Méditer jour après jour (Christophe André)
Transcription
Méditer jour après jour (Christophe André)
Méditer jour après (Christophe André) jour Difficile de lire un livre de Christophe André et de résister à l’envie de partager cette lecture : Méditer jour après jour est un bijou. J’ai participé à une journée d’initiation à la Pleine Conscience (album photos) que je pratique depuis quelques temps, toujours un peu plus et le hasard faisant (une nouvelle fois) bien les choses j’étais justement plongée dans la lecture de ce best seller. Ce livre accompagné d’un CD propose 25 leçons pour mieux vivre. Chacune des 25 leçons aborde une facette de la méditation : vivre l’instant présent, respirer, habiter son corps, s’accepter, donner un espace à ses émotions, aimer… J’aurais beaucoup à dire sur les tableaux « nécessaires pour ressentir la réalité physique et psychique de cet apprentissage » mais je préfère partager l’extrait du livre qui m’a le plus interpellée. Je suis certaine que mes lecteurs comprendront pourquoi et pourquoi je me suis tournée vers cette pratique… Blessures cachées Il y a les blessures physiques, visibles. Et il y a les blessures de l’âme, les fragilités issues des carences ou des drames du passé, invisibles mais inscrites dans nos esprits et dans notre chair. Quelquefois conscientes, quelquefois dormantes, ces fragilités font de nous des humains entre deux mondes : l’apparente normalité et l’anormalité secrète. Longtemps, nous avons rêvé qu’elles n’existent pas, ces blessures, ces faiblesses. Puis nous avons rêvé qu’elles disparaîtraient peut-être : avec la vie, avec l’amour, avec le temps. Et aujourd’hui, malgré les efforts et les années, nous devons nous l’avouer : elles sont encore là. Pour longtemps. Peut-être pour toujours. Alors, nous apprenons à les oublier, à ne plus y penser, à faire comme si. Et ça marche, en général. Puis, de temps en temps, sous l’effet des secousses du stress ou de la tristesse, tout se réveille, les fantômes ressortent du placard. Le réveil des vieux démons Lorsqu’on a souffert de dépression ou d’anxiété, ou d’autres troubles émotionnels, les cicatrices sont dormantes. Nous ne sommes finalement qu’en rémission. Parce que le temps a passé, parce que nous avons changé. Parce que la vie s’est adoucie. Mais lorsqu’elle se durcit, alors les failles se rouvrent, et revient le sentiment qu’on pourrait très bien s’effondrer, comme ça, devant tout le monde. Ces instant où nous sommes de nouveau aspirés du côté de tout ce qui ne va pas en nous sont des croisements : nous pouvons encore agir et faire face. Bien plus que nous ne le pensons. C’est pour cela qu’on a importé les pratiques de méditation de pleine conscience dans le monde de la psychothérapie : pour favoriser ce qu’on appelle la « prévention des rechutes ». Les thérapies traditionnelles, comme la psychanalyse, et leur réflexion approfondie sur les sources de nos souffrances, n’y suffisaient pas. Les thérapies plus nouvelles, comme les thérapies cognitives et comportementales, y arrivaient un peu mieux, mais imparfaitement. Alors, on a proposé d’ajouter le travail de la pleine conscience à toutes ces démarches et à toutes ces solutions. Il semble à ce jour que cela soit une bonne idée : chez celles et ceux qui pratiquent la pleine conscience, les rechutent semblent plus espacées, moins violentes. Prendre conscience de la réactivation des pensées de détresse, sous l’effet des pressions et des bousculades du quotidien, permet de ne pas leur obéir, ou pas totalement. Et de faire un vrai choix : celui de les entendre et de passer outre. Celui d’avancer et de faire des efforts, même si elles nous murmurent que c’est inutile, même si elles nous disent que c’est au-dessus de nos forces, même si elles nous hurlent d’arrêter de faire ces efforts. Surtout ne pas leur obéir. “Vivre en pleine conscience, c’est régulièrement porter une attention tranquille à l’instant présent. Cette attitude peut modifier notre rapport au monde de manière radicale, apaiser nos souffrances et transcender nos joies. J’aimerais vous initier à cette expérience qui a changé ma vie.” Christophe André Une phrase que je retiens également (leçon 17) : « Plus on souffre et plus on doit s’assurer de rester en lien avec tout ce qui nous entoure » No comment. Enfin si : à méditer… Sabrina Pierre Puvis de Chavannes L’Espérance