PDF (5.4 Mo) - Unsa

Transcription

PDF (5.4 Mo) - Unsa
n°2
Un prompt renfort !
« J’ai décidé de rejoindre
l’UNSA Police... »
Sébastien - Elu CAPL FPPN
Missions UPREC ?
Sécurité à Nîmes ?
De la motivation
pour Montbéliard...
Rouen-Oissel :
triste état des lieux
Violences urbaines
à X-ville !
Nîmes
Édito
Ophélie Cohen
Déléguée nationale formation
« Lourdement engagés
depuis les attentats de
janvier 2015, nos collègues
des directions actives ont
terminé l’année épuisés,
pressés à outrance… »
2015, année tragique... 2016 aussi ?
2015 fut une année douloureuse qui s’est
terminée aussi tragiquement qu’elle avait
commencé. Lourdement engagés depuis les
attentats de janvier 2015, nos collègues des
directions actives ont terminé l’année
épuisés, pressés à outrance…
Les annonces faites au cours des 12
derniers mois à coup de PLIC, de PLATE
et de PACTE de sécurité, vont engendrer
une hausse massive des incorporations,
atteignant un rythme quasi identique voir
supérieur aux années 2000 mais dans moitié
moins de structures de formation.
Ainsi cette année, se seront 4805 EGPX
et 4271 EADS qui intégreront nos
écoles et CRF. Mais qui pour les former
? Dans quelles conditions ? Avec quels
moyens ? Certes le nombre de couchage est
suffisant mais qu’en est-il des formateurs et
des salles ? Comment garantir la qualité de
la formation avec des sections à 30, 34 voire
45 apprenants et ce tant en théorie, qu’en
simulation, tir et armement ? Ces jeunes
seront les policiers de demain, ils porteront
au quotidien une arme pour laquelle ils ont
été formés au lance-pierre, auront bénéficié
d’une formation de qualité moindre mais
devront rapidement être autonomes pour
renforcer des collègues à bout de souffle.
Quelles conditions de travail pour des
formateurs qui ne peuvent plus passer les
contenus de formation de manière efficace,
mais qui demain seront montrés du doigt
quand un jeune collègue commettra une
MONTBÉLIARD
5. Mais comment rester
motivés ?
RENFORT
6. Sébastien Camblong
rejoint l’UNSA Police
sécurité
à l’ENP Nîmes
Au lendemain des attentats du 13
novembre 2015, le bureau régional
formation, Dirf Sud UNSA Police, s’est
saisi du dossier concernant la sécurité
intérieure au sein de l’ENP Nîmes.
La détermination des terroristes à
s’attaquer à des cibles plus ou moins
vulnérables, susceptibles de provoquer
un impact médiatique important et de
toucher l’opinion publique, ont permis de
constater des failles de sécurité sur notre site
appartenant au ministère de l’Intérieur.
« A ce jour, la seule solution
pérenne serait de construire un
mur afin de sécuriser ce lieu
sensible de l’ ENP. »
Actuellement, environ 1100 élèves,
accompagnés des personnels permanents, se
réunissent chaque matin sur la place d’arme
afin d’effectuer l’appel. Et depuis janvier
2016, une nouvelle promotion composée de
505 élèves est venue grossir nos rangs.
La régularité de ces rassemblements
(07h20 à 07h50) ainsi que le
simple grillage séparant
la place d’arme de la
4 10
NÎMES
3. Problèmes de sécurité
intérieure à l’ENP Nîmes
10. Violences urbaines à
X-ville !
DIRF EST
4. Quelles sont les missions
des UPREC ?
Problèmes de
erreur ou une faute, plus ou moins grave ?
Quelle reconnaissance pour ces formateurs
pour qui les avancements sont au point
mort (1 major cette année pour plus de 250
promouvables) ?
La formation peine à attirer de nouveaux
formateurs et la dégradation de la reconnaissance de notre administration, mais aussi de
nos conditions de travail, entraîne une baisse
substantielle des collègues motivés à se
présenter à un emploi de formateur. Le
désamour est tel que sur le dernier APC, 19
postes ont été fermés faute de candidats. A
l’image de notre profession, la formation est
en souffrance et les jours meilleurs peinent
à arriver.
Pour autant, j’aime à croire qu’après la pluie
vient le beau temps et, avant de vous laisser
vous plonger dans la lecture de ce deuxième
numéro de notre trimestriel, je tenais à vous
présenter d’une part mes meilleurs vœux en
ce début d’année, mais aussi à partager avec
vous le plaisir qu’a notre secteur d’accueillir
Sébastien Camblong. Titulaire sur le
collège brigadier-chef en CAPL FPPN,
Sébastien a quitté Unité SGP Police pour
rejoindre notre équipe. Il devient ainsi mon
adjoint et apporte au secteur formation de
l’UNSA Police, non seulement son expertise
et ses connaissances mais aussi la place de
deuxième force syndicale dans la formation
dans la police nationale.
Bonne lecture.
route nationale, rendent l’ensemble de nos
effectifs particulièrement vulnérables.
D’autre part, les nombreuses cérémonies de sorties de promotions augmentent
le nombre de personnes présentes à ces
occasions sur cette place, notamment avec
la présence des familles des élèves, mais
aussi de personnalités (préfet, ministre
de l’Intérieur, directeur de cabinet, hauts
fonctionnaires représentants les différents
corps d’armée, etc.).
A ce jour, la seule solution pérenne serait de
construire un mur afin de sécuriser ce lieu
sensible de l’ENP.
Le coût de cette opération est estimé à
environ 80.000-100.000 euros.
L’UNSA Police demande que cette somme,
faible au regard du prix d’une vie, soit
allouée dans les plus brefs délais à l’ENP
Nîmes, afin de répondre aux besoins en
matière de sécurité des personnels et a donc
saisi le sous-directeur des Finances de la
DRCPN dans ce cadre.
Frédéric AMIOT
Délégué ENP NIMES
Secrétaire Départemental
UNSA Police Gard
« La régularité de ces
rassemblements (07h20 à 07h50)
ainsi que le simple grillage
séparant la place d’arme de la route
nationale, rendent l’ensemble de nos
effectifs particulièrement
vulnérables. »
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ROUEN-OISSEL
8. Triste état des lieux...
3
DIRF Est
Montbéliard
Quelles sont les missions
des UPREC ?
Mais comment
rester motivés ?
Sébastien et moi-même sommes en charge des cadets de la République de
la 11ème promotion à l’école de police de Montbéliard...
« La mission qui est confiée aux
UPREC s’inscrit dans un esprit
d’échanges autour des métiers
de la police. »
L’UPREC
(Unité
de
Promotion,
Recrutement et Égalité des Chances),
est un service de communication et
de promotion des métiers de la Police
Nationale.
Son champ de compétence s’étend sur
l’intégralité d’une zone de défense.
L’UPREC promeut les métiers de la
police déclinés dans les filières actives,
administratives, techniques et scientifiques.
A cette occasion, les effectifs de l’UPREC
ont vocation à se déplacer dans les
différents salons et foires organisés dans les
communes de la zone de défense.
Mais son rôle ne se cantonne pas à ces
missions. Les personnels affectés en UPREC
se rendent également dans les EPIDE
(établissements pour l’insertion dans
l’emploi), les écoles de la 2ème chance, dans
le but d’informer le public qui fréquentent
ces établissements, des possibilités réelles
d’intégrer l’« institution police » et ce, sans
conditions de diplôme.
La mission qui est confiée aux UPREC
s’inscrit dans un esprit d’échanges autour
des métiers de la police.
1°) Renforcement des effectifs
L’efficience de la mission des
UPREC passe par une collaboration
étroite avec les partenaires institutionnels
qui servent de relais d’information. Pour
ce faire, elles entretiennent des relations
privilégiées avec les agences pôle emploi, missions locales, etc..., avec les-
4
quelles des rencontres régulières et des
permanences étaient auparavant organisées.
Depuis de nombreux mois, force est de
constater que la réduction d’effectifs de
certaines UPREC ne leur permet plus de
maintenir ces permanences, amenuisant
ainsi ces liens.
Malgré
toute
l’implication
des
fonctionnaires affectés dans les UPREC
déficitaires en terme d’effectifs, le socle
relationnel s’effrite au fil du temps, et
les informations de communication au
recrutement (calendriers des concours,
affiches publicitaires), ne sont plus diffusées
dans les structures des partenaires, ayant un
impact direct à destination d’un public à la
recherche d’emploi.
Un rééquilibrage de ces unités
permettrait de couvrir l’intégralité des
événements (permanences, forums, etc.) en
ces temps de recrutements intensifs.
2°) Mutualisation police / gendarmerie
Ce service de communication
affiche un franc succès auprès de la
population. Cet engouement s’intensifie
lors de mutualisation de stands police /
gendarmerie lors d’exposition en salons.
Elle permet au public de s’interroger sur
leurs attentes et de faire un choix éclairé
quant à leur avenir professionnel proposé
dans l’une des deux institutions.
3°) Avancement UPREC
Concernant l’avancement des
personnels affectés en UPREC, il est à
Cette formation est destinée à des jeunes
majeurs motivés pour passer le concours
de gardien de la paix. Nous les informons,
depuis les annonces récentes de
recrutements massifs, qu’ils ont la chance
de suivre cette formation et qu’ils pourront
ainsi atteindre le but qu’ils se sont fixés en
accédant à cette formation et en intégrant
notre institution par ce biais.
Or nous constatons depuis trois
années (donc trois promotions) une baisse
de motivation, d’assiduité au travail et de
goût à l’effort de la part d’une bonne moitié
de nos jeunes recrues.
Ce manque de motivation est
souvent pénalisant pour un groupe.
Pourtant elle était à son comble,
leur motivation, lors de leurs entretiens de
recrutement...
Alors pourquoi ce changement brutal ?
préciser que ces fonctionnaires relèvent
des commissions administratives paritaires
inter-départementales.
Cette
poignée
de fonctionnaires, comparée au nombre
d’effectifs répartis sur la zone, peine
donc à être défendue. Dans le cadre des
avancements de grade, il serait donc
opportun que ces fonctionnaires fassent
l’objet d’une prise en compte à part entière
de la SDFDC, sous-direction à laquelle ils
sont rattachés, à l’instar des formateurs, et
non des SGAMI.
Au regard de la petite unité que constitue
une UPREC, l’avancement de grade reste
très difficile et est régulièrement sanctionné
par des ouvertures de postes à la marge. Le
paradoxe réside dans le profil exigeant du
candidat recherché lors de la diffusion des
postes au mouvement profilé et le peu de
perspectives de carrière qu’offrent ce poste.
Une fois encore, la reconnaissance de notre
administration fait défaut.
Ce rééquilibrage permettrait une
lisibilité accrue et éviterait une mise
en concurrence entre fonctionnaires
« promouvables » émanant de toutes
les directions d’emploi dont chacun
sait que l’avancement de grade s’opère,
généralement, en « tuyaux d’orgue » par
direction d’emploi.
Magali Klancar
Déléguée UPREC DIRF-EST
« nous constatons depuis trois
années une baisse de motivation,
d’assiduité au travail et de goût à
l’effort de la part d’une bonne
moitié de nos jeunes recrues. »
a Si l’on regarde de plus prêt
leur formation, certes professionnalisante,
l’on constate que nous restons malgré tout
dans un schéma très scolaire. Ces jeunes
ne quittent pas les bancs de l’éducation
nationale car l’alternance ENP-lycée leur
fait perdre le contact avec leur formation
initiale de policier. (NDLR : à Montbéliard
les élèves cadets de la République sont une
semaine à l’E.N.P et la semaine suivante au
lycée, sauf période de vacances scolaires).
Alors que nous voulons former des professionnels, tout en conservant l’acquisition de
connaissances leur permettant d’accéder au
concours de gardiens de la paix, nos jeunes
ne pensent qu’à leurs notes aux évaluations,
à la vie en collectivité et perdent de vue leur
formation métier.
a Ne faudrait-t-il pas penser un
autre mode de recrutement des cadets de la
République, permettant de leur ouvrir avec
davantage de certitudes l’accès au métier de
gardien de la paix. Ex : l’entrée en école de
cadet assujettie à la réussite d’un concours
plus spécifique basé sur des pré-requis aux
métiers de policier. Ces pré-requis pourraient être un bac pro sécurité, des QRC et
QCM plus spécifiques à nos métiers (institution police, judiciaire, armement, contenus des fondamentaux...), des épreuves
physiques pour tester le goût de l’effort et le
dépassement de soi.
a La formation initiale basée sur
l’approche par compétence a-t-elle atteint
ses limites en ne se basant que sur la motivation de l’intellect des élèves sans participation de l’ensemble avant les évaluations
formatives ?
Alors que le dispositif Cadets va
être très largement diminué eu égard aux
incorporations massives d’élèves gardiens
de la paix en 2016 et 2017, il reste néanmoins important de remédier au plus vite
à ce problème, et envisager, pourquoi pas,
que ce ne soit plus les professeurs des
Cadets mais les professeurs de l’éducation
nationale qui se déplacent (sur le modèle
de Nîmes). Ce dispositif, véritable tremplin vers notre métier pour des centaines
de jeunes gens, doit absolument être révisé
pour palier d’une part aux problèmes lié à
la motivation. Et d’autre part ne pas le voir
péricliter dans les années à venir.
Fabien Valdes
Sébastien Eggenshwiller
Délégués ENP Montbéliard
5
Représentativité CAPL Formation
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Renfort
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Rouen-Oissel
Triste état
des lieux...
L’ENP de Rouen-Oissel est la 2ème plus grande structure de France .
Ça brille dit de cette façon, mais quand nous soulevons le voile, c’est de suite moins séduisant !
Il y a tromperie sur la marchandise …
Problèmes d’effectifs...
Problèmes de management...
Problèmes de moyens...
Problèmes de perspective
carrière...
de
Entamons ce triste état des lieux par
les effectifs formateurs APP, domaine
que je connais particulièrement bien.
Nous sommes 25 APP, dont un
responsable
de
la
formation
continue et un chef
d’unité
pédagogique, il reste donc 23
APP pour encadrer et former
nos élèves gardiens et ADS en
formation initiale. A compter
de janvier 2016, nous aurons
en charge 28 sections, dont 16
sections à 34 élèves...
Rien que ça !
23 APP pour 28 sections,
sans compter les cours à la
formation
continue,
les
congés, les stages de recyclage …
nous voilà donc déjà avec 5 sections
orphelines. En prenant en compte
les recyclages, la participation aux
concours et jury d’examens, la
formation continue etc... notre nombre
chute facilement à 21 formateurs APP
disponibles pour 28 sections.
Heureusement que personne ne tombe
jamais malade !
Ainsi, dans cette école, « nous allons
faire de la quantité plutôt que de la
qualité » dixit notre directeur adjoint
himself !
Et cela ne dérange visiblement
8
personne de former des futurs
gardiens de la paix, de leur
remettre une arme entre les mains,
avec une qualité d’enseignement
catastrophique !
N’importe quel formateur, qu’il soit
APP ou généraliste, n’importe quel
instituteur, n’importe quel type qui
fait un peu de pédagogie, même mon
fils de 10 ans, vous dira que 34 élèves,
c’est beaucoup trop, c’est anti-pédago-
« Des avancements au
ralenti, du passage de
brigadier à major, c’est la
misère la plus totale »
gique, c’est contre-productif, c’est tout
sauf bien… Sauf pour nous policiers !
Et non seulement nos sections et
salles de cours sont surchargées, mais
en plus, nous ne sommes pas assez
nombreux pour assurer les heures de
cours. Ce n’est pas grave, après tout
ce ne sont que de futurs gardiens de
la paix, avec, demain, une arme de
service en dotation !
Après les effectifs, le management.
Ici aussi, sous son voile, la belle n’est
pas si belle...
Depuis quelques temps, le poste de
moniteur chef des APP a été
supprimé. Si si, c’est possible !
En termes de motivation et de
perspective de carrière, pour les 25
APP que nous sommes, ce n’est pas la
meilleure façon d’envisager son
avenir ! Plus de chef, donc plus de
poste de chef, donc pas d’avancement
en perspective.
Mais ce n’est pas tout : nous sommes
la seule école de France dans laquelle
les APP sont dirigés et gérés
par leur chef d’unité pédagogique. C’est donc lui, généraliste, qui gère nos stages
spécifiques, nos problèmes
techniques, etc...
On met donc à la tête des
plombiers un électricien…
C’est pour dire à quel niveau
de gestion nous en sommes !
Allons plus loin, cela signifie
concrètement que nous sommes gérés
par un collègue qui n’a qu’une vue
partielle du
fonctionnement de
l’école, puisque par définition, il ne
gère que son unité.
Comment faire pour postuler à un
stage ? Comment faire pour poser une
période de congés ?
Il faut attendre de ne pas avoir
d’élèves de son UP pour pouvoir être
disponible mais les collègues APP
intervenant sur plusieurs sections,
donc plusieurs UP, de qui dépendons-nous ?
Allez comprendre ! dur pour nous, qui
ne sommes que des profs de gym !
vos exercices. On fait ce que l’on peut des APP, et donc plus de possibiliEt
lorsque
nous
avons
un avec ce que l’on a ».
té pour l’un des nôtres d’obtenir un
problème technique, au lieu de
avancement au grade de major. Plus
n’avoir qu’un seul et unique Non, mon commandant !
de 250 brigadiers-chef au tableau
intermédiaire,
en
l’espèce
le Si une patrouille portée décide d’avancement major en 2016 pour... 2
moniteur chef, à Oissel, 2ème
postes !
école de France, notre petit
problème technique passe par
En
conclusion,
tout
« Ainsi, dans cette école,
un nombre impressionnant
s’effrite, rien ne fonctionne
« nous allons faire de la
d’intermédiaires, et aucun de
comme cela le devrait, la
quantité plutôt que de la
tous ces maillons ne sait de
communication est inexisquoi il parle !
tante, la préoccupation de la
qualité » dixit notre directeur
Ainsi le problème technique
direction n’est pas liée à la
adjoint himself ! »
APP est transmis au chef UP
formation et aux moyens de
(90 % des cas un généraliste),
dispenser une formation
puis au chef de formation (géde qualité mais aux incornéraliste), puis à l’officier (ni
porations et donc les surgénéraliste, ni APP), puis au CTR et d’interpeller un VL sérigraphié en charges de travail (compréhenla réponse suit le même chemin. Et pensant qu’il est maquillé ou volé sibles au vu de l’actualité) ne se
pendant ce temps là le formateur APP nous ne sommes plus en présence discutent pas. Pour autant, cela
reste sans réponse...
d’un simple contrôle routier, mais devrait se réfléchir en concertation
Comment dans ce cas garan- face à l’interpellation d’individus avec les personnels concernés au
tir une bonne communication dangereux à bord d’un VL... Pas premier plan, en l’occurrence, presque
avec une chaîne, composée de 6 pareil... Une formation très éloignée tous l’auront compris, les formateurs
maillons sur 7 qui ne connaissent des réalités de terrain... Perte de de cette école.
rien à l’électricité, puisqu’ils sont crédibilité et j’en passe.
plombiers ? A moins que ce ne soit
l’inverse, on s’y perd !
J’en terminerai en revenant sur nos Emmanuel Steffan
magnifiques perspectives de carrière... Délégué local
Question moyens, ça frise le inexistantes, le désert des Tartares ...
ENP OISSEL
ridicule. Je ne reviendrai pas sur les Des avancements au ralenti, du
sections de 34 élèves, tout le monde passage de brigadier à major, c’est
comprendra que nos dojos sont la misère la plus totale, et pour
trop petits, que nos salles de cours arroser le tout avec encore un peu
souffrent du même problème, qu’avec de désespoir, plus de moniteur chef
900 élèves, il nous faudrait 2 fois plus
de bâtons télescopiques, de tonfas, de
sig résine, de couteaux plastiques ou
de véhicules de simulation.
Voici un exemple parlant : Suite à
un manque cruel de véhicules banalisés pour réaliser les simulations
de contrôle routier, plusieurs d’entre
nous se sont exprimés par voie de
mail interne expliquant la difficulté
d’organiser ces exercices dans ces
conditions. A nos mails, voici la
réponse que nous avons obtenu de
notre hiérarchie : « Imaginez que
le fourgon de police intercepté soit
un véhicule déguisé ou volé... le
scénario est plausible. A vous de le
vendre à vos élèves ! Donc vous avez
les moyens nécessaires pour réaliser
Nîmes
Une semaine pas comme
les autres a l’ENP de Nimes
Dans la semaine du 26 au 30 octobre 2015, s’est déroulée une formation « violences urbaines », au bénéfice de la
234ème promotion des gardiens de la paix...
408 élèves dans le cadre du module
d’adaptation au premier emploi étaient
concernés, mais aussi des élèves
commissaires et des officiers de l’école
nationale supérieure de police (108 élèves).
Les mardi 27 et le jeudi 29 octobre, deux
simulations de grande ampleur ont été
organisées, composées chacune de 3
exercices : matin, après-midi et soir sur une
plage horaire de 07h30 à minuit.
Différents services extérieurs ont été
sollicités pour encadrer et participer à ces
simulations à savoir :
a 43 effectifs de la compagnie de
sécurisation et d’intervention de Marseille,
avec leur parc de véhicules
a 32 effectifs du bataillon des
marins-pompiers de Marseille, avec leur
parc de véhicules
a 8 effectifs de la gendarmerie et
leur hélicoptère
Face à l’ampleur de ces exercices
l’école nationale de police de Nîmes a, une
nouvelle fois, répondu présent en engageant l’ensemble de ses différents services
(effectifs du service garage, de la
logistique, de l’armurerie, des services
administratifs, du village de simulation
d’X-ville et des supports pédagogiques)
mais aussi 52 formateurs (généralistes
et TSI), qui ont encadré l’ensemble des
plastrons (élèves gardiens de la paix,
adjoints de sécurité et cadets de la
République).
« Saluons encore une fois la
disponibilité des effectifs de
l’école de police de Nîmes »
Ces deux simulations ont consisté
dans la création d’un centre d’information
et de commandement couplé à une direction
d’exercice et de 5 circonscriptions fictives
dans lesquelles ont évolué les élèves en
formation,
avec
des
exercices
simulants des faits de violences urbaines
spontanés à l’intérieur de l’école, mais
aussi au camp d’entraînement militaire des
Garrigues. À noter que chaque stagiaire a pu
travailler dans le cadre de son grade respectif,
créant ainsi une chaîne de commandement
nécessaire et adéquate à ce type d’exercice.
Au cours de ces 2 journées de simulation,
ces 6 exercices ont donc engagé 3252
personnels dont 2322 auront bénéficié d’une
formation.
Saluons encore une fois la disponibilité des
effectifs de l’école de police de Nîmes qui,
bien qu’ayant effectué 2 journées de 16h30
de travail (07h30-minuit), étaient présents
le lendemain dans leur service respectif ou
en face à face pédagogique, frais et dispos !
La formation est une vocation et les
formateurs ne ménagent pas leurs efforts.
Eddy ACHOUR
Délégué UNSA Police
ENP Nîmes
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Ophélie Cohen
Déléguée nationale formation
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