Alexandre Cabanel (1823-1889) par Sylvain Amic L`artiste est
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Alexandre Cabanel (1823-1889) par Sylvain Amic L`artiste est
Alexandre Cabanel (1823-1889) par Sylvain Amic L'artiste est aujourd'hui oublié et, si l'on parle de lui, c'est pour le tourner en dérision (Exposition Équivoques, Paris, 1973). On connait mieux Bouguereau ou Gérôme, Baudry ou Carolus Durand ! Son nom est devenu presque synonyme du peintre officiel, académique, du second Empire ou de l’IIIe République. L’exposition de Montpellier donne à voir son œuvre en le resituant dans son époque et son contexte. Alexandre Cabanel est né à Montpellier, fils d’un ébéniste, seul des 9 enfants à devenir artiste. Il fréquente l’école municipale de dessin à 11 ans. (Autoportrait de Cabanel enfant, 1836, huile sur toile marouflée sur bois, 0,51 x 0,42 Montpellier, Musée Fabre). Il est élève du directeur, et son frère à épousé la fille d’Eugène Devéria, qui encourage sa vocation. Vers le prix de ROME : 1840-1845 Doté d’une bourse, il gagne Paris à la fin de l'année 1839 pour entrer dans l'atelier de Picot ; il s'inscrit à l'École nationale des beaux-arts en octobre 1840 et se prépare au concours du prix de Rome. Il s’agit sur un thème antique ou religieux de faire preuve de connaissance en peinture et nature, anatomie… il participe aux Salons à partir de 1843. Saint Paul entouré par les lions 1844-1845, h/t, 0,32 x 0,40, Musée Fabre & La mort de Priam 1844-1845, h/t marouflée sur bois, 0,32 x 0,41, Musée Fabre Montpellier Coriolan condamné à l’exil 1842, h/t, 0,32 x 0,41, Musée Fabre & Scène non identifiée 1844-1845, h/t marouflée sur panneau, 0,38 x 0,46 Montpellier, Musée Fabre Théoriquement recrutés parmi les lauréats du prix annuel institué par l'Académie royale de peinture et de sculpture, les pensionnaires – peintres, sculpteurs et architectes– étaient soumis à une discipline stricte : leur temps se partageait en principe entre des séances de dessin d'après le modèle vivant, des leçons d'anatomie et de perspective. ANONYME, Vestibule du Palais des Etudes photo, EnsBa, Paris & ANONYME, Cour vitrée du Palais des Etudes à L'Ecole des Beaux-arts, photo, EnsBa, Paris Portraits charge de Cabanel (caricature) Paris, École Nationale Supérieure des Beaux-arts Véritable modèle de toute carrière artistique honorable, une filière se met en place: dispensateurs des grands prix dont ils jugent les épreuves, les membres de l'Institut expédient à la Villa Médicis, 5 ans, les meilleurs d'entre leurs élèves de l'École des beaux-arts de Paris, lesquels bénéficient ensuite des grandes commandes de l'État avant d'occuper à leur tour les fauteuils de l'illustre assemblée. Les concourants reçoivent un sujet en public et deviennent des logistes. LEMAISTRE Alexis, L'Ecole des Beaux-arts dessiné et raconté par un élève gravures, 1889, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts, Paris ANONYME, Photographie des logistes (épuisés), photo, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts Paris Ils font approuver leur dessin sous seing et préparent la composition finale. Cabanel ne réussit pas dès la 1ère fois. (2 essais) Ulysse reconnu par sa nourrice 1843, h/t, 0,41 x 0,32 & Œdipe en exil à Thèbes 1843, h/t marouflée sur panneau, 0,38 x 0,46 Carpentras, Musée Duplessis Il est admis en 1844. Compétition sévère, chaque élève fait partie d’une « écurie », dirigée par les maîtres, et tout se jouant dans une grande lutte d’influence. Mais c’est Barrias qui l’emporte, jugé moins anecdotique que Cabanel. Bénouville et Lenepveu échoueront également. Cincinnatus recevant les ambassadeurs chargés de lui porter les insignes de la dictature 1844, h/t, 1,14 x 1,46 Montpellier, Musée Fabre Félix Barrias, Cincinnatus recevant les ambassadeurs chargés de lui porter les insignes de la dictature 1844, h/t, 1,14x1, 46, Paris, EnsBa LENEPVEU Jules-Eugène, Cincinnatus recevant les ambassadeurs chargés de lui porter les insignes de la dictature, h/t, 1844, Musée des Beaux-arts Angers En 1845, Léon Bénouville remporte le grand prix de Rome, Cabanel est 2ème ex aequo, il part pour 5 ans à la villa Médicis. Jésus dans le prétoire 1845, huile sur toile, 1,46 x 1,13 Paris, École Nationale Supérieure des Beaux-arts Léon Bénouville, Jésus dans le prétoire 1845, huile sur toile, 1,46x1, 13, Paris, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts, inv. PRP90 La VILLA MEDICIS est alors dirigée par Schneitz qui lui oppose des difficultés, il part avec Léon et Achille Bénouville. (Victor Baltard, Villa Médicis, Vue générale du côté de la ville, 1847. Rome, Villa Médicis & Charles Victor Famin, Façade de la Villa Médicis, vers 1837. Rome, Villa Médicis Nicolas Chifflart, Vue de la Villa Médicis h/t, 0,27x0,35, Valenciennes, mBA, & JJ Henner, Rome, terrasse de la Villa Médicis 1859, h/t, 0,59x1,15, Paris, m Henner Le système des envois, strictement réglementé pour chaque discipline, permet de contrôler d'année en année la conformité des travaux des pensionnaires à une pédagogie archéologique assez peu ouverte aux innovations. Victor Baltard réalise un porte folio décrivant cette villa. La tradition veut que les pensionnaires fassent un portrait. Portrait d'un pensionnaire de la Villa Médicis (Félix Massé) 1847, h/t Ontario, Art Gallery of Hamilton, Collection Tannenbaum Félix Barrias, Autoportrait 1844, huile sur toile, Villa Médicis, Rome & Léon Bénouville, Portrait d’Eugène Guillaume 1851, huile sur toile, 0,47x0, 37, Villa Medicis, Rome. Portrait d'Alfred Normand 1851, h/t, 0,46 x 0,37 Rome, Académie de France & A.N. Normand, Monuments du forum romain 1850, encre de Chine et aq s/ papier entoilé, ENSBA Un certain nombre de témoignages permettent de resituer la vie romaine. Certaines photographies historiques également NORMAND, Alfred-Nicolas, Villa Médicis : la façade est, partie centrale, 1851, négatif papier ciré sec, H. 0.203 ; L. 0.156, Paris, musée d'Orsay ANONYME, Photographie des pensionnaires de la Villa Médicis vers 1862, épreuve sur papier salé, château-musée de Nemours, inv. Fonds Sanson(101) PERRAUD Philibert Groupe d’artistes à Rome 1845-1847, daguerréotype, 0,07 x 0,09 Paris, 'Orsay Rome, Villa Médicis, sarcophage Photographie, Paris, musée d'Orsay, inv. DO1982-163 Normand Alfred-Nicolas, Rome, le jardin de la Villa Médicis Photographies, 1851, musée d'Orsay Anonyme, Vue de Rome vers 1860: l’Arc de Constantin Epreuve sur papier salé, Château-musée de Nemours, inv. fonds Sanson (168) Jean-François Flachéron, Rome, Forum de Nerva Paris, musée d’Orsay, inv. PHO 1987-38-49 Son activité à Rome est très révélatrice, par ses envois, de ses admirations, qui l'éloignent des élèves d'Ingres, contemplateurs exclusifs du Quattrocento. Alfred Bruyas, fait son grand tour à ce moment et lui commande un portrait (en dandy romantique). Il s’agit du premier tableau de sa collection de portrait (environ 33).Portrait d'Alfred Bruyas 1846, huile sur toile, 0,74 x 0,62 Montpellier, Musée Fabre C’est une époque où l’on s’intéresse au folklore et qui inspireront Cabanel pour son triptyque destiné à Bruyas ; Ernest Hébert Marchand d’objets au poids+Paysanne de Cervera en costume+Marchand de poteries 1840-1841, Paris, musée national Ernest Hébert La Chiaruccia 1848, h/t, 0,99 x 0,81 Musée Fabre+Un penseur, jeune moine romain 1848, h/t, 0,91 x 0,72 Musée Fabre+Albaydé 1848, h/t, 0,98 x 0,80 Montpellier, Musée Fabre Que l’on peut mettre en relation avec d’autres artistes sachant que la devise de Bruyas était « Amour, religion, travail » Félix Barrias, Jeune fille portant des fleurs 1846, h/t, 1,37x0,97, Nantes, musée des Beaux-arts, inv.800 Ernest Hébert, Moine dominicain encre noire, fusain, gouache, papier blanc, vers 1840 0.310 x 0.180, Paris, musée Ernest Hébe rt, inv. MNEH1978-2-866 Léon Bénouville, Esther 1844, huile sur toile, 1,22x1, 62, Pau, Musée des Beaux-arts Auguste Barthélémy Glaize, Intérieur du cabinet Bruyas 1848, huile sur toile, Montpellier, Musée Fabre + Cavelier, Jeune paysanne romaine, 1848 , plâtre, Paris, Petit Palais Les envois de Rome ne sont pas tous très appréciés des maîtres. Ils sont inspirés par la poésie de Milton, de Baudelaire et s’insère dans le contexte artistique Le 1er envoi : n’est pas jugé très réussi. Il sera acheté par Béziers. L'Ange du soir (veillant sur une ville), 1877, dessin aquarelle, 0,19 x 0,23, Montpellier, Musée Fabre Oreste ou le soldat de Marathon 1846, Huile sur toile marouflée sur bois, 0,27 x 0,31, Musée Fabre Bacchus assis sur la base d’une colonne près d’une figure assise mine de plomb Paris, Louvre Pierre Charles Simart, Oreste réfugié à l’autel de Pallas 1840, marbre, mba, Rouen Oreste Huile sur toile, 2,21 x 2,36 Béziers, Musée des Beaux-arts Le 2ème envoi : il s’inspire d’œuvre d’art et modifie au fur et à mesure sa pensée. L'ange déchu, esquisse 1847, huile sur toile, Carpentras, Musée Duplessis L'ange déchu 1847, huile sur toile, 1,21 x1, 89 Montpellier, Musée Fabre Saint Jean-Baptiste 1849, Huile sur toile, 1,95 x 1,41 Montpellier, Musée Fabre fait référence à Michel Dumas, L’ange gardien de la terre pleure sur sa planète au moment où elle va être abîmée par le Tout-Puissant 1840, huile sur toile, 1,00 x1, 40, Etude Delvaux, Paris, L’ange de la prière Guido Reni, Saint Jean-Baptiste Londres, Dulwitch Picture Gallery Le 3ème envoi : est inspiré de Michel Ange. Le directeur (Allaux) fait face aux événements de 1848 et déplace l’académie à Florence. Esquisse pour La mort de Moïse ca 1851, graphite, encre, rehauts de gouache, 0,20 x 0,27 New York, Dahesh Museum of Art AU SALON 1852 Il réalise divers portraits à Montpellier Étude pour La morte de Moïse 1851, crayon, encre, aquarelle et rehauts de céruse, 0,16 x 0,23 Rome, Académie de France à Rome - Villa Médicis La mort de Moïse, entre 1846 et 1851, huile sur toile, 1,40 x 2,04, Montpellier, Musée Fabre Portrait de l'artiste par lui-même (âgé de 29 ans) 1852, huile sur toile, 0,62 x 0,47Montpellier, Musée Fabre (inspiré des portraits vu LE GRAY Gustave Salon de 1852, Grand salon, mur sud 1852, épreuve sur papier salé, papier, carton, 0,24 x 0,2 Paris, Musée d'Orsay Chateaubriand inspire, l’Antiquité est imaginée Velléda, 1852, huile sur toile, 1,28 x 0,89 Montpellier, Musée Fabre. La veuve du maître de la chapelle, huile sur toile, 0,67 x 1,10, Paris, mba de la ville de Paris Aglaé et Boniface, 1857, huile sur toile, 0,62 x 0,68 Cleveland Museum of Art aux offices corridor Vasari) Etienne Hippolyte Maindron, Velléda, 1839, Plâtre, Rouen, Musée des Beaux-arts Martyr chrétien 1855, huile sur toile, 2,86 x 2 Carcassonne, mba Portrait de Robert-Fleury 1857, crayon noir sur papier Bayonne, Musée Bonnat Il imagine une grande composition commandée pour la chapelle de Vincennes, non couronnée de succès (en restauration après l’incendie de Lunéville) La Glorification de Saint Louis, 1857, huile sur toile, 4,80 x 4,20, Versailles, Château Peintre du second empire après le coup d’état, Napoléon III met en place son iconographie et fait appel à différents peintres. BINGHAM Robert Jefferson Alexandre Cabanel, peintre français vers 1870, épreuve sur papier albuminé à partir d'un négatif de verre, Musée d'Orsay Disderi, Portrait de Napoléon III photographie, Paris, Musée d’ Orsay Hippolyte Flandrin, Etude du buste de Napoléon III crayon noir, réhauts de blanc sur papier calque, 0,21x0, 14, Musée des Beaux-arts de Lyon, inv. 1991-24-83 Carpeaux, Buste de Napoléon III 1873, Plâtre, patiné (terre cuite), 0,535x0, 37, Valenciennes, Hippolyte Flandrin, Napoléon III huile sur toile, Versailles, Château Portrait de l'Empereur Napoléon III 1865, Huile sur Bois, 0,320x0, 220 Ajaccio, Musée Fesch Portrait de l'Empereur Napoléon III Baltimore, Walters Art Museum Napoléon III huile sur toile, Compiègne, Château Caricature, Paris, ENSBA Vues d'intérieurs de la résidence de l'impératrice Eugénie à Farnborough : le bureau, Compiègne Mais son portrait « moderne » ouvre la porte à la critique. Il ne fera pas le portrait de l’impératrice, mais de ses dames et une peinture inspirée de Victor Hugo Portrait de Mme Carette 1868, huile sur toile, 1,25 x 0,85 Étude pour Portrait de Mme Carette dessin château de Compiègne et de Blérancourt Edouard Dubufe, L'Impératrice Eugénie, huile sur toile, 1.50 x 1.15, Compiègne Ruth revenant des champs 1868, huile sur toile, 163.8 x 123.1 cm Coll. part. Court. Christies N.Y. Ruth et Booz (esquisse) 1868, huile sur toile, 0,53 x 0,96 Montpellier, Musée Fabre Personnage drapé étendu fusain sur papier brun, 0,45 x 0,72 Montpellier, musée Fabre Les VENUS c’est la peinture du XVIII) qu’il se tourne. Le salon est alors celui des Vénus… en même temps que le Déjeuner de Manet. Nymphe enlevée par un faune 1860, huile sur toile, 2,45 x 1,42 Lille, Palais des Beaux-arts Ondines, huile sur bois, 0,22 x 0,34; Toulouse, Musée des Augustins La naissance de Vénus vers 1863, huile sur toile, 1,30 x 2,25 Paris, Musée d'Orsay Amaury-Duval, La naissance de Vénus 1862, huile sur toile, 1,62x1, 09, M des Beaux-arts de Lille BAUDRY Paul, La perle et la vague 1862, huile sur toile, 0,83 x 1,27 Madrid, Musée Prado, Naissance de Venus (étude) Pierre noire réhauts de blanc, 0,13 x 0,23 Paris, Musée du Louvre Naissance de Vénus (réplique) 1875, huile sur toile, 1,06 x 1,82 New York, Metropolitan Museum La naissance est tableau très diffusé notamment par Goupil. L’empereur achète celle de Cabanel, et l’impératrice celle de Baudry. Les Grands DECORS L’hôtel de ville. Peu après son retour de Rome, Cabanel peignit douze pendentifs du salon des Cariatides à l'Hôtel de Ville de Paris, les cartons furent gravés par Achille Jacquet sur le thème des mois. Le décor sera ravagé par l’incendie de la Commune en 1871, et lors de la reconstruction, Cabanel ne souhaitera pas le refaire. Le salon des caryatides – médaillons et voutains cintrés. Le panthéon 1875 : La vie de Saint Louis, Paris, Panthéon. Avec l'harmonieuse combinaison des lignes et des coloris, il renouvelle le langage mythologique, où l’on sent une grande élégance. Saint Louis debout fusain, rehauts de craie blanche sur papier beige, 0,50 x 0,31 Saint Louis assis fusain, rehauts de craie blanche sur papier beige, 0,48 x 0,32 Un moine chauve debout, de profil, joignant les mains fusain sur papier brun, 0,52 x 0,32 Homme nu avec épée dessin craie New York, Metropolitan Museum Bourgeois Crayon, estompe sur papier beige, 0,43 x 0,30 Beauvais, Musée départ Oise Évêque (précepteur St Louis) Crayon, estompe sur papier beige, 0,47 x 0,32 Beauvais, M dép. Oise Le Louvre : Triomphe de Flore décor plafonnant dans l'actuel pavillon de Flore, 1874 Nicolas GOSSE, Napoléon III visitant le chantier du Louvre, 1854 Esquisse; 0,34 x 0,23 m, Paris, Musée du Louvre. Le triomphe de Flore vers 1869-1873, Paris, Musée du Louvre Alfred Armand 1883, huile sur toile, 1,75 x 1,27 Paris, Musée d'Orsay Portrait de l’architecte Alfred Armand huile sur bois, 0,23 x 0,19 Paris, École Nationale Supérieure des Beaux-arts Hôtel Say Son ami, l'architecte Armand, lui obtint les décors d'hôtel de grands industriels. Le sucrier Say s’installe en 1861 Place Vendôme. Hippolyte Flandrin, Etude pour le portrait de Constant Say Lyon, Mba Étude pour le décor: la poésie 1861, fusain décoré de bleu, 2,99 x 2,62, Musée Fabre Étude pour le décor : les moissonneurs 1861, fusain décoré de bleu, 2,96 x 2,63, Musée Fabre L’hôtel Pereire décor dans l’hôtel des Banquiers1858 Léon Bonnat, Portrait d’Isaac Pereire 1878, huile sur toile, 1,37x1, 11, Versailles, musée Les Heures vers 1864, huile sur bois trois volets, 0,34 x 0,88 pour les 6 esquisses Cambrai, Etudes décoratives Fusain et craie sur papier marouflé sur toile, 2,45 x 0,75, Musée Fabre Étude pour le décor : la jeunesse 1861, fusain décoré de bleu, 2,59 x 2,98, Musée Fabre Étude pour le décor: la famille 1861, fusain décoré de bleu, 2,59 x 2,98, Musée Fabre L'amour et Psyché endormie fusain et craie sur papier marouflé sur toile, 0,95 x 1,90, M Fabre Une danseuse devant une lyre ; amour et satyreau fusain et craie sur papier marouflé sur toile, 2,45 x 0,88, Montpellier, Musée Fabre Le PARADIS PERDU Cabanel est élu à l’Académie des Beaux-arts à 39 ans, incarnant l’espoir d’une rénovation. L’empereur de Bavière lui commande un décor immense (11 mètres) pour son palais. Il tient à renouer avec la grande composition, détruite en 19454. Étude pour le Paradis perdu crayon sur papier bistre, 0,30 x 0,22 Beauvais, Musée dép. Oise Adam et Ève après la faute (Étude pour Paradis perdu) huile, 0,61 x 0,45 Amsterdam, M Van Gogh Esquisse pour Ève après la chute huile sur toile, 0,75 x 0,96 République Tchèque, coll. Part. Adam, esquisse pour Le Paradis perdu1866-1867, huile sur toile, 0,93 x 0,73, Musée Fabre Un homme nu à demi assis (dessin préparatoire pour la figure d'Adam du Paradis perdu) sanguine, 0,48 x 0,28 Montpellier, Musée Fabre Satan chassé du paradis vers 1867, crayon noir, mis au carreau, 0,45 x 0,55, Musée Fabre Tête d’ange – Esquisse pour Le Paradis perdu huile sur papier marouflé, 0,65 x 0,45 Béziers, mba Étude de L’Ange dans Le Paradis perdu vers 1867, pierre noir avec rehauts de blanc sur papier chamois, 0, 47 x 0,30 Nancy, mba Le paradis perdu 1,08x0, 82 Versailles, Collection particulière Eugène Delaplanche, Eve après le péché 1869, marbre, 1,45x0, 93x0, 74, Paris, musée d’Orsay, Le Maître du PORTRAIT C’était le genre qui convenait à son talent. Entre 1868 et sa mort, il a toujours présenté des portraits aux salons. Célébrités du monde industriel, de la banque, de la haute bourgeoisie, étrangers... Un monde élégant, raffiné vit sous ses pinceaux. Autoportrait 1885, huile sur toile, 1,23 x 0,93 Anvers, Koninklijk museum voor Schone Kunsten Autoportrait 1871, huile sur toile, 0,61 x 0,49 Florence, Galerie des Offices Portrait de George Lucas 1873, huile sur toile, 0, 55 x 0, 45 Baltimore, Museum of Art Portrait de Marry Frick Garrett, later Mrs. Henry Barton Jacobs 1885, h/t, 1, 39 x 0, 88 Baltimore, Olivia Peyton Murray Cutting 1887, huile sur toile New York, Museum of the City of New York Mary Leiter 1887, huile sur toile Derbyshire, Kedleston Hall, United Kingdom Portrait de la baronne Paul von Derwies 1871, h/t 1,40 x 1,05 Nice, Musée Masséna Portrait de Miss Christina Nilsson en Pandore h/t, 0,7 x 0,49 Baltimore, Walters Art Museum Portrait de Miss Christina Nilsson en Ophélie huile sur toile, Stockholm, National Museum Sanguine, Montpellier musée Fabre Portrait de jeune femme 1886, huile sur toile, 0,60 x 0,50 Japon, Shimane Art Museum Miss Fanny Clapp 1881 New Haven, Yale University Art Gallery Les deux nièces de l'auteur, 1872, huile sur toile, 0,65 x 1,10, Montpellier, Musée Fabre Portrait de Louis Catherine Antoinette Borski, 1887, h/t, 2,13 x 1,41 Amsterdam, Musée Van Loon Mrs. Collis Huntington 1882, huile sur toile, 2, 16 x 1, 28 San Francisco Fine Arts Museum Une dame de profil fusain sur papier beige, 0,49 x 0,32 Buste d'une jeune fille assise fusain et sanguine sur papier beige, 0,41 x 0,31 Les grands THEMES Il a voulu bâtir sa réputation sur la grande peinture, mais n’a pas eu le temps. Il y revient régulièrement. D’abord avec le monde du théâtre, puis les contes de Boccace où il approche les préraphaélites anglais. Ce qui explique son succès aux USA. Le luxe de détails lui sera reproché. Phèdre est en vogue, grâce à Sarah Bernard, mais aussi à Zola (la curée est adaptée au théâtre avec Renée). Avec Cléopâtre, c’est l’imaginaire soutenu par les dessins des archéologues. On arrive au bout des possibilités de la peinture. La tradition sera reprise par le cinéma (péplum) et dans la photographie pictorialiste. Othello racontant ses batailles 1857, huile sur toile, 1,15 x 1,30 Louisville, Speed Art Museum Tamar huile sur toile, 1,80 x 2,48 Nice, Musée Chéret (dépôt du Musée d'Orsay) Portrait d'un arabe (Ben Raba) vers 1875, huile sur toile, 0,65 x 0,54 Montpellier, Musée Fabre Paul Dubois, Chanteur florentin du XV° siècle, 1865, bronze argenté, 1,55x0,58x0,50, Orsay Le poète florentin, 1861, huile sur panneau, 0,30 x 0,50 New York, Metropolitan Museum Portrait de jeune homme 1872, huile sur toile, 0,97 x 0,62 Japon, Shimane Art Museum Jeune page, Vente NY La nymphe Echo 1874, h/t, 0,97 x 0,66 New York, Metropolitan Museum Diane chasseresse 1882, huile sur toile Tochigi, Préfectoral Museum of Fine Arts Mort de Francesca Rimini et de Paolo Malatesta, 1870, huile sur toile, 1,84 x 2,55, Orsay. Phèdre, 1880, huile sur toile, 1,94 x 2,86, Montpellier, Musée Fabre Henri-Joseph DuCommun du Locle, dit Daniel, Cléopâtre 1853, bronze, 1,05x1, 8, fonte, bronze, Marseille, musée des Beaux-arts, inv.8 Esquisse pour Cléopâtre, huile sur toile, 0,54 x 0,74, Béziers, Musée des Beaux-arts Cléopâtre essayant des poisons sur des condamnés à mort 1887, h/t, 1,65 x 2,90 Anvers, David Wark Griffith, Intolérance, 1916. Paul Dubois, Buste de Cabanel, Marbre, Montpellier Musée Fabre. Cabanel est un maître qui a forme un nombre immense de peintre dans son atelier. BASTET Tancrède, Vue de l’atelier de Cabanel, 1883, huile sur toile, 0,65 x 0,80, Grenoble, Musée. GSELL Laurent-Lucien, L'atelier de Cabanel huile sur bois, 0,55 x 0,46, Morlaix, Musée. Et son influence peut être décelée chez beaucoup comme Gervex, Bastien Lepage, Maillol, Eugène Carrière… Il défendra la façon de faire de Manet( !) lors de la présentation au salon du portrait de chasseur de lion, Pertuiset, « il n’y en a pas un qui pourrait faire des têtes comme celle-là ». De même il soutiendra Bazille. Manet, le portrait de Pertuiset Il incarne le système académique, il fut décoré par toutes les écoles, il forma onze grands prix de Rome ! Parti de rien, il a gravi les échelons par son travail et s’est octroyé une place importante dans cette société.