Les naissances multiples à Brazzaville : à propos de 410 cas

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Les naissances multiples à Brazzaville : à propos de 410 cas
Journal de pédiatrie et de puériculture 20 (2007) 118–122
a v a i l a b l e a t w w w. s c i e n c e d i r e c t . c o m
j o u r n a l h o m e p a g e : h t t p : / / f r a n c e . e l s e v i e r. c o m / d i r e c t / P E D P U E /
ARTICLE ORIGINAL
Les naissances multiples à Brazzaville :
à propos de 410 cas
Multiple births in Brazzaville: about 410 case
J.-R. Mabiala-Babelaa,*, K.-R. Ntsilaa, P. Makoumboua,
G.M. Mbemba-Moutounoub, D.-A. Malongac, F.-R. Bouteteb,
M.-C. Mafina-Mienandid, P. Mbakani-Louboulae, P. Sengaa
a
b
c
d
e
Service de pédiatrie–nourrissons, CHU-B, Brazzaville, Congo
Service de gynécologie–obstétrique, CHU-B, Brazzaville, Congo
Service de pédiatrie, hôpital de base de Makélékélé, Brazzaville, Congo
Service de pédiatrie, maternité de Blanche-Gomes, Brazzaville, Congo
Service de gynécologie–obstétrique, hôpital de base de Talangaï, Brazzaville, Congo
MOTS CLÉS
Naissance multiple ;
Gémellité ;
Prématurité ;
Mortinatalité ;
Brazzaville ;
Congo
Résumé
Objectifs. — Déterminer la fréquence des naissances multiples au Congo et en identifier les
facteurs favorisants et les risques associés pour l’enfant.
Matériel et méthodes. — Étude prospective, cas-témoins, réalisée du 1er septembre 2004 au
31 août 2005 à Brazzaville. Quatre cent dix naissances multiples (groupe 1) ont été comparées
à 427 autres issues d’une grossesse monofœtale (groupe 2).
Résultats. — La prévalence des naissances multiples était estimée à 1,7 avec 1,67 % pour les
naissances doubles et 0,02 % pour les naissances triples. Dans le groupe 1, le pic de naissances
gémellaires s’observait chez les mères âgées de 20 à 30 ans (65,2 %) et multipares (44,7 %), et
cela, d’autant plus fréquemment (p < 0,001) que dans le groupe 2. Les antécédents familiaux
de gémellité étaient retrouvés pour les naissances doubles dans 355 cas (87,6 %), plus du côté
maternel, 236 cas (65 %), que paternel, 33 cas (8,1 %), ou des deux parents, 59 cas (14,6 %).
Ces antécédents étaient par contre retrouvés dans tous les cas des naissances triples, principalement du côté maternel. Le taux de prématurité prédominait (p < 0,01) chez les jumeaux,
157 cas (39,1 %), que chez les témoins, 98 cas (23 %). Toutes les naissances triples étaient
cependant prématurées. Dans les deux groupes, l’accouchement s’était déroulé majoritairement par voie basse, mais plus (p < 0,001) dans le groupe témoin, 377 cas (88,3 %), que dans
le groupe 1, 313 cas (76,3 %). Quand la cotation d’Apgar était supérieure à sept, on retrouvait
plus (p < 10–4) les premiers jumeaux, 295 cas (79,9 %), que les deuxièmes jumeaux, 74 cas
(20,1 %). Cinquante-six jumeaux (6,9 %) étaient mort-nés. Parmi les jumeaux nés vivants, 164
(21,3 %) étaient décédés dans les six premiers jours de vie. Il s’agissait majoritairement
(p < 0,01) du deuxième jumeau, 102 cas (62,2 %). Chez les triplés, un décès précoce a été
enregistré.
* Auteur
correspondant.
Adresse e-mail : [email protected] (J.-R. Mabiala-Babela).
0987-7983/$ - see front matter © 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.jpp.2007.05.001
Les naissances multiples à Brazzaville : à propos de 410 cas
119
Discussion et conclusion. — Les naissances multiples se rencontrent au Congo à une fréquence
similaire à celle des autres comme dans la plupart des pays africains. Elles s’observent plus
fréquemment chez les mères âgées de 20 à 30 ans, les multipares et celles ayant des antécédents familiaux de gémellité. Une prise en charge adéquate de la grossesse et de l’accouchement constitue le gage d’une amélioration du pronostic fœtomaternel souvent compromis au
cours des naissances multiples.
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
KEYWORDS
Multiple births;
Twins;
Prematurely;
Mortinatality;
Brazzaville;
Congo
Abstract
Objective. — Appreciate the prevalence of multiple births in Congo and identify the factors
and the risks associated for infant.
Material and method. — A case–control prospective study was conducted throughout hospitals
of Brazzaville (Congo). A total of 410 multiple births (group 1) were compared to 427 births
resulting of monofoetal pregnancy (group 2).
Results. — The frequency of twins was estimated at 1.67%, while the frequency of triple
births was equal to 0.02%. This frequency was higher among mothers aged 20 to 30 years and
among multipared mothers. Family antecedents of the birth of twins were observed among
twins (87.6%) and in all cases of triple births. The percent of premature delivery predominated (P < 0.01) among twins: 157 cases (39.1%) in group 1 versus 98 cases (23%) in group 2.
All cases of triple births were premature. In the two groups, childbirth unrolled by low tract
in most cases, but more (P < 0.001) in monofoetal pregnancies (n = 377 or 88.3%). When
Apgar quotation was superior to seven, the frequency of first twins was higher (P < 0.01)
among the first twins than the second twins: 295 cases (79.9%) versus 74 cases (20.1%). As far
as mortality is concerned, 56 twins (6.9%) died at birth and 164 cases (21.3%) died at first six
days of life.
Discussion and conclusion. — The frequency of multiple births in Congo was similar to frequency observed in other African countries. Improvement of foetomaternal prognosis in multiple births is linked to an appropriate follow of pregnancy and childbirth.
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Les naissances multiples constituent une véritable préoccupation pour l’accoucheur et le pédiatre en raison des risques importants associés pour l’enfant et la mère [1–3]. En
Afrique, les grossesses multiples sont placées parmi les plus
grandes causes de prématurité, et leur responsabilité dans
la mortalité périnatale est très importante [4–7]. Au Congo,
aucune étude n’a été réalisée sur les naissances multiples.
Celle-ci, la première, réalisée dans les quatre principales
maternités de Brazzaville, se propose de déterminer la prévalence des naissances multiples et d’en identifier les facteurs favorisants et les risques associés pour l’enfant.
Matériel et Méthode
Il s’agit d’une étude prospective, cas-témoins, réalisée du
1er septembre 2004 au 31 août 2005 dans les maternités de
Brazzaville. Elle a concerné tous les enfants nés d’une grossesse multiple pendant la période d’étude. Le recrutement
de ceux-ci s’est fait de façon exhaustive au fil des accouchements. Ils ont été comparés à un groupe témoin, constitué d’enfants nés d’une grossesse monofœtale au cours de
la même période.
Ont été étudiés ;
● l’âge maternel ;
● la parité ;
● les antécédents familiaux de naissances multiples ;
● l’âge gestationnel ;
● la voie d’accouchement ;
● l’état de l’enfant à la naissance.
L’analyse statistique des résultats s’est appuyée sur le
test de comparaison de deux proportions avec un seuil de
signification de 5 %.
Résultats
Durant la période d’étude, 24 181 naissances ont été enregistrées. Les naissances multiples représentaient 410 cas
(1,7 %) parmi lesquelles on dénombrait 405 naissances doubles (1,68 %) et cinq naissances triples (0,02 %). Au-delà des
triplés, aucune naissance n’a été observée.
Naissances gémellaires
Les naissances multiples prédominaient chez les mères
âgées de 20 à 30 ans (Tableau 1) et chez les grandes multipares (Tableau 2).
Il existait des antécédents familiaux de gémellité dans
355 cas (87,6 %). Ceux-ci étaient retrouvés du côté de la
mère, 263 cas (65 %), du père, 33 cas (8,1 %), ou des deux
parents, 59 cas (14,6 %).
120
Tableau 1
J.-R. Mabiala-Babela et al.
Les jumeaux selon l’âge maternel
Âge maternel (ans)
Nombre
29
264
107
5
405
< 20
20–30
31–40
> 40
Total
Tableau 2
Nombre
27
188
173
39
427
Témoins
Pourcentage
6,3
44,0
40,5
9,2
100,0
Jumeaux
Pourcentage
17,8
27,6
44,7
9,9
100,0
Nombre
90
222
96
19
427
Témoins
Pourcentage
21,1
52,0
22,5
4,4
100,0
p
> 0,05
< 0,001
< 0,01
> 0,05
Les jumeaux selon la parité
Parité (P)
Nombre
72
112
181
40
405
P1
P2–P3
P4–P6
> P6
Total
Tableau 3
Jumeaux
Pourcentage
7,2
65,2
26,4
1,2
100,0
p
> 0,05
< 0,001
< 0,001
> 0,05
La cotation d’Apgar chez les jumeaux (J)
Cotation d'Apgar
<3
3–7
>7
J1
Nombre
24
86
295
J2
Pourcentage
31,6
23,6
79,9
La différence d’âge gestationnel était nette avec le
groupe témoin, entre 33–36 semaines et surtout au-delà
de 40 semaines où aucune naissance gémellaire n’a été
relevée.
Dans 311 cas (76,8 %) de grossesse gémellaire, l’accouchement a eu lieu par voie basse contre 377 cas (88,3 %)
de grossesse monofœtale (p < 0,001). En revanche, le
recours à la césarienne était plus fréquent en cas de grossesse gémellaire (94 cas, soit 23,2 %) qu’en cas de grossesse
monofœtale (50 cas, soit 11,7 %), mais sans différence
significative.
La vitalité de l’enfant à la naissance était meilleure pour
le premier jumeau (Tableau 3). Trois nouveau-nés étaient
porteurs de malformation : anencéphalie (deux cas), spinabifida (un cas).
Naissances triples
L’âge des mères était compris entre 21 et 34 ans ; la parité
oscillait entre 2 et 4. Aucun antécédent de naissance triple
n’était relevé ; par contre, il était toujours retrouvé des
antécédents familiaux de gémellité chez la mère. L’accouchement s’était fait par voie basse dans trois cas et par
césarienne dans les autres cas (césarienne prophylactique).
Il s’agissait uniquement soit de garçons (trois cas) soit de
filles. Le poids oscillait entre 830 et 2200 g, avec une
moyenne de 1696 g. Un décès précoce a été enregistré : il
s’agissait du nouveau-né de 830 g.
Nombre
52
279
74
p
Pourcentage
68,4
76,4
20,1
< 0,01
< 10–4
< 10–4
Discussion
Fréquence
La fréquence des naissances multiples est diversement
appréciée en Afrique. Dans notre étude, elles représentent
1,7 %, avec 1,68 % pour les naissances doubles et 0,02 %
pour les naissances triples. Ces résultats se rapprochent de
ceux de Zein [8] en Éthiopie qui, sur 12 877 accouchements
enregistrés entre 1977 et 1985, trouve 183 naissances multiples (1,42 %) dont 1,4 % de naissances gémellaires et
0,02 % de triplés. Il en est de même de Dafallah et Yousif
[9] au Soudan qui, entre 1985 et 1999, rapportent une incidence de 1,3 % pour les jumeaux et 0,07 % pour les triplés.
D’autres auteurs par contre signalent une incidence plus
élevée. Ainsi, pour Aisien, et al. [10], au Nigéria par exemple, l’incidence des jumeaux était de 2,8 % et 0,04 % pour
les triplés. Quant à Nkata [5] en Zambie et Kouam et Kamdom [11] au Cameroun, l’incidence des jumeaux est respectivement de 4 et 2,1 %. Ces résultats contradictoires
s’expliquent probablement par des différences méthodologiques. En Europe, le taux de naissances multiples n’a cessé
d’augmenter depuis les années 1970 [7]. En Angleterre, le
taux d’accouchements gémellaires est passé de 1,13 à
1,40 % entre 1990 et 1998 [12,13]. Il se situait à 1,5 en
France en 2001 [14], à 1,88 en Belgique en 1998 [15] et à
1,46 % en 1996 aux Pays-Bas [16]. Quant au taux d’accouchements triples, il varie dans ces pays entre 2,5 et 6 pour
Les naissances multiples à Brazzaville : à propos de 410 cas
Tableau 4
121
Les jumeaux selon le terme
Terme (SA)
< 33
33–36
37–40
> 40
Total
Nombre
23
134
248
–
405
Jumeaux
Pourcentage
6,0
33,1
64,0
–
100,0
10 000 naissances. En revanche, les accouchements d’ordre
plus élevé sont beaucoup moins fréquents et les comparaisons ne peuvent porter que sur les nombres observés
chaque année. Ainsi, en France, le nombre d’accouchements quadruples atteignait trois en 1996, et aucun accouchement quintuple n’a été observé depuis 1990 [7].
Facteurs favorisants
Âge
L’effet de l’âge sur l’augmentation du taux de naissances
multiples rapporté par certains auteurs [8,10,17,18] n’a
pas été retrouvé dans notre étude. En effet, ces auteurs
estiment que la modification de l’âge de maternité contribue largement à augmenter le nombre d’accouchements
multiples. Ainsi, selon eux, le risque d’avoir une grossesse
multiple augmente avec l’âge pour atteindre un maximum à
35–39 ans. D’ailleurs, Zein [8] et Aisien, et al. [10] situent
le pic de fréquence des naissances multiples entre 40 et
44 ans. Pour notre part, le taux maximal de naissances multiples est plutôt atteint entre 20 et 30 ans pour diminuer
progressivement avec l’âge. D’ailleurs, cette cinétique est
également observée avec les naissances monofœtales
(Tableau 1).
Parité
Dans notre étude, le taux de naissances multiples augmente
avec la parité. En effet, à partir de la quatrième parité, on
note une prédominance des naissances multiples par rapport aux naissances monofœtales. La relation entre la
multiparité et les grossesses multiples a déjà été signalée
par d’autres auteurs [8,10].
Antécédents familiaux de naissances multiples
Il s’agit assurément du facteur favorisant le plus déterminant. En effet, il est retrouvé chez près de 87,6 % des
mères ayant eu une grossesse gémellaire. Cependant,
cette influence est plus nette (p < 0,001) quand ces antécédents intéressent le côté maternel. Cette corrélation suggère l’existence d’une prédisposition génétique transmise
uniquement aux filles.
Traitements pour stérilité
Aucune naissance multiple n’est survenue après un traitement pour stérilité dans notre étude. Or, dans les pays
industrialisés, la prise en charge de la stérilité a largement
contribué à l’augmentation des naissances multiples. En
effet, on estime dans ces pays qu’environ la moitié des
jumeaux et les trois quarts des triplés naissent actuellement après un traitement pour stérilité [7,16,19,20]. On
peut ainsi supposer que la prise en charge adéquate de la
Nombre
11
87
296
33
427
Témoins
Pourcentage
2,6
20,4
69,3
7,7
100,0
p
> 0,05
< 0,05
> 0,05
< 0,001
stérilité contribuerait sans nul doute à augmenter le taux
de naissances multiples déjà élevé en Afrique. D’ailleurs,
certains auteurs [21] affirment que le taux de gémellité
est plus élevé chez les Noirs que chez les Blancs.
Caractéristiques des nouveau-nés
Dans la majorité des cas (64 %), les naissances doubles ont
eu lieu à terme, dans une proportion cependant moindre
par rapport aux naissances monofœtales (69,3 %), mais
sans différence significative (Tableau 4). Chez les triplés,
dans tous les cas, il s’agissait d’un accouchement avant
terme. Les grossesses multiples sont citées parmi les grandes causes de prématurité chez nous. Ainsi, 36 % de naissances doubles ont eu lieu avant terme contre 23 % de naissances monofœtales (p < 0,02). Le taux de prématurité dans
notre série est similaire à celui rapporté par Aisien, et al.
[10] au Nigéria, mais inférieur à celui de Dafallah et Yousif
[9] au Soudan. Certains facteurs, comme la primiparité, le
mauvais suivi de la grossesse, peuvent aggraver le risque
d’accouchement prématuré [22].
Les nouveau-nés dans notre série sont pour la plupart
nés par voie basse : 76,8 % des jumeaux et deux cas sur les
cinq naissances de triplés. Kouam et Kamdom [11] au Cameroun relèvent également dans leur série un taux de 90 %
d’accouchements par voie basse dans les grossesses gémellaires. Il en est de même pour Rachdi, et al. [23] en Tunisie,
Dolo, et al. [24] au Mali et Meye, et al. [25] au Gabon, qui
rapportent des fréquences respectives de 13,2 ; 8 et 11 %
de naissances gémellaires par césarienne. Par contre, le
taux de césariennes rapporté par Dafallah et Yousif [9] au
Soudan, 53,1 % pour les jumeaux et 83,3 % pour les triplés,
se rapproche plutôt de ceux des pays industrialisés : 33 à
66 % pour les grossesses gémellaires et 90 % pour les triplés
[26–28]. La faible proportion des accouchements par césarienne relevée globalement en Afrique participe, en partie,
de deux facteurs : le mauvais suivi des grossesses, particulièrement l’absence quasi constante de l’échographie obstétricale, et les difficultés d’ordre économique [5,11,29]. Il
est en effet fréquent chez nous que le diagnostic d’une
grossesse gémellaire soit fait en perpartum [29].
Il apparaît dans notre travail que le deuxième jumeau
est le plus exposé aux problèmes d’adaptation à la vie
extra-utérine et, surtout, à un état de mort apparente
(Tableau 3). Ce constat a déjà été signalé par de nombreux
auteurs [5,6,10,25]. Plusieurs facteurs étiopathogéniques y
sont incriminés. Il s’agit notamment d’un travail qui peut
durer longtemps, avec un intervalle libre parfois allongé
entre l’expulsion du premier et du deuxième jumeau,
l’hypotrophie du deuxième jumeau, la mauvaise présentation ou encore les anomalies du cordon [5].
122
J.-R. Mabiala-Babela et al.
Conclusion
Les naissances multiples sont peu fréquentes chez nous.
Elles surviennent en général chez des femmes âgées de 21
à 34 ans, multipares et ayant des antécédents familiaux de
naissances multiples. La morbimortalité néonatale relative
reste encore élevée ; ce qui impose une bonne prise en
charge de la grossesse et une parfaite collaboration obstétricopédiatrique.
Références
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