Alexandre Cabanel (1823-1889) par Sylvain Amic L`artiste est

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Alexandre Cabanel (1823-1889) par Sylvain Amic L`artiste est
Alexandre Cabanel (1823-1889) par Sylvain Amic
L'artiste est aujourd'hui oublié et, si l'on parle de lui, c'est pour le tourner en dérision (Exposition Équivoques, Paris, 1973). On
connait mieux Bouguereau ou Gérôme, Baudry ou Carolus Durand ! Son nom est devenu presque synonyme du peintre officiel, académique,
du second Empire ou de l’IIIe République. L’exposition de Montpellier donne à voir son œuvre en le resituant dans son époque et son
contexte. Alexandre Cabanel est né à Montpellier, fils d’un ébéniste, seul des 9 enfants à devenir artiste. Il fréquente l’école municipale de
dessin à 11 ans. (Autoportrait de Cabanel enfant, 1836, huile sur toile marouflée sur bois, 0,51 x 0,42 Montpellier, Musée Fabre). Il est élève du directeur, et son frère à épousé
la fille d’Eugène Devéria, qui encourage sa vocation.
Vers le prix de ROME : 1840-1845 Doté d’une bourse, il gagne Paris à la fin de l'année 1839 pour entrer dans l'atelier de Picot ; il
s'inscrit à l'École nationale des beaux-arts en octobre 1840 et se prépare au concours du prix de Rome. Il s’agit sur un thème antique ou
religieux de faire preuve de connaissance en peinture et nature, anatomie… il participe aux Salons à partir de 1843.
Saint Paul entouré par les lions 1844-1845, h/t, 0,32 x 0,40, Musée Fabre & La mort de Priam 1844-1845, h/t marouflée sur bois, 0,32 x 0,41, Musée Fabre Montpellier
Coriolan condamné à l’exil 1842, h/t, 0,32 x 0,41, Musée Fabre & Scène non identifiée 1844-1845, h/t marouflée sur panneau, 0,38 x 0,46 Montpellier, Musée Fabre
Théoriquement recrutés parmi les lauréats du prix annuel institué par l'Académie royale de peinture et de sculpture, les pensionnaires –
peintres, sculpteurs et architectes– étaient soumis à une discipline stricte : leur temps se partageait en principe entre des séances de dessin
d'après le modèle vivant, des leçons d'anatomie et de perspective.
ANONYME, Vestibule du Palais des Etudes photo, EnsBa, Paris & ANONYME, Cour vitrée du Palais des Etudes à L'Ecole des Beaux-arts, photo, EnsBa, Paris
Portraits charge de Cabanel (caricature) Paris, École Nationale Supérieure des Beaux-arts
Véritable modèle de toute carrière artistique honorable, une filière se met en place: dispensateurs des grands prix dont ils jugent les
épreuves, les membres de l'Institut expédient à la Villa Médicis, 5 ans, les meilleurs d'entre leurs élèves de l'École des beaux-arts de Paris,
lesquels bénéficient ensuite des grandes commandes de l'État avant d'occuper à leur tour les fauteuils de l'illustre assemblée. Les
concourants reçoivent un sujet en public et deviennent des logistes.
LEMAISTRE Alexis, L'Ecole des Beaux-arts dessiné et raconté par un élève gravures, 1889, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts, Paris
ANONYME, Photographie des logistes (épuisés), photo, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts Paris
Ils font approuver leur dessin sous seing et préparent la composition finale. Cabanel ne réussit pas dès la 1ère fois. (2 essais)
Ulysse reconnu par sa nourrice 1843, h/t, 0,41 x 0,32 & Œdipe en exil à Thèbes 1843, h/t marouflée sur panneau, 0,38 x 0,46 Carpentras, Musée Duplessis
Il est admis en 1844. Compétition sévère, chaque élève fait partie d’une « écurie », dirigée par les maîtres, et tout se jouant dans une grande
lutte d’influence. Mais c’est Barrias qui l’emporte, jugé moins anecdotique que Cabanel. Bénouville et Lenepveu échoueront également.
Cincinnatus recevant les ambassadeurs chargés de lui porter les insignes de la dictature 1844, h/t, 1,14 x 1,46 Montpellier, Musée Fabre
Félix Barrias, Cincinnatus recevant les ambassadeurs chargés de lui porter les insignes de la dictature 1844, h/t, 1,14x1, 46, Paris, EnsBa
LENEPVEU Jules-Eugène, Cincinnatus recevant les ambassadeurs chargés de lui porter les insignes de la dictature, h/t, 1844, Musée des Beaux-arts Angers
En 1845, Léon Bénouville remporte le grand prix de Rome, Cabanel est 2ème ex aequo, il part pour 5 ans à la villa Médicis.
Jésus dans le prétoire 1845, huile sur toile, 1,46 x 1,13 Paris, École Nationale Supérieure des Beaux-arts
Léon Bénouville, Jésus dans le prétoire 1845, huile sur toile, 1,46x1, 13, Paris, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts, inv. PRP90
La VILLA MEDICIS est alors dirigée par Schneitz qui lui oppose des difficultés, il part avec Léon et Achille Bénouville.
(Victor Baltard, Villa Médicis, Vue générale du côté de la ville, 1847. Rome, Villa Médicis & Charles Victor Famin, Façade de la Villa Médicis, vers 1837. Rome, Villa Médicis
Nicolas Chifflart, Vue de la Villa Médicis h/t, 0,27x0,35, Valenciennes, mBA, & JJ Henner, Rome, terrasse de la Villa Médicis 1859, h/t, 0,59x1,15, Paris, m Henner
Le système des envois, strictement réglementé pour chaque discipline, permet de contrôler d'année en année la conformité des travaux des
pensionnaires à une pédagogie archéologique assez peu ouverte aux innovations.
Victor Baltard réalise un porte folio décrivant cette villa. La tradition veut que les pensionnaires fassent un portrait.
Portrait d'un pensionnaire de la Villa Médicis (Félix Massé) 1847, h/t Ontario, Art Gallery of Hamilton, Collection Tannenbaum
Félix Barrias, Autoportrait 1844, huile sur toile, Villa Médicis, Rome & Léon Bénouville, Portrait d’Eugène Guillaume 1851, huile sur toile, 0,47x0, 37, Villa Medicis, Rome.
Portrait d'Alfred Normand 1851, h/t, 0,46 x 0,37 Rome, Académie de France & A.N. Normand, Monuments du forum romain 1850, encre de Chine et aq s/ papier entoilé, ENSBA
Un certain nombre de témoignages permettent de resituer la vie romaine. Certaines photographies historiques également
NORMAND, Alfred-Nicolas, Villa Médicis : la façade est, partie centrale, 1851, négatif papier ciré
sec, H. 0.203 ; L. 0.156, Paris, musée d'Orsay
ANONYME, Photographie des pensionnaires de la Villa Médicis vers 1862, épreuve sur papier
salé, château-musée de Nemours, inv. Fonds Sanson(101)
PERRAUD Philibert Groupe d’artistes à Rome 1845-1847, daguerréotype, 0,07 x 0,09 Paris, 'Orsay
Rome, Villa Médicis, sarcophage Photographie, Paris, musée d'Orsay, inv. DO1982-163
Normand Alfred-Nicolas, Rome, le jardin de la Villa Médicis Photographies, 1851, musée d'Orsay
Anonyme, Vue de Rome vers 1860: l’Arc de Constantin Epreuve sur papier salé, Château-musée de
Nemours, inv. fonds Sanson (168)
Jean-François Flachéron, Rome, Forum de Nerva Paris, musée d’Orsay, inv. PHO 1987-38-49
Son activité à Rome est très révélatrice, par ses envois, de ses admirations, qui l'éloignent des élèves d'Ingres, contemplateurs exclusifs du
Quattrocento. Alfred Bruyas, fait son grand tour à ce moment et lui commande un portrait (en dandy romantique). Il s’agit du premier
tableau de sa collection de portrait (environ 33).Portrait d'Alfred Bruyas 1846, huile sur toile, 0,74 x 0,62 Montpellier, Musée Fabre
C’est une époque où l’on s’intéresse au folklore et qui inspireront Cabanel pour son triptyque destiné à Bruyas ;
Ernest Hébert Marchand d’objets au poids+Paysanne de Cervera en costume+Marchand de poteries 1840-1841, Paris, musée national Ernest Hébert
La Chiaruccia 1848, h/t, 0,99 x 0,81 Musée Fabre+Un penseur, jeune moine romain 1848, h/t, 0,91 x 0,72 Musée Fabre+Albaydé 1848, h/t, 0,98 x 0,80 Montpellier, Musée Fabre
Que l’on peut mettre en relation avec d’autres artistes sachant que la devise de Bruyas était « Amour, religion, travail »
Félix Barrias, Jeune fille portant des fleurs 1846, h/t, 1,37x0,97, Nantes, musée des Beaux-arts, inv.800
Ernest Hébert, Moine dominicain encre noire, fusain, gouache, papier blanc, vers 1840 0.310 x 0.180, Paris, musée Ernest Hébe rt, inv. MNEH1978-2-866
Léon Bénouville, Esther 1844, huile sur toile, 1,22x1, 62, Pau, Musée des Beaux-arts
Auguste Barthélémy Glaize, Intérieur du cabinet Bruyas 1848, huile sur toile, Montpellier, Musée Fabre + Cavelier, Jeune paysanne romaine, 1848 , plâtre, Paris, Petit Palais
Les envois de Rome ne sont pas tous très appréciés des maîtres. Ils sont inspirés par la poésie de Milton, de Baudelaire et s’insère dans le
contexte artistique
Le 1er envoi : n’est pas jugé très réussi. Il sera acheté par Béziers.
L'Ange du soir (veillant sur une ville), 1877, dessin aquarelle, 0,19 x 0,23, Montpellier, Musée Fabre
Oreste ou le soldat de Marathon 1846, Huile sur toile marouflée sur bois, 0,27 x 0,31, Musée Fabre
Bacchus assis sur la base d’une colonne près d’une figure assise mine de plomb Paris, Louvre
Pierre Charles Simart, Oreste réfugié à l’autel de Pallas 1840, marbre, mba, Rouen
Oreste Huile sur toile, 2,21 x 2,36 Béziers, Musée des Beaux-arts
Le 2ème envoi : il s’inspire d’œuvre d’art et modifie au fur et à mesure sa pensée.
L'ange déchu, esquisse 1847, huile sur toile, Carpentras, Musée Duplessis
L'ange déchu 1847, huile sur toile, 1,21 x1, 89 Montpellier, Musée Fabre
Saint Jean-Baptiste 1849, Huile sur toile, 1,95 x 1,41 Montpellier, Musée Fabre fait référence à
Michel Dumas, L’ange gardien de la terre pleure sur sa planète au moment où elle va être abîmée
par le Tout-Puissant 1840, huile sur toile, 1,00 x1, 40, Etude Delvaux, Paris,
L’ange de la prière
Guido Reni, Saint Jean-Baptiste Londres, Dulwitch Picture Gallery
Le 3ème envoi : est inspiré de Michel Ange. Le directeur (Allaux) fait face aux événements de 1848 et déplace l’académie à Florence.
Esquisse pour La mort de Moïse ca 1851, graphite, encre, rehauts de gouache, 0,20 x 0,27 New
York, Dahesh Museum of Art
AU SALON 1852 Il réalise divers portraits à Montpellier
Étude pour La morte de Moïse 1851, crayon, encre, aquarelle et rehauts de céruse, 0,16 x 0,23
Rome, Académie de France à Rome - Villa Médicis
La mort de Moïse, entre 1846 et 1851, huile sur toile, 1,40 x 2,04, Montpellier, Musée Fabre
Portrait de l'artiste par lui-même (âgé de 29 ans) 1852, huile sur toile, 0,62 x 0,47Montpellier, Musée Fabre (inspiré des portraits vu
LE GRAY Gustave Salon de 1852, Grand salon, mur sud 1852, épreuve sur papier salé, papier, carton, 0,24 x 0,2 Paris, Musée d'Orsay
Chateaubriand inspire, l’Antiquité est imaginée
Velléda, 1852, huile sur toile, 1,28 x 0,89 Montpellier, Musée Fabre.
La veuve du maître de la chapelle, huile sur toile, 0,67 x 1,10, Paris, mba de la ville de Paris
Aglaé et Boniface, 1857, huile sur toile, 0,62 x 0,68 Cleveland Museum of Art
aux offices corridor Vasari)
Etienne Hippolyte Maindron, Velléda, 1839, Plâtre, Rouen, Musée des Beaux-arts
Martyr chrétien 1855, huile sur toile, 2,86 x 2 Carcassonne, mba
Portrait de Robert-Fleury 1857, crayon noir sur papier Bayonne, Musée Bonnat
Il imagine une grande composition commandée pour la chapelle de Vincennes, non couronnée de succès (en restauration après l’incendie de
Lunéville) La Glorification de Saint Louis, 1857, huile sur toile, 4,80 x 4,20, Versailles, Château
Peintre du second empire après le coup d’état, Napoléon III met en place son iconographie et fait appel à différents peintres.
BINGHAM Robert Jefferson Alexandre Cabanel, peintre français vers 1870, épreuve sur papier
albuminé à partir d'un négatif de verre, Musée d'Orsay
Disderi, Portrait de Napoléon III photographie, Paris, Musée d’ Orsay
Hippolyte Flandrin, Etude du buste de Napoléon III crayon noir, réhauts de blanc sur papier
calque, 0,21x0, 14, Musée des Beaux-arts de Lyon, inv. 1991-24-83
Carpeaux, Buste de Napoléon III 1873, Plâtre, patiné (terre cuite), 0,535x0, 37, Valenciennes,
Hippolyte Flandrin, Napoléon III huile sur toile, Versailles, Château
Portrait de l'Empereur Napoléon III 1865, Huile sur Bois, 0,320x0, 220 Ajaccio, Musée Fesch
Portrait de l'Empereur Napoléon III Baltimore, Walters Art Museum
Napoléon III huile sur toile, Compiègne, Château
Caricature, Paris, ENSBA
Vues d'intérieurs de la résidence de l'impératrice Eugénie à Farnborough : le bureau, Compiègne
Mais son portrait « moderne » ouvre la porte à la critique. Il ne fera pas le portrait de l’impératrice, mais de ses dames et une peinture
inspirée de Victor Hugo
Portrait de Mme Carette 1868, huile sur toile, 1,25 x 0,85
Étude pour Portrait de Mme Carette dessin château de Compiègne et de Blérancourt
Edouard Dubufe, L'Impératrice Eugénie, huile sur toile, 1.50 x 1.15, Compiègne
Ruth revenant des champs 1868, huile sur toile, 163.8 x 123.1 cm Coll. part. Court. Christies N.Y.
Ruth et Booz (esquisse) 1868, huile sur toile, 0,53 x 0,96 Montpellier, Musée Fabre
Personnage drapé étendu fusain sur papier brun, 0,45 x 0,72 Montpellier, musée Fabre
Les VENUS c’est la peinture du XVIII) qu’il se tourne. Le salon est alors celui des Vénus… en même temps que le Déjeuner de Manet.
Nymphe enlevée par un faune 1860, huile sur toile, 2,45 x 1,42 Lille, Palais des Beaux-arts
Ondines, huile sur bois, 0,22 x 0,34; Toulouse, Musée des Augustins
La naissance de Vénus vers 1863, huile sur toile, 1,30 x 2,25 Paris, Musée d'Orsay
Amaury-Duval, La naissance de Vénus 1862, huile sur toile, 1,62x1, 09, M des Beaux-arts de Lille
BAUDRY Paul, La perle et la vague 1862, huile sur toile, 0,83 x 1,27 Madrid, Musée Prado,
Naissance de Venus (étude) Pierre noire réhauts de blanc, 0,13 x 0,23 Paris, Musée du Louvre Naissance de Vénus (réplique) 1875, huile sur toile, 1,06 x 1,82 New York, Metropolitan Museum
La naissance est tableau très diffusé notamment par Goupil. L’empereur achète celle de Cabanel, et l’impératrice celle de Baudry.
Les Grands DECORS
L’hôtel de ville. Peu après son retour de Rome, Cabanel peignit douze pendentifs du salon des Cariatides à l'Hôtel de Ville de Paris, les
cartons furent gravés par Achille Jacquet sur le thème des mois. Le décor sera ravagé par l’incendie de la Commune en 1871, et lors de la
reconstruction, Cabanel ne souhaitera pas le refaire.
Le salon des caryatides – médaillons et voutains cintrés.
Le panthéon 1875 : La vie de Saint Louis, Paris, Panthéon. Avec l'harmonieuse combinaison des lignes et des coloris, il renouvelle le
langage mythologique, où l’on sent une grande élégance.
Saint Louis debout fusain, rehauts de craie blanche sur papier beige, 0,50 x 0,31
Saint Louis assis fusain, rehauts de craie blanche sur papier beige, 0,48 x 0,32
Un moine chauve debout, de profil, joignant les mains fusain sur papier brun, 0,52 x 0,32
Homme nu avec épée dessin craie New York, Metropolitan Museum
Bourgeois Crayon, estompe sur papier beige, 0,43 x 0,30 Beauvais, Musée départ Oise
Évêque (précepteur St Louis) Crayon, estompe sur papier beige, 0,47 x 0,32 Beauvais, M dép. Oise
Le Louvre : Triomphe de Flore décor plafonnant dans l'actuel pavillon de Flore, 1874
Nicolas GOSSE, Napoléon III visitant le chantier du Louvre, 1854 Esquisse; 0,34 x 0,23 m, Paris, Musée du Louvre.
Le triomphe de Flore vers 1869-1873, Paris, Musée du Louvre
Alfred Armand 1883, huile sur toile, 1,75 x 1,27 Paris, Musée d'Orsay
Portrait de l’architecte Alfred Armand huile sur bois, 0,23 x 0,19 Paris, École Nationale Supérieure des Beaux-arts
Hôtel Say Son ami, l'architecte Armand, lui obtint les décors d'hôtel de grands industriels. Le sucrier Say s’installe en 1861 Place Vendôme.
Hippolyte Flandrin, Etude pour le portrait de Constant Say Lyon, Mba
Étude pour le décor: la poésie 1861, fusain décoré de bleu, 2,99 x 2,62, Musée Fabre
Étude pour le décor : les moissonneurs 1861, fusain décoré de bleu, 2,96 x 2,63, Musée Fabre
L’hôtel Pereire décor dans l’hôtel des Banquiers1858
Léon Bonnat, Portrait d’Isaac Pereire 1878, huile sur toile, 1,37x1, 11, Versailles, musée
Les Heures vers 1864, huile sur bois trois volets, 0,34 x 0,88 pour les 6 esquisses Cambrai,
Etudes décoratives Fusain et craie sur papier marouflé sur toile, 2,45 x 0,75, Musée Fabre
Étude pour le décor : la jeunesse 1861, fusain décoré de bleu, 2,59 x 2,98, Musée Fabre
Étude pour le décor: la famille 1861, fusain décoré de bleu, 2,59 x 2,98, Musée Fabre
L'amour et Psyché endormie fusain et craie sur papier marouflé sur toile, 0,95 x 1,90, M Fabre
Une danseuse devant une lyre ; amour et satyreau fusain et craie sur papier marouflé sur toile,
2,45 x 0,88, Montpellier, Musée Fabre
Le PARADIS PERDU Cabanel est élu à l’Académie des Beaux-arts à 39 ans, incarnant l’espoir d’une rénovation. L’empereur de Bavière lui
commande un décor immense (11 mètres) pour son palais. Il tient à renouer avec la grande composition, détruite en 19454.
Étude pour le Paradis perdu crayon sur papier bistre, 0,30 x 0,22 Beauvais, Musée dép. Oise
Adam et Ève après la faute (Étude pour Paradis perdu) huile, 0,61 x 0,45 Amsterdam, M Van Gogh
Esquisse pour Ève après la chute huile sur toile, 0,75 x 0,96 République Tchèque, coll. Part.
Adam, esquisse pour Le Paradis perdu1866-1867, huile sur toile, 0,93 x 0,73, Musée Fabre
Un homme nu à demi assis (dessin préparatoire pour la figure d'Adam du Paradis perdu)
sanguine, 0,48 x 0,28 Montpellier, Musée Fabre
Satan chassé du paradis vers 1867, crayon noir, mis au carreau, 0,45 x 0,55, Musée Fabre
Tête d’ange – Esquisse pour Le Paradis perdu huile sur papier marouflé, 0,65 x 0,45 Béziers, mba
Étude de L’Ange dans Le Paradis perdu vers 1867, pierre noir avec rehauts de blanc sur papier
chamois, 0, 47 x 0,30 Nancy, mba
Le paradis perdu 1,08x0, 82 Versailles, Collection particulière
Eugène Delaplanche, Eve après le péché 1869, marbre, 1,45x0, 93x0, 74, Paris, musée d’Orsay,
Le Maître du PORTRAIT C’était le genre qui convenait à son talent. Entre 1868 et sa mort, il a toujours présenté des portraits aux salons.
Célébrités du monde industriel, de la banque, de la haute bourgeoisie, étrangers... Un monde élégant, raffiné vit sous ses pinceaux.
Autoportrait 1885, huile sur toile, 1,23 x 0,93 Anvers, Koninklijk museum voor Schone Kunsten
Autoportrait 1871, huile sur toile, 0,61 x 0,49 Florence, Galerie des Offices
Portrait de George Lucas 1873, huile sur toile, 0, 55 x 0, 45 Baltimore, Museum of Art
Portrait de Marry Frick Garrett, later Mrs. Henry Barton Jacobs 1885, h/t, 1, 39 x 0, 88 Baltimore,
Olivia Peyton Murray Cutting 1887, huile sur toile New York, Museum of the City of New York
Mary Leiter 1887, huile sur toile Derbyshire, Kedleston Hall, United Kingdom
Portrait de la baronne Paul von Derwies 1871, h/t 1,40 x 1,05 Nice, Musée Masséna
Portrait de Miss Christina Nilsson en Pandore h/t, 0,7 x 0,49 Baltimore, Walters Art Museum
Portrait de Miss Christina Nilsson en Ophélie huile sur toile, Stockholm, National Museum
Sanguine, Montpellier musée Fabre
Portrait de jeune femme 1886, huile sur toile, 0,60 x 0,50 Japon, Shimane Art Museum
Miss Fanny Clapp 1881 New Haven, Yale University Art Gallery
Les deux nièces de l'auteur, 1872, huile sur toile, 0,65 x 1,10, Montpellier, Musée Fabre
Portrait de Louis Catherine Antoinette Borski, 1887, h/t, 2,13 x 1,41 Amsterdam, Musée Van Loon
Mrs. Collis Huntington 1882, huile sur toile, 2, 16 x 1, 28 San Francisco Fine Arts Museum
Une dame de profil fusain sur papier beige, 0,49 x 0,32
Buste d'une jeune fille assise fusain et sanguine sur papier beige, 0,41 x 0,31
Les grands THEMES Il a voulu bâtir sa réputation sur la grande peinture, mais n’a pas eu le temps. Il y revient régulièrement. D’abord
avec le monde du théâtre, puis les contes de Boccace où il approche les préraphaélites anglais. Ce qui explique son succès aux USA. Le luxe
de détails lui sera reproché. Phèdre est en vogue, grâce à Sarah Bernard, mais aussi à Zola (la curée est adaptée au théâtre avec Renée). Avec
Cléopâtre, c’est l’imaginaire soutenu par les dessins des archéologues. On arrive au bout des possibilités de la peinture. La tradition sera
reprise par le cinéma (péplum) et dans la photographie pictorialiste.
Othello racontant ses batailles 1857, huile sur toile, 1,15 x 1,30 Louisville, Speed Art Museum
Tamar huile sur toile, 1,80 x 2,48 Nice, Musée Chéret (dépôt du Musée d'Orsay)
Portrait d'un arabe (Ben Raba) vers 1875, huile sur toile, 0,65 x 0,54 Montpellier, Musée Fabre
Paul Dubois, Chanteur florentin du XV° siècle, 1865, bronze argenté, 1,55x0,58x0,50, Orsay
Le poète florentin, 1861, huile sur panneau, 0,30 x 0,50 New York, Metropolitan Museum
Portrait de jeune homme 1872, huile sur toile, 0,97 x 0,62 Japon, Shimane Art Museum
Jeune page, Vente NY
La nymphe Echo 1874, h/t, 0,97 x 0,66 New York, Metropolitan Museum
Diane chasseresse 1882, huile sur toile Tochigi, Préfectoral Museum of Fine Arts
Mort de Francesca Rimini et de Paolo Malatesta, 1870, huile sur toile, 1,84 x 2,55, Orsay.
Phèdre, 1880, huile sur toile, 1,94 x 2,86, Montpellier, Musée Fabre
Henri-Joseph DuCommun du Locle, dit Daniel, Cléopâtre 1853, bronze, 1,05x1, 8, fonte, bronze,
Marseille, musée des Beaux-arts, inv.8
Esquisse pour Cléopâtre, huile sur toile, 0,54 x 0,74, Béziers, Musée des Beaux-arts
Cléopâtre essayant des poisons sur des condamnés à mort 1887, h/t, 1,65 x 2,90 Anvers,
David Wark Griffith, Intolérance, 1916.
Paul Dubois, Buste de Cabanel, Marbre, Montpellier Musée Fabre.
Cabanel est un maître qui a forme un nombre immense de peintre dans son atelier.
BASTET Tancrède, Vue de l’atelier de Cabanel, 1883, huile sur toile, 0,65 x 0,80, Grenoble, Musée.
GSELL Laurent-Lucien, L'atelier de Cabanel huile sur bois, 0,55 x 0,46, Morlaix, Musée.
Et son influence peut être décelée chez beaucoup comme Gervex, Bastien Lepage, Maillol, Eugène Carrière…
Il défendra la façon de faire de Manet( !) lors de la présentation au salon du portrait de chasseur de lion, Pertuiset, « il n’y en a pas un qui
pourrait faire des têtes comme celle-là ». De même il soutiendra Bazille.
Manet, le portrait de Pertuiset
Il incarne le système académique, il fut décoré par toutes les écoles, il forma onze grands prix de Rome ! Parti de rien, il a gravi les échelons
par son travail et s’est octroyé une place importante dans cette société.

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