Présentation de la Compagnie Créations 2013 et 2015

Transcription

Présentation de la Compagnie Créations 2013 et 2015
Intersignes
Maude et Philippe
Bulinge
Théâtre - Danse - Nouvelles technologies
Licences : 2-1063966 / 3-1063965
Présentation de la Compagnie
Créations 2013 et 2015
Faust de Rostand
À l’ombre d’un rêve
Intersignes
Théâtre - Danse - Nouvelles technologies
Compagnie Intersignes - Maude et Philippe Bulinge
1 rue Claude Brosse 69360 Sérézin-du-Rhône
06.35.43.10.66 / [email protected]
Licences : 2-1063966 / 3-1063965
Avec le soutien en 2013 en 2014
Histoire de la Compagnie
La
Compagnie Intersignes, fondée en 2004 par Maude et Philippe Bulinge, est née d’une triple nécessité :
-
la nécessité, pour les artistes fondateurs, de se créer un outil de production pluridisciplinaire qui
réponde à leur démarche créative, où chaque discipline artistique se fait écho des autres et réciproquement.
-
la nécessité, dans un monde de plus en plus changeant, de faire du décloisonnement des arts et
des disciplines la clé pour rendre compte de la complexité du monde et de la pensée moderne.
la nécessité de rendre accessible au plus grand nombre le spectacle vivant pour que la démarche
pluridisciplinaire s’ouvre au regard de l’autre et s’enrichisse à son contact.
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Espace Temps - Culture à l’Hôpital (2007)
Maude et Philippe Bulinge
37
ans, membre fondateur et directrice artistique de la Compagnie Intersignes, Maude Bulinge est chorégraphe et
metteur en scène des différentes créations de la Compagnie.
E
lle suit, parallèlement au cursus du Diplôme d’état de professeur de Danse, une formation en Lettres Modernes et rencontre alors les grands contemporains que sont Beckett, Ionesco
et Sartre.
S
artre, qu’elle interroge dans sa première création, SEULS
(2005), librement inspirée de la pièce de théâtre Huis-Clos,
où trois personnages sont condamnés à revivre sans cesse les
mêmes moments en présence des autres, qu’ils abhorrent autant
qu’eux-mêmes, et de leur double, à la fois ailleurs et ici, maintenant et avant, projeté sur un écran qui les surplombe.
C
HANTECLER, la même année, adaptée de l’œuvre d’Edmond
Rostand, est l’occasion d’une première expérience dans le
domaine des nouvelles technologies qui aboutira fin 2006 à la
création de Metaphora, pièce chorégraphique pour deux danseurs et un couloir d’images.
M
ETAPHORA, par son dispositif scénique qui inonde les personnages d’images et qui révèle leurs pensées les plus
profondes et les plus inconscientes, raconte, alors qu’ils n’ont
comme perspective que la mort inévitable de l’autre et son cortège d’absences, dans un univers où les pires crimes contre l’humanité ont été commis, comment ces deux êtres qui s’aiment
choisissent l’autre, la vie et l’art.
E
n résidence entre 2004 et 2008 au Centre Social et Culturel de
Grigny, sur un territoire laissé vierge par la danse contemporaine, Maude Bulinge s’est confrontée volontairement à la question des publics, initiant des actions culturelles d’envergure : elle a ainsi chorégraphié KHOREÏAPOLIS pour le Défilé de la Biennale de la Danse de Lyon 2006 et DEMAIN
L’HUMAIN pour le Défilé 2008 sur un territoire plus vaste, regroupant Grigny, Saint-Genis-Laval et Pierre-Bénite. Elle
a également mené en 2007 les différents volets du projet ESPACE-TEMPS, Culture à l’Hôpital 2006.
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n 2009, elle crée ET MON S’ÉTENDIT AU PIED DES TOURS, pièce chorégraphique et théâtrale qui raconte la vie de
trois femmes rejetées par la communauté des hommes et qui, peu à peu se reconstruisent au contact des autres.
n 2013, elle crée, avec Philippe Bulinge, la première mise en scène du FAUST DE ROSTAND.
hilippe Bulinge, 40 ans, directeur artistique de la Compagnie Intersignes est metteur en scène et scénographe.
S
pécialiste des nouvelles technologies, il réalise les différentes vidéos projetées lors des spectacles de la
Compagnie et participe avec Maude Bulinge à leur mise en scène.
hilippe Bulinge est formé lui aussi en Lettres Modernes. Chercheur essayiste au Centre d’études des interactions
culturelles (Cedic, Université Lyon 3), il est publié chez L’Harmattan, Arléa, Garnier-Flammarion et aux Éditions
Théâtrales. Spécialiste d’Edmond Rostand, on lui doit la découverte du manuscrit du FAUST DE ROSTAND, dont il réalise en 2013 la première mise en scène, et le premier colloque consacré à l’auteur de Cyrano de Bergerac.
I
l est également dramaturge et écrivain. En 2015, il compose pour la compagnie A L’OMBRE D’UN RÊVE, vie imaginaire et amoureuse d’Edmond Rostand.
Artistes associés
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(2003-2006),
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du Spectacle,
Charlotte Michelin trava
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Théâtre Debout.
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27 ans, il décide
naise et Stéphanoise. A
à l’école Arts en
de parfaire sa formation
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Scène. Il est aussi pratiq
, Renaissance) et
de spectacle (Médiévale
de la cascade.
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Camille LAMARQUE
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amille est étudiante aux Beaux-arts
de Beaune. Elle expérimente dan
s cette formation les médiums
de l’art et construit ses travaux sur
la recherche de motifs et de grap
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les esthétiques de grandes civilisat
ions (nippones, byzantines,…) mai
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(médecine, entomologie, botaniqu
sur l’imagerie des sciences
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Création 2013
Edmond Rostand
FAUST
Un spectacle de
Maude et Philippe Bulinge
Avec : Charlotte Michelin, Vincent Arnaud et Victor Bratovic
FAUST est une histoire d’amour
où l’Homme affronte ses propres démons
N
L
ous sommes au 16ème siècle.
« Sommes-nous les jouets de chaque
vent qui passe ? »
e Docteur Faust se désespère de ne rien savoir de véritable et de profitable aux hommes.
Il a épuisé chaque science, chaque philosophie. Il
ne veut plus vivre reclus et misérable.
A
u moment où il s’apprête à se suicider, les cloches de Pâques retentissent... Il ne sait pas
qu’il est l’objet d’un pari entre Dieu, qui sait qu’un
homme peut toujours se sauver, et le Diable, Méphistophélès.
F
aust se rend alors au village avec son assistant, est acclamé par la foule, tout en reconnaissant que l’accueil est immérité, et repère un
chien un peu étrange, un barbet, qu’il décide de
ramener chez lui...
U
ne fois rentré, le barbet se transforme
d’abord en chien monstrueux puis en Mé-
phistophélès, le Diable qui nie tout...
F
aust et Méphistophélès signent un pacte : le
Diable est au service de Faust ici-bas pour
lui montrer les plaisirs de la vie, l’âme de Faust
appartiendra au Diable, là-haut...
F
aust rencontre alors Marguerite, une jeune
fille pure et innocente. Il exige que Méphistophélès la lui obtienne...
« Mais vous parlez en libertin, cher
Maître ! »
FAUST est une pièce inédite
miraculeusement redécouverte
L
es vicissitudes de sa carrière ont fait qu’Edmond Rostand décida à partir de 1910 de ne
plus faire jouer de nouvelles pièces. Aussi Faust
resta-t-elle en partie inachevée sous la forme d'un
ensemble de feuillets manuscrits.
C
es différents feuillets étant dispersés et disséminés chez les descendants de Rostand,
on a longtemps cru que le travail de l'auteur de
Cyrano s'était résumé à une ébauche, reprise de
temps en temps, au gré de ses découragements
par rapport à ses œuvres jouées.
D
e minutieuses recherches de la part de
Philippe Bulinge, notre metteur en scène,
mais aussi spécialiste reconnu de l'œuvre de
Rostand, ont permis progressivement de réunir
l'ensemble de ces feuillets, parfois perdus, à la
Villa Arnaga - Musée Edmond Rostand, entre
des factures de jardinage et des lettres de personnages célèbres complètement inconnus de
nos jours...
A
près un long travail de déchiffrement et de
collectes, il en est résulté que Faust avait
une réelle existence, que l'adaptation-traduction de Rostand était prête à être publiée... cela
fut fait grâce aux éditions Théâtrales en septembre 2007.
FAUST a donné lieu à deux grandes tournées
en 2013 et 2014
Jardins de la Châtonnière - Azay le Rideau
Château de Longpra - St Geoire en Valdaine
Château de Sully
Château de Saint-Saturnin
Château de Sassenage
Château de L’Herm - Rouffignac Saint Cernin
Le Mas de Montet - Petit-Bersac
Château de Vaux - Miré
Château de la Rousselière - Frossay
Château de Durtal
Château de Vollore
Château de Joux / Théâtre de Pontarlier - La
Cluse et Mijoux
Château Saint-Just - Belle Eglise
Château de Chassagny
Château de Burnand
Château de Droupt-Saint-Basle
Neutrino de Genas
Théâtre de Gleizé
Nous vous remercions encore de nous avoir sollicités et d'avoir su nous donner envie de vous
suivre et de participer à votre belle aventure.
Nous sommes heureux pour vous d'avoir pu mobiliser un public nombreux, mais c'est vous qui
l’avez conquis, de la plus belle des manières.
Emmanuel et Christine Pénicaud
(Propriétaires du Château de Saint-Saturnin)
« Quand tout va, vient, flotte, vole et voltige,
Est-ce qu’un simple mot d’écriture m’oblige ? »
L
e dispositif scénique et technique pensé par
la Cie Intersignes permet de s’adapter à
chaque espace pour en tirer le meilleur parti.
L
L
a Cie Intersignes dispose de tout le matériel
nécessaire à la représentation.
e lieu d’accueil doit uniquement fournir
l’électricité (équivalent à la puissance de 2
prises électriques seulement) et les chaises.
Faust,
une mise en scène épurée et ambitieuse
N
otre metteur en scène a une connaissance intime et profonde du Faust. Spécialiste d’Edmond Rostand, il côtoie l’œuvre de l’auteur de Cyrano de Bergerac depuis plus de dix ans, initiant
et participant à la renaissance des études rostandiennes.
L
a découverte du manuscrit de Faust et sa recomposition, pas à pas, mot à mot, ont permis
d’instaurer entre le chercheur et le poète un véritable dialogue.
C
’est ce véritable dialogue avec Rostand qui se
poursuit et s’instaure dans le travail de mise
en scène et la direction des comédiens réunis.
L
a mise en scène est ainsi le prolongement direct du travail de recomposition du manus-
crit.
P
hilippe Bulinge, par sa connaissance approfondie de l’ensemble de l’œuvre de Rostand
se met au service du poète en proposant une mise
en scène ambitieuse scénographiquement mais
très épurée du point de vue du jeu des comédiens
pour laisser les vers de Rostand se faire entendre
pour la première fois dans toute leur puissance.
I
l s’agit de mettre en valeur le texte de Rostand tout en recréant un univers merveilleux,
sous le signe du surnaturel et de la magie, dont
le metteur en scène est le Diable lui-même, Méphistophélès.
L
e Faust de Rostand est directement lié à La
Dernière Nuit de Don Juan, autre oeuvre
posthume de Rostand, où le séducteur, grand
seigneur méchant homme de Molière, est à la fin
de la pièce transformé en marionnette et le montreur n’est autre que le Diable lui-même. Rostand désirait, en effet, inscrire son Faust dans
une trilogie, Faust - Don Juan - Polichinelle.
« Je ne fais pas ce pas
A la légère, et sais combien le pacte est brave.
Mais de toute façon, puisqu’il faut être esclave,
Peu m’importe de qui ! »
L
a scène devient ainsi un théâtre de marionnettes moderne : un plateau vide mais un
écran qui diffuse des images de synthèse dans
lesquelles vivent deux marionnettes, Faust et
Marguerite.
F
aust et Marguerite se retrouvent ainsi projetés dans les illusions créées par le Diable,
illusions que reproduisent les écrans sur scène :
le savant est poussé à faire des choix, il est mis en
situation d’exprimer son libre arbitre.
F
aust est donc libre de signer un pacte avec le
Diable. Il est libre de se lier, il est à chaque
fois le maître. Lorsque le Diable lui fait rencontrer Marguerite, il est libre de la perdre ou non.
L
F
e Diable a beau jeu de lui dire alors : «Est-ce
moi qui l’ai perdue ou toi ?»
aust se retrouve donc pieds et poings liés
aux... conséquences de ses choix.
L
e parti pris choisi pour les images est de ne
pas tendre vers le photoréalisme. Il s’agit de
créer des ambiances et des univers poétiques et
oniriques qui dialoguent avec la poésie des vers,
la soulignent et complètent les illusions créés
par les mots.
M
éphistophélès, qui endosse le rôle d’un
metteur en scène, devient surtout la figure de l’écrivain par excellence : celui qui crée
des situations pour faire réagir ses personnages.
L
’esthétisme général des vidéos projetées a
ainsi pour fil conducteur l’utilisation des
feuillets manuscrits du Faust, pour renforcer la
mise en abyme du projet de Rostand, le monde
est un théâtre.
L
es différentes vidéos projetées sont réalisées
entièrement de manière numérique grâce au
logiciel Iclone 5 de Reallusion et DAZ3D.
L
’utilisation de ce logiciel permet également
l’intégration de personnages virtuels, véritables marionnettes aux mains d’un Diable metteur en scène du pari et du pacte.
D
e la même manière c’est un univers poétique, irréel et onirique qui environne les
comédiens sur scène.
Création 2015
A l ’ombre d’un rêve
Vie amoureuse et imaginée
de M. et Mme Edmond Rostand
A
près le formidable succès des deux tournées du Faust de Rostand, la Compagnie
Intersignes poursuit son travail autour de la vie et de l’oeuvre de l’auteur de
Cyrano de Bergerac.
C
’est la vie d’Edmond Rostand qui sert de cadre à ce nouveau spectacle et sa
relation amoureuse et passionnée avec Rosemonde Gérard, poétesse brillante,
qu’il épousa très jeune et qui accompagna de manière déterminante la construction
de son oeuvre et sa carrière théâtrale sans commune mesure.
À
l’ombre d’un rêve est un véritable hymne à la poésie et au théâtre. On y découvre les affres de la création et les difficultés d’un amour partagé entre deux
êtres qui se complètent au point de s’étouffer mutuellement... Soutien de tous les
instants, Rosemonde voit son poète de mari peu à peu s’éloigner et douter...
Une merveilleuse histoire d’amour entre deux poètes...
P
hilippe Bulinge, qui connait parfaitement la vie de ces deux écrivains, puisqu’il a publié de
nombreuses éditions des pièces de Rostand, dans le cadre de ses recherches universitaires, a inventé les dialogues entre les deux amants, en cherchant constamment à leur être
le plus fidèle possible, en mêlant ces échanges avec des extraits de leurs oeuvres.
À
l’ombre d’un rêve est ainsi l’occasion de retrouver les grandes scènes du théâtre de Rostand. L’Hymne au Soleil de Chantecler, La tirade des Non merci de Cyrano, la bataille de
Wagram de L’Aiglon. Mais aussi des pièces moins connues à présent, comme La Samaritaine
ou La Princesse lointaine.
O
L
n voit alors vivre et se construire ce couple d’écrivains au rythme de leurs succès et de
leurs échecs, entre rêves et désillusions.
a pièce fait également revivre ce Paris de l’avant-première guerre mondiale, où le théâtre
est roi, la poésie reine, et où les grands comédiens, tels Sarah Bernhardt, Constant Coquelin et Lucien Guitry, sont des idoles qui se pressent chez les époux Rostand.
Cyrano de Bergerac - L ’Aiglon - Chantecler...
Edmond Rostand
1868 : Naissance d’Edmond Rostand.
1871 : Naissance de Rosemonde Gérard.
1886 : Rencontre des deux poètes qui se marient en 1890.
1888 : Échec de la première pièce d’Edmond, un vaudeville, le Gant rouge.
1889 : Publication du premier recueil de Rosemonde, Les Pipeaux. Succès
dans les milieux littéraires et prix de l’Académie.
1890 : Publication du premier recueil d’Edmond, les Musardises. Échec.
1891 - 1894 : Premiers succès d’estime pour Edmond à la Comédie Française. Rosemonde soutient l’homme et l’écrivain. Elle ne crée plus d’oeuvres
personnelles.
1895 - 1897 : Sarah Bernhardt joue La Princesse lointaine et La Samaritaine.
1897 : Triomphe de Cyrano de Bergerac
1900 : Triomphe de L’Aiglon. Edmond tombe malade et part au Pays Basque
respirer le bon air. Il est de plus en plus dépressif. Le succès et la maladie
éprouvent le couple.
1903 : Edmond entre à l’Académie Française.
1903-1906 : Construction de la Villa Arnaga à Cambo Les Bains.
1910 : Échec critique de Chantecler. Crise définitive entre les deux époux qui
ne divorcent pas. Edmond ne terminera plus de nouvelles pièces se contentant de modifications mineures sur les précédentes.
1911-1914 : Rosemonde collabore avec leur fils Maurice à l’écriture d’Un
bon petit diable et de La Marchande d’allumettes. Elle reprendra une
carrière littéraire personnelle après la guerre. Elle meurt en 1953.
1918 : Edmond est victime de la grippe espagnole, peu après la victoire.
Présenté souvent comme le dernier des
grands romantiques, Edmond Rostand
(1868-1918) n'est pas l'homme d'une
seule pièce. Mais Cyrano de Bergerac
(1897) est une carte de visite suffisante
pour devenir la carte d'identité de ce
poète. Ce chef-d'œuvre eut, comme son
auteur, une destinée singulière. C'est un
succès sans précédent et jamais renouvelé depuis. Les spectateurs applaudissent pendant plus d'une heure sans
discontinuer, Rostand est fait sur le
champ chevalier de légion d'honneur et
devient le plus jeune académicien de
l'histoire en 1903.
Plus de mille représentations sont
données, l'oeuvre est traduite dans
toutes les langues ou presque et jouée
aux quatre coins du monde. Après la
mort du poète le succès ne se tarit pas.
On adapte la pièce au cinéma de
nombreuses fois et José Ferrer obtient
un oscar pour son interprétation en
1960, tandis que Gérard Depardieu et
Jean-Paul Rappeneau obtiennent en
1991 dix césars, deux prix à Cannes et
un oscar. Côté scène, tous les grands
comédiens veulent incarner Cyrano :
Marais, Weber, Huster, Belmondo,
Sorano, Torreton...
«Il n’est de grand amour qu’à l ’ombre d’un grand rêve»
RosemondeGérard
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Et comme chaque jour je t'aime davantage,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs, Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Qu'importeront alors les rides du visage ?
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Mon amour se fera plus grave - et serein.
Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Songe que tous les jours des souvenirs s'entassent,
Nous nous croirons encore de jeunes amoureux,
Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens.
Et je te sourirai tout en branlant la tête,
Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent
Et nous ferons un couple adorable de vieux.
Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens.
Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
C'est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l'âge,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Car vois-tu chaque jour je t'aime davantage,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs. Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.
[...]
L ’éternelle chanson
Extraits...
Rosemonde : Je ne sais pas quand j’ai décidé d’arrêter d’écrire. Pas de chronologie certaine. De jour, de semaine,
de mois, ni même d’année à placer sur un calendrier. En toile de fond, les enfants qui grandissent. Doucement, mais
sûrement. En toile de fond, tes élans et tes abattements qui font grandir mes doutes. Les saisons s’enchaînent. Je
ne t’ai pas dit que Maurice avait chuté dans l’escalier. Pas de chronologie certaine. Quelques instants peut-être, à
remettre dans un certain ordre, perdus dans la masse informe, dilatée, des secondes brûlées depuis que nous nous
aimons. Je ne sais pas quand j’ai décidé d’arrêter d’écrire.
Edmond : Écrire n’est pas naturel à l’homme. Ça je le sais. Comme le travail. Écrire, d’ailleurs, est un travail. Plus
encore extrême que le travail lui-même puisqu’il implique de se faire mal, à soi-même. Avec application. Avec persévérance, avec abnégation, et un brin de masochisme. Je ne sais pas quand tu as décidé de ne plus écrire.
Rosemonde : Je ne sais pas quand j’ai décidé de ne plus écrire.
Edmond : Les mondes sont là, plus vivants qu’ils ne le seront jamais sur le papier, en moi, quelque part enfouis,
entre d’autres mondes, d’autres idées informulables, ou informulées, parce qu’il n’existe pas de réel désir de chercher à les formuler. Je ne sais pas trop ce qui m’a poussé à poursuivre et à écrire. Je griffonne, je renverse un peu
d’encre. Les journées s’égrainent au rythme des repas. Les enfants ont un père sous leur toit. Les mondes sont là
et j’essaie vainement de les recopier. J’aime passer mes mains dans les boucles blondes de Maurice. Je sais que
cela te rassure, quand la plume grince et griffe le papier. Je suis terrorisé.
Rosemonde : La fenêtre de notre appartement parisien. J’ai tiré le rideau comme on écarte une mèche de cheveux.
Une feuille morte, vermeille et ocre, glisse sur les pavés. Je sais qu’une larme coule, solitaire, sur ma joue. J’ai
écarté une mèche, blonde, de mes cheveux. Il pleut un peu plus loin, fort, vers l’ouest. Dans mon dos, l’homme
travaille. J’entends sa plume qui gratte sauvagement le papier. J’entends sa plume qui se précipite nerveusement,
avec frénésie, vers l’encrier. Des petits cercles noirs et sombres s’étalent sur la nappe. D’autres feuilles mortes s’envolent sur le trottoir d’en bas. L’homme a tout déchiré, une nouvelle fois. Je ne sais pas quand j’ai décidé d’arrêter
d’écrire. Un fiacre s’arrête dans la rue. Le cheval, couvert d’une sueur qui s’envole, en volutes brumeuses, dodeline
de la tête. Maintenant il travaille. Je sais qu’il est beau. Du fiacre descend une courtisane. Ou une comédienne.
Nos regards se croisent. Je sais qu’il est beau, il murmure des mots. La larme de ma joue a atteint mon cou. L’actrice
rentre chez elle à pas précipités. Je suis là mon amour, ne t’inquiète pas.
Edmond : [...] Tout est Zola autour de nous, industriel, moderne, brique, broc, béton, le rêve à la porte, poussière de charbon
en guise de poussière d’étoiles. Un nivèlement glacial se répand sur les choses et les êtres. Il fait plus froid à Paris depuis
qu’on y joue ces pièces lugubres.
Rosemonde : C’est certain. Du coup les Parisiens consomment encore plus de charbon et la production de biens inutiles, manufacturés par une population exploitée de manière honteuse, grimpe en flèche.
Edmond : Le Figaro a rapporté que des émeutes ouvrières s’étaient produites un peu partout dans les quartiers nord de Marseille, entre Calais, Rennes, Strasbourg et la Canebière, avec pour mot d’ordre des « Hugo, président ! » et des slogans qui
traverseront l’histoire….
Rosemonde : « Il est interdit d’interdire les rêveries sur scène ! »
Edmond : On a même défiguré les affiches de la plupart des spectacles joués cette saison en ajoutant à la peinture rouge…
Rosemonde : « Exigeons l’impossible : de la poésie au théâtre ! »
Edmond : Mais la police et l’armée, bien évidemment, sont venues à la rescousse de nos chers dramaturges.
Rosemonde : On a remis à l’affiche des crimes bourgeois et des adultères.
Edmond : Et sous les pavés de Paris, point de Sahara ni de vallée du Nil où le temps s’écoule imperceptiblement, au gré des
voiles et des vols des flamands roses…
Rosemonde : Cléopâtre a laissé glisser sur le sol sa robe de soie transparente…
Edmond : … pour enfiler un bleu de travail qui la virilise…
Rosemonde : … et s’appeler Lucette !
Edmond : Définitivement trop sombre, je n’en peux plus, je n’en veux plus. Je ne garde pas, je jette. Il me faut des héros, il nous
faut des héros, loin de ce monde. Il nous faut du grand, du beau, du un peu faux peut-être mais de l’immense, de l’énorme,
du gigantesque ! Rien de petit, rien de mignon. Non rien de mesquin, rien de laid, rien de ce qui rappelle à l’homme qu’il n’est
pas un héros, si ce n’est la chute. Si elle a la grâce d’un long vol…
D
Une mise en scène et une scénographie au service du texte...
ans la droite ligne du FAUST DE ROSTAND,
Maude et Philippe Bulinge préparent une
mise en scène épurée où chaque mouvement
des comédiens est chorégraphié pour devenir
le prolongement des pensées et des émotions des personnages.
tres de chairs incarnés par d’autres, Edmond et Rosemonde sont aussi des êtres
de papiers qui se sont écrits eux-mêmes au
travers de leurs oeuvres et de l’image qu’ils
ont donnée d’eux-mêmes à leurs contemporains. Mais aussi êtres de chairs à l’existence
remplie de blancs, de non-dits, à l’existencerecouverte d’un voile de pudeur et de secrets,
que Maude et Philippe Bulinge explorent en
créant des échos, des effets de mirioirs, dans
la création scénique.
dmond Rostand et son épouse se retrouvent ainsi dans un espace indéterminé
qui devient tour à tour, par la simple évocation
ou la présence d’une affiche ou d’un objet,
leur appartement de jeunesse, les coulisses
du théâtre de la porte Saint-Martin ou la Villa
Arnaga du Pays Basque.
space-géographique indéterminé mais
aussi espace-temps où s’enchevêtrent
les strates de leur existence : la réalité se
confronte à leurs souvenirs, les pensées se
mêlent au temps présent.
t les mots des deux amants se confondent
avec les mots des personnages de Rostand...
Ê
E
E
E
Placer le spectateur non pas comme un
voyeur, mais comme un voyant pénétrant ces
deux esprits et frôlant ces deux âmes...
P
our réaliser cette scénographie, ils ont fait appel à Camille Lamarque, étudiante aux
Beaux-Arts de Beaune.
ur scène quelques valises qui
représentent le voyage dans
la mémoire des personnages.
Ces valises contiennent des objets symboliques de leur existence mais aussi des robes.
obes que Rosemonde revêt
à chaque changement de tableau et qui rythment la chronologie de leur existence. Chaque
robe correspond à une période
et évoque une pièce d’Edmond
Rostand pour montrer l’importance du rôle de Rosemonde dans le travail de son mari. C ‘est elle qui
porte les pièces.
ur la scène également, des panneaux recouverts de toiles à la manière de Raymond Haines et Jacques Villeglé. Une superposition
d’affiches d’époques différentes pour placer la scène jouée dans une
autre perspective : l’oeuvre perdure par-delà la vie de ses créateurs
et a sa vie propre.
S
R
S
Contact : Compagnie Intersignes - Maude et Philippe Bulinge
1 rue Claude Brosse / 69360 Sérézin-du-Rhône
Tél. : 0635431066 [email protected]
http://www.lesrostand.com
http://www.lefaustderostand.com
http://www.compagnie-intersignes.com
http://www.edmond-rostand.com

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