industrie 4.0, progres techniques, un terreau riche pour les small caps

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industrie 4.0, progres techniques, un terreau riche pour les small caps
FOCUS SMALL & MID CAP
Décembre 2016
INDUSTRIE 4.0, PROGRES TECHNIQUES, UN TERREAU
RICHE POUR LES SMALL CAPS
Par Eric Labbé, CFA, gérant actions européennes
« Smart Objects » et « industrie 4.0 » sont des mots que nous croisons
de plus en plus souvent sans pour autant mettre en face les définitions
précises, pourtant ce sont des axes fort de croissance pour l’univers des petites et
moyennes capitalisations.
I - Les « smart objects »
Nous sommes entrés dans l’ère du « smart ». Tout est « smart », les personnes, les processus… mais qu’est-ce
qu’un objet smart ? Peut-on transformer n’importe quel objet en un « objet smart » ?
Un objet smart est un objet qui interagit avec son environnement selon les capacités suivantes :
1. la capacité de « sentir » via ses capteurs multiples ;
2. la capacité de « communiquer » en revoyant ces informations vers le cloud ou vers des serveurs ad
hoc ;
3. la capacité « de comprendre » (capacité d’analyser la donnée via des applications analytiques) ;
4. la capacité « d’agir » (drone, robot, cobotique…) ;
5. Le tout dans un espace hautement sécurisé (cyber sécurité).
Aussi, l’objet « smart » n’est plus vendu comme un produit mais comme un service. Avec 3 facteurs, base de
données, moteurs de recherche et connectivité, notre économie a fait un bond extraordinaire dans
l’innovation d’optimisation permettant de rationnaliser l’existant (en soulageant la planète).
Wallix, Gemalto (cyber sécurité), Groupe Gorgé (robotique et impression 3D), Kerlink (internet des objets), ESI
groupe (modélisation numérique) sont les porte-étendards de cette (r)évolution.
2 - L’Industrie 4.0
Les « smarts objects » bouleversent bien évidemment les systèmes de production pour aboutir à « l’industrie
4.0 ». Ce concept très général englobe la transformation de la totalité de la chaine de valeur des entreprises
sous l’effet de 4 phénomènes extrêmement puissants :
1. les mutations technologiques, digitalisation, biotechnologie qui ont pour caractéristique de fusionner
un ensemble de spécialités de plus en plus grandes, la physique (avec la loi de Moore), la biologie
(analyse du génome)… ;
2. les mutations écologiques avec l’entrée dans l’âge de la biosphère, ère dans laquelle l’activité
humaine impact l’évolution de la planète (ressources, climat) ;
3. les mutations du facteur humain (vieillissement, formation…) ;
4. les mutations des marchés, toujours plus globalisés, toujours plus collaboratifs… et en crise
« perpétuelle ».
La production de produits « smart » implique ainsi des usines « smart » qui ont vocation à optimiser
l’ensemble de la chaine de production en partant de la commande en passant par la fabrication, les
ressources, la gestion des stocks, la livraison et le SAV.
Partant de ces constats, les « smart objects » peuvent donc être répartis sur toute la chaine de valeur,
modifiant de façon profonde les business model. On peut citer, par exemple, les impacts sur la logistique
(interfaces fournisseurs, flux tendus, maintenance prédictive) ou encore les impacts sur les produits qui se
transforment en service, changeant le mode de facturation (Michelin ne vend plus un pneu à Air France mais
un nombre d’atterrissage avec la maintenance qui va avec).
Schneider, Dassault système, Figeac aero, Valeo, Plastic Omnium et autres équipementiers sont à la pointe
de ces processus déjà passés à l’épreuve du « lean » (rationalisation des processus) avant d’être digitalisés.
3 – Les défis à relever :
La généralisation de l’industrie 4.0 nécessite de relever un certain nombre de défis à l’avenir :
1. La cyber sécurité : 50% des attaques sont le fait d’employés, 80% des attaques peuvent être parées
avec des mesures simples, la dernière affaire Vinci est à ce titre éclairante.
2. L’adaptation des métiers : le bon vieux Schumpeter et sa destruction créatrice sont de retour.
3. Le défi de la standardisation : 40% du marché ne peut communiquer par manque de standardisation.
Or une « grosse » entreprise ne peut plus travailler seule, elle doit avancer en écosystème (ce que fait
très bien le GIFAS1) mais pour ce faire les PME doivent pouvoir s’équiper en adéquation avec le
« grand donneur d’ordre » sous peine de prendre un gros risque sur la chaine d’approvisionnement.
4. Le défi de la communication « machine to machine ». Avec l’internet des objets, les machines vont
communiquer et « passer des contrats entre elles » (utilisation pendant quelques secondes ou minutes
de logiciels ou de fonctionnalités particulières) qui nécessitera des enregistrements précis et
transparent via des blockchains.
5. Le défi de la robustesse : en cas d’endommagement local d’un système, l’ensemble doit pouvoir
poursuivre sa tâche.
L’ensemble de ces points dessine de futurs axes d’investissement sur lesquels de petites et moyennes
entreprises se positionneront et fourniront de nouvelles opportunités pour notre stratégie.
Comme bien souvent, le progrès et l’innovation technologiques, avant de devenir la norme, passent par la case
des petites et moyennes entreprises avec toutes leurs promesses de croissance. La France conservant un tissu
industriel particulièrement diversifié et riche, offre ainsi une forte capacité d’innovation et d’adaptation dans
1
Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales
ces domaines, des opportunités que nous nous attachons à saisir, aujourd’hui et demain, au sein de CPR
Middle-Cap France.
CPR Middle- Cap France (PEA) – Principales caractéristiques
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