la republique dominicaine - Appartement 1 Pièce(s) à vendre

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LA
REPUBLIQUE
DOMINICAINE
©UBIFRANCE – Janvier 2005
Le potentiel de développement des services aux entreprises martiniquais dans la zone Caraïbes – La République Dominicaine
162
163
SOMMAIRE DE LA PARTIE
I – PRESENTATION DU PAYS ...................................................................................................... 165
1. DONNEES DE BASE .................................................................................................................... 165
2. GEOGRAPHIE & CLIMAT ............................................................................................................ 166
3. POPULATION ............................................................................................................................. 166
3.1. Démographie et langues............................................................................................... 166
3.2. Répartition géographique............................................................................................. 166
3.3. Quelques chiffres .......................................................................................................... 167
3.4. Indice de développement humain................................................................................ 167
4. ECONOMIE DOMINICAINE : VERS UNE REPRISE PROGRESSIVE ...................................................... 167
4.1. Principaux indicateurs macro-économiques ............................................................. 168
4.2. Commerce extérieur...................................................................................................... 169
II – LES SERVICES AUX ENTREPRISES DANS LE PAYS ......................................................... 171
1. PRINCIPAUX UTILISATEURS DE SERVICES : GRANDS SECTEURS ET ACTEURS ECONOMIQUES ......... 171
1.1. Le secteur agro-alimentaire ......................................................................................... 171
1.2. Les zones franches ....................................................................................................... 172
1.3. Les télécommunications .............................................................................................. 172
1.4. La construction.............................................................................................................. 173
1.5. Le secteur minier........................................................................................................... 173
1.6. Hôtellerie - tourisme...................................................................................................... 173
1.7. Acteurs publics.............................................................................................................. 174
2. ANALYSE SECTORIELLE DES SERVICES : QUELLES OPPORTUNITES POUR LA M ARTINIQUE? .......... 175
2.1. Les Technologies de l’Information et la Communication : le secteur phare .......... 175
2.2. Industrie, ingénierie et études : des opportunités diverses ..................................... 178
2.3. Hydraulique : aucun besoin exprimé à ce jour .......................................................... 182
2.4. L’architecture, la construction et le traitement du bois : des compétences locales
................................................................................................................................................ 182
2.5. Conseils pour les affaires, la gestion, publicité : une offre internationale étoffée 183
2.6. Traduction : un secteur pourvu ................................................................................... 184
2.7. Publication et édition : une offre locale suffisante .................................................... 184
2.8. Secteur hôtelier et gastronomie : un secteur en plein essor ................................... 184
3. ORIGINE GEOGRAPHIQUE DES FOURNISSEURS ETRANGERS ......................................................... 185
III – SYNTHESE .............................................................................................................................. 186
1. IMAGE GLOBALE DE LA M ARTINIQUE .......................................................................................... 186
2. LES DEBOUCHES POTENTIELS POUR LES SERVICES MARTINIQUAIS : EN RESUME .......................... 187
3. CONCLUSION : DES DEBOUCHES NOMBREUX DANS UN CONTEXTE TRES INSTABLE........................ 188
IV – LISTE DE CONTACTS POTENTIELLEMENT INTERESSANTS .......................................... 189
V – FICHES.....................................................................................................................................190
Fiche n°1 : Camara de Comercio Dominico francesa................................................................191
Fiche n°2: Subsecretaria de gestion ambiental ........................................................................193
Fiche n°3 : Corporacion del acueducto y alcantarillo de Santo Domingo ..............................196
Fiche n°4: Brugal & Co .................................................................................................................198
Fiche n°5: Indotel201
Fiche n°6: Asociacion nacional de empresas informaticas .....................................................204
Fiche n°7: Oficina nacional de patrimonio monumental...........................................................206
Fiche n°8 : Codia ...........................................................................................................................208
Fiche n°9 : Cenit ............................................................................................................................210
Fiche n°10 : Ipsos Dominicana ....................................................................................................212
Fiche n°11 : CEI-RD.......................................................................................................................214
Fiche n°12 :Asociacion de hoteles y restaurantes ....................................................................216
Fiche n°13 : SECTUR ...................................................................................................................218
164
165
I – PRESENTATION DU PAYS
1. DONNEES DE BASE
Capitale
Langue officielle
Monnaie
Saint Domingue
Espagnol
Peso Dominicain (DOP)
Parité avec le dollar US : 1 USD = 45 DOP (mai 2004)
1 DOP = 0,26 EUR
Superficie
48 734 km2
Population
8,6 millions d’habitants, (Blancs : 16 % ; Noirs : 11% ; Métis :
73%)
Religions
Majorité catholique, pratique de cultes indigènes.
Indépendance
27 Février 1844 (après occupations espagnols, anglaises,
françaises et haïtiennes).
Système politique
Régime de type présidentiel, élection au suffrage universel
direct, tous les quatre ans, renouvelable depuis 2002.
Congrès composé du Sénat et de la Chambre des Députés.
Président de la République Leonel Fernandez, depuis le 16 août 2004 (Partie de la
et chef du gouvernement
Libération Dominicaine).
(Source : The World Factbook / CIA)
166
2. GEOGRAPHIE & CLIMAT
La République Dominicaine, deuxième pays des Caraïbes par sa taille, partage l’île d’Hispaniola avec
Haïti, qui n’en représente que le tiers occidental. Long d’environ 500 km et large de 300, le pays est
constitué de 1500 km de côte dont 600 de plages (océan Atlantique au nord et mer des Caraïbes au
sud).
C’est l’île la plus montagneuse des Caraïbes avec ses quatre chaînes orientées ouest/est, la plus
importante étant la cordillère centrale, sur laquelle culmine le Pico Duarte (plus haut sommet des
Antilles, 3175 mètres).
Les espaces verts sont nombreux en République Dominicaine (20% du territoire est classé parc
national ou réserve scientifique), la végétation varie selon l’altitude, plutôt tropicale à basse altitude et
proche de celle des régions tempérées dans les hauteurs.
Située entre l’Equateur et le tropique du Cancer, le pays bénéficie d’un climat tropical tempéré par les
alizés. Les températures moyennes annuelles varient entre 23°C et 33°C.
3. POPULATION
3.1. Démographie et langues
Selon le dernier recensement réalisé en octobre 2002 et publié début 2004, 8 562 500 habitants
peuplent la République Dominicaine.
La plupart des Dominicains sont issus d'un métissage entre noirs Africains et Espagnols (75 % de la
population), les Blancs créoles représentent environ 15 % de la population, les Noirs 10 %.
La communauté haïtienne vivant en République Dominicaine compte environ 100 000 travailleurs et
leur famille, soient 200 à 300 000 personnes. Leurs conditions de vie dans les « bateyes » (villages de
coupeurs de canne à sucre) sont difficiles et la grande majorité d'entre eux est analphabète. Les
autorités de l'immigration ont signalé que sur près de 500 à 700 000 Haïtiens se trouvant sur le
territoire dominicain, seulement 5 % possèdent des pièces d'identité.
La grande majorité des Dominicains (87 %) parlent l'Espagnol comme langue maternelle.
Chacune des provinces conserve un accent spécifique, souvent teinté d'expressions particulières.
On ne compte que deux langues minoritaires : le Créole haïtien qui possède un lexique dont la base
principale est le Français (environ 2 %) et le créole samaná (0,2 %) dont la base lexicale est anglaise.
L'Anglais, l'Allemand, le Français, l'Italien ou le Néerlandais sont aussi parlés dans les régions les plus
touristiques, mais aussi au sein des communautés d'origine étrangère installées en République
Dominicaine.
3.2. Répartition géographique
La République Dominicaine a une densité moyenne de 177 habitants/km2. 67% de la population vit
dans les zones urbaines (75,54 % en France). Le taux moyen d’accroissement de la population
urbaine est de 2,8%.
Les provinces les plus peuplées sont : le district national de Santo Domingo (3 millions), Santiago
(700 000), San Cristobal (415 000), La Vega (340 000), Duarte (275 000), Puerto Plata (260 000), San
167
Juan (255 000), San Pedro de Macoris (215 000), Peravia (205 000), Azua (200 000) et Espaillat (200
000).
La capitale, Saint Domingue compte environ 3 millions d’habitants soit 35% de la population totale.
Les autres principales villes sont : Santiago, Puerto Plata, Sosua, Cabarete, Punta Cana et San Pedro
de Macoris.
3.3. Quelques chiffres
Indice de fécondité
Croissance démographique
Taux de natalité
Taux de mortalité
Espérance de vie
Taux de mortalité infantile
Répartition par âge
2,89 enfants/femme (France : 1,85)
1,9 % (Fr : 0,39 %)
24 ‰ (Fr : 12,34 ‰)
7 ‰ (Fr : 9,06 ‰)
67,63 ans (Fr : 79,44)
33,3 ‰ (Fr : 4,31 ‰)
0-14 ans : 33,3 % (Fr : 18,5 %)
15-64 ans : 61,4 % (Fr : 65,1 %)
Plus de 65 ans : 5,4 % (Fr : 16,4 %)
Répartition par sexe
Femmes : 49,27 % ; Hommes : 50,73 %
Taux d'alphabétisation
84,7 % (Fr : 99 %)
Nombre d'actifs
2,3 – 2,6 millions
Activité des actifs par secteurAgriculture : 17 % ; industrie : 24,3 % ; services : 58,7 %
(Fr : 2,7 %, 24,4 %, 72,9 %)
Taux de chômage
16,5 % (Fr : 9,7%)
(Source : The World Factbook / CIA)
3.4. Indice de développement humain
Le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) classe chaque année l’ensemble
des pays du monde en utilisant un indicateur composite de développement humain. Cet indicateur
mesure le taux d'alphabétisation, l'espérance de vie et le revenu par habitant.
La République Dominicaine, avec un indice de 0,738 (selon l'indicateur de développement humain du
ème
ème
rang de l'ensemble des pays du monde. (France, 16
PNUD), était en 2002 classée au 98
rang).
4. ECONOMIE DOMINICAINE : VERS UNE REPRISE PROGRESSIVE
L’économie de la République Dominicaine, comme celle de la majorité de ses voisins Caribéens, a
longtemps été dépendante de la culture de la canne à sucre, du cacao, du café et du tabac.
Depuis quelques années, le secteur des services a supplanté le secteur agricole grâce à l’essor du
tourisme et aux zones franches.
Après une décennie de croissance fulgurante, la République Dominicaine a vu en 2003 son économie
plonger dans une lourde crise.
Aujourd’hui, le pays commence à se redresser mais la reprise s’annonce longue.
168
4.1. Principaux indicateurs macro-économiques
Dans les années 90, la République Dominicaine a connu une croissance très importante (entre 1995
et 2000, croissance moyenne de 7,75 %). Le gouvernement a réalisé de nombreuses réformes des
institutions publiques et privées, générant ainsi une stabilité macro-économique et surtout monétaire
et financière. Cependant, le pays souffre toujours d’inégalités certaines puisque encore 25 % de la
population vit en dessous du seuil de pauvreté. Alors que la moitié la plus pauvre reçoit moins de 20
% du PIB, les 10 % les plus riches se partagent 40 % du revenu national global.
L’année 2003 a précipité le pays dans une crise économique et sociale lourde, déjà amorcée en
2001 par le ralentissement de l’économie mondiale et en particulier nord-américaine (84 % des
exportations dominicaines y sont absorbées).
ème
banque de la
La principale raison de cette crise est la faillite frauduleuse de la banque Baninter, 3
République Dominicaine (mai 2003), qui a contribué à la chute du peso (-100 % en un an) et
l’augmentation de l’inflation. Les taux d’intérêts ont flambé (jusqu’à 40 %), le pouvoir d’achat des
Dominicains s’est écroulé et la confiance reste désormais faible.
L´état dominicain a donc obtenu, en août, un crédit stand-by de 24 mois dún montant de 618 millions
de dollars de la part du FMI. Láccord avec le FMI est fondé sur les trois piliers suivants : restauration
de la confiance dans le système bancaire, renforcement des finances publiques, application de
politiques monétaire et cambiaire strictes. Mais, fin septembre, la re-nationalisation de deux sociétés
d´électricité par le gouvernement dominicain a amené le FMI à suspendre le programme pour étudier
límpact de cette décision sur les finances publiques.
Láctivité économique du pays a considérablement ralenti, tandis que les finances publiques se sont
dégradées. Le fil des négociations a tout de même repris avec le FMI et un nouvel accord a été signé
le 11 février 2004, redonnant une bouffée d’oxygène au pays.
Cependant, la situation reste critique et le pays aura besoin d’une longue période de réajustements
économiques en vue de la reprise. Les efforts promis par le nouveau gouvernement en matière de
stabilisation monétaire et financière devront être soutenus.
en milliards USD
Croissance économique (%)
Inflation (%)
PIB (mds USD)
PIB/hb (en USD)
2000
2001
2002
2003
Prév.2004
7,8
9,02
19, 74
2389,7
2,7
4,4
21, 68
2577
4,1
10,5
21, 68
2532
-0,4
42,7
16, 84
1932
-1(FMI)
35
NC
NC
Répartition du PIB par secteur
Industrie
32%
Services
57%
Agriculture
11%
Source :Ubifrance d’après la ME de Saint Domingue, mai 2004 et chiffres de la banque centrale dominicaine
169
4.2. Commerce extérieur
4.2.1.
Les accords commerciaux
Membre de l’OMC depuis 1995, la République Dominicaine évolue dans le processus de libéralisation
de sa politique commerciale.
* Avec les Etats-Unis
- le CBI (Caribbean Basin Initiative) depuis 1984, qui favorise l’accès au marché américain.
- le CBTPA (Caribbean Basin Trade Partnership Act) depuis 2000 qui offre des conditions
d’importation préférentielles sur le marché américain en matière de produits textiles
manufacturés.
- Accord de libre échange République Dominicaine/Etats-Unis (ALCA-RD ou CAFTA-RD selon
son sigle anglais). La RD pourra exporter 99, 5% de ses produits sans droits de douanes ni
quotas aux Etats-Unis et ceux-ci pourront exporter 80% de leurs produits en République
Dominicaine (secteurs phares : le sucre et les zones franches).
* Avec l’Union Européenne
- Les accords de Cotonou, signés en 2000 (politique de coopération à l’égard des pays ACP)
* Avec les pays de la Zone Caraïbes :
- Accords de libre échange : Caricom (en tant que pays observateur) et MCAC (Marché
commun d’Amérique Centrale) depuis 2000.
- Membre de l’AEC.
4.2.2.
Les échanges commerciaux
Au cœur d’un environnement international peu porteur et dans un contexte local détérioré, les
échanges extérieurs dominicains ont diminué en 2003. Les importations ont reculé de 10,8 % alors
que les exportations ont augmenté de 5,3% (côté positif de la crise). Néanmoins, la balance
commerciale dominicaine reste déficitaire.
Les Etats-Unis représentent le principal partenaire commercial du pays, avec 84 % des exportations
dominicaines et 51 % des importations.
Le commerce extérieur du pays s’articule autour des zones franches d’une part et du marché national
d’autre part.
Les zones franches industrielles ont été mises en place il y a 30 ans, c’est le premier employeur
du pays et la principale source de devises, après le tourisme et les transferts.
Le textile représente la principale production (51,1 %) et les Etats-Unis en sont le premier marché.
Viennent ensuite les services (17 %), l’électronique (5 %), la bijouterie et le tabac (4 % chacun).
Les échanges de la République Dominicaine ont surtout bénéficié en 2003 aux exportations dites
nationales, qui ont dépassé pour la première fois le milliard de dollar. Le ferronickel, produit
traditionnel d’exportation, en représente près du quart. Le reste est représenté par les produits
agricoles (sucre et cacao en sont les deux produits majeurs) et les produits mineurs (ciment, barres
d’acier, fruits, boissons alcoolisées).
Les importations sont en forte baisse, compte tenu de la diminution de la demande interne, mais leur
recul est masqué par la hausse de la facture énergétique (+27 % pour les produits pétroliers).
170
Solde commercial dominicain
(en milliards USD)
en milliards USD
Exportations (en mds USD)
Importations (en mds USD)
Balance commerciale (en
mds USD)
2000
5,74
9,48
-3,74
2001
5,33
8,78
-3,45
2002
5,16
8,84
-3,68
2003
5,44
7,88
-2,44
Prév.2004
NC
NC
NC
Source : Banco central
2003
1,047
5,266
4,398
2,617
en milliards de USD
Exportations nationales
Importations nationales
Exportations zones franches
Importations zones franches
Var. 02/03
+22,8
-15,6
+1,9
+0,7
Source : Mission économique de Saint Domingue, avril 2004
Les principaux partenaires commerciaux de la République Dominicaine sont par ordre
d’importance décroissante, les Etats-Unis, les pays latinos-américains (surtout fournisseurs de
pétrole) et l’Union Européenne.
Principaux pays clients en 2003
En % (source FMI)
Union Européenne
7,9
3,83
Pays latino-américains
USA
84,3
3,87
Autres
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Principaux pays fournisseurs en 2003
en % (source : FMI)
Espagne
2,7
Mexique
5,5
Venezuela
10,5
Etats-Unis
51
Autres
30,3
0
10
20
30
40
50
60
171
II – LES SERVICES AUX ENTREPRISES DANS LE PAYS
L’essentiel des besoins en service est couvert par l'offre locale.
Dans la majorité des secteurs de services, on observe un niveau de qualifications tout à fait correct,
basé sur des formations pointues dispensées, par exemple, par l'Université Catholique de Saint
Domingue, le Collège d’Architecture, ou encore l’Institut de Formation Technologique.
Néanmoins, selon les métiers, des opportunités d’affaires se dégagent, faute notamment d’offre
locale performante et compétitive.
1. PRINCIPAUX UTILISATEURS DE SERVICES : GRANDS SECTEURS ET ACTEURS ECONOMIQUES
1.1. Le secteur agro-alimentaire
L’agriculture représente un pôle d’activité important pour le pays au travers des cultures traditionnelles
(café, sucre et cacao, exportés vers USA et Europe) et de plus en plus au travers de la filière fruits et
légumes).
Là encore, les marchés d’exportation sont essentiellement l’Europe et les Etats-Unis, pays qui
connaissent un réel engouement pour le bio et les produits tropicaux.
La République Dominicaine fournit 80% du marché mondial de bananes bio, et est au premier rang
des fournisseurs européens.
Autre point fort pour la République Dominicaine, le secteur avicole, qui est particulièrement bien
développé et moderne : 12 millions de poulets/mois.
Dans son ensemble, l’industrie agroalimentaire dominicaine est très familiale et très concentrée, mais
depuis 2002, les investissements étrangers se sont multipliés dans le secteur.
A titre d’exemple, dans l’industrie des boissons, la société brésilienne Ambev, cinquième brasseur
mondial, a racheté la dominicaine « Embotelladora Dominica », la société d’embouteillage exclusive
de Pepsi. Ce rachat fait de lui un concurrent de taille pour faire face au groupe « Leon Jimenes »,
fabricant de la bière « Presidente », leader incontesté du marché, de la bière Heineken (fabriquée
sous licence) et distributeur des marques Budweiser et Miller.
Dans le domaine du rhum, le leader du marché est le groupe BRUGAL (fiche n°4), avec 80 % des
parts de marché du secteur. Il est suivi par ses concurrents dominicains, Barcelo (11,4 %) et
Bermudez (5,6%).
Même si le marché des boissons alcoolisées reste dominé par le rhum et la bière, la
consommation de vins, whisky et alcools blancs augmente mais reste réservée aux classes sociales
les plus aisées.
Le marché des boissons gazeuses est dominé par deux entreprises nationales : Refrescos
Nacionales (représentant Coca) et Embotelladora Dominicana ( Pepsi).
Avec une croissance annuelle de 12 à 14 % (source ME St Domingue), l’eau minérale représente
également un fort potentiel dans un pays où l’eau courante n’est pas potable.
68% des exportations dominicaines de produits alimentaires élaborés se font vers les pays du
Caricom. (Source dree.org, juin 2003).
172
1.2. Les zones franches
Le secteur des zones franches industrielles est le premier employeur du pays avec près de 200 000
personnes en 2003 et représente une des plus importantes sources de devises avec le tourisme et
les transferts.
Plus de 50 % de la production des zones franches est constituée par le textile, et les Etats-Unis en
sont le premier marché.
Le reste est réparti autour des services, (17 %), de la bijouterie, du tabac manufacturé, des
composants électroniques et produits pharmaceutiques.
D’après une étude américaine, (commandée par l’USAID, US Agency for International Development,
au cabinet de consultants Nathan & Associates) sur l’impact de l’élimination des quotas textiles
définis dans l’accord sur le textile et les vêtements de l’OMC (ATV), la République Dominicaine
risquerait de perdre, à l’horizon 2009, 36 000 emplois directs en zone franche et 12 000 emplois
indirects.
er
Avec le démantèlement des quotas, qui a commencé au 1 janvier 2005, les exportations
dominicaines d’articles de confection textile, à 95% à destination des Etats-Unis, risquent de chuter
d’environ 31%.
On en voit déjà les prémices, la libéralisation totale du marché textile bénéficiera à la Chine et
aux autres pays d’Asie, qui ne cessent de conquérir des parts de marché aux Etats-Unis et en
Europe.
La situation menace de déséquilibrer les économies des pays latino-américains, souvent très
dépendantes de la demande américaine en produits textiles manufacturés.
L’étude en question souligne que l’entrée en vigueur du DR-CAFTA (accord bilatéral USA/RD)
permettrait de sauvegarder 23 000 emplois parmi ceux qui seraient menacés.
Le diagnostic de la Banque Interaméricaine de Développement met quant à lui en lumière les
avantages compétitifs des zones franches dominicaines : proximité géographique avec les EtatsUnis, coûts de transport réduits entre les zones franches et les ports ou aéroports dominicains,
diversification de l’activité vers les services.
Néanmoins, pour parvenir à développer et maintenir cette compétitivité, il est indispensable de mettre
l’accent sur la formation du personnel.
1.3. Les télécommunications
Le secteur des télécommunications est très dynamique en République Dominicaine : la concurrence
entre les différents opérateurs y est aigüe, ce qui permet de fournir aux Dominicains des services à
bas prix.
Trois entreprises principales se partagent le marché de la téléphonie fixe et de l’Internet. En
matière de téléphonie mobile, elles sont quatre puisque la société Orange y est implantée depuis
maintenant 3 ans. (Les détails sont présentés dans l’analyse sectorielle qui suit).
En 2003, ce secteur représentait 9,7 % du PIB, soit une hausse de 15,2 % par rapport à l’année
précédente.
C’est la téléphonie mobile qui a connu le plus de succès avec une croissance de 24 % en un an.
Le marché de l’Internet est lui aussi en plein essor, aujourd’hui 870 000 personnes utilisent
directement Internet (à domicile) et on estime à 2 millions la population qui y a recours par le biais de
cybercafés (très nombreux sur l’île) ou au bureau.
173
Le service ADSL est à ce jour proposé uniquement par le leader du marché Verizon, son coût est
en constante diminution et a baissé de 32 % en un an.
Les perspectives de développement du secteur des télécommunications restent très importantes
si l’on considère que seuls 10,6 % des habitants sont à ce jour équipés d’une ligne fixe et que
l’autorité compétente (Indotel, fiche n°5) souhaite poursuivre dans la voie de la libéralisation.
1.4. La construction
Il s’agit d’un des piliers de l’industrie dominicaine avec plus de 300 entreprises présentes sur le
marché : en 2003, la construction est le deuxième secteur du pays avec 11,5 % du PIB.
La République Dominicaine est un des principaux exportateurs d’acier et de matériaux de
construction des Caraïbes.
Le dynamisme du secteur touristique est largement responsable de cette performance, les projets
hôteliers se multiplient, les infrastructures routières s’améliorent.
Néanmoins, le marché a connu un léger ralentissement cette même année compte tenu de la
diminution des investissements publics, faute d’argent dans les caisses.
1.5. Le secteur minier
En 2003, il a représenté 1,5% du PIB. Le secteur a enregistré cette même année, une croissance de
8,7%, grâce à la forte hausse (23,4%) de la production de ferronickel, dopée par une augmentation
de la demande pour la fabrication d’acier inoxydable et par de meilleurs prix sur les marchés
internationaux.
Le secteur minier a un grand potentiel de développement, au travers des nombreuses et diverses
richesses minières du pays (or, argent, cuivre, zinc, ambre, bauxite…).
En ce qui concerne l’or, l’activité devrait reprendre prochainement avec l’exploitation de gisements
d’or à Pueblo Viejo par une compagnie canadienne, Placer Dome.
Le potentiel des ressources, au moment de l’appel d’offres, avait été estimé à 14 millions d’onces (428
millions de kg environ), soit une durée de 33 ans.
1.6. Hôtellerie - tourisme
Première destination touristique des Caraïbes, la République Dominicaine a connu une croissance
moyenne annuelle de 15 % depuis 1995.
En 2003, le pays a accueilli 3,6 millions de touristes (dont 520 000 dominicains résidents aux EtatsUnis), attirant 15 % du flux touristique de la région.
Cette même année, le secteur a constitué la première source de devises, devant les transferts et les
zones franches et sa contribution au PIB s’est élevée à 8%.
Avec 25,8 % du total des flux d’investissement direct à l’étranger (IDE), le tourisme est le premier
secteur d’investissement (+55,6 % entre 2001 et 2003).
31,5 % des visiteurs sont américains, 15 % canadiens et 11,6 % français (+30,75 % entre 2002 et
2003).
Les fréquentations liées aux bateaux de croisière ont également augmenté, + 117,36 % depuis 2000.
La République Dominicaine représente la première offre hôtelière des Caraïbes avec près de
56 400 chambres en 2003 et un taux d’occupation de 72,7 %.
174
La formule caractéristique de cette destination est le « tout inclus » (nuit + pension complète), 70
% de l’offre, contrôlée principalement par des chaînes hôtelières étrangères.
Les Espagnols sont les premiers investisseurs avec 14 enseignes sur 27 (Barcelo, Melia, Riu,
Iberostar, Fiesta…).
Les autres chaînes sont principalement dominicaines (Amhs Marina, Coral, Punta Cana, Naco et
Hodelpa), américaines (Hilton, Mariott…) et françaises (Accor et Club Med).
Et les projets ne cessent de se concrétiser avec, en ce moment :
-
des investissements dominicains : le Groupe Punta Cana (Aéroport de Punta Cana
et Punta Cana Resort) a commencé cette année les travaux de construction de deux
nouveaux parcours de golf après avoir achevé la réalisation dún premier. Un
terrain de polo est également à l´étude. Parmi les infrastructures en projet, le groupe
envisage un hôtel de 400 chambres, un complexe résidentiel ainsi quún centre
commercial (avec supermarché et cinéma).
-
des investissements américains : Westin Hotels à Macao (offre qui ne sera pas un
« tout inclus »), Marriott (283 chambres) et Hilton à Saint Domingue (ouverture prévue
en janvier 2005).
-
des investissements italiens : projet de développement d’un concept « tourisme
santé », de type Spa (à Pedernales, où il y a des eaux soufrées).
-
des investissements mixtes dont français : une marina à Luperon ainsi que le
mégaprojet Atlantica (10 000 chambres, positionnement haut de gamme, budget
global de 1,8 milliards de dollar).
La majorité des hôtels sont membres de la « Asociacion Nacional de Hoteles y Restaurantes »
(ASONAHORES, fiche n°12), qui elle-même fait partie de la Caribbean Hotels Association (CHA),
organisation privée dont la présidence est assumée depuis 2 ans par la République Dominicaine et de
la Caribbean Tourism Organisation (CTO), organisation publique.
Ces 2 associations font elle-mêmes partie de l’organisation mondiale du tourisme.
1.7. Acteurs publics
Les ministères et autres organismes publics sont généralement d’importants acheteurs de services.
Parmi les entités publiques les plus « consommatrices », on trouve les principaux ministères tels
que la «Secretaria de Estado de Industria y Comercio», la «Secretaria de Estado de Obras Publicas y
Comunicaciones», la «Secretaria de Estado de Turismo» (fiche n°13), la «Secretaria de Estado del
Medio Ambiente y Recursos Naturales» (fiche n°2).
Les achats de services sont théoriquement contrôlés au travers de procédures bien définies et
communes à tous les ministères.
Néanmoins, il est important de noter que la République Dominicaine est réputée pour l’importance
de la corruption et du clientélisme, même si le changement récent de gouvernement pourrait
remettre en question ces pratiques « douteuses » et crédibiliser à nouveau les procédures publiques.
Les services les plus couramment achetés sont liés au secteur des TIC (e-business, e-government,
etc.) et à l’environnement (études d’impact environnemental, traitement des déchets et eaux usées,
etc.).
175
2. ANALYSE SECTORIELLE DES SERVICES : QUELLES OPPORTUNITES POUR LA MARTINIQUE?
2.1. Les Technologies de l’Information et la Communication : le secteur phare
2.1.1. Généralités
Il s’agit aujourd’hui d’un des secteurs les plus dynamiques en République Dominicaine, un des
rares à ne pas avoir souffert de la crise économique que traverse le pays. Ceci est essentiellement dû
à l’essor du marché de la téléphonie mobile, qui enregistre une croissance constante depuis 4 ans.
L’autorité compétente en matière de TIC est l’Institut Dominicain des Télécommunications
(INDOTEL, fiche n°5). Cet organisme régule le secteur (téléphonie, télévision et radiodiffusion),
autorise et fournit les licences d’exploitation à toute entreprise souhaitant s’y implanter.
L’INDOTEL subventionne les entreprises qui se développent sur ce secteur. Parmi celles qui
répondent aux critères de qualité et de prix, l’entreprise « gagnante » est généralement celle qui a le
moins besoin de subventions.
L’INDOTEL appuie une politique d’ouverture à la concurrence, en particulier sur le marché de
l’Internet.
Cet organisme est responsable de la gestion du Fonds de Contribution au Développement des
Télécommunications (alimenté par un prélèvement de 2 % de la facture téléphonique des clients et
intermédiaires, ce prélèvement servant aussi à son financement propre.
Il collabore avec le Programme des Nations Unies sur le projet e-Dominicana (définition d’une
stratégie nationale des TIC pour le développement du pays).
2.1.2. Les acteurs du marché : au milieu des poids lourds américains,
la réussite d’Orange
A ce jour, 7 entreprises principales se partagent le marché :
-
Verizon Dominicana (ex Codetel, racheté par l’opérateur américain General
Telephones Electronics en 1955, monopole du secteur jusque dans les années 90).
Fournit des services de téléphonie fixe, mobile et accès Internet.
Leader du marché de la téléphonie fixe avec 80 % des lignes résidentielles et 92 %
des lignes d’affaires.
La majorité des équipements de télécommunications du pays lui appartienne et c’est à
ce jour la seule entreprise à offrir Internet haut débit (ADSL).
Verizon possède également des centres d’appel et vend des cartes prépayées.
-
Tricom : depuis 1992, propose ses services de téléphonie fixe, mobile et accès
Internet. Accès Internet par câble.
Depuis 2000, 26,5 % de son capital est détenu par la société espagnole Telefónica.
Cotée à la bourse de New York depuis 2000.
Centres d’appel et cartes prépayées.
-
Centennial Dominicana : née en 2000 de l’absorption de AACR (dans les
télécommunications dominicaines depuis 1990) par Centennial Corp. (USA).
Présente sur le marché de la téléphonie fixe, mobile et accès Internet.
Centres d’appel et cartes prépayées.
176
-
Orange : implantée sur le marché de la téléphonie mobile depuis 2000, au travers du
rachat de la licence de la compagnie locale « Transmisiones y Proyecciones ».
Il s’agit d’une initiative d’Orange Caraïbes.
ème
rang derrière
Succès de la marque : avec déjà 500 000 clients, elle se place au 2
Verizon.
Seule société à proposer la technologie GSM (en effet, les autres opérateurs utilisent
le LMDS : Local Multipoint Distribution Service). Propose des cartes prépayées.
-
Turitel : implantée depuis 1993, possède des centres d’appel longue distance et
propose des cartes téléphoniques.
-
Skymax Dominicana : câble télévisé.
-
Economitel : propose depuis 1997des cartes prépayées longue distance et possède
des centres d’appel.
Un certain nombre d’entreprises proposent un service câble et donc TV5, parmi lesquelles
Economitel, Tricom, Telever S.A. (Aster Comunicaciones).
Canal Satellite a obtenu une concession d’exploitation de l’INDOTEL mais opère pour le moment au
travers de revendeurs sur l’ensemble du territoire dominicain : cette stratégie lui permet de fournir ses
services plus rapidement.
Le secteur des TIC est le plus dynamique en matière d’investissement : les opérateurs
dépensent des sommes très importantes pour améliorer leurs services et faire face à la concurrence,
toujours plus forte.
A titre d’exemple, Centennial souhaite investir 500 millions de USD pour une nouvelle gamme de
portables (technologie CDMA1X) ; Tricom, 110 millions pour l’installation de 360 000 lignes
téléphoniques mobiles supplémentaires ; et enfin Orange, 270 millions de USD dans les 4 années à
venir.
2.1.3. Le parc cybernétique de Saint-Domingue : en attente d’amélioration
Créé en 1999 par des investisseurs privés et le gouvernement dominicain, opérationnel depuis mai
2001, le parc cybernétique de Saint-Domingue (PCSD) est le premier parc technologique en zone
franche.
Il a pour vocation de fournir des services à des entreprises nationales et étrangères du secteur des
NTIC, parmi lesquels :
-
exportation de l’information
développement de logiciels
conception et design d’ordinateurs et site web
développement de produits technologiques divers
Cette année, le PCSD souhaite mettre en place le «premier incubateur de TI», le Westport Applied
Technology Incubator (WATI) dont l’objectif principal est de guider et aider les petites et moyennes
entreprises du secteur.
En novembre, le PCSD a organisé une foire internationale autour des TIC, afin de mettre en relation
des intervenants du secteur, assurer la circulation d’informations et le transfert de technologies.
Il est important de signaler que le PCSD n’a pas toujours rempli ses engagements en matière de
prestation de services, ce qui a provoqué le retrait de certaines entreprises étrangères, faute d’accès
aux services publics tels qu’électricité et téléphone. Toutefois, avec l’arrivée au pouvoir du nouveau
président Léonel Fernandez, le PCSD devrait mieux honorer ses engagements.
177
2.1.4. Les projets en cours
-
Téléphonie publique en milieu rural
Fourniture de services de télécommunications à 1750 communes (plus de 300
habitants) de zones rurales. Projet de 6,4 millions de dollars financé par le fonds de
contribution au développement des télécommunications (INDOTEL), sur appel d’offre
international.
L’entreprise BEC TELECOM (capitaux US et péruviens) a obtenu le marché devant
deux autres entreprises locales.
-
Centres de technologies communautaires
Création de centres TIC, qui favoriseront l’accès à l’informatique et Internet à 65 000
habitants de petites communes. Des formations aux nouvelles technologies seront
offertes. Projet de 1 million de dollars financé par le fonds de contribution au
développement des télécommunications (INDOTEL). En cours.
-
Télémédecine et télééducation
-
E-government et e-business
Les débouchés potentiels pour l’offre Martiniquaise
Même si le marché est déjà largement pourvu, il existe, selon l’INDOTEL, des créneaux sur
lesquels des entreprises étrangères peuvent encore s’implanter.
Il existe un marché de revente qui permet à de petites structures d’opérer rapidement sur le
secteur sans engager d’investissements importants.
A titre d’exemple, une entreprise martiniquaise pourrait racheter des minutes à une structure
déjà établie en République Dominicaine pour commercialiser une offre : une carte prépayée
pour appeler les DOM ou la France, un centre d’appel, etc….
178
2.2. Industrie, ingénierie et études : des opportunités diverses
Le secteur industriel est très important en République Dominicaine : en 2003, il représentait 31,8 % du
PIB. Ce secteur se divise en deux branches : l’industrie en zones franches (textile, électronique…) et
les industries nationales (secteur minier, industries agroalimentaires, construction…).
L'offre locale en services d'ingénierie semble suffisante mais il existe néanmoins des filons à
exploiter.
2.2.1
Industrie du sucre et rhum
Créé en 1965, l’Institut Sucrier Dominicain, l’INAZUCAR, est l’organe public qui régule le secteur
sucrier en République Dominicaine. Il détermine annuellement la politique sucrière, veille au respect
des normes et contribue aux activités de recherche et développement de la filière (agricole comme
industrielle).
Aujourd’hui, la production est contrôlée par 8 producteurs privés.
L’enjeu actuel de l’industrie sucrière est d’augmenter la valeur ajoutée des produits dérivés de
la canne à sucre et développer des stratégies de diversification pour faire face à la perte de
vitesse globale du marché du sucre.
La République Dominicaine compte 3 principaux producteurs de rhum : Brugal, le leader du marché
(fiche n°4), Barcelo et Bermudez.
L’entreprise Brugal est membre de l’ADOPRON (Asociación Dominicana de Productores de Ron),
elle-même membre de la WIRSPA (West Indies Rhum Producers Association).
A ce titre, elle bénéficie d’un fonds européen pour le développement de l'industrie du rhum aux
Caraïbes, dont l’objectif est de moderniser les techniques de production, protéger le milieu naturel en
intégrant des solutions écologiques, adapter sa stratégie marketing aux enjeux du marché.
Dans l’ensemble, les entreprises dominicaines ont acquis, grâce à leur expérience, une forte
expertise technique dans le domaine du rhum.
Signalons que les producteurs de rhum dominicains ont des difficultés à se positionner sur le
marché français, compte tenu des mesures protectionnistes prises par le gouvernement.
Ils semblent peu ouverts, par conséquent, à d’éventuels partenariats avec les Antilles.
2.2.2. Agro-industries
Comme cité dans le paragraphe II.1.1 (p.8), la filière fruits et légumes est en pleine croissance en
République Dominicaine.
Les filières export (bananes bio et produits tropicaux) répondent à des normes strictes, alors que le
reste de la production (autres fruits et légumes, tubercules), consommé sur le marché local, est très
peu organisé et manque de régulations et réglementations.
Les pertes post-récolte sont importantes, il n’existe pas de normes de calibrage, et le transport n’est
pas réfrigéré.
179
Il en est de même pour les filières animales. La République Dominicaine produit beaucoup de viande,
destinée principalement à sa consommation propre : en effet, le manque de mesures sanitaires
dans la filière ne lui permet pas d’exporter ses produits carnés vers les Etats-Unis ou l’Europe.
En matière d’équipements industriels, la grande majorité des machines est importée, 45 % des
Etats-Unis et 55 % de pays européens (Allemagne, Espagne, Italie, Suède et France).
Les industriels locaux sont motivés pour moderniser et renouveler leur ligne de production mais le
problème de financement reste majeur.
Il existe des opportunités dans le cadre de la mise aux normes qualité (organisation de la
production et mesures sanitaires) notamment pour les filières fruits et légumes et animales.
Des actions de collaboration avec des sociétés martiniquaises spécialisées dans la qualité
(certification, mise aux normes CE, sécurité alimentaire) et le conseil à la production
pourraient aboutir.
2.2.3. Traitement de l'eau
Les ressources hydrauliques de la République Dominicaine sont abondantes et le pays est à cet
égard privilégié. Mais la gestion de l’eau n’est pas correctement assurée et les coupures sont très
fréquentes.
Selon certaines estimations, 90% de la population urbaine bénéficierait du
(seulement 65% en milieu rural) et 80% au niveau national. Il faut entendre
courante : en effet, 58 % des réseaux auraient un système de chloration plus
surveillance sanitaire est à peine existante. D’ailleurs les Dominicains qui
urbaines consomment essentiellement de l’eau en bouteille.
service d’eau potable
par eau potable l’eau
ou moins correct et la
vivent dans les zones
Les terres irriguées représentent en moyenne 286 000 hectares. Sous réserve de modernisation des
systèmes déjà existants, celles-ci pourraient atteindre jusqu’à 548 000 hectares.
Actuellement les défis sont nombreux : quelque 30 % des terres irriguées souffrent d’un manque de
drainage et la salinité les affecte. 16 % de l’eau desservie dans les systèmes d’irrigation se perdent,
faute notamment d’investissements en conduites.
En terme de traitement des eaux usées, 20 % seulement des Dominicains auraient le tout-à-l’égout,
avec une disparité très importante suivant les zones d’habitation. Dans la capitale, si 27 % des
habitants sont raccordés à un tel service, seul 1 % des eaux recueillies serait traité.
Le réseau d’égouts et les stations d’épuration sont sous-dimensionnés et en mauvais état. De
nombreuses infrastructures sont rendues inutilisables par le manque d’entretien.
Cependant, même si les besoins restent conséquents, on observe une amélioration. La Banque
Mondiale a financé un projet de 5 MUSD pour améliorer la qualité de l’eau et son assainissement
dans les secteurs touristiques (Puerto Plata, Sosua, Cabarete).
La Présidence de la République au travers du Secrétariat Technique à la Présidence, le Secrétariat
d’Etat à la Santé et l’INAPA (Institut national des eaux potables et égouts) sont les organismes
directeurs et régulateurs pour les services en eau potable et l'assainissement.
180
Le Secrétariat d’Etat à l’Environnement et aux Ressources Naturelles, ainsi que l’INDRHI (Institut
National des Ressources Hydrauliques), organisme sous sa tutelle, ont la responsabilité de la gestion
environnementale des ressources en eau.
Les prestataires de services publics vivent essentiellement grâce aux subventions de l'Etat.
En effet, un grand nombre de foyers ne paient pas leur facture (28 % selon des chiffres de 2000),
obligeant les entreprises à faire appel à des sociétés de recouvrement privées.
Les problèmes institutionnels sont à l’origine des nombreuses déficiences du secteur. La
multiplicité des acteurs, tous publics, le chevauchement de leurs compétences et leur mauvaise
organisation demeurent des obstacles à l’amélioration rapide du secteur.
C’est surtout en matière d’assainissement que le pays a des besoins considérables. Les
stations d’épuration sont souvent très anciennes et mériteraient des travaux importants.
Des sociétés de conseil martiniquaises spécialisées dans le traitement des eaux
usées pourraient proposer leurs services.
Il faut toutefois se montrer très prudent lorsqu’il s’agit de contrats passés avec les
instances publiques : les exemples de non paiement des services sont nombreux.
2.2.4. Traitement des déchets
La collecte, le traitement, le transport et la décharge des "déchets et résidus domestiques solides non
dangereux", relèvent de la responsabilité des municipalités. Ces dernières sont autorisées à déléguer
le service à des sociétés privées.
Pourtant, il suffit de se promener dans les rues de Saint-Domingue pour constater l’ampleur des
dégâts. La faible collecte, les décharges inadéquates et insuffisantes ont converti la question des
déchets en problème national.
Par ailleurs, moins de 2 % des déchets solides de l’ensemble du pays sont recyclés.
Les déchets domestiques : ramassés mais pas traités.
La collecte des déchets et leur transport en décharge sont réalisés, pour ce qui concerne les villes
principales, par des entreprises privées, sous contrat. Mais le défaut de paiement récurrent des
municipalités aboutit à des cessations de collecte. Les décharges sont généralement saturées et
souvent à ciel ouvert.
Les déchets hospitaliers et les déchets de matériaux : assimilés aux déchets domestiques
Ils sont généralement assimilés aux déchets domestiques et ramassés comme tels, la loi n’apporte
pas de réponse sur le traitement ou le classement des déchets hospitaliers comme produits
dangereux.
Une norme environnementale pour la gestion des déchets infectieux a été éditée en juillet 2004. Elle
régule la manipulation, le tri, le stockage, le transport, le traitement et le recyclage des résidus
infectieux.
181
Les déchets industriels, très polluants : un problème crucial
L'exportation de déchets toxiques peut être autorisée par le gouvernement quand il n'existe pas de
procédés de traitement dans le pays. (Cette procédure existe, pour les produits très polluants utilisés
dans le secteur énergétique).
Qu’il s’agisse de systèmes de recouvrement pour les déchets de Saint-Domingue ou de projets
d’assainissement dans les zones touristiques, le nouveau gouvernement souhaite réellement faire
évoluer ce secteur.
La tâche est lourde puisque le Président doit avant tout retrouver le soutien de la communauté
financière internationale. En effet, son prédécesseur a laissé le pays au bord de la faillite et
détérioré considérablement l’image de l’île Hispaniola.
La signature d’un nouvel accord avec le FMI est en bonne voie. Ceci permettrait aux Institutions telles
que la BID et la Banque Mondiale de relancer leurs programmes, suspendus dans cette attente, et
d’en proposer de nouveaux.
L’offre martiniquaise en matière de traitement des déchets médicaux, et plus généralement
dangereux, est large, et s’est déjà exportée avec succès en Jamaïque.
Le besoin est particulièrement important en République Dominicaine mais les entreprises
martiniquaises doivent néanmoins se montrer prudentes, en particulier en ce qui concerne
le paiement de leurs services.
Plus généralement, en matière d’environnement, les diagnostics de contamination des
sols et de l’air ne sont pratiquement jamais réalisés en République Dominicaine, et ceux
concernant l’eau très rarement. Les entreprises martiniquaises pourraient s’y
positionner.
La Martinique dispose également de structures telles que l’IFREMER ou le CIRAD qui
pourraient intéresser le ministère de l’environnement dominicain et même celui du tourisme
(en particulier pour la protection des zones côtières).
182
2.3. Hydraulique : aucun besoin exprimé à ce jour
Il existe une bonne expertise en la matière dans le pays, avec environ une cinquantaine d’entreprises
de « gruage » répertoriées. On citera notamment 4 entreprises dans la fourniture d’équipements :
Gruas Modesto &Co C por A, Garcia Montes de Oca S.A, Museca, Hidraulica Agricola y Civil,
Hydraulique Services. Ces dernières assurent également la maintenance sur sites.
Il n’existe pas de besoins réels identifiés dans ce secteur, en effet la demande est
largement couverte par l‘offre locale.
2.4. L’architecture, la construction et le traitement du bois : des compétences locales
2.4.1
Architectes et géomètres
La quasi-totalité des architectes et géomètres sont formés au CODIA, « Colegio Dominicano de
Ingenieros, Architectos y Agrimensores » (fiche n°8), l’un des plus grands collèges du continent
américain.
Il regroupe les professions d’ingénieurs civils, d’architectes et de géomètres et élabore les lois et les
normes se référant aux secteurs de la construction.
Les lois du collège sont obligatoires pour toute structure qui souhaite exercer en République
Dominicaine.
La loi 322 du 02/06/1981 détermine les conditions d’exercice des entreprises étrangères sur le
territoire dominicain. Elle s’applique au secteur de la construction, des bâtiments et travaux publics
(infrastructures routières, par exemple). Son objectif est de protéger les entreprises locales et de
favoriser les transferts de technologie.
L’entreprise étrangère doit au préalable s’inscrire auprès du CODIA et respecter un certain
nombre de conditions pour exercer son activité sur le territoire dominicain (cf détails dans la fiche n°8).
L’offre est très large et très qualifiée en République Dominicaine. Citons quelques cabinets
d’architectes et entreprises de décoration répertoriés dans les liste de la chambre de commerce
dominico-française : Axe Caraïbes, Deconalva, OPUS International S.A.
2.4.2
Le traitement du bois
Les boiseries anciennes sont généralement réalisées à partir d’acajou (caoba), le bois le plus
apprécié des Dominicains. Les bâtiments plus récents sont construits à partir de pin. En milieu rural,
deux matériaux interviennent dans la construction de bâtiments, bois de palmier royal sur structure de
bois de pin ou d’acajou.
A l’origine, le pin utilisé venait des forêts dominicaines. Désormais il est majoritairement importé du
Canada (bois dit « institutionnel »), pays avec lequel la République Dominicaine a signé des accords
bilatéraux, et en moindre mesure d’Amérique Centrale (bois plutôt « commercial », du Honduras
principalement, puis Brésil et Colombie).
Le bois « institutionnel » est utilisé pour la restauration de bâtiments publics ou de logements privés
classés.
183
La restauration est gérée principalement par l’Office National du Patrimoine Monumental (fiche
n°7).
« La Institución de la Vivienda » est chargée des travaux de réparation pour les foyers disposant de
peu de ressources économiques.
Il existe plusieurs entreprises nationales spécialisées dans le traitement du bois et le service est
de qualité. L’huile anti-termites est appliquée en moyenne 4 fois par an sur les structures en bois,
mais le problème reste la partie non traitée de la poutre (prisonnière du mur) qui, elle, pourrit.
L’acajou, lorsqu’il est coupé correctement et au bon moment, résiste beaucoup mieux à l’attaque
des termites. Mais son coût est supérieur à celui du pin.
Une collaboration avec la Martinique en matière d’expertise parasismique et
anticyclonique au travers d’initiatives telles que les réunions de l’APRM serait appréciée.
Par ailleurs, le manque de connaissance lié à l’entretien de constructions à structures
métalliques (inspirées du style Eiffel) a été évoqué à plusieurs reprises.
2.5. Conseils pour les affaires et la gestion / publicité : une offre internationale étoffée
Affaires : les filiales des grands groupes internationaux sont implantées en République Dominicaine :
Ernst & Young, Deloitte & Touche, Arthur Andersen, etc.
Il existe plusieurs sociétés locales de conseil pour les affaires et la gestion enregistrées auprès de la
Chambre de Commerce Dominico-française. Citons le cabinet CENIT (fiche n°9), spécialiste de la
fiscalité locale et appui aux investisseurs étrangers et particulièrement français, désireux de
s’implanter dans le pays. Il a conseillé l’entreprise martiniquaise Hydraulique Services lors de son
installation dans le pays et est actuellement en cours de négociation avec le groupe SAGE (logiciels
de gestion).
Les cabinets d’avocat sont également nombreux. Notons que le code civil en République
Dominicaine est inspiré du code Napoléonien.
Publicité : l'île compte presque 150 agences, reconnues pour leurs compétences. Citons Ipsos
Dominicana, filiale de Ipsos France, Strategy Solutions Statistical Latin America et Publipolo, S.A (liste
Chambre de Commerce).
La demande est largement couverte par l‘offre locale.
Néanmoins, un cabinet de conseil martiniquais spécialisé (dans l’adaptation des normes
dominicaines aux normes européennes ou encore la prévention des risques) pourrait
s’associer avec une entreprise locale de conseil « corporate », déjà implantée et y
proposer ses services.
184
2.6. Traduction : un secteur pourvu
La France jouit d’une image très positive en République Dominicaine et les relations francodominicaines sont nombreuses. L’existence d’une chambre de commerce commune aux deux pays,
de deux écoles françaises et de 7 alliances françaises sur le territoire en témoigne.
Il n’existe pas de besoins réels identifiés dans ce secteur, la demande est largement
couverte par l‘offre locale.
2.7. Publication et édition : une offre locale suffisante
Il existe une dizaine d’éditeurs répertoriés en République Dominicaine, tels que par exemple : Editora
Centenario S.A, Editora de Luxe S.A, Grupo Editorial Norma, etc…
L’offre locale semble suffisante.
En ce qui concerne les ouvrages d’auteurs français, ils sont généralement importés directement de
métropole, soient en français soient traduits en espagnol.
Il n’existe pas de besoins réels identifiés dans ce secteur, la demande est largement
couverte par l‘offre locale.
2.8. Secteur hôtelier et gastronomie : un secteur en plein essor
L’Université Catholique de Saint Domingue (la PUCMM) a récemment mis en place un programme
de formation autour du secteur touristique, et plus précisément hôtelier, qui propose les modules
suivants : marketing touristique, « food and beverage », boulangerie pâtisserie (avec un chef français
de la société locale « NTD Ingredientes »).
Néanmoins, il existe un besoin en matière de formation de chefs cuisiniers très qualifiés et
services hôteliers, pour répondre à une demande croissante, liée à la multiplication des hôtels de
luxe. Et, dans ce domaine, la France reste une référence.
D'après le ministère du tourisme, un contact aurait été établi par le passé avec l’école hôtelière de la
Guadeloupe en vue d’une coopération.
Les débouchés pour l’offre martiniquaise
Des partenariats entre chefs cuisiniers martiniquais et dominicains pourraient être
envisagés, au travers de déplacements vers la République Dominicaine mais également
sous forme de stages via vidéo conférence.
A ce propos, la vidéo conférence est un outil qui pourrait être utilisé pour des actions de
formation dans de nombreux secteurs (secteur agroalimentaire et qualité par exemple).
185
3. ORIGINE GEOGRAPHIQUE DES FOURNISSEURS ETRANGERS
Il est difficile de faire une liste exhaustive des fournisseurs avec lesquels la République Dominicaine a
coutume de travailler : en effet, il ne semble pas y avoir de règles précises, le pays contracte des
fournisseurs des cinq continents.
Néanmoins il est clair que les traités commerciaux déterminent souvent l’origine géographique
des fournisseurs et surtout la fréquence des échanges. Et les accords, qu’ils soient multilatéraux ou
bilatéraux, sont nombreux.
La République Dominicaine, comme de nombreux pays d’Amérique Centrale et du Sud, est largement
tournée vers l’Amérique du Nord, Etats-Unis et Canada, pays avec lesquels elle a signé des accords
bilatéraux. Les échanges se portent particulièrement sur le secteur des télécommunications,
l’informatique et l’hôtellerie.
Les échanges avec l’Union Européenne, malgré les accords de Cotonou, restent limités. Notons
cependant la forte présence de l’Espagne et de la France dans le domaine hôtelier et les
télécoms.
Les relations commerciales avec les pays de la zone Caraïbes sont en augmentation grâce aux
accords de libre échange avec le CARICOM, comme ceux avec l’Amérique Centrale, au travers du
marché commun centraméricain (la langue espagnole facilitant les procédures).
Il faut souligner que les Dominicains sont très sensibles à l’importance des relations
diplomatiques : c’est un élément qui a été évoqué à plusieurs reprises et qui souvent détermine,
dans la fonction publique, l’attribution des contrats (ou le choix des fournisseurs).
Etre connu au plus haut niveau permet de se faire accepter plus facilement dans les milieux d’affaires.
186
III – SYNTHESE
1. IMAGE GLOBALE DE LA MARTINIQUE
Contrairement à ses voisines anglophones, la République Dominicaine a développé ces dernières
années des contacts divers avec la Martinique, au travers de l’implantation d’entreprises (Groupe
Hayot, Hydraulique Services, Orange Caraïbes…) ou de réunions professionnelles.
Même si de nombreuses sociétés dominicaines ignorent l'offre de services martiniquaise, elles ont
une certaine connaissance de l’île.
Par ailleurs, nombre de Dominicains sont francophiles, ce qui représente un atout important pour
démarrer.
De plus, la République Dominicaine bénéficie d’une liaison aérienne régulière avec la Martinique
(via la Guadeloupe, avec Air Caraïbes), ce qui est un avantage majeur pour le développement de
relations commerciales.
Perception de la Martinique par les opérateurs du pays
ATOUTS
HANDICAPS
Volonté réelle d'obtenir des informations sur
l'offre martiniquaise
Barrières linguistiques
Contacts avec la Martinique déjà amorcés
au travers de la présence d’entreprises
martiniquaises et plus largement antillaises.
Manque de connaissance pays
Liaisons aériennes régulières avec les
Antilles Françaises
Cadre juridique
Napoléonien
inspiré
du
code
civil
Manque de relations « diplomatiques » entre
les deux îles
187
2. LES DEBOUCHES POTENTIELS POUR LES SERVICES MARTINIQUAIS : EN RESUME
Agro-industries
Qualité (mise aux normes CE, sécurité sanitaire et alimentaire)
Conseil à la production (organisation, rentabilité des filières)
Traitement de l’eau
Traitement des eaux usées / Assainissement
Traitement des déchets
Déchets médicaux et plus largement déchets dangereux
Environnement
Diagnostic de contamination sols, air et eau
Architecture
Construction
Expertise parasismique et anticyclonique
Entretien des constructions à structure métallique
Hôtellerie et gastronomie Formation de chefs cuisiniers
Qualité
Point Partenariats
Pour réussir son implantation et ménager sa trésorerie, l’association avec une entreprise locale est
indispensable.
D’une manière générale, en ce qui concerne les partenariats, le Centre d’Exportation et
d’Investissement de la République Dominicaine (CEI-RD, fiche n°11) ainsi que la Chambre de
Commerce Dominico-Française (cf la liste des contacts, partie IV) sont les partenaires de
référence : en effet, ces structures se chargent de mettre en relation les entreprises concernées,
apportent un soutien technique et juridique tout au long des démarches et rappellent tous les
avantages dont un investisseur peut bénéficier selon son secteur d’activité (politique de soutien à
l’investissement étranger du gouvernement dominicain).
Citons également les cabinets d’affaires privés, qui fournissent le même type de services (cf la liste
des contacts, IV).
188
3. CONCLUSION : DES DEBOUCHES NOMBREUX DANS UN CONTEXTE TRES INSTABLE
Contrairement à ses voisines anglo-saxonnes, la République Dominicaine apparaît comme une
destination où les débouchés pour l’offre martiniquaise de services aux entreprises sont
nombreux.
En effet, des secteurs tels que l’agro-industrie, l’environnement, la construction les zones franches ou
encore l’hôtellerie-restauration, dégagent des opportunités d’affaires concrètes : mise aux normes
qualité, services à la production, études d’impact environnemental, formations
gastronomiques.
Il ne faut pas pour autant négliger le contexte économique et social actuel de l’île d’Hispaniola, qui
a frôlé la banqueroute il y a quelques mois à peine, suite au dépôt de bilan de trois banques
nationales, et la carence de l’ex-gouvernement.
Les défis à relever sont donc considérables et la récente arrivée au pouvoir de Leonel Fernandez
représente pour le peuple dominicain, un grand espoir pour la récupération d’un pays, qui cinq ans
auparavant, renvoyait une image de « petit dragon » des Caraïbes.
La concurrence asiatique liée au marché textile menace toutefois fortement la performance des zones
franches dominicaines.
La prise en compte des subtilités du marché dominicain et des particularités des usages locaux,
parfois très déstabilisants pour des cultures comme les nôtres, sont au cœur de la problématique.
En effet, le clientélisme du domaine public est monnaie courante, dans un pays où l’appel d’offre
n’est pas de règle, même dans le cadre de projets onéreux.
La corruption atteint des records et le pays croule sous les procédures : la bureaucratie est telle qu’il
est indispensable de posséder une trésorerie conséquente pour supporter la lenteur des cycles
décisionnels.
Il faut être vigilant en matière de sécurité juridique lors de l’établissement de contrats. Celle-ci est
très rarement considérée, il est souhaitable de s’en assurer au préalable auprès d’organismes
spécialisés.
L’association avec un partenaire local est primordiale et incontournable, pour éviter l’échec ; et
les structures de soutien à l’investissement étranger, publiques ou privées (CEI-RD, CCDF, cabinets
d’affaires), peuvent être de bon conseil.
Notons enfin que les Dominicains sont très friands de mondanités. Il n’est pas inutile de multiplier les
relations « diplomatiques » d’une part et informelles d’autre part pour attirer leur attention et susciter
leur intérêt.
Le nouveau gouvernement laisse espérer un regain d’optimisme et une amélioration du climat des
affaires, qui pourrait alors faciliter les démarches commerciales.
189
IV – LISTE DE CONTACTS POTENTIELLEMENT INTERESSANTS
(Entreprises et organismes)
CAMARA DE COMERCIO FRANCODOMINICANA
Apartado 1442
Arzobispo Nouel n°206
Zona Colonial, Santo Domingo
Tél : (1 809) 686-0339
Fax : (1 876) 687-1227
Site : www.ccdfdo.org
Contact : Monsieur Georges Tahan M.
Email : [email protected]
ASOCIACION NACIONAL DE
HOTELES
Y
RESTAURANTES
(ASONAHORES)
Calle Presidente González, Esq. Avenida
Tiradentes
Edificio la Cumbre, piso 8
Ensache Naco, Santo Domingo
Téléphone : (809) 540-4676
Fax : (809) 540-4727
Site : www.drhotels.com
CENTRO NACIONAL DE INVESTIGACION Contact : Monsieur Arturo Villanueva, Directeur
TRIBUTARIA
Exécutif
Av; Abraham Lincoln 703, esq. Paseo de los Email : [email protected]
Locutores
Plaza Francesa, local 222
SECRETARIA DE TURISMO
Santo Domingo
Avenida Mexico esq. 30 de Marzo, Bloque D
Téléphone : (809) 920-0205
Santo Domingo
Fax : (809) 563-7635
Téléphone : (809) 221-4660
Contact : Monsieur Henry Hébrard, Directeur
Fax : (809) 682-3806
Site : www.dominicana.com.do
Contact
Monsieur
Luis
Simo,
COLEGIO DOMINICANO DE INGENIEROS,
Subsecretario
de
Estado
para
Asuntos
ARCHITECTOS Y AGRIMENSORES
Internacionales
Calle Padre Bellini n°.58, Zona Colonial
Santo Domingo
Téléphone : (809) 687-8275
Fax : (809) 688-0400
IPSOS DOMINICANA
Site : www.codia.org.do
Calle Isabel la Catolica n°15, esq. Conde
Contact :Monsieur Fausto Monegro Ramos, Zona Colobial
Président
Santo Domingo
Téléphone : (809) 476-7575
Fax : (809) 4767757
INDOTEL
Contact s : Monsieur Mikaël Pasco, Country
Av. Abraham Lincoln n°962, Edificio Osiris
Manager
Santo Domingo
Téléphone : (809) 732-5555
Fax : (809) 732-3904
CENTRO DE EXPORTACIONES E INVERSION
Site : www.indotel.org.do
Plaza de la Bandera
Contact : Madame Joelle Exrahacos, Gerente et Santo Domingo
Juriste
Téléphone : (809) 530-5505
Fax : (809) 531-0725
OFICINA
NACIONAL
DE
PATRIMONIO Site : www.cei-rd.gov.do
MONUMENTAL
Contact : Monsieur Roberto Turull, Director de
Calle Hostos 154, Zona Colonial
Relaciones intergubernamentales
Santo Domingo
Téléphone : (809) 686-8657
Fax : (809)221-8975
Contact : Dr. Arq. César Ivan Ferris Iglesias,
Director

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