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n°2 Un prompt renfort ! « J’ai décidé de rejoindre l’UNSA Police... » Sébastien - Elu CAPL FPPN Missions UPREC ? Sécurité à Nîmes ? De la motivation pour Montbéliard... Rouen-Oissel : triste état des lieux Violences urbaines à X-ville ! Nîmes Édito Ophélie Cohen Déléguée nationale formation « Lourdement engagés depuis les attentats de janvier 2015, nos collègues des directions actives ont terminé l’année épuisés, pressés à outrance… » 2015, année tragique... 2016 aussi ? 2015 fut une année douloureuse qui s’est terminée aussi tragiquement qu’elle avait commencé. Lourdement engagés depuis les attentats de janvier 2015, nos collègues des directions actives ont terminé l’année épuisés, pressés à outrance… Les annonces faites au cours des 12 derniers mois à coup de PLIC, de PLATE et de PACTE de sécurité, vont engendrer une hausse massive des incorporations, atteignant un rythme quasi identique voir supérieur aux années 2000 mais dans moitié moins de structures de formation. Ainsi cette année, se seront 4805 EGPX et 4271 EADS qui intégreront nos écoles et CRF. Mais qui pour les former ? Dans quelles conditions ? Avec quels moyens ? Certes le nombre de couchage est suffisant mais qu’en est-il des formateurs et des salles ? Comment garantir la qualité de la formation avec des sections à 30, 34 voire 45 apprenants et ce tant en théorie, qu’en simulation, tir et armement ? Ces jeunes seront les policiers de demain, ils porteront au quotidien une arme pour laquelle ils ont été formés au lance-pierre, auront bénéficié d’une formation de qualité moindre mais devront rapidement être autonomes pour renforcer des collègues à bout de souffle. Quelles conditions de travail pour des formateurs qui ne peuvent plus passer les contenus de formation de manière efficace, mais qui demain seront montrés du doigt quand un jeune collègue commettra une MONTBÉLIARD 5. Mais comment rester motivés ? RENFORT 6. Sébastien Camblong rejoint l’UNSA Police sécurité à l’ENP Nîmes Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, le bureau régional formation, Dirf Sud UNSA Police, s’est saisi du dossier concernant la sécurité intérieure au sein de l’ENP Nîmes. La détermination des terroristes à s’attaquer à des cibles plus ou moins vulnérables, susceptibles de provoquer un impact médiatique important et de toucher l’opinion publique, ont permis de constater des failles de sécurité sur notre site appartenant au ministère de l’Intérieur. « A ce jour, la seule solution pérenne serait de construire un mur afin de sécuriser ce lieu sensible de l’ ENP. » Actuellement, environ 1100 élèves, accompagnés des personnels permanents, se réunissent chaque matin sur la place d’arme afin d’effectuer l’appel. Et depuis janvier 2016, une nouvelle promotion composée de 505 élèves est venue grossir nos rangs. La régularité de ces rassemblements (07h20 à 07h50) ainsi que le simple grillage séparant la place d’arme de la 4 10 NÎMES 3. Problèmes de sécurité intérieure à l’ENP Nîmes 10. Violences urbaines à X-ville ! DIRF EST 4. Quelles sont les missions des UPREC ? Problèmes de erreur ou une faute, plus ou moins grave ? Quelle reconnaissance pour ces formateurs pour qui les avancements sont au point mort (1 major cette année pour plus de 250 promouvables) ? La formation peine à attirer de nouveaux formateurs et la dégradation de la reconnaissance de notre administration, mais aussi de nos conditions de travail, entraîne une baisse substantielle des collègues motivés à se présenter à un emploi de formateur. Le désamour est tel que sur le dernier APC, 19 postes ont été fermés faute de candidats. A l’image de notre profession, la formation est en souffrance et les jours meilleurs peinent à arriver. Pour autant, j’aime à croire qu’après la pluie vient le beau temps et, avant de vous laisser vous plonger dans la lecture de ce deuxième numéro de notre trimestriel, je tenais à vous présenter d’une part mes meilleurs vœux en ce début d’année, mais aussi à partager avec vous le plaisir qu’a notre secteur d’accueillir Sébastien Camblong. Titulaire sur le collège brigadier-chef en CAPL FPPN, Sébastien a quitté Unité SGP Police pour rejoindre notre équipe. Il devient ainsi mon adjoint et apporte au secteur formation de l’UNSA Police, non seulement son expertise et ses connaissances mais aussi la place de deuxième force syndicale dans la formation dans la police nationale. Bonne lecture. route nationale, rendent l’ensemble de nos effectifs particulièrement vulnérables. D’autre part, les nombreuses cérémonies de sorties de promotions augmentent le nombre de personnes présentes à ces occasions sur cette place, notamment avec la présence des familles des élèves, mais aussi de personnalités (préfet, ministre de l’Intérieur, directeur de cabinet, hauts fonctionnaires représentants les différents corps d’armée, etc.). A ce jour, la seule solution pérenne serait de construire un mur afin de sécuriser ce lieu sensible de l’ENP. Le coût de cette opération est estimé à environ 80.000-100.000 euros. L’UNSA Police demande que cette somme, faible au regard du prix d’une vie, soit allouée dans les plus brefs délais à l’ENP Nîmes, afin de répondre aux besoins en matière de sécurité des personnels et a donc saisi le sous-directeur des Finances de la DRCPN dans ce cadre. Frédéric AMIOT Délégué ENP NIMES Secrétaire Départemental UNSA Police Gard « La régularité de ces rassemblements (07h20 à 07h50) ainsi que le simple grillage séparant la place d’arme de la route nationale, rendent l’ensemble de nos effectifs particulièrement vulnérables. » 8 6 3 5 ROUEN-OISSEL 8. Triste état des lieux... 3 DIRF Est Montbéliard Quelles sont les missions des UPREC ? Mais comment rester motivés ? Sébastien et moi-même sommes en charge des cadets de la République de la 11ème promotion à l’école de police de Montbéliard... « La mission qui est confiée aux UPREC s’inscrit dans un esprit d’échanges autour des métiers de la police. » L’UPREC (Unité de Promotion, Recrutement et Égalité des Chances), est un service de communication et de promotion des métiers de la Police Nationale. Son champ de compétence s’étend sur l’intégralité d’une zone de défense. L’UPREC promeut les métiers de la police déclinés dans les filières actives, administratives, techniques et scientifiques. A cette occasion, les effectifs de l’UPREC ont vocation à se déplacer dans les différents salons et foires organisés dans les communes de la zone de défense. Mais son rôle ne se cantonne pas à ces missions. Les personnels affectés en UPREC se rendent également dans les EPIDE (établissements pour l’insertion dans l’emploi), les écoles de la 2ème chance, dans le but d’informer le public qui fréquentent ces établissements, des possibilités réelles d’intégrer l’« institution police » et ce, sans conditions de diplôme. La mission qui est confiée aux UPREC s’inscrit dans un esprit d’échanges autour des métiers de la police. 1°) Renforcement des effectifs L’efficience de la mission des UPREC passe par une collaboration étroite avec les partenaires institutionnels qui servent de relais d’information. Pour ce faire, elles entretiennent des relations privilégiées avec les agences pôle emploi, missions locales, etc..., avec les- 4 quelles des rencontres régulières et des permanences étaient auparavant organisées. Depuis de nombreux mois, force est de constater que la réduction d’effectifs de certaines UPREC ne leur permet plus de maintenir ces permanences, amenuisant ainsi ces liens. Malgré toute l’implication des fonctionnaires affectés dans les UPREC déficitaires en terme d’effectifs, le socle relationnel s’effrite au fil du temps, et les informations de communication au recrutement (calendriers des concours, affiches publicitaires), ne sont plus diffusées dans les structures des partenaires, ayant un impact direct à destination d’un public à la recherche d’emploi. Un rééquilibrage de ces unités permettrait de couvrir l’intégralité des événements (permanences, forums, etc.) en ces temps de recrutements intensifs. 2°) Mutualisation police / gendarmerie Ce service de communication affiche un franc succès auprès de la population. Cet engouement s’intensifie lors de mutualisation de stands police / gendarmerie lors d’exposition en salons. Elle permet au public de s’interroger sur leurs attentes et de faire un choix éclairé quant à leur avenir professionnel proposé dans l’une des deux institutions. 3°) Avancement UPREC Concernant l’avancement des personnels affectés en UPREC, il est à Cette formation est destinée à des jeunes majeurs motivés pour passer le concours de gardien de la paix. Nous les informons, depuis les annonces récentes de recrutements massifs, qu’ils ont la chance de suivre cette formation et qu’ils pourront ainsi atteindre le but qu’ils se sont fixés en accédant à cette formation et en intégrant notre institution par ce biais. Or nous constatons depuis trois années (donc trois promotions) une baisse de motivation, d’assiduité au travail et de goût à l’effort de la part d’une bonne moitié de nos jeunes recrues. Ce manque de motivation est souvent pénalisant pour un groupe. Pourtant elle était à son comble, leur motivation, lors de leurs entretiens de recrutement... Alors pourquoi ce changement brutal ? préciser que ces fonctionnaires relèvent des commissions administratives paritaires inter-départementales. Cette poignée de fonctionnaires, comparée au nombre d’effectifs répartis sur la zone, peine donc à être défendue. Dans le cadre des avancements de grade, il serait donc opportun que ces fonctionnaires fassent l’objet d’une prise en compte à part entière de la SDFDC, sous-direction à laquelle ils sont rattachés, à l’instar des formateurs, et non des SGAMI. Au regard de la petite unité que constitue une UPREC, l’avancement de grade reste très difficile et est régulièrement sanctionné par des ouvertures de postes à la marge. Le paradoxe réside dans le profil exigeant du candidat recherché lors de la diffusion des postes au mouvement profilé et le peu de perspectives de carrière qu’offrent ce poste. Une fois encore, la reconnaissance de notre administration fait défaut. Ce rééquilibrage permettrait une lisibilité accrue et éviterait une mise en concurrence entre fonctionnaires « promouvables » émanant de toutes les directions d’emploi dont chacun sait que l’avancement de grade s’opère, généralement, en « tuyaux d’orgue » par direction d’emploi. Magali Klancar Déléguée UPREC DIRF-EST « nous constatons depuis trois années une baisse de motivation, d’assiduité au travail et de goût à l’effort de la part d’une bonne moitié de nos jeunes recrues. » a Si l’on regarde de plus prêt leur formation, certes professionnalisante, l’on constate que nous restons malgré tout dans un schéma très scolaire. Ces jeunes ne quittent pas les bancs de l’éducation nationale car l’alternance ENP-lycée leur fait perdre le contact avec leur formation initiale de policier. (NDLR : à Montbéliard les élèves cadets de la République sont une semaine à l’E.N.P et la semaine suivante au lycée, sauf période de vacances scolaires). Alors que nous voulons former des professionnels, tout en conservant l’acquisition de connaissances leur permettant d’accéder au concours de gardiens de la paix, nos jeunes ne pensent qu’à leurs notes aux évaluations, à la vie en collectivité et perdent de vue leur formation métier. a Ne faudrait-t-il pas penser un autre mode de recrutement des cadets de la République, permettant de leur ouvrir avec davantage de certitudes l’accès au métier de gardien de la paix. Ex : l’entrée en école de cadet assujettie à la réussite d’un concours plus spécifique basé sur des pré-requis aux métiers de policier. Ces pré-requis pourraient être un bac pro sécurité, des QRC et QCM plus spécifiques à nos métiers (institution police, judiciaire, armement, contenus des fondamentaux...), des épreuves physiques pour tester le goût de l’effort et le dépassement de soi. a La formation initiale basée sur l’approche par compétence a-t-elle atteint ses limites en ne se basant que sur la motivation de l’intellect des élèves sans participation de l’ensemble avant les évaluations formatives ? Alors que le dispositif Cadets va être très largement diminué eu égard aux incorporations massives d’élèves gardiens de la paix en 2016 et 2017, il reste néanmoins important de remédier au plus vite à ce problème, et envisager, pourquoi pas, que ce ne soit plus les professeurs des Cadets mais les professeurs de l’éducation nationale qui se déplacent (sur le modèle de Nîmes). Ce dispositif, véritable tremplin vers notre métier pour des centaines de jeunes gens, doit absolument être révisé pour palier d’une part aux problèmes lié à la motivation. Et d’autre part ne pas le voir péricliter dans les années à venir. Fabien Valdes Sébastien Eggenshwiller Délégués ENP Montbéliard 5 Représentativité CAPL Formation Mercredi Mercredi 13 janvier 13 janvier 2016 - 2016 UNSA - UNSA Police Police - 25, rue - 25, desrue tann d Mercredi Mercredi 13 janvier 13 janvier 2016 - UNSA 2016 - UNSA Police -Police 25, rue- 25, desrue tanneries des tanne 75 Mercredi 13 janvier 2016 - UNSA Police - 25, rue des tannerie Mercredi 13 janvier 2016 - UNSA Police - 25, rue des t Renfort 2 sièges UNSA UNSAPolice Police 2 sièges 2 sièges UNSA Police Sébastien Camblong sièges 12 siège UNSA Police 2 sièges Sébastien Camblong Camblong 1Sébastien siège Sébastien Camblong 1 siège ma 1 siège r Alliance Alliance te sel, n 4 sièges Sébastien Camblong e s 4 sièges rés n-Oi ent Alliance p 1 siège m e , Unité Police e ou ale s d e 1 siège 4 sièges dé P R e ég ègu s i Alliance l c n l é ’EN nn o o i d c t o Unité Police 4 sièges vic e)s ’ai de l issi j ( n r Alliance e 1 siègePolice co . n, site dém es Unité s o i i s Ch r e u Je ex sièges me renc es p 14 siège éfl gué d FO. t r d n a , on me ansp ultat s. i ûre délé olice e Unité Police g l t r i m s on a t l e e é P g e t r a d r 1 siègePolice s é et à l st le illusi en sfaite cat e e alité SGP i u a Unité g qu ité i i e e t r m n s e www.unsa-police.fr d www.unsa-police.fr t a o e, nchis e FO e me ren lus s e syn t e l ma at Un r 1 siège n n tp o fra , l ic as d u en ic o y p l www.unsa-police.fr r r o a r s s e i P p la us rè ’e gl nd on e K s les vo nt à SGP é le comm es n ation Ap issi du sy t. m e u e n M viée des www.unsa-police.fr r dém titre ndica ue j duis nité t son dicat ollèg form a n 6 p U q n P y o c 1 a n n u e o r a ce s ect e c itte ui o www.unsa-police.fr sy nos e à l dé nt c r 20 té SG i u s p u q é m e e e a é s i e i i q r d , d re des de ntes é » se d cor p éta ndr Un e e ul r e c www.unsa-police.fr n c e n t n e n l e L fo n o a c l e s a n o i l e f é i t c e i e e r é s r e a o c i d l u pr déc ions s « la d pla au laq ur le form ns e a t e a a a i es n s l à p r d d s c u L po u à r ’ s , l n n e i e d s a t o ic léa icat de ne su visi d plu FO. lors CPN hang e sec d o n d R s synd s et sy o Je is ma spon olice ent, la D ur éc eul l t r v e le ente ses s en e t m ma corre GP P cemm de es po ion, r e o indr s att par g p t é l a e r e c S n ité et rejo me nt ng . s, ctric dica dire t r e n u n n n à ; ta n tio me de U aille dire sy r la ! aux s o e ’ g e e u m a sq côté D’ fète tions es pa sent ins form ficac écidé vanta ional u j rai aux pré anisa prévu it ab anmo e la us ef j’ai d d da e nat e g a et ié pre s org ions O ét ai né nels d ter pl ion, épon polic é or ors r , je pro b f a e act lice F suivr rson ésen istrat qui e la l h om l vu l e c o r e r n d n c o n r p i p u P po es us re adm isatio PPN ines. adie mon ’ai ’ont et à m j d e g i t J érê vo otre rgan ls F uma e bri s en qu qui m ance t e c e h in n d e n e, o nn ve ou onfi u’ ollèg nelle a q d o fi c s s A rès oli per ère le c ion ice. ents ient ire c P s aup SA des olici sur ofes Pol dhér ppréc e fa m N r UN elles ons p FPP ns p NSA s et a , m’a es à . l à c victi APL lectio de l’U égué ssent dica olice con en C es é ants s dél nnai s syn SA P n t Sébastien Camblong Elu chai ésen as le e co arche t UN m r p o a r m Elu CAPL FPPN p c i p re blie qu s dé ndi s de n’ou ceux ente u sy Je vite iffér sein d d j’in mes e au de oindr rej !! de vérité ! es sièg 3 = 1 + 2 té ri ge vé ga n de la e ag le ng e, la ic le ol P e, ic A ol S P N UNSA U UNSA Police, le langage de vérité ! ! té ri vé e d e g a g n la le , e lic UNSA Po UNSA Police, le langage de vérité ! ! té ri vé e d e g a g n la le , e lic o UNSA P Rouen-Oissel Triste état des lieux... L’ENP de Rouen-Oissel est la 2ème plus grande structure de France . Ça brille dit de cette façon, mais quand nous soulevons le voile, c’est de suite moins séduisant ! Il y a tromperie sur la marchandise … Problèmes d’effectifs... Problèmes de management... Problèmes de moyens... Problèmes de perspective carrière... de Entamons ce triste état des lieux par les effectifs formateurs APP, domaine que je connais particulièrement bien. Nous sommes 25 APP, dont un responsable de la formation continue et un chef d’unité pédagogique, il reste donc 23 APP pour encadrer et former nos élèves gardiens et ADS en formation initiale. A compter de janvier 2016, nous aurons en charge 28 sections, dont 16 sections à 34 élèves... Rien que ça ! 23 APP pour 28 sections, sans compter les cours à la formation continue, les congés, les stages de recyclage … nous voilà donc déjà avec 5 sections orphelines. En prenant en compte les recyclages, la participation aux concours et jury d’examens, la formation continue etc... notre nombre chute facilement à 21 formateurs APP disponibles pour 28 sections. Heureusement que personne ne tombe jamais malade ! Ainsi, dans cette école, « nous allons faire de la quantité plutôt que de la qualité » dixit notre directeur adjoint himself ! Et cela ne dérange visiblement 8 personne de former des futurs gardiens de la paix, de leur remettre une arme entre les mains, avec une qualité d’enseignement catastrophique ! N’importe quel formateur, qu’il soit APP ou généraliste, n’importe quel instituteur, n’importe quel type qui fait un peu de pédagogie, même mon fils de 10 ans, vous dira que 34 élèves, c’est beaucoup trop, c’est anti-pédago- « Des avancements au ralenti, du passage de brigadier à major, c’est la misère la plus totale » gique, c’est contre-productif, c’est tout sauf bien… Sauf pour nous policiers ! Et non seulement nos sections et salles de cours sont surchargées, mais en plus, nous ne sommes pas assez nombreux pour assurer les heures de cours. Ce n’est pas grave, après tout ce ne sont que de futurs gardiens de la paix, avec, demain, une arme de service en dotation ! Après les effectifs, le management. Ici aussi, sous son voile, la belle n’est pas si belle... Depuis quelques temps, le poste de moniteur chef des APP a été supprimé. Si si, c’est possible ! En termes de motivation et de perspective de carrière, pour les 25 APP que nous sommes, ce n’est pas la meilleure façon d’envisager son avenir ! Plus de chef, donc plus de poste de chef, donc pas d’avancement en perspective. Mais ce n’est pas tout : nous sommes la seule école de France dans laquelle les APP sont dirigés et gérés par leur chef d’unité pédagogique. C’est donc lui, généraliste, qui gère nos stages spécifiques, nos problèmes techniques, etc... On met donc à la tête des plombiers un électricien… C’est pour dire à quel niveau de gestion nous en sommes ! Allons plus loin, cela signifie concrètement que nous sommes gérés par un collègue qui n’a qu’une vue partielle du fonctionnement de l’école, puisque par définition, il ne gère que son unité. Comment faire pour postuler à un stage ? Comment faire pour poser une période de congés ? Il faut attendre de ne pas avoir d’élèves de son UP pour pouvoir être disponible mais les collègues APP intervenant sur plusieurs sections, donc plusieurs UP, de qui dépendons-nous ? Allez comprendre ! dur pour nous, qui ne sommes que des profs de gym ! vos exercices. On fait ce que l’on peut des APP, et donc plus de possibiliEt lorsque nous avons un avec ce que l’on a ». té pour l’un des nôtres d’obtenir un problème technique, au lieu de avancement au grade de major. Plus n’avoir qu’un seul et unique Non, mon commandant ! de 250 brigadiers-chef au tableau intermédiaire, en l’espèce le Si une patrouille portée décide d’avancement major en 2016 pour... 2 moniteur chef, à Oissel, 2ème postes ! école de France, notre petit problème technique passe par En conclusion, tout « Ainsi, dans cette école, un nombre impressionnant s’effrite, rien ne fonctionne « nous allons faire de la d’intermédiaires, et aucun de comme cela le devrait, la quantité plutôt que de la tous ces maillons ne sait de communication est inexisquoi il parle ! tante, la préoccupation de la qualité » dixit notre directeur Ainsi le problème technique direction n’est pas liée à la adjoint himself ! » APP est transmis au chef UP formation et aux moyens de (90 % des cas un généraliste), dispenser une formation puis au chef de formation (géde qualité mais aux incornéraliste), puis à l’officier (ni porations et donc les surgénéraliste, ni APP), puis au CTR et d’interpeller un VL sérigraphié en charges de travail (compréhenla réponse suit le même chemin. Et pensant qu’il est maquillé ou volé sibles au vu de l’actualité) ne se pendant ce temps là le formateur APP nous ne sommes plus en présence discutent pas. Pour autant, cela reste sans réponse... d’un simple contrôle routier, mais devrait se réfléchir en concertation Comment dans ce cas garan- face à l’interpellation d’individus avec les personnels concernés au tir une bonne communication dangereux à bord d’un VL... Pas premier plan, en l’occurrence, presque avec une chaîne, composée de 6 pareil... Une formation très éloignée tous l’auront compris, les formateurs maillons sur 7 qui ne connaissent des réalités de terrain... Perte de de cette école. rien à l’électricité, puisqu’ils sont crédibilité et j’en passe. plombiers ? A moins que ce ne soit l’inverse, on s’y perd ! J’en terminerai en revenant sur nos Emmanuel Steffan magnifiques perspectives de carrière... Délégué local Question moyens, ça frise le inexistantes, le désert des Tartares ... ENP OISSEL ridicule. Je ne reviendrai pas sur les Des avancements au ralenti, du sections de 34 élèves, tout le monde passage de brigadier à major, c’est comprendra que nos dojos sont la misère la plus totale, et pour trop petits, que nos salles de cours arroser le tout avec encore un peu souffrent du même problème, qu’avec de désespoir, plus de moniteur chef 900 élèves, il nous faudrait 2 fois plus de bâtons télescopiques, de tonfas, de sig résine, de couteaux plastiques ou de véhicules de simulation. Voici un exemple parlant : Suite à un manque cruel de véhicules banalisés pour réaliser les simulations de contrôle routier, plusieurs d’entre nous se sont exprimés par voie de mail interne expliquant la difficulté d’organiser ces exercices dans ces conditions. A nos mails, voici la réponse que nous avons obtenu de notre hiérarchie : « Imaginez que le fourgon de police intercepté soit un véhicule déguisé ou volé... le scénario est plausible. A vous de le vendre à vos élèves ! Donc vous avez les moyens nécessaires pour réaliser Nîmes Une semaine pas comme les autres a l’ENP de Nimes Dans la semaine du 26 au 30 octobre 2015, s’est déroulée une formation « violences urbaines », au bénéfice de la 234ème promotion des gardiens de la paix... 408 élèves dans le cadre du module d’adaptation au premier emploi étaient concernés, mais aussi des élèves commissaires et des officiers de l’école nationale supérieure de police (108 élèves). Les mardi 27 et le jeudi 29 octobre, deux simulations de grande ampleur ont été organisées, composées chacune de 3 exercices : matin, après-midi et soir sur une plage horaire de 07h30 à minuit. Différents services extérieurs ont été sollicités pour encadrer et participer à ces simulations à savoir : a 43 effectifs de la compagnie de sécurisation et d’intervention de Marseille, avec leur parc de véhicules a 32 effectifs du bataillon des marins-pompiers de Marseille, avec leur parc de véhicules a 8 effectifs de la gendarmerie et leur hélicoptère Face à l’ampleur de ces exercices l’école nationale de police de Nîmes a, une nouvelle fois, répondu présent en engageant l’ensemble de ses différents services (effectifs du service garage, de la logistique, de l’armurerie, des services administratifs, du village de simulation d’X-ville et des supports pédagogiques) mais aussi 52 formateurs (généralistes et TSI), qui ont encadré l’ensemble des plastrons (élèves gardiens de la paix, adjoints de sécurité et cadets de la République). « Saluons encore une fois la disponibilité des effectifs de l’école de police de Nîmes » Ces deux simulations ont consisté dans la création d’un centre d’information et de commandement couplé à une direction d’exercice et de 5 circonscriptions fictives dans lesquelles ont évolué les élèves en formation, avec des exercices simulants des faits de violences urbaines spontanés à l’intérieur de l’école, mais aussi au camp d’entraînement militaire des Garrigues. À noter que chaque stagiaire a pu travailler dans le cadre de son grade respectif, créant ainsi une chaîne de commandement nécessaire et adéquate à ce type d’exercice. Au cours de ces 2 journées de simulation, ces 6 exercices ont donc engagé 3252 personnels dont 2322 auront bénéficié d’une formation. Saluons encore une fois la disponibilité des effectifs de l’école de police de Nîmes qui, bien qu’ayant effectué 2 journées de 16h30 de travail (07h30-minuit), étaient présents le lendemain dans leur service respectif ou en face à face pédagogique, frais et dispos ! La formation est une vocation et les formateurs ne ménagent pas leurs efforts. Eddy ACHOUR Délégué UNSA Police ENP Nîmes Une info ? Un renseignement ? Contactez-nous ! Ophélie Cohen Déléguée nationale formation [email protected] 01 43 40 64 27