Chambre d`Agriculture du Puy-de-Dôme

Transcription

Chambre d`Agriculture du Puy-de-Dôme
C H A M B R E
63
D ’A G R I C U L T U R E
Mai
2016
N°30
J o u r n a l d ’in f o r m
a t io n
é dit o
Préserver le foncier agricole est l'une des priorités de
la Chambre d'agriculture. Il n'est pas toujours simple
d'expliquer aux collectivités qu'il va falloir supprimer des
terrains constructibles dans le Plan Local d'Urbanisme
(PLU) qu'elles sont en train de mettre en œuvre.
Grâce au service Urbanisme de la Chambre et à la
Commission mise en place en début de mandat, nous
pouvons étudier en toute impartialité les projets
des maires. Nous participons aussi à l’examen de la
consommation foncière des différents documents
d'urbanisme soumis à la Commission Départementale
de Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et
Forestiers (CDPENAF).
Il n'est pas plus simple d'expliquer aux agriculteurs qu'ils
doivent eux aussi préserver le foncier en construisant
leur bâtiment de façon à ne pas gaspiller des terres
agricoles. Par exemple, ne pas implanter un bâtiment
photovoltaïque au milieu de nulle part pourvu qu'il soit
à bonne distance du transformateur.
Journées Installations
p. 2
Dossier : foncier agricole
p. 3
La formation : source d'énergie pour l'avenir
p. 7
Actualités
p. 8
Encart : Journée Binage de précision sur betteraves
11 allée Pierre de Fermat - BP 70007
63171 Aubière cedex
Tél. : 04 73 44 45 46
Fax : 04 73 44 45 50
Email : [email protected]
www.chambre-agri63.com
Que vous soyez élu d'une commune ou d'une
intercommunalité, d'un SCOT, ou bien paysan, le conseil
à retenir est de consulter le service Urbanisme de la
Chambre d'agriculture qui est là pour vous informer et
vous accompagner lors de l'élaboration du PLU ou de la
carte communale.
Une autre thématique nous tient à cœur : encourager
la reconquête des friches agricoles. Trop de terrains ne
sont plus utilisés pour l'agriculture autour des villages
et villes. Soit parce que leurs propriétaires espèrent
qu'ils deviennent constructibles et donc ne souhaitent
pas les louer, soit encore parce que ces terrains n'ont
plus de propriétaire connu et sont abandonnés. Des
solutions existent, ils convient de s'en saisir.
Philippe BOYER
Vice-président de la Chambre d'agriculture
2
Journées Installation
L e s 1 5 e t 1
t e n a r ia t a v
a o r g a n is é
D ô m e s H a u
a g r ic u lt u r e
7 a v r i
e c le s
d e u x
t e s C
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D e s in f o r m
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lis s e m e
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C h a m
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n L im a g n
n d e s é t u
r e e n
a r t e m
e N o r
d ia n t
p a r e n t ,
d e t
s e n
a t io n s p r é c is e s
Le matin, les Conseillers de la Chambre et leurs partenaires
(banques, MSA, Safer....) ont présenté les différentes étapes du
parcours à l'installation. Plusieurs thèmes ont été développés :
l'accés au foncier, l'installation hors cadre familial, les circuits de
commercialisation... et illustrés par des témoignages enrichissants
de jeunes installés ou futurs installés.
Des témoignages concrets, des parcours diversifiés
11 agriculteurs ont témoigné lors des exposés en salle ou sur les
visites de fermes. Ils ont apporté aux nombreux étudiants présents
une vision précise de projets aboutis. Ces échanges ont également
rendu compte de l'hétérogénéité des parcours et de la diversité
des systèmes de production.
Exposés en salle à Rochefort-Montagne
La Chambre d'agriculture s'investit
pour favoriser le renouvellement des
générations et susciter le maximum
d'installations. Elle accompagne tous
les porteurs de projet à l'installation
aidée et non aidée, dans une totale
neutralité pour maintenir une population rurale sur notre territoire. »
Christelle RIGOULET
Élue en charge de l'Installation
S 'in s t a lle r a u
f é m
in in
En écho au mois de l'installation au
féminin porté par la région Auvergne
Rhône-Alpes, c e s j o u r n é e s o n t v a l o r is é le s p r o je t s f é m in in s à t r a v e r s
p lu s ie u r s t é m o ig n a g e s :
A m
a n d in e D E A G U I R R E B E I T I A
Poules pondeuses
VIC-LE-COMTE
M a r in e C O H E N D Y
Céréales - Atelier de transformation
farine et pain vente directe
Cuniculture bio
ROMAGNAT
E m
m a n u e lle M I O C H E
Bovins lait et viande
HEUME-L'ÉGLISE
G w e n a ë lle R O D A R I E
Bovins lait - Atelier de transformation
fromagère et vente directe
AMBERT
Visite chez Jérôme SAVIGNAT à Chanonat
G la w d y s S A U V A D E T
Bovins viande
Engraissement et vente directe
CHAMEANE
L is e
I ls l'o n t d it ...
S im
Visite au GAEC du Bois Joli à Perpezat
B T S
A C S E
31 %
o n
p u y d o m
- M A R M I L H A T
Projet d'installation
en bovins
lait sur la ferme familiale
T h o m
B A C
P R O
C G E A
a s
- R O C H E F O R T
Projet d'installation en bovins lait
en gaec avec ses Parents
J'ai déjà commencé mon parcours à l'installation, j'ai réalisé mon autodiagnostic et
commencé mon Plan de Professionnalisation Personnalisé. Je souhaite faire un stage
en élevage Montbéliard. Cette journée Installation a vraiment mis l'accent sur la réflexion du projet dans sa globalité.»
V A I S S A I R E S O U P E L
Maraîchage bio
BEAULIEU
J'ai visité la ferme de M. Savignat.
Malgré toutes les contraintes, il arrive
à faire quelque chose qui marche, c'est
encourageant. Moi je veux être agriculteur depuis tout petit mais avant
de m'installer je souhaite faire une
licence pro en Conseils en apprentissage. C'est important d'aller voir ailleurs, d'acquérir de l'expérience et de
mûrir son projet.»
d e s in s t a lla t io n s
o îs e s a id é e s s o n t r é a lis é e s
p a r d e s f e m m e s .
C h a r lo t t e
B T S
A C S E
- M A R M I L H A T
Projet d'installation en brebis
laitières sur l'exPloitation de son ami
Depuis que je suis toute petite je baigne dans
l'agriculture. Concernant la féminisation, j'ai
déjà vu l'évolution depuis mon entrée en Bac
pro. Il y a de plus en plus de filles. Moi je suis
confiante, je veux m'installer et je mettrai tout en
oeuvre pour y arriver. Il faut croire en l'avenir.»
C O N T A C T : PAIT - Installation - 04 73 44 43 35
[email protected]
Dossier : Foncier agricole
3
P r é s e r v e r le fo n c ie r a g r ic o le :
le s le v ie r s d e la C h a m b r e d ’a g r ic u lt u r e
L a
p r é
n é c e s s
p é r ip h
p r o x im
s e
it
é r
it
r v a t io n d u f o n c ie r a g r ic o le , t a n t a u n iv e a u n a t io n a l q u ’a u n iv e a u lo c a l, e s t u n e
é p o u r le m a in t ie n d ’u n e a g r ic u lt u r e d u r a b le . L ’e n j e u e s t e n c o r e p lu s im p o r t a n t e n
ie d e s v ille s à l’h e u r e d u d é v e lo p p e m e n t d e s c ir c u it s c o u r t s e t d e l’a g r ic u lt u r e d e
é .
Au niveau national, l’évolution annuelle de l’ensemble des espaces artificialisés est de
60 000 ha par an depuis 1993, soit l’équivalent d’un département français tous les 7 ans. Notre
département n’échappe pas à cette tendance. Les surfaces bâties y représentent près de 30 000 ha et
ont progressé de plus de 20 % en 15 ans. En 4 ans, de 2009 à 2013, 1 000 hectares (le plus souvent
sur des espaces agricoles) ont été urbanisés, soit 250 ha/an.
Limiter l'artificialisation des espaces agricoles
S e n s ib ilis e r le s c o lle c t iv it é s t e r r it o r ia le s
Bien que la réglementation se soit durcie ces
dernières années, certains élus locaux peuvent
encore percevoir les espaces agricoles comme
une réserve foncière dédiée aux extensions
urbaines (lotissements, zone d’activité, etc.).
L a
C h a m b r e
d ’a g r ic u lt u r e
s e
d o it
d e
s e n s ib ilis e r c e s é lu s a u x e n j e u x lié s à la
p r é s e r v a t io n d e s e s p a c e s a g r ic o le s :
- E n j e u x é c o n o m i q u e s pour les exploitants qui
peuvent « perdre » plusieurs hectares à l’occasion
d’un projet d’urbanisation ou d’infrastructure et
donc autant de capacités de production.
E n j e u x
p o u r
le
f o n c t io n n e m e n t
d e s
e x p l o i t a t i o n s : difficultés d’accès aux parcelles,
allongement des parcours, diminution des plans
d’épandage, conflits de voisinage du fait d’une
urbanisation qui se rapproche des bâtiments
d’élevage, etc.
-
- Mais aussi e n j e u x e n v i r o n n e m e n t a u x , les
espaces agricoles étant également le support de
la trame verte et bleue.
Autant d’enjeux que la Chambre d’agriculture
rappelle lorsqu’elle intervient en tant que
"personne publique associée" au cours de
l’élaboration ou de la révision des documents
d’urbanisme tels que les schémas de cohérence
territoriale (SCOT), les plans locaux d’urbanisme
(PLU) ou les cartes communales.
Actuellement, les services de la Chambre
d’agriculture assurent le suivi d’environ 8 0
d o c u m e n t s d ’ u r b a n i s m e (essentiellement des
PLU) sur tout le département.
Et le constat est sans appel : bon nombre de
PLU ou d’anciens POS généreux en zones
constructibles doivent revoir leurs ambitions à la
baisse. Il n’est pas rare que, pour se conformer
aux nouvelles réglementations et aux objectifs
affichés par les différents SCOT, certaines
communes doivent supprimer plusieurs dizaines
d’hectares auparavant constructibles.
Cependant, il ne s’agit pas de bloquer toute
forme d’évolution des communes. Au contraire,
il s’agit pour les communes d’analyser leurs
besoins de foncier en fonction d’un objectif
d’accueil de population cohérent puis de faire des
choix d’aménagement optimisant le foncier et
les réseaux (eau et assainissement), confortant
les services et commerces, etc.
Lors de la phase d’élaboration des différents
documents à échelle communale (PLU/PLUI et carte
communale), la Chambre d’agriculture intervient
à la demande de la collectivité pour informer
les agriculteurs sur les enjeux des documents
d’urbanisme. L’occasion de faire le point sur les
projets des exploitants et de rappeler les règles de
constructibilité en zone agricole.
4
Dossier : Foncier agricole
D ia g n o s t ic a g r ic o le p r é a la b le
a u x d o c u m e n t s d ’u r b a n is m e
Il est également possible pour la collectivité d’aller plus loin en confiant à la Chambre d’agriculture
la r é a lis a t io n d ’u n d ia g n o s t ic a g r ic o le p r é a la b le à l’é la b o r a t io n d e s P L U / P L U I e t a y a n t p o u r b u t
d’identifier les projets (notamment de constructions) des agriculteurs.
Les communes ou structures intercommunales disposent
ainsi d’un outil précis leur permettant de prendre en compte
les enjeux agricoles de leur territoire lors de l’élaboration de
leur document d’urbanisme. Ce diagnostic répond totalement
à l’obligation faite aux communes ou EPCI de fournir dans le
PLU une analyse des besoins de surfaces et de développement
agricoles. Il permet également aux communes de mieux
localiser les zones agricoles dans leur futur document
d’urbanisme afin de permettre les constructions agricoles. En
effet, trop souvent des agriculteurs sont bloqués dans leurs
projets d’installation et/ou de constructions de bâtiments du
fait d’un document d’urbanisme n’ayant pas suffisamment
pris en compte les problématiques agricoles.
L e d ia g n o s t ic e s t s t r u c t u r é e n
d e u x p r in c ip a u x v o le t s :
- Une analyse de la structure foncière et agricole du territoire
permettant de faire ressortir les principaux enjeux liés au
foncier agricole.
- Une analyse fine de chaque exploitation au moyen
notamment d’une enquête individuelle permettant d’identifier
les projets à court, moyen et long terme.
Ces éléments sont étayés par des statistiques et des cartes.
P a r t ic ip e r à
la
C D P E N A F
La
Chambre
d’agriculture
membre de la CDPENAF :
D é p a r t e m e n t a le
d e
la
P r é
E s p a c e s N a t u r e ls , A g r ic o le s e
est
également
«
C o m m is s io n
s e r v a t io n
d e s
t F o r e s t ie r s » .
Présidée par le préfet, cette commission,
est composée notamment de représentants
des services de l’État, des collectivités, de
la profession agricole, des forestiers, des
associations de protection de l’environnement.
Elle peut être consultée sur toute question
relative à la réduction des surfaces naturelles,
forestières et à vocation ou à usage agricole.
La CDPENAF émet un avis sur les documents
d’urbanisme (SCOT, PLU, carte communale)
qui réduisent les espaces agricoles, naturels
et forestiers. Elle est également amenée à
se prononcer sur l’opportunité de certaines
autorisations d’urbanisme (permis de construire
sur le territoire d’une commune non couverte
par un document d’urbanisme).
La Chambre d’agriculture est particulièrement
investie dans cette commission qui se réunit
chaque mois et examine en moyenne à chaque
séance un à deux documents d’urbanisme et cinq
à six demandes d’autorisations d’urbanisme.
Philippe
Boyer
représente
la
Chambre
d’agriculture au sein de cette instance (Christian
Meurdefroid en suppléant) et s’attache à porter
un discours cohérent, soucieux à la fois du
développement local et de la préservation des
espaces agricoles.
Dossier : Foncier agricole
Une commission spécifique au sein de la Chambre d’agriculture
Particulièrement soucieuse des questions liées au foncier agricole, la Chambre d’agriculture
a organisé en son sein une commission spécifique réunissant différents élus (Philippe
BOYER, Christian MEURDEFROID, Claude RAYNAUD, Janneke SARLIÈVE et Claude VOISIN)
et techniciens de la chambre intervenant sur ces sujets.
Cette commission a notamment pour rôle de préparer les réunions de la CDPENAF mais aussi
d’examiner les différents dossiers sur lesquels la Chambre est amenée à formuler un avis :
documents d’urbanisme, réglementation des boisements, projets d’infrastructures, etc.
R e c o n q u é r ir le s fr ic h e s a g r ic o le s
O u t r e l’u r b a n is a t io n , u n e a u t r e m e n a c e p è s e
s u r le s e s p a c e s a g r ic o le s : l’e n f r ic h e m e n t .
À proximité des villes, cette situation est souvent
due à une rétention liée à l’espoir que les terrains
concernés
deviennent
constructibles.
Sur
d’autres secteurs, le phénomène est davantage
lié au morcellement parcellaire (notamment
pour les communes non remembrées) et à la
disparition à une époque de certaines productions
(vigne, arboriculture notamment).
Là aussi des outils existent, le plus souvent
entre les mains des collectivités locales. Il s’agit
par exemple de favoriser la remise en culture
de terrains communaux ou encore de mener des
actions visant à réintroduire dans le patrimoine
communal les biens sans maître (c’est-à-dire
des biens dont le propriétaire est inconnu ou a
disparu).
Autant d’initiatives communales qui peuvent
« faire boule de neige » et inciter les propriétaires
privés à faire exploiter leur terrain, avant
d’en venir à une procédure plus contraignante
dite de mise en valeur des terres incultes
ou manifestement sous-exploitées. Encore
rarement utilisée dans le département, cette
procédure permet, après avoir constaté l’état
d’inculture de terrains susceptibles d’une mise
en valeur agricole, de mettre en demeure le
propriétaire d’exploiter ou de faire exploiter les
terrains concernés.
À titre d’exemple, on peut citer le travail
actuellement en cours de reconquête viticole
de la butte de Montquérier sur la commune de
Châteaugay.
Malheureusement, ce type d’initiatives reste trop
rare sur le département. La Chambre d’agriculture
souhaite se saisir de ce sujet et compte s’appuyer
sur la loi d’avenir pour l’agriculture du 13 octobre
2014 par laquelle la CDPENAF s’est vu attribuer
un nouveau rôle : établir, à la demande du
préfet, un inventaire tous les 5 ans des friches
pouvant être réhabilitées pour l’exercice d’une
activité agricole ou forestière. Sur la base de cet
inventaire, le conseil départemental
pourra déclencher la procédure de mise en
valeur des terres incultes.
Sans attendre les décrets d’application de cette
disposition, la Chambre d’agriculture a ouvert
le dialogue avec les services de l’État et les
collectivités.
C O N T A C T S
Service Aménagement et Urbanisme
Géraldine RODARIE 04 73 44 45 92
Nicolas ROUGIER 04 73 44 45 70
Élu référent : Philippe BOYER
Le service urbanisme de la Chambre d'agriculture
propose également des formations aux agriculteurs
ainsi qu'aux élus et techniciens des collectivités, avec
le soutien financier du VIVEA. La dernière a eu lieu à
St-Priest-Bramefant en mars 2016.
5
6
Dossier : Foncier agricole
L e
s t a t u t d u
f e r m
a g e , v e r s u n
R a p p e l d e q u e lq u e s r è g le s d e b a s e s .
Si le prix de la location est négocié
entre le propriétaire et son fermier, il
doit cependant ne pas être inférieur ni
supérieur aux montants fixés par un
arrêté préfectoral départemental.
P a r o le d 'é lu e
J a n n e k e S A R L I È V E
Cesmontantssontréviséspériodiquement.
Par ailleurs, le montant du fermage peut
être révisé lors du renouvellement du bail.
Lorsque les biens sont loués à un exploitant
agricole, la durée minimum de la location
est de neuf ans, mais elle peut être d’une
durée plus longue. C’est la loi qui fixe cette durée
minimum. Ainsi elle permet d’offrir une vision à
moyen terme à l’exploitant qui aura la possibilité
d’investir pour réaliser son projet professionnel
et de valoriser le fonds loué.
A échéance de la durée initiale du bail, le locataire
a un droit de renouvellement de celui-ci par
tacite reconduction, c’est-à-dire qu’en l’absence
d’opposition du bailleur le bail se renouvelle de
lui-même, par période de neuf ans. Mais cela
ne veut pas dire que le propriétaire ne peut pas
s’opposer au renouvellement !
Le statut du fermage permet aussi de conclure
des baux d’au moins 25 ans qui ne se
renouvellent pas à leur échéance si les parties
l’ont expressément prévu à la signature du bail.
Les investissements en agriculture sont lourds,
aussi le fermier bénéficie d’une sécurité pour
que son exploitation ne soit pas mise en péril du
jour au lendemain.
Le bail rural est protecteur pour le fermier ET le
propriétaire. Chacun a des droits et des devoirs.
Le locataire ne peut évidemment pas jouir et
disposer du bien comme le ferait le propriétaire.
S i le p r o p r ié t a ir e v e u t r e p r e n d r e s o n b ie n .
Le propriétaire peut reprendre le bien loué par
bail de 9 ans ou de 18 ans à son expiration s'il
souhaite l’exploiter lui-même ou le faire exploiter
par un membre de sa famille. Il peut aussi
reprendre une parcelle en vue d’y construire une
maison d’habitation à des fins personnelles ou
familiales. Quelque soit le motif légal évoqué, il
conviendra de contacter un huissier de justice au
moins 2 ans avant la date de renouvellement du
contrat de location.
a v e n ir p lu s é q u ilib r é
e t p a r t a g é .
Le propriétaire peut obtenir la résiliation judiciaire
du bail lorsque son fermier:
- compromet la bonne exploitation du fonds
(mauvais entretien des biens loués),
- cède son droit au bail à un tiers, etc.
L e s im
p a y é s s o n t s a n c t io n n é s .
Le fermier se doit de régler son fermage en temps
et en heure. Le défaut de paiement injustifié,
constaté après deux mises en demeure restées
infructueuses, entraînera la résiliation du bail par
le juge.
Les améliorations apportées au fonds sont
indemnisables, tout comme les dégradations.
Attention, les améliorations et travaux sur le
fonds loué doivent être, soit autorisés, soit notifiés
au bailleur selon leur importance. A défaut, le
preneur perd son droit à indemnité en fin du bail.
Si le fermier dégrade le fonds, le propriétaire
sera en mesure de lui demander réparation.
L e b a il v e r b a l
fe r m a g e .
e s t
s o u m
is
a u
s t a t u t
d e
Un bail verbal est un contrat de mise à disposition
de terres, de bâtiments agricoles voire même
d'une maison d'habitation moyennant une
contrepartie onéreuse, qui n’est pas formalisé
par écrit.
Les parties s’accordent sur les parcelles et sur le
montant du fermage par oral. Le statut du fermage
de droit commun s’applique automatiquement à
cette location: encadrement du loyer, durée de
neuf ans, droit au renouvellement, conditions du
congé, résiliation…
V o ilà la t h é o r ie .
Mais dans la pratique il y a des situations de
conflit. Les fermiers se sentent victimes des
propriétaires et les propriétaires disent qu’ils ne
sont plus maîtres chez eux !
Les deux positions peuvent se comprendre.
Pour le fermier, la location est une charge et doit
donc être la moins élevée possible.
Pour le propriétaire, quoi de plus naturel que de
louer son bien au meilleur prix ou à son meilleur
ami. D ’ o ù l ’ i m p o r t a n c e d ’ u n e b o n n e e n t e n t e
e n t r e p r o p r ié t a ir e e t fe r m ie r .
Janneke SARLIÈVE
Élue Chambre d'agriculture - Collège des propriétaires
Membre de la Commission Urbanisme Foncier
La formation :
7
source d’énergie pour développer ses projets.
L ’a g r ic u lt u r e e s t u n m é t ie r e n p e r p é t u e lle
é v o lu t io n
q u i n é c e s s it e
d e s
c a p a c it é s
d ’a d a p t a t io n p e r m a n e n t e s d e s p a y s a n s .
L a
im p
a g r
d e
g r a
C h
o r
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l’a
n d
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n n
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b r e d ’a g r ic
t d e la f o r
u r s p u y d ô m
é e 2 0 1 5 p e
t e n d a n c e s .
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le b ila n
t d e d é
u n a c t e u
t in u e d e
d ’a c t iv it
g a g e r le
é
U n e o ffr e d e fo r m a t io n
diversifiée et évolutive
s
r
s
L a fo r m a t io n , a x e im p o r t a n t
d u p r o je t p r o fe s s io n n e l
En 2015, la Chambre d’agriculture a organisé 139
stages de formation (durée cumulée de 248 jours)
qui ont rassemblé près de 1 300 agriculteurs.
La durée moyenne des formations est de 1,75 jours :
en légère augmentation par rapport à 2014.
Tous stages confondus, la participation moyenne est
de 9,3 personnes par stage, en baisse par rapport
à 2014, du fait des formations Certiphyto en diminution puisque de nombreux d’agriculteurs sont déjà
formés.
Une partie de l’offre de formation est réalisée par
d’autres structures, selon leur domaine de compétences. Ainsi, l’Etablissement Départemental de l’Elevage, le Groupement de Défense Sanitaire, la Fédération viticole et l’association des Éleveurs Autrement
ont assuré 36 jours de formation regroupant 226 personnes.
La Chambre d’agriculture est également centre d’élaboration des Plans Personnalisés de Professionnalisation (PPP) qui débouchent sur des préconisations
de formation pour préparer au mieux les futurs agriculteurs à être acteurs de leur projet d’installation.
276 stagiaires ont suivi le cursus de formation prescrit
dans leur PPP (+ 88 personnes par rapport à 2014).
Éleveurs en formation sur l’organisation
du travail en exploitation
L’offre de formation doit également s’adapter pour répondre à de nouvelles préoccupations.
En 2015, de nouvelles thématiques ont été prises en
compte : « la conduite durables des céréales d’hiver :
un pas vers l’agro-écologie », « la conduite des sols, des
cultures et des animaux en agriculture biologique »,
« les techniques de vente en circuits courts », « l’autonomie alimentaire des exploitations », « la conduite
des troupeaux par l’observation » ou encore une formation sur les coûts de production en élevage caprin.
Pour répondre au contexte difficile de 2015, la
Chambre d’agriculture a poursuivi le développement
des formations sur l’analyse des systèmes sur la
base du calcul des coûts de production en bovins lait,
viande et ovins. Ces formations réalisées sur les différents territoires ont mobilisé à la fois de nombreux
éleveurs et un travail conséquent des techniciens.
Ces formations permettent aux éleveurs :
- d’améliorer la situation économique de leur ferme,
de développer la culture économique et leur autonomie de décision,
- de connaître et d’analyser leurs coûts de production et notamment leurs charges opérationnelles et
de structure,
- de trouver des leviers et des marges de manœuvre,
pour optimiser leur revenu grâce à l’échange de pratiques et l’analyse chiffrée de leurs propres données,
- de confronter leurs résultats à la réalité des marchés, à d’autres exploitations du Puy-de-Dôme, à des
références.
En 2016, de nombreuses thématiques seront reconduites. Un travail spécifique sera mené avec l’appui
du Fonds de formation des entrepreneurs du vivant
(VIVÉA) sur des formations axées sur l’accompagnement des agriculteurs pour renforcer leur pilotage
stratégique, développer la multi-performance pour
pérenniser leur ferme et sécuriser leur système de
production.
L a
c o m
n iq
a c c
p é t
t u e
fo r m a t io n e s
p é t e n c e s n o
u e s in n o v a n t e
o m p a g n é p a r
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l m o u v a n t .
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C o n t a c t e z n o s é q u ip e s q u i s o n t à v o t r e
é c o u t e p o u r c o n s t r u ir e a v e c v o u s le s
f o r m a t io n s d e d e m a in .
C O N T A C T : service Formation
04 73 44 45 54 - [email protected]
ÉLus référents : Michelle BAFOIL et Olivier CHAPUZET
8
Actualités
F o r m
a t io n s d e
j u in
A m é lio r e r s o n r e v e n u p a r u n e m e ille u r e g e s t io n d u s a n it a ir e e n
é l e v a g e b o v i n s , o v i n s , c a p r i n s - 9 juin – A u b i è r e
T r é s o r e r ie
 Contact : service PPP
04 73 44 45 49
– 28 juin – A u b i è r e
L e s c o m p t e s a s s o c i é s – 30 juin - A u b i è r e
C e r t i p h y t o – 14 et 15 juin - A u b i è r e
 Contact : territoire Limagne Nord
A g e n d a
J o u r n é e
M a r d i 31
P o r t e s - O u v e r t e s S B R
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1 0 h
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S t - D ié r y a u
| contrat
G A E C
d u
territorial
B o is J o li
couze Pavin
Le système SBR (Sequencing Batch Reactor : réacteur séquentiel discontinu) permet de traiter les
eaux peu chargées telles que les Eaux Blanches sans avoir à les stocker.
Journée à destination des exploitations laitières et fromagères.
 Contact : Béatrice FEFEU, animatrice du Contrat Territorial Couze Pavin – 04 73 44 45 77
S a lo n
M e r c r e d i 1
d e
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l'h e r b e
et jeudi 2 juin - Villefranche d'Allier (03)
La Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme sera présente sur le pôle technique du salon, dédié aux
organismes de développement. Elle interviendra sur la conférence de présentation du guide régional
Fertilisation ainsi que sur 3 ateliers portant sur la gestion de l'herbe et sa valorisation par les animaux.
 Contact : Pascale FAURE, Conseillère fourrages – 04 73 44 45 71
60
a n s d u
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M a r m
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S a m e d i 2 8 m a i 2 0 1 6
A m ic a le d e s A n c ie n s E lè v e s e t P e r s o n n e ls
Réservez dès maintenant cette date et rassemblez vos ami(e)s de promotion.
Vous disposez d’une adresse mail pour indiquer le nombre de participant(e)s et recevoir des informations et formulaires d’inscription.
 [email protected]
R a p p e l :
C A L A M I T É
A G R I C O L E
- S É C H E R E S S E
2 0 1 5
Vous avez j u s q u ' a u 1 7 m a i pour effectuer votre demande d'indemnité en ligne via le site du
Ministère de l’Agriculture : http://mesdemarches.agriculture.gouv.fr /exploitation agricole /
demander une indemnisation calamités agricoles.
C o m i t é d e R é d a c t i o n : Cécile Quinsat, Daniel Condat, Daniel
Montagnon, Claude Voisin (élus) - Annick Forestier et Camille
Torossian - (Service Communication)
R é a l i s a t i o n : Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme - Service
Communication - Avril 2016
C r é d i t p h o t o s : Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme
I m p r e s s i o n : Imprimerie Porçu - Cournon (63)
Papier 100 % recyclé (bulletin)
Certifié PEFC (Pan European Forest
Certification) (Encarts)
ISNN :2270-6321
L e s T e r r it o ir e s
A R T E N S E C E Z A L L I E R - S A N C Y
Tél. : 04 73 79 58 72
a c s @ p u y - d e - d o m e .c h a m b a g r i.fr
L I M A G N E N O R D
Tél. : 04 73 44 45 69
ln @ p u y - d e - d o m e .c h a m b a g r i.fr
L I M A G N E S U D
Tél. : 04 73 71 62 15
ls @ p u y - d e - d o m e .c h a m b a g r i.fr
C O M B R A I L L E S
Tél. : 04 73 85 82 43
c o m b @ p u y - d e - d o m e .c h a m b a g r i.fr
L I V R A D O I S F O R E Z
Tél. : 04 73 82 09 74
lf@ p u y - d e - d o m e .c h a m b a g r i.fr
D O M E S H A U T E S C O M B R A I L L E S
Tél. : 04 73 65 92 69
d h c @ p u y - d e - d o m e .c h a m b a g r i.fr
D O R E B O I S - N O I R S
Tél. : 04 73 80 10 06
d b n @ p u y - d e - d o m e .c h a m b a g r i.fr