Présentation de la Compagnie Créations 2013 et 2015
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Présentation de la Compagnie Créations 2013 et 2015
Intersignes Maude et Philippe Bulinge Théâtre - Danse - Nouvelles technologies Licences : 2-1063966 / 3-1063965 Présentation de la Compagnie Créations 2013 et 2015 Faust de Rostand À l’ombre d’un rêve Intersignes Théâtre - Danse - Nouvelles technologies Compagnie Intersignes - Maude et Philippe Bulinge 1 rue Claude Brosse 69360 Sérézin-du-Rhône 06.35.43.10.66 / [email protected] Licences : 2-1063966 / 3-1063965 Avec le soutien en 2013 en 2014 Histoire de la Compagnie La Compagnie Intersignes, fondée en 2004 par Maude et Philippe Bulinge, est née d’une triple nécessité : - la nécessité, pour les artistes fondateurs, de se créer un outil de production pluridisciplinaire qui réponde à leur démarche créative, où chaque discipline artistique se fait écho des autres et réciproquement. - la nécessité, dans un monde de plus en plus changeant, de faire du décloisonnement des arts et des disciplines la clé pour rendre compte de la complexité du monde et de la pensée moderne. la nécessité de rendre accessible au plus grand nombre le spectacle vivant pour que la démarche pluridisciplinaire s’ouvre au regard de l’autre et s’enrichisse à son contact. 005) Seuls (2 « L ’oeuvre de Jean-Paul Sartre et particulièrement Huis-Clos a été po rtée au cinéma et aux nues, encensée et critiq uée, aimée et détestée mais jamais encore elle n’avait été chorégraphiée. La co mp agnie Intersignes a osé et ell e a bien fait ! Le publi c qui s’était déplacé nombreux du rant les deux jours de représentation a été unanime : un spectacle original et me rveilleusement interprété par trois danseurs de talen t. » Laurence Saccu, Le Pr ogrès, 28 janvier 2005 . ent , librem n a r c é n s et u danseur e. s i o r t r u aul Sartr ier 2005 po -P e n u a q e i J h e p janv los d orégra e Huis-C de Grigny, le 26 d Pièce ch é r i p s n i enot pace Br s E ’ l à n Créatio es ogi l o n h ec t s e ll ve e s n a e, d r tu a r é itt Chantecle tre L En « nce réside e , un ignes nters tive. c sont produ linge riu B e ilipp ence à G t et Ph d aude lis en rési se lancen l s i l e e I j u . o t acc 2004 uveau pr n i u j o n epuis s un gny d d’hui dan r grès, e Pro aujou eux.» L , e d i r t ambi 5. r y Bo Thier mbre 200 e c é 15 d I M u o n et r (2005) Pièce choré graphique pour une da nseuse et d ment inspir eux écrans, é de l’oeuvr e d’Edmond libreCréation à l’Espace Bre Rostand. not de Grig ny, 3 juin 2 005 « eur e Crois une accueile rmiie déte compagn anse vrir la d née à ou un raine à contempo c par le bli large pu vidéo.» la e d biais orès, 9 n Le Prog 006. vembre 2 L Metaphor a (2006) Pièce choré graphique et théâtrale pour deux d Création au anseurs Croiseur - Ly on, le 9 nove et un couloir d’image s. mbre 2006. ps r o c s et e g a m i ésie, En tre po urs (2009) d des to dit au pie re s’éten mb Et mon o s. trois écran t e s e s u e s 9 is dan 5 mai 200 le pour tro 1 a tr le â , é e it th n t é ue e rre-B régraphiq uple de Pie e P u d Pièce cho n o la Mais Création à « L ’une d es s pectacle autres grand tique. es forc repos Ou e parfait tre les choré e sur sa réus s de ce e alchi g s i r t a e esth p hies m rect et les proj ie entre la da , on retiendr éa la nse ect vidéos sur tro ions simultan exécutée en is gran dié e s d’imag ds écra es ou d ns. Bruno e Tachon , Miroi r, juin 2009. plus de Lyon réunit se n a D la e d la région Rhôde la Biennale te lé u fi é to D e d le t , n e a p n ’Euro roupe ve rade dansée d uinzaine de g q e n u n e is Plus grande pa rt a p e Social urs amateurs ré ne-Alpes. t avec le Centr a ri a n e de 3500 danse rt a p la n et de Givors e été créé pour y a n g n ri io G rt e se d n ts ’i n d bita chantier plus de 200 ha t de Givors. Un e y n g ri G La Cie a mené e d mes. s rs et des costu s municipalité a le h t c e s e y d n g n ri o G ti a e d fabric Khoreïapolis iennale de éfIlé de la B -D 6) la Danse (200 Envahir l’espace public - Actions cu lturelles 8) é de la Biennale (200 éfIl Demain l’humain - D l. nite et Saint-Genis-Lava -Bé re er Pi , ny ig Gr de s bitant des Potadanser plus de 350 ha et des costumes au sein s ar ch s de En 2008, La Cie a fait n io at ic br a été créé pour la fa Un chantier d’insertion gers du Garon. pital e à l’Hô (2009) ltur ité - Cu C o r P it Réc Espace Temps - Culture à l’Hôpital (2007) Maude et Philippe Bulinge 37 ans, membre fondateur et directrice artistique de la Compagnie Intersignes, Maude Bulinge est chorégraphe et metteur en scène des différentes créations de la Compagnie. E lle suit, parallèlement au cursus du Diplôme d’état de professeur de Danse, une formation en Lettres Modernes et rencontre alors les grands contemporains que sont Beckett, Ionesco et Sartre. S artre, qu’elle interroge dans sa première création, SEULS (2005), librement inspirée de la pièce de théâtre Huis-Clos, où trois personnages sont condamnés à revivre sans cesse les mêmes moments en présence des autres, qu’ils abhorrent autant qu’eux-mêmes, et de leur double, à la fois ailleurs et ici, maintenant et avant, projeté sur un écran qui les surplombe. C HANTECLER, la même année, adaptée de l’œuvre d’Edmond Rostand, est l’occasion d’une première expérience dans le domaine des nouvelles technologies qui aboutira fin 2006 à la création de Metaphora, pièce chorégraphique pour deux danseurs et un couloir d’images. M ETAPHORA, par son dispositif scénique qui inonde les personnages d’images et qui révèle leurs pensées les plus profondes et les plus inconscientes, raconte, alors qu’ils n’ont comme perspective que la mort inévitable de l’autre et son cortège d’absences, dans un univers où les pires crimes contre l’humanité ont été commis, comment ces deux êtres qui s’aiment choisissent l’autre, la vie et l’art. E n résidence entre 2004 et 2008 au Centre Social et Culturel de Grigny, sur un territoire laissé vierge par la danse contemporaine, Maude Bulinge s’est confrontée volontairement à la question des publics, initiant des actions culturelles d’envergure : elle a ainsi chorégraphié KHOREÏAPOLIS pour le Défilé de la Biennale de la Danse de Lyon 2006 et DEMAIN L’HUMAIN pour le Défilé 2008 sur un territoire plus vaste, regroupant Grigny, Saint-Genis-Laval et Pierre-Bénite. Elle a également mené en 2007 les différents volets du projet ESPACE-TEMPS, Culture à l’Hôpital 2006. E E P P n 2009, elle crée ET MON S’ÉTENDIT AU PIED DES TOURS, pièce chorégraphique et théâtrale qui raconte la vie de trois femmes rejetées par la communauté des hommes et qui, peu à peu se reconstruisent au contact des autres. n 2013, elle crée, avec Philippe Bulinge, la première mise en scène du FAUST DE ROSTAND. hilippe Bulinge, 40 ans, directeur artistique de la Compagnie Intersignes est metteur en scène et scénographe. S pécialiste des nouvelles technologies, il réalise les différentes vidéos projetées lors des spectacles de la Compagnie et participe avec Maude Bulinge à leur mise en scène. hilippe Bulinge est formé lui aussi en Lettres Modernes. Chercheur essayiste au Centre d’études des interactions culturelles (Cedic, Université Lyon 3), il est publié chez L’Harmattan, Arléa, Garnier-Flammarion et aux Éditions Théâtrales. Spécialiste d’Edmond Rostand, on lui doit la découverte du manuscrit du FAUST DE ROSTAND, dont il réalise en 2013 la première mise en scène, et le premier colloque consacré à l’auteur de Cyrano de Bergerac. I l est également dramaturge et écrivain. En 2015, il compose pour la compagnie A L’OMBRE D’UN RÊVE, vie imaginaire et amoureuse d’Edmond Rostand. Artistes associés est Faust dans incent Arnaud d AND et Edmon FAUST DE ROST N ’U À L’OMBRE D Rostand dans de l n professionne e RÊVE.Comédie un ent participe à puis 2001, Vinc les créations dans cinquantaine de de ectacle vivant et , domaines du sp es comédies, dram l’audiovisuel... et ts ronique, cour tragédies, ch série f, of ix vo ges, moyens métra ation, e sur l’improvis théâtrale basé honique... feuilleton radiop AUD Vincent ARN V Charlotte MICHELIN C harlotte Michelin est Marguerite dans FAUST DE RO STAND et Rosemonde Gérard da ns À L’OMBRE D’UN RÊVE. Après un e formation à la Scène-sur-Saône (2003-2006), et une licence d’Arts du Spectacle, Charlotte Michelin trava ille auprès de nombreuses compagnies , jouant avec autant de plaisir les gra nds classiques et les prometteurs auteu rs contemporains. Elle participe rég ulièrement à des créations collective s au sein du Théâtre Debout. Victor BRATOVIC C C amille Lamarque est la scénograp phistophélès ictor Bratovic est Mé . dans FAUST DE ROSTAND rue à 14 ans, il l vint aux arts dans la musicien et craest tour à tour, clown, théâtre classique cheur de feu.Formé au liers de la coméet contemporain des ate vaillera avec de die de Saint-Étienne, il tra de la scène Lyonnombreuses compagnies 27 ans, il décide naise et Stéphanoise. A à l’école Arts en de parfaire sa formation uant de l’escrime Scène. Il est aussi pratiq , Renaissance) et de spectacle (Médiévale de la cascade. V I Camille LAMARQUE he d’ À L’OMBRE D’UN RÊVE. amille est étudiante aux Beaux-arts de Beaune. Elle expérimente dan s cette formation les médiums de l’art et construit ses travaux sur la recherche de motifs et de grap hismes, en prenant appui sur les esthétiques de grandes civilisat ions (nippones, byzantines,…) mai s aus si (médecine, entomologie, botaniqu sur l’imagerie des sciences e, etc. …). Création 2013 Edmond Rostand FAUST Un spectacle de Maude et Philippe Bulinge Avec : Charlotte Michelin, Vincent Arnaud et Victor Bratovic FAUST est une histoire d’amour où l’Homme affronte ses propres démons N L ous sommes au 16ème siècle. « Sommes-nous les jouets de chaque vent qui passe ? » e Docteur Faust se désespère de ne rien savoir de véritable et de profitable aux hommes. Il a épuisé chaque science, chaque philosophie. Il ne veut plus vivre reclus et misérable. A u moment où il s’apprête à se suicider, les cloches de Pâques retentissent... Il ne sait pas qu’il est l’objet d’un pari entre Dieu, qui sait qu’un homme peut toujours se sauver, et le Diable, Méphistophélès. F aust se rend alors au village avec son assistant, est acclamé par la foule, tout en reconnaissant que l’accueil est immérité, et repère un chien un peu étrange, un barbet, qu’il décide de ramener chez lui... U ne fois rentré, le barbet se transforme d’abord en chien monstrueux puis en Mé- phistophélès, le Diable qui nie tout... F aust et Méphistophélès signent un pacte : le Diable est au service de Faust ici-bas pour lui montrer les plaisirs de la vie, l’âme de Faust appartiendra au Diable, là-haut... F aust rencontre alors Marguerite, une jeune fille pure et innocente. Il exige que Méphistophélès la lui obtienne... « Mais vous parlez en libertin, cher Maître ! » FAUST est une pièce inédite miraculeusement redécouverte L es vicissitudes de sa carrière ont fait qu’Edmond Rostand décida à partir de 1910 de ne plus faire jouer de nouvelles pièces. Aussi Faust resta-t-elle en partie inachevée sous la forme d'un ensemble de feuillets manuscrits. C es différents feuillets étant dispersés et disséminés chez les descendants de Rostand, on a longtemps cru que le travail de l'auteur de Cyrano s'était résumé à une ébauche, reprise de temps en temps, au gré de ses découragements par rapport à ses œuvres jouées. D e minutieuses recherches de la part de Philippe Bulinge, notre metteur en scène, mais aussi spécialiste reconnu de l'œuvre de Rostand, ont permis progressivement de réunir l'ensemble de ces feuillets, parfois perdus, à la Villa Arnaga - Musée Edmond Rostand, entre des factures de jardinage et des lettres de personnages célèbres complètement inconnus de nos jours... A près un long travail de déchiffrement et de collectes, il en est résulté que Faust avait une réelle existence, que l'adaptation-traduction de Rostand était prête à être publiée... cela fut fait grâce aux éditions Théâtrales en septembre 2007. FAUST a donné lieu à deux grandes tournées en 2013 et 2014 Jardins de la Châtonnière - Azay le Rideau Château de Longpra - St Geoire en Valdaine Château de Sully Château de Saint-Saturnin Château de Sassenage Château de L’Herm - Rouffignac Saint Cernin Le Mas de Montet - Petit-Bersac Château de Vaux - Miré Château de la Rousselière - Frossay Château de Durtal Château de Vollore Château de Joux / Théâtre de Pontarlier - La Cluse et Mijoux Château Saint-Just - Belle Eglise Château de Chassagny Château de Burnand Château de Droupt-Saint-Basle Neutrino de Genas Théâtre de Gleizé Nous vous remercions encore de nous avoir sollicités et d'avoir su nous donner envie de vous suivre et de participer à votre belle aventure. Nous sommes heureux pour vous d'avoir pu mobiliser un public nombreux, mais c'est vous qui l’avez conquis, de la plus belle des manières. Emmanuel et Christine Pénicaud (Propriétaires du Château de Saint-Saturnin) « Quand tout va, vient, flotte, vole et voltige, Est-ce qu’un simple mot d’écriture m’oblige ? » L e dispositif scénique et technique pensé par la Cie Intersignes permet de s’adapter à chaque espace pour en tirer le meilleur parti. L L a Cie Intersignes dispose de tout le matériel nécessaire à la représentation. e lieu d’accueil doit uniquement fournir l’électricité (équivalent à la puissance de 2 prises électriques seulement) et les chaises. Faust, une mise en scène épurée et ambitieuse N otre metteur en scène a une connaissance intime et profonde du Faust. Spécialiste d’Edmond Rostand, il côtoie l’œuvre de l’auteur de Cyrano de Bergerac depuis plus de dix ans, initiant et participant à la renaissance des études rostandiennes. L a découverte du manuscrit de Faust et sa recomposition, pas à pas, mot à mot, ont permis d’instaurer entre le chercheur et le poète un véritable dialogue. C ’est ce véritable dialogue avec Rostand qui se poursuit et s’instaure dans le travail de mise en scène et la direction des comédiens réunis. L a mise en scène est ainsi le prolongement direct du travail de recomposition du manus- crit. P hilippe Bulinge, par sa connaissance approfondie de l’ensemble de l’œuvre de Rostand se met au service du poète en proposant une mise en scène ambitieuse scénographiquement mais très épurée du point de vue du jeu des comédiens pour laisser les vers de Rostand se faire entendre pour la première fois dans toute leur puissance. I l s’agit de mettre en valeur le texte de Rostand tout en recréant un univers merveilleux, sous le signe du surnaturel et de la magie, dont le metteur en scène est le Diable lui-même, Méphistophélès. L e Faust de Rostand est directement lié à La Dernière Nuit de Don Juan, autre oeuvre posthume de Rostand, où le séducteur, grand seigneur méchant homme de Molière, est à la fin de la pièce transformé en marionnette et le montreur n’est autre que le Diable lui-même. Rostand désirait, en effet, inscrire son Faust dans une trilogie, Faust - Don Juan - Polichinelle. « Je ne fais pas ce pas A la légère, et sais combien le pacte est brave. Mais de toute façon, puisqu’il faut être esclave, Peu m’importe de qui ! » L a scène devient ainsi un théâtre de marionnettes moderne : un plateau vide mais un écran qui diffuse des images de synthèse dans lesquelles vivent deux marionnettes, Faust et Marguerite. F aust et Marguerite se retrouvent ainsi projetés dans les illusions créées par le Diable, illusions que reproduisent les écrans sur scène : le savant est poussé à faire des choix, il est mis en situation d’exprimer son libre arbitre. F aust est donc libre de signer un pacte avec le Diable. Il est libre de se lier, il est à chaque fois le maître. Lorsque le Diable lui fait rencontrer Marguerite, il est libre de la perdre ou non. L F e Diable a beau jeu de lui dire alors : «Est-ce moi qui l’ai perdue ou toi ?» aust se retrouve donc pieds et poings liés aux... conséquences de ses choix. L e parti pris choisi pour les images est de ne pas tendre vers le photoréalisme. Il s’agit de créer des ambiances et des univers poétiques et oniriques qui dialoguent avec la poésie des vers, la soulignent et complètent les illusions créés par les mots. M éphistophélès, qui endosse le rôle d’un metteur en scène, devient surtout la figure de l’écrivain par excellence : celui qui crée des situations pour faire réagir ses personnages. L ’esthétisme général des vidéos projetées a ainsi pour fil conducteur l’utilisation des feuillets manuscrits du Faust, pour renforcer la mise en abyme du projet de Rostand, le monde est un théâtre. L es différentes vidéos projetées sont réalisées entièrement de manière numérique grâce au logiciel Iclone 5 de Reallusion et DAZ3D. L ’utilisation de ce logiciel permet également l’intégration de personnages virtuels, véritables marionnettes aux mains d’un Diable metteur en scène du pari et du pacte. D e la même manière c’est un univers poétique, irréel et onirique qui environne les comédiens sur scène. Création 2015 A l ’ombre d’un rêve Vie amoureuse et imaginée de M. et Mme Edmond Rostand A près le formidable succès des deux tournées du Faust de Rostand, la Compagnie Intersignes poursuit son travail autour de la vie et de l’oeuvre de l’auteur de Cyrano de Bergerac. C ’est la vie d’Edmond Rostand qui sert de cadre à ce nouveau spectacle et sa relation amoureuse et passionnée avec Rosemonde Gérard, poétesse brillante, qu’il épousa très jeune et qui accompagna de manière déterminante la construction de son oeuvre et sa carrière théâtrale sans commune mesure. À l’ombre d’un rêve est un véritable hymne à la poésie et au théâtre. On y découvre les affres de la création et les difficultés d’un amour partagé entre deux êtres qui se complètent au point de s’étouffer mutuellement... Soutien de tous les instants, Rosemonde voit son poète de mari peu à peu s’éloigner et douter... Une merveilleuse histoire d’amour entre deux poètes... P hilippe Bulinge, qui connait parfaitement la vie de ces deux écrivains, puisqu’il a publié de nombreuses éditions des pièces de Rostand, dans le cadre de ses recherches universitaires, a inventé les dialogues entre les deux amants, en cherchant constamment à leur être le plus fidèle possible, en mêlant ces échanges avec des extraits de leurs oeuvres. À l’ombre d’un rêve est ainsi l’occasion de retrouver les grandes scènes du théâtre de Rostand. L’Hymne au Soleil de Chantecler, La tirade des Non merci de Cyrano, la bataille de Wagram de L’Aiglon. Mais aussi des pièces moins connues à présent, comme La Samaritaine ou La Princesse lointaine. O L n voit alors vivre et se construire ce couple d’écrivains au rythme de leurs succès et de leurs échecs, entre rêves et désillusions. a pièce fait également revivre ce Paris de l’avant-première guerre mondiale, où le théâtre est roi, la poésie reine, et où les grands comédiens, tels Sarah Bernhardt, Constant Coquelin et Lucien Guitry, sont des idoles qui se pressent chez les époux Rostand. Cyrano de Bergerac - L ’Aiglon - Chantecler... Edmond Rostand 1868 : Naissance d’Edmond Rostand. 1871 : Naissance de Rosemonde Gérard. 1886 : Rencontre des deux poètes qui se marient en 1890. 1888 : Échec de la première pièce d’Edmond, un vaudeville, le Gant rouge. 1889 : Publication du premier recueil de Rosemonde, Les Pipeaux. Succès dans les milieux littéraires et prix de l’Académie. 1890 : Publication du premier recueil d’Edmond, les Musardises. Échec. 1891 - 1894 : Premiers succès d’estime pour Edmond à la Comédie Française. Rosemonde soutient l’homme et l’écrivain. Elle ne crée plus d’oeuvres personnelles. 1895 - 1897 : Sarah Bernhardt joue La Princesse lointaine et La Samaritaine. 1897 : Triomphe de Cyrano de Bergerac 1900 : Triomphe de L’Aiglon. Edmond tombe malade et part au Pays Basque respirer le bon air. Il est de plus en plus dépressif. Le succès et la maladie éprouvent le couple. 1903 : Edmond entre à l’Académie Française. 1903-1906 : Construction de la Villa Arnaga à Cambo Les Bains. 1910 : Échec critique de Chantecler. Crise définitive entre les deux époux qui ne divorcent pas. Edmond ne terminera plus de nouvelles pièces se contentant de modifications mineures sur les précédentes. 1911-1914 : Rosemonde collabore avec leur fils Maurice à l’écriture d’Un bon petit diable et de La Marchande d’allumettes. Elle reprendra une carrière littéraire personnelle après la guerre. Elle meurt en 1953. 1918 : Edmond est victime de la grippe espagnole, peu après la victoire. Présenté souvent comme le dernier des grands romantiques, Edmond Rostand (1868-1918) n'est pas l'homme d'une seule pièce. Mais Cyrano de Bergerac (1897) est une carte de visite suffisante pour devenir la carte d'identité de ce poète. Ce chef-d'œuvre eut, comme son auteur, une destinée singulière. C'est un succès sans précédent et jamais renouvelé depuis. Les spectateurs applaudissent pendant plus d'une heure sans discontinuer, Rostand est fait sur le champ chevalier de légion d'honneur et devient le plus jeune académicien de l'histoire en 1903. Plus de mille représentations sont données, l'oeuvre est traduite dans toutes les langues ou presque et jouée aux quatre coins du monde. Après la mort du poète le succès ne se tarit pas. On adapte la pièce au cinéma de nombreuses fois et José Ferrer obtient un oscar pour son interprétation en 1960, tandis que Gérard Depardieu et Jean-Paul Rappeneau obtiennent en 1991 dix césars, deux prix à Cannes et un oscar. Côté scène, tous les grands comédiens veulent incarner Cyrano : Marais, Weber, Huster, Belmondo, Sorano, Torreton... «Il n’est de grand amour qu’à l ’ombre d’un grand rêve» RosemondeGérard Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Et comme chaque jour je t'aime davantage, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs, Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain, Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille, Qu'importeront alors les rides du visage ? Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants. Mon amour se fera plus grave - et serein. Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête, Songe que tous les jours des souvenirs s'entassent, Nous nous croirons encore de jeunes amoureux, Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens. Et je te sourirai tout en branlant la tête, Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent Et nous ferons un couple adorable de vieux. Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens. Nous nous regarderons, assis sous notre treille, C'est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l'âge, Avec de petits yeux attendris et brillants, Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Car vois-tu chaque jour je t'aime davantage, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs. Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain. [...] L ’éternelle chanson Extraits... Rosemonde : Je ne sais pas quand j’ai décidé d’arrêter d’écrire. Pas de chronologie certaine. De jour, de semaine, de mois, ni même d’année à placer sur un calendrier. En toile de fond, les enfants qui grandissent. Doucement, mais sûrement. En toile de fond, tes élans et tes abattements qui font grandir mes doutes. Les saisons s’enchaînent. Je ne t’ai pas dit que Maurice avait chuté dans l’escalier. Pas de chronologie certaine. Quelques instants peut-être, à remettre dans un certain ordre, perdus dans la masse informe, dilatée, des secondes brûlées depuis que nous nous aimons. Je ne sais pas quand j’ai décidé d’arrêter d’écrire. Edmond : Écrire n’est pas naturel à l’homme. Ça je le sais. Comme le travail. Écrire, d’ailleurs, est un travail. Plus encore extrême que le travail lui-même puisqu’il implique de se faire mal, à soi-même. Avec application. Avec persévérance, avec abnégation, et un brin de masochisme. Je ne sais pas quand tu as décidé de ne plus écrire. Rosemonde : Je ne sais pas quand j’ai décidé de ne plus écrire. Edmond : Les mondes sont là, plus vivants qu’ils ne le seront jamais sur le papier, en moi, quelque part enfouis, entre d’autres mondes, d’autres idées informulables, ou informulées, parce qu’il n’existe pas de réel désir de chercher à les formuler. Je ne sais pas trop ce qui m’a poussé à poursuivre et à écrire. Je griffonne, je renverse un peu d’encre. Les journées s’égrainent au rythme des repas. Les enfants ont un père sous leur toit. Les mondes sont là et j’essaie vainement de les recopier. J’aime passer mes mains dans les boucles blondes de Maurice. Je sais que cela te rassure, quand la plume grince et griffe le papier. Je suis terrorisé. Rosemonde : La fenêtre de notre appartement parisien. J’ai tiré le rideau comme on écarte une mèche de cheveux. Une feuille morte, vermeille et ocre, glisse sur les pavés. Je sais qu’une larme coule, solitaire, sur ma joue. J’ai écarté une mèche, blonde, de mes cheveux. Il pleut un peu plus loin, fort, vers l’ouest. Dans mon dos, l’homme travaille. J’entends sa plume qui gratte sauvagement le papier. J’entends sa plume qui se précipite nerveusement, avec frénésie, vers l’encrier. Des petits cercles noirs et sombres s’étalent sur la nappe. D’autres feuilles mortes s’envolent sur le trottoir d’en bas. L’homme a tout déchiré, une nouvelle fois. Je ne sais pas quand j’ai décidé d’arrêter d’écrire. Un fiacre s’arrête dans la rue. Le cheval, couvert d’une sueur qui s’envole, en volutes brumeuses, dodeline de la tête. Maintenant il travaille. Je sais qu’il est beau. Du fiacre descend une courtisane. Ou une comédienne. Nos regards se croisent. Je sais qu’il est beau, il murmure des mots. La larme de ma joue a atteint mon cou. L’actrice rentre chez elle à pas précipités. Je suis là mon amour, ne t’inquiète pas. Edmond : [...] Tout est Zola autour de nous, industriel, moderne, brique, broc, béton, le rêve à la porte, poussière de charbon en guise de poussière d’étoiles. Un nivèlement glacial se répand sur les choses et les êtres. Il fait plus froid à Paris depuis qu’on y joue ces pièces lugubres. Rosemonde : C’est certain. Du coup les Parisiens consomment encore plus de charbon et la production de biens inutiles, manufacturés par une population exploitée de manière honteuse, grimpe en flèche. Edmond : Le Figaro a rapporté que des émeutes ouvrières s’étaient produites un peu partout dans les quartiers nord de Marseille, entre Calais, Rennes, Strasbourg et la Canebière, avec pour mot d’ordre des « Hugo, président ! » et des slogans qui traverseront l’histoire…. Rosemonde : « Il est interdit d’interdire les rêveries sur scène ! » Edmond : On a même défiguré les affiches de la plupart des spectacles joués cette saison en ajoutant à la peinture rouge… Rosemonde : « Exigeons l’impossible : de la poésie au théâtre ! » Edmond : Mais la police et l’armée, bien évidemment, sont venues à la rescousse de nos chers dramaturges. Rosemonde : On a remis à l’affiche des crimes bourgeois et des adultères. Edmond : Et sous les pavés de Paris, point de Sahara ni de vallée du Nil où le temps s’écoule imperceptiblement, au gré des voiles et des vols des flamands roses… Rosemonde : Cléopâtre a laissé glisser sur le sol sa robe de soie transparente… Edmond : … pour enfiler un bleu de travail qui la virilise… Rosemonde : … et s’appeler Lucette ! Edmond : Définitivement trop sombre, je n’en peux plus, je n’en veux plus. Je ne garde pas, je jette. Il me faut des héros, il nous faut des héros, loin de ce monde. Il nous faut du grand, du beau, du un peu faux peut-être mais de l’immense, de l’énorme, du gigantesque ! Rien de petit, rien de mignon. Non rien de mesquin, rien de laid, rien de ce qui rappelle à l’homme qu’il n’est pas un héros, si ce n’est la chute. Si elle a la grâce d’un long vol… D Une mise en scène et une scénographie au service du texte... ans la droite ligne du FAUST DE ROSTAND, Maude et Philippe Bulinge préparent une mise en scène épurée où chaque mouvement des comédiens est chorégraphié pour devenir le prolongement des pensées et des émotions des personnages. tres de chairs incarnés par d’autres, Edmond et Rosemonde sont aussi des êtres de papiers qui se sont écrits eux-mêmes au travers de leurs oeuvres et de l’image qu’ils ont donnée d’eux-mêmes à leurs contemporains. Mais aussi êtres de chairs à l’existence remplie de blancs, de non-dits, à l’existencerecouverte d’un voile de pudeur et de secrets, que Maude et Philippe Bulinge explorent en créant des échos, des effets de mirioirs, dans la création scénique. dmond Rostand et son épouse se retrouvent ainsi dans un espace indéterminé qui devient tour à tour, par la simple évocation ou la présence d’une affiche ou d’un objet, leur appartement de jeunesse, les coulisses du théâtre de la porte Saint-Martin ou la Villa Arnaga du Pays Basque. space-géographique indéterminé mais aussi espace-temps où s’enchevêtrent les strates de leur existence : la réalité se confronte à leurs souvenirs, les pensées se mêlent au temps présent. t les mots des deux amants se confondent avec les mots des personnages de Rostand... Ê E E E Placer le spectateur non pas comme un voyeur, mais comme un voyant pénétrant ces deux esprits et frôlant ces deux âmes... P our réaliser cette scénographie, ils ont fait appel à Camille Lamarque, étudiante aux Beaux-Arts de Beaune. ur scène quelques valises qui représentent le voyage dans la mémoire des personnages. Ces valises contiennent des objets symboliques de leur existence mais aussi des robes. obes que Rosemonde revêt à chaque changement de tableau et qui rythment la chronologie de leur existence. Chaque robe correspond à une période et évoque une pièce d’Edmond Rostand pour montrer l’importance du rôle de Rosemonde dans le travail de son mari. C ‘est elle qui porte les pièces. ur la scène également, des panneaux recouverts de toiles à la manière de Raymond Haines et Jacques Villeglé. Une superposition d’affiches d’époques différentes pour placer la scène jouée dans une autre perspective : l’oeuvre perdure par-delà la vie de ses créateurs et a sa vie propre. S R S Contact : Compagnie Intersignes - Maude et Philippe Bulinge 1 rue Claude Brosse / 69360 Sérézin-du-Rhône Tél. : 0635431066 [email protected] http://www.lesrostand.com http://www.lefaustderostand.com http://www.compagnie-intersignes.com http://www.edmond-rostand.com