La capacité d`accueil et la densité touristique des communes

Zones humides – Sites Ramsar
La capacité d’accueil et la densité touristique
des communes accueillant des sites Ramsar
A RETENIR :
En métropole en 2010, la densité touristique des communes accueillant des sites Ramsar est beaucoup
plus élevée (92 lits/km²) que la moyenne nationale (37 lits/km²). Les densités les plus fortes sont observées
dans les communes des zones humides du littoral atlantique et méditerranéen. Par ailleurs, la capacité
d’hébergement a augmenté de 12,4 % entre 1999 et 2010, contre 7,7 % au niveau national.
Contexte et objectifs
Il s’agit d’identifier les caractéristiques de la capacité d’accueil et de la densité touristique des communes
accueillant des sites Ramsar. Au nombre de 665, elles couvrent une superficie de 29 643 km².
Une forte pression touristique peut amener des dysfonctionnements hydrologiques et une dégradation de
l’état des milieux. Les activités touristiques en elles-mêmes (piétinement, dérangement de la faune,…) ou
les aménagements connexes (structures de loisirs, équipements et infrastructures, rejets,…) créent les
perturbations. En l’absence de données nationales sur la fréquentation réelle des zones humides, quantifier
la capacité d’hébergement et la densité touristique des communes concernées permet d’obtenir des
indications sur la pression touristique s’exerçant potentiellement dans ou aux abords immédiats des sites. A
contrario, une fréquentation touristique maîtrisée permet des actions de sensibilisation et de
communication pédagogique auprès du public, ainsi qu’une valorisation économique de ces sites.
La capacité d’accueil et la densité touristique des communes accueillant les sites Ramsar en 2010
Sites Ramsar
Nbre de
communes
Superficie des
communes en
km²
Nbre de
résidences
secondaires
en 2007
Nbre
d’emplac.
de camping
en 2010
Nbre de
chambres
d'hôtels en
2010
Capacité
d'hébergement
(en nbre de
lits) en 2010
Densité
touristique
(en lits / km²)
en 2010
Communes des sites Ramsar
de métropole
653
12 393
170 416
62 338
19 964
1 141 359
92
Communes des sites Ramsar
de Guadeloupe
7
492
2 020
_
_
_
_
Communes des sites Ramsar
de Martinique
1
41
1019
_
_
_
_
Communes des sites Ramsar
de Guyane
4
16 717
171
_
_
_
_
Ensemble des communes de
France métropolitaine
36 571
548 507
3 081 951
916 173
596 062
20 266 570
37
Source : MNHN (SPN), 2010. Insee (Recensement de la population 2007, Direction du tourisme, 2010). Traitements SOeS, 2011.
NB : les données de l’enquête tourisme ne sont disponibles que pour la métropole, il n’est donc pas possible de calculer la capacité
d’hébergement et la densité touristique dans les communes des DOM.
SOeS, septembre 2011
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En 2010, les communes des zones humides Ramsar abritent 5,6 % de la capacité d’hébergement totale du
territoire métropolitain, soit plus d’un million de lits. Il s’agit à 75 % de résidences secondaires, 22 % de
campings classés et 3 % d’hôtels classés. L’hébergement non marchand (résidences secondaires)
prédomine donc largement sur l’hébergement marchand (campings et hôtels).
Les densités touristiques les plus élevées s’observent en général dans les communes de sites Ramsar
littoraux, étangs de la côte méditerranéenne et marais du littoral Atlantique : par exemple les Marais du Fier
d'Ars et les Etangs littoraux de la Narbonnaise avec respectivement 929 lits/km² et 439 lits/km². Les
communes Ramsar littorales supportent 83 % de la capacité d’hébergement totale des communes des sites
Ramsar.
L’évolution de la capacité d’hébergement et de la densité touristique des communes accueillant
les sites Ramsar depuis 1999
Nbre
d’emplac.
de campings
en 1999
Nbre
d’emplac. de
campings en
2010
Nbre de
chambres
d'hôtel en
1999
Nbre de
chambres
d'hôtel en
2010
Capacité
d'héberg. (en
nbre de lits)
en 1999*
Capacité
d'héberg. (en
nbre de lits)
en 2010
Evolution
relative de la
capacité
d’héberg. entre
1999 et 2010 en
%
Communes des sites
Ramsar de métropole
52 928
62 338
21 095
19 964
1 015 042
1 141 359
12,4 %
Ensemble des
communes de France
métropolitaine
782 874
916 173
586 944
596 062
18 815 849
20 266 570
7,7 %
Source : MNHN (SPN), 2010. Insee (Recensement de la population 1999, Direction du tourisme, 2010). Traitements SOeS, 2011.
* capacité d'hébergement = résidences secondairesx5 + emplacements de campingx4 + chambres d’hôtelx2
NB : pour les années post 2007 le nombre de résidences secondaires provient d’estimations, la capacité d’hébergement est donc à
considérer avec précaution.
Entre 1999 et 2010, la capacité d’hébergement augmente globalement pour les communes des sites
Ramsar de métropole, de plus de 126 000 lits. Concernant les hébergements marchands, le nombre
d’emplacements de campings et de résidences secondaires ont augmenté respectivement de 18 % et
12 % en 12 ans, tandis que le nombre de chambres d’hôtels diminuait de 7 %.
Nombre de résidences
secondaires en 1999
Nombre de résidences
secondaires en 2007
152 228
170 416
Communes des sites Ramsar de Guadeloupe
2 272
2 020
Communes des sites Ramsar de Martinique
414
1019
Communes des sites Ramsar de Guyane
387
171
155 301
173 626
2 902 093
3 081 951
Communes des sites Ramsar de métropole
Ensemble des communes des sites Ramsar
Ensemble des communes de France métropolitaine
Source : MNHN (SPN), 2010. Insee (Recensement de la population). Traitements SOeS, 2011.
Entre 1999 et 2007, le nombre de résidences secondaires a augmenté de 12 % dans l’ensemble des
communes des sites Ramsar. Cette intensification de la construction de résidences secondaires s’observe
en métropole et en Martinique, alors qu’une tendance à la baisse était observée en Guyane et
Guadeloupe. En métropole, les concentrations les plus élevées concernent les communes des sites Ramsar
littoraux, et plus particulièrement sur le pourtour méditerranéen, dont les communes des sites Ramsar de la
Petite Camargue, des Etangs littoraux de la Narbonnaise, ou encore du Golfe du Morbihan sur l’Atlantique.
Ces fortes pressions liées à la construction de résidences secondaires et à une artificialisation croissante se
fait au détriment des espaces naturels ou agricoles. Elles sont susceptibles d’affecter les zones humides
notamment par le remblaiement de terrains en vue de la construction de nouveaux logements.
SOeS, septembre 2011
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Evolution du nombre de résidences secondaires construites entre 1990 et 2007 dans les communes des sites Ramsar de
métropole (base 100 en 1990). Calcul réalisé sur la base des logements commencés dans l’année.
Nombre de résidences secondaires
120
100
80
60
40
20
0
1990
1992
1994
1996
1998
2000
Com m unes des sites Ram sar de métropole
2002
2004
2006
2008
France métropolitaine
Source : MNHN (SPN), 2009. SOeS (Sitadel 1990 à 2007). Traitements SOeS, 2011.
Le rythme de construction annuelle des résidences secondaires dans les communes des sites Ramsar de
métropole a connu des variations plus marquées que dans celles de l’ensemble du territoire métropolitain,
avec une tendance générale à la baisse du nombre par an et une relative stabilisation à partir de 2002.
Toutefois, un autre paramètre entre en jeu, la taille moyenne des résidences secondaires est passée de
50 m² en 1990 à 116 m² en 2007.
Dans les DOM, entre 2000 et 2007, les constructions de résidences secondaires se poursuivent également
dans les communes des sites Ramsar, en moyenne une par an en Guyane. Le rythme se ralentit depuis 2003
en Martinique, avec 48 logements construits en 2000 et 5 en 2007. En Guadeloupe, après des pics en 2003
et 2004 de 39 et 29 constructions, le nombre de résidences secondaires commencées diminue, il était de 6
en 2007.
Champ géographique
Il s’agit des communes accueillant des sites Ramsar en métropole et dans les DOM. Pour cette analyse,
seules les communes dont la superficie de site Ramsar représentait au moins 5% de la superficie totale de la
commune ont été retenues, soit 665 communes, dont 653 en métropole et 12 dans les DOM. Cette analyse
ne concerne donc pas les territoires des sites Ramsar des T.A.A.F. et de la Polynésie.
Source des données
•
•
•
Source : MNHN (SPN), base des espaces protégés au 01-01-2010.
Insee, Recensement de la population 1999 et 2007 (données pour les résidences secondaires) et
Direction du tourisme 2010 (données pour les emplacements de campings et les chambres d’hôtels).
Sitadel, 1990 à 2007.
NB : L’Insee a défini des ratios permettant de convertir le nombre de chambres d’hôtels (2 lits par chambre
d’hôtel), d’emplacements de campings (4 lits par emplacement) ou de résidences secondaires (5 lits par
résidence) en nombre de lits et ainsi de calculer la capacité d’hébergement d’une commune (capacité
d’hébergement = résidences secondairesx5 + emplacements de campingx4 + chambres d’hôtelx2). Celleci ne tient donc pas compte des autres formules d’hébergement (villages vacances, auberges de
jeunesse, aires naturelles de camping, campings à la ferme,…) disponibles sur la commune.
SOeS, septembre 2011
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