cinéma d`animation : un monstre à l`école

CINÉMA D’ANIMATION : UN MONSTRE À L’ÉCOLE
Le monstre est sorti des pages du livre de Gustavo Roldan grâce au génie des petites mains
de l’école Le Buisson à Marvejols. Les élèves de grande section ont fabriqué les figurines et
l’objectif de l’appareil photo numérique enregistre leurs mouvements transmis sur l’ordinateur
portable. D’autres enfants s’exercent à exprimer de vive voix la peur que suscite pareille
apparition. Créer de l’illusion avec les images et du son, c’est aussi apprendre l’espace et la
mise en voix du texte. Cet apprentissage revient au professeur de l’école et au professeur de
l’équipe mobile d’animation et de liaison de l’académie de Montpellier.
Professeur : Régis RAMEAU
niveau : cycle 2, École publique Le Buisson à MARVEJOLS, (2 classes) Lozère, académie
de Montpellier
courriel de l’école : [email protected]
Intervenant : Sébastien MEJEAN, enseignant de l'EMALA Lozère
Les enseignants de l’équipe Mobile d'Animation et de Liaison Académique
accompagnent les classes dans leurs projets audiovisuels et multimédias en leur apportant
leurs compétences technique et pédagogique.
courriel : [email protected]
tél. : 04 66 49 10 37 (répondeur)
L’éducation à l’image avec ces jeunes élèves a débuté avec la mise en oeuvre d'un journal
scolaire et s’est poursuivie par le visionnement du film d’animation L’étrange Noël de M. Jack
dans le cadre du dispositif Ecole et Cinéma. La projection d'une sélection de films
d'animation de qualité a permis aux élèves d'enrichir leur culture. Après une phase d'analyse
de la photo documentaire, ce projet de création d’ un film d’animation propose de réinvestir
les éléments d'analyse acquis dans la transposition de l’ album Comment reconnaître un
monstre de Gustavo Roldan sous forme de film d'animation.
Cette activité développe de façon tranversale plusieurs compétences fondamentales : la
motricité fine, l’expression orale, le passage de l’espace en deux dimensions ; la page du
livre, vers un espace en trois dimensions ; le plateau de tournage. Ainsi les élèves ont
d’abord créé en volume les personnages de l’histoire grâce à différentes techniques
plastiques : le papier mâché pour le monstre et la pâte à modeler pour le bonhomme.
Lors de chacune des sept séances de trois heures, les enfants ont analysé la partie de
l’histoire sur laquelle ils travaillent puis ont imaginé les différents mouvements du
personnage. Ensuite ils positionnent le bonhomme sur le plateau et recherchent le cadrage
approprié. Ils prennent la photo et l’enregistrent sur le portable.
La classe est répartie en trois groupes : le premier groupe avec l'enseignant pour
l'enregistrement des commentaires, le second groupe travaille avec l'EMALA pour la prise de
vue et le troisième groupe en autonomie pour la création des personnages. Les trois groupes
alternent sur chaque atelier.
L'enseignant EMALA met à disposition le matériel de prise de vue et de prise de son
(caméscope, vidéo projecteur, appareil photo numérique, ordinateur portable).
Le dispositif technique (appareil photo numérique directement relié à l’ordinateur ) permet de
contrôler immédiatement la pertinence des images et le rendu de l’animation. Si la photo
n’est pas bonne, on en recherche les causes et on recommence la prise de vue.
Pour la narration orale, les élèves apprennent le texte du livre, en travaillent l’intonation et
l’enregistrent à l’aide d’un caméscope numérique.
L’enseignant EMALA assure ensuite le montage final en mixant les images et le texte dit.
La phase de réalisation du film permet ensuite :
- d'appréhender concrètement l'illusion du mouvement cinématographique décomposé en
images fixes,
- de mettre en oeuvre un vocabulaire simple d'analyse et de compréhension de l'image
(notion de cadrage, d'échelle, de point de vue),
- de développer un esprit critique par rapport à la consommation d'images.
Dossier réalisé par les enseignants : Régis Rameau et Sébastien Méjean, Jacques
Virebayre du CDDP de la Lozère et les conseillers pédagogiques du SCÉRÉN/CNDP et
des Cahiers Pédagogiques.