Résumé de preuves pertinentes

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Résumé de preuves pertinentes
Résumé de preuves pertinentes : Respiration de sauvetage et
compressions thoraciques dans les programmes de naloxone
locaux
Messages clés
 L’American Heart Association (AHA) et
l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)
disposent de directives écrites pour la
réanimation en cas de surdose d’opiacés
qui reposent sur des méthodes de grande
qualité.
 En cas de surdose, les directives de l’AHA
recommandent la RCR par compressions
thoraciques seules, alors que l’OMS
recommande la respiration de sauvetage et
les compressions thoraciques.
Decembre 2016

Il n’y a aucune nouvelle preuve à l’appui du
recours à la respiration de sauvetage sans
compressions thoraciques dans les
protocoles des programmes de naloxone.

Les gens témoins d’une situation d’urgence
sont plus enclins à pratiquer la RCR avec
compressions thoraciques seules que la RCR
conventionnelle.
Enjeu et objet de la recherche
En Ontario, la mise en œuvre de programmes
d’éducation en matière de surdose et de
distribution de naloxone (ÉSDN) progresse
rapidement en réaction à une hausse des décès
liés à la prise d’opioïdes. Offerts depuis
plusieurs années dans certains bureaux de
santé publique, de tels programmes sont
maintenant mis sur pied dans des pharmacies
et des services correctionnels en Ontario. Les
tout premiers programmes d’ÉSDN en
Amérique du Nord ont vu le jour il y a environ
20 ans1, et on en retrouve actuellement dans
sept des 13 provinces et territoires du Canada2.
On observe présentement des disparités dans la
pratique à l’échelle internationale quant au
protocole d’intervention en cas de surdose
enseigné aux citoyens qui suivent une
formation sur les interventions d’urgence
associées à la prise d’opioïdes. En effet, la
formation offerte aux citoyens qui n’ont aucun
certificat en soins de base (qui sont désignés
comme « non formés » dans ce document) peut
porter sur la respiration de sauvetage seule, la
réanimation cardiorespiratoire (RCR)
conventionnelle (compressions thoraciques et
respiration de sauvetage), ou les compressions
thoraciques seules (RCR-CT).
Les documents intitulés Résumé de preuves pertinentes constituent une synthèse des connaissances sur des sujets
importants touchant la santé publique. Ils sont fondés sur des méthodes rapides de synthèses des connaissances.
Veuillez consulter notre site Web afin de prendre connaissance des autres documents de cette série.
L’International Liaison Committee on
Resuscitation (ILCOR), une association
internationale sans but lucratif financée par les
cotisations de ses membres, a abordé le sujet
des arrêts cardiaques ou respiratoires associés à
une surdose d’opioïdes pour la première fois à
l’occasion de son consensus international
de 2015 en matière de RCR et de soins
d’urgence cardiovasculaires (SUC) avec des
recommandations relatives au traitement.
Créé en 1993, l’ILCOR s’est donné comme
principale mission de recueillir, passer en revue
et partager les données scientifiques
internationales sur la réanimation3. Les
organisations qui le composent comprennent
l’American Heart Association (AHA), le Conseil
européen de réanimation (CER), la Fondation
des maladies du cœur et de l’AVC du Canada
(FMC), l’Australian and New Zealand Committee
on Resuscitation (ANZCOR), le Resuscitation
Council of Southern Africa (RCSA), l’Inter
American Heart Foundation (IAHF) et le
Resuscitation Council of Asia (RCA).
La FMC et l’AHA travaillent de concert à
l’élaboration de directives nord-américaines en
matière de RCR et de SUC en s’appuyant sur le
processus de consensus de l’ILCOR. Les
directives nord-américaines actuellement en
vigueur ont été publiées en 20154. L’algorithme
qui s’applique aux urgences potentiellement
mortelles associées à la prise d’opioïdes chez
les adultes recommande l’utilisation d’une
méthode de RCR adaptée au niveau de
formation du secouriste avant d’administrer la
naloxone. Dans le cas d’un secouriste non
formé (qui ne détient aucun certificat en soins
de base), l’AHA favorise le recours à la RCR-CT,
car elle est plus facile à enseigner et à exécuter,
tout en étant aussi efficace que la RCR
conventionnelle. En outre, les directives
indiquent que les patients qui ne réagissent pas
ou ne respirent pas normalement sont très
probablement victimes d’un arrêt cardiaque.
Ainsi, lorsqu’un témoin compose le 911 et
reçoit des instructions avant l’arrivée de
l’ambulance, le répartiteur des services
d’urgence peut raisonnablement présumer que
le patient est en arrêt cardiaque et guider un
secouriste non formé à pratiquer une RCR-CT.
Toutefois, certains groupes au Canada et aux
États-Unis ayant passé en revue les directives
de l’AHA et d’autres documents sont parvenus à
des conclusions différentes. Le Réseau ontarien
de traitement du VIH a réalisé un examen
rapide sommaire sur ce sujet en août 2016 et a
conclu « qu’il n’y a pas suf fisamment de
données pour recommander fortement de
prioriser les compressions thoraciques, la
respiration de sauvetage, ou les deux, dans les
cas de surdose d’opioïdes5 ». Selon le rapport
de 2016 du groupe de travail technique de l’État
de New York sur la formation en réanimation
dans le cadre des programmes de distribution
de naloxone, étant donné l’insuffisance des
données sur ce sujet, il revient aux directeurs
cliniques de déterminer quelle est la méthode
la plus appropriée à enseigner dans leur
programme de formation parmi la respiration
de sauvetage, les compressions thoraciques, les
deux ensemble ou aucune des deux6.
Compte tenu de l’incessant débat sur cette
question, nous avons cherché à évaluer la
qualité des directives de la FMC et de l’AHA et
d’autres directives scientifiques récentes sur le
sujet formulées à partir d’examens
systématiques. Nous avons également tenté de
passer en revue toutes les nouvelles preuves
scientifiques directes ou indirectes portant sur
les interventions efficaces dans les situations
d’urgence associées à la prise d’opioïdes qui ont
été publiées depuis la parution des lignes
directrices de l’AHA, et qui pourraient orienter
la prise de décision au moment d’examiner la
pertinence d’utiliser un algorithme autre que
celui présenté dans les directives de la FMC et
de l’AHA dans le cadre d’un programme d’ÉSDN.
Les autres algorithmes qui pourraient faire
partie d’un protocole d’intervention enseigné à
des citoyens non formés pour intervenir auprès
d’adultes ayant subi un arrêt cardiaque ou
respiratoire qu’on soupçonne d’être associé à la
prise d’opioïdes pourraient comprendre :

la respiration de sauvetage seule;
2


la RCR conventionnelle (comprenant
la respiration de sauvetage et les
compressions thoraciques);
aucune de ces méthodes.
Le présent résumé de preuves pertinentes pose
la question suivante : Dans les cas de
réanimation d’urgence associés à une possible
prise d’opioïdes chez des adultes dans la
communauté, quelle est l’efficacité, sur le plan
de la survie, du recours à la respiration de
sauvetage seule, à la RCR conventionnelle ou du
non-recours à ces méthodes par des témoins
adultes par rapport aux compressions
thoraciques seules, avec ou sans administration
de naloxone?
Comme l’analyse des directives 2015 de l’AHA
n'a permis de dégager aucune preuve directe
pour répondre à cette question, nous avons
élaboré des questions secondaires qui
pourraient aussi orienter la prise de décisions
relatives aux programmes si la poursuite de nos
recherches ne permettait pas de trouver des
articles répondant directement à la question
initiale. Voici les questions secondaires que
nous avons examinées :
 Dans les cas de réanimation associés à
n’importe quelle cause chez des adultes
dans la communauté, quelle est l’efficacité,
sur le plan de la survie, du recours à la
respiration de sauvetage seule, à la RCR
conventionnelle ou du non-recours à ces
méthodes par des témoins adultes par
rapport aux compressions thoraciques
seules?
 Quelle est l’efficacité, sur le plan de la
survie, du recours à la respiration de
sauvetage seule, à la RCR conventionnelle,
aux compressions thoraciques seules ou du
non-recours à ces méthodes par des
témoins adultes dans les cas de
réanimation non associés à des troubles
cardiaques chez des adultes dans la
communauté par rapport aux cas associés
à des troubles cardiaques?
 Dans quelle mesure les témoins adultes
sont-ils enclins à recourir à la respiration de
sauvetage, à la RCR conventionnelle, ou à
ne recourir à aucune de ces méthodes dans
des situations de réanimation d’urgence
chez des adultes, peu importe la cause, par
rapport aux compressions thoraciques
seules?
L’examen de la documentation la plus récente
comparant l’effet de la respiration de sauvetage
et des compressions thoraciques en regard des
aspects techniques des manœuvres de RCR
(p. ex., la profondeur des compressions) va audelà de la portée de ce résumé; nous nous
penchons sur les résultats concernant la survie
des patients et la propension des témoins à
pratiquer la RCR.
Méthodes
Le corpus de données utilisé pour ce compte
rendu est tiré de l’examen de la documentation
publiée, des lignes directrices et de la littérature
grise ainsi que d’une recherche documentaire
avec un « échantillonage en boule de neige ».
Chacune de ces stratégies est décrite plus loin.
La stratégie de recherche détaillée comprenant
les mots clés peut être obtenue sur demande
auprès de SPO.
Le 27 octobre 2016, les Services de bibliothèque
de SPO ont effectué une recherche dans des
bases de données, conformément à une
stratégie de recherche révisée par des pairs.
Deux bases de données ont été fouillées (Ovid
Medline, Embase) à l’aide de critères de
recherche pertinents (termes liés au sujet, mots
clés, langue anglaise, de 2013 à 2016). Compte
tenu des contraintes de temps, la recherche a
été conçue de façon à présenter un équilibre
entre sensibilité et spécificité. Les articles qui
étaient clairement hors sujet (ou qui allaient audelà de la portée de cet examen) ont été
écartés par le personnel de la bibliothèque.
Les études étaient admissibles lorsqu’elles
avaient été publiées en anglais, présentaient
des résultats de recherche directs, portaient sur
des adultes ayant subi un arrêt cardiaque à
l’extérieur d’un hôpital (ACEH) traités par des
témoins adultes ayant pratiqué une RCR, et
établissaient une comparaison, sur le plan de la
3
survie et de la propension des témoins à
pratiquer la RCR, entre la RCR incluant la
respiration de sauvetage et les compressions
thoraciques seules. Les directives scientifiques
étaient admissibles lorsqu’elles étaient issues
d’un processus systématique d’analyse
documentaire. Deux évaluateurs ont examiné
les titres et résumés à l’aide de critères
normalisés pour déterminer l’admissibilité des
études, et les divergences ont été réglées par
consensus. Les versions complètes des articles
admissibles ont ensuite été récupérées, et
chaque étude a été examinée par deux
évaluateurs à l’aide des mêmes critères
d’admissibilité et du même processus de
consensus pour aplanir les divergences.
Ensuite, les Services de bibliothèque de SPO ont
utilisé un échantillon des études retenues dans
le cadre d’une recherche avec un
« échantillonage en boule de neige » visant à
dénicher d’autres articles pertinents et à
déterminer si une recherche additionnelle était
requise pour obtenir un ensemble complet de
publications pertinentes. Cette démarche a
permis de confirmer l’exhaustivité de la
stratégie de recherche établie.
Outre la recherche dans les bases de données,
les Services de bibliothèque de SPO ont
également exploré la littérature grise pour
trouver toutes les directives scientifiques
pertinentes relatives à la pratique de la
respiration de sauvetage ou des compressions
thoraciques, avec ou sans administration de
naloxone, par des témoins adultes non formés
auprès d’adultes en situation de surdose
d’opioïdes dans la communauté. À cette fin,
nous avons effectué deux recherches de mots
clés dans un moteur de recherche général
(Google). Les chaînes de mots clés
comprenaient les équivalents anglais des mots
suivants : [réanimation, « respiration de
sauvetage », « compressions thoraciques »,
« crise cardiaque », fentanyl, ou lignes
directrices en cas de surdose] ou [RCR « crise
cardiaque », lignes directrices en cas de
surdose]. Deux évaluateurs ont passé en revue
chacun de leur côté les résultats de la recherche
pour repérer toutes les directives pertinentes
dont les recommandations étaient issues d’une
analyse documentaire systématique. Un
évaluateur a extrait l’information pertinente de
chaque article retenu, alors qu’un deuxième
évaluateur a de son côté extrait les données de
20 % des articles retenus et comparé ses
résultats avec ceux du premier évaluateur pour
en assurer la fiabilité.
Pour chacune des directives retenues (n = 2),
deux évaluateurs ont chacun de leur côté utilisé
l’outil AGREEII pour mesurer la qualité des
lignes directrices, comme le recommande l’outil
MetaQAT de SPO7. AGREEII est un outil
d’évaluation de la qualité reconnu à
l’échelle internationale8. Les divergences
relatives à l’évaluation de la qualité ont été
réglées par consensus.
Pour tous les autres articles retenus (n = 14),
deux évaluateurs ont séparément utilisé un
outil d’évaluation convenant à la méthodologie
de l’étude. L’outil d’évaluation de la qualité des
articles de synthèse de Health Evidence9 a été
choisi, car il peut s’appliquer tant aux analyses
qualitatives que quantitatives. L’échelle de
Newcastle-Ottawa a pour sa part été
sélectionnée pour les études non randomisées,
dont les études cas-témoin et les études de
cohorte10. Ces outils étaient les plus appropriés
à la méthodologie des études dans la
documentation disponible et permettaient
de procéder à une évaluation objective de la
qualité globale.
Conclusions principales
La recherche dans la documentation publiée a
produit 797 articles, dont 33 respectaient les
critères d’admissibilité pour notre résumé de
preuves lors de l’évaluation des titres et
résumés. À la suite de l’examen des versions
complètes, 15 articles ont été jugés conformes
à nos objectifs. Parmi ceux-ci, les seules
directives publiées qui traitaient de la question
de la RCR dans les cas de surdose d’opioïdes
étaient celles de l’AHA4. Les 14 autres articles
ont été retenus en raison de leur pertinence en
regard d’une question secondaire (un des
articles se rapportait à deux questions), mais
4
aucun ne répondait à notre question initiale. Ils
comprenaient deux analyses documentaires et
une méta-analyse, de même que 11 études
primaires présentant des comparaisons
pertinentes pour répondre à nos questions de
recherche.
L’exploration de la littérature grise a permis de
repérer 12 documents ou rapports d’orientation
à examiner. Après analyse, deux ensembles de
directives respectaient nos critères
d’admissibilité, à savoir qu’ils avaient été
élaborés de façon formelle dans le cadre d’un
examen systématique. L’un d’eux a été mis au
point par l’AHA, et l’autre par l’Organisation
mondiale de la Santé4,11.
Les directives issues de la documentation
publiée et de la littérature grise ont été jugées
de bonne qualité (Lavonas 2015, bonne qualité,
AGREEII 6/7; Organisation mondiale de la Santé
(OMS) 2014, bonne qualité, AGREEII 7/7). Parmi
les 14 articles, 10 ont été jugés de bonne
qualité, deux de qualité moyenne et deux de
faible qualité.
Directives d’intervention en cas de surdose
Les directives de l’AHA pour les arrêts
cardiaques et respiratoires associés à une
surdose d’opioïdes (partie 10) recommandent
que le secouriste exécute des manœuvres de
RCR si la victime ne réagit pas et ne respire pas
ou suffoque, et choisisse la technique à utiliser
en fonction de son niveau de formation. Elles
précisent également que « la réanimation
standard, y compris l’activation des services
médicaux d’urgence, ne devrait pas être
retardée par l’administration de naloxone ».
Quant aux recommandations concernant le
niveau de formation des secouristes, la partie 5
des directives 2015 de l’AHA précise que les
secouristes non formés devraient pratiquer une
RCR-CT, car cette technique est plus facile à
enseigner, à mémoriser et à exécuter12. Le
chapitre portant sur les surdoses ne traite pas
spécifiquement des preuves sur l’efficacité des
compressions thoraciques ou de la respiration
de sauvetage chez les adultes en arrêt
respiratoire ou cardiaque associé à la prise
d’opioïdes. En communiquant avec les auteurs
du chapitre, nous avons découvert qu’une
recherche systématique de preuves sur ce sujet
avait été effectuée et qu’aucune étude
pertinente n’avait été trouvée.
Selon les directives scientifiques de l’OMS sur la
gestion des surdoses d’opioïdes dans la
communauté (Community management of
opioids overdose) (2014)11, il n’y a aucune étude
comparant la RCR conventionnelle et la RCR-CT
pour les cas de surdose d’opioïdes dans le cadre
d’une analyse documentaire systématique. Les
lignes directrices recommandent à la fois la
respiration de sauvetage et les compressions
thoraciques :


« En l’absence de respiration régulière,
pratiquer la respiration de sauvetage et
administrer de la naloxone.
Si le patient ne présente aucun signe de
vie, commencer les compressions
thoraciques. »
Ces directives sont différentes de celles de
l’AHA en ce qu’elles précisent que « la méthode
de réanimation utilisée ne devrait pas faire en
sorte de retarder l’administration initiale de
naloxone ».
Survie après un ACEH : la RCR-CT par
rapport aux autres méthodes
Nous avons repéré huit études aux conclusions
diverses se rapportant à notre question sur la
comparaison entre la RCR-CT et les autres
approches de RCR. Globalement, quatre d’entre
elles concluaient que la RCR-CT produisait de
meilleurs résultats que la RCR conventionnelle,
deux préféraient la RCR conventionnelle pour
les populations en région éloignée, et deux
étaient en faveur de la RCR conventionnelle
dans la population en général. Il convient de
remarquer qu’une de ces études a également
évalué la respiration de sauvetage seule et a
conclu qu’elle est moins efficace que la RCR
comprenant des compressions thoraciques13.
Parmi ces recherches, une méta-analyse
d’études observationnelles comparant la RCR-
5
CT et la RCR conventionnelle chez les adultes
ayant subi un ACEH a conclu qu’une RCR
conventionnelle pouvait entraîner de meilleurs
résultats pour la survie et le rétablissement de
la circulation spontanée (RCS) qu’une RCR-CT,
mais n’a révélé aucune différence sur le plan
des résultats neurologiques (RT de survie : 0,95,
IC à 95 % : 0,91, 0,99; RT de RSC 0,95, IC à 95 % :
0,92, 0,99; résultats neurologiques lors du
congé de l’hôpital : RT de 0,97, IC à 95 % : 0,91,
1,01) (bonne qualité)14.
Une revue narrative (faible qualité) de cas de
RCR assistée par téléphone décrivait
notamment les résultats de ce type de RCR avec
et sans respiration de sauvetage15. La revue a
permis de découvrir trois essais cliniques
randomisés révélant que la RCR-CT présentait
de meilleurs résultats (tendance non
significative) que la RCR conventionnelle, de
même qu’une méta-analyse indiquant des
chances de survie considérablement plus
élevées (14 % pour la RCR-CT par rapport à 12 %
pour la RCR conventionnelle, ratio
interventions/bénéfices 41)15.
De la même façon, une analyse rétrospective
des données d’essais cliniques randomisés
n’ayant pas été retenues dans la revue narrative
susmentionnée a révélé, après ajustement des
variables confusionnelles, un risque de décès
moins élevé chez les sujets ayant été traités par
une RCR-CT que chez ceux traités par une RCR
conventionnelle (ratio de risque ajusté : 0,91; IC
à 95 % : 0,83, 0,99; P = 0,02) (bonne qualité)16.
Quatre études ont utilisé les données sur les
personnes ayant subi un ACEH à l’échelle du
Japon pour comparer l’efficacité des
manœuvres de RCR pratiquées par des témoins
sur la survie favorable sur le plan neurologique
un mois après l’événement13,17-19. Dans les
régions éloignées, le taux de survie associé à la
RCR conventionnelle était supérieur à celui de la
RCR-CT (RC de survie : 1,26, IC à 95 % : 1,05,
1,51) (bonne qualité)18. Le taux de survie
associé à la respiration de sauvetage seule était
supérieur à celui associé à l’absence de
manœuvres de RCR, mais inférieur à celui de la
RCR-CT ou de la RCR conventionnelle (RC : 1,29,
IC à 95 % : 1,01, 1,63; RC : 0,76, IC à 95 % : 0,59,
0,96; RC : 0,70, IC à 95 % : 0,55, 0,89,
respectivement) (bonne qualité)13. À l’échelle
de la population, le taux de survie favorable sur
le plan neurologique attribuable à la RCR-CT a
augmenté, passant de 0,6 à 28,3 par 10 millions
de personnes (p = 0,01), alors que celui
attribuable à toute forme de RCR pratiquée par
un témoin est passé de 9,0 à 43,6 (p = 0,003)
entre janvier 2005 et décembre 2012 alors qu’il
y avait eu une augmentation de la formation en
RCR-CT (bonne qualité)17. Enfin, selon une
étude observationnelle, les patients traités dans
le cadre d’une intervention assistée par un
répartiteur ont obtenu de meilleurs résultats
lorsqu’une RCR-CT était pratiquée, par rapport
à une RCR conventionnelle (RC ajusté : 1,09, IC à
95 % : 1,00, 1,18), et l’ajout de la respiration de
sauvetage n’a fourni aucun avantage sur le plan
neurologique dans le sous-groupe étiologique
associé à des troubles non cardiaques (bonne
qualité)19.
Une des études retenues a été réalisée en
s’appuyant sur un examen des références
documentaires et une analyse des documents
afin de passer en revue les données probantes
dans les directives 2010 de l’AHA et du CER
(Conseil européen de réanimation) comparant
la RCR-CT et la RCR conventionnelle dans les
endroits où les délais d’intervention des
services médicaux d’urgence (SMU) sont
importants. L’étude a conclu qu’il est possible
que le recours à la RCR-CT auprès du sousgroupe de personnes vivant dans ces endroits
ne procure ni avantage ni désavantage (qualité
moyenne)20.
Survie après un ACEH d’origine non
cardiaque
Aucune des trois études que nous avons
retenues n’a fait ressortir une différence entre
la RCR-CT et la RCR conventionnelle pratiquée
sur des patients ayant subi un ACEH d’origine
non cardiaque.
Deux études réalisées à partir des données sur
les ACEH à l’échelle nationale au Japon se sont
attardées à l’efficacité de la respiration de
6
sauvetage sur la survie favorable sur le plan
neurologique dans les cas d’ACEH associés à des
causes non cardiaques (plus précisément, des
maladies respiratoires). La première n’a relevé
aucune différence entre trois formes
d’intervention (aucune manœuvre de
réanimation, RCR-CT ou RCR conventionnelle)
pratiquées par des témoins en ce qui a trait aux
résultats favorables sur le plan neurologique
chez 121 081 adultes ayant subi au cours de
l’année 2010 un ACEH attribuable à une
maladie respiratoire (groupe témoin; RC : 0,68,
IC à 95 % : 0,39, 1,24; RC : 0,68, IC à 95 % : 0,37,
1,29) (bonne qualité)21. La deuxième, qui était
une étude de cohorte axée sur l’appariement
des coefficients de propension réalisée à partir
de données couvrant la période du
1er janvier 2005 au 31 décembre 2010,
comparait les résultats relatifs à la survie
favorable sur le plan neurologique à un mois
chez deux groupes de patients ayant subi un
ACEH associé à une maladie respiratoire, soit les
patients traités par des témoins ayant pratiqué
la respiration de sauvetage et ceux traités par
des témoins n’ayant pas utilisé cette méthode
(bonne qualité)22. L’étude a révélé une issue
similaire pour les deux groupes (0,9 par rapport
à 0,7 %; RC : 1,23, IC à 95 % : 0,79, 1,93)22.
Une étude de cohorte prospective portant sur
880 patients en Arizona était de trop petite
taille pour permettre d’observer une différence
concernant le taux survie entre les patients
ayant subi un ACEH traités par des témoins à
l’aide d’une RCR-CT par rapport à ceux traités
grâce à une RCR conventionnelle. Elle a
toutefois révélé que les témoins étaient moins
susceptibles de pratiquer la RCR-CT dans les cas
attribuables à une maladie respiratoire (c.-à-d.,
asphyxie ou noyade) que dans ceux associés à
une maladie cardiaque (8,3 par rapport à
18,0 %, p < 0,001) (bonne qualité)23.
Propension à pratiquer la RCR
Nous avons trouvé quatre études qui
comparent l’effet de la RCR-CT et de la RCR
conventionnelle sur la propension à
entreprendre des manœuvres de RCR17,24-26,
et qui indiquent que les témoins sont plus
enclins à pratiquer la RCR-CT.
Une enquête représentative à l’échelle
nationale portant sur 428 adultes canadiens a
montré que la propension à pratiquer la RCR-CT
plutôt que la RCR conventionnelle était
considérablement plus élevée lorsque la victime
était inconnue des témoins (61,5 % par rapport
à 39,7 %, p < 0,001), la peur de contracter une
maladie constituant un obstacle à la pratique de
la respiration de sauvetage (qualité moyenne)24.
Une étude observationnelle représentative
réalisée au Japon a révélé que les témoins
exécutant une RCR assistée par un répartiteur
auprès d’adultes ayant subi un ACEH ont plus
souvent reçu des consignes liées à la RCR-CT
qu’à la RCR conventionnelle (70,0 % par rapport
à 62,1 %, p < 0,001) (bonne qualité)25. À
l’échelle de la population, au Japon, on a
constaté une hausse considérable des
manœuvres globales de RCR entreprises par des
témoins entre 2005 et 2012 (34,6 % par rapport
à 47,3 %, p < 0,001) et de la proportion du
recours à la RCR-CT (17,4 % par rapport à
39,3 %, p < 0,001), dans la foulée de la
modification des directives en 2010 favorisant
l’enseignement de la RCR-CT (bonne qualité)17.
Selon une lettre de recherche décrivant un
sondage effectué auprès de 900 citoyens
adultes ayant suivi une formation en RCR,
l’administration de manœuvres de RCR
augmenterait de façon importante, tant dans le
cas de victimes inconnues que des victimes
connues des témoins, si la composante de
respiration bouche à bouche était éliminée
(85 % par rapport à 99,8 %, p < 0,001; 95,3 par
rapport à 99,3 %, p = 0,004, respectivement)
(faible qualité)26.
Discussion et conclusions
Notre recherche a permis de découvrir deux
ensembles de directives scientifiques
actuellement en vigueur sur l’intervention des
témoins dans les cas d’urgence associés à la
prise d’opioïdes, et chacun d’eux recommande
des interventions incluant des compressions
thoraciques. Les directives de l’AHA
recommandent l’administration de la RCR-CT
7
lorsque des témoins non formés répondent à
des situations urgentes associées à la prise
d’opioïdes et nécessitant des manœuvres de
réanimation, alors que celles de l’OMS
recommandent la pratique de la respiration de
sauvetage et des compressions thoraciques.
Notre stratégie de recherche exhaustive portant
sur la documentation publiée entre 2013
et 2016, y compris les articles parus après la
publication des directives de l’AHA, ne nous a
permis de découvrir aucune nouvelle donnée
probante appuyant le recours à un autre
algorithme incluant la respiration de sauvetage
seule pour les interventions des témoins non
formés auprès d’adultes lors de situations
urgentes associées à la prise d’opioïdes et
nécessitant des manœuvres de réanimation.
Les données probantes disponibles indiquent
qu’en ce qui concerne les ACEH, la respiration
de sauvetage seule est associée à des résultats
moindres que les interventions prodiguées par
des témoins comprenant des compressions
thoraciques. En outre, il n’existe aucune preuve
confirmant que l’ajout de la composante de
respiration de sauvetage améliore les résultats
chez les patients ayant subi un ACEH d’origine
non cardiaque.
De plus, la RCR-CT est plus susceptible que la
RCR conventionnelle d’être pratiquée par un
témoin dans le cadre d’une intervention auprès
d’un adulte ayant subi un ACEH.
Il n’y avait aucune étude portant directement
sur les résultats dans les situations de
réanimation d’urgence associées à la prise
d’opioïdes chez les adultes comparant le
recours à la respiration de sauvetage, aux
compressions thoraciques, aux deux méthodes
conjointement ou à l’absence d’intervention par
des témoins. Un commentaire d’expert formulé
par Douma et Brindley (2016) offre des raisons
de favoriser les compressions thoraciques en
cas de surdose27. Davantage de recherche doit
être effectuée pour améliorer les approches
particulières de réanimation utilisées par les
témoins auprès de cette population.
En nous appuyant sur les données disponibles,
nous concluons que les interventions de RCR
pratiquées par des témoins chez des adultes
sont susceptibles de produire de meilleurs
résultats si elles comprennent des
compressions thoraciques. Bien que les
recommandations consensuelles disponibles
diffèrent quant à la pertinence d’administrer la
respiration de sauvetage parallèlement aux
compressions thoraciques chez les adultes en
situation de surdose d’opioïdes, les données
portent à croire que la respiration de sauvetage
pourrait ne pas améliorer les résultats en cas
d’ACEH d’origine non cardiaque et que les
témoins sont plus enclins à pratiquer la RCR-CT
que la RCR conventionnelle.
Répercussions sur la pratique
Aux fins des programmes communautaires
d’éducation en matière de surdose et de
distribution de naloxone, les meilleures
données probantes disponibles appuient
l’utilisation de l’algorithme figurant dans les
directives de l’AHA pour former les citoyens
sur les interventions de réanimation d’urgence
associées à la prise d’opioïdes. Cela comprend
l’enseignement de la RCR-CT si le client ne
détient aucun autre certificat en soins de base.
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Particularités et limitations du
résumé de preuves pertinentes
Ce résumé de preuves pertinentes vise à
étudier une question de recherche en temps
opportun en vue d’orienter la prise de
décisions. Il présente les principaux résultats
obtenus à la suite d’une recherche
systématique des meilleures preuves
disponibles peu avant sa publication, ainsi
qu’une évaluation et une extraction
systématiques des données provenant de ces
preuves. Il n’offre pas le même niveau de détail
qu’une analyse documentaire systématique
exhaustive. Certaines études particulières
pertinentes peuvent ne pas avoir été incluses;
toutefois, il est important de vérifier, au
moment de recourir à ce document, s’il existe
des études qui pourraient en modifier les
conclusions.
27. Douma MJ, Brindley PG. Resuscitation
following opioid overdose: old ideas and new
threats. J Crit Care. 2016;36:291.
11
Auteure
Dre Pamela Leece, médecin en santé publique, Promotion de la santé et prévention des maladies
chroniques et des traumatismes
Contributeurs
Harkirat Singh, coordonnateur de la recherche, Promotion de la santé et prévention des maladies
chroniques et des traumatismes
Sue Keller-Olaman, chef, Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques et des
traumatismes
Chetan Mistry, adjoint de recherche, Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques et
des traumatismes
Susan Massarella, spécialiste en services de bibliothèque et d’information, Services de bibliothèque
Beata Pach, chef, Services de bibliothèque
Examinateurs
Dre Heather Manson, directrice générale, Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques
et des traumatismes
Dr Brian Schwartz, directeur général, Préparation aux situations d’urgence et Intervention en cas
d’urgence
Examinatrice externe
Dre Laurie Morrison, directrice, Rescu, Hôpital St. Michael’s
Référence suggérée
Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé (Santé publique Ontario), Leece P. Résumé
de preuves pertinentes : respiration de sauvetage et compressions thoraciques dans les programmes de
naloxone locaux, Toronto, Ont., Imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2016.
ISBN : 978-1-4606-8981-3
© Imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2016
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Le présent document a été conçu par Santé publique Ontario (SPO). SPO offre des conseils scientifiques
et techniques au gouvernement de l’Ontario, à des agences de santé publique et à des fournisseurs de
soins de santé. Le travail de SPO s’appuie sur les meilleurs résultats disponibles actuellement.
SPO n’assume aucune responsabilité relativement aux conséquences de l’utilisation de ce document par
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Le présent document peut être utilisé librement sans autorisation à des fins non commerciales
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Information supplémentaire
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traumatismes
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