Impression d`actualité | Actualités sociales hebdomadaires
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Impression d'actualité | Actualités sociales hebdomadaires http://www.ash.tm.fr/actualites/actualites_imprimer.php?action=impri... Formations sociales Par Maryannick Le Bris - 10/06/2014 Un plan de bataille contre les effets de la proposition de loi "tendant au développement, à l'encadrement des stages et à l'amélioration du statut des stagiaires". C'est ce qu'a annoncé l'Union nationale des associations de formation et de recherche en intervention sociale (Unaforis) à l'issue de son assemblée générale extraordinaire réunie le 5 juin. Le texte parlementaire, qui devrait être définitivement adopté jeudi 12 juin, comporte des dispositions sur la gratification des stagiaires qui, selon l'association, viennent "annihiler tous les efforts engagés pour trouver une solution au problème du financement de la gratification des stagiaires issus des établissements de formation en travail social. Il prévoit en effet le renforcement des obligations des employeurs à l'égard des stagiaires, mais aussi la généralisation de la gratification aux formations de niveau inférieur ou égal au bac (niveaux IV et V) et l'augmentation de son montant minimal de 436,05 euros à 523,26 euros (à compter de septembre 2015). Alors que les étudiants ont déjà des difficultés à trouver des terrains de stage - pénurie qui s'est accrue depuis la loi du 22 juillet 2013, qui a étendu la gratification aux établissements qui relèvent de la fonction publique hospitalière et des collectivités territoriales -, "les formations en travail social risquent clairement l'asphyxie", s'alarme l'Unaforis. Un projet de décret L'organisation a donc monté une "cellule de crise", constituée d'une dizaine d'adhérents volontaires, dont l'une des missions est d'organiser une veille sur les textes réglementaires à venir, de manière à travailler sur des contre-propositions. "Les cabinets ministériels nous ont promis la poursuite du dialogue sur la gratification, et nous découvrons l'existence d'un projet de décret d'application de la loi !", s'étonne Diane Bossière, directrice générale de l'Unaforis. L'organisation aimerait donc obtenir des délais pour sa mise en œuvre et des aménagements sur le fond. Autre volet du plan d'action : l'interpellation des pouvoirs publics et des employeurs. L'Unaforis s'apprête à solliciter "des audiences urgentes", notamment auprès de l'Association des régions de France (ARF) et des organisations d'employeurs. A quelques mois de la rentrée de septembre, elle compte aussi mobiliser les établissements de formation sur le recensement des stages manquants, en vue d'engager des actions au niveau national et local. Quant au fonds de transition de 5,3 millions d'euros annoncé en février dernier, destiné aux organismes nouvellement soumis à la gratification, il "consiste en un redéploiement et n'apporte en rien une solution de financement", ajoute Diane Bossière. L'Assemblée des départements de France (ADF) avait d'ailleurs formulé une proposition d'amendement destinée à sécuriser le financement de la gratification, qui a été rejetée par les sénateurs. "En outre, nous n'avons aucune nouvelle sur un autre engagement du gouvernement, qui était d'amener les pouvoirs publics à augmenter leur offre de stages", renchérit la directrice générale de l'Unaforis. Des inconnues pour la rentrée Dans ce contexte, les établissements de formation sont très inquiets pour les départs en stage de septembre. Claude Noël, directeur général de l'Institut régional supérieur du travail éducatif et social (IRTS) de Bourgogne, explique ainsi que l'établissement a, jusqu'à présent, réussi à faire face aux besoins de stages, au 1 sur 2 12/06/2014 09:17 Impression d'actualité | Actualités sociales hebdomadaires 2 sur 2 http://www.ash.tm.fr/actualites/actualites_imprimer.php?action=impri... prix d'un travail engagé de longue date avec les employeurs sur la qualité de l'alternance. "Petit à petit, on voit apparaître la notion de quotas de stagiaires", témoigne-t-il. "Certaines administrations de l'Etat, comme l'Education nationale, n'en accueillent plus et les petites structures, comme les crèches parentales, n'ont plus les moyens d'accueillir des éducateurs de jeunes enfants". L'application de la loi tendant au développement, à l'encadrement des stages et à l'amélioration du statut des stagiaires risque d'être la goutte d'eau qui fait déborder le vase : "Les employeurs commencent à nous dire que les garanties nouvelles apportées aux stagiaires [inscription sur le registre du personnel, prise en charge de certains frais et pénalisation en cas de non-respect des obligations], s'apparentent à un pré-contrat de travail. Si ces garanties sont justifiées pour éviter les abus, pour les étudiants en travail social, le contexte juridique et économique se durcit et rend leur accueil de plus en plus complexe". Pour les départs en stage, en octobre, des étudiants en première et deuxième année de formation d'assistant de service social, "nous n'avons pour l'instant couvert qu'un tiers des besoins", précise-t-il enfin, tandis que la signature de conventions pour les stagiaires en formation de niveau IV (moniteurs-éducateurs notamment), désormais également soumis à la gratification, s'annoncent, elles aussi, plus difficiles. © Actualités sociales hebdomadaires - Wolters Kluwer France 12/06/2014 09:17