Enq. publ. L. europe - Ecolo Leuze-en

Transcription

Enq. publ. L. europe - Ecolo Leuze-en
Secrétariat du Groupe Ecolo Leuzois
Marc L’Hoost
Chemin du Vieux Pont, 37
7900 Leuze-en-Hainaut
069 661198
et 0498 278632
[email protected]
Enquête publique concernant
le Projet d’établissement du Parc Eolien « Leuze Europe »,
(PELZ)
À M. et Mme les membres du Collège Echevinal
Hôtel de Ville,
Av. de la Résistance, 1
7900 Leuze-en-Hainaut
Leuze-en-Hainaut, le 29 septembre 2008,
Monsieur le Bourgmestre, Messieurs et Madame les Echevins,
Membre de la CCAT, je me permets de vous écrire dans le cadre de l’enquête publique concernant
le projet d’établissement d’éoliennes « Leuze Europe ».
Il m’apparaît opportun de vous envoyer ce courrier qui est clairement en faveur du projet.
Des Leuzois vont sûrement s’opposer à ce projet d’éoliennes. Nous sommes clairement ici face aux
syndromes Nimby (Not in my back yards – pas dans mon jardin).
Nous observons régulièrement les arguments avancés par l’ensemble des riverains qui se trouvent
face à des projets de champs éoliens. Il est vrai qu’ils peuvent dégrader le paysage et poser des
problèmes d’environnement. C’est pourquoi l’implantation des parcs éoliens est soumise à étude
d’incidences approfondie dès que la capacité installée dépasse 3 MW, alors que cette étude
d’incidence n’est obligatoire qu’à partir de 10MW pour les centrales hydrauliques et de 200 MW
pour les centrales thermiques. Cela démontre notre volonté d’une grande prise en compte de la
dimension environnementale et de santé publique dans le cadre du développement de cette
technologie. Au cours de cette étude, tous les impacts des éoliennes sur l’environnement et sur la
santé doivent être étudiés en détail et le permis peut alors ensuite être adapté en fonction des
conclusions de cette enquête. Il est d’ailleurs très fréquent que la demande soit adaptée en fonction
de ces études et des données scientifiques qu’elles apportent, ce qui est une très bonne chose.
Sur l’impact des éoliennes sur les émissions de gaz à effet de serre.
La production d’électricité éolienne est particulière dans la mesure où sa production n’est pas
constante. Elle reste toutefois largement prévisible, surtout dans un pays comme le nôtre disposant
de services de prévisions météorologiques exceptionnels. Les gestionnaires des réseaux électriques
doivent ajuster la production d’électricité à la consommation de quart d’heure en quart d’heure et
demander aux producteurs d’adapter leur production en fonction de la demande. La production
d’électricité éolienne est variable et prévisible, tout comme la consommation d’électricité. La
production renouvelable est assurée par des sources stockables disponibles à tout moment (bois et
biomasse, biogaz, réservoir hydraulique, géothermie) et par des sources dépendant de la météo
(éolien et photovoltaïque). Lorsque la production des sources variables diminue, des sources
renouvelables disponibles à tout moment peuvent prendre le relais. Dans ce cas, il n’y a pas
d’augmentation des émissions de CO2 lorsque les éoliennes s'arrêtent sauf si les installations
classiques à énergies fossiles doivent être relancées (mazout, charbon, gaz). Et dans tous les cas,
des installations classiques peuvent être arrêtées lorsque les éoliennes fonctionnent. Cela ne pose
aucun problème important pour les gestionnaires de réseau tant que la production d'électricité
éolienne ne dépasse pas 20%.
Secrétariat du Groupe Ecolo Leuzois
Marc L’Hoost
Chemin du Vieux Pont, 37
7900 Leuze-en-Hainaut
069 661198
et 0498 278632
[email protected]
Cela étant, il est évident que la production d’électricité ne sera pas uniquement assurée par de
l’éolien terrestre, et qu’il faut bien évidemment développer un large éventail de sources de
production d’électricité renouvelable. A ce propos, écolo a réalisé un scénario de production
d’électricité renouvelable qui démontre qu’il est à la fois possible de réduire les émissions de CO2
de ce secteur tout en respectant la loi de sortie du nucléaire
Sur le coût de l'éolien.
Le système de certificats verts a été mis en place sous l’impulsion des écologistes. Faisant appel à
un mécanisme de marché, mu par une croissance progressive des quotas d’électricité verte imposés
aux fournisseurs d’électricité, il alimente la croissance de la production d’électricité verte, et ce
d’autant plus que le mode de production soutenu permet une économie importante de gaz à effet de
serre. C’est ainsi que la cogénération au départ de biomasse donne droit à plus de certificats verts
que la production éolienne et que la valorisation électrique de la biomasse locale donne droit à plus
de certificats verts que la biomasse importée d’autres continents. Ce dispositif nous paraît donc
bien équilibré et conduit par un principe logique de proportionnalité à l’économie de CO2 générée
par la filière de production d’électricité verte concernée.
Ces certificats verts rendent la production d’électricité renouvelable rentable, ce qui ne serait pas le
cas sans un soutien public minimum au démarrage. Notons que ce soutien public est négligeable
par rapport au soutien public dont a bénéficié et bénéficie encore actuellement le secteur nucléaire.
Ainsi, le prix d’achat de l’électricité tourne actuellement autour de 5 cents par kWh. Pour les
éoliennes, les certificats verts rapportent un peu moins de 4 cents par kWh, mais ce certificats ne
sont assurés aux producteurs que pendant les dix premières années d’exploitation de chaque
éolienne.
On peut estimer l’impact des certificats verts à environ 5 € par ménage et par an actuellement et à
11€ par ménage et par an en 2012. Cette surcharge financière est particulièrement modeste en
regard de son impact sur l’environnement et sur l’évolution des modes de production d’électricité.
Ce montant doit être mis en regard du coût de la consommation des appareils anciens en mode
veille, coût qui dépasse souvent les 100 euros par an, dépensé en pure perte électrique (la
conception des appareils modernes ayant pris l’environnement en compte).
Sur les conditions générales auxquelles sont soumises les éoliennes, notamment au niveau
paysage.
Le développement de la production éolienne a été déjà bien balisé et encadré par les pouvoirs
publics durant la participation des écologistes à la majorité Arc En Ciel en Wallonie. Ainsi, le
cadre de référence pour l’implantation d’éoliennes, adopté par le gouvernement wallon du 18
juillet 2002, fixe de nombreux principes auxquels les promoteurs et les autorités compétentes pour
octroyer les permis doivent répondre : principe du regroupement des éoliennes, principe de l’usage
combiné, de sauvegarde et de renforcement de l’espace rural. Ce texte contient par ailleurs de
nombreuses indications visant à minimiser l’impact paysager et lumineux des éoliennes. La mise
en œuvre de ces principes et indications conduit d’ailleurs régulièrement les autorités compétentes
à modifier sensiblement les permis par rapport aux demandes introduites. Les effets
stroboscopiques (passage régulier de l’ombre de la pale), de la chute de glaçons, de la proximité de
route, des oiseaux sont pris en compte dans ce cadre de référence.
Sur l’impact des éoliennes sur les émissions de CO2
Rappelons que la production d’électricité éolienne est variable, tout comme la consommation
d’électricité et que les producteurs doivent constamment ajuster la production à la consommation.
Secrétariat du Groupe Ecolo Leuzois
Marc L’Hoost
Chemin du Vieux Pont, 37
7900 Leuze-en-Hainaut
069 661198
et 0498 278632
[email protected]
La production d’électricité renouvelable est assurée par des sources stockables disponibles à tout
moment (bois et biomasse, biogaz, réservoir hydraulique, géothermie) et par des sources
intermittentes dépendant de la météo (éolien et photovoltaïque). En Wallonie, on estime qu'une
éolienne peut fonctionner entre 2000 et 2500 heures par an, soit plus de 25% du temps.
Lorsque la production des sources intermittentes diminue, les sources renouvelables disponibles à
tout moment peuvent prendre le relais pour satisfaire la demande d'électricité. Dans ce cas, il n’y a
pas d’augmentation des émissions de CO2 lorsque les éoliennes s'arrêtent (sauf si les installations
classiques,…)! Les éoliennes sont donc efficaces pour réduire les émissions de CO2 du secteur de
l’électricité. Et il n'est absolument pas indispensable de remettre en route une centrale au charbon
ou au gaz naturel et d'émettre beaucoup de CO2 pour compenser la perte de production éolienne,
contrairement à ce que déclarent les détracteurs de l'éolien. De plus, elles produisent de l'électricité
sans émettre de CO2 alors que les centrales thermiques classiques en émettent beaucoup et cela ne
pose aucun problème important pour les gestionnaires de réseau tant que la production d'électricité
éolienne ne dépasse pas 20% de la production totale, ce qui est très loin d’être le cas aujourd’hui.
Sur l'impact des éoliennes sur le bruit.
Dans l'étude d'incidences pour le projet d'Ecaussinnes, il est indiqué que le niveau sonore des
éoliennes ne dépasse pas 40 dB, ce qui est un niveau de bruit faible et largement inférieur au
niveau de bruit généré par le trafic routier par exemple. Pas vraiment un problème donc si les
éoliennes sont suffisamment éloignée des habitations.
De plus, le bruit est examiné
systématiquement dans les études d'incidences, il suffit donc d'y puiser les arguments nécessaires.
Les professionnels de la filière éolienne française réunie au sein du Syndicat des Energies
Renouvelables (SER)* rappellent que les éoliennes émettaient un bruit de deux origines :
aérodynamique et mécanique. Pour réduire le bruit aérodynamique, les pales sont conçues selon les
mêmes méthodes que celles utilisées pour une aile d'avion, indique le SER dans un communiqué.
Le bruit mécanique est, quant à lui, extrêmement réduit par rapport aux éoliennes de « première
génération » : les constructeurs ont, en effet, mis au point depuis plusieurs années, des engrenages
très silencieux, des arbres de transmission sur coussinets amortisseurs ou encore des nacelles
capitonnées,
explique
ce
syndicat.
Au niveau du rotor, le niveau de bruit est proche de 100 décibels. Au pied d'une éolienne, le niveau
sonore s'élève à 55 décibels. À 500 mètres, il atteint 35 décibels, soit le bruit d'une conversation à
voix basse. De plus, ces sons sont généralement couverts par le bruit du vent lui-même, ajoute t'il.
Certains avancent des nuisances liées aux infrasons. Selon une étude réalisée par George
Bellhouse (Bel Acoustic Consulting), « Il n'y a aucune information disponible pour indiquer que
les éoliennes émettent des infrasons à un niveau d’intensité suffisant pour que le bruit soit ressenti
même par une personne ayant l’ouïe la plus sensible à proximité des parcs, où les maisons sont
généralement localisées. Il est important de se rendre compte qu'il n'y a pas de preuve fiable des
effets sur des personnes d’une émission sonores à un niveau inférieur au seuil d'audition. ».
Il faut ici citer à notre avantage l’étude ‘Rapport sur le retentissement du fonctionnement des
éoliennes sur la santé de l’Homme’ de Ch.. Chouart (14 mars 2006) réalisé pour l'académie
nationale de médecine française , souvent utilisée par les détracteurs des éoliennes, qui stipule dans
ses conclusions (p.6) que « la production d’infrasons par les éoliennes est, à leur voisinage
immédiat, bien analysée et très modérée : elle est sans danger pour l’Homme », tout comme pour
les éléphants qui communiquent entre eux de cette manière.
Cette information est confirmée par la réalité du terrain : Il y a plus de 50 000 éoliennes dans le
monde, dont certaines en fonctionnement depuis plus de 20 ans. Depuis tout ce temps, aucun
problème de santé qui aurait alerté les autorités sanitaires n'a été mis en évidence. Pour avoir un
effet sur la santé à longue distance, l’énergie des basses fréquences devrait être considérable, ce qui
est loin d’être le cas des éoliennes.
Secrétariat du Groupe Ecolo Leuzois
Marc L’Hoost
Chemin du Vieux Pont, 37
7900 Leuze-en-Hainaut
069 661198
et 0498 278632
[email protected]
Dans l’attente de preuves scientifiques qui indiquent le contraire, il nous semble donc peu pertinent
de mettre en application la recommandation évoquée dans l’étude de M. Chouart qui propose, sans
pour autant fournir de précisions quelconques, la suspension de l’installation d’éoliennes de plus
de 2.5 MW à une distance des habitations inférieure à 1.500 mètres.
Il s'avère toutefois que les données précises concernant les nuisances sonores ne sont pas
systématiquement indiquées dans les études d'incidences. Ecolo vient donc d'adresser une question
au Ministre Antoine à ce propos.
Tout en restant à votre disposition pour vous expliquer plus largement notre point de vue, en
espérant que ce projet recevra un accueil favorable, je vous prie, Monsieur le Bourgmestre,
Messieurs et Madame les Echevins, recevoir l’expression de mes salutations distinguées.
Marc L’Hoost,
Membre de la C.C.A.T.,
Secrétaire Politique ECOLO Leuze-en-Hainaut