CR 2012 - Bretagne Vivante

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CR 2012 - Bretagne Vivante
CHARTE « JARDINER AU NATUREL » DU BASSIN VERSANT DE LA RADE DE BREST
COMPTE-RENDU DE LA REUNION DU COMITE DE PILOTAGE
ECOPOLE DE DAOULAS – 23 NOVEMBRE 2012
Etaient présents :
Au titre des collectivités : Thierry FAYRET (Président du Syndicat de Bassin de l’Elorn), Jérôme VASSAL
(Syndicat de bassin de l’Elorn, Florence SENECHAL (Brest Métropole Océane)
Au titre des associations : Julien CHAPELIN (M.C.E), Charly RIO (Maison de l’Agriculture Biologique),
Arnaud CLUGERY (ERB), Fanch DANTEC (CLCV), André LEMOIGNE (Jardiniers de France), Jean-Pierre
LE GALL (SEPNB)
Au titre des magasins : David ROBERT (BBJ Crozon), Philippe VEILLARD (M. Bricolage St Renan), Jacques
LAMMER (Triskalia Distrivert), David BERROU (Sycodis Gamm Vert), Maxime DELAVIGNE (Jardiland)
Excusés : Michel CAMPION (Vert le Jardin), Elise BABOULENE (Région Bretagne), Emilie Talbot
(Castorama), Pierre Caourin (Gamm Vert Telgruc/mer)
Après un tour de table, Thierry Fayret introduit la réunion en annonçant que le portage de la
charte « jardiner au naturel », qui est inscrite dans le contrat territorial du bassin versant du
SAGE de l’Elorn, sera assuré en 2013 par le Syndicat de Bassin de l’Elorn (Jérôme Vassal),
en relais de Brest Métropole Océane (Florence Sénéchal).
Charly Rio présente ensuite le bilan 2012 de l’opération (cf. diaporama) :
Des opérations de sensibilisation des scolaires ont notamment été effectuées, avec une
trentaine d’enseignants touchés.
Un travail est en cours à B.M.O concernant la sensibilisation des particuliers, qui constitue un
projet d’élargissement de la charte pour 2013 ; BMO a par ailleurs tenu un stand jardinage
lors des Tonnerres de Brest, ainsi que lors de l’arche aux plantes.
Des contacts ont été pris avec l’abbaye de Daoulas pour une collaboration avec les jardins
prestigieux gérés par le Conseil Général ; l’utilisation des présentoirs jardifiches est
envisagée.
De nombreux podiums ont été installés dans les magasins; la plupart des participants trouvent
ces « temps forts » intéressants et relativement faciles à organiser et animer.
La participation des vendeurs aux formations proposées a été globalement bonne, avec parfois
plusieurs vendeurs d’un même magasin ; 1 magasin n’a pas envoyé de vendeur (mais de
nombreux vendeurs de ce magasin sont formés).
Le panel de solutions alternatives proposées en magasins progresse régulièrement, avec 70%
de présence en moyenne.
2012 s’avère également une bonne année pour l’implication des magasins dans l’utilisation
des outils de communication proposés.
L’enquête sur les conseils donnés en réponse à des questions « désherbage » et « ravageurs »
montre une bonne progression, avec encore une marge, 2 magasins ayant encore proposé une
solution chimique dans les 2 cas.
L’observatoire des ventes fait apparaître une remontée des quantités de désherbants vendus en
2011 par rapport à 2010, en lien sans doute avec les conditions climatiques de l’année ; le
volume reste cependant très inférieur aux valeurs de démarrage de la charte.
L’évaluation globale montre une évolution forte, avec un taux de respect des engagements de
80%.
Le palmarès 2012 classe 12 magasins en « très bon » (4 logos : 80% de respect des
engagements) et 4 en « bon » (3 logos) ; l’évolution est donc très positive.
Suite à la présentation du bilan, une discussion a lieu entre les participants :
Fanch Dantec (CLCV) fait part d’un problème de disponibilité des vendeurs noté lors des
passages en magasins ; Charly répond que ces constats seront discutés lors de l’envoi du bilan
à chaque magasin.
Projet de badges vendeurs pour identifier ceux ayant suivi une formation : jugé intéressant
pour les clients, mais pas toujours facile à utiliser en magasin ; à voir si risque de collusion
avec d’éventuels badges signalant la certification…
Julien Chapelin (M.C.E) présente ensuite le bilan régional de la charte :
Les chartes concernent 60 à 65% des magasins au niveau régional.
36 formations ont été organisées, avec 297 vendeurs formés.
A la question relative à un problème de désherbage, la comparaison 2010-2012 fait apparaître
une évolution de 10% en faveur d’une solution alternative ; concernant le problème ravageur
(mouche carotte), la progression est très bonne (en faveur du voile de protection).
Rappel certiphyto (pour produits E.A.J) :
Toute personne intervenant dans un rayon pesticides doit disposer d’un agrément, et connaître
les précautions de base et les solutions alternatives.
4 voies d’accès sont possibles pour certiphyto, dont le suivi de formations de 2 à 3 jours qui
ne comportent que 3,5 heures sur les techniques alternatives.
Dans les grandes surfaces, il est admis qu’un vendeur du rayon bazar puisse intervenir au
rayon phytos.
Il y a nécessité d’avoir toujours au moins une personne certifiée présente (sous ¼ d’heure), à
100% de mars à mai, à 80% le reste de l’année.
L’évaluation, réalisée lors d’un audit, est valable 5 ans.
Une discussion s’engage sur le fait que les grandes surfaces alimentaires vont pouvoir
continuer à vendre des phytos ; « c’est un rayon qui rapporte ».
Julien fait part de l’exemple de 2 Super U qui ont récemment retiré les pesticides de synthèse
de leurs rayons.
Suit un débat sur la possibilité d’influer sur les GMS et sur les clients…
Julien présente l’évolution des supports de communication opérée en 2012, dont le visuel est
plus direct, avec des logos plus gros.
Les nouvelles affiches de promotion des solutions alternatives, expérimentées à Rennes, sont
également présentées ; avis globalement favorable.
Des magasins seront récompensés au prochain Carrefour des Gestions Locales de l’Eau le 24
janvier prochain ; 6 magasins sont concernés sur le bassin.
Il est expliqué que l’année 2013 sera une année charnière, devant déboucher sur une évolution
de la charte au niveau régional en 2014.
Il est demandé d’étudier des supports de communication plus attractifs et plus vivants que les
totems, comme des présentations vidéo par exemple.
Jérôme Vassal (Syndicat de l’Elorn) propose l’idée de faire évoluer la charte vers une
démarche plus ambitieuse.
Arnaud Clugery (Eau & Rivières) estime qu’il convient notamment de complexifier l’acte
d’achat, le certiphyto étant un échec à ce niveau…
Julien estime également qu’après 6 ans de charte, il est nécessaire de faire évoluer les
engagements et les moyens.
Différentes remarques convergent cependant pour dire qu’il ne faut pas s’engager « en
frontal » contre les grandes surfaces ; une prochaine Loi sur la consommation serait en
préparation, qui pourrait représenter une clé d’entrée pour réglementer cet aspect.
Un débat a lieu sur l’idée d’organiser des formations pour les vendeurs de grandes surfaces ;
actuellement la seule formation obligatoire est celle de certiphyto.
Une intervention des associations est évoquée ; voire un partenariat jardineries/associations.
Charly Rio présente ensuite le projet de guide vendeur, dont une maquette sera prochainement
envoyée aux différents partenaires, pour avis avant tirage et diffusion.
Il précise également que 4 formations seront proposées cette année : 3 durant l’hiver et une en
septembre.
Jean-Pierre Le Gall (Bretagne Vivante) propose de réaliser un « temps fort » (avec exposition
de matériel) dans le cadre de la « semaine bienvenue dans mon jardin ».
Arnaud Clugery demande que des indicateurs sur le coût de l’opération soient inclus dans le
bilan.
Fanch Dantec émet l’idée d’utiliser les manifestations de « cafés-jardins » comme supports de
communication de la charte, et propose que l’association du même nom soit partenaire de
l’opération et invitée aux réunions.
En conclusion, Thierry Fayret retient que la progression sur l’année, et sur la durée de la
charte, est positive.
Il estime qu’il convient a priori d’adopter la même logique pour les grandes surfaces que pour
les jardineries, notamment pour les inciter à proposer des solutions alternatives.
L’idée d’une réunion des représentants d’associations et de grandes surfaces serait à creuser.