Ciné-patrimoine-la vieille dame indigne - CLAP Poitou
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Ciné-patrimoine-la vieille dame indigne - CLAP Poitou
19 novembre 16 décembre 2014 CLAP Partie de campagne de Jean Renoir, 1936 POITOU CHARENTES ASSOCIATION RÉGIONALE DES CINÉMAS D’ART ET D’ESSAI 22 octobre 18 novembre 2014 Chauvigny, le Rex*.............................................................. Dimanche 26 octobre 20h Chef-Boutonne, Ciné-Chef................................................ Dimanche 2 novembre 17h30 Civray, Ciné-Malice*....................................................................Lundi 27 octobre 18h Gençay, le Cinéma*...............................................................Lundi 3 novembre 20h30 La Crèche, Henri Georges Clouzot*..................................... Dimanche 16 novembre 17h Marennes, l’Estran...................................................................Lundi 10 novembre 21h Melle, le Méliès......................... Jeudi 30 octobre 20h30, Dimanche 2 novembre 15h15 Montmorillon, le Majestic..................................................Samedi 15 novembre 20h30 Parthenay, le Foyer................................................................Mardi 28 octobre 20h30 Saint Jean d’Angély, l’Eden................................................... Mercredi 5 novembre 18h Saint Pierre d’Oléron, Eldorado.............................du Mercredi 5 au Mardi 11 novembre Saint Savinien, le Florida...................................................... Dimanche 26 octobre 17h *présentation du film par Fred Abrachkoff Coordination régionale - Cécile perraud Tél. : 05 49 01 62 76 - http:/www.clappoitoucharentes.fr Imprimerie Italic 79 certifiée Imprim’Vert • Melle • 05 49 29 03 88 Châtellerault, les 400 Coups...................................................Jeudi 23 octobre 20h30 m a L a V i e ill e d La Vieille dame indigne, René Allio, 1965 Du 22 octobre au 18 novembre 2014 e n g e i d in Rendez-vous avec le cinéma patrimoine Filmographie La Vieille dame indigne Fr / comédie dramatique / 1965 / 1h34 / N&B Réalisation : René Allio / Scénario : René Allio et Gérard Pollicand d’après Bertold Brecht Photographie : Denys Clerval / Compositeur, auteur et interprète des chansons : Jean Ferrat avec Sylvie (Berthe Bertini), Malka Ribowska (Rosalie), Jean Bouise (Alphonse), Etienne Bierry (Albert), François Maistre (Gaston), Victor Lanoux (Pierre)... Après des décennies de servitudes, Berthe voit son mari mourir. Bien que drapée dans une robe et une discrétion propices au deuil, elle tente de s’affranchir de son statut d’épouse et de mère : elle vend son magasin sous le regard horrifié de sa progéniture prête à crier à la spoliation, se rapproche de Rosalie, la serveuse du coin que chacun regarde tout en méprisant la conduite, va au cinéma, se permet l’impensable : user de son temps, oser la découverte d’un autre monde que celui qui va de la cuisine à la chambre. Dans une société où la vieillesse est nécessairement synonyme de sagesse ou de retrait et où la femme ne doit pas sortir du giron familial et domestique, Berthe prend du bon temps... Ce premier film d’un nouveau réalisateur est original au meilleur sens du mot. René Allio n’a réalisé au cinéma qu’un seul court métrage. Il est décorateur de théâtre. Son film ne doit pourtant rien à la tradition du théâtre filmé, rien non plus aux recettes et aux règles du cinéma traditionnel. C’est que le théâtre qu’il connaît est un nouveau théâtre et qu’il a su assimiler toutes les leçons du nouveau cinéma. René Allio est le collaborateur attitré de Roger Planchon, le directeur du Théâtre de la Cité, à Villeurbanne. La rencontre de ces deux influences lui a permis d’éviter deux écueils : son film ne ressemble ni aux essais incertains et inachevés des films de débutants, ni aux recherches insolites d’un théâtre d’avant-garde. René Allio pour sa première œuvre a réussi avec La Vieille dame indigne un vrai film d’auteur. Jean-Louis Tallenay, Télérama, 11/04/1965 La comédienne Sylvie a reçu pour son interprétation : l’Etoile de Cristal de la meilleure actrice aux prix de l’Académie du cinéma Français, et le Prix NSFC de la meilleure actrice par la société nationale des critiques de cinéma US. René Allio René Allio (1924-1995) - Réalisateur La Meule (1962), L’Une et l’autre (1967), Pierre et Paul (1969), Les Camisards (1970), Rude journée pour la reine (1973), Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère (1976), Retour à Marseille (1980), L’Heure exquise (1980), Le Matelot 512 (1984), Un Médecin des Lumières (1988), Transit (1990), Contre l’oubli (1991), Marseille la vieille ville indigne (1993). On réunit toute la famille pour un enterrement, et René Allio nous en fait un tableau, par petites touches, qui est admirable par sa justesse de ton. D’ailleurs tout le film est plein de finesses, de détails justes où les objets aident à comprendre une âme. Cela se passe près de Marseille, mais n’attendez pas du pittoresque, simplement de la vie toute simple chez des gens simples, avec ses petits drames et ses petites révolutions. Michel Duran, le Canard enchaîné, 31/03/1965 Selon une idée chère à Cocteau, en ce temps où le conformisme est devenu le privilège de la jeunesse, c’est aux vieillards qu’appartient l’irrespect. Le film de René Allio, décorateur qui fait ici ses débuts à l’écran, est l’illustration provocante de ce paradoxe (…). L’expérience que René Allio a du théâtre l’a visiblement servi sans jamais le desservir. Il tient, d’un bout à l’autre, ses interprètes en main, s’il lui arrive parfois d’être moins à l’aise dans la direction de ses prises de vues. Morvan Lebesque, l’Express, 22/03/1965 René Allio a réalisé un film qui apporte incontestablement un ton nouveau dans le cinéma français. La Vieille dame indigne est un film réussi, sympathique, très public, mais c’est plus encore. Un regard neuf sur un monde particulier : celui des cœurs simples. Allio a transposé cette aventure dans un quartier populaire de Marseille, l’Estaque. La ville et surtout le quartier donnent au film une certaine respiration. Ce n’est plus là ce Marseille des films pittoresques dont Pagnol et ses imitateurs furent longtemps responsables. Ici tout paraît vrai, juste, humain. Samuel Lachize, l’Humanité, 03/04/1965 Dans les meilleurs moments du film (ils sont alors excellents), la mise en scène se limite à épier Sylvie, engagée dans la découverte enivrante d’un monde à un âge où les autres vieillards s’en retirent. J’ai adoré la séquence, faite de riens, mais de riens notés avec une sensibilité à l’italienne, au cours de laquelle nous assistons à l’éveil de l’appétit de vivre, l’appel du bonheur : seule dans sa cuisine, la vieillarde est encore prisonnière des gestes imprimés en elle par soixante années d’habitude (…), et puis voilà que l’attirent hors de sa cuisine et de ses gestes le soleil et les bruits du monde qui viennent la prendre comme par la main. En somme, le film eût été une réussite si Allio s’était obligé à ne filmer que les deux personnages principaux, l’un et l’autre débordant de talent : Sylvie et Marseille. Jean-Louis Bory, Arts, 31/03/1965