Un air de famille (5 H – 6 H )

Transcription

Un air de famille (5 H – 6 H )
Un air
de famille
Découverte des ressemblances
entre les langues indo-européennes
En observant dans diverses langues des
mots désignant des parties du corps,
les élèves vont prendre le français
par la « main » et découvrir d’autres
membres de sa famille proche. Et s’ils
ont fin « nez », ils découvriront également son appartenance à la grande
famille des langues indo-européennes.
Une activité d’observation des ressemblances et des différences entre
langues. Une façon de mieux situer sa
propre langue parmi de nombreuses
autres langues et de s’interroger sur
leur origine commune.
© 2003 - SG / CIIP
EOLE — Un air de famille
landais, népali, norvégien, pandjabi, polonais, portugais, roumain, russe, serbo-croate, slovaque, suédois,
tchèque.
Un air de famille
Découverte des ressemblances entre les
langues indo-européennes
Mais aussi, pour le jeu : albanais, arménien, catalan, galicien, grec, ourdou, pashtou, persan (farsi),
romani (tsigane), singhalais, suisse-allemand.
Domaine EOLE
Diversité des langues - Evolution des langues.
Ancrage disciplinaire
Français (lexique) ; géographie.
Objectifs centraux
Savoir que des liens historiques, (de parenté),
unissent de nombreuses langues, par exemple les
langues indo-européennes.
Liens avec d’autres activités
On trouvera de plus amples informations à propos
de la famille des langues romanes dans l’activité
Vol. II. 17 (7H / 8H), Moi, je comprends les langues
voisines 1 et à propos de la famille des langues germaniques dans l’activité Vol. II. 18 (7H / 8H), Moi, je
comprends les langues voisines 2.
Situer le français parmi d’autres langues proches.
Langues utilisées
Allemand, anglais, bengali, bulgare, danois, espagnol, français, gujrati, hindi, italien, marathi, néerL’activité en un clin d’œil
Phases
Durée
indicative
Contenu
Matériel
Mise en situation
A qui ressembles-tu ?
30 min
Discussion en commun autour de la notion de
ressemblance.
Tableau noir
ou grande feuille
3
Situation – recherche
A la recherche des liens
de parenté !
60 min
Doc. El. 1, 2, 3
4
45 min
A.Chercher des ressemblances entre langues :
observer, classer.
B.Construire un ou des arbre(s) des familles de
langues.
C.Mieux connaître ces langues.
20 min
+
jeu
Par groupe, construire des cartes pour constituer
un jeu du quarto des familles de langues.
Jouer !
Doc. El. 3 et 4
Un dé
Synthèse
Création du « Quarto des
familles de langues indoeuropéennes »
45 min
Page
Grande feuille
Carte du monde
Doc. 1
7
Annexe documentaire 30 Nez, nos, naso, nak... quelques indices pour construire les familles de langues
Annexe documentaire 31 Les familles de langues
Annexe documentaire 32 Au-delà des langues indo-européennes : une seule langue originelle ?
Enjeux
Les langues sont souvent perçues par les élèves
comme complètement différentes les unes des autres,
sans rapport entre elles. Le but général de l’activité
est de leur permettre de dépasser cette constatation
pour prendre concrètement conscience des fortes
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ressemblances qui relient entre elles des langues en
apparence très différentes et souvent fort éloignées.
La découverte des liens « de parenté » qui, ainsi, réunissent dans une même famille « indo-européenne »
la plupart des langues de l’Europe et de nombreuses
2
EOLE — Un air de famille
rente, « étrange », « étrangère ». Cette activité vise
donc également à les aider à créer des liens entre
leur langue et celle(s) qu’ils apprennent en classe,
afin d’éveiller leur curiosité et de prévenir quelque
peu leurs résistances, souvent dues à la peur de ne
pas comprendre, face à ce qui leur apparaît parfois
comme irréductiblement différent.
langues d’Asie (sans parler des langues qui se sont
diffusées dans les autres continents) représente un
pas important pour les élèves et leur donne un cadre
qui les aidera à appréhender et situer les langues
qu’ils vont découvrir.
La 5H et 6H année marquant le début de l’apprentissage d’une 2e langue scolaire, il est indispensable
de préparer les élèves à ne pas ressentir la nouvelle
langue qu’ils vont étudier uniquement comme diffé-
Mise en situation
A qui ressembles-tu ?
Objectif
S’interroger sur l’existence de ressemblances et de relations (de « parenté ») entre langues différentes.
Matériel
Tableau noir ou grande feuille.
Mode de travail
En groupe-classe.
Une discussion est menée avec la classe sur la notion de ressemblance et d’appartenance à une famille, afin
d’introduire la notion de « famille de langue ». Les remarques des élèves sont inscrites au tableau noir ou
sur une grande feuille (afin de pouvoir y revenir en fin d’activité).
Déroulement
1. A qui ressembles-tu ?
Parler avec les élèves des ressemblances et différences
qui existent entre les membres d’une famille, entre
copains, personnes habitant une même région, etc :
Les langues : des histoires de famille ?
Même si, aujourd’hui, certains spécialistes font
l’hypothèse d’une langue d’origine unique dont
seraient issues toutes les langues et familles de
langues, le terme de famille, pour les langues,
n’est pas tout à fait exact : en effet, on ne trouve
pas par exemple de mère et de père d’une langue !
Cependant, il s’agit d’une analogie utile – d’ailleurs utilisée par la linguistique – qui donne une
image très parlante des relations entre langues et
de l’évolution des langues. C’est pourquoi, dans
cette première partie de l’activité, cette analogie
est reprise pour introduire l’idée d’appartenance.
–A qui ressembles-tu ? Ressembles-tu à d’autres
personnes que les membres de ta famille ?
–En quoi se ressemble-t-on ou diffère-t-on ? (traits
physiques, gestes, voix, mais aussi le prénom, le
nom de famille !)
–Pourquoi se ressemble-t-on ? (appartenance à une
famille, à un groupe plus large,…)
Expliquer ce qu’est un arbre généalogique1. Faire
remarquer qu’on peut se ressembler à des degrés
fort divers : de la ressemblance presque parfaite des
jumeaux au fait d’être tous des « êtres humains »,
avec un corps, deux jambes, deux bras… Laisser
émerger les avis en demandant aux élèves d’expliquer
leur point de vue.
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3 2003 - SG / CIIP
1 On
peut trouver un arbre généalogique dans les moyens
d’enseignement de 4e (6H) primaire : Orthographe et
vocabulaire, (Office romand des éditions scolaires, 1986,
p. 109).
3
EOLE — Un air de famille
Mentionner différentes langues (en particulier les
langues que les élèves de la classe parlent ou
connaissent) et demander aux élèves s’ils pensent
que ces langues ont des ressemblances entre elles,
avec d’autres, ou pas du tout.
2. Les langues se ressemblent-elles ?
Demander aux élèves s’ils pensent que les langues
que nous parlons peuvent se ressembler :
–Est-ce que les langues pourraient, elles aussi,
appartenir à des familles, avoir une origine commune avec d’autres langues du monde ?
3. Expliquer aux élèves que, dans la suite de l’activité, ils vont examiner s’il est possible de constituer
des familles de langues.
Laisser les enfants exprimer leur avis, dire pourquoi
ils pensent que c’est possible ou non, s’il existe (ou
n’existe pas) des ressemblances entre les langues,
s’ils en ont déjà remarqué. Leur demander d’argumenter. Noter leurs avis au tableau ou sur une
grande feuille prévue à cet effet.
Réfléchir avec eux comment on pourrait procéder
pour vérifier cela, quels pourraient être les éléments
qui permettraient de montrer qu’il existe des relations de parenté entre langues.
Situation-recherche
A la recherche des liens de parenté !
Objectifs
Construire la notion de famille de langues et découvrir quelques familles.
Prendre conscience de l’appartenance du français à la famille indo-européenne.
Matériel
Doc. El. 1 (étiquettes mélangées des mots désignant des parties du corps dans diverses
langues indo-européennes).
Doc. El. 2 (les mêmes étiquettes classées par familles de langues).
Doc. El. 3 (fiche informative sur les langues indo-européennes).
Une carte du monde.
Doc. 1 (arbres généalogiques des langues).
Une grande feuille de papier pour construire l’arbre des langues.
Mode de travail
Petits groupes pour les phases de recherche et groupe-classe pour les mises en commun.
Dans un premier temps (partie A), les élèves vont devoir regrouper des mots désignant des parties du corps
dans des langues différentes. C’est par l’observation de ressemblances graphiques que les élèves pourront
établir des liens entre les langues. Ils construisent alors un ou des arbre(s) des familles de langues du monde
(partie B). La dernière partie (C) leur permet de prendre connaissance d’un document informatif sur les
langues indo-européennes afin de préparer le jeu de quarto proposé dans la synthèse.
Déroulement
Partie A : Regroupement et classement des
langues indo-européennes
!
1. Distribuer à chaque groupe (3-4 élèves) le Document élève 1. Demander d’observer ce document et
de dire de quoi il s’agit (listes de mots de parties du
corps dans des langues différentes).
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Certaines langues n’utilisant pas notre alphabet
(hindi, gujrati, russe, polonais, marathi, tchèque,
bengali, népali, pandjabi, bulgare), ce tableau est
construit sur la base des transcriptions francisées.
2. Demander aux élèves de découper les étiquettes.
Leur tâche est de se mettre d’accord pour classer les
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EOLE — Un air de famille
étiquettes selon des critères que chaque équipe devra
ensuite expliquer à la classe.
–Montrer que les différentes formes du mot nez se
ressemblent dans quasi totalité des langues. Leur
proposer de faire des hypothèses pour expliquer la
ressemblance de ce mot dans toutes ces langues.
­L’idée d’une origine commune devrait à nouveau
surgir, mais à un niveau plus large bien sûr. Si
les élèves proposent l’idée que les langues observées appartiennent toutes à une famille proche,
leur demander quel pourrait être le nom de cette
famille plus large (cf. point suivant).
3. Echanges entre les groupes : chaque groupe laisse
sur sa table son classement et va voir ce que les
autres élèves ont réalisé. Ils comparent, demandent
des explications, etc.
!
A ce moment de l’activité, il ne faut pas corriger
ces classements mais passer à l’étape suivante
durant laquelle les élèves auront pour tâche
de présenter leur classement et d’expliciter la
manière dont ils ont procédé.
6. Faire situer sur une carte du monde les pays et
régions dans lesquels les langues de chaque famille
sont en usage. On s’aperçoit qu’il s’agit en particulier de l’Europe (origine de plusieurs langues parlées
également en Amériques du Sud et du Nord) et de
l’Inde. Noter les mots Inde et Europe au tableau et
donner le nom de la famille « indo-européenne ».
Vérifier que les enfants en aient compris le sens.
4. Demander aux groupes d’élèves d’expliquer
quels indices leur ont permis d’assembler les différentes langues (ressemblance graphique de plusieurs
mots, la première lettre du mot « main », du mot
« pied » ou « nez », plusieurs mots commençant par
les mêmes lettres…). Insister pour que les élèves
explicitent et exemplifient clairement leurs critères.
Relever leurs observations au tableau.
!
7. Présenter ou rappeler l’idée d’arbre généalogique
et proposer aux élèves d’en construire un qui représente ces appartenances et relations de parenté entre
langues.
L’Annexe documentaire 30 liste de nombreux
indices permettant de classer les langues et livre
quelques explications sur le Doc. El. 1 en mettant
en évidence les ressemblances et différences entre
langues. C’est en quelque sorte un guide des ob­
servations possibles à faire sur ce corpus.
Partie B : L’arbre généalogique des langues
indo-européennes
5. Décider collectivement d’un classement possible,
puis distribuer le Doc. El. 2 qui permet aux groupes
de vérifier leur premier classement ainsi que celui
auquel la classe a abouti. Commenter le classement
présenté dans le Doc. El. 2 en soulignant les points
suivants :
!
–Les langues romanes (ou latines) se ressemblent
et forment une famille car elles sont toutes issues
de la même langue, le latin. Il est vraisemblable
que les élèves invoquent aussi, plus simplement,
la proximité géographique, les échanges entre
populations et les « emprunts linguistiques ». Or,
il est important de souligner que ces réponses sont
également correctes, mais insuffisantes.
–Montrer que les autres familles mises en évidence
dans le classement ont aussi une langue d’origine
commune (le sanskrit en Inde, le vieux-perse en Iran,
le germanique en Europe de l’Est, le slave en Russie).
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Cette phase doit permettre non seulement de
visualiser la famille des langues indo-européennes, mais aussi de mettre en évidence le fait
qu’il existe d’autres grandes familles de langues.
Il est préférable de dessiner au préalable l’arbre
indo-européen sur une grande feuille (selon le
modèle du Doc.
1) et de prévoir de la place
pour d’éventuels
autres arbres (en
fonction des langues connues par
les élèves).
1. Inviter les élèves
à commenter cet
arbre, à dire ce
qu’ils observent, à
5
EOLE — Un air de famille
Une astuce pour mieux faire comprendre aux
élèves la notion de nombre de locuteurs :
retrouver des langues qu’ils connaissent. Expliquer
que les langues indo-européennes ne sont qu’une
partie des langues parlées sur la planète.
En principe, les élèves n’ont pas de difficulté à
comprendre l’ordre de grandeur donné pour les locuteurs. Toutefois, on peut aider les enfants à mieux
appréhender cet ordre de grandeur en procédant de
la manière suivante :
2. Chaque élève vient ensuite coller une de ses étiquettes-langues (du Doc. El. 1) sur l’arbre.
3. Demander aux élèves s’ils connaissent d’autres
langues dont il n’a pas encore été question et les
situer dans l’arbre indo-européen ou construire
un nouvel arbre si la langue citée par l’élève ne
fait pas partie de la famille indo-européenne (cf.
Annexe documentaire 31 : Les familles de langues
et le Doc. 1). Construire de nouvelles étiquettes avec
le nom de la langue et venir les coller sur l’(les)
arbre(s).
!
Attribuer à chaque groupe une famille de langues ;
Leur distribuer des graines et des pots de yaourts.
Les élèves notent le nom d’une langue sur chaque
A propos du Document Elève 3
A moins que l’un ou l’autre élève concerné ne le
désire expressément pas, par gêne, par honte de sa
langue d’origine, il est souhaitable à ce moment
de l’activité de situer l’ensemble des langues des
élèves dans les arbres construits par la classe.
L’enseignant veillera par conséquent à se renseigner par avance sur le classement des langues
concernées (parfois, il faut par exemple se méfier
des rapprochements trop hâtifs : le kurde, le plus
souvent associé à la Turquie, est une langue
indo-européenne, proche du persan, alors que le
turc appartient à la famille ouralo-altaïque ; l’albanais n’est pas une langue slave mais constitue
une « famille » isolée…).
Afin de ne pas trop en complexifier la lecture,
le Doc. El. 3 ne propose bien entendu pas une
image complète des langues indo-européennes ;
en effet :
–seules une partie des groupes de langues et des
langues indo-européennes y figurent ;
–les différents pays mentionnés dans le tableau
correspondent aux Etats où ces langues ont un
statut reconnu soit comme langue officielle,
soit comme langue d’un groupe important de
locuteurs. Seuls les pays comptant le plus de
locuteurs sont mentionnés, car le nombre de
pays où certaines langues jouissent d’un statut
reconnu est parfois très élevé ;
–le nombre de locuteurs reste une approximation. Il est exprimé en « millions de locuteurs »
dont la langue en question est la première
langue. Par ailleurs, dans les chiffres donnés,
sont également comptés les locuteurs vivant
en-dehors de leur pays d’origine (en raison des
phénomènes migratoires).
Partie C : Mieux connaître les langues
indo-européennes
1. Distribuer le Doc. El. 3 (fiche récapitulative et
informative sur les langues indo-européennes).
Vérifier tout d’abord la compréhension du mot
« locuteur ». Puis, en groupes ou en groupe-classe,
inviter les élèves à examiner le document, en leur
faisant en particulier observer le nombre de locuteurs
par langue :
Les informations sont tirées de :
• LECLERC, Jacques. Les grandes familles linguistiques du monde, Québec, TLFQ, Université Laval,
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/monde/familles.htm
(consulté le 16 décembre 2012).
• site du Summer Institute of Linguistique : http://www.
sil.org/ethnologue/ (consulté le 16 décembre 2012).
–Quelle langue (indo-européenne) est la plus parlée ?
–Où se situent des langues parlées ou connues par
des élèves de la classe ?
–Où se situe le français ?…
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EOLE — Un air de famille
pot puis déposent leurs graines à l’intérieur en fonction de la règle suivante : 1 graine = 1 million de
locuteurs. (Il est aussi possible de coller des gommettes sur une feuille portant le nom de la langue
(une gommette = 1 million de locuteur) et d’afficher
les feuilles pour se rendre compte de l’ordre de
grandeur).
Les langues indo-européennes les plus parlées
dans le monde (en tant que langue première)
2. Lorsque tous les groupes ont terminé, proposer
de faire un classement général des langues, des
plus parlées aux moins parlées (ce classement peut
être conservé comme référence et consulté par les
élèves).
1. Anglais
environ 341 millions
2. Hindi
environ 337 millions
3. Espagnol
environ 325 millions
4. Bengali
environ 207 millions
5. Portugais
environ 176 millions
6. Russe
environ 167 millions
7. Allemand
environ 100 millions
8. Français
environ 77 millions
Synthèse
Création du « Quarto des familles de langues indo-européennes »
Objectif
Consolider les connaissances découvertes durant l’activité.
Matériel
Doc. El. 3.
Doc. El. 4 (cartes du jeu de familles à compléter).
Dés.
Mode de travail
Groupes de 4 élèves.
Construction d’un jeu de cartes de familles de langues. Celui-ci se joue comme tout autre jeu de Quarto. Le
jeu reste ensuite à disposition dans la classe. Cette phase permet de récapituler les connaissances acquises.
Déroulement
Exemple de carte complétée
1. A partir des premières remarques des élèves
notées au tableau (durant la mise en situation) et
de l’arbre (ou des arbres) construit(s) en commun,
demander aux élèves ce qu’ils pensent avoir appris
durant ces dernières séances (l’existence de familles
de langues, etc.).
Famille des langues
latines
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
portugais
1. ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
italien
espagnol
français
2. ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
3. ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
4. ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Peux-tu dire ou écrire le mot « nez » dans
cette langue ?
nariz
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Combien de millions de personnes me
parlent-elles ?
2. Expliquer aux élèves qu’ils vont construire un jeu
de familles des langues.
170
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Par quel indice sais-tu que j’appartiens
à cette famille ?
le mot «main» commence toujours
par la même lettre dans ces langues
3. Distribuer le Doc. El. 4 (un par groupe) et
attribuer à chaque groupe d’élèves une famille
de langues (latines, germaniques, slaves, …).
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–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Peux-tu citer un pays où l’on me parle ?
Brésil, Portugal, Angola,
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
7
EOLE — Un air de famille
Demander aux élèves de se référer au Doc. El. 3 et
de choisir – dans la famille qui leur a été attribuée – 4
langues qui figureront sur les cartes de jeu. A l’aide
du tableau de référence (Doc. El. 3), les élèves complètent les cartes.
5. Rappeler les règles du jeu du Quarto, puis jouer !
Durant toute la partie, les élèves ont à disposition le
Doc. El. 3.
4. Lorsque tous les groupes ont terminé leur préparation, on assemble toutes les familles : le jeu est prêt
à l’utilisation.
Règles de jeu du quarto des familles de langues
3-5 joueurs + un dé + un jeu de cartes
1. Mélanger les cartes et les distribuer aux joueurs.
2. Pour obtenir une carte, le joueur demande à un autre joueur de son choix : « Dans la famille des
langues…, je voudrais le… ».
Lorsque le joueur à qui il s’adresse possède la carte sollicitée, le possesseur de la carte lance le dé et
pose la question correspondant aux points obtenus (voir ci-dessous).
Dans le cas d’une réponse exacte, le demandeur reçoit la carte et poursuit sa quête en cherchant à
acquérir une nouvelle carte pour compléter sa famille. S’il s’est trompé, il cède son tour à la dernière
personne à laquelle il s’est adressé.
3. Les gagnants sont ceux qui ont réussi à reconstituer une famille au moins. (Mais chacun sait que le
super gagnant est celui qui en a constitué le plus !)
***
Attention : il s’agit d’attribuer des points de dé aux questions figurant sur les cartes, de façon à ce que
cela soit identique dans toutes les familles du jeu. Par exemple :
question 1 = 1 point,
question 2 = 2 points,
question 3 = 3 points,
question 4 = 4 points.
Les faces 5 et 6 des dés permettent aux joueurs de choisir librement les questions :
5 = donne la possibilité au demandeur de choisir la question qu’il veut qu’on lui pose ;
6 = donne la possibilité au possesseur de la carte de choisir la question qu’il veut poser.
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EOLE — Un air de famille
Prolongements
•
Découvrir l’histoire de la Tour de Babel. Lecture
de légendes : Cf. La planète des langues, Marina
Yaguello, Seuil, Paris, 1993.
Bibliographie
Internet
Pour l’enseignant :
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/monde/familles.htm
(consulté le 16 décembre 2012).
Calvet, L.-J. (1993). Histoire de mots. Paris, Payot.
Ce site de l’Université Laval au Québec regorge d’informations passionnantes sur un très grand nombre
de langues du monde. Concernant les familles de
langues, il offre des tableaux extrêmement complets
sur les familles de langues indo-européennes ainsi
qu’une carte de la répartition des familles de langues
dans le monde.
Malherbe, M. (1995). Les langages de l’humanité.
Paris, Robert Laffont.
Kersaudy, G. (2001). Langues sans frontières. A la
découverte des langues de l’Europe. Paris, Autrement.
Ruhlen, M. (1997). L’origine des langues. Paris, Belin.
http://www.sil.org/ethnologue/ donne également de
nombreuses informations sur les langues du monde
(situation géographique, nombre de locuteurs, etc.).
Pour les élèves :
Fossette, D. & Legrand, C. (1997). L’arbre à
Grands-Pères. Paris, Père Castor, Flammarion.
Yaguello, M. (1993). La planète des langues. Paris,
Seuil.
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Glossaire – Lexique des langues
Audio
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Doc. Elève
Doc. Elève à préparer
Document