EVALUATION DU SYSTEME DE PREVENTION
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EVALUATION DU SYSTEME DE PREVENTION
Institut de Formation aux Métiers de la Sécurité Sociale Centre Ivoirien de Formation des Cadres de Sécurité Sociale (CIFOCSS) DIPLOME DE CONTROLEURS EN PREVENTION 4ème promotion RAPPORT DE STAGE THEME: EVALUATION DU SYSTEME DE PREVENTION-SECURITE A DUTAG Année académique 2012-2013 Présenté par Encadreur MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain - Michel DANHO AKRE Donald Responsable Système Qualité Sécurité Environnement DEDICACE « L’Eternel combattra pour vous ; et vous, Gardez le silence. (Exode : chapitre 14, verset 14) ».« Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. (Acte : chapitre 2, verset 21) ». Ce n’est pas une prédication, mais plutôt ma dédicace à l’endroit de l’Eternel Dieu. Seigneur, Tu es à mes cotés chaque jour que Tu fais. Reçois donc toute la gloire pour tes bienfaits dans ma vie, par ta bénédiction, cette formation a été rendue possible. « Honore ton père et ta mère, (c’est le premier commandement avec une promesse), afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre. (Ephésien : chapitre 6, versets 2 et 3) » Merci à vous, papa Joseph MAVOUNGOU et maman Jeanne IBONDOU pour la vie et l’amour que vous m’avez manifesté. « L’Eternel a donné, et l’Eternel a ôté ; que le nom de l’Eternel soit béni ! (Job : chapitre 1, verset 21) ». J’aurais aimé te revoir en rentrant, Alain Serge BALMOUNGARE, puisse ta mémoire être immortalisée à travers cette dédicace. MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 2 REMERCIEMENTS La Direction Générale de la CNSS du GABON La Direction de la CNPS de la Cote d’Ivoire La Direction et l’ensemble des enseignants du CIFOCSS La Direction et l’ensemble du personnel de DUTAG/ CIE vridi Le département prévention (DPASS) de la CNPS de Cote d’Ivoire ; Mes frères NDONG MBA Fernand, NZENGUE Raphael et AUGANDAGHA MOUSSAVOU Yoann Ulrich Mes enfants MAVOUNGOU MAVOUNGOU Mack bradzi et ITSIEMBOU MAVOUNGOU Claire Chancel Ma fiancée Mlle NZANG Laurette ; Toute la communauté de l’église HOLY LAND à Libreville ; Mes frères de la 4ème promotion des contrôleurs en prévention. A tous les musiciens restés fidèles au club fanfare Emergences Music MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 3 SOMMAIRE Avant-propos……………………………………………….…………………6 Liste des tableaux…………………………………………..…………............7 Liste des abréviations……………………………………...………….............8 Introduction…………………………………………..……..…….................9 Partie I : Présentation générale de l’entreprise Chapitre 1 : Présentation de la compagnie ivoirienne d’électricité…...…....11 1- Historique………………………………………….....…………......11 2- Statut juridique………………………………………………..….....11 3- Missions et moyens techniques……………………………...….......12 Chapitre 2 : la direction de l’usine des turbines à gaz……………..….........13 1- Présentation………………………………………..…………….........13 2- Missions et moyens techniques………………...…………………......13 Partie II : Evaluation du système prévention-sécurité Généralités……………………………………………..……………….........15 Chapitre 1 : Description de l’activité………………..………………...........16 1- Les activités de maintenance…………………...……………………..16 2- Les activités d’exploitation…………………………..……………….17 3- Les activités de logistiques et planification……....……...…….……..18 4- Les activités de prévention-sécurité……………....…………………..18 Chapitre 2 : Mesures de prévention-sécurité et analyse des données…....…20 1- Les mesures de prévention-sécurité…………………………....……..20 2- Sécurité incendie et explosion……………………………...…………24 3- Analyse des données de l’enquête……………………….…....………27 4- Analyse des données d’accidents de travail à DUTAG……....………28 Partie III : proposition de solutions Chapitre 1 : Critiques et observations………………………..….………….31 Chapitre 2 : Proposition de solutions……………………...………………..33 MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 4 Conclusion ……………………………..……………………………..…….35 Bibliographie………………………….……………………………………..37 Annexes MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 5 AVANT-PROPOS La protection des travailleurs contre les maladies et lésions liées au travail fait partie du mandat historique de l'Organisation Internationale du Travail (OIT). Ces conditions ne sont pas indissociables du travail, et la pauvreté ne peut justifier le mépris de la santé et de la sécurité des travailleurs. L'objectif fondamental de l'OIT est de promouvoir les possibilités pour les femmes et les hommes d'obtenir un travail décent et productif dans des conditions de liberté, d'équité, de sécurité et de dignité. Aujourd'hui, le progrès technique et les pressions concurrentielles intenses entraînent des modifications rapides des conditions et procédés de travail et de l'organisation du travail. La législation est indispensable mais elle ne suffit pas pour faire face à ces changements ou rester au fait des nouveaux risques. Les organisations, notamment les organismes de sécurité sociale, doivent également être capables de lutter contre les problèmes qui se posent en matière de sécurité et de santé au travail et de réagir efficacement dans des stratégies dynamiques de gestion. Pour relever ce défi, la caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) de COTE D’IVOIRE s’est dotée d’un cadre de formation professionnelle au sein duquel sont formés des contrôleurs en prévention dont les missions sont essentiellement axées sur la sécurité et la santé des travailleurs par le biais de la prévention des risques professionnels. A l’issue de neuf mois d’enseignements théoriques, lesdits contrôleurs en prévention sont admis en stage dans les entreprises afin de confronter leur savoir aux réalités des entreprises. MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 6 LISTE DES TABLEAUX Synthèse de l’enquête : page 27 Bilan des accidents de travail de 2010 en 2012 : page 28 MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 7 LISTE DES ABREVIATIONS RSQSE : Responsable Système Qualité Sécurité Environnement ATPS : Agent Technique Principal de Sécurité HVO: Heavy Vaccum Oil DDO: Distillated Diesel Oil DME: Direction du mouvement de l’Energie HT: Haute Tension SST : Sauveteur et secouriste du travail BNS : Brevet national de secourisme ARI : appareil respiratoire isolant EPI : Equipier de première intervention ESI : Equipier de seconde intervention M2R : Maitrise des risques routiers ISO : Organisation Internationale de Standardisation OHSAS: Occupational Health and Safety Assessment Series DTET: Direction du Transport d’Energie et des Télécommunications BIT : Bureau International du Travail KV : Kilovolt MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 8 INTRODUCTION Chaque jour, 6 300 personnes meurent d’un accident du travail ou d’une maladie liée au travail ; soit plus de 2,3 millions de morts par an. La plupart des 317 millions d’accidents qui se produisent chaque année résultent en des absences prolongées du travail. Le coût humain de cette menace quotidienne est considérable et on estime que le fardeau économique des mauvaises pratiques de sécurité et santé au travail représente, tous les ans, 4% du produit intérieur brut. Les conditions de sécurité et de santé au travail varient très sensiblement selon les pays, les branches d’activité et les groupes sociaux. Pour mettre un frein au phénomène d’accidents de travail et de maladies professionnelles, les organismes internationaux ont dicté aux différents Etats la conduite à tenir, en élaborant des normes de sécurité obligatoires et applicables à tous. Afin de se conformer à ces exigences, la compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) a mis en application une bagatelle de mesures en matière de prévention-sécurité, dont le but vise la réduction, voire l’éradication des accidents de travail et maladies professionnelles au sein de ces structures. Toutefois, la problématique sur la fiabilité et la pertinence de ces mesures de prévention-sécurité demeure la préoccupation des autorités de ladite compagnie. Pour avoir le cœur net, lesdites autorités ont décidé de faire une EVALUATION DU SYSTEME DE PREVENTION-SECURITE au sein des différentes unités de production électrique. La direction de l’usine des turbines à gaz (DUTAG) de vridi au canal, en qualité d’unité de production n’est pas restée en marge de cette étude. En effet, ce thème m’a été proposé dans le cadre du stage effectué dans ladite usine. Ainsi, ce rapport étant subdivisé en trois parties, nous présenterons la CIE dans la première partie. La seconde partie sera consacrée au thème de ce stage ; et nous verrons, après observations, les suggestions et propositions d’amélioration dans la troisième partie. MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 9 PRESENTATION GENERALE DE L’ENTREPRISE MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 10 Chapitre 1 PRESENTATION DE LA COMPAGNIE IVOIRIENNE D’ELECTRICITE 1 – Historique L’énergie électrique de Cote D’ivoire (EECI) dont l’existence remonte en 1952 a vécu jusqu’au 30 octobre 1990 en tant qu’entité chargée de la production, du transport, de la distribution et de la commercialisation de l’énergie en Cote D’ivoire. En raison des nombreuses difficultés économiques des années 80, l’Etat Ivoirien a décidé de la privatisation des activités de l’EECI. C’est dans ce cadre qu’est née la Compagnie Ivoirienne d’Electricité, société privée chargée de la production, du transport et de la distribution de l’électricité sur l’ensemble du territoire ivoirien ainsi qu’à certains pays de la sous région que sont le Ghana, le Bénin, le Togo et le Burkina Faso. L’Etat Ivoirien a adopté un nouveau schéma de gestion du secteur électrique depuis le 16 Décembre 1998. Ce nouveau schéma concerne essentiellement l’organisation de l’autorité concédante. Ainsi, les nouvelles structures qui remplacent l’EECI, ancien partenaire de la CIE sont : La société de Gestion du patrimoine du secteur de l’Electricité (SOGEPE) ; L’Autorité Nationale de Régulation de l’Electricité(ANARE) ; La Société d’Opération Ivoirienne d’Electricité(SOPIE). 2- Statut juridique La CIE en sa qualité de société anonyme au de 14.000.000.000, est liée à l’Etat de Cote d’Ivoire par une convention de concession qui définit les responsabilités de chacune des parties. La CIE est aussi chargée de la commercialisation de l’électricité. MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 11 Cette rémunération sert à : Payer l’ensemble des salaires et charges du personnel Entretenir et réparer l’ensemble du réseau d’environ 28.000 km de ligne Entretenir les barrages et usines de production Entretenir les bâtiments de bureaux Assurer l’achat des véhicules, du matériel, de l outillage Assurer la formation de l’ensemble du personnel 3 – Missions et moyens techniques La CIE assure : La gestion technique des ouvrages de production, de transport et de distribution de l’électricité appartenant à l’état de Cote d’Ivoire, La production, le transport, la distribution et la commercialisation de l’électricité, Le bon fonctionnement du système général de la production, de transport et de distribution de l’électricité ; La qualité et la continuité du service auprès des abonnées et des usagers ; En accord avec l’autorité concédante, le choix des nouveaux investissements. Pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée, la CIE dispose d’importants moyens techniques. En effet elle exploite : Cinq (5) usines hydroélectriques (Ayamé1&2, Buyo, Fayé, Kossou, Taabo) ; Une (1) centrale thermique (UTAG5000) ; Deux (2) réseaux de transport d’énergie ; Un (1) dispatching (centre de contrôle, de calcul et de répartition de l’énergie) informatisé. MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 12 Chapitre 2 LA DIRECTION DE L’USINE DES TURBINES A GAZ 1 – Présentation Mise en service depuis 1984, l’usine des turbines à gaz est située dans la zone industrielle de Vridi, plus précisément au canal. Comme les autres entités de production, elle est sous la tutelle de la D.P.E (voir organigramme en annexe). Elle comprend 4 groupes de 25 MW chacun. Elle est certifiée respectivement: ISO 9001 version 2008 ISO 14001 version 2004 OHSAS 18001 version 2007 Elle est dirigée par un directeur qui est assisté par un adjoint, et compte un effectif total de 27 agents. Elle est composée de 3 services et d’une cellule, à savoir : Le service d’exploitation Le service de maintenance Le service logistique et planification La cellule qualité sécurité et environnement 2 – Missions et moyens techniques Elle a pour principale mission d’abord de produire, l’électricité à partir du gaz naturel, en l’occurrence le méthane ou des combustibles liquides (D.D.O et H.V.O), via ses 4 turbines à gaz, et met ensuite cette électricité à la disposition de la D.M.E qui en assure les différents mouvements. MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 13 EVALUATION DU SYSTEME PREVENTIONSECURITE MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 14 Généralités En prélude à l’évaluation du système de prévention-sécurité sur le site abritant les installations de l’usine des turbines à gaz de la zone industrielle de Vridi, il est utile de bien appréhender certains concepts et notions de base liés à la prévention et à la sécurité. Le danger : c’est la propriété intrinsèque par laquelle une chose (par exemple : des matières, des matériels, des méthodes et pratiques de travail) est susceptible de causer des dommages. Le danger se constitue et se constate. Le risque : c’est une notion mathématique/statistique : c’est la probabilité que le dommage potentiel se réalise dans les conditions d’utilisation et/ou d’exposition et l’ampleur éventuelle du dommage. Le risque s’évalue et se contrôle (maitrise). Sécurité : état (manière d’être en situation concrète) qui résulte de la maitrise des risques (par le biais de la prévention) des risques Prévention : Ensemble des actions anticipées destinées à promouvoir les solutions techniques, juridiques, économiques, sociales et humaines permettant de maîtriser les risques d’accident du travail et des maladies professionnelles et de contribuer au mieux être de l’homme au travail. Ensemble de mesure visant à prévenir tout événement fortuit susceptible de restreindre ou de détruire l’intégrité physique, psychologique et morale de toutes personnes dans le cadre d’une activité. MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 15 Chapitre 1 DESCRIPTION DE L’ACTIVITE L’usine des turbines à gaz a pour principale mission de produire de l’énergie électrique à partir des combustibles hydrocarbures, notamment le gaz naturel, le DDO ou le HVO. Pour assurer cette mission, le travail dans l’usine va s’articuler autour des activités de maintenance, d’exploitation et la logistique – planification. 1- Les activités de maintenance Deux sections sont en charge de ces activités : la section mécanique et la section électricité et contrôle commande. La section mécanique Elle est composée de quatre agents. Elle exécute les demandes de travaux de mécanique émises par les collaborateurs. Ces maintenances se font à trois niveaux : La maintenance de type C1, qui concerne les travaux exécutés chaque mois sur les auxiliaires des machines selon le planning de maintenance. Ils n’imposent pas la mise à l’arrêt des machines; La maintenance de type C2, qui nécessite la mise à l’arrêt de la machine pour être exécutés. Elles se font trimestriellement ou semestriellement ; La maintenance de type C3, qualifiée aussi de gros travaux, car la mise à l’arrêt des machines peuvent prendre des semaines voire des mois, en raison de la complexité des travaux à effectuer. La section mécanique a aussi en charges trois types d’inspections sur les machines : MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 16 L’inspection combustion, elle concerne toutes les parties de la machine impliquées dans la combustion ; L’inspection des parties chaudes de la machine notamment la partie turbine ; L’inspection majeure, au cours de laquelle toute la machine est passée en revue. Ces inspections permettent d’anticiper les actions de maintenance des machines. La section électricité et contrôle commande Trois agents ont en charge le bon fonctionnement de cette section dont les tâches principales se résument à la maintenance de tous les équipements électriques à travers: Les travaux fortuits, c’est-à-dire ceux qui surviennent inopinément ; Les travaux systématiques, en d’autres termes ceux qui sont organisés et programmés à l’avance. Ceux types de travaux sont soumis à une demande de travail 2- Les activités d’exploitation La conduite et la surveillance des machines sont les activités quotidiennes de l’exploitation. Elles consistent principalement à surveiller les machines, qu’elles soient en marche ou à l’arrêt. Le retrait des groupes de la conduite en coordination avec le dispatching. Les agents affectés dans ce service font également des rondes, des relevés et des travaux de consignation et de déconsignation. La consignation s’effectue en deux phases : une phase de remplissage des documents et une phase de réalisation des manœuvres sur le terrain. L’exploitation signale tout disfonctionnement constaté sur les machines. Six équipes de deux agents travaillent dans la section exploitation. MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 17 3- Les activités de logistique et planification Elles comprennent : L’activité planification et ordonnancement des travaux Elle assure toute la planification au niveau de la demande des travaux de l’usine et leur suivi. Elle joue le rôle de courroie de transmission entre l’exploitation et la maintenance. C’est aussi elle qui ordonnance tous les travaux demandés par l’exploitation. L’activité gestion- stocks Elle consiste en la gestion des moyens, les stocks des pièces de rechange et de combustible au niveau de l’exploitation et de la maintenance. 4- Les activités de prévention-sécurité Les activités de prévention-sécurité sont basées sur la norme OHSAS 18001 version 2007: Les activités de prévention-sécurité requièrent une importance particulière, en ce sens qu’elles prennent d’abord en compte la protection du genre humain dans son entièreté, puis celle des biens et de l’environnement. Pour cela, celles-ci sont réalisées à priori et à postériori de toutes les autres activités et concernent aussi bien les aspects réglementaires, techniques que médicaux. La Direction de l’usine veille sur les questions de prévention-sécurité. Pour cela elle fait : Procéder à l’identification et l’évaluation des risques ; Mettre en place un programme des visites hiérarchiques de sécurité ; Faire le bilan de toutes ses actions ; Procéder aux contrôles réglementaires MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 18 Le RSQSE met en œuvre la politique de prévention-sécurité de la direction de l’usine. Il a la responsabilité de : Faire l’analyse des risques ; Elaborer un plan de prévention-sécurité et environnement; Procéder à des visites hiérarchiques de sécurité. Toutefois, l’approche prévention-sécurité suscite l’implication de tous les collaborateurs pour une meilleure efficacité. Parce que la production de l’électricité est une activité très dangereuse au regard des équipements et des matières premières utilisés, la direction de l’usine a mis en place un ensemble de mesures dont le but visé est de sécuriser ledit site. Nous allons donc dans la suite évoquer cet aspect. MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 19 Chapitre 2 MESURES DE PREVENTION–SECURITE ET ANALYSE DES DONNEES Avant de parler des mesures liées à la prévention-sécurité et d’analyser les données consécutives à celles-ci, il est important de signaler ici que la production de l’électricité est une activité quasi-automatisée et assistée par ordinateur. Par conséquent, l’intervention humaine se limite à des opérations de maintenance et de surveillance des équipements de production. Toutefois, ces opérations sont subordonnées à des procédures particulières à observer afin d’éviter ou de prévenir la survenue des dommages. 1- Les mesures de prévention - sécurité La santé et la sécurité des salariés reposent avant tout sur le respect des dispositions légales et réglementaires en la matière. En effet, les articles 41.1, 41.2 et 41.4 du titre 4 du code du travail Ivoirien obligent d’une part, tout employeur à assurer la santé et la sécurité de ses salariés, de les former en matière de risques liés à leurs activités dans son établissement, d’autre part, aux salariés de respecter les consignes de sécurité dans leur établissement. De ce fait, cette approche réglementaire est matérialisée sur le terrain par des mesures de prévention et de sécurité étudiées et élaborées par des experts en charges desdites questions. Par conséquent, pour préserver la santé et la sécurité des personnes et des biens à l’usine des turbines à gaz de Vridi, eu égard à la dangerosité des produits utilisés pour l’alimentation desdites turbines, des installations de l’usine et des activités exercées à ladite usine, les mesures suivantes ont été prises et sont observées scrupuleusement : Il est strictement interdit à toute personne d’allumer un feu de quelle que nature que ce soit partout sur le site sans autorisation; MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 20 Il est strictement interdit à toute personne de fumer partout sur le site, un espace fumeur ayant été emménagé hors du site à cet effet ; Le port des équipements de protection individuelle (casque de sécurité, chaussures de sécurité, gants en cuir, bouchons d’oreille) est obligatoire pour toute personne exerçant une activité sur le site ; Les consignes de sécurité sont affichées à l’entrée du site et dans certaines zones dites à haut risques ; Il est impérativement demandé à toute personne présente sur le site d’évacuer rapidement, dans le calme et de rejoindre le point fixe ou le point de rassemblement en cas de retentissement du signale d’alarme ; Le plan d’évacuation d’urgence est affiché partout sur le site ; Des séances de déploiement des consignes de sécurité à l’usine sont faites par le RSQSE ou par l’ATPS aux personnes admises sur le site pour des raisons professionnelles; Pour ce qui est des pratiques du travail, la cellule qualité sécurité et environnement a, en collaboration avec les autres services, élaboré des procédures de travail. Ces dernières permettent aux travailleurs d’effectuer leurs travaux en toute sécurité. Nous pouvons retenir de celles-ci que : Tous types de travaux sur le site doivent impérativement requérir l’approbation du RSQSE ou de l’ATPS ; Toute tâche réalisée sur le site doit d’abord faire l’objet d’une étude à priori des risques qu’elle pourrait engendrer ; Après chaque travail exécuté sur le site, un contrôle et une étude de risques sont fait par le RSQSE ou L’ATPS, le contrôleur technique des travaux ou encore le chargé des travaux. Une autorisation de travail est exigée à toute personne physique ou morale désirant effectuer un travail sur le site ; MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 21 Un permis de feu et un extincteur à poudre polyvalente ABC sont fournies à toute personne physique ou morale pour des travaux qui génèrent des sources de chaleur ; Toute personne ayant obtenu l’autorisation d’effectuer des travaux sur le site est tenue de signaler à la hiérarchie tout disfonctionnement constaté, ou, toute anomalie préjudiciable pour la santé ou pour la sécurité ; La direction a instauré les visites hiérarchiques de sécurité (VHS), dont le but est de contrôler les collaborateurs et surtout leurs pratiques de travail, cela, dans l’optique de renforcer la prévention des accidents de travail ; Il est interdit d’encombrer les allées, couloirs et voies de dégagements des bâtiments ; Des affiches et panneaux de sensibilisation sont disposés dans certaines zones de l’usine ; Il est demandé à tout conducteur admis au sein de l’usine de stationner uniquement sur les parkings et en position de départ ; Afin de prévenir l’apparition de la corrosion sur la tuyauterie des fluides utilisés pour le fonctionnement des équipements de production, une couche de peinture est appliquée chaque année sur ladite tuyauterie ; Afin de prévenir les agents contre les nuisances sonores engendrées par les turbines, une cloison en verre renforcée par un film plastique a été dressée entre le site abritant les turbines et le bâtiment administratif. Pour les opérations de maintenance ou de réparation, il est strictement recommandé de procéder à la consignation des ouvrages concernés ; MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 22 Des détecteurs de fumée sont implantés sur tous les équipements à risque et dans toutes les salles de l’usine ; Des alarmes sont également implantées dans certaines zones de l’usine et signalées par des étiquettes et sur le plan d’évacuation ; Le personnel affecté à l’usine des turbines à gaz bénéficie des formations théoriques et pratiques suivantes : Equipier de première intervention (EPI), dont les connaissances acquises leurs permettent de combattre un feu dès les premiers instants de son éclosion. Equipier de seconde intervention (ESI), dont le but est de transmettre aux apprenants des connaissances en matière de lutte contre les incendies. Sauveteur secouriste du travail (SST). Elle permet d’acquérir des aptitudes de base visant à protéger, examiner et secourir une victime d’un sinistre dont elle ne peut se soustraire d’elle-même ; puis de pouvoir alerter les secours spécialisés Appareil respiratoire isolant (ARI), pour permettre à chaque apprenant d’être capable de préparer et coordonner une intervention avec ARI dans un milieu pauvre ou dépourvu en oxygène. Maitrise des risques routiers (M2R), dans le but de développer un comportement et des automatismes en conduite préventive. Un programme de formation et de recyclage des agents aux modules sus mentionnés est élaboré chaque année et inscrit dans le programme annuel d’activités de l’usine ; Il est demandé aux agents de l’usine de déclarer tous les presqu’accidents dont ils seraient victimes au sein de l’usine, dans le MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 23 but de pouvoir les analyser et de mettre en place des mesures de prévention contre des accidents potentiels. Il est important de savoir que lesdites mesures ne sont pas exhaustives. De plus, elles sont sujettes à des améliorations après évaluation et actualisées lorsque cela s’avère nécessaire. Notons en outre que, l’implication du CHSCT de l’usine et du service de santé au travail de la DPE vient en appui aux actions déjà entreprises au sein de l’usine en matière de prévention-sécurité. En effet, le CHSCT se réunit au moins une fois chaque trimestre à la suite des visites des lieux de travail. Il procède également à l’analyse des accidents et des presqu’accidents ainsi que des conditions de travail des agents de l’usine. Le service de santé au travail quant à lui se penche sur tous les aspects liés à la santé et aux postes de travail, en procédant à des analyses physiologiques et des conditions de travail en fonction des modifications majeures de l’environnement professionnel dans l’usine. 2- Sécurité incendie et explosion Etant donné l’inexistence du risque ‘zéro’, l’usine des turbines à gaz de vridi n’étant pas à l’abri d’une explosion ou d’un incendie à cause de ses équipements, ses installations et son intense activité, la direction de l’usine a pris des mesures de sécurité particulières, dont les buts visés sont de deux sortes : d’abord prévenir les incendies et explosions ; puis minimiser au maximum l’ampleur des dégâts qui pourraient être occasionnés en cas de survenu de l’un de ces dommage. Ces mesures concernent prioritairement la chaudière et les quatre turbines à gaz. Pour le compte de la chaudière qui est un équipement sous pression, les mesures suivant sont observées : MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 24 Les requalifications périodiques se font tous les 10 ans et sont réalisées par un organisme agréé par le Ministère des mines. Un programme des visites périodiques de la chaudière a été élaboré. Il est rigoureusement respecté. Ces visites sont faites chaque année par un organisme agréé par le Ministère des mines. La chaudière dispose un système de protection en série composé de : une jauge de niveau d’eau (niveaux bas et haut) deux soupapes de sécurité un pressostat régulateur de pression. Il permet de maintenir une pression comprise entre 11.5bars et 12.5bars dans la chaudière, la maintenant ainsi à une pression inferieur à 15bars. Notons que tout disfonctionnement de l’un des éléments qui compose le système de protection met directement la chaudière à l’arrêt. En ce qui concerne les turbines à gaz, les dispositions en prévention-sécurité suivantes ont été mises en place : Chaque turbine à gaz est dotée d’un système automatique d’extinction de feu. Celui-ci permet de percuter 16 extincteurs de 45kg de CO2 (agent extincteur) en cas d’élévation anormale de la température dans les compartiments; Toutes les turbines à gaz sont également dotées d’un système de protection électrique contre les surtensions, les surintensités et tout autre défaut provenant du réseau électrique interconnecté ; MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 25 Un bouton d’arrêt d’urgence pour chaque turbine à gaz est disponible dans la salle de commande ; Six (6) robinets incendie armés couplés aux futs d’émulseurs sont implantés sur le site, principalement dans la zone abritant les équipements de production de l’électricité ; Six (6) poteaux incendies sont également implantées sur le site, dont cinq (5) sur la zone abritant les équipements de production de l’électricité ; La maintenance des circuits électroniques du système automatique interne d’extinction de feu est assurée chaque année par une entreprise agréée. La conformité des installations par rapport aux normes internationales est assurée par une entreprise agréée. En plus de ces mesures particulières, le site dispose d’importants moyens de lutte contre les incendies globalement constitués de : Six(6) extincteurs à roues de 50kg à poudre polyvalente ABC ; Deux(2) canons à mousse portatifs ; Deux(2) canons à mousse sur roues ; Trente huit(38) bouteilles de 45kg de CO2 en réserve ; 31 extincteurs à CO2 de 9 kg ; 16 extincteurs de 5 kg à poudre polyvalente ABC ; 68 fûts d’émulseurs sont disponibles partout sur le site abritant les équipements de production électrique ; 5 tenues d’approche feu pour les équipiers de seconde intervention; 4 appareils respiratoires isolants pour les équipiers de seconde intervention Un réservoir d’eau d’une capacité de 500M3 alimenté par des pompes, dont la mise en marche et l’arrêt sont subordonnés aux capteurs de MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 26 position, en l’occurrence les niveaux haut et bas de l’eau dans ledit réservoir, ceci pour avoie de l’eau disponible en permanence. 3- Analyse des données de l’enquête Dans le cadre de ce stage, une enquête a été réalisée auprès des agents régulièrement affectés sur ce site. Un questionnaire non exhaustif de vingt sept interrogations a été conçu à cet effet. Ledit questionnaire est annexé au rapport. Le principe de cette enquête a consisté, pour chaque enquêté, de cocher les cases correspondant à ses réponses, c’est-à-dire aux réalités liées à son activité au sein de l’usine. L’objectif visé par cette enquête est d’apprécier le degré d’implication du personnel vis-à-vis des mesures de prévention – sécurité au sein de l’usine des turbines à gaz de la zone industrielle de vridi. 26 agents, c’est l’effectif total des enquêtés. A l’issue de cette enquête, les conclusions de celle-ci ont tenu compte de quatre grands axes : la sensibilisation sur la prévention des risques liés à l’usine, les équipements de protection individuelle, les pratiques du travail, la formation sur la sécurité et la lutte contre l’incendie. Les résultats de l’enquête sont donnés dans le tableau suivant : Effectifs Pourcentages Items oui non total oui non Sensibilisation sur la prévention des risques 24 2 26 92.3% 7.7% Port des équipements de protection individuelle 26 0 26 100% 0 Formation sécurité et lutte contre l’incendie 26 0 26 100% 0 Respect des procédures de travail 25 1 26 96.1% 3.9% MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 27 Synthèse de l’enquête À l’issue de cette enquête, Nous constatons que, tous les agents sont non seulement dotés des équipements de protection individuelle, et également formés à la sécurité et à la lutte contre l’incendie. Le tableau nous révèle également que 24 agents sur 26, soit 92.3%, ont été sensibilisés sur la prévention des risques liés aux activités au sein de l’usine. De même, 25 agents sur 26, soit 96.1%, usent de bonnes pratiques de travail au quotidien dans l’exécution de leurs tâches. Cette situation bien que convenable n’est pas exempt de risque d’accidents au sein de l’usine. 4- Analyse des données d’accidents du travail à DUTAG Notre analyse prendra en compte seulement des accidents de travail enregistrés à DUTAG ces trois dernières années. En effet, 6 accidents de travail ont eu lieu durant la période choisie. Le tableau suivant donne leur répartition et leur nature : Années Nombre d’accidents de travail Nombre de jours d’arrêt observations 2010 02 16 Accident de véhicule 2011 01 07 Accident de trajet (pendant la crise poste électorale) 58 chute d’une chaise de bureau 07 Inhalation des vapeurs de HVO 10 Choc à une vitre sur passage 2012 03 Données d’accidents du travail de 2010-2012 L’analyse de ces données, nous permet de constater une hausse des accidents du travail en 2012 comparé aux deux années précédentes. De plus, MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 28 ces trois accidents de l’année 2012 ont occasionné un nombre de jours d’arrêt de travail très important (75jours) comparé aux années 2011(07jours) et 2010 (16jours). Mieux, le rapport entre le nombre de jours d’arrêts de travail de 2012 et le cumul de 2011 et 2010 nous montre que, le nombre de jours d’arrêts de travail enregistré en 2012 représente quatre fois plus le cumul des jours d’arrêts de travail des années 2011 et 2010 : (75/17=4.4). Cela suppose un malaise au sein de l’usine des turbines à gaz. Notons tout de même que les données médicales de cette usine n’ont pas révélé de maladies professionnelles. En dépit de ce qui précède, Il est important de reconnaitre et de louer les efforts consentis par la compagnie ivoirienne d’électricité en matière de prévention-sécurité au sein de l’usine des turbines à gaz. De même, il est utile de relever les rôles décisifs joués par le CHSCT et le service de santé au travail dans l’amélioration des conditions de travail des agents de l’usine des turbines à gaz. Toutefois, malgré ces avancées, quelques efforts restent à consentir en matière de prévention - sécurité au sein de l’usine des turbines à gaz. C’est donc ce que nous comprendrons dans la suite. MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 29 MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 30 Chapitre 1 CRITIQUES ET OBSERVATION Pour ce qui est des observations et critiques, le constat suivant a été fait : Le système d’extinction automatique des turbines à gaz ne fait pas l’objet de contrôle de percussion des bouteilles, sous prétexte que le chargement des bouteilles est onéreux. Toutefois, un contrôle périodique dudit système est fait par deux organismes agréés chaque année. La salle des équipements de secours est non seulement trop petite, et aussi située dans le bâtiment administratif. En cas de sinistre affectant ledit bâtiment, il est possible que la salle soit touchée et que le matériel de secours soit endommagé. Pendant leurs prestations, la surveillance des prestataires n’est pas toujours renforcée par les agents de la CIE. Certains agents de la CIE vont à proximité des turbines en services sans bouchons d’oreille ou de casque de protection antibruit, or il est clairement indiqué sur les différentes turbines que le niveau sonore est supérieur à 90dB(A). Les agents de la section électricité ne disposent pas de casques munis d’écran facial. Certains agents pour des raisons personnelles adaptent les outils de travail en fonction des situations du moment, s’exposant ainsi aux risques divers. L’usine ne dispose d’aucun appareil auto-sauveur pour les opérations de sauvetage et d’évacuation. Les ligatures des casques anti-feu sont détériorées, rendant leur port peu aisé ; MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 31 Au moins six des piliers de la clôture du site abritant les transformateurs ont cédé ; Le grillage de la clôture du site abritant les transformateurs est complètement oxydé et endommagé par endroit. MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 32 Chapitre 2 PROPOSITION DE SOLUTIONS Les critiques et observations faites au chapitre précédent nous ont permis de faire les propositions de solutions suivantes : Procéder à un test réel du système d’extinction automatique des turbines à gaz. A défaut d’utiliser les extincteurs chargés en CO2, on peut se servir des extincteurs chargés sous pression d’air. Cela nous permettra de mieux apprécier la fiabilité de ce système et de vérifier aussi l’état des conduites. Délocaliser et agrandir la salle des équipements de secours afin de sécuriser lesdits équipements au cas où le bâtiment administratif serait victime d’un incendie. Etant donné que certains prestataires ne maitrisent pas le fonctionnement des équipements de production de l’usine, et que pendant leurs prestations, il est possible que ces derniers, par inadvertance touchent aux parties sensibles ou dangereuses des équipements, il est nécessaire que l’assistance de ces derniers soit renforcée par des agents CIE de l’usine, pendant l’exécution de leurs travaux. Afin de prévenir toute brûlure accidentelle au visage par le phénomène d’arc électrique, les agents de la section électricité et exploitation nécessiteraient une dotation de casques avec écran facial. Il est primordial de sensibiliser les agents sur les pratiques de travail dangereuses au sein de l’usine et d’insister sur le port des équipements de protection, notamment les casques antibruit, bouchons d’oreille et les casques de protection. Eviter l’usage d’échelle métallique non protégée dans les coffrets électriques. Utiliser plutôt un tabouret isolant. MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 33 Il est important de savoir que le seuil en matière de niveau sonore est atteint à partir de 80dB. A partir de 90dB(A), le bruit constitue déjà un danger, et tout individu est exposé aux dommages liés aux niveaux sonores élevés. Par conséquent, il demeure nécessaire que des sensibilisations sur les dommages liés à l’exposition aux niveaux sonores supérieurs à 90dB(A) soient faites aux agents afin de leur permettre de prendre conscience de ce danger. L’usine doit se doter d’appareil auto-sauveur, pour les opérations d’évacuation en cas de sinistre. Sensibiliser les agents à l’utilisation des masques à gaz vision panoramique en cas d’éventuel sinistre. Réparer les ligatures des casques anti-feu pour mieux le fixer lors de son port. En ce qui concerne les piliers et le grillage du site abritant le transformateur, répercuter l’information au niveau de la DTET afin qu’elle prenne toutes les dispositions pour trouver une solution à cette situation. MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 34 CONCLUSION Afin de se conformer aux exigences nationales et internationales en matière de prévention-sécurité, notamment le code de travail ivoirien et la convention 102 du BIT, les dirigeants de la compagnie ivoirienne d’électricité ne ménagent pas leurs efforts dans ce sens. En effet, il est irréfutable de constater le sérieux des efforts consentis par la direction de la CIE pour d’une part, la dotation de ses agents en équipements de protection individuelle, et d’autre part l’équipement de l’usine des turbines à gaz des moyens techniques de pointe quant à la détection de fuites de gaz, d’éclosion de feu et de lutte contre l’incendie. Notons également qu’un accent particulier est mis dans la formation du personnel au secourisme, à la lutte contre l’incendie et à la maitrise des risques routiers. La sensibilisation dudit personnel aux différentes conduites à tenir face à un sinistre n’est pas en reste. Ces efforts ont également contribué d’une part aux certifications ISO 9001version 2008, ISO 14001 version 2004 et OHSAS 18001 version 2007 du site abritant l’usine, et d’autre part, à la distinction dudit site en santé et sécurité au travail, lors des 11ème journées mondiales de la sécurité au travail, les 29 et 30 Avril 2013. Qu’il soit également permis d’informer que, depuis le début de cette année 2013, jusqu’à la date de la fin du stage, aucun accident n’a été enregistré au sein de l’usine des turbines à gaz. De ce fait, face à la pertinence de tels résultats, nous sommes emmenés à dire, sans risque de nous tromper, que le système prévention-sécurité de l’usine des turbines à gaz fait preuve d’une bonne efficacité dans son fonctionnement. Cependant, nonobstant ces résultats significatifs consécutifs au système prévention-sécurité, des efforts supplémentaires demeurent, notamment en ce qui concerne les mauvaises pratiques des travailleurs et la prévention des MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 35 risques. A ce titre, la compagnie ivoirienne d’électricité agit parfaitement, en multipliant les campagnes de sensibilisations sur les risques professionnels, et en formant ses agents à la lutte contre les incendies. MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 36 BIBLIOGRAPHIE http://www.ilo.org/global/topics/safety-and-health-at-work http://www.inrs.fr/accueil/risques/phenomene-physique/bruit/travail Code du travail de la République de Cote d’Ivoire : loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 37 MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 STAGE DE FIN DE CYCLE OPTION CONTROLE EN PREVENTION ENQUETE PREVENTON-SECURITE Fiche d’enquête Votre formation de base ?................................................................................... Selon vous, un risque est-il un danger ? Oui non Selon vous, un risque est-il un dommage ? Oui non Etes-vous conscients des risques auxquels vous êtes exposé sur ce site ? Oui non Selon vous, quels sont les principaux dangers liés à ce site ? L’électricité La chute de hauteur La chaleur Le bruit L’écrasement Le gaz L’explosion Chute de plain pied Chute d’objet Disposez-vous des équipements de protection individuels suivants : Casque de sécurité : oui Lunette de protection : non oui non Bouchon d’oreille ou casque anti-bruit : oui Gants : oui non non Chaussures de sécurité : oui Tenue de travail : oui non non Casque de sécurité muni d’un écran facial: oui non Portez-vous vos équipements de protection individuelle chaque fois que vous travaillez ? Oui non MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 Vous sentez-vous à l’aise lorsque vous travaillez avec vous équipements de protection individuelle ? Oui non Etes-vous formés en sécurité incendie ? EPI ESI ARI Aucun SST BNS Etes-vous sensibilisé sur les risques liés : A l’électricité : Au bruit : oui oui non non A la chaleur : oui non Au gaz naturel : oui non Disposez-vous d’un appareil respiratoire filtrant (masque panoramique) ? Oui non Avez-vous déjà été victime d’un accident de travail ? Oui non Si oui, combien de jours d’arrêt le médecin vous a-t-il prescrit ? Aucun jour Moins de 5 jours Entre 5 et 10 jours Entre 10 et 20 jours Entre 20 et 30 jours Entre 30 et 40 jours Entre 40 et 60 jours Plus de 60 jours Avez-vous des séances de consignes de sécurité ? Oui non Si oui, quelle est la fréquence ? Une chaque jour MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 Chaque début de semaine Une fois toutes les 2 semaines Une fois par mois Avant le début de chaque travail Etes-vous capable d’identifier les situations dangereuses liées à l’exercice de votre travail ? Oui non Comment réagirez-vous en cas de déclenchement de l’alarme sur le site ? Je cours dans tous les sens Je crie ‘’au secours et j’attends’’ Je continue de travailler J’abandonne tout et je vais au point de rassemblement Je sauvegarde d’abord mes données, puis je pars J’abandonne tout et je vais au point fixe Je m’enferme dans mon bureau Je ne me sens pas concerné par l’alarme Appliquez-vous toujours les procédures de travail ? Oui non Les procédures ne vous font-elles pas perdre du temps ? Oui non Les procédures ne réduisent-elles pas votre rendement ? Oui non Trouvez-vous les procédures de travail trop contraignantes ? Oui non Selon vous, êtes-vous obligés d’appliquer les procédures ? Oui non Savez vous qu’il existe des équipements de protection collective ? Oui non Pensez-vous que les équipements de protection individuelle protègent mieux que les équipements de protection collective ? Oui non MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 Pensez-vous que vos équipements de protection sont-ils adaptés à vos tâches ? Oui non Pensez-vous que la prévention des risques permet de résoudre les problèmes de sécurité dans l’entreprise ? Oui non Quel temps pensez-vous mettre pour vaincre un incendie d’une turbine à gaz, avec les équipements de lutte contre l’incendie dont dispose l’usine ? 30 minutes 45minutes 1heure 1heure et 30minutes 2heures Plus de 2heures Merci pour votre collaboration MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 Organigramme de la CIE DIRECTION GENERALE DIRECTEUR CENTRAL SECRETARIAT GENERAL GESTION FINANCE & LOGISTIQUE DGA PTME DGA RSC DPE DAS DME DRH DTET DC DM MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 DGA DISTRIBUTION DT Organigramme de la DPE DPE SDAO DUTAG VRIDI DUH AYAME 1&2 SDIRE DUH KOSSOU MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013 DUH TAABO DUH BUYO & FAYE Quelques pratiques dangereuses Utilisation d’une échelle Absence de casques de sécurité métallique dans un coffret électrique Utilisation d’une échelle défectueuse Agent opérant à proximité d’une turbine en marche sans bouchons d’oreille MAVOUNGOU MAVOUNGOU Alain-Michel Contrôleur en Prévention/ Rapport de stage 2013