COMPRENDRE LA SANTE DANS LE MONDE

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COMPRENDRE LA SANTE DANS LE MONDE
LA SANTE POUR TOUS :
• Stratégies pour faciliter l’accès aux soins,
• Rôle des ONG dans les pays du Sud.
Journée d’échange
Tours, le 17 mai 2003
Journée co-animée par :
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Mamadou TOURE, associations « UTILE »,
Gabriel MOUSSANANG, association « ADIBE – Les Amis du Dispensaire
de Békamman »
PREMIERE PARTIE : LA SANTE DANS LE MONDE
Intervention de Mamadou Touré, association « UTILE »
Objectifs :
- Comprendre l’organisation sanitaire dans les pays du Sud,
- Savoir l’état sanitaire dans un pays du Sud,
- Comprendre les recommandations internationales,
- Savoir le rôle des ONG médicales dans les pays du Sud.
I. COMPRENDRE LA SANTE DANS LE MONDE
A. Le système de santé dans un pays du Sud
1. Organisation sanitaire
ª Pyramide sanitaire de Alma Ata en 1978
ª Association de santé communautaire de l’intitiative de Bamako en 1987
2. Protection sociale
ª Plus de 80 % de la population sans protection sociale
ª Seuls les fonctionnaires et les travailleurs des entreprises structurées sont
protégés
B. L’état sanitaire des pays du Sud
1. Indicateurs de santé
ª Taux de mortalité infantile des moins de 5 ans : 147 pour 1000 naissances
vivantes en Afrique, contre 7 pour 1000 en France
ª Espérance de vie à la naissance : 50 ans au Sénégal, 77 ans en France
2. Le paludisme et le sida
ªLe paludisme tue plus de deux millions de personnes par an selon l’OMS
ª Le sida a tué plus de deux millions et demi de personnes en 1998 selon
l’ONUSIDA
II. AGIR POUR LA SANTE POUR TOUS
A. Recommandations internationales
1. OMS : Une conception humaniste pour un système de santé performant
ª Trois objectifs clés :
Amélioration de la santé humaine
Contribution financière équitable
Réactivité
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ªQuatre fonctions clés :
Prestation de service de bonne qualité
Production de ressources humaines et matérielle suffisante
Collecte et mise en commun des ressources financières : mutuelle
Administration générale
2. Banque Mondiale : Une conception économique pour un système de santé
rentable
(1) Environnement propice à la santé : eau potable, alimentation
(2) Revitaliser les systèmes de soins nationaux en vue d’un meilleur
rapport coût/efficacité
(3) Développer les programmes relatifs aux produits
pharmaceutiques et médicaments essentiels
(4) Améliorer la gestion des ressources humaines : personnel bien
formé, bien rémunéré et motivé
(5) Réhabiliter les infrastructures et les équipements : entretenir
l’existant
(6) Améliorer les capacités de gestion par des réformes
institutionnelles : décentralisation
(7) Mobiliser les ressources pour le financement des soins de santé
B. Le rôle des ONG médicales
1. MSF : une organisation internationale
2. Utile : une organisation départementale
REFERENCES
ª OMS, Rapport sur la santé dans le monde : réduire les risques et promouvoir une vie saine,
Genève, 2002.
ª OMS, Rapport sur la santé dans le monde : les systèmes de santé, Genève, 2000.
ª Bas (Le) Jacques, Veber Florence, Bruckner Gilles, Médecine humanitaire, collection Médecine
Sciences, Flammarion, 1994.
ª Brunet-Jailly Joseph, Innover dans les systèmes de santé, expériences d’Afrique de l’Ouest,
Karthala, 1997.
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DEUXIEME PARTIE : STRATEGIES POUR FACILITER L’ACCES AUX
SOINS / ROLE DES ONG DANS LES PAYS DU SUD
Réalisation d’un micro-projet de santé en zone rurale au Tchad : exemple du Dispensaire de
Békamman, ou expérience de terrain, par le docteur Gabriel Moussanang, pharmacien,
cofondateur dudit dispensaire et président de l’association Adibe.
Introduction
« La santé pour tous » : un slogan qui pourrait s’appliquer aussi en France et en Europe, mais il est
plus actuel en Afrique qu’en France : c’est notre choix !
Comment partir d’une situation d’urgence pour aboutir à l’autonomie, telle nous apparaît la
problématique de l’approche projet. Il faut d’emblée distinguer l’urgence et le développement, car
les Organisations Non Gouvernementales Françaises se distinguent souvent par le type d’action
qu’elles mettent en œuvre : certaines s’orientent plutôt vers des actions d’urgence, d’autres vers des
actions de développement (voir tableau 1).
L’urgence se place dans un processus d’évolution des sociétés, qui passe parfois et
malheureusement par des périodes de crise de plus ou moins forte intensité. Les exemples de ces
crises ne manquent pas : Irak, Grands Lacs, Kosovo, Tchétchénie, Ethiopie des années 1980, Congo
Brazzaville, Sierra Leone… L’urgence doit donc répondre rapidement à des besoins individuels par
des actions ciblées et souvent avec une grande indépendance des pouvoirs publics. Dans le lien
entre urgence et développement, il est important de considérer l’action d’urgence comme utile mais
ponctuelle.
Le développement peut être défini comme « un ensemble de processus sociaux induits par des
opérations volontaristes de transformations d’un milieu social, entreprises par le biais d’institutions
ou d’acteurs extérieurs à ce milieu mais cherchant à mobiliser ce milieu, et reposant sur une
tentative de greffe de ressources et/ou de techniques et/ou de savoirs ». C’est donc un processus
lent, global, réfléchi avec les populations et avec les acteurs du milieu social.
Deux points communs unissent pourtant l’urgence et le développement : tous deux s’adressent en
priorité à des populations vulnérables, et leurs actions, quand elles sont menées par des ONG,
prennent généralement la forme de projets, de plus ou moins grande envergure.
Les micro-projets
Ils se caractérisent tout d’abord par leur petite taille. Ils peuvent prendre des formes multiples, être
d’une durée plus ou moins longue, ascendants ou descendants, trouver leur origine à l’intérieur ou à
l’extérieur d’un milieu social. Dans les interventions d’urgence, ils ne sont pas les recettes miracles
aux conséquences des crises. Dans des périodes de stabilité sociale, politique et économique, ils
peuvent participer et renforcer le processus de développement.
Cependant, certains de ces petits projets n’aboutissent pas, sont détournés de leurs objectifs initiaux,
ou se situent involontairement en concurrence avec des ressources locales existantes (cf certaines
directives de l’OMS).
D’où la nécessité pour les acteurs de l’urgence ou du développement de prendre en compte certains
éléments essentiels du cycle du projet.
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