EVALUATION DU SYSTEME DE PREVENTION

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EVALUATION DU SYSTEME DE PREVENTION
Institut de Formation aux Métiers de la Sécurité Sociale
Centre Ivoirien de Formation des Cadres de Sécurité Sociale
(CIFOCSS)
DIPLOME DE CONTROLEURS EN PREVENTION
4ème promotion
RAPPORT DE STAGE
THEME:
EVALUATION DU SYSTEME
DE PREVENTION-SECURITE
A DUTAG
Année académique 2012-2013
Présenté par
Encadreur
MAVOUNGOU
MAVOUNGOU
Alain - Michel
DANHO AKRE Donald
Responsable Système Qualité
Sécurité Environnement
DEDICACE
 « L’Eternel combattra pour vous ; et vous, Gardez le silence. (Exode :
chapitre 14, verset 14) ».« Alors quiconque invoquera le nom du
Seigneur sera sauvé. (Acte : chapitre 2, verset 21) ».
Ce n’est pas une prédication, mais plutôt ma dédicace à l’endroit de
l’Eternel Dieu. Seigneur, Tu es à mes cotés chaque jour que Tu fais. Reçois
donc toute la gloire pour tes bienfaits dans ma vie, par ta bénédiction, cette
formation a été rendue possible.
 « Honore ton père et ta mère, (c’est le premier commandement avec
une promesse), afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur
la terre. (Ephésien : chapitre 6, versets 2 et 3) »
Merci à vous, papa
Joseph MAVOUNGOU et
maman Jeanne
IBONDOU pour la vie et l’amour que vous m’avez manifesté.
 « L’Eternel a donné, et l’Eternel a ôté ; que le nom de l’Eternel soit
béni ! (Job : chapitre 1, verset 21) ». J’aurais aimé te revoir en rentrant,
Alain Serge BALMOUNGARE, puisse ta mémoire être immortalisée à
travers cette dédicace.
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
2
REMERCIEMENTS
 La Direction Générale de la CNSS du GABON
 La Direction de la CNPS de la Cote d’Ivoire
 La Direction et l’ensemble des enseignants du CIFOCSS
 La Direction et l’ensemble du personnel de DUTAG/ CIE vridi
 Le département prévention (DPASS) de la CNPS de Cote d’Ivoire ;
 Mes frères
NDONG MBA Fernand, NZENGUE Raphael et
AUGANDAGHA MOUSSAVOU Yoann Ulrich
 Mes
enfants
MAVOUNGOU
MAVOUNGOU
Mack bradzi
et
ITSIEMBOU MAVOUNGOU Claire Chancel
 Ma fiancée Mlle NZANG Laurette ;
 Toute la communauté de l’église HOLY LAND à Libreville ;
 Mes frères de la 4ème promotion des contrôleurs en prévention.
 A tous les musiciens restés fidèles au club fanfare Emergences Music
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
3
SOMMAIRE
Avant-propos……………………………………………….…………………6
Liste des tableaux…………………………………………..…………............7
Liste des abréviations……………………………………...………….............8
Introduction…………………………………………..……..…….................9
Partie I : Présentation générale de l’entreprise
Chapitre 1 : Présentation de la compagnie ivoirienne d’électricité…...…....11
1- Historique………………………………………….....…………......11
2- Statut juridique………………………………………………..….....11
3- Missions et moyens techniques……………………………...….......12
Chapitre 2 : la direction de l’usine des turbines à gaz……………..….........13
1- Présentation………………………………………..…………….........13
2- Missions et moyens techniques………………...…………………......13
Partie II : Evaluation du système prévention-sécurité
Généralités……………………………………………..……………….........15
Chapitre 1 : Description de l’activité………………..………………...........16
1- Les activités de maintenance…………………...……………………..16
2- Les activités d’exploitation…………………………..……………….17
3- Les activités de logistiques et planification……....……...…….……..18
4- Les activités de prévention-sécurité……………....…………………..18
Chapitre 2 : Mesures de prévention-sécurité et analyse des données…....…20
1- Les mesures de prévention-sécurité…………………………....……..20
2- Sécurité incendie et explosion……………………………...…………24
3- Analyse des données de l’enquête……………………….…....………27
4- Analyse des données d’accidents de travail à DUTAG……....………28
Partie III : proposition de solutions
Chapitre 1 : Critiques et observations………………………..….………….31
Chapitre 2 : Proposition de solutions……………………...………………..33
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
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Conclusion ……………………………..……………………………..…….35
Bibliographie………………………….……………………………………..37
Annexes
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
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AVANT-PROPOS
La protection des travailleurs contre les maladies et lésions liées au
travail fait partie du mandat historique de l'Organisation Internationale du
Travail (OIT). Ces conditions ne sont pas indissociables du travail, et la
pauvreté ne peut justifier le mépris de la santé et de la sécurité des
travailleurs. L'objectif fondamental de l'OIT est de promouvoir les possibilités
pour les femmes et les hommes d'obtenir un travail décent et productif dans
des conditions de liberté, d'équité, de sécurité et de dignité.
Aujourd'hui, le progrès technique et les pressions concurrentielles
intenses entraînent des modifications rapides des conditions et procédés de
travail et de l'organisation du travail. La législation est indispensable mais elle
ne suffit pas pour faire face à ces changements ou rester au fait des nouveaux
risques. Les organisations, notamment les organismes de sécurité sociale,
doivent également être capables de lutter contre les problèmes qui se posent
en matière de sécurité et de santé au travail et de réagir efficacement dans des
stratégies dynamiques de gestion.
Pour relever ce défi, la caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) de
COTE D’IVOIRE s’est dotée d’un cadre de formation professionnelle au
sein duquel sont formés des contrôleurs en prévention dont les missions sont
essentiellement axées sur la sécurité et la santé des travailleurs par le biais de
la prévention des risques professionnels.
A l’issue de neuf mois d’enseignements théoriques, lesdits contrôleurs
en prévention sont admis en stage dans les entreprises afin de confronter leur
savoir aux réalités des entreprises.
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
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LISTE DES TABLEAUX
 Synthèse de l’enquête : page 27
 Bilan des accidents de travail de 2010 en 2012 : page 28
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
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LISTE DES ABREVIATIONS
RSQSE : Responsable Système Qualité Sécurité Environnement
ATPS : Agent Technique Principal de Sécurité
HVO: Heavy Vaccum Oil
DDO: Distillated Diesel Oil
DME: Direction du mouvement de l’Energie
HT: Haute Tension
SST : Sauveteur et secouriste du travail
BNS : Brevet national de secourisme
ARI : appareil respiratoire isolant
EPI : Equipier de première intervention
ESI : Equipier de seconde intervention
M2R : Maitrise des risques routiers
ISO : Organisation Internationale de Standardisation
OHSAS: Occupational Health and Safety Assessment Series
DTET: Direction du Transport d’Energie et des Télécommunications
BIT : Bureau International du Travail
KV : Kilovolt
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
8
INTRODUCTION
Chaque jour, 6 300 personnes meurent d’un accident du travail ou d’une
maladie liée au travail ; soit plus de 2,3 millions de morts par an. La plupart
des 317 millions d’accidents qui se produisent chaque année résultent en des
absences prolongées du travail.
Le coût humain de cette menace quotidienne est considérable et on
estime que le fardeau économique des mauvaises pratiques de sécurité et
santé au travail représente, tous les ans, 4% du produit intérieur brut.
Les conditions de sécurité et de santé au travail varient très sensiblement
selon les pays, les branches d’activité et les groupes sociaux.
Pour mettre un frein au phénomène d’accidents de travail et de maladies
professionnelles, les organismes internationaux ont dicté aux différents Etats
la conduite à tenir, en élaborant des normes de sécurité obligatoires et
applicables à tous.
Afin de se conformer à ces exigences, la compagnie ivoirienne
d’électricité (CIE) a mis en application une bagatelle de mesures en matière
de prévention-sécurité, dont le but vise la réduction, voire l’éradication des
accidents de travail et maladies professionnelles au sein de ces structures.
Toutefois, la problématique sur la fiabilité et la pertinence de ces
mesures de prévention-sécurité demeure la préoccupation des autorités de
ladite compagnie. Pour avoir le cœur net, lesdites autorités ont décidé de faire
une EVALUATION DU SYSTEME DE PREVENTION-SECURITE au sein
des différentes unités de production électrique.
La direction de l’usine des turbines à gaz (DUTAG) de vridi au canal,
en qualité d’unité de production n’est pas restée en marge de cette étude. En
effet, ce thème m’a été proposé dans le cadre du stage effectué dans ladite
usine.
Ainsi, ce rapport étant subdivisé en trois parties, nous présenterons la
CIE dans la première partie. La seconde partie sera consacrée au thème de ce
stage ; et nous verrons, après observations, les suggestions et propositions
d’amélioration dans la troisième partie.
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
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PRESENTATION
GENERALE DE
L’ENTREPRISE
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
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Chapitre 1
PRESENTATION DE LA COMPAGNIE IVOIRIENNE
D’ELECTRICITE
1 – Historique
L’énergie électrique de Cote D’ivoire (EECI) dont l’existence remonte
en 1952 a vécu jusqu’au 30 octobre 1990 en tant qu’entité chargée de la
production, du transport, de la distribution et de la commercialisation de
l’énergie en Cote D’ivoire.
En raison des nombreuses difficultés économiques des années 80, l’Etat
Ivoirien a décidé de la privatisation des activités de l’EECI. C’est dans ce
cadre qu’est née la Compagnie Ivoirienne d’Electricité, société privée chargée
de la production, du transport et de la distribution de l’électricité sur
l’ensemble du territoire ivoirien ainsi qu’à certains pays de la sous région que
sont le Ghana, le Bénin, le Togo et le Burkina Faso.
L’Etat Ivoirien a adopté un nouveau schéma de gestion du secteur
électrique depuis le 16 Décembre 1998. Ce nouveau schéma concerne
essentiellement l’organisation de l’autorité concédante. Ainsi, les nouvelles
structures qui remplacent l’EECI, ancien partenaire de la CIE sont :

La société de Gestion du patrimoine du secteur de l’Electricité
(SOGEPE) ;

L’Autorité Nationale de Régulation de l’Electricité(ANARE) ;

La Société d’Opération Ivoirienne d’Electricité(SOPIE).
2- Statut juridique
La CIE en sa qualité de société anonyme au de 14.000.000.000, est liée à
l’Etat de Cote d’Ivoire par une convention de concession qui définit les
responsabilités de chacune des parties. La CIE est aussi chargée de la
commercialisation de l’électricité.
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
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Cette rémunération sert à :

Payer l’ensemble des salaires et charges du personnel

Entretenir et réparer l’ensemble du réseau d’environ 28.000
km de ligne

Entretenir les barrages et usines de production

Entretenir les bâtiments de bureaux

Assurer l’achat des véhicules, du matériel, de l outillage

Assurer la formation de l’ensemble du personnel
3 – Missions et moyens techniques
La CIE assure :

La gestion technique des ouvrages de production, de transport
et de distribution de l’électricité appartenant à l’état de Cote d’Ivoire,

La
production,
le
transport,
la
distribution
et
la
commercialisation de l’électricité,

Le bon fonctionnement du système général de la production,
de transport et de distribution de l’électricité ;

La qualité et la continuité du service auprès des abonnées et
des usagers ;

En accord avec l’autorité concédante, le choix des nouveaux
investissements.
Pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée, la CIE dispose
d’importants moyens techniques. En effet elle exploite :
 Cinq (5) usines hydroélectriques (Ayamé1&2, Buyo, Fayé,
Kossou, Taabo) ;
 Une (1) centrale thermique (UTAG5000) ;
 Deux (2) réseaux de transport d’énergie ;
 Un (1) dispatching (centre de contrôle, de calcul et de
répartition de l’énergie) informatisé.
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
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Chapitre 2
LA DIRECTION DE L’USINE DES TURBINES A GAZ
1 – Présentation
Mise en service depuis 1984, l’usine des turbines à gaz est située dans la
zone industrielle de Vridi, plus précisément au canal. Comme les autres
entités de production, elle est sous la tutelle de la D.P.E (voir organigramme
en annexe). Elle comprend 4 groupes de 25 MW chacun. Elle est
certifiée respectivement:
 ISO 9001 version 2008
 ISO 14001 version 2004
 OHSAS 18001 version 2007
Elle est dirigée par un directeur qui est assisté par un adjoint, et compte
un effectif total de 27 agents. Elle est composée de 3 services et d’une cellule,
à savoir :
 Le service d’exploitation
 Le service de maintenance
 Le service logistique et planification
 La cellule qualité sécurité et environnement
2 – Missions et moyens techniques
Elle a pour principale mission d’abord de produire, l’électricité à partir
du gaz naturel, en l’occurrence le méthane ou des combustibles liquides
(D.D.O et H.V.O), via ses 4 turbines à gaz, et met ensuite cette électricité à la
disposition de la D.M.E qui en assure les différents mouvements.
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
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EVALUATION DU
SYSTEME
PREVENTIONSECURITE
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
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Généralités
En prélude à l’évaluation du système de prévention-sécurité sur le site
abritant les installations de l’usine des turbines à gaz de la zone industrielle de
Vridi, il est utile de bien appréhender certains concepts et notions de base liés
à la prévention et à la sécurité.
 Le danger : c’est la propriété intrinsèque par laquelle une chose (par
exemple : des matières, des matériels, des méthodes et pratiques de
travail) est susceptible de causer des dommages.
Le danger se
constitue et se constate.
 Le risque : c’est une notion mathématique/statistique : c’est la
probabilité que le dommage potentiel se réalise dans les conditions
d’utilisation et/ou d’exposition et l’ampleur éventuelle du dommage.
Le risque s’évalue et se contrôle (maitrise).
 Sécurité : état (manière d’être en situation concrète) qui résulte de la
maitrise des risques (par le biais de la prévention) des risques
 Prévention :
Ensemble des actions anticipées destinées à promouvoir les
solutions techniques, juridiques, économiques, sociales et humaines
permettant de maîtriser les risques d’accident du travail et des maladies
professionnelles et de contribuer au mieux être de l’homme au travail.
Ensemble de mesure visant à prévenir tout événement fortuit
susceptible de restreindre ou de détruire l’intégrité physique,
psychologique et morale de toutes personnes dans le cadre d’une
activité.
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
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Chapitre 1
DESCRIPTION DE L’ACTIVITE
L’usine des turbines à gaz a pour principale mission de produire de
l’énergie électrique à partir des combustibles hydrocarbures, notamment le
gaz naturel, le DDO ou le HVO.
Pour assurer cette mission, le travail dans l’usine va s’articuler autour
des activités de maintenance, d’exploitation et la logistique – planification.
1- Les activités de maintenance
Deux sections sont en charge de ces activités : la section mécanique et la
section électricité et contrôle commande.
La section mécanique
Elle est composée de quatre agents. Elle exécute les demandes de
travaux de mécanique émises par les collaborateurs. Ces
maintenances se font à trois niveaux :
 La maintenance de type C1, qui concerne les travaux
exécutés chaque mois sur les auxiliaires des machines selon le
planning de maintenance. Ils n’imposent pas la mise à l’arrêt des
machines;
 La maintenance de type C2, qui nécessite la mise à
l’arrêt de la machine pour être exécutés. Elles se font
trimestriellement ou semestriellement ;
 La maintenance de type C3, qualifiée aussi de gros
travaux, car la mise à l’arrêt des machines peuvent prendre des
semaines voire des mois, en raison de la complexité des travaux
à effectuer.
La section mécanique a aussi en charges trois types
d’inspections sur les machines :
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
16
 L’inspection combustion, elle concerne toutes les parties
de la machine impliquées dans la combustion ;
 L’inspection des parties chaudes de la machine
notamment la partie turbine ;
 L’inspection majeure, au cours de laquelle toute la
machine est passée en revue.
Ces inspections permettent d’anticiper les actions de
maintenance des machines.
La section électricité et contrôle commande
Trois agents ont en charge le bon fonctionnement de cette section
dont les tâches principales se résument à la maintenance de tous les
équipements électriques à travers:
 Les travaux fortuits, c’est-à-dire ceux qui surviennent
inopinément ;
 Les travaux systématiques, en d’autres termes ceux qui
sont organisés et programmés à l’avance.
Ceux types de travaux sont soumis à une demande de travail
2- Les activités d’exploitation
La conduite et la surveillance des machines sont les activités
quotidiennes de l’exploitation.
Elles consistent principalement à surveiller les machines, qu’elles soient
en marche ou à l’arrêt. Le retrait des groupes de la conduite en coordination
avec le dispatching. Les agents affectés dans ce service font également des
rondes, des relevés et des travaux de consignation et de déconsignation. La
consignation s’effectue en deux phases : une phase de remplissage des
documents et une phase de réalisation des manœuvres sur le terrain.
L’exploitation signale tout disfonctionnement constaté sur les machines. Six
équipes de deux agents travaillent dans la section exploitation.
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
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3- Les activités de logistique et planification
Elles comprennent :
 L’activité planification et ordonnancement des travaux
Elle assure toute la planification au niveau de la demande des
travaux de l’usine et leur suivi. Elle joue le rôle de courroie de
transmission entre l’exploitation et la maintenance. C’est aussi elle
qui ordonnance tous les travaux demandés par l’exploitation.
 L’activité gestion- stocks
Elle consiste en la gestion des moyens, les stocks des pièces
de rechange et de combustible au niveau de l’exploitation et de la
maintenance.
4- Les activités de prévention-sécurité
Les activités de prévention-sécurité sont basées sur la norme OHSAS
18001 version 2007:
Les activités de prévention-sécurité requièrent une importance
particulière, en ce sens qu’elles prennent d’abord en compte la protection du
genre humain dans son entièreté, puis celle des biens et de l’environnement.
Pour cela, celles-ci sont réalisées à priori et à postériori de toutes les autres
activités et concernent aussi bien les aspects réglementaires, techniques que
médicaux.
La Direction de l’usine veille sur les questions de prévention-sécurité.
Pour cela elle fait :
 Procéder à l’identification et l’évaluation des risques ;
 Mettre en place un programme des visites hiérarchiques de
sécurité ;
 Faire le bilan de toutes ses actions ;
 Procéder aux contrôles réglementaires
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
18
Le RSQSE met en œuvre la politique de prévention-sécurité de la
direction de l’usine. Il a la responsabilité de :
 Faire l’analyse des risques ;
 Elaborer un plan de prévention-sécurité et environnement;
 Procéder à des visites hiérarchiques de sécurité.
Toutefois, l’approche prévention-sécurité suscite l’implication de tous
les collaborateurs pour une meilleure efficacité.
Parce que la production de l’électricité est une activité très dangereuse au
regard des équipements et des matières premières utilisés, la direction de
l’usine a mis en place un ensemble de mesures dont le but visé est de
sécuriser ledit site. Nous allons donc dans la suite évoquer cet aspect.
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
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Chapitre 2
MESURES DE PREVENTION–SECURITE ET ANALYSE DES
DONNEES
Avant de parler des mesures liées à la prévention-sécurité et d’analyser
les données consécutives à celles-ci, il est important de signaler ici que la
production de l’électricité est une activité quasi-automatisée et assistée par
ordinateur. Par conséquent, l’intervention humaine se limite à des opérations
de maintenance et de surveillance des équipements de production. Toutefois,
ces opérations sont subordonnées à des procédures particulières à observer
afin d’éviter ou de prévenir la survenue des dommages.
1- Les mesures de prévention - sécurité
La santé et la sécurité des salariés reposent avant tout sur le respect des
dispositions légales et réglementaires en la matière. En effet, les articles 41.1,
41.2 et 41.4 du titre 4 du code du travail Ivoirien obligent d’une part, tout
employeur à assurer la santé et la sécurité de ses salariés, de les former en
matière de risques liés à leurs activités dans son établissement, d’autre part,
aux salariés de respecter les consignes de sécurité dans leur établissement.
De ce fait, cette approche réglementaire est matérialisée sur le terrain par
des mesures de prévention et de sécurité étudiées et élaborées par des experts
en charges desdites questions.
Par conséquent, pour préserver la santé et la sécurité des personnes et des
biens à l’usine des turbines à gaz de Vridi, eu égard à la dangerosité des
produits utilisés pour l’alimentation desdites turbines, des installations de
l’usine et des activités exercées à ladite usine, les mesures suivantes ont été
prises et sont observées scrupuleusement :
 Il est strictement interdit à toute personne d’allumer un feu de
quelle que nature que ce soit partout sur le site sans autorisation;
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
20
 Il est strictement interdit à toute personne de fumer partout sur
le site, un espace fumeur ayant été emménagé hors du site à cet effet ;
 Le port des équipements de protection individuelle (casque de
sécurité, chaussures de sécurité, gants en cuir, bouchons d’oreille) est
obligatoire pour toute personne exerçant une activité sur le site ;
 Les consignes de sécurité sont affichées à l’entrée du site et
dans certaines zones dites à haut risques ;
 Il est impérativement demandé à toute personne présente sur le
site d’évacuer rapidement, dans le calme et de rejoindre le point fixe ou
le point de rassemblement en cas de retentissement du signale
d’alarme ;
 Le plan d’évacuation d’urgence est affiché partout sur le site ;
 Des séances de déploiement des consignes de sécurité à l’usine
sont faites par le RSQSE ou par l’ATPS aux personnes admises sur le
site pour des raisons professionnelles;
Pour ce qui est des pratiques du travail, la cellule qualité sécurité et
environnement a, en collaboration avec les autres services, élaboré des
procédures de travail. Ces dernières permettent aux travailleurs d’effectuer
leurs travaux en toute sécurité. Nous pouvons retenir de celles-ci que :
 Tous types de travaux sur le site doivent impérativement
requérir l’approbation du RSQSE ou de l’ATPS ;
 Toute tâche réalisée sur le site doit d’abord faire l’objet d’une
étude à priori des risques qu’elle pourrait engendrer ;
 Après chaque travail exécuté sur le site, un contrôle et une
étude de risques sont fait par le RSQSE ou L’ATPS, le contrôleur
technique des travaux ou encore le chargé des travaux.
 Une autorisation de travail est exigée à toute personne
physique ou morale désirant effectuer un travail sur le site ;
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
21
 Un permis de feu et un extincteur à poudre polyvalente ABC
sont fournies à toute personne physique ou morale pour des travaux qui
génèrent des sources de chaleur ;
 Toute personne ayant obtenu l’autorisation d’effectuer des
travaux sur le site est tenue de signaler à la hiérarchie tout
disfonctionnement constaté, ou, toute anomalie préjudiciable pour la
santé ou pour la sécurité ;
 La direction a instauré les visites hiérarchiques de sécurité
(VHS), dont le but est de contrôler les collaborateurs et surtout leurs
pratiques de travail, cela, dans l’optique de renforcer la prévention des
accidents de travail ;
 Il est interdit d’encombrer les allées, couloirs et voies de
dégagements des bâtiments ;
 Des affiches et panneaux de sensibilisation sont disposés dans
certaines zones de l’usine ;
 Il est demandé à tout conducteur admis au sein de l’usine de
stationner uniquement sur les parkings et en position de départ ;
 Afin de prévenir l’apparition de la corrosion sur la tuyauterie
des fluides utilisés pour le fonctionnement des équipements de
production, une couche de peinture est appliquée chaque année sur
ladite tuyauterie ;
 Afin de prévenir les agents contre les nuisances sonores
engendrées par les turbines, une cloison en verre renforcée par un film
plastique a été dressée entre le site abritant les turbines et le bâtiment
administratif.
 Pour les opérations de maintenance ou de réparation, il est
strictement recommandé de procéder à la consignation des ouvrages
concernés ;
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
22
 Des détecteurs de fumée sont implantés sur tous les
équipements à risque et dans toutes les salles de l’usine ;
 Des alarmes sont également implantées dans certaines zones
de l’usine et signalées par des étiquettes et sur le plan d’évacuation ;
 Le personnel affecté à l’usine des turbines à gaz bénéficie des
formations théoriques et pratiques suivantes :
 Equipier de première intervention (EPI), dont les
connaissances acquises leurs permettent de combattre un feu dès
les premiers instants de son éclosion.
 Equipier de seconde intervention (ESI), dont le but est de
transmettre aux apprenants des connaissances en matière de lutte
contre les incendies.
 Sauveteur secouriste du travail (SST). Elle permet
d’acquérir des aptitudes de base visant à protéger, examiner et
secourir une victime d’un sinistre dont elle ne peut se soustraire
d’elle-même ; puis de pouvoir alerter les secours spécialisés
 Appareil respiratoire isolant (ARI), pour permettre à
chaque apprenant d’être capable de préparer et coordonner une
intervention avec ARI dans un milieu pauvre ou dépourvu en
oxygène.
 Maitrise des risques routiers (M2R), dans le but de
développer un comportement et des automatismes en conduite
préventive.
 Un programme de formation et de recyclage des agents aux
modules sus mentionnés est élaboré chaque année et inscrit dans le
programme annuel d’activités de l’usine ;
 Il est demandé aux agents de l’usine de déclarer tous les
presqu’accidents dont ils seraient victimes au sein de l’usine, dans le
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
23
but de pouvoir les analyser et de mettre en place des mesures de
prévention contre des accidents potentiels.
Il est important de savoir que lesdites mesures ne sont pas exhaustives.
De plus, elles sont sujettes à des améliorations après évaluation et actualisées
lorsque cela s’avère nécessaire.
Notons en outre que, l’implication du CHSCT de l’usine et du service de
santé au travail de la DPE vient en appui aux actions déjà entreprises au sein
de l’usine en matière de prévention-sécurité.
En effet, le CHSCT se réunit au moins une fois chaque trimestre à la
suite des visites des lieux de travail. Il procède également à l’analyse des
accidents et des presqu’accidents ainsi que des conditions de travail des
agents de l’usine. Le service de santé au travail quant à lui se penche sur tous
les aspects liés à la santé et aux postes de travail, en procédant à des analyses
physiologiques et des conditions de travail en fonction des modifications
majeures de l’environnement professionnel dans l’usine.
2- Sécurité incendie et explosion
Etant donné l’inexistence du risque ‘zéro’, l’usine des turbines à gaz de
vridi n’étant pas à l’abri d’une explosion ou d’un incendie à cause de ses
équipements, ses installations et son intense activité, la direction de l’usine a
pris des mesures de sécurité particulières, dont les buts visés sont de deux
sortes : d’abord prévenir les incendies et explosions ; puis minimiser au
maximum l’ampleur des dégâts qui pourraient être occasionnés en cas de
survenu de l’un de ces dommage. Ces mesures concernent prioritairement la
chaudière et les quatre turbines à gaz.
 Pour le compte de la chaudière qui est un équipement sous
pression, les mesures suivant sont observées :
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
24

Les requalifications périodiques se font tous les 10
ans et sont réalisées par un organisme agréé par le Ministère des
mines.

Un programme des visites périodiques de la
chaudière a été élaboré. Il est rigoureusement respecté. Ces
visites sont faites chaque année par un organisme agréé par le
Ministère des mines.

La chaudière dispose un système de protection en
série composé de :

une jauge de niveau d’eau (niveaux bas et haut)

deux soupapes de sécurité

un pressostat régulateur de pression. Il permet
de maintenir une pression comprise entre 11.5bars et
12.5bars dans la chaudière, la maintenant ainsi à une
pression inferieur à 15bars.
Notons que tout disfonctionnement de l’un des éléments qui compose le
système de protection met directement la chaudière à l’arrêt.
 En ce qui concerne les turbines à gaz, les dispositions en
prévention-sécurité suivantes ont été mises en place :
 Chaque turbine à gaz est dotée d’un système automatique
d’extinction de feu. Celui-ci permet de percuter 16 extincteurs de
45kg de CO2 (agent extincteur) en cas d’élévation anormale de la
température dans les compartiments;
 Toutes les turbines à gaz sont également dotées d’un
système de protection électrique contre les surtensions, les
surintensités et tout autre défaut provenant du réseau électrique
interconnecté ;
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
25
 Un bouton d’arrêt d’urgence pour chaque turbine à gaz
est disponible dans la salle de commande ;
 Six (6) robinets incendie armés couplés aux futs
d’émulseurs sont implantés sur le site, principalement dans la zone
abritant les équipements de production de l’électricité ;
 Six (6) poteaux incendies sont également implantées sur
le site, dont cinq (5) sur la zone abritant les équipements de
production de l’électricité ;
 La maintenance des circuits électroniques du système
automatique interne d’extinction de feu est assurée chaque année
par une entreprise agréée. La conformité des installations par
rapport aux normes internationales est assurée par une entreprise
agréée.
En plus de ces mesures particulières, le site dispose d’importants
moyens de lutte contre les incendies globalement constitués de :
 Six(6) extincteurs à roues de 50kg à poudre polyvalente ABC ;
 Deux(2) canons à mousse portatifs ;
 Deux(2) canons à mousse sur roues ;
 Trente huit(38) bouteilles de 45kg de CO2 en réserve ;
 31 extincteurs à CO2 de 9 kg ;
 16 extincteurs de 5 kg à poudre polyvalente ABC ;
 68 fûts d’émulseurs sont disponibles partout sur le site abritant les
équipements de production électrique ;
 5 tenues d’approche feu pour les équipiers de seconde intervention;
 4 appareils respiratoires isolants pour les équipiers de seconde
intervention
 Un réservoir d’eau d’une capacité de 500M3 alimenté par des pompes,
dont la mise en marche et l’arrêt sont subordonnés aux capteurs de
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
26
position, en l’occurrence les niveaux haut et bas de l’eau dans ledit
réservoir, ceci pour avoie de l’eau disponible en permanence.
3- Analyse des données de l’enquête
Dans le cadre de ce stage, une enquête a été réalisée auprès des agents
régulièrement affectés sur ce site. Un questionnaire non exhaustif de vingt
sept interrogations a été conçu à cet effet. Ledit questionnaire est annexé au
rapport. Le principe de cette enquête a consisté, pour chaque enquêté, de
cocher les cases correspondant à ses réponses, c’est-à-dire aux réalités liées à
son activité au sein de l’usine.
L’objectif visé par cette enquête est d’apprécier le degré d’implication
du personnel vis-à-vis des mesures de prévention – sécurité au sein de l’usine
des turbines à gaz de la zone industrielle de vridi. 26 agents, c’est l’effectif
total des enquêtés.
A l’issue de cette enquête, les conclusions de celle-ci ont tenu compte
de quatre grands axes : la sensibilisation sur la prévention des risques liés à
l’usine, les équipements de protection individuelle, les pratiques du travail, la
formation sur la sécurité et la lutte contre l’incendie.
Les résultats de l’enquête sont donnés dans le tableau suivant :
Effectifs
Pourcentages
Items
oui non total
oui
non
Sensibilisation sur la prévention des
risques
24
2
26
92.3% 7.7%
Port des équipements de protection
individuelle
26
0
26
100%
0
Formation sécurité et lutte contre
l’incendie
26
0
26
100%
0
Respect des procédures de travail
25
1
26
96.1% 3.9%
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
27
Synthèse de l’enquête
À l’issue de cette enquête, Nous constatons que, tous les agents sont non
seulement dotés des équipements de protection individuelle, et également
formés à la sécurité et à la lutte contre l’incendie.
Le tableau nous révèle également que 24 agents sur 26, soit 92.3%, ont
été sensibilisés sur la prévention des risques liés aux activités au sein de
l’usine. De même, 25 agents sur 26, soit 96.1%, usent de bonnes pratiques de
travail au quotidien dans l’exécution de leurs tâches. Cette situation bien que
convenable n’est pas exempt de risque d’accidents au sein de l’usine.
4- Analyse des données d’accidents du travail à DUTAG
Notre analyse prendra en compte seulement des accidents de travail
enregistrés à DUTAG ces trois dernières années. En effet, 6 accidents de
travail ont eu lieu durant la période choisie. Le tableau suivant donne leur
répartition et leur nature :
Années
Nombre
d’accidents de
travail
Nombre de
jours d’arrêt
observations
2010
02
16
Accident de véhicule
2011
01
07
Accident de trajet (pendant la
crise poste électorale)
58
chute d’une chaise de bureau
07
Inhalation des vapeurs de HVO
10
Choc à une vitre sur passage
2012
03
Données d’accidents du travail de 2010-2012
L’analyse de ces données, nous permet de constater une hausse des
accidents du travail en 2012 comparé aux deux années précédentes. De plus,
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
28
ces trois accidents de l’année 2012 ont occasionné un nombre de jours d’arrêt
de travail très important (75jours) comparé aux années 2011(07jours) et 2010
(16jours). Mieux, le rapport entre le nombre de jours d’arrêts de travail de
2012 et le cumul de 2011 et 2010 nous montre que, le nombre de jours
d’arrêts de travail enregistré en 2012 représente quatre fois plus le cumul des
jours d’arrêts de travail des années 2011 et 2010 : (75/17=4.4). Cela suppose
un malaise au sein de l’usine des turbines à gaz.
Notons tout de même que les données médicales de cette usine n’ont pas
révélé de maladies professionnelles.
En dépit de ce qui précède, Il est important de reconnaitre et de louer les
efforts consentis par la compagnie ivoirienne d’électricité en matière de
prévention-sécurité au sein de l’usine des turbines à gaz.
De même, il est utile de relever les rôles décisifs joués par le CHSCT et
le service de santé au travail dans l’amélioration des conditions de travail des
agents de l’usine des turbines à gaz.
Toutefois, malgré ces avancées, quelques efforts restent à consentir en
matière de prévention - sécurité au sein de l’usine des turbines à gaz. C’est
donc ce que nous comprendrons dans la suite.
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
29
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
30
Chapitre 1
CRITIQUES ET OBSERVATION
Pour ce qui est des observations et critiques, le constat suivant a été fait :
 Le système d’extinction automatique des turbines à gaz ne fait
pas l’objet de contrôle de percussion des bouteilles, sous prétexte que
le chargement des bouteilles est onéreux. Toutefois, un contrôle
périodique dudit système est fait par deux organismes agréés chaque
année.
 La salle des équipements de secours est non seulement trop
petite, et aussi située dans le bâtiment administratif. En cas de sinistre
affectant ledit bâtiment, il est possible que la salle soit touchée et que
le matériel de secours soit endommagé.
 Pendant leurs prestations, la surveillance des prestataires n’est
pas toujours renforcée par les agents de la CIE.
 Certains agents de la CIE vont à proximité des turbines en
services sans bouchons d’oreille ou de casque de protection antibruit,
or il est clairement indiqué sur les différentes turbines que le niveau
sonore est supérieur à 90dB(A).
 Les agents de la section électricité ne disposent pas de casques
munis d’écran facial.
 Certains agents pour des raisons personnelles adaptent les
outils de travail en fonction des situations du moment, s’exposant ainsi
aux risques divers.
 L’usine ne dispose d’aucun appareil auto-sauveur pour les
opérations de sauvetage et d’évacuation.
 Les ligatures des casques anti-feu sont détériorées, rendant leur
port peu aisé ;
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
31
 Au moins six des piliers de la clôture du site abritant les
transformateurs ont cédé ;
 Le grillage de la clôture du site abritant les transformateurs est
complètement oxydé et endommagé par endroit.
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
32
Chapitre 2
PROPOSITION DE SOLUTIONS
Les critiques et observations faites au chapitre précédent nous ont permis
de faire les propositions de solutions suivantes :
 Procéder à un test réel du système d’extinction automatique
des turbines à gaz. A défaut d’utiliser les extincteurs chargés en CO2,
on peut se servir des extincteurs chargés sous pression d’air. Cela nous
permettra de mieux apprécier la fiabilité de ce système et de vérifier
aussi l’état des conduites.
 Délocaliser et agrandir la salle des équipements de secours afin
de sécuriser lesdits équipements au cas où le bâtiment administratif
serait victime d’un incendie.
 Etant donné que certains prestataires ne maitrisent pas le
fonctionnement des équipements de production de l’usine, et que
pendant leurs prestations, il est possible que ces derniers, par
inadvertance touchent aux parties sensibles ou dangereuses des
équipements, il est nécessaire que l’assistance de ces derniers soit
renforcée par des agents CIE de l’usine, pendant l’exécution de leurs
travaux.
 Afin de prévenir toute brûlure accidentelle au visage par le
phénomène d’arc électrique, les agents de la section électricité et
exploitation nécessiteraient une dotation de casques avec écran facial.
 Il est primordial de sensibiliser les agents sur les pratiques de
travail dangereuses au sein de l’usine et d’insister sur le port des
équipements de protection, notamment les casques antibruit, bouchons
d’oreille et les casques de protection.
 Eviter l’usage d’échelle métallique non protégée dans les
coffrets électriques. Utiliser plutôt un tabouret isolant.
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
33
 Il est important de savoir que le seuil en matière de niveau
sonore est atteint à partir de 80dB. A partir de 90dB(A), le bruit
constitue déjà un danger, et tout individu est exposé aux dommages liés
aux niveaux sonores élevés. Par conséquent, il demeure nécessaire que
des sensibilisations sur les dommages liés à l’exposition aux niveaux
sonores supérieurs à 90dB(A) soient faites aux agents afin de leur
permettre de prendre conscience de ce danger.
 L’usine doit se doter d’appareil auto-sauveur, pour les
opérations d’évacuation en cas de sinistre.
 Sensibiliser les agents à l’utilisation des masques à gaz vision
panoramique en cas d’éventuel sinistre.
 Réparer les ligatures des casques anti-feu pour mieux le fixer
lors de son port.
 En ce qui concerne les piliers et le grillage du site abritant le
transformateur, répercuter l’information au niveau de la DTET afin
qu’elle prenne toutes les dispositions pour trouver une solution à cette
situation.
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
34
CONCLUSION
Afin de se conformer aux exigences nationales et internationales en
matière de prévention-sécurité, notamment le code de travail ivoirien et la
convention 102 du BIT, les dirigeants de la compagnie ivoirienne d’électricité
ne ménagent pas leurs efforts dans ce sens.
En effet, il est irréfutable de constater le sérieux des efforts consentis par
la direction de la CIE pour d’une part, la dotation de ses agents en
équipements de protection individuelle, et d’autre part l’équipement de l’usine
des turbines à gaz des moyens techniques de pointe quant à la détection de
fuites de gaz, d’éclosion de feu et de lutte contre l’incendie. Notons également
qu’un accent particulier est mis dans la formation du personnel au secourisme,
à la lutte contre l’incendie et à la maitrise des risques routiers. La
sensibilisation dudit personnel aux différentes conduites à tenir face à un
sinistre n’est pas en reste.
Ces efforts ont également contribué d’une part aux certifications ISO
9001version 2008, ISO 14001 version 2004 et OHSAS 18001 version 2007
du site abritant l’usine, et d’autre part, à la distinction dudit site en santé et
sécurité au travail, lors des 11ème journées mondiales de la sécurité au travail,
les 29 et 30 Avril 2013. Qu’il soit également permis d’informer que, depuis le
début de cette année 2013, jusqu’à la date de la fin du stage, aucun accident
n’a été enregistré au sein de l’usine des turbines à gaz.
De ce fait, face à la pertinence de tels résultats, nous sommes emmenés à
dire, sans risque de nous tromper, que le système prévention-sécurité de
l’usine des turbines à gaz fait preuve d’une bonne efficacité dans son
fonctionnement.
Cependant, nonobstant ces résultats significatifs consécutifs au système
prévention-sécurité, des efforts supplémentaires demeurent, notamment en ce
qui concerne les mauvaises pratiques des travailleurs et la prévention des
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
35
risques. A ce titre, la compagnie ivoirienne d’électricité agit parfaitement, en
multipliant les campagnes de sensibilisations sur les risques professionnels, et
en formant ses agents à la lutte contre les incendies.
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
36
BIBLIOGRAPHIE
 http://www.ilo.org/global/topics/safety-and-health-at-work
 http://www.inrs.fr/accueil/risques/phenomene-physique/bruit/travail
 Code du travail de la République de Cote d’Ivoire : loi n° 95-15 du 12
janvier 1995
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
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MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
STAGE DE FIN DE CYCLE OPTION CONTROLE EN PREVENTION
ENQUETE PREVENTON-SECURITE
Fiche d’enquête
 Votre formation de base ?...................................................................................
 Selon vous, un risque est-il un danger ?
Oui
non
 Selon vous, un risque est-il un dommage ?
Oui
non
 Etes-vous conscients des risques auxquels vous êtes exposé sur ce site ?
Oui
non
 Selon vous, quels sont les principaux dangers liés à ce site ?
 L’électricité
 La chute de hauteur
 La chaleur
 Le bruit
 L’écrasement
 Le gaz
 L’explosion
 Chute de plain pied
 Chute d’objet
 Disposez-vous des équipements de protection individuels suivants :
Casque de sécurité :
oui
Lunette de protection :
non
oui
non
Bouchon d’oreille ou casque anti-bruit : oui
Gants :
oui
non
non
Chaussures de sécurité : oui
Tenue de travail : oui
non
non
Casque de sécurité muni d’un écran facial:
oui
non
 Portez-vous vos équipements de protection individuelle chaque fois que vous
travaillez ?
Oui
non
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
 Vous sentez-vous à l’aise lorsque vous travaillez avec vous équipements de
protection individuelle ?
Oui
non
 Etes-vous formés en sécurité incendie ?
EPI
ESI
ARI
Aucun
SST
BNS
 Etes-vous sensibilisé sur les risques liés :
 A l’électricité :
 Au bruit :
oui
oui
non
non
 A la chaleur : oui
non
 Au gaz naturel : oui
non
 Disposez-vous d’un appareil respiratoire filtrant (masque panoramique) ?
Oui
non
 Avez-vous déjà été victime d’un accident de travail ?
Oui
non
 Si oui, combien de jours d’arrêt le médecin vous a-t-il prescrit ?
 Aucun jour
 Moins de 5 jours
 Entre 5 et 10 jours
 Entre 10 et 20 jours
 Entre 20 et 30 jours
 Entre 30 et 40 jours
 Entre 40 et 60 jours
 Plus de 60 jours
 Avez-vous des séances de consignes de sécurité ?
Oui
non
 Si oui, quelle est la fréquence ?

Une chaque jour
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013

Chaque début de semaine

Une fois toutes les 2 semaines

Une fois par mois

Avant le début de chaque travail
 Etes-vous capable d’identifier les situations dangereuses liées à l’exercice de votre
travail ?
Oui
non
 Comment réagirez-vous en cas de déclenchement de l’alarme sur le site ?
 Je cours dans tous les sens
 Je crie ‘’au secours et j’attends’’
 Je continue de travailler
 J’abandonne tout et je vais au point de rassemblement
 Je sauvegarde d’abord mes données, puis je pars
 J’abandonne tout et je vais au point fixe
 Je m’enferme dans mon bureau
 Je ne me sens pas concerné par l’alarme
 Appliquez-vous toujours les procédures de travail ?
Oui
non
 Les procédures ne vous font-elles pas perdre du temps ?
Oui
non
 Les procédures ne réduisent-elles pas votre rendement ?
Oui
non
 Trouvez-vous les procédures de travail trop contraignantes ?
Oui
non
 Selon vous, êtes-vous obligés d’appliquer les procédures ?
Oui
non
 Savez vous qu’il existe des équipements de protection collective ?
Oui
non
 Pensez-vous que les équipements de protection individuelle protègent mieux que
les équipements de protection collective ?
Oui
non
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
 Pensez-vous que vos équipements de protection sont-ils adaptés à vos tâches ?
Oui
non
 Pensez-vous que la prévention des risques permet de résoudre les problèmes de
sécurité dans l’entreprise ?
Oui
non
 Quel temps pensez-vous mettre pour vaincre un incendie d’une turbine à gaz, avec
les équipements de lutte contre l’incendie dont dispose l’usine ?
 30 minutes
 45minutes
 1heure
 1heure et 30minutes
 2heures
 Plus de 2heures
Merci pour votre collaboration
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
Organigramme de la CIE
DIRECTION GENERALE
DIRECTEUR CENTRAL
SECRETARIAT GENERAL
GESTION FINANCE & LOGISTIQUE
DGA PTME
DGA RSC
DPE
DAS
DME
DRH
DTET
DC
DM
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
DGA DISTRIBUTION
DT
Organigramme de la DPE
DPE
SDAO
DUTAG
VRIDI
DUH
AYAME 1&2
SDIRE
DUH
KOSSOU
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013
DUH
TAABO
DUH
BUYO & FAYE
Quelques pratiques dangereuses
Utilisation d’une échelle
Absence de casques de sécurité
métallique dans un coffret électrique
Utilisation d’une échelle défectueuse
Agent opérant à proximité d’une
turbine en marche sans bouchons d’oreille
MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel
Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013

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