Interdiction des sacs plastiques : kafkaïenne et pas

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Interdiction des sacs plastiques : kafkaïenne et pas
Interdiction des sacs plastiques : kafkaïenne et pas écologique
Mercredi 8 juin 2016
Le Parlement wallon va débattre demain sur l’interdiction des sacs plastiques à usage unique. A
Bruxelles également l’interdiction est prévue, et la Flandre n’a pas encore pris de décision. Comeos, la
fédération du commerce et des services, tire la sonnette d’alarme : les régions adoptent des
dispositions et délais différents, si bien que ni le consommateur ni le commerçant ne sauront quels
sacs sont autorisés et où. Comble du paradoxe, l’interdiction des sacs plastiques générera plus
d’emballages.
« La Wallonie et Bruxelles veulent interdire les sacs plastiques mais utilisent des règles et délais
différents pour différents types de sacs plastiques. Quant aux projets de la Flandre, ils ne sont pas
encore connus », déclare Dominique Michel, CEO de Comeos. « Pour les commerçants, c’est un
cauchemar : ils possèdent des magasins à travers tout le pays et devront donc veiller rigoureusement à
utiliser les bons sacs aux bons endroits. Les clients font rarement leurs courses dans une seule et même
région. Pour eux aussi, ce sera très compliqué. En outre, les délais sont beaucoup trop serrés, les sacs
de caisse en plastique à usage unique seront par exemple déjà interdits en Wallonie à partir de
décembre. Or il faut du temps pour sensibiliser les consommateurs et développer des alternatives. »
Sacs en papier : plus chers, moins hygiéniques et perte de temps
« Il n’y a pas d’alternative pour les sachets ultrafins destinés aux aliments frais », poursuit D. Michel. «
Les sacs en papier coûtent en moyenne 3,5 fois plus cher et ne protègent pas suffisamment. Pour des
raisons hygiéniques, les sacs plastiques sont indispensables pour les aliments frais : l’humidité de la
viande et du poisson est absorbée et rejetée par le sac en papier qui, par ailleurs, risque de se déchirer
lorsqu’il contient des fruits et légumes frais, également humides. La perte de temps aux caisses
coûtera par an des millions d’euros au commerce, car les caissiers devront ouvrir les sacs pour en
contrôler le contenu. Les balances ne sont pas non plus adaptées aux autres sacs. Enfin, nos camions
peuvent transporter cinq fois moins de sacs en papier que de sachets ultrafins – c’est n’est bénéfique ni
pour l’environnement ni pour la mobilité. »
L’interdiction crée plus d’emballages et moins d’innovation
« Depuis 2003, nous avons diminué de 80 % la quantité totale de sacs plastiques à usage unique, et ce
de manière volontaire, sur notre propre initiative et sans intervention des pouvoirs publics. Depuis des
années, nous cherchons aussi intensivement des alternatives aux sacs plastiques, mais ce n’est pas
simple. Les autorités wallonnes jettent désormais une partie de cette recherche par-dessus bord, les
alternatives en plastique, comme les sachets entièrement compostables, étant également frappées
d’une interdiction. En raison de tous ces problèmes, les supermarchés se tourneront davantage vers les
fruits et légumes préemballés, générant encore plus d’emballages, alors que tout le monde s’accorde
pour essayer de les réduire. La mesure sera donc contre-productive », explique D. Michel.
Les mêmes règles dans tout le pays
« Nous demandons aux décideurs politiques de laisser place à l’innovation et d’accorder plus de temps
aux commerçants pour trouver des alternatives. Pour certains produits, comme le poisson ou la viande,
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8 Avenue E. Van Nieuwenhuyselaan • 1160 Brussel / Bruxelles
T 02 788 05 00 • F 02 788 05 01 • www.comeos.be
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les sachets en plastique doivent rester autorisés pour des raisons d’hygiène et de sécurité alimentaire.
Enfin, nous sollicitons auprès des autorités régionales une prise de décision uniforme à travers tout le
pays, de sorte que les règles soient les mêmes dans les trois régions. Nous constatons actuellement
que ce n’est pas le cas à Bruxelles et en Wallonie, malgré le fait que les ministres compétents soient du
même parti », conclut D. Michel.
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