quatre-étoiles à Genève

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quatre-étoiles à Genève
Date: 26.06.2012
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Genre de média: Médias imprimés
Type de média: Presse journ./hebd.
Tirage: 42'433
Parution: 6x/semaine
N° de thème: 571.212
N° d'abonnement: 1083336
Page: 15
Surface: 17'467 mm²
Manotel s'offre un nouveau
quatre-étoiles à Genève
> Tourisme Le N'vY sera opérationnel cet hiver
Jamais la crise n'aura autant été
l'alliée d'un hôtelier genevois. Manotel, le plus grand groupe hôtelier
du canton avec six établissements
et 310 employés, va fermer l'Epsom
la semaine
prochaine, son
deuxième plus gros porteur (153
saxonnes remontent au XIXe siècle», commente Patrick Ribes, architecte d'intérieur parisien qui a
déjà réaménagé plusieurs fleurons
du groupe hôtelier genevois, dont
certains concepts dits «modernes»
doivent être régulièrement réhabi-
chambres) après l'hôtel Royal -202
chambres, également situé dans le
quartier des Pâquis à Genève.
lités.
L'établissement doit subir une
métamorphose complète: autre
Transition sans rupture
concept, repositionnement et nou-
Objectif de cette ultime mue: séduire la génération «Y», une clientèle censée représenter 40% des ac-
veau nom. L'opération s'inscrit dans
tifs à l'horizon 2015. Le N'vY a donc
la continuité d'un redéploiement
de son parc hôtelier entrepris ces
douze dernières années, se chiffrant à 100 millions de francs. La
été conçu comme un temple multimédia (connectique illimitée pour
reconversion de l'Epsom - du nom
d'un champ de courses hippiques
londonien - se déroulera tout l'été,
soit en plein boom touristique.
libre-service, acoustique soignée),
synchronique (oeuvres d'art contemporaines, mobilier rétro éclairé
sur mesure, luminothérapie) et anticonformiste (salles de bains translucides adossées aux baies vitrées
des chambres, restauration rapide
Le timing est ici réfléchi, Manotel
table sur un rebond du marché dès
2013. «La clientèle moyen-orientale, qui représente 60% des nuitées
genevoises entre juillet et août, fera
encore défaut jusqu'à 2014 à cause
du ramadan», relève Paul Muller,
directeur du groupe qui a réalisé un
volume d'affaires de 56,9 millions
de francs en 2011, pour un taux
d'occupation moyen de ses 610
un prix par chambre légèrement
revu à la hausse, tablettes tactiles en
ou à l'emporter, DJ maison, graffitis
signés d'artistes nord-américains)
intégralement dédié à ces clients
nés entre les années 1980 et 2000.
Coût du chantier «express»:
14,6 millions de francs. «Vu la situa-
formiste et nomade des années
tion géographique du bâtiment et
son fort potentiel, nous avons opté
pour une rénovation intégrale, allant au-delà d'une transformation
esthétique, initialement devisée à
6 millions», explique Paul Muller.
Qu'adviendra-t-il des 75 employés
de l'Epsom, mis à l'arrêt ou redéployés ailleurs durant les quatre
mois et demi de travaux? «Nous
nous sommes engagés à reprendre
tous les collaborateurs intéressés à
revenir», conclut le patron du
1970, mais dont les racines anglo-
groupe Manotel. Dejan Nikolic
chambres de 83,32%. «Potentiellement, un joli coup», selon les ter-
mes du responsable, alors que
l'exercice 2012 s'annonce morose.
Le N'vY (envy), la marque succes-
seure d'Epsom, ouvrira ses portes
dès octobre, pour être totalement
opérationnel à la mi-novembre. «Le
site a été réinterprété selon le style
«boho-chic», cher à l'esprit anticon-
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