Les Climats - Climats de Bourgogne
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Les Climats - Climats de Bourgogne
Les Climats du vignoble de Bourgogne RI MO N IO MU N D IA L PA T Patrimoine Mondial MO E AG I N ER W O R LD H Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture N D I AL t t IT E t PA T R I M O Les Climats du vignoble de Bourgogne inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en 2015 PATRIMOINE MONDIAL Qu’est-ce qu’un « Climat » en Bourgogne ? Les « Climats » bourguignons – le Montrachet, la Romanée-Conti, le Chambertin, les Cailles… il y en a 1 247 sur le périmètre – sont des parcelles de vignes, précisément délimitées et de superficie souvent réduite. Ils sont nés des conditions naturelles des sols, de leur exposition au soleil ou aux vents et du travail des hommes qui les a façonnés, révélés et hiérarchisés au cours d’une longue histoire qui remonte à l’époque gallo-romaine. CONTACT PRESSE Association des Climats du vignoble de Bourgogne Patrimoine mondial de l’UNESCO 12 Boulevard Bretonnière - 21200 BEAUNE – France Tél. + 33 (0)3 80 20 10 40 / Fax + 33 (0)3 80 25 04 90 [email protected] TWITTER FACEBOOK @ClimatsUNESCO Association des Climats du Vignoble de Bourgogne www.climats-bourgogne.com DOSSIER DE PRESSE EDITO p.5 inscription des climats du vignoble de bourgogne au patrimoine mondial de l’unesco p.6 Une date historique pour la Bourgogne Une oeuvre conjuguée de l’homme et de la nature L’UNESCO et le Patrimoine mondial en quelques mots L’après inscription : préserver et transmettre LES FONDAMENTAUX DU DOSSIER LES CLIMATS DU VIGNOBLE DE BOURGOGNE, archétype des vignobles DE TERROIR Une Valeur Universelle Exceptionnelle unique au monde La construction progressive du site des Climats : 2000 ans d’histoire Un modèle de viticulture de terroir Un patrimoine bâti exceptionnel Un conservatoire unique et vivant des savoir-faire et traditions Comprendre le périmètre du site inscrit au Patrimoine mondial la démarche d’inscription la mobilisation inédite de TOUT UN TERRITOIRE Un projet fédérateur depuis ses débuts Plus de 64 000 soutiens Un « investissement de territoire » Un modèle qui rayonne et dialogue avec le monde p.6 p.7 p.8 p.9 p.10 p.10 p.12 p.15 p.17 p.18 p.20 p.22 p.22 p.23 p.25 p.27 À l’origine de cette inscription, des vins de renommée mondiale, un patrimoine et un savoir-faire d’exception, une continuité de culture unique et reconnue depuis deux millénaires. Hospices civils de Beaune, salle des Pôvres 1247 Climats Détail de la tapisserie « Le Vigneron » de Michel Tourlière 4 2000 ans d’histoire Une reconnaissance universelle édito une inscription historique pour la bourgogne, qui récompense 8 années de travail Il y a des sites et des monuments que la communauté des nations regarde comme les éléments les plus précieux de son patrimoine, si précieux que leur disparition ou leur simple altération représenterait une perte pour l’humanité. Ces sites possèdent une « Valeur Universelle Exceptionnelle » (VUE). Le territoire que forment les Côte de Beaune et Côte de Nuits, les villes de Beaune et Dijon, fait naturellement partie de cette Liste prestigieuse, puisqu’il possède et incarne, lui aussi, une Valeur Universelle Exceptionnelle. Cette valeur, c’est l’idée de terroir dans son expression bourguignonne, le Climat. Un Climat, c’est une parcelle de vignes souvent connue sous le même nom depuis des siècles. Chaque Climat possède une identité propre, autant culturelle, à travers son histoire qui s’étend sur 2000 ans, que naturelle par ses sols, sous-sols, expositions et micro-climats. Dans le Climat, œuvre conjuguée de l’homme et de la nature portée à son plus haut niveau d’excellence, génie du lieu et génie humain s’accomplissent au fil des siècles. Avec un succès tel que la Côte viticole est regardée dans le monde entier comme le modèle de la viticulture de terroir. Son berceau. Son archétype. Cette viticulture Bourguignonne des Climats a donné naissance à une culture et à une économie spécifiques. Elles constituent notre environnement et sont, aujourd’hui, plus vivantes que jamais.Elles ont produit et continuent de produire des vins salués partout dans le monde et des paysages remarquables : c’est la mosaïque des Climats. Elles sont aussi à l’origine d’un patrimoine bâti, celui du vignoble et des villages, celui des villes de Beaune et de Dijon, avec un lien fort qui relie cet ensemble : la pierre calcaire, partout présente. Il est capital d’affirmer, aujourd’hui, la place unique de notre territoire dans le Patrimoine mondial : d’abord pour démontrer au monde extérieur la vocation exceptionnelle de la Bourgogne ; mais aussi pour faire prendre conscience, à l’intérieur même du territoire, du caractère précieux et unique de ce patrimoine. Il est absolument essentiel d’en être les gardiens, si l’on veut qu’il perdure. Nous avons la chance de pouvoir affirmer que ce que nous élaborons ici, c’est beaucoup plus que du vin ; que ce que nous exposons, c’est beaucoup plus que des paysages : c’est une construction culturelle à la très longue et riche histoire, qui se distingue parce qu’elle est unique et exceptionnelle. François Sauvadet Ancien Ministre Député de Côte-d’Or Président du Conseil Général de Côte-d’Or François Patriat Ancien Ministre, Président du Conseil Régional de Bourgogne Sénateur de Côte-d’Or François Rebsamen Ancien Ministre Maire de Dijon Président du Grand Dijon Co-Président de la Conférence territoriale Alain Suguenot Maire de Beaune Député de Côte-d’Or Président de la Communauté d’agglomération Beaune Côte et Sud Co-Président de la Conférence territoriale Pierre-Henry Gagey Co-Président de la Conférence territoriale représentant des professionnels du monde viticole Aubert de Villaine Président de l’association des Climats du vignoble de Bourgogne - Patrimoine mondial de l’UNESCO Guillaume d’Angerville Président délégué de l’association des Climats du vignoble de Bourgogne Patrimoine mondial de l’UNESCO 5 inscription des climats du vignoble de bourgogne au patrimoine mondial de l’unesco Une date historique pour la Bourgogne Le 4 juillet 2015, le Comité du patrimoine mondial a décidé d’inscrire les Climats du vignoble de Bourgogne sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, lors de sa 39ème session, à Bonn, en Allemagne. Ce bien culturel a ainsi démontré qu’il possède une Valeur Universelle Exceptionnelle, un trésor désormais mondialement reconnu : ses 1 247 Climats, parcelles de vignes, aux noms évocateurs tels Montrachet, Romanée-Conti, Clos de Vougeot, Corton, Musigny, Chambertin… qui expriment la diversité culturelle de la Bourgogne viticole. Après 8 années d’efforts et d’espoir, le rêve des Bourguignons est devenu réalité. « Aujourd’hui, c’est à toutes celles et ceux qui ont cru en cette aventure, qui l’ont soutenue avec ferveur, que je veux rendre hommage et à qui j’adresse mes sincères remerciements. Cette inscription est le fruit d’un travail collectif, mené de concert par les collectivités, les services de l’Etat, le comité scientifique, le monde viticole, les entreprises et mécènes et les plus de 64 000 personnes constituant le Comité de soutien », « Cette inscription est aussi la reconnaissance du travail de toutes les générations d’hommes et de femmes, vignerons, moines cisterciens, ducs de Bourgogne, qui, siècle après siècle, ont patiemment construit le vignoble de la Bourgogne, recherchant l’excellence avec détermination. L’appartenance des Climats du vignoble de Bourgogne au Patrimoine de l’humanité est notre fierté. Désormais, c’est aussi notre devoir vis-à-vis de la communauté des nations. ». Aubert de VILLAINE, Président de l’Association des Climats du vignoble de Bourgogne, qui a porté la candidature au Patrimoine mondial. 6 L’inscription au Patrimoine mondial ouvre une nouvelle page dans l’histoire des Climats de Bourgogne. Tout comme la création des AOC en 1936, elle garantit la conservation et la transmission du site pour les générations futures. Elle ouvre aussi un nouvel horizon, invitant à la découverte et à la compréhension des Climats et de leur histoire. Des projets ambitieux sont déjà en marche sur le territoire, à l’image de la prochaine Cité des Vins de Bourgogne à Beaune et de la Cité de la Gastronomie à Dijon. Les Climats de Bourgogne : œuvre conjuguée de l’homme et de la nature Le vignoble de Bourgogne s’est construit sur 2000 ans. Sa spécificité est d’avoir constamment recherché la référence au lieu (le Climat) et au temps (le millésime), comme marqueurs de la qualité de la production viticole. Cette recherche trouve son expression la plus aboutie tout au long de la Côte de Nuits et de la Côte de Beaune, sur les 60 kilomètres reliant Dijon à Santenay. Accolés les uns aux autres, telles les pièces d’un grand puzzle, les Climats forment une mosaïque de crus uniques, où défilent les noms les plus illustres. Chaque Climat possède son histoire, son nom, son goût, sa place dans la hiérarchie des appellations, tels que les a lentement construits le génie vigneron allié à un milieu naturel exceptionnel. Associés aux villes de Dijon et Beaune, sièges historiques du pouvoir politique, économique et culturel, les Climats du vignoble de Bourgogne constituent un conservatoire unique et vivant de savoir-faire et de traditions. Leur construction, au fil des siècles, a donné naissance à un paysage remarquable et à un patrimoine architectural exceptionnel, tant dans le vignoble que dans les villes et villages. « Nous avons la chance de pouvoir affirmer que ce que nous élaborons ici, c’est beaucoup plus que du vin ; que ce que nous exposons, c’est beaucoup plus que des paysages. C’est une construction culturelle à la très longue et riche histoire, qui se distingue parce qu’elle est unique et exceptionnelle », Bernard PIVOT, Président du comité de soutien à la candidature. 7 un dialogue AVEC Les agricultures de terroir Si le dossier des Climats du vignoble de Bourgogne au Patrimoine mondial de l’UNESCO a un fondement local très fort, il dépasse largement les limites de son territoire. Il traverse les frontières et pose les bases d’un dialogue interculturel avec d’autres agricultures de terroir, telles que celles du café de Colombie, du thé de Chine, du safran d’Inde, etc. Ces productions ont en commun le lien à l’origine, l’histoire et aux savoir-faire. C’est l’un des constats du riche colloque de février 2015 consacré aux économies de terroir. La reconnaissance par l’UNESCO du modèle de terroir bourguignon est révélatrice de l’importance qu’ont pour l’humanité ces productions agri-culturelles d’une très grande diversité. Leur force est de constituer une réponse aux menaces de standardisation des goûts, liée à la globalisation des marchés. L’Unesco et le Patrimoine mondial en quelques mots Née en 1945, à la fin de la Seconde guerre mondiale, l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) s’est fixé comme objectif vaste et ambitieux de construire la paix dans l’esprit des hommes, à travers l’éducation, la science, la culture et la communication. Elle compte 193 Etats membres et encourage, via le programme du Patrimoine mondial, la protection et la préservation du patrimoine culturel et naturel. Le Patrimoine mondial distingue trois grandes catégories de biens : • le Patrimoine culturel : les monuments, les ensembles, les sites, les paysages. > Les Climats du vignoble de Bourgogne appartiennent à cette catégorie. • le Patrimoine naturel : les monuments naturels, les formations géologiques et physiographiques • le Patrimoine mixte (naturel et culturel) les grandes étapes de la candidature Novembre 2006 Lancement officiel de la candidature en présence des Maires des Villes de Beaune et Dijon, du Président du BIVB (Bureau Interprofessionel des Vins de Bourgogne) et d’Aubert de Villaine, futur Président de l’Association. 8 Avril 2007 Création de l’Association Avril 2009 Inscription sur la liste indicative des biens français Cette Liste est une pré-sélection des biens que la France entend proposer pour une inscription au Patrimoine mondial. Elle nécessite l’avis favorable du Comité national des biens français et des Ministères de la Culture et de l’Ecologie. 2008 > 2012 Constitution du dossier de candidature Le candidat doit démontrer la Valeur Universelle Exceptionnelle du site à travers les critères fixés par l’UNESCO et proposer des outils de gestion permettant de le protéger. Un dossier de plus de 600 pages a été remis aux Ministères de la Culture et de l’Environnement. Pleurants, Tombeau des ducs de Bourgogne (Dijon) Village de GevreyChambertin L’après inscription préservER et transmETTRE Les Climats avant tout Protéger, valoriser et transmettre ont été les objectifs fondateurs de la candidature. Grâce aux efforts coordonnés des services de l’état, des collectivités territoriales, des vignerons et de l’association, la zone centrale d’inscription sera à l’horizon 2018 protégée à 90 % par des outils adaptés. L’association poursuivra ces projets, en matière d’urbanisme, de développement économique, d’environnement, d’architecture, de médiation et de tourisme, avec le souci de maintenir un équilibre constant entre préservation et développement. Bénéficier des effets positifs, tout en respectant l’authenticité du site En règle générale, une inscription sur la Liste du patrimoine mondial entraîne de nombreuses retombées positives dont une hausse de la fréquentation touristique (de 15 à 20%). Afin de gérer le site dans une logique de développement durable, une étude sur les flux a été conduite sur le territoire des Climats. Pour inviter à la découverte et à la compréhension des Climats et de leur histoire, des centres de médiation verront le jour d’ici 2017 : la Cité de la Gastronomie à Dijon et la Cité des Vins de Bourgogne à Beaune. En parallèle, des parcours thématiques et historiques sont en création. Ce que peut changer l’UNESCO… ou NON ! L’inscription au Patrimoine mondial ne va pas figer ou « muséifier » le territoire qui est, rappelons-le, un site toujours en exploitation. L’UNESCO n’imposera pas des contraintes supplémentaires par rapport à la législation existante. En revanche, l’inscription au patrimoine mondial introduit une prise de responsabilité de tous les acteurs concernés et prévoit la mise en place d’un plan de gestion qui se traduit dans les règlementations communales ou intercommunales. Janvier 2014 Sélection par la France Le dossier est transmis officiellement au Centre du Patrimoine mondial pour expertise. Automne 2014 > Printemps 2015 Evaluation par les experts internationaux de l’ICOMOS L’ICOMOS (Conseil international des monuments et sites) est l’un des organes consultatifs de l’UNESCO. Un panel d’experts examine le dossier de candidature. Un ou plusieurs d’entre eux se rendent également sur le territoire. 15 mai 2015 Remise de l’avis des experts internationaux à l’Etat français. 4 juillet 2015 Inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, lors de la 39ème Session du Comité du patrimoine mondial, à Bonn en Allemagne 9 LES FONDAMENTAUX DU DOSSIER Les Climats du vignoble de Bourgogne, Archétype des vignobles de terroir Une Valeur Universelle Exceptionnelle unique au monde Une inscription dans la catégorie des « PAYSAGES culturels » Les Climats du vignoble de Bourgogne sont inscrits dans la catégorie du Patrimoine culturel en tant que « paysage culturel » entendu comme « œuvres conjuguées de l’homme et de la nature […] qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue historique, esthétique, ethnologique ou anthropologique ». [Article 1, paragraphe 3 de la convention du Patrimoine mondial] Critère (III) : Un témoignage exceptionnel sur une tradition culturelle vivante. Le géo-système des « Climats » du vignoble de Bourgogne qui associe le parcellaire des Climats, les villages de la Côte et les villes de Dijon et de Beaune, est un exemple remarquable de site viticole historique dont l’authenticité n’a jamais été remise en cause au fil des siècles et dont l’activité est aujourd’hui plus vivante que jamais. La vitalité de cette activité repose encore actuellement sur la transmission par les générations successives de pratiques expérimentées et l’accumulation depuis au moins dix siècles, de référentiels sur les savoir-faire viti-vinicoles. La hiérarchisation des lieux et des vins, s’est réalisée sous l’impulsion des pôles urbains de Dijon et Beaune qui s’affirment aujourd’hui encore comme des centres vitaux de la connaissance, de la formation scientifique et technique, du commerce et du négoce, et de la représentation institutionnelle. 10 Elle s’est, de plus, accompagnée de la mise en place progressive d’un corpus réglementaire dont l’aboutissement correspond à la création en France, dans la première oitié du XXe siècle, des Appellations d’Origine Contrôlée (AOC). Critère (V) : Un exemple éminent d’établissement humain traditionnel, de l’utilisation traditionnelle du territoire qui soit représentatif d’une culture ou de l’interaction humaine avec l’environnement. Les Climats du vignoble de Bourgogne reflètent la construction historique d’un territoire viticole, dont le parcellaire est précisément délimité, qui exprime le fait culturel unique par lequel une communauté humaine a choisi la référence au lieu (un Climat) et au temps (le millésime) comme marqueur de la qualité et de la diversité d’un produit hautement reconnu, issu de l’oeuvre conjuguée du potentiel naturel et du travail des hommes. Ils sont en cela représenta- tifs de l’interaction de l’Homme avec son environnement naturel particulier, la Côte viticole de Bourgogne, sous l’impulsion continue des pôles urbains de Dijon et de Beaune. La reconnaissance et l’établissement progressif des Climats ont été matérialisés sous des formes diverses par des limites séparatives toujours en place (clos, haies, meurgers) ou des chemins pérennisés qui fixent encore de nos jours les données du sol qui sont spécifiques à chacun des Climats. Le patrimoine bâti des villes de Dijon et de Beaune représente le témoignage tangible de cette construction culturelle. Il est constitué d’édifices d’affirmation des pouvoirs et des institutions qui ont régi le territoire viticole, intimement liés aux lieux de production et de vie de ses acteurs. Depuis deux mille ans, la persévérance des hommes alliée au caractère unique des conditions naturelles ont fait de ce site le creuset exemplaire des vignobles de terroirs. La Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE), pierre angulaire de toute inscription Unesco Pour être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, un site candidat doit justifier d’une « Valeur Universelle Exceptionnelle », c’està-dire d’une importance culturelle telle, qu’elle dépasse nos frontières, traverse les générations et mérite d’être reconnue à l’échelle mondiale. Hospices civils de Beaune déclaration de Valeur Universelle Exceptionnelle des Climats du vignoble de Bourgogne Le vignoble de Bourgogne s’est construit sur 2000 ans, à travers la recherche de l’expression de l’identité du lieu. Cette recherche trouve son expression la plus aboutie le long de la Côte viticole qui sépare, sur à peine 60 km, Dijon de Santenay. Près de 1 247 Climats sont accolés les uns aux autres, telles les pièces d’un grand puzzle. Chacun possède son histoire, son goût, sa place dans la hiérarchie des vins, tels que les a lentement construits le génie humain allié à un milieu naturel exceptionnel. L’entêtement des hommes, encouragé par les pouvoirs civils et religieux, et toujours tourné vers la recherche de l’excellence, a fondé une économie dont le succès ne s’est jamais démenti. Celle-ci a modelé les paysages, bâti cabottes, caves, églises, villages, villes et monuments, faisant de ce territoire un site culturel unique, où la viticulture de terroir trouve son expression la plus accomplie au monde. Les caractéristiques propres à chaque Climat ont été reconnues et consacrées au fil des siècles par l’usage. Elles se sont peu à peu ordonnées selon une hiérarchie fixée à partir de 1936 par les AOC. La construction des Climats est représentative et exemplaire de l’inscription dans le sol de l’histoire des hommes, créatrice d’identité et de diversité. Les Climats du vignoble de Bourgogne constituent un conservatoire unique et vivant de savoir-faire et de traditions. Exceptionnels et fragiles, les Climats nécessitent une attention permanente. Une inscription au Patrimoine mondial représenterait une reconnaissance de leur caractère unique et s’inscrirait dans la poursuite de leur trajectoire historique d’excellence La V.U.E. des Climats en 3 points • Un site culturel unique façonné par l’homme depuis 20 siècles • Un modèle de viticulture de terArchives municipales de Dijon • roir qui rayonne dans le monde entier Un patrimoine bâti exceptionnel lié à la culture de la vigne 11 La construction progressive du site des Climats : 2000 ans d’histoire La construction du parcellaire unique que l’on souhaite inscrire aujourd’hui au patrimoine mondial est le fruit du travail continu des hommes. Au fil des siècles, les institutions religieuses et politiques, puis les vignerons et négociants ont constitué l’identité des Climats et de leurs crus, jusqu’à les graver dans le marbre des Appellations d’Origines Contrôlées (AOC) en 1936. Un « entêtement de civilisation » La vigne est cultivée en Bourgogne depuis au moins 2000 ans, comme en atteste la découverte récente des traces d’une vigne gallo-romaine, datant du Ier siècle, à Gevrey-Chambertin. La pérennité des Climats est intimement liée au rayonnement européen des abbayes bourguignonnes de Cluny (fondée en 910) et de Cîteaux (fondée en 1098), qui jouèrent un rôle fondamental dans la connaissance, l’exploitation et la gestion des terres viticoles. À leur suite, les puissants ducs Valois de Bourgogne, établis à Dijon et dont la domination s’étendait jusqu’aux Pays-Bas, ont offert au vignoble un rayonnement économique et culturel dans une grande partie de l’Europe. Protégée et promue au cours des siècles par les ordres religieux, le pouvoir ducal, la bourgeoisie, les négociants et les vignerons indépendants, l’identité des Climats et de leurs crus a été gravée dans le marbre des Appellations d’Origine Contrôlée (AOC) en 1936. 12 Une interaction historique entre les villes et le vignoble Si le géo-système des Climats est indissociable de son vignoble, il n’aurait pas eu la même trajectoire sans l’influence et le pouvoir incarné par les villes de Dijon et Beaune. La première pour l’impulsion politique et culturelle qu’elle a incarnée dès le Ve siècle. La seconde pour sa personnalité viticole comme lieu de production, de vinification et de commercialisation des vins. Tous ces acteurs ont contribué à la construction exemplaire de ce territoire unique. Enluminure, manuscrit de l’abbaye de Cîteaux 2000 ans d’histoire La Côte viticole trouve son origine dans une faille géologique apparue il y a plus de 30 millions d’années. Cette cassure a fait remonter vers la surface des couches de terrains calcaires et argileux anciens (vers -160 millions d’années), créant le relief si particulier de la Côte en une mosaïque de sols diversifiés. La viticulture médiévale : premières délimitations de parcelles de vignes (VIe siècle-XIVe siècle) Sous l’impulsion des moines (bénédictins et cisterciens principalement), les premiers Clos apparaissent, les techniques de culture et de vinification progressent et la vigne s’étend sur de nouvelles terres, favorisée par la création de vastes domaines. Mosaïque d’Eumène, 1er texte décrivant le vignoble bourguignon (312) D’abord utilisé dans un cadre liturgique, le vin devient progressivement un objet de commerce et de pouvoir. Dijon et Beaune en sont des places importantes. C’est au Duc Valois de Bourgogne Philippe le Hardi que l’on doit les premières règles garantissant la qualité des vins. On recherche des lieux de qualité : les « bonnes costes » contre les « chétifs lieux ». La recherche de la qualité et l’éloge de la différence (XIVe siècle-XVIIe siècle) Philippe le Hardi, duc Valois de Bourgogne (1342-1404) À la fin du Moyen-âge, la hiérarchie des crus se définit par rapport aux « vins de Beaune » et aux « vins de Dijon ». Ce n’est qu’à la toute fin du Moyen-âge que les vins commencent à être dénommés par le nom des lieux-dits d’origine clairement délimités. La première mention du mot « Climats » apparaît dans les textes en 1584. Elle se généralise au XVIIe siècle. Les premières représentations des Climats apparaissent à cette même époque, notamment dans des documents juridiques comme les Tibériades de Dijon (1550).. Petite Tibériade de Dijon (1550) 13 L’émergence et la différenciation des Climats avec la modernité (XVIe siècle-XIXe siècle) A la fin du XVIIe et, surtout, au XVIIIe siècle, la notion de cru s’impose, d’abord à l’échelle de la paroisse (on parle des Climats de « Volnay », de « Beaune », de « Gevrey », etc.), puis à l’échelle des lieuxdits (Chambertin et Clos de Bèze en 1676, puis Montrachet et Romanée). sance des crus et un début de hiérarchisation des meilleurs terroirs. Les premières classifications écrites des Climats apparaissent (classification Morelot en 1831, puis Lavalle en 1855). Lors de l’Exposition universelle de Londres (1862), une carte viticole représentant pour la première fois le classement des Climats en « 3 cuvées » (1ère, 2ème et 3ème cuvées) est éditée. Des cuvées séparées et hiérarchisées, reflets de l’expression d’un lieu, font ainsi leur apparition. Le marché des vins évolue aussi grâce à la libéralisation de l’économie. En lieu et place des vins de Dijon et Beaune, des vins de « Climats » se multiplient, reconnus et identifiés, comme Chambertin, Clos de Bèze, Corton… etc. et qui se vendent de plus en plus cher. La Révolution Française, en confisquant les vignobles à la noblesse et au clergé, achève la redistribution des terres entamée quelques années avant. De riches commerçants, négociants et viticulteurs indépendants font leur entrée. Cela n’affecte pas le découpage du parcellaire et contribue conjointement à améliorer la qualité des vins. Au début du XIXe siècle, des études scientifiques sur les vins de Bourgogne voient le jour. Il en résulte une bonne connais- 14 Les Climats viticoles de Bourgogne au XXe siècle : la reconstruction d’un modèle de référence exemplaire Après la crise phylloxérique (dès 1885) et la désorganisation qu’elle entraîne, les viticulteurs s’organisent pour garantir l’origine de production des vins. Cette mobilisation aboutit à la création des appellations d’origine contrôlée par les décrets de 1936. La Côte Bourguignonne est le seul vignoble au monde à avoir constamment privilégié, au fil des siècles, l’identité de ses Climats. Il n’y a de Climats qu’en Bourgogne ! Un modèle de viticulture de terroir, révélé par un parcellaire exceptionnel Nulle part au monde la volonté de relier le vin au lieu qui l’a produit, de l’identifier par son origine, n’a été poussée aussi loin qu’en Bourgogne. Au fil des siècles, les vignerons ont cherché à révéler et à identifier le potentiel des terroirs de la Côte. Cela explique comment, à quelques mètres de distance, la même appellation ne produit pas le même vin, même si elle est produite à partir d’un seul cépage (Pinot Noir pour les vins rouges, Chardonnay pour les vins Blancs). Cette grande diversité de crus a donné naissance à une parcellaire minutieux. Chacun des 1 247 Climats possède ainsi sa propre histoire, son goût, sa place dans la hiérarchie des appellations. Les Climats représentent une exception dans l’ensemble des vignobles du monde et constituent le modèle de la viticulture de terroir, reproduit dans d’autres pays (Nouvelle-Zélande -Central Otago), Etats-Unis -Oregon). « Afin de définir l’identité de la viticulture de Central Otago, et l’inscrire dans sa longévité, il a fallu, et cela restera essentiel, continuer à s’inspirer du modèle de viticulture de terroir de la Bourgogne et de ses climats. » Carte des Climats de Vougeot et Vosne-Romanée, 1948 Nick Mills, président de Central Otagowinegrowers association (inc.) 15 Une mosaïque de 1247 parcelles Composé de 1247 Climats, le vignoble s’étend sur plus de 8 000 hectares, La superficie de chaque parcelle varie en moyenne de 1 à 20 hectares avec, pour le Clos de Vougeot, une exception avoisinant les 50 hectares. L’emprise de la vigne sur le territoire varie sensiblement d’un village à l’autre : parfois très concentré au nord du village (comme à Corgoloin, Comblanchien,Vougeot ou Ladoix-Serrigny), il vient, la plupart du temps, encercler l’espace urbanisé du village. Une singularité des lieux : à chaque Climat son nom ! Véritables marqueurs culturels, les noms de Climats remontent pour nombre d’entre eux au Moyen-Âge. Ils racontent l’histoire liée à chaque parcelle, évoquant l’origine, l’histoire, le relief environnant, la nature du sol, l’exposition et la configuration des parcelles, mais aussi les défrichements, la végétation, les traces d’habitat ancien, etc. 16 Ainsi, le nom « Romanée » évoque la proximité d’une ancienne voie romaine : « Perrières » fait référence à d’anciennes carrières et traduit un sol pierreux : « Montrachet », autrement dit « mont chauve », rappelle l’absence de végétation en sommet de colline… Chateau du Clos de Vougeot Cellier de Clairvaux (Dijon) Un patrimoine bâti exceptionnel Dans cet ensemble culturel engendré par les Climats, l’alchimie entre vigne et patrimoine bâti a modelé paysages, villes et villages. Ici, la pierre, présente dans le sous-sol, est le fondement des constructions qui délimitent et protègent les parcelles (meurgers, clos, murets), permettant la lecture dans le paysage de cette fabuleuse mosaïque de vignes. Elle permet aussi d’édifier les bâtiments d’exploitation viticole (maisons vigneronnes, caves, celliers) et monuments historiques, comme les Hospices de Beaune ou le Palais des Etats de Bourgogne à Dijon... Ces éléments sont les marqueurs inscrits dans le sol et le paysage, de l’histoire des hommes et de leur savoir-faire, dans une diversité voulue, maintenue et perpétuée. Les Clos Entouré de murs de pierres, l’origine des Clos (ou « cloux ») remonte au MoyenÂge. Destinés à protéger les vignes ils se développent notamment sous l’impulsion des abbayes cisterciennes (Xe siècle) et clunisiennes (XIe siècle). Les murets Véritable ossature caractérisant et soulignant le relief du coteau, leur présence est essentielle pour lutter contre l’érosion des sols. Les cabottes Construites au sein du vignoble, ces cabanes sont constituées d’un empilement de pierres sèches ramassées sur place. Elles servent de réserve d’outils ou d’abri au vigneron contre les intempéries. les Meurgers Tas de pierres extraites des parcelles, les meurgers permettent de réduire l’impact du ruissellement des eaux et de lutter contre l’érosion. 17 La Saint-Vincent Tournante Un conservatoire unique et vivant des savoir-faire et traditions Si l’empreinte des Climats est inscrite dans les paysages et l’architecture de la Côte, elle imprègne aussi la vie des hommes. Les pratiques viticoles restent aujourd’hui marquées par les savoir-faire ancestraux, même si le modernisme s’adapte aussi à ce terroir exceptionnel. Parallèlement, les traditions festives ou culturelles, héritées des siècles passés rythment naturellement la vie du territoire. La vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune Organisée le troisième dimanche de novembre, cette traditionnelle vente des Hospices de Beaune est née en 1859. Propriétaire de près de 60 hectares de vignes, l’établissement de charité vend depuis plus de 150 ans ses vins pour collecter des fonds au profit de ses œuvres. Devenue publique à la fin du XIXe siècle, la vente des vins des Hospices de Beaune constitue aujourd’hui la plus ancienne et la plus célèbre vente vinicole de charité au monde. Elle attire le monde entier. Vente aux enchères des vins, dans la cour des Hospices de Beaune 18 La Confrérie des Chevaliers du Tastevin La Confrérie des Chevaliers du Tastevin Fondée par un groupe de vignerons mené par Georges Faiveley et Camille Rodier, la confrérie voit le jour en 1934 à Nuits-Saint-Georges. Elle se donne pour mission de valoriser les produits de la Bourgogne, notamment les grands vins, la cuisine régionale, les coutumes et traditions du folklore bourguignon. Après la Seconde Guerre mondiale, elle acquiert le Château du Clos de Vougeot. Ce haut-lieu cistercien devient alors son Chef d’Ordre et accueille les célèbres «chapîtres ». Comptant 12 000 chevaliers dans le monde, la confrérie est une actrice incontournable des grands événements régionaux, et l’initiatrice de la Saint-Vincent Tournante. La Saint-Vincent Tournante Créée en 1938, la Saint-Vincent Tournante est une fête des vignerons et des sociétés de secours mutuel de Bourgogne, célébrant leur saint patron et le début d’une nouvelle année viticole. Elle se déroule chaque année dans un village différent de la Côte viticole (fin janvier). La Paulée de Meursault Saint-Vincent tournante La Station œnologique de Bourgogne à Beaune La paulée célèbre traditionnellement la fin des vendanges lors d’un banquet offert par le propriétaire à ses ouvriers viticoles. Sur l’initiative de deux grands propriétaires de Meursault, Jules Lafon et Jacques Prieur, et sous la tutelle du syndicat d’initiative de la ville, une première paulée « rénovée » fut organisée en 1923… et instaurée le lundi suivant la vente des hospices de Beaune. La gastronomie bourguignonne et le vin sont, là aussi, à l’honneur. Selon la coutume, chaque convive apporte une ou plusieurs bouteilles de son meilleur vin pour la partager avec ses voisins de table. La Paulée de Meursault réunit aujourd’hui les vignerons et leurs meilleurs clients venus du monde entier. Elle se décline désormais dans de nombreux pays (Canada, USA…) Une culture scientifique et technique toujours VIVE La Bourgogne abrite une recherche scientifique et technique de pointe, qui vient servir et enrichir la connaissance des Climats et de la viticulture bourguignonne. Au lendemain de la crise phylloxérique, des instituts et stations œnologiques voient le jour à Beaune et à Dijon dans le but de prévenir d’autres pandémies et d’aborder plus scientifiquement la culture de la vigne. C’est à cette époque, en 1884, que sera créé le premier lycée viticole à Beaune (toujours en activité) avec ses 19 hectares de vignes pédagogiques. Aujourd’hui, parmi les établissements phares de la recherche, on compte la Chaire UNESCO «Culture et Traditions du Vin », l’Institut universitaire de la Vigne et du Vin Jules-Guyot (centre d’expérimentation viticole et œnologique) et le récent Pôle Bourgogne Vigne et Vin, implanté au sein de l’Université de Bourgogne. 19 Comprendre le périmètre du site inscrit au patrimoine mondial Toute inscription au Patrimoine mondial exige la définition et la délimitation d’un périmètre précis du bien, déterminé en lien avec le comité scientifique et les Ministère de la Culture et de l’Environnement. Un exercice qui impose un certain nombre de choix, en fonction de critères exigeants, garants de la VUE. Ainsi, la zone centrale intègre les principaux attributs et lieux caractéristiques du site. La zone tampon constitue pour sa part un écrin de protection paysagère. Plusieurs élements fondamentaux structurent et caractérisent le site des Climats de Bourgogne. Ils sont, aujourd’hui encore, les traces tangibles de cette construction historique. Nous pouvons les citer selon trois grands thèmes : • les éléments liés à la production viticole • les éléments liés à la commercialisation des vins • les éléments symbolisant l’impulsion politique, culturelle et économique Retrouvez ici quelques éléments emblématiques, cités en exemple. Les éléments productifs Parcelles et meurger Vinification par parcelle Caves Pressoirs (Ici celui du Clos de Vougeot) Villages (ici, Pernand-Vergelesse) 1er ban de vendange (Beaune) Murets, cabottes, meurgers et portes (ici le Climat Chevalier-Montrachet) Celliers (ici celui de Clairvaux à Dijon) La commercialisation du vin Ville de Beaune 20 Maisons de négoce Cuverie Bouchard Père et Fils (Beaune) L’impulsion politique, culturelle et économique Palais des Ducs et des États de Bourgogne (Dijon) Archives Municipales (Dijon) Collection de Bibliothèque municipale de Dijon : Tibériade Ancien hôtel des Ducs de Bourgogne (Beaune) Ancienne abbatiale Sainte Bénigne (Dijon) Hospices civils de Beaune Château du Clos de Vougeot Tombeau des Ducs de Bourgogne (Dijon) LE PÉRIMÈTRE MÈTRE proposéau à1247 l’inscription Climats au nscription Patrimoine mondial mondial Surface du périmètre du bien inscrit Velars-sur-Ouche Corcelles-lès-Monts D9 74 Fontaine-lès-Dijon D9 74 Clémencey CÔTE DE NUITS Marsannay-La-Côte Dijon Longvic Perrigny-lès-Dijon CF D9 74 9 A3 Dôle N Dôle O N S A3 9 CÔTE DE BEAUNE Nuits-Saint-Georges E BEAUNE Nuits-Saint-Georges A Comblanchien Villers-la-Faye Savigny-lès-Beaune Volnay Mavilly-Mandelot Chorey-lès-Beaune Mavilly-Mandelot Magny-lès-VillersQuincey Monthelie Pernand Cormot-le-Grand Meloisey Baubigny Boncourt-le-Bois Corgoloin Volnay Vergelesses Cormot-le-Grand Bouze-lès-Beaune Bouze-lès-Beaune Premeaux-Prissey Nantoux Nolay Vignoles Savigny-lès-Beaune Aloxe Auxey-Duresses Nolay Saint-Gervais-sur-Couches Épertully Pommard Saint-Romain Comblanchien Saint-Romain Corton Savigny-lès-Beaune Ladoix-Serrigny Pommard uchignon Auxey-Duresses Quincey Meloisey La Rochepot 1 Corgoloin Change A3 Nantoux Volnay Créot Aloxe Chorey-lès-Beaune Meursault Saint-Romain Saint-Romain Bligny-lès-Beaune Bligny-lès-Beaune Corton Ladoix-Serrigny Monthelie Vauchignon Grand Baubigny Paris-l'Hôpital Volnay Saint-Aubin 1 rmot-le-Grand Saint-Aubin Meursault A3 Montagny-lès-Beaune Nolay Vignoles Volnay Chorey-lès-Beaune Auxey-Duresses Chassagne-Montrachet Chassagne-MontrachetPommard Tailly Nolay Dezize-lès-Maranges Monthelie Levernois Cormot-le-Grand Puligny-Montrachet Pommard Puligny-Montrachet Baubigny Volnay Sampigny-lès-Maranges Cormot-le-Grand Auxey-Duresses La Rochepot Nolay Vignoles Auxey-Duresses Corcelles-les-Arts Nolay vais-sur-Couches Épertully Pommard Saint-Sernin-du-Plain Saint-Sernin-du-Plain Pommard 74 Corpeau 9 D Auxey-Duresses Meursault Cheilly-lès-Maranges La Rochepot Bligny-lès-Beaune Cheilly-lès-Maranges Bligny-lès-Beaune Santenay F C Change Santenay Ébaty Chagny SN Merceuil Saint-Aubin tal Remigny Saint-Aubin Meursault Créot Remigny Meursault Montagny-lès-Beaune Saint-Gilles Bligny-lès-Beaune Bligny-lès-Beaune Chaudenay Chassagne-Montrachet Côte de Nuits Saint-Gilles Chassagne-Montrachet Tailly Saint-Aubin Paris-l'Hôpital Saint-Aubin Chassey-le-Camp Meursault Chassey-le-Camp Levernois Demigny Montagny-lès-Beaune Puligny-Montrachet Côte de Beaune Bouzeron Puligny-Montrachet Bouzeron Chassagne-Montrachet Chassagne-Montrachet Tailly Dezize-lès-Maranges Levernois Chamilly Chamilly Puligny-Montrachet Puligny-Montrachet Corcelles-les-Arts Sampigny-lès-Maranges Savigny-lès-Beaune CÔTE DE BEAUNE 31 Beaune Beaune Beaune Beaune Beaune Beaune Corpeau Corcelles-les-Arts CF 74 Ébaty D9 Corpeau Merceuil F Santenay NC S Ébaty Chagny nt-Gilles Merceuil Remigny Chaudenay Remigny s Saint-Gilles Chaudenay Chassey-le-Camp Saint-Gilles Chassey-le-Camp Demigny Chassey-le-Camp Bouzeron BouzeronChassey-le-Camp Demigny Bouzeron Bouzeron Lyon illy lly Chamilly Chamilly Dôle S E Légende N proposé à l’inscription au Patrimoine mondial LA BOURGOGNE O 40 communes faisant tout ou partie de la zone centrale E S communes 40 communes64 faisant tout faisant partie de ou partie de laexclusivement zone la zone écrin centrale La zone centrale 64 communes faisant exclusivementLa partie de zone écrin la zone écrin Legend La zone centrale Délimitation des communes Central zone: Latowns zoneand écrin 40 villages Délimitation Côte de Nuits & Côte de Beaune Buffer zone: Autoroute 64 towns and villages Voie ferrée Délimitation des communes Villes et bourgs Délimitation Côte de Villages and cities limits Nuits & Côte de Beaune Côte de Nuits / Autoroute Côte deAPPELLATIONS Beaune borders : Voie ferrée Motorway Grand Cru Railway Villesline et bourgs Premier Cru Cities and market towns Village A6 74 D9 LE PÉRIMÈTRE E O Légende Lyon SN Chagny Santenay Paris APPELLATIONS : 5 km APPELLATIONS: Grand Cru Grand Cru Lyon Premier Cru Premier Cru Village Village A6 A6 Santenay Remigny Saint-Apollinaire 9 Perrigny-lès-Dijon Paris SN CÔTE DE NUITS Paris Cheilly-lès-Maranges Cheilly-lès-Maranges Remigny Paris A3 Brochon N274 Couchey Chamboeuf Flavignerot Fixin Longvic Gevrey-Chambertin CF Clémencey Brochon SN Bévy Curley Marsannay-La-Côte Chenôve Collonges-lès-Bévy Gevrey-Chambertin Reulle-Vergy L'Étang-Vergy Bévy Couchey Chevannes Curley Longvic Morey-Saint-Denis Chamboeuf Paris Fixin Curtil-Vergy Collonges-lès-Bévy Reulle-Vergy Bouilland Perrigny-lès-Dijon Messanges Chambolle-Musigny Brochon L'Étang-Vergy CF Saint-Philibert SN Chevannes Morey-Saint-Denis Segrois Arcenant Vougeot Meuilley Curtil-Vergy Gevrey-Chambertin Bouilland Bévy MessangesFussey Vosne-Romanée Chambolle-Musigny Villars-FontaineCurley Saint-Philibert Gilly-lès-Citeaux Bessey-en-Chaume Segrois Collonges-lès-Bévy Reulle-Vergy Marey-lès-Fussey Vougeot Arcenant L'Étang-Vergy Échevronne Meuilley Flagey-Echézeaux Chevannes Morey-Saint-Denis Chaux Fussey Villars-Fontaine Vosne-Romanée Curtil-Vergy Bouilland Gilly-lès-Citeaux Nuits-Saint-Georges Villers-la-Faye Messanges Chambolle-Musigny Bessey-en-Chaume Mavilly-Mandelot Saint-Philibert Mavilly-Mandelot Marey-lès-Fussey Magny-lès-Villers Segrois Pernand Échevronne Flagey-Echézeaux Boncourt-le-Bois Arcenant Vergelesses Vougeot Bouze-lès-Beaune Bouze-lès-Beaune Premeaux-Prissey Meuilley Chaux Savigny-lès-Beaune Fussey Villars-Fontaine Vosne-RomanéeComblanchien Savigny-lès-Beaune Gilly-lès-Citeaux Villers-la-Faye Quincey Bessey-en-Chaume Meloisey Mavilly-Mandelot Corgoloin Mavilly-Mandelot Marey-lès-Fussey Magny-lès-Villers Nantoux Échevronne Pernand Flagey-Echézeaux Aloxe Boncourt-le-Bois Saint-Romain Vergelesses Saint-Romain Chaux Corton Ladoix-Serrigny Bouze-lès-Beaune Bouze-lès-Beaune Premeaux-Prissey Vauchignon Lyon Saint-Sernin-du-Plain Saint-Sernin-du-Plain Santenay Chenôve Ruffey-lès-Echirey Talant Marsannay-La-Côte CoucheyChenôve Corcelles-lès-Monts Chamboeuf Fixin Saint-Apollinaire Saint-Apollinaire N274 Clémencey N274 de Nuits de Beaune Dijon Ahuy Dijon Flavignerot Ruffey-lès-Echirey Talant Corcelles-lès-Monts Plombières-lès-Dijon Flavignerot Velars-sur-Ouche CÔTE DE NUITS Surface Totale : 63 230 ha Ahuy Fontaine-lès-DijonFontaine-lès-Dijon Ruffey-lès-Echirey Côte de Nuits he site to be included on Côte de Beaune Surface de la zone tampon : 50 011 ha World Heritage list Paris Velars-sur-Ouche Talant EOGRAPHICAL (zoneAREA centrale) : 13 219 ha LA BOURGOGNE GUNDY Ahuy Plombières-lès-DijonPlombières-lès-Dijon Bouilland 5 km 5 km Lyon Lyon Fussey Bessey-en-Chaume La démarche d’inscription la MOBILISATION INEDITE de tout un territoire La démarche même de candidature, débutée en 2007, a suscité un véritable engouement. Elle a opéré comme un révélateur. Chacun a pris conscience du caractère unique des Climats et de la nécessité de leur conservation et leur transmission. Un projet fédérateur depuis ses débuts Lancée officiellement en novembre 2006 par les Maires des villes de Beaune et Dijon, le Président du BIVB (Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne) et Aubert de Villaine, vigneron co-gérant du Domaine de la Romanée-Conti et Président de l’actuelle Association, la candidature a émergé d’une « conscience collective » et a conservé cet ADN dans la construction d’un projet commun de territoire. Depuis 2007, l’Association fédère l’ensemble des acteurs du territoire. Accompagnée d’un comité scientifique, elle est intégrée en 2013 à une « Mission Climats », organe de gestion destiné à préserver, partager et transmettre l’héritage du site des Climats. Tous les acteurs du territoire y adhèrent. Cette « Mission » met en œuvre, d’une manière concertée, le Plan de gestion du territoire concerné par la candidature. Elle est constituée de la Conférence territoriale, organe décisionnaire, de la Commission Technique Permanente, son bras opérationnel, et de l’Association des Climats, pôle de mobilisation, de partage et d’information autour des Climats. 22 Signature de la Charte territoriale par 53 élus, 8 avril 2011 < La Marche des Climats (2011) > Les Climats et moi (2014) Climats on the roc (2013) Plus de 64 000 soutiens au projet Une candidature qui a généré une très forte adhésion populaire Ouvert en 2011, sous la présidence de l’écrivain Bernard Pivot, le comité de soutien n’a eu de cesse de grandir au fil des ans. Il traduit un véritable enthousiasme de la population du territoire. C’est ainsi que sont nés des événements fondateurs, comme « La marche des Climats », en 2011, à laquelle plus de 3 000 personnes ont participé. D’autres temps forts ont suivi : « La Saint-Vincent tournante des Climats » en 2012, « Climats on the roc », au cœur des carrières de Comblanchien en 2013, « Les Climats et moi» en 2014... Sans oublier le lancement, depuis 2013, de la Semaine des Climats : une programmation participative de 50 manifestations, dédiée 100 % à la découverte des Climats ! Une communauté scientifique active Depuis 2008, 36 scientifiques travaillent à démontrer et à approfondir la Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) des Climats du vignoble de Bourgogne. Cette dynamique a donné lieu à de nombreuses publications et a permis de réaliser de grandes avancées, comme : • la découverte de la plus ancienne mention écrite du terme de « Climat » en Côted’Or, avérée à ce jour en 1584 • la mise à jour des premières traces de viticulture galloromaine (fouilles menées à Gevrey-Chambertin entre 2008 et 2012) et de traces de vignes antiques ou médiévales, répondant à un mode de plantation non-étudié jusqu’alors (fouilles à Savigny-lès-Beaune en 2014) 23 Les enfants, 1ers garants de la transmission des Climats Depuis 2011, un large travail de médiation a été entrepris dans les milieux scolaires et extrascolaires : 5 000 jeunes sensibilisés, 80 personnels-animateurs formés et plus de 1 300 établissements partenaires. Plusieurs outils pédagogiques ont vu le jour : • un livret pour les enfants, • 5 livrets pour les professeurs et animateurs du 1er et 2nd degrés, • une mallette pédagogique pour le niveau primaire et secondaire. Tous s’intègrent dans les programmes scolaires et ont été agréés par la Direction des services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN) et par le Comité scientifique. En parallèle, plus de 50 initiatives ont éclos sur le territoire : des ateliers dans les musées, des résidences d’artistes, des jeux dans les domaines viticoles… toutes recensées dans la plaquette « Les Climats de Bourgogne expliqués aux enfants ». Des entreprises, domaines et négoces impliqués Le site des Climats est un territoire vivant, toujours en activité, créateur de savoir-faire, d’emplois, d’attrait touristique, d’une identité et de fierté pour toute une région. La candidature implique la reconnaissance d’une « économie du vivant ». La sphère économique a donc été impliquée naturellement et dès l’origine dans le projet. Ainsi, en lien avec la Chambre de Commerce et d’Industrie, l’interprofession viticole et les partenaires institutionnels et associatifs, de nombreux ambassadeurs ont portés des initiatives (formations, opérations de soutien...). Cette impulsion s’est traduite également par la structuration, dès 2011, d’un mécénat. Il finance désormais pour moitié les actions de l’Association. 24 Ville de Dijon Un « investissement de territoire » engagé depuis 2007 Si l’inscription au Patrimoine mondial est aujourd’hui acquise, des retombées positives ont déjà été induites, par la démarche de candidature elle-même. Ainsi, les habitants et le monde viticole sont plus que jamais « fiers d’être bourguignon » et se sont déjà réappropriés le mot « Climats ». Protection et gestion du site Le site des Climats du vignoble de Bourgogne s’inscrit dans un périmètre administratif bien plus large, qui réunit 5 intercommunalités et deux départements. La démarche d’inscription a permis la mise en place d’une concertation efficace, fondée sur le partage de bonnes pratiques et la mise en place d’outils règlementaires adaptés. Elle agit comme une prise de conscience collective du besoin de protéger et préserver les traces tangibles d’un « héritage commun », inscrit dans le paysage comme dans l’architecture. L’obtention de l’inscription au patrimoine constituerait une nouvelle motivation pour gérer le site. Un projet « créateur de valeur ajoutée » pour le territoire La candidature au Patrimoine mondial a déjà engendré une dynamique de projet importante, notamment en matière de culture scientifique, de médiation et de tourisme. Par exemple, la recherche autour de l’émergence de la vigne et du vin a fait un bond considérable depuis 2008, date de la constitution du dossier. De nombreuses expositions thématiques ont également vu le jour (Musée d’histoire naturelle de Dijon, MSH, Musée du vin de Bourgogne à Beaune, Musée de Nuits-Saint-Georges, etc.). Côté tourisme, plusieurs projets transversaux ont déjà vu le jour, à l’image de la mise en place du réseau des Greeters (passionnés-bénévoles proposant des visites-découvertes), du développement de l’intermodalité (connectivité entre les différents modes de transport), de la création d’applications mobiles de randonnée et de parcours historiques. Ce dynamisme ressurgit sur l’attractivité du territoire, à l’image du classement du New York Times plaçant, fin 2014, la Bourgogne dans les 20 destinations mondiales incontournables. 25 Parallèlement, les inventaires conduits ont amélioré la connaissance du petit patrimoine. Le lancement du Fonds Climats a, quant à lui, permis de créer un fond de financement pour soutenir la restauration du patrimoine (murets, cabottes, églises…). Enfin, le monde économique fait preuve d’une mobilisation exceptionnelle autour de ce projet, aussi bien pour le financement que pour son rôle dans la constitution du réseau d’ambassadeurs, destiné à faire connaître la notion de Climats et la démarche de candidature. « La culture intègre une dimension économique et sociétale importante. [...] Les projets culturels sont riches pour l’image d’un territoire. Elles intègrent une dimension économique de plus en plus affirmée en termes de création d’emplois, de lien social, de passerelles reliant privés et publics. La culture est source d’amélioration du cadre de vie ; facteur certain d’attractivité d’une région pour les salariés et les clients d’une entreprise ». « 70 centimes d’euro d’argent public investis génèrent en effet 9 € de retombées économiques par habitant » indique Jean-Pascal Vendeville, Directeur de Kurt Salmon, cabinet de conseil en stratégie de développement dans le domaine de la Culture et du Tourisme. « Les enjeux sont considérables pour la région, bien au-delà de la seule viticulture ou de l’industrie touristique. » confirme Benoit de Charette, Président de la CCIR. 26 Rencontre et signature d’un mémorandum, lors de la découverte en Chine des thés Tie Guan Yin d’Anxi et des thés au jasmin de Fuzhou (juin 2014) Un modèle qui rayonne et dialogue avec le monde De nombreux amoureux de la Bourgogne étrangers ont adhéré dès le début de la candidature des Climats du vignoble de Bourgogne. Leur soutien participe à faire rayonner la notoriété des Climats ! Parallèlement, un dialogue s’est institué avec d’autres acteurs, sensibles aux notions d’échanges et de partage portées par l’Unesco, ainsi qu’à l’universalité de la notion de terroir. Des coopérations ambitieuses Vignoble de Stellenbosch (Afrique du Sud) D’un bout à l’autre de la planète, si les mots changent, c’est la même notion de terroir et la volonté d’en préserver la diversité qui s’expriment et réunissent les peuples. Les programmes lancés avec la province du Fujian en Chine (autour des thés), les vignobles du Cap occidental en Afrique du Sud (autour de l’identité paysagère) et les vignobles de Central Otago de Nouvelle-Zélande (autour du Pinot Noir) sont fondés sur cette notion de terroir d’excellence et de partage de valeurs. Des échanges engagés suite au colloque international de février 2015 Cette même démarche a animé l’organisation d’un colloque international de février 2015, autour de « la valeur patrimoniale des économies de terroir comme modèle de développement humain ». 23 intervenants issus de 17 pays différents ont nourri une réflexion globale, interrogeant les synergies entre préservation du terroir, bénéfices économiques tirés de ces productions et bénéfices sociaux, culturels, environnementaux et non-économiques… trop souvent non-évalués. Pour le vin comme pour le café, le thé, le riz, le poivre, l’ylang-ylang… des axes communs de travail se sont ainsi dégagés et seront à creuser ensemble à l’avenir. Une dynamique qui devrait continuer dans les prochaines années. 27 En Le Le s G s L ém av rot eau tes x Ba Le e s Les es azo Cr e h es a e nt os has ham Boi ott r l n a is sse s P M Pl Sor ires s ille arme s Lan v ai s de Vé s Po B es s e tiè R ô v i l eve r é ari Pertu rons r é rlo ro Ch erno agne p De de C ret s L gue Fo ard ard s M as d o m ante des Tê i s Tu ontr e s P s M i i t a r l e B t t e l n t s mb omb es r s h u L t i e n b e s s e i l s o o é e e t C a e è s e a o s C s i L r N s ain uro Ch e s r De n s D gb p e L L l au sC L e es M ne s L ère s T E n Les r s sso os C has e Cha sag cho oiro Les Po em Le Les los x eS tte at L l u n aule rri s Le a i n t Lon ise nche s qu es la Se us har sag mps ne t D ts A uge s ts C au Ro ott e s v t e a r n C B les ea s e e i reu Lu Les P s Pe versé e S uvilains ts Snes Fra s Grève gny e ot F d L n b s o n lè Pet rdr a he Mu u C e d e Mor uchon sou baye Les Le C hape tiers ie Gr uil e sC Ma x d s LeLes Re n t a g ntes de T ssainLes Vig 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Ibanez, ville de Dijon, ville de Beaune, Archives municipales de Dijon, Musée du Vin de Bourgogne de Beaune, RéCréArt, Jonas Jacquel, DR n