de travail comprenant, outre des
est paru vendredi au Journal officiel. Composé de neuf
articles, ce texte élargit les missions du CNNum à
l'ensemble des questions posées par le développement du
numérique et abroge l'ancien décret du 29 avril 2011
qui avait porté création du Conseil. Son
premier article indique que le nouveau CNNum a pour
mission « de formuler de manière indépendante et de
rendre publics des avis et des recommandations sur toute
se limitaient au champ de l'économie numérique. Le
Conseil devra donc à cette fin organiser « des
concertations régulières, au niveau national et
peut être consulté par le gouvernement « sur tout projet
de disposition législative ou réglementaire dans le
domaine du numérique ».
Le Conseil pourra par ailleurs se réunir « tant que de
besoin et au moins une fois par an » sur convocation de
son président, indique l'article 4, précisant que les
membres n'ont pas la possibilité de se faire représenter à
ces convocations et seront déclarés démissionnaires dès
membres du Conseil, des membres supplémentaires
désignés par le président » et « conduire [ainsi]
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des auditions de toutes personnalités qualifiées
sur les sujets portés à son examen ».
30 membres nommés dans le respect de la parité
Pour remplir ses nouvelles missions, la composition du
CNNum a été élargie, passant de 18 à 30 membres
qui devront être choisis « à parité entre chaque sexe
[…] en raison de leurs compétences dans le domaine
du numérique », détaille l'article 2 du décret. Les 18
membres que comptait jusqu'en juillet le Conseil – des
dirigeants de société internet et des représentants des
opérateurs télécoms – étaient composés de seize hommes
et de deux femmes.
Toujours nommés par décret, les membres du
nouveau CNNum seront désormais nommés pour trois
ans, et non plus un an, avec des mandats
Institutionnel renouvelables, selon l'article 3 du texte. En outre,
depuis l'installation du Conseil par le président de la
République le 27 avril 2011, sa présidence avait été
tournante pour des durées d'un an et avait été assurée,
jusqu'au 27 avril dernier, par l'entrepreneur Gilles
Babinet (Musiwave, Eyeka, MXP4…) qui représente,
depuis l'été dernier, la France à Bruxelles au sein du
programme « digital champion » (nos informations du
26 juin). Patrick Bertrand, directeur général de l'éditeur
français de logiciels de gestion Cegid, lui a succédé (nos
informations du 6 avril). Par ailleurs, début juillet, les
autres membres avaient décidé de remettre leur mandat à
la disposition du président de la République et du
gouvernement, après la nomination en tant que secrétaire
général du CNNum de Jean-Baptiste Soufron, jusque-là
membre du cabinet de Fleur Pellerin (nos informations du
6 juillet).
TELECOMMUNICATIONS : adoption d'un nouveau traité international ; la France n'a pas signé
Au terme de deux semaines de négociations, un
l'ONU sur le règlement des
a été signé vendredi à Dubai par
nouveau traité de
télécommunications
89 Etats membres
télécommunications
de l'Union internationale des
(UIT). Le traité, qui établit « un
nouveau cadre pour le monde hyper connecté de
demain », doit entrer en vigueur en janvier 2015, mais
55 pays, dont la France et les Etats-Unis, n'ont pas
signé le document, au nom de la liberté d'internet.
« Je remercie les 89 Etats qui ont signé le traité », a
déclaré Mohamed al-Ghanim, chef de l'Autorité de
régulation des télécommunications aux Emirats arabes
unis et président de la Conférence mondiale des
télécommunications internationales (CMTI), qui a clos ses
travaux vendredi. Le chef de la délégation américaine,
Terry Kramer, a quitté la salle au début de la cérémonie
de signature, ont constaté des journalistes. « J'espère que
les 55 Etats qui n'ont pas signé le traité ou qui doivent
encore avoir des consultations, réfléchiront de nouveau »,
a ajouté Mohamed al-Ghanim.
Le nouveau traité, qui révise, pour la première fois
depuis 1988, le Règlement des télécommunications
internationales (RTI), a provoqué les objections
d'opérateurs internet, de militants et de plusieurs pays,
conduits par les Etats-Unis, qui redoutent que le document
n'aide à placer internet sous contrôle gouvernemental.
La France, comme la plupart de ses partenaires
européens, n'a « pas pu se rallier au texte adopté par
la conférence, car certaines dispositions du nouveau
traité sont susceptibles d'être interprétées comme une
remise en cause des principes fondant notre position
et celle des pays européens » sur l'internet, a indiqué le
cabinet de la ministre déléguée à l'Economie numérique,
Fleur Pellerin.
Le secrétaire général de l'UIT, Hamadoun Touré, a
toutefois répliqué que le nouveau traité ne concernait pas
internet et ne portait pas atteinte aux libertés, précisant
que le seul texte qui évoque internet était une résolution
non contraignante sur la promotion d'un environnement
favorable pour un plus grand développement d'internet.
La résolution souligne, entre autres, que « tous les
gouvernements doivent avoir une responsabilité
égale en matière de gouvernance internationale
d'internet », selon le texte. Hamadoun Touré a
également affirmé que le droit à la liberté d'expression
avait été confirmé dans le préambule du traité.
Google, très critique de la conférence de Dubai, a
indiqué jeudi que plusieurs gouvernements participants
voulaient accroître la censure. « Ce qui est clair à la
conférence de l'UIT à Dubai, c'est que plusieurs
gouvernements veulent renforcer la régulation et la
censure sur internet », a déclaré le groupe dans un
communiqué. « Nous sommes avec les pays qui refusent
de signer ce traité et avec les millions de voix qui se sont
jointes à nous pour soutenir un internet libre et ouvert »,
a-t-il ajouté.
Début décembre, la Chambre des représentants
américaine avait rejeté en bloc la possibilité de donner
un quelconque pouvoir d'autorité à l'UIT en matière
d'internet.
PROPOSITION DE LOI : favoriser l'accès des associations familiales aux chaînes TV publiques
Une trentaine de députés UMP, dont Marc Le Fur,
Dino Cinieri, Jean-Pierre Decool, Lionnel Luca, Philippe
Goujon et Patrice Martin-Lalande, ont déposé une
proposition de loi (PPL) visant à favoriser l'accès des
associations familiales représentatives à l'échelle
nationale
aux
chaînes
publiques
de
télévision. Estimant « regrettable qu'au sein du service
public audiovisuel, les associations familiales ne
disposent pas encore de temps d'antenne alors que les
formations politiques, les organisations syndicales
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et professionnelles et les associations de
consommateurs y ont trouvé toute leur place », les députés
proposent que « les sociétés publiques de l'audiovisuel
diffusent des émissions régulières, consacrées à
l'expression directe des familles et de leurs représentants à
l'échelle nationale ». Les associations familiales retenues
seraient celles affiliées à l'Union nationale des associations
familiales (Unaf), est-il précisé. « L'accès des associations
Institutionnel familiales à des émissions de télévision destinées à tous
rappellerait la valeur publique importante que représente la
famille tant dans l'économie, la culture et l'éducation ainsi
que dans de nombreux domaines de la vie de la cité »,
souligne l'exposé des motifs.
Le texte, composé d'un article unique, a été enregistré à
la présidence de l'Assemblée nationale le 12 décembre
dernier.
PUB TV : dépôt d'une proposition de loi visant à limiter le volume sonore des spots
Le député UMP Marc Le Fur a déposé une
proposition de loi (PPL) visant à contrôler le volume
sonore des séquences publicitaires sur les chaînes de
télévision. Rappelons que, selon le décret du 27 mars
1992 modifié, « le volume sonore des séquences
publicitaires ainsi que des écrans qui les précèdent et
qui les suivent ne doit pas excéder le volume sonore
moyen du reste du programme ». Or, souligne le
député dans l'exposé de la PPL, « les chaînes de
télévision contournent la réglementation en utilisant
des bandes-vidéo, dont le son préenregistré est au-dessus
du niveau autorisé ». « La question du volume sonore est
un problème de santé publique », ajoute-t-il, précisant
que « bien que le seuil douloureux pour la personne soit
de 120 décibels, des traumatismes sonores aigus peuvent
apparaître bien en deçà de ce seuil ».
Selon le texte, composé de deux articles, « le volume
sonore des séquences publicitaires doit être inférieur ou
identique [à celui] des séquences qui les précèdent et qui
les suivent ». « Le CSA doit procéder au contrôle du
niveau sonore des séquences publicitaires diffusées sur
toutes les chaînes de télévision qui émettent en France » en
se basant sur : « Le contrôle du niveau sonore des bandes
enregistrées avant leur diffusion à l'antenne » et « le
contrôle du niveau sonore des bandes enregistrées lors de
leur diffusion à l'antenne », prévoit la PPL. Enfin, « les
chaînes de télévision qui émettent en France doivent fournir
chaque année au CSA un document écrit indiquant le
niveau sonore des séquences publicitaires qu'elles ont
diffusées », est-il également stipulé.
Le texte a été enregistré à la présidence de l'Assemblée
nationale le 12 décembre dernier.
MICHEL BOYON : Rémy Pflimlin est « un bon président » et « ira jusqu'au bout de son mandat »
Le président de France Télévisions Rémy Pflimlin,
critiqué par la ministre de la Culture et la Communication
pour le manque de visibilité de sa stratégie, est « un bon
président », a déclaré jeudi le président du CSA Michel
Boyon sur la chaîne Public Sénat. « Il ira jusqu'au bout
de son mandat, c'est la loi qui le dit », a-t-il précisé. Et
d'ajouter : « Les choses sont claires. On est dans un Etat
de droit. Il a été nommé pour cinq années. Son mandat
est de cinq ans. »
Rémy Pflimlin, 58 ans, a été nommé président de
France Télévisions en août 2010 pour une durée de cinq
ans. Les temps sont cependant difficiles pour le pdg de
France Télévisions : Aurélie Filippetti a exigé mercredi
de sa part « un plan stratégique avec des missions de
service public », une demande dont la fermeté a sonné
comme un désaveu (nos informations de jeudi). Il sera
reçu cet après-midi par la ministre pour une « réunion de
travail ». Rémy Pflimlin va par ailleurs être confronté
demain à une grève des principaux syndicats de France
Télévisions, qui dénoncent sa « gestion défaillante ».
FRANCE TELEVISIONS : Aurélie Filippetti se défend de toute ingérence dans la gestion du groupe
La ministre de la Culture et de la Communication,
Aurélie Filippetti, s'est défendue samedi de toute
ingérence dans la gestion de France Télévisions, dont
elle a assuré vouloir garantir l'indépendance en
réclamant un plan stratégique à la direction. « J'estime
que c'est mon rôle de rappeler à la direction de France
Télévisions ses missions de service public. Ça n'est pas de
l'ingérence. Moi, je suis en train de préparer la loi qui
garantira l'indépendance de France Télévisions », a-telle expliqué lors de l'émission La voix est libre sur
France 3 Lorraine. Et d'ajouter : « Nicolas Sarkozy, lui,
s'immisçait dans les programmes eux-mêmes, il s'immisçait
dans l'information. Moi, je m'occupe des missions de
service public de France Télévisions. » « Ce que je veux
des équipes de France Télévisions, de la direction, c'est
qu'ils fassent un plan stratégique. Il y a un certain nombre
d'annonces qui me semblent désordonnées et
incohérentes », a-t-elle encore poursuivi.
Rappelons que mercredi, la ministre a sommé Rémy
Pflimlin, le pdg de France Télévisions, de lui présenter
« un plan stratégique avec des missions de service public
qui soient claires en matière de soutien à la création,
d'augmentation des programmes en direction des enfants
et notamment les programmes éducatifs, d'information,
de qualité de l'information » (nos informations de jeudi).
Aurélie Filippetti a violemment critiqué la politique menée
par Rémy Pflimlin et les dernières annonces d'évolution
du groupe portant sur la refonte des grilles de France 2 et
France 3, qui entraînent la suppression de cases dédiées
à la diffusion de documentaires tout en maintenant la
scripted reality, format bon marché qui n'a, selon elle,
pas « sa place » sur le service public (nos informations du
30 octobre). La ministre reçoit aujourd'hui Rémy
Pflimlin.
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Lundi 17 décembre 2012
7/13
Entreprises et marchés DISCOVERY / ALLEMAGNE : acquisition des actifs nordiques de ProSiebenSat.1
L'américain Discovery Communications va acquérir
l'intégralité des activités TV et radio en Europe du
Nord du groupe allemand de télévision ProSiebenSat.1,
valorisées à 1,32 milliard d'euros, a-t-il annoncé
vendredi dans un communiqué. SBS Nordic comprend
douze chaînes TV (Norvège, Suède, Danemark et
Finlande), ainsi qu'une vingtaine de stations de radio.
Le groupe allemand va toutefois conserver ses activités de
production audiovisuelle dans la région, selon un
communiqué. ProSiebenSat.1 entend se concentrer sur
ses activités de télévision dans les pays germanophones
et dans le numérique, « là où est notre potentiel de
croissance et de synergies », a déclaré Thomas Ebeling,
le patron du groupe, cité dans le communiqué.
Le groupe a par ailleurs désigné ses activités en
Europe de l'Est comme « des actifs non stratégiques,
dont la valeur doit être augmentée », en vue d'une
éventuelle cession ultérieure. Le prix de vente des
activités cédées en Europe du Nord n'a pas été divulgué
mais est « attractif », a précisé Thomas Ebeling. La
transaction doit être finalisée dans le courant du premier
trimestre 2013, sous réserve de l'aval des autorités de la
concurrence compétentes.
« Les activités de diffusion de ProSiebenSat.1 en Europe
du Nord se sont très bien développées ces dernières
années grâce notamment à des investissements
conséquents », poursuit le communiqué du groupe
allemand. Au 30 septembre 2012, les activités vendues
ont réalisé un bénéfice d'exploitation ajusté avant
exceptionnels (Ebitda) de 134,4 millions d'euros sur
douze mois.
Dans son communiqué, ProSiebenSat.1 s'est engagé en
outre à verser un dividende d'environ 5,60 euros par
action au titre de l'exercice 2012, contre 1,15 € par
action ordinaire et 1,17 € par action préférentielle versés
au titre de 2011. Rappelons que Discovery
Communications a annoncé jeudi qu'il pourrait investir au
moins 184 M€ dans les chaînes du groupe TF1 et
notamment Eurosport via une participation à hauteur de
20 % (nos informations de vendredi).
EURONEWS : entrée au capital de trois collectivités locales
Euronews, basée à Lyon, a annoncé vendredi l'entrée
dans son capital de trois collectivités locales
françaises, au côté de la vingtaine de télévisions
internationales la possédant, contre l'abandon d'un prêt
d'1,8 million d'euros. L'agglomération du Grand Lyon,
le département du Rhône et la région Rhône-Alpes
détiennent désormais chacun 1,52 %, soit un peu plus
de 4,5 % du capital, les plaçant cependant loin derrière
les principaux actionnaires de la chaîne que sont France
Télévisions, premier actionnaire avec 22,84 %, la Rai
italienne (20,56 %) ou la russe RTR (15,25 %). Cette
augmentation de capital est une opération de conversion
en actions des trois prêts participatifs d'environ
600 000 euros (soit un total d'1,8 M€) accordés par
chaque collectivité lors de l'implantation d'Euronews à
Ecully, près de Lyon, en 1992.
Dans le cadre d'une conférence de presse à Lyon, le
sénateur-maire socialiste Gérard Collomb a placé cette
entrée au capital de la chaîne sous le signe d'« une histoire
d'amour commencée il y a longtemps », au moment de la
décision d'Euronews de s'implanter en 1993 à Ecully plutôt
qu'à Bologne en Italie ou à Munich en Allemagne. « Au
lieu de rembourser ce prêt en argent, on rembourse
en actions, et donc les collectivités rentrent dans le capital
d'Euronews », a expliqué lors de la conférence Michael
Peters, président du directoire d'Euronews. Gérard
Collomb a insisté sur son intérêt à devenir actionnaire par
souci du « rayonnement international de Lyon » plutôt que
par intérêt des « royalties ». « Ces 1,8 M€, au lieu de les
rembourser, on les investit », a insisté Michael Peters,
détaillant l'ambitieux plan de déménagement de la
chaîne, qui va quitter Ecully pour rejoindre le centre de
Lyon, dans le quartier de La Confluence, projet
d'urbanisme phare du maire de la ville. Cette entrée de
collectivités locales françaises au capital d'Euronews, qui a
reçu un avis favorable du Conseil d'Etat, a été approuvée
à l'unanimité lors d'une assemblée générale des
actionnaires de la chaîne.
SES : entrée sur le marché suisse avec la diffusion de la chaîne 3+
L'opérateur SES va diffuser sur son satellite Astra la
chaîne privée suisse 3+, lancée en août 2006 par 3
Plus Group AG et jusqu'alors diffusée en exclusivité chez
UPC Cablecom. « La décision de 3+ de faire équipe avec
Astra pour sa transmission satellite représente un jalon
important dans l'évolution du marché suisse »,
déclare dans un communiqué Wolfgang Elsässer,
directeur général d'Astra Allemagne, également
responsable de l'Autriche et de la Suisse.
La chaîne cryptée, qui diffuse essentiellement des séries
et des programmes de divertissement suisses, sera reprise
sur la position orbitale de 19,2° Est d'Astra, ce qui lui
permettra d'étendre sa couverture d'environ « 400 000
foyers supplémentaires au sein de la Confédération ».
Elle revendique par ailleurs 1,7 million de téléspectateurs
en moyenne, soit un tiers environ de la population
germanophone du pays. La réception de 3+ requiert un
récepteur satellite et la carte Sat Access (SSR) délivrée
par la Société suisse de radiodiffusion et télévision SRG.
SES Platform Services fournit la liaison montante et
l'encodage de la chaîne.
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Lundi 17 décembre 2012
8/13
Industrie des programmes LAGARDERE ENTERTAINMENT : rapprochement Add-On Factory et Tempora.prod
Lagardère Entertainment se renforce dans la
production audiovisuelle pour les médias numériques
(tablettes, smartphones, mobiles, ordinateurs, TV
connectée…). Dans cette logique, la filiale production de
Lagardère Active a décidé de rapprocher les savoir-faire
de deux de ses sociétés : Add-On Factory (AOF), dirigée
par Jean-Pierre Dupasquier, et Tempora.prod, dirigée
par Rémy Dessarts, a-t-elle annoncé vendredi dans un
communiqué.
« Particulièrement
adaptés
aux
modes
de
consommation des générations "digital native", ces
contenus vidéo sont radicalement différents des contenus
traditionnels, tant par la durée des formats, que par le
rythme de narration », souligne Lagardère Entertainment.
« Cette expertise est déjà mise au service du groupe
Lagardère et du marché depuis plus d'un an », fait valoir
la filiale, citant les dernières opérations menées avec
Virgin Radio, Télé 7 Jours, Orange et Dailymotion.
AOF développe « des contenus spécifiques et innovants,
tels que des zappings et des programmes vidéo courts
diffusés sur les portails internet » avec l'ambition de
« devenir le partenaire privilégié des médias digitaux dans
l'enrichissement de leurs programmes en contenu rich
media », précise le communiqué.
Le label Tempora.prod, créé en septembre dernier
(nos informations du 9 novembre), produit pour sa part
des contenus audiovisuels dans cinq domaines : des
documentaires d'information et historiques, des séries
documentaires destinées au marché international, des
magazines et émissions de flux dans l'univers de
l'information et autour des thèmes de société, des
contenus pour tous les acteurs de l'internet et, enfin, des
films corporate pour les entreprises et le marché
institutionnel.
___________________________Chaînes hertziennes historiques M6 : campagne d'affichage nationale pour Once Upon a Time
M6 lance une campagne d'affichage nationale
autour de la série fantastique Once Upon a Time (ABC,
22 x 42'), créée par les auteurs de Lost et diffusée tous
les samedis à 20h50. Conçue en interne, cette
campagne sera visible jusqu'au 23 décembre en 4x3 et
3,2x2,4 dans les villes de plus de 100 000 habitants, sur
plus de 4 500 faces.
Once Upon a Time raconte l'histoire d'Emma Swan
(Jennifer Morrison, connue pour ses rôles dans Dr House
et How I Met Your Mother) qui, à 28 ans, reçoit la visite
du garçon qu'elle avait abandonné dix ans auparavant.
Celui-ci lui explique qu'elle est la fille de Blanche-Neige.
Ne le croyant pas, elle le raccompagne dans la ville de
Storybrooke, d'où il vient et où vivent en effet des
personnages de contes de fées (nos informations du
15 novembre).
_________________________________________________ Internet MYTF1 : intégration de PlanetSide 2 et des jeux de King.com
Selon nos informations, MyTF1 renforce son offre de
jeux en ligne dans le cadre de l'accord de distribution de
l'offre de ProSiebenSat.1 Games conclu en août dernier
(nos informations du 24 août). La filiale numérique de TF1
a
intégré
le
jeu
d'action
PlanetSide
2
(http://planetside2.tf1.fr) de Sony Online Entertainment,
accessible en free-to-play, ainsi que les jeux de l'éditeur
King.com (http://www.tf1.fr/jeux/jeux-detente), soit un
enrichissement de plus de 150 jeux. Disponible également
en free-to-play, le catalogue de King.com compte plus
d'une dizaine de jeux « casual » destinés à tous les
publics, complétant ainsi l'offre de MyTF1 sur cette
thématique dont ceux des émissions de l'antenne TF1
comme les jeux de Koh-Lanta et de Danse avec les stars.
_____________________________________________ Interactivité EUROPE 1 : lancement d'une application de second écran radio
Europe 1 et Lagardère Publicité ont lancé une
application de second écran radio baptisée Europe 1
Check, disponible pour le moment sur iOS (une version
Android est en cours de développement). Ce dispositif
intégré à l'application Europe 1 permet aux auditeurs
d'accéder à des offres et des contenus exclusifs sur un
smartphone ou une tablette lorsque certaines pastilles sont
diffusées à l'antenne. Europe 1 Check s'appuie sur un
système de synchronisation en temps réel avec le
flux radio diffusé à l'antenne, qu'il s'agisse d'un contenu
éditorial ou de publicité. Un espace dédié créé au sein
de l'application de la station permet de retrouver
l'ensemble des contenus synchronisés. Selon des chiffres
AT internet cités dans un communiqué, 567 000
applications mobile et tablette d'Europe 1 ont été
téléchargées à la fin du mois de novembre.
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Lundi 17 décembre 2012
9/13
Justice TF1 PRODUCTION : condamnée pour travail dissimulé
TF1 a été condamnée jeudi, via sa filiale TF1
Production, pour travail dissimulé par la cour d'appel
de Versailles, a révélé TéléObs vendredi. Une première
dans les conflits opposant le groupe à d'anciens
candidats de ses émissions. Si près de 200 « règlements
de participants » ont été requalifiés en contrat de travail
depuis que l'avocat Jérémie Assous, notamment, a
engagé des procédures avec des candidats de téléréalité,
la cour d'appel de Versailles a pour la première fois
aggravé les sanctions de TF1 Production en
condamnant la société pour travail dissimulé dans quatre
cas, selon TéléObs qui s'est procuré les arrêts. Quatre
des candidats plaignants avaient participé à L'île de
la tentation en 2008, à une époque où TF1 avait déjà
été condamnée pour ses pratiques.
Selon l'arrêt de la cour, « si pendant plusieurs années,
TF1 a pu se méprendre sur la nature exacte des contrats
qu'elle passait avec les candidats, en revanche, sur
l'année 2008, des décisions avaient déjà été rendues
reconnaissant l'existence d'un contrat de travail et les
modifications que la société TF1 a cherché à apporter au
contrat, sans que le contenu de l'émission soit modifié de
manière substantielle, démontrent que la société TF1
avait conscience des difficultés que posait
l'application de ces conventions et dès lors, il sera
retenu que le caractère intentionnel de la nonreconnaissance du contrat de travail est établi et dès
lors l'existence du travail dissimulé est établie ».
TéléObs rappelle que d'autres producteurs sont
concernés, la cour d'appel de Versailles devant rendre
des arrêts dans les prochaines semaines sur Koh-Lanta et
Familles d'explorateurs, toutes deux produites par
Adventure Line Productions (ALP) pour TF1, Pékin express
(Studio 89 Productions pour M6) et MasterChef (Shine
France pour TF1).
DEUTSCHE BANK : condamnée à dédommager les héritiers de Leo Kirch
La Deutsche Bank a été condamnée vendredi par un
tribunal allemand à dédommager les héritiers du
dirigeant des médias Leo Kirch, mort en 2011 à l'âge
de 84 ans, qui accusait la banque d'être responsable
de la faillite de son empire en 2002. Le montant des
dommages et intérêts devra être fixé par des experts, a
ajouté le tribunal de Munich, qui avait estimé en
novembre que le dommage subi pouvait aller de
120 millions d'euros à 1,5 milliard d'euros.
La décision, qui n'est pas susceptible d'appel, marque
la fin d'une bataille juridique vieille de dix ans. Au faîte
de sa gloire, Leo Kirch possédait les droits sportifs dans le
football et la Formule 1 notamment, ainsi que le groupe
de télévision ProSiebenSat.1, le service allemand de
télévision payante Premiere, aujourd'hui détenu par
Rupert Murdoch et rebaptisé Sky Deutschland, ainsi que
des parts dans le groupe d'édition Springer. Mais, en
février 2002, le patron de Deutsche Bank de l'époque,
Rolf Breuer, avait publiquement mis en doute sa
solvabilité lors d'une interview avec la chaîne américaine
d'information financière Bloomberg. Deux mois plus tard,
le groupe KirchMedia s'effondrait comme un château de
cartes. Leo Kirch tenait Rolf Breuer et Deutsche Bank pour
responsables de sa faillite, et avait porté plainte dès
2002 pour violation du secret professionnel.
« Deutsche Bank continue d'être convaincue que les
réclamations de la partie plaignante ne sont pas
justifiées et que l'interview de [Rolf] Breuer n'a pas
causé les dommages supposés », a réagi le groupe dans
un bref communiqué après la décision du tribunal.
Plusieurs tentatives d'un règlement à l'amiable, une
solution préconisée par le tribunal de Munich, avaient
échoué par le passé (nos informations du 2 mars).
_____________________________________________Programmes NRJ 12 : diffusion d'un premier film en audiodescription
NRJ 12 diffuse, aujourd'hui en prime time, le film The
Queen de Stephen Frears en audiodescription. C'est la
première fois que la chaîne propose ce procédé destiné
à rendre les programmes à l'antenne accessibles aux
aveugles et aux malvoyants grâce à une voix off.
Dans la convention qu'elle a signée avec le CSA, NRJ 12
ne dispose d'aucune obligation en la matière. La loi du
5 mars 2009 prévoit l'audiodescription pour les chaînes
privées de plus de 2,5 % d'audience, tandis que France
Télévisions est régi par son cahier des charges et son
contrat d'objectifs et de moyens (COM) (nos informations
du 5 octobre 2010).
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Maxime Bomier – REPRODUCTION INTERDITE – 18e année de publication – © 2012 Fréquences
Lundi 17 décembre 2012
10/13
Evénements SALON DES LIEUX DE TOURNAGE 2013 : troisième édition en février au Parc de La Villette
La troisième édition du Salon des lieux de tournage
en Ile-de-France, organisé par la Commission du film
d'Ile-de-France, se tiendra les 14 et 15 février
prochains au Parc de La Villette à Paris. Cette
manifestation créée en 2011 permet aux sites franciliens
et aux départements de présenter leurs décors et leur
politique d'accueil des tournages. Les professionnels
peuvent ainsi découvrir de nouveaux lieux ou des
éléments méconnus de sites emblématiques. En
février, la deuxième édition avait accueilli plus de 82
exposants ainsi que 1 300 visiteurs sur les deux jours,
soit une augmentation de la fréquentation de 70 % par
rapport à la première édition, précise un communiqué.
_____________________________________________ Distinctions MICHEL DRUCKER : remise de la distinction numérique de l'INA
Mathieu Gallet, pdg de l'INA, a remis jeudi à Michel
Drucker la distinction numérique de l'INA, à
l'occasion d'une avant-première du téléfilm Qu'est-ce
qu'on va faire de toi ? (Septembre Productions), sur
l'enfance de l'animateur jusqu'à son entrée à la
télévision, qui sera diffusé mercredi prochain sur
France 2. Le patrimoine audiovisuel de l'animateurproducteur représente, selon l'Institut, « plus de
4 500 heures
numérisées
d'émissions
radiophoniques et télévisuelles […] et plus d'une
centaine de photographies ».
La distinction numérique de l'INA permet à l'Institut de
rendre hommage aux personnalités qui participent à
l'enrichissement de son fonds audiovisuel. L'INA leur
remet alors l'ensemble des photographies, extraits
télévisuels et radiophoniques qui font référence à leur
travail et représente leur patrimoine personnel. Cette
distinction a déjà été remise à Robert de Niro, Gérard
Depardieu, Jacques Chancel, Juliette Gréco, Nanni
Moretti et Catherine Ringer.
MICROS D'OR 2012 : Martine Laroche-Joubert récompensée
L'Union des journalistes de sport en France (UJSF) a
remis, jeudi à Méribel, ses Micros d'or 2012, qui
récompensent des travaux de l'année de journalistes
sportifs de médias audiovisuels. La journaliste Martine
Laroche-Joubert a reçu le prix du « Meilleur reportage
sportif » pour Boxe : l'équipe féminine afghane. Ce
sujet, diffusé dans Stade 2 sur France 2 le 24 juin
dernier, cosigné avec Marie Cazaux, est consacré à
l'équipe d'Afghanistan féminine de boxe et notamment à
Sadaf Rahimi, jeune boxeuse de 18 ans sélectionnée
pour participer aux jeux Olympiques de Londres.
_________________________________________ Revue de presse Notre revue de presse se veut un aperçu du secteur, vu par les autres médias (presse papier, presse en ligne,
télévision, radio), en complément de nos propres contenus. Ainsi qu’il est de tradition pour toute revue de presse, les
opinions exprimées et les faits mentionnés ne doivent pas être considérés comme reflétant les vues de notre rédaction.
J.F. DUBOS : Canal+ pourrait avoir plus de moyens pour devenir acteur mondial
(Jean-François Dubos, président du directoire de Vivendi, interrogé par Les Echos, lundi 17 décembre)
Q : Pourriez-vous […] céder des actifs dans les
médias ?
Jean-François Dubos : Ce n'est pas notre intention
aujourd'hui. Activision Blizzard connaît une forte
rentabilité, de loin la meilleure du secteur. Le dernier
opus du jeu Call of Duty a battu un nouveau record de
ventes en franchissant le seuil du milliard de dollars en
seulement 15 jours ! La musique est, elle, une activité de
rente. Le rachat d'EMI par Universal Music Group [UMG]
nous a donné une forte présence mondiale, en particulier
en Allemagne et au Japon, deux des trois principaux
marchés mondiaux. Ces deux derniers pays sont très
intéressants car le niveau de vie y est élevé et le piratage,
faible. C'est une opération stratégique majeure qui fait
d'UMG la première entreprise de musique à dépasser les
30 % du marché mondial.
Q : Canal+ en revanche n'a pas la taille critique ?
JFD : Groupe Canal+ est déjà présent en Pologne, au
Vietnam, en Afrique subsaharienne et dans les Caraïbes
et réalise plus de 30 % de son activité hors France. En
Pologne, il est en train de se développer dans la
télévision payante et gratuite. Il y a encore de vrais
potentiels de développement. Et, même si Canal+
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Lundi 17 décembre 2012
11/13
pâtit de la concurrence de l'internet dans un
environnement économique déprimé, la chaîne est encore
en croissance. Le modèle des abonnements basé sur les
exclusivités résiste tandis que Canal+ se développe avec
succès dans le clair. Le modèle nous semble pouvoir être
répliqué dans d'autres pays. Nous pourrions lui octroyer
Revue de presse plus de moyens pour devenir un acteur mondial. Dans la
production, Canal+ a déjà procédé à des acquisitions en
rachetant des studios en France, en Allemagne, au
Royaume-Uni et en Australie. Canal+ possède la première
bibliothèque de films en Europe. Il pourrait y avoir
d'autres opportunités. […]
TNT : elle « répond à des stratégies de groupe »
(François Jost, professeur à la Sorbonne et directeur de la revue Télévision éditée par le CNRS, interrogé par
Jean-Claude Renard, Politis, jeudi 13 décembre)
[…] Q : On a l'impression que peu de chose distingue
une chaîne d'une autre…
François Jost : La TNT répond à des stratégies de
groupe, qui tentent de toucher simultanément différents
publics. Il s'agit de placer ses pions. D'autre part, on
observe que les chaînes de la TNT qui marchent le mieux
sont les chaînes généralistes, comme TMC. Si bien que
Gulli a lâché la cible des enfants pour aller vers la famille,
a contrario de son cahier des charges, tout comme W9,
qui se voulait au départ musicale. Il existe un même
mouvement de ces chaînes qui tentent de devenir des
grandes, comme D8, « La nouvelle grande chaîne ». Si
bien que la diversité promise disparaît pour entrer en
concurrence avec les grandes chaînes, dont elles érodent
les audiences. A terme, il ne serait pas étonnant qu'on
assiste à de nouvelles concentrations. […]
NUMERO 23 : Pascal Houzelot dément vouloir revendre la chaîne dans deux ans et demi
(Vincent Monnier, TéléObs, jeudi 13 décembre)
[Au lendemain du lancement de six nouvelles chaînes
sur la TNT, Numéro 23 apparaît aux yeux de certains
comme celle qui a le moins de chances de faire son trou.]
[…] Certains soupçonnent Houzelot de vouloir revendre
la chaîne d'ici deux ans et demi, soit le délai imposé par
le CSA à la signature de la convention. « Elle pourrait
alors valoir entre 50 et 100 millions d'euros », estime un
patron de chaîne. « Je ne suis pas là pour revendre.
Quand Pink TV a connu des difficultés économiques, je
ne l'ai pas revendue pour autant. Au contraire, je me suis
même endetté », répond l'intéressé. Selon lui, de
nouveaux actionnaires pourraient rejoindre le capital
dans les prochains mois.
Pascal Houzelot serait également en discussion avec
Canal+ (on parle de programmes courts comme Les Lascars
ou Kaïra shopping) et BFM Business pour reprendre certains
de leurs programmes et étoffer sa grille. Les businessmen
seraient-ils une minorité comme les autres ?
6 NOUVELLES CHAINES : pour rien
(Le Télégramme de Brest, dimanche 16 décembre)
Je voudrais ici adoucir l'amertume de mes compatriotes
privés de cette formidable innovation : six chaînes de
plus sur la TNT. Six, pas une de moins, et gratos, enfin
pour ceux qui disposent de l'ADSL ou du satellite. Quand
je me rappelle l'émotion frémissante avec laquelle, jadis,
nous avons vu naître [la 2e chaîne], puis la 3, le
sentiment jubilant de liberté, de choix, de satiété qu'une
telle orgie d'émissions éveillait en nous, je me dis que nos
sens sont bien émoussés.
Six d'un coup, c'est tout ce que ça vous fait ? Eh bien,
chers compatriotes amers ou comblés, six d'un coup, ça
vous fait ni chaud ni froid, et vous avez bien raison. Parce
que ces chaînes-là, c'est rien, juste rien, rien de rien. Des
tuyaux vides que le CSA s'est dit qu'on devait remplir.
Et remplir avec quoi ? Avec du rien. Avec du rien
compact, du rien en barre, un tsunami de rien, de la pâte
de rien, même pas des petits riens charmants, du rien
bien épais, bien vulgaire et bien creux. Ce qui nous
donne l'équation : vide plus rien au carré égale rien sur
vide. CQFD. […]
3D : à la portion congrue…
(Joël Morio, Le Monde Radio Télé, dimanche 16-17 lundi décembre)
[…] Lancée à grand renfort de publicité par les
fabricants de téléviseurs en 2010, la 3D a fait un flop.
Certes, plus d'un million d'écrans compatibles devraient
être vendus cette année en France. Pour quoi faire ? « Au
cas où », répondent en chœur les constructeurs car, faute
de programmes, les chaînes qui émettent en 3D se
comptent sur les doigts d'une main. Canal+ a fermé sa
chaîne 3D le 24 janvier. « Nos abonnés ont montré un
faible intérêt pour ce format de diffusion avec moins de
20 000 foyers abonnés », observe-t-on chez la chaîne
cryptée. […] « Il existe un vrai problème de diffusion
dans ce format car il n'y a pas de canal disponible sur la
TNT », regrette Agnès Lanoë, directrice de la prospective
et de la stratégie d'Arte France.
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12/13
[…] [Outre Free qui propose la transposition 3D
24/24 de NRJ 12 2D, pas convaincante, et plusieurs
canaux 3D gratuits ou payants de VOD]. Numericable
donne, quant à lui, l'accès à Game One Music 3D et à
la VOD. […] Pour autant la 3D n'est pas complètement
Revue de presse morte à la télévision : « Nous réfléchissons aujourd'hui à
de nouveaux formats de chaînes en 3D mais préférons,
dans l'immédiat, concentrer nos efforts et nos
engagements financiers à la haute définition », indique-ton chez Canal+. […]
SPI / FRANCE TV : « Il faut garder des fictions unitaires », selon Jérôme Caza
(Jérôme Caza, président du collège Télévision du SPI, invité du Buzz Média Orange-Le Figaro, lefigaro.fr, jeudi
13 décembre)
[…] Q : Depuis des années, France Télévisions
demande aux producteurs d'industrialiser la création afin
de faire baisser les coûts. France Télévisions veut
diminuer le nombre de fictions unitaires au profit de
séries comme Fais pas ci, fais pas ça sur France 2. Etesvous prêt à prendre ce virage ?
Jérôme Caza : Ne croyez pas que les producteurs et les
auteurs sont assis sur de vieux principes. Ils évoluent. Mais
il y a un principe fondamental. Pour avoir des nouveaux
talents, il faut avoir de la diversité et donc il faut garder des
fictions unitaires qui permettent de faire émerger de
nouveaux producteurs. France Télévisions ne va pas
engager 10 millions d'euros sur une série proposée par un
jeune inconnu. Après, il faut un équilibre entre unitaire et
série qui n'est pas forcément 40 %-60 %. Ou alors, disons
« chiche » à France Télévisions, mais qu'ils ouvrent les
séries à de nouveaux producteurs qui ont du mal à accéder
aux programmes. […]
MICHEL DRUCKER : mes plus gros scores ces dernière années avec des invités de plus de 80 ans
(Michel Drucker, interrogé par Joël Morio, Le Monde Radio Télé, dimanche 16-17 lundi décembre)
[Alors que France 2 diffuse mercredi un téléfilm adapté
de l'autobiographie, parue en 2007, de l'animateur,
intitulé Qu'est-ce qu'on va faire de toi ? (Septembre
Productions) de Jean-Daniel Verhaeghe, suivi du
documentaire, non inédit, Itinéraire d'un enfant de la télé
(Morgane Productions), de Jean-Pierre Devillers et JeanFrançois Kervéan.]
Q : France 2 vous consacre une soirée spéciale avec
un téléfilm sur votre vie, suivi d'un documentaire sur votre
carrière. N'est-ce pas indécent de voir la télévision
autocélébrer un de ses animateurs ?
Michel Drucker : Cela me met mal à l'aise. J'ai dit à la
direction de la chaîne que je trouvais ça « too much ».
C'est la première fois qu'il y a un biopic d'une personne
vivante et toujours à l'antenne. Ce qui me rassure, c'est
qu'il va y avoir un documentaire sur Patrick Sébastien, un
autre sur Laurent Ruquier ! On va me dire, c'est la télé qui
se regarde le nombril. Pourtant, ce n'est pas ça qui me
gêne le plus. J'ai l'impression d'être le témoin de ma
nécrologie, c'est très étrange. Il y a un parfum d'au revoir
et merci. […]
Q : Le service public fait des économies ; avez-vous dû
négocier votre contrat qui vient d'être renouvelé ?
MD : Il n'a pas encore été signé, mais le principe est
acquis. De toutes les façons, on nous a déjà demandé,
ces cinq dernières années, des réductions qui vont de
10 à 30 %. Je garde le maximum de moyens pour
Champs-Elysées, car c'est un programme qui nécessite
des danseurs, du rythme, de l'élégance, on aura du mal
à le faire moins cher.
Q : A 70 ans, qu'est-ce qui vous faire encore
continuer ? C'est la passion ?
MD : Je n'ai pas encore fait le tour de ce que j'ai envie
de faire. Je rêve d'un talk-show quotidien en troisième
partie de soirée, dans la même veine de ce que je fais
aujourd'hui à la radio. La chaîne m'a demandé de
réfléchir à une adaptation télé, mais, à ma grande
surprise, les audiences de Vivement dimanche n'ont
jamais été aussi bonnes. Les plus gros scores que j'ai
atteints ces dernières années sont avec des invités qui
avaient plus de 80 ans !
REDEVANCE : pourquoi ce nom ?
(Etienne de Montety, Le Figaro, dimanche 16-17 lundi décembre)
On vient d'apprendre que la redevance télé va
augmenter de 6 euros. Pourquoi appelle-t-on la contribution
à l'audiovisuel public une redevance ? Parce que tout le
monde est redevable à la télévision d'un bon moment : un
film (La grande vadrouille), une émission (Gilbert et Maritie
Carpentier), un grand match (Saint-Etienne/Dynamo de
Kiev) sont nos réminiscences télé. […]
Redevance. On a envie d'écrire le mot en deux
parties : re-devance. Comme si le gouvernement n'avait
de cesse qu'il ne devance, et devance encore, le
contribuable : tous les ans, il prend les devants pour lui
tendre sa sébile à travers l'écran. De peur que celui-ci
n'ait déjà éteint son poste pour lui échapper.
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Lundi 17 décembre 2012
13/13
Revue de presse AUDREY PULVAR : bientôt à nouveau sur le marché ?
(Catherine Ball, Le Parisien, samedi 15 décembre)
L'entente n'aura pas été cordiale longtemps. Cinq mois
après sa nomination à la tête du magazine
Les Inrockuptibles, Audrey Pulvar se trouve sur un siège
éjectable. Jeudi prochain, la directrice générale en
charge de la rédaction des Inrocks doit rencontrer
Matthieu Pigasse, propriétaire du journal. Et étant donné
les relations entre les deux parties – ils ne sont pas parlés
depuis septembre –, la rencontre devrait se conclure par
le départ de Pulvar. […] Après avoir été écartée
successivement d'i>télé, de France Inter et de France 2 en
raison du parcours politique de son ex-compagnon,
Audrey Pulvar devra une nouvelle fois rebondir.
BEIN SPORT : dépasser le million d'abonnés en six mois a surpris, même en interne
(Charles Biétry, directeur de beIN Sport, interrogé par Alain Constant, Le Monde Radio Télé, dimanche 16-17
lundi décembre)
[…] Q : Quel bilan tirez-vous de ces premiers mois ?
Charles Biétry : On ne peut qu'être satisfaits. En à
peine six mois nous avons dépassé le million d'abonnés,
ce qui a surpris beaucoup de monde, même en interne !
Mais ce n'est qu'une étape car il nous faut encore gagner
entre 2 et 3 millions d'abonnés. […]
Q : Vous avez récemment acquis les droits de la NBA
(basket-ball). beIN ne mise pas tout sur le football ?
CB : Ce serait une erreur de stratégie. Diversifier l'offre
est une évidence. […] Une chaîne à péage, c'est une
succession de niches. Un jour, il nous faudra, par exemple,
offrir à nos abonnés de grands documentaires sportifs. […]
Q : Quels domaines voulez-vous améliorer en priorité ?
CB : […] Franchement, après seulement six mois
Q : Il vous manque un produit important dans votre
offre football : la Premier League anglaise, toujours en
exclusivité sur Canal+, dont les droits de diffusion vont
bientôt être mis sur le marché…
CB : Récupérer ces droits est tentant, mais on ne va pas
sacrifier des sommes folles pour s'offrir le foot anglais,
car ce serait au détriment de notre politique de
diversification. […]
d'existence, on réalise des choses extraordinaires. […]
Mais nos effectifs actuels, avec seulement 68 journalistes,
ne le permettent pas. Je voudrais plus de monde, c'est un
petit point de friction avec l'actionnaire ! Et la preuve que
contrairement à ce que disent certains, l'argent ne coule
pas à flots chez nous.
CONCOURS EUROVISION : des défections en chaîne
(M Le Monde, samedi 15 décembre)
C'est une véritable épidémie, relevée par le Guardian.
Quatre pays ont annoncé, à la fin du mois de novembre,
leur retrait du concours de l'Eurovision. Les téléspectateurs
portugais, grecs, chypriotes et polonais seront ainsi privés, en
2013, d'un représentant national qui poussera la chansonnette dans le fameux concours européen de variétés. […]
_________________________________________________ Agenda AGENDA DES EVENEMENTS MEDIAS
Aujourd’hui et demain
Aujourd’hui
18:30
20:00
Demain
14:00
20:00
HD Forum / HbbTV consortium / AEDETI : Symposium « La TV hybride pour l'Europe et
au-delà ». Contact : 01 43 80 02 02
NPA Conseil, remise des prix de la Social TV et des dispositifs numériques.
Contact : 01 41 31 99 26 ou 01 74 71 43 80
Club Audiovisuel de Paris, Denis Olivennes, président du directoire de Lagardère Active et pdg
d'europe 1. Contact : [email protected]
Sénat / Conseil de l'Europe, auditions sur le thème de la violence dans les médias audiovisuels
et ses conséquences sur les enfants et la société.
10e anniversaire du Fifo (Festival international du film documentaire océanien). Retour sur les
moments forts du festival (Soirée + Cocktail). Contact : 01 56 22 76 45
AGENDA DES PROGRAMMES
Aujourd’hui
09:00
France 2, projection de presse de la fiction Rouge Brésil (Pampa Production). C.: 01 56 22 41 24
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