Pas sur le même braquet

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Pas sur le même braquet
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Les manifestants ont débattu avec Adrien Zeller qui leur a
promis des assouplissements mais aucune marche en
arrière. (Photo DNA - Franck Delhomme)
« Je suis venu de Paris pour cette manifestation, raconte Jean-Philippe
Rollin. Ancien habitant de Sélestat et me rendant au travail à Strasbourg,
j'ai été choqué de voir qu'une région pionnière dans le développement
durable et dans le soutien aux transports doux, supprimait les vélos dans
les TER de la ligne Strasbourg-Bâle. Quand on voit ce qui se passe en
Suisse et en Allemagne [lire ci-dessous], on se retrouve vraiment à la
traîne. » Ils sont une bonne cinquantaine à vouloir le faire savoir à Adrien
Zeller, président de la Région, venu à Sélestat pour l'inauguration... d'une
piste cyclable.
Toutefois, on est loin des 250 personnes qu'espéraient les organisateurs.
Néanmoins, les revendications de Dominique Walter, un des animateurs
du site www.maintienduservicevelo.blog.com, n'en restent pas moins
précises. « Ce qu'on demande, c'est un investissement d'environ
300 000 € pour l'aménagement de six wagons pour les vélos. Par rapport
à l'installation d'un Vélib, ce n'est rien. » Car selon lui, « s'il y avait de
vrais wagons pour les vélos, il n'y aurait pas de problème. » Pour Adrien
Zeller, « ce n'est pas écologique de transporter un vélo sur 100 km dans
un wagon qui pèse 200 tonnes. Ça ne va pas dans le sens du
développement durable. »
Le leitmotiv pour le président de la Région, c'est : « vélo-train-vélo.
Nous avons aménagé 78 gares pour accueillir des vélos et 3 millions
d'euros pour des parkings à vélos sécurisés. » A ceci près que les usagers
lui opposent certaines gares sous-équipées, telle celle de Saint-Louis, ou
saturées comme celles de Sélestat ou de Colmar. « Pour le parking
sécurisé de Colmar, argumente Dominique Walter, il y avait un an
d'attente. Des arceaux ont été rajoutés mais ils sont déjà pleins. »
« Je ne me rendais pas compte que cela allait provoquer autant d'émoi »,
reconnaîtra plus tard Adrien Zeller. Mais pas question pour autant de
faire marche arrière, rappelant au passage qu'il s'agit de 12 trains bondés
sur 600. « Nous allons travailler sur des assouplissements à partir de
lundi sans remettre la politique globale en question. Les problèmes de
Colmar et de Saint-Louis, c'est à Colmar et à Saint-Louis d'y pallier. »
« Vous n'avez pas anticipé ! C'est ça qu'on vous reproche ! », s'entend-il
dire. « Si vous n'êtes pas content, répond-il excédé, faites-vous élire
maire de Saint-Louis comme je l'ai fait à votre âge, à 36 ans à Saverne. »
Pour zoomer, cliquez sur une image
Édition du Dim 23 sept. 2007
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http://www.dna.fr/perm/dyn/imprimer.php?link=/local/region/20070923_DNA006218... 23/09/2007

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