Résumé de preuves pertinentes
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Résumé de preuves pertinentes : Respiration de sauvetage et compressions thoraciques dans les programmes de naloxone locaux Messages clés L’American Heart Association (AHA) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) disposent de directives écrites pour la réanimation en cas de surdose d’opiacés qui reposent sur des méthodes de grande qualité. En cas de surdose, les directives de l’AHA recommandent la RCR par compressions thoraciques seules, alors que l’OMS recommande la respiration de sauvetage et les compressions thoraciques. Decembre 2016 Il n’y a aucune nouvelle preuve à l’appui du recours à la respiration de sauvetage sans compressions thoraciques dans les protocoles des programmes de naloxone. Les gens témoins d’une situation d’urgence sont plus enclins à pratiquer la RCR avec compressions thoraciques seules que la RCR conventionnelle. Enjeu et objet de la recherche En Ontario, la mise en œuvre de programmes d’éducation en matière de surdose et de distribution de naloxone (ÉSDN) progresse rapidement en réaction à une hausse des décès liés à la prise d’opioïdes. Offerts depuis plusieurs années dans certains bureaux de santé publique, de tels programmes sont maintenant mis sur pied dans des pharmacies et des services correctionnels en Ontario. Les tout premiers programmes d’ÉSDN en Amérique du Nord ont vu le jour il y a environ 20 ans1, et on en retrouve actuellement dans sept des 13 provinces et territoires du Canada2. On observe présentement des disparités dans la pratique à l’échelle internationale quant au protocole d’intervention en cas de surdose enseigné aux citoyens qui suivent une formation sur les interventions d’urgence associées à la prise d’opioïdes. En effet, la formation offerte aux citoyens qui n’ont aucun certificat en soins de base (qui sont désignés comme « non formés » dans ce document) peut porter sur la respiration de sauvetage seule, la réanimation cardiorespiratoire (RCR) conventionnelle (compressions thoraciques et respiration de sauvetage), ou les compressions thoraciques seules (RCR-CT). Les documents intitulés Résumé de preuves pertinentes constituent une synthèse des connaissances sur des sujets importants touchant la santé publique. Ils sont fondés sur des méthodes rapides de synthèses des connaissances. Veuillez consulter notre site Web afin de prendre connaissance des autres documents de cette série. L’International Liaison Committee on Resuscitation (ILCOR), une association internationale sans but lucratif financée par les cotisations de ses membres, a abordé le sujet des arrêts cardiaques ou respiratoires associés à une surdose d’opioïdes pour la première fois à l’occasion de son consensus international de 2015 en matière de RCR et de soins d’urgence cardiovasculaires (SUC) avec des recommandations relatives au traitement. Créé en 1993, l’ILCOR s’est donné comme principale mission de recueillir, passer en revue et partager les données scientifiques internationales sur la réanimation3. Les organisations qui le composent comprennent l’American Heart Association (AHA), le Conseil européen de réanimation (CER), la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada (FMC), l’Australian and New Zealand Committee on Resuscitation (ANZCOR), le Resuscitation Council of Southern Africa (RCSA), l’Inter American Heart Foundation (IAHF) et le Resuscitation Council of Asia (RCA). La FMC et l’AHA travaillent de concert à l’élaboration de directives nord-américaines en matière de RCR et de SUC en s’appuyant sur le processus de consensus de l’ILCOR. Les directives nord-américaines actuellement en vigueur ont été publiées en 20154. L’algorithme qui s’applique aux urgences potentiellement mortelles associées à la prise d’opioïdes chez les adultes recommande l’utilisation d’une méthode de RCR adaptée au niveau de formation du secouriste avant d’administrer la naloxone. Dans le cas d’un secouriste non formé (qui ne détient aucun certificat en soins de base), l’AHA favorise le recours à la RCR-CT, car elle est plus facile à enseigner et à exécuter, tout en étant aussi efficace que la RCR conventionnelle. En outre, les directives indiquent que les patients qui ne réagissent pas ou ne respirent pas normalement sont très probablement victimes d’un arrêt cardiaque. Ainsi, lorsqu’un témoin compose le 911 et reçoit des instructions avant l’arrivée de l’ambulance, le répartiteur des services d’urgence peut raisonnablement présumer que le patient est en arrêt cardiaque et guider un secouriste non formé à pratiquer une RCR-CT. Toutefois, certains groupes au Canada et aux États-Unis ayant passé en revue les directives de l’AHA et d’autres documents sont parvenus à des conclusions différentes. Le Réseau ontarien de traitement du VIH a réalisé un examen rapide sommaire sur ce sujet en août 2016 et a conclu « qu’il n’y a pas suf fisamment de données pour recommander fortement de prioriser les compressions thoraciques, la respiration de sauvetage, ou les deux, dans les cas de surdose d’opioïdes5 ». Selon le rapport de 2016 du groupe de travail technique de l’État de New York sur la formation en réanimation dans le cadre des programmes de distribution de naloxone, étant donné l’insuffisance des données sur ce sujet, il revient aux directeurs cliniques de déterminer quelle est la méthode la plus appropriée à enseigner dans leur programme de formation parmi la respiration de sauvetage, les compressions thoraciques, les deux ensemble ou aucune des deux6. Compte tenu de l’incessant débat sur cette question, nous avons cherché à évaluer la qualité des directives de la FMC et de l’AHA et d’autres directives scientifiques récentes sur le sujet formulées à partir d’examens systématiques. Nous avons également tenté de passer en revue toutes les nouvelles preuves scientifiques directes ou indirectes portant sur les interventions efficaces dans les situations d’urgence associées à la prise d’opioïdes qui ont été publiées depuis la parution des lignes directrices de l’AHA, et qui pourraient orienter la prise de décision au moment d’examiner la pertinence d’utiliser un algorithme autre que celui présenté dans les directives de la FMC et de l’AHA dans le cadre d’un programme d’ÉSDN. Les autres algorithmes qui pourraient faire partie d’un protocole d’intervention enseigné à des citoyens non formés pour intervenir auprès d’adultes ayant subi un arrêt cardiaque ou respiratoire qu’on soupçonne d’être associé à la prise d’opioïdes pourraient comprendre : la respiration de sauvetage seule; 2 la RCR conventionnelle (comprenant la respiration de sauvetage et les compressions thoraciques); aucune de ces méthodes. Le présent résumé de preuves pertinentes pose la question suivante : Dans les cas de réanimation d’urgence associés à une possible prise d’opioïdes chez des adultes dans la communauté, quelle est l’efficacité, sur le plan de la survie, du recours à la respiration de sauvetage seule, à la RCR conventionnelle ou du non-recours à ces méthodes par des témoins adultes par rapport aux compressions thoraciques seules, avec ou sans administration de naloxone? Comme l’analyse des directives 2015 de l’AHA n'a permis de dégager aucune preuve directe pour répondre à cette question, nous avons élaboré des questions secondaires qui pourraient aussi orienter la prise de décisions relatives aux programmes si la poursuite de nos recherches ne permettait pas de trouver des articles répondant directement à la question initiale. Voici les questions secondaires que nous avons examinées : Dans les cas de réanimation associés à n’importe quelle cause chez des adultes dans la communauté, quelle est l’efficacité, sur le plan de la survie, du recours à la respiration de sauvetage seule, à la RCR conventionnelle ou du non-recours à ces méthodes par des témoins adultes par rapport aux compressions thoraciques seules? Quelle est l’efficacité, sur le plan de la survie, du recours à la respiration de sauvetage seule, à la RCR conventionnelle, aux compressions thoraciques seules ou du non-recours à ces méthodes par des témoins adultes dans les cas de réanimation non associés à des troubles cardiaques chez des adultes dans la communauté par rapport aux cas associés à des troubles cardiaques? Dans quelle mesure les témoins adultes sont-ils enclins à recourir à la respiration de sauvetage, à la RCR conventionnelle, ou à ne recourir à aucune de ces méthodes dans des situations de réanimation d’urgence chez des adultes, peu importe la cause, par rapport aux compressions thoraciques seules? L’examen de la documentation la plus récente comparant l’effet de la respiration de sauvetage et des compressions thoraciques en regard des aspects techniques des manœuvres de RCR (p. ex., la profondeur des compressions) va audelà de la portée de ce résumé; nous nous penchons sur les résultats concernant la survie des patients et la propension des témoins à pratiquer la RCR. Méthodes Le corpus de données utilisé pour ce compte rendu est tiré de l’examen de la documentation publiée, des lignes directrices et de la littérature grise ainsi que d’une recherche documentaire avec un « échantillonage en boule de neige ». Chacune de ces stratégies est décrite plus loin. La stratégie de recherche détaillée comprenant les mots clés peut être obtenue sur demande auprès de SPO. Le 27 octobre 2016, les Services de bibliothèque de SPO ont effectué une recherche dans des bases de données, conformément à une stratégie de recherche révisée par des pairs. Deux bases de données ont été fouillées (Ovid Medline, Embase) à l’aide de critères de recherche pertinents (termes liés au sujet, mots clés, langue anglaise, de 2013 à 2016). Compte tenu des contraintes de temps, la recherche a été conçue de façon à présenter un équilibre entre sensibilité et spécificité. Les articles qui étaient clairement hors sujet (ou qui allaient audelà de la portée de cet examen) ont été écartés par le personnel de la bibliothèque. Les études étaient admissibles lorsqu’elles avaient été publiées en anglais, présentaient des résultats de recherche directs, portaient sur des adultes ayant subi un arrêt cardiaque à l’extérieur d’un hôpital (ACEH) traités par des témoins adultes ayant pratiqué une RCR, et établissaient une comparaison, sur le plan de la 3 survie et de la propension des témoins à pratiquer la RCR, entre la RCR incluant la respiration de sauvetage et les compressions thoraciques seules. Les directives scientifiques étaient admissibles lorsqu’elles étaient issues d’un processus systématique d’analyse documentaire. Deux évaluateurs ont examiné les titres et résumés à l’aide de critères normalisés pour déterminer l’admissibilité des études, et les divergences ont été réglées par consensus. Les versions complètes des articles admissibles ont ensuite été récupérées, et chaque étude a été examinée par deux évaluateurs à l’aide des mêmes critères d’admissibilité et du même processus de consensus pour aplanir les divergences. Ensuite, les Services de bibliothèque de SPO ont utilisé un échantillon des études retenues dans le cadre d’une recherche avec un « échantillonage en boule de neige » visant à dénicher d’autres articles pertinents et à déterminer si une recherche additionnelle était requise pour obtenir un ensemble complet de publications pertinentes. Cette démarche a permis de confirmer l’exhaustivité de la stratégie de recherche établie. Outre la recherche dans les bases de données, les Services de bibliothèque de SPO ont également exploré la littérature grise pour trouver toutes les directives scientifiques pertinentes relatives à la pratique de la respiration de sauvetage ou des compressions thoraciques, avec ou sans administration de naloxone, par des témoins adultes non formés auprès d’adultes en situation de surdose d’opioïdes dans la communauté. À cette fin, nous avons effectué deux recherches de mots clés dans un moteur de recherche général (Google). Les chaînes de mots clés comprenaient les équivalents anglais des mots suivants : [réanimation, « respiration de sauvetage », « compressions thoraciques », « crise cardiaque », fentanyl, ou lignes directrices en cas de surdose] ou [RCR « crise cardiaque », lignes directrices en cas de surdose]. Deux évaluateurs ont passé en revue chacun de leur côté les résultats de la recherche pour repérer toutes les directives pertinentes dont les recommandations étaient issues d’une analyse documentaire systématique. Un évaluateur a extrait l’information pertinente de chaque article retenu, alors qu’un deuxième évaluateur a de son côté extrait les données de 20 % des articles retenus et comparé ses résultats avec ceux du premier évaluateur pour en assurer la fiabilité. Pour chacune des directives retenues (n = 2), deux évaluateurs ont chacun de leur côté utilisé l’outil AGREEII pour mesurer la qualité des lignes directrices, comme le recommande l’outil MetaQAT de SPO7. AGREEII est un outil d’évaluation de la qualité reconnu à l’échelle internationale8. Les divergences relatives à l’évaluation de la qualité ont été réglées par consensus. Pour tous les autres articles retenus (n = 14), deux évaluateurs ont séparément utilisé un outil d’évaluation convenant à la méthodologie de l’étude. L’outil d’évaluation de la qualité des articles de synthèse de Health Evidence9 a été choisi, car il peut s’appliquer tant aux analyses qualitatives que quantitatives. L’échelle de Newcastle-Ottawa a pour sa part été sélectionnée pour les études non randomisées, dont les études cas-témoin et les études de cohorte10. Ces outils étaient les plus appropriés à la méthodologie des études dans la documentation disponible et permettaient de procéder à une évaluation objective de la qualité globale. Conclusions principales La recherche dans la documentation publiée a produit 797 articles, dont 33 respectaient les critères d’admissibilité pour notre résumé de preuves lors de l’évaluation des titres et résumés. À la suite de l’examen des versions complètes, 15 articles ont été jugés conformes à nos objectifs. Parmi ceux-ci, les seules directives publiées qui traitaient de la question de la RCR dans les cas de surdose d’opioïdes étaient celles de l’AHA4. Les 14 autres articles ont été retenus en raison de leur pertinence en regard d’une question secondaire (un des articles se rapportait à deux questions), mais 4 aucun ne répondait à notre question initiale. Ils comprenaient deux analyses documentaires et une méta-analyse, de même que 11 études primaires présentant des comparaisons pertinentes pour répondre à nos questions de recherche. L’exploration de la littérature grise a permis de repérer 12 documents ou rapports d’orientation à examiner. Après analyse, deux ensembles de directives respectaient nos critères d’admissibilité, à savoir qu’ils avaient été élaborés de façon formelle dans le cadre d’un examen systématique. L’un d’eux a été mis au point par l’AHA, et l’autre par l’Organisation mondiale de la Santé4,11. Les directives issues de la documentation publiée et de la littérature grise ont été jugées de bonne qualité (Lavonas 2015, bonne qualité, AGREEII 6/7; Organisation mondiale de la Santé (OMS) 2014, bonne qualité, AGREEII 7/7). Parmi les 14 articles, 10 ont été jugés de bonne qualité, deux de qualité moyenne et deux de faible qualité. Directives d’intervention en cas de surdose Les directives de l’AHA pour les arrêts cardiaques et respiratoires associés à une surdose d’opioïdes (partie 10) recommandent que le secouriste exécute des manœuvres de RCR si la victime ne réagit pas et ne respire pas ou suffoque, et choisisse la technique à utiliser en fonction de son niveau de formation. Elles précisent également que « la réanimation standard, y compris l’activation des services médicaux d’urgence, ne devrait pas être retardée par l’administration de naloxone ». Quant aux recommandations concernant le niveau de formation des secouristes, la partie 5 des directives 2015 de l’AHA précise que les secouristes non formés devraient pratiquer une RCR-CT, car cette technique est plus facile à enseigner, à mémoriser et à exécuter12. Le chapitre portant sur les surdoses ne traite pas spécifiquement des preuves sur l’efficacité des compressions thoraciques ou de la respiration de sauvetage chez les adultes en arrêt respiratoire ou cardiaque associé à la prise d’opioïdes. En communiquant avec les auteurs du chapitre, nous avons découvert qu’une recherche systématique de preuves sur ce sujet avait été effectuée et qu’aucune étude pertinente n’avait été trouvée. Selon les directives scientifiques de l’OMS sur la gestion des surdoses d’opioïdes dans la communauté (Community management of opioids overdose) (2014)11, il n’y a aucune étude comparant la RCR conventionnelle et la RCR-CT pour les cas de surdose d’opioïdes dans le cadre d’une analyse documentaire systématique. Les lignes directrices recommandent à la fois la respiration de sauvetage et les compressions thoraciques : « En l’absence de respiration régulière, pratiquer la respiration de sauvetage et administrer de la naloxone. Si le patient ne présente aucun signe de vie, commencer les compressions thoraciques. » Ces directives sont différentes de celles de l’AHA en ce qu’elles précisent que « la méthode de réanimation utilisée ne devrait pas faire en sorte de retarder l’administration initiale de naloxone ». Survie après un ACEH : la RCR-CT par rapport aux autres méthodes Nous avons repéré huit études aux conclusions diverses se rapportant à notre question sur la comparaison entre la RCR-CT et les autres approches de RCR. Globalement, quatre d’entre elles concluaient que la RCR-CT produisait de meilleurs résultats que la RCR conventionnelle, deux préféraient la RCR conventionnelle pour les populations en région éloignée, et deux étaient en faveur de la RCR conventionnelle dans la population en général. Il convient de remarquer qu’une de ces études a également évalué la respiration de sauvetage seule et a conclu qu’elle est moins efficace que la RCR comprenant des compressions thoraciques13. Parmi ces recherches, une méta-analyse d’études observationnelles comparant la RCR- 5 CT et la RCR conventionnelle chez les adultes ayant subi un ACEH a conclu qu’une RCR conventionnelle pouvait entraîner de meilleurs résultats pour la survie et le rétablissement de la circulation spontanée (RCS) qu’une RCR-CT, mais n’a révélé aucune différence sur le plan des résultats neurologiques (RT de survie : 0,95, IC à 95 % : 0,91, 0,99; RT de RSC 0,95, IC à 95 % : 0,92, 0,99; résultats neurologiques lors du congé de l’hôpital : RT de 0,97, IC à 95 % : 0,91, 1,01) (bonne qualité)14. Une revue narrative (faible qualité) de cas de RCR assistée par téléphone décrivait notamment les résultats de ce type de RCR avec et sans respiration de sauvetage15. La revue a permis de découvrir trois essais cliniques randomisés révélant que la RCR-CT présentait de meilleurs résultats (tendance non significative) que la RCR conventionnelle, de même qu’une méta-analyse indiquant des chances de survie considérablement plus élevées (14 % pour la RCR-CT par rapport à 12 % pour la RCR conventionnelle, ratio interventions/bénéfices 41)15. De la même façon, une analyse rétrospective des données d’essais cliniques randomisés n’ayant pas été retenues dans la revue narrative susmentionnée a révélé, après ajustement des variables confusionnelles, un risque de décès moins élevé chez les sujets ayant été traités par une RCR-CT que chez ceux traités par une RCR conventionnelle (ratio de risque ajusté : 0,91; IC à 95 % : 0,83, 0,99; P = 0,02) (bonne qualité)16. Quatre études ont utilisé les données sur les personnes ayant subi un ACEH à l’échelle du Japon pour comparer l’efficacité des manœuvres de RCR pratiquées par des témoins sur la survie favorable sur le plan neurologique un mois après l’événement13,17-19. Dans les régions éloignées, le taux de survie associé à la RCR conventionnelle était supérieur à celui de la RCR-CT (RC de survie : 1,26, IC à 95 % : 1,05, 1,51) (bonne qualité)18. Le taux de survie associé à la respiration de sauvetage seule était supérieur à celui associé à l’absence de manœuvres de RCR, mais inférieur à celui de la RCR-CT ou de la RCR conventionnelle (RC : 1,29, IC à 95 % : 1,01, 1,63; RC : 0,76, IC à 95 % : 0,59, 0,96; RC : 0,70, IC à 95 % : 0,55, 0,89, respectivement) (bonne qualité)13. À l’échelle de la population, le taux de survie favorable sur le plan neurologique attribuable à la RCR-CT a augmenté, passant de 0,6 à 28,3 par 10 millions de personnes (p = 0,01), alors que celui attribuable à toute forme de RCR pratiquée par un témoin est passé de 9,0 à 43,6 (p = 0,003) entre janvier 2005 et décembre 2012 alors qu’il y avait eu une augmentation de la formation en RCR-CT (bonne qualité)17. Enfin, selon une étude observationnelle, les patients traités dans le cadre d’une intervention assistée par un répartiteur ont obtenu de meilleurs résultats lorsqu’une RCR-CT était pratiquée, par rapport à une RCR conventionnelle (RC ajusté : 1,09, IC à 95 % : 1,00, 1,18), et l’ajout de la respiration de sauvetage n’a fourni aucun avantage sur le plan neurologique dans le sous-groupe étiologique associé à des troubles non cardiaques (bonne qualité)19. Une des études retenues a été réalisée en s’appuyant sur un examen des références documentaires et une analyse des documents afin de passer en revue les données probantes dans les directives 2010 de l’AHA et du CER (Conseil européen de réanimation) comparant la RCR-CT et la RCR conventionnelle dans les endroits où les délais d’intervention des services médicaux d’urgence (SMU) sont importants. L’étude a conclu qu’il est possible que le recours à la RCR-CT auprès du sousgroupe de personnes vivant dans ces endroits ne procure ni avantage ni désavantage (qualité moyenne)20. Survie après un ACEH d’origine non cardiaque Aucune des trois études que nous avons retenues n’a fait ressortir une différence entre la RCR-CT et la RCR conventionnelle pratiquée sur des patients ayant subi un ACEH d’origine non cardiaque. Deux études réalisées à partir des données sur les ACEH à l’échelle nationale au Japon se sont attardées à l’efficacité de la respiration de 6 sauvetage sur la survie favorable sur le plan neurologique dans les cas d’ACEH associés à des causes non cardiaques (plus précisément, des maladies respiratoires). La première n’a relevé aucune différence entre trois formes d’intervention (aucune manœuvre de réanimation, RCR-CT ou RCR conventionnelle) pratiquées par des témoins en ce qui a trait aux résultats favorables sur le plan neurologique chez 121 081 adultes ayant subi au cours de l’année 2010 un ACEH attribuable à une maladie respiratoire (groupe témoin; RC : 0,68, IC à 95 % : 0,39, 1,24; RC : 0,68, IC à 95 % : 0,37, 1,29) (bonne qualité)21. La deuxième, qui était une étude de cohorte axée sur l’appariement des coefficients de propension réalisée à partir de données couvrant la période du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2010, comparait les résultats relatifs à la survie favorable sur le plan neurologique à un mois chez deux groupes de patients ayant subi un ACEH associé à une maladie respiratoire, soit les patients traités par des témoins ayant pratiqué la respiration de sauvetage et ceux traités par des témoins n’ayant pas utilisé cette méthode (bonne qualité)22. L’étude a révélé une issue similaire pour les deux groupes (0,9 par rapport à 0,7 %; RC : 1,23, IC à 95 % : 0,79, 1,93)22. Une étude de cohorte prospective portant sur 880 patients en Arizona était de trop petite taille pour permettre d’observer une différence concernant le taux survie entre les patients ayant subi un ACEH traités par des témoins à l’aide d’une RCR-CT par rapport à ceux traités grâce à une RCR conventionnelle. Elle a toutefois révélé que les témoins étaient moins susceptibles de pratiquer la RCR-CT dans les cas attribuables à une maladie respiratoire (c.-à-d., asphyxie ou noyade) que dans ceux associés à une maladie cardiaque (8,3 par rapport à 18,0 %, p < 0,001) (bonne qualité)23. Propension à pratiquer la RCR Nous avons trouvé quatre études qui comparent l’effet de la RCR-CT et de la RCR conventionnelle sur la propension à entreprendre des manœuvres de RCR17,24-26, et qui indiquent que les témoins sont plus enclins à pratiquer la RCR-CT. Une enquête représentative à l’échelle nationale portant sur 428 adultes canadiens a montré que la propension à pratiquer la RCR-CT plutôt que la RCR conventionnelle était considérablement plus élevée lorsque la victime était inconnue des témoins (61,5 % par rapport à 39,7 %, p < 0,001), la peur de contracter une maladie constituant un obstacle à la pratique de la respiration de sauvetage (qualité moyenne)24. Une étude observationnelle représentative réalisée au Japon a révélé que les témoins exécutant une RCR assistée par un répartiteur auprès d’adultes ayant subi un ACEH ont plus souvent reçu des consignes liées à la RCR-CT qu’à la RCR conventionnelle (70,0 % par rapport à 62,1 %, p < 0,001) (bonne qualité)25. À l’échelle de la population, au Japon, on a constaté une hausse considérable des manœuvres globales de RCR entreprises par des témoins entre 2005 et 2012 (34,6 % par rapport à 47,3 %, p < 0,001) et de la proportion du recours à la RCR-CT (17,4 % par rapport à 39,3 %, p < 0,001), dans la foulée de la modification des directives en 2010 favorisant l’enseignement de la RCR-CT (bonne qualité)17. Selon une lettre de recherche décrivant un sondage effectué auprès de 900 citoyens adultes ayant suivi une formation en RCR, l’administration de manœuvres de RCR augmenterait de façon importante, tant dans le cas de victimes inconnues que des victimes connues des témoins, si la composante de respiration bouche à bouche était éliminée (85 % par rapport à 99,8 %, p < 0,001; 95,3 par rapport à 99,3 %, p = 0,004, respectivement) (faible qualité)26. Discussion et conclusions Notre recherche a permis de découvrir deux ensembles de directives scientifiques actuellement en vigueur sur l’intervention des témoins dans les cas d’urgence associés à la prise d’opioïdes, et chacun d’eux recommande des interventions incluant des compressions thoraciques. Les directives de l’AHA recommandent l’administration de la RCR-CT 7 lorsque des témoins non formés répondent à des situations urgentes associées à la prise d’opioïdes et nécessitant des manœuvres de réanimation, alors que celles de l’OMS recommandent la pratique de la respiration de sauvetage et des compressions thoraciques. Notre stratégie de recherche exhaustive portant sur la documentation publiée entre 2013 et 2016, y compris les articles parus après la publication des directives de l’AHA, ne nous a permis de découvrir aucune nouvelle donnée probante appuyant le recours à un autre algorithme incluant la respiration de sauvetage seule pour les interventions des témoins non formés auprès d’adultes lors de situations urgentes associées à la prise d’opioïdes et nécessitant des manœuvres de réanimation. Les données probantes disponibles indiquent qu’en ce qui concerne les ACEH, la respiration de sauvetage seule est associée à des résultats moindres que les interventions prodiguées par des témoins comprenant des compressions thoraciques. En outre, il n’existe aucune preuve confirmant que l’ajout de la composante de respiration de sauvetage améliore les résultats chez les patients ayant subi un ACEH d’origine non cardiaque. De plus, la RCR-CT est plus susceptible que la RCR conventionnelle d’être pratiquée par un témoin dans le cadre d’une intervention auprès d’un adulte ayant subi un ACEH. Il n’y avait aucune étude portant directement sur les résultats dans les situations de réanimation d’urgence associées à la prise d’opioïdes chez les adultes comparant le recours à la respiration de sauvetage, aux compressions thoraciques, aux deux méthodes conjointement ou à l’absence d’intervention par des témoins. Un commentaire d’expert formulé par Douma et Brindley (2016) offre des raisons de favoriser les compressions thoraciques en cas de surdose27. Davantage de recherche doit être effectuée pour améliorer les approches particulières de réanimation utilisées par les témoins auprès de cette population. En nous appuyant sur les données disponibles, nous concluons que les interventions de RCR pratiquées par des témoins chez des adultes sont susceptibles de produire de meilleurs résultats si elles comprennent des compressions thoraciques. Bien que les recommandations consensuelles disponibles diffèrent quant à la pertinence d’administrer la respiration de sauvetage parallèlement aux compressions thoraciques chez les adultes en situation de surdose d’opioïdes, les données portent à croire que la respiration de sauvetage pourrait ne pas améliorer les résultats en cas d’ACEH d’origine non cardiaque et que les témoins sont plus enclins à pratiquer la RCR-CT que la RCR conventionnelle. Répercussions sur la pratique Aux fins des programmes communautaires d’éducation en matière de surdose et de distribution de naloxone, les meilleures données probantes disponibles appuient l’utilisation de l’algorithme figurant dans les directives de l’AHA pour former les citoyens sur les interventions de réanimation d’urgence associées à la prise d’opioïdes. Cela comprend l’enseignement de la RCR-CT si le client ne détient aucun autre certificat en soins de base. Références 1. Wheeler E, Jones TS, Gilbert MK, Davidson PJ, Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Opioid overdose prevention programs providing naloxone to laypersons - United States, 2014. MMWR Morb Mortal Wkly Rep. 2015;64(23):631-5. Accessible à l’adresse : https://www.cdc.gov/mmwr/preview/mmwrht ml/mm6423a2.htm 2. Centre canadien de lutte contre les toxicomanies, Réseau communautaire canadien d’épidémiologie des toxicomanies. Disponibilité de la naloxone à emporter au Canada, Bulletin du RCCET. 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Certaines études particulières pertinentes peuvent ne pas avoir été incluses; toutefois, il est important de vérifier, au moment de recourir à ce document, s’il existe des études qui pourraient en modifier les conclusions. 27. Douma MJ, Brindley PG. Resuscitation following opioid overdose: old ideas and new threats. J Crit Care. 2016;36:291. 11 Auteure Dre Pamela Leece, médecin en santé publique, Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques et des traumatismes Contributeurs Harkirat Singh, coordonnateur de la recherche, Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques et des traumatismes Sue Keller-Olaman, chef, Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques et des traumatismes Chetan Mistry, adjoint de recherche, Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques et des traumatismes Susan Massarella, spécialiste en services de bibliothèque et d’information, Services de bibliothèque Beata Pach, chef, Services de bibliothèque Examinateurs Dre Heather Manson, directrice générale, Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques et des traumatismes Dr Brian Schwartz, directeur général, Préparation aux situations d’urgence et Intervention en cas d’urgence Examinatrice externe Dre Laurie Morrison, directrice, Rescu, Hôpital St. Michael’s Référence suggérée Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé (Santé publique Ontario), Leece P. Résumé de preuves pertinentes : respiration de sauvetage et compressions thoraciques dans les programmes de naloxone locaux, Toronto, Ont., Imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2016. ISBN : 978-1-4606-8981-3 © Imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2016 Avis de non-responsabilité Le présent document a été conçu par Santé publique Ontario (SPO). SPO offre des conseils scientifiques et techniques au gouvernement de l’Ontario, à des agences de santé publique et à des fournisseurs de soins de santé. Le travail de SPO s’appuie sur les meilleurs résultats disponibles actuellement. SPO n’assume aucune responsabilité relativement aux conséquences de l’utilisation de ce document par quiconque. Le présent document peut être utilisé librement sans autorisation à des fins non commerciales seulement, pourvu qu’on mentionne Santé publique Ontario de façon appropriée. Aucune modification ne peut être apportée au contenu sans l’autorisation explicite écrite de Santé publique Ontario. 12 Information supplémentaire Services de synthèse du savoir, Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques et des traumatismes Courriel : [email protected] Santé publique Ontario Santé publique Ontario est une société de la Couronne vouée à la protection et à la promotion de la santé de l’ensemble de la population ontarienne, ainsi qu’à la réduction des inégalités en matière de santé. Santé publique Ontario met les connaissances et les renseignements scientifiques les plus pointus du monde entier à la portée des professionnels de la santé publique, des fournisseurs de soins de santé de première ligne et des chercheurs. Pour de plus amples renseignements sur SPO, visitez le site www.santepubliqueontario.ca. Santé publique Ontario reçoit l’appui financier du gouvernement de l’Ontario. 13