Annexe 2
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Annexe 2
Michèle Hébert, étudiante au BSc-BEd1, Université de Moncton (Nouveau-Brunswick) [email protected] Mylène Savoie, étudiante au BSc-BEd Université de Moncton (Nouveau-Brunswick) [email protected] Concepts à l’étude Le programme d’études de mathématiques 10e année – Parcours A du Ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance du Nouveau-Brunswick présente le concept de budget comme étant la capacité des élèves à équilibrer des sources de revenus et de dépenses. Ce concept inclut l’habileté à travailler avec les rapports et proportions, le calcul de pourcentages, ainsi que l’utilisation de formules algébriques pour représenter la relation entre des variables dépendantes et indépendantes. C’est donc dans cette optique qu’ont d’abord été analysées les différentes erreurs commises ainsi que les difficultés rencontrées par des élèves d’une classe de 10e année (parcours A) par rapport à la notion de budget. Pour ce faire, deux questionnaires ont été distribués à un groupe déterminé. Par la suite, à partir des réponses de ces élèves aux questionnaires et d’une analyse apriori quant à leurs possibles difficultés, un scénario pédagogique a été planifié et expérimenté avec ces mêmes élèves. 1 Un outil d’évaluation formative a également été proposé, afin de conserver des traces de leur démarche et de leur raisonnement. Finalement, le travail des élèves a été analysé, pour ensuite proposer des changements à apporter au scénario. À la recherche d’activités Avant d’entamer la planification d’un scénario d’apprentissage, une discussion avec l’enseignant de la classe ciblée a permis de déterminer des concepts qu’il serait pertinent d’aborder lors d’une visite en salle de classe. Le concept de budget figurait parmi ceux-ci. C’est donc à la suite de l’analyse de questionnaires portant sur l’intérêt simple et composé, les pourcentages, les rapports et proportions, la résolution d’équations algébriques, les salaires, les retenues, les impôts et le vocabulaire, en voyant que certaines difficultés en lien avec la notion de budget étaient présentes, que le choix des activités à réaliser en classe s’est éclairci. Lors de l’élaboration d’un budget, les élèves doivent, entre autres, être à l’aise avec le calcul de ratios, de proportions et de pourcentages. Ils doivent également maîtriser certaines notions algébriques de base comme la résolution d’équations linéaires. Puisque tous ces éléments n’étaient pas maîtrisés par plusieurs élèves de la classe, une leçon sur l’élaboration d’un budget semblait de mise. Par ailleurs, la planification de cette leçon a été inspirée par quelques difficultés ciblées par des auteurs, dont les propos semblaient expliquer certaines erreurs des élèves au sein du questionnaire. Tout d’abord, Guiler (1946) soulève que les élèves effectuent souvent des erreurs lorsqu’ils doivent trouver un nombre en calculant la valeur du pourcentage d’un autre nombre. Cela vient souvent du fait accalauréat en sciences – Baccalauréat en éducation (programme combiné dans lequel les étudiants complètent un baccalauréat B en éducation avec deux concentrations parmi les matières suivantes : biologie, chimie, informatique, mathématique et physique) [8] • 164 | Automne-Hiver 2014 que les élèves apprennent des formules par cœur et ne comprennent pas réellement la nature du problème posé. Ils ont de la difficulté à cerner ce qui est demandé et à trouver la façon de le faire. De plus, beaucoup d’élèves ne comprennent pas la relation qui existe entre les pourcentages et le nombre 100. Selon Baratta et al. (2010), une autre connaissance obstacle très fréquente est celle de la croyance que le produit de deux nombres est toujours plus grand que les nombres multipliés, alors que le quotient est plus petit, même si l’on fait appel à des nombresdont la valeur se situe entre 0 et 1. Par conséquent, si les élèves ont cette perception, ils risquent de ne pas obtenir les bons résultats. Une autre difficulté pour les élèves concerne le vocabulaire, plus précisément les mots « hebdomadaire », « mensuel » et « annuel ». Afin de pouvoir bien résoudre des problèmes associés à l’élaboration d’un budget, les élèves doivent être tout à fait à l’aise avec ces termes et savoir les distinguer aisément (Seifi et al., 2012 et Vincent, 2009). Par ailleurs, Russel et al. (2009), soulignent que les élèves qui ne comprennent pas la véritable signification d’une variable ou d’un inconnu auront de la difficulté à exprimer tout problème écrit de façon mathématique, et par conséquent, à le résoudre. De plus, si certains élèves associent le signe d’égalité à une opération à effectuer, plutôt qu’à une correspondance entre les termes de chaque côté d’une équation, ils éprouveront de la difficulté à faire les bonnes opérations sur les expressions algébriques développées, de façon à trouver la valeur d’un inconnu. Un autre obstacle pouvant survenir concerne la résolution de problèmes. Lorsque vient le temps de résoudre un problème nécessitant plusieurs étapes et habiletés, il est fort probable que les élèves se perdent en chemin. En effet, l’étude de Seifi et al. (2012) mentionne que 31 % des élèves ne sont pas capables d’élaborer un plan pour résoudre un problème. Il est également possible que les élèves ne sachent tout simplement pas par où commencer. Les difficultés mentionnées ci-haut justifient donc le choix d’un scénario d’apprentissage basé sur le développement d’habiletés en lien avec les calculs des pourcentages et des rapports et proportions. Ainsi est venue l’idée de concevoir une situation problème axée sur l’élaboration d’un budget réaliste pour les élèves, c’est-à-dire visant l’achat et l’utilisation d’un cellulaire pendant deux ans, en ayant comme seule source de revenus un emploi étudiant. L’objectif était donc de corriger certaines lacunes au niveau du travail avec les pourcentages lors de l’élaboration d’un budget, et ce, à travers un contexte auquel les élèves peuvent facilement s’identifier dans leur quotidien. Automne-Hiver 2014 | • 164 [9] À l’action! De façon à travailler sur les erreurs et difficultés mentionnées ci-haut, une leçon portant sur l’élaboration d’un budget pour l’achat et l’utilisation d’un cellulaire, à partir d’un salaire fictif, mais réaliste, a été animée2. Une feuille de travail a été remise à tous les élèves, afin de consigner chacune des étapes de la tâche demandée (voir annexe 1). Pour commencer le cours, une discussion concernant les types de dépenses des élèves a eu lieu à l’aide de l’utilisation du logiciel PollEverywhere. Cette amorce visait à diagnostiquer les conceptions initiales des élèves à propos des éléments à respecter lors de l’élaboration d’un budget. Chacun des groupes de deux ou trois élèves, formés au hasard, a par la suite reçu une somme d’argent et un pourcentage, afin de calculer son revenu hebdomadaire net. Les élèves ont ensuite partagé leur démarche en grand groupe. D’ailleurs, un des élèves est venu démontrer son raisonnement au tableau et une des étudiantes s’est servie de l’occasion pour proposer deux démarches différentes pour résoudre le problème. Ici, l’objectif était de comprendre la relation existant entre les nombres rationnels et les pourcentages. Lors de ces quelques minutes, il a été possible de constater que les élèves éprouvaient beaucoup plus de difficulté avec la résolution d’une équation algébrique, alors qu’ils semblaient travailler avec les ratios avec bien plus de facilité. 2 Exemple : **J’ai pigé le pourcentage 13,7 % et la somme d’argent 11,11 $. Calcul du revenu hebdomadaire net : Partie du revenu : Revenu total :  11,11 $ 13,70 $ x 100,00 $ , x = 81,09 $ : M on revenu hebdomadaire net est de 81,09 $. Source de difficultés : 0,137 x = 11,11 x= 11,11 0,137 , x = 81,09 $ : Mon revenu hebdomadaire net est de 81,09 $. Par la suite, une discussion a eu lieu sur la détermination d’un pourcentage du revenu hebdomadaire net raisonnable à accorder au paiement d’un cellulaire, soit 15 %. Cette discussion se voulait une occasion d’amener les élèves à faire n merci sincère s’adresse à M. Bruno Diotte de l’école Mathieu-Martin de Dieppe (Nouveau-Brunswick) U pour avoir accepté de recevoir des étudiantes dans l’une de ses classes, afin d’animer cette leçon. [10] • 164 | Automne-Hiver 2014 des estimations réalistes en lien avec des activités quotidiennes. Pour enchaîner, les élèves ont dû élaborer un véritable budget permettant de payer un cellulaire qu’ils avaient eux-mêmes choisi, à l’aide du revenu associé à un emploi fictif, et ce, tout en respectant certaines contraintes (voir annexe 2). Faute de temps, seule la première contrainte de l’annexe 2 a été prise en considération par les élèves. Ces derniers se sont donc par la suite mis à la tâche. L’activité visait à permettre aux élèves de démontrer leur compréhension des diverses composantes liées à la rémunération, au revenu des particuliers et aux achats de biens et de services (MEDPE, 2012). Tout au long de la période de travail, les étudiantes ont circulé, répondu aux questions, guidé les élèves et validé leur travail. De plus, les groupes les plus rapides et ceux qui maîtrisaient bien les notions en jeu étaient encouragés à prendre en considération toutes les contraintes de l’annexe 2. Ainsi, cette forme de différenciation a permis à certains élèves d’approfondir les notions enseignées, sans que les apprentissages des autres élèves ne soient compromis. Une fois leur budget établi, les membres de chaque équipe devaient naviguer sur Internet, afin de trouver un forfait de cellulaire adéquat en fonction de leurs besoins et de leurs contraintes monétaires. Suite à ce travail d’équipe, chaque groupe a dévoilé le forfait de cellulaire choisi, en expliquant la raison de son choix à partir du budget établi. Cette étape de la leçon rend l’ensemble de la situation proposée signifiante pour les apprenants, puisqu’elle donne un sens aux apprentissages réalisés et est parfaitement contextualisée selon le vécu et la réalité des jeunes de 10e année. Un questionnement quant à la vraisemblance de la situation dans la vie des élèves a suivi, accompagné d’une discussion sur l’importance de l’établissement d’un budget, tout en considérant certaines de ses limites. De sorte à faire un retour sur l’ensemble des connaissances mobilisées lors de la leçon, les élèves ont finalement inscrit sur leur feuille de travail les éléments clés en lien avec l’élaboration d’un budget, ce qu’ils avaient trouvé facile et ce qu’ils avaient trouvé difficile. Ils ont ensuite partagé leurs réponses avec le groupe classe. Ce retour est pertinent dans la mesure où des clarifications quant aux concepts étudiés ont pu être apportées et où une synthèse des apprentissages réalisés a pu se produire chez les apprenants. Que s’est-il passé? Dans l’analyse a priori, il avait été mentionné que les élèves pourraient avoir de la difficulté à voir la relation qui existe entre un pourcentage et le nombre 100. Les solutions émises par les élèves ont pourtant démontré le contraire. Les élèves ont très bien compris la notion de proportions. Cependant, ils ont éprouvé beaucoup plus de difficulté en ce qui concerne l’algèbre. En effet, l’analyse a priori soulignait que les élèves pourraient avoir de la difficulté à comprendre la signification d’une variable et à exprimer le problème de façon mathématique. C’est en fin de compte ce qui s’est produit. Les élèves étaient confus et ne saisissaient pas bien la démarche algébrique. Ils avaient de la difficulté à saisir ce que représentait la variable et pourquoi on utilisait cette méthode au lieu de la multiplication croisée, qui pour eux, était plus simple. En ce qui concerne le vocabulaire, l’analyse a priori soulevait que l’élève devait avoir une bonne connaissance du vocabulaire mathématique pour pouvoir bien réussir le problème. Dans ce cas-ci, il devait connaitre la signification des mots « hebdomadaire », « mensuel » et « annuel ». Dans les solutions des élèves, on remarque que ces derniers maîtrisaient bien le vocabulaire et que par conséquent, cela n’a pas été un obstacle à la résolution du problème. Bien connaitre la signification du vocabulaire leur a donc permis de cheminer sans trop de difficultés. En ce qui concerne la résolution de problèmes, certaines difficultés ont été observées sur quelques copies, où les élèves ont omis de prendre un pourcentage de leur salaire mensuel total, tel que convenu. On peut dire qu’il y avait, en effet, beaucoup d’étapes à la résolution du problème posé et que certains élèves ont tout simplement pu omettre une étape ou devenir confus devant ce qu’ils devaient faire. Il se peut qu’ils aient compris que l’on voulait un salaire mensuel et non qu’on voulait en prendre seulement une partie. Conseils et suggestions Bref, la séquence didactique proposée ci-haut démontre clairement l’importance de la pratique réflexive en enseignement. C’est en se penchant sur les difficultés des élèves, les points forts d’une leçon, ainsi que sur les défis à améliorer, que l’on réalise pleinement la valeur des actions posées en salle de classe. En effet, c’est à travers le questionnement et la réflexion que tout enseignant arrivera à mieux guider et accompagner ses élèves tout au long de leurs apprentissages. Par ailleurs, la mise en place de problèmes signifiants faisant appel au vécu des élèves constitue une pratique gagnante permettant des apprentissages plus en profondeur et suscitant un plus haut degré de motivation chez ces derniers. En analysant le déroulement des activités et les travaux des élèves à la suite de cette expérimentation, on a pu conclure que la notion de pourcentages semblait être assez bien maîtrisée. En effet, la majorité des élèves n’a éprouvé aucune difficulté à calculer le revenu hebdomadaire net à partir du pourcentage reçu. Toutefois, malgré les résultats positifs pouvant être observés sur l’outil d’évaluation utilisé, certains groupes ont tout de même éprouvé quelques difficultés lorsqu’ils devaient, par exemple, trouver x en sachant que 15 % de x représente 15,68 $. Il faut toutefois mentionner qu’après avoir reçu les explications fournies à l’ensemble de la classe, les élèves ont été très habiles lors des calculs subséquents, alors qu’ils devaient calculer leur revenu mensuel consacré à l’achat et à l’utilisation d’un cellulaire, et ce, en déterminant 15 % de leur salaire mensuel. Automne-Hiver 2014 | • 164 [11] Annexe 1 Je paye mon nouveau cellulaire!!! Tâche : À l’aide du pourcentage et du montant reçu, calculez votre revenu hebdomadaire net. Par la suite, à l’aide des informations qui vous seront fournies et à partir des discussions de classe, effectuez tous les calculs que vous jugez nécessaires pour déterminer quel montant vous pouvez consacrer à l’achat et à l’utilisation d’un cellulaire, en fonction de votre salaire. En terminant, utilisez l’information que vous avez trouvée pour choisir un forfait convenant à vos besoins et à votre budget. Consigne : Au fur et à mesure que vous progressez dans votre travail, indiquez tous vos calculs et votre raisonnement dans les cases appropriées, sur cette feuille. **J’ai pigé le pourcentage __________ et le montant __________. Calcul du revenu hebdomadaire net : Calculs : Forfait choisi et ses caractéristiques : Ce que j’ai trouvé faci le : Ce que j’ai trouvé difficile : Selon ce que tu as retenu du cours aujourd’hui, quels sont les trois éléments les plus importants à respecter dans l’élaboration d’un budget? [12] • 164 | Automne-Hiver 2014 Annexe Annexe 2 2 Liste de vérification pour la réalisation du travail demandé de vérification pour la réalisation travaillesdemandé Tâche : En équipe de trois Liste ou quatre, lisez chacun des énoncés suivants etdu effectuez calculs et le travail nécessaires pour Tâche : En le équipe ou quatre, lisez chacun des énoncés suivants et effectuez les calculs et letoutes travailles nécessaires pour déterminer forfaitde detrois cellulaire qui convient le mieux à vos besoins et à votre budget (salaire). Laissez traces de votre déterminer le forfait de« Je cellulaire le mieux à vos besoins démarche sur la feuille paye qui monconvient cellulaire » prévue à cet effet. et à votre budget (salaire). Laissez toutes les traces de votre démarche sur la feuille « Je paye mon cellulaire » prévue à cet effet. Consigne : Au fur et à mesure que vous terminez le travail demandé, inscrivez un crochet dans la case à gauche de l’énoncé. Consigne : Au fur et à mesure que vous terminez le travail demandé, inscrivez un crochet dans la case à gauche de l’énoncé. Travail à faire et contraintes à respecter Travail à faire et contraintes à respecter Durant l’été (chaque année), j’ai triplé mon revenu net hebdomadaire pendant 10 semaines. Durant l’été (chaque année), j’ai triplé mon revenu net hebdomadaire pendant 10 semaines. J’ai prévu des dépenses inattendues pour trois semaines durant chaque année où je devrai payer mon cellulaire, J’aiqui prévu des dépenses inattendues pour trois semaines durant chaque année où je devrai payer mon cellulaire, ce signifie que je ne pourrai pas mettre d’argent de côté durant ces trois semaines. ce qui signifie que je ne pourrai pas mettre d’argent de côté durant ces trois semaines. Tous les ans, je ne travaillerai pas pendant une semaine complète durant les vacances de Noël T ous les ans, je ne travaillerai pendant semaine complète durant les vacances de Noël (je n’aurai donc aucun salaire pas durant cette une semaine). (je n’aurai donc aucun salaire durant cette semaine). J’ai respecté le budget qui m’est alloué chaque semaine grâce à mon salaire et aux contraintes J’ai respecté le budget qui m’est alloué chaque semaine grâce à mon salaire et aux contraintes qui me sont imposées. qui me sont imposées. J’ai comparé les prix de différentes compagnies pour trouver le meilleur forfait répondant à mes besoins. J’ai comparé les prix de différentes compagnies pour trouver le meilleur forfait répondant à mes besoins. Mon cellulaire est payable en deux ans (j’ai un contrat d’un maximum de 2 ans). Mon cellulaire est payable en deux ans (j’ai un contrat d’un maximum de 2 ans). J’ai laissé les traces de mon travail sur la feuille « Je paye mon cellulaire », prévue à cet effet. J’ai laissé les traces de mon travail sur la feuille « Je paye mon cellulaire », prévue à cet effet. Références Baratta, W., Price, B., Stacey, K., Steinle, V.etGvozdenko, E. (juillet 2010). Percentages: The Effect of Problem Structure, Number Complexity and Calculation Format. Mathematics Education Research Group of Australasia, p. 61-68. Guiler, W. S. (juin 1946). Difficulties in Percentage Encountered by Ninth-Grade Pupils. The Elementary School Journal, p. 563-573. Ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance du Nouveau-Brunswick [MEDPENB]. (2012). Programme d’études : Mathématiques 30231A (10e année) – Parcours A. Nouveau-Brunswick : Gouvernement du Nouveau-Brunswick. Russell, M. O. (2009). Diagnosing Students’ Misconceptions in Algebra: Results from an Experimental Pilot Study. Behavior Research Methods, 41 (2), p. 414-424. Seifi, M., Haghverdi, M. etAzizmohamadi, F. Recognition of Students’ Difficulties in Solving Mathematical Word Problems from the Viewpoint of the Teachers.Journal of basic and applied scientific research, 2(3), p. 2923-2928. Vincent, J. (2009). Linguistic Factors Affecting Correct Responses to Word Problems in Mathematics. Thèse de doctoratinédite.Walden University. Automne-Hiver 2014 | • 164 [13]