« Equithérapeute » Un métier émergent ?.... Depuis
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« Equithérapeute » Un métier émergent ?.... Depuis
« Equithérapeute » Un métier émergent ?.... Depuis quelques années, l’engouement pour les A.A.C (voir N°7 de Cheval Attitude) fait naître des vocations… Mais est-il possible aujourd’hui de parler d’une profession, d’un métier? Un métier nécessite de l’expérience et une profession requiert, d’une part des connaissances fondamentales identifiées par un référentiel et d’autre part une reconnaissance en terme de diplôme qui permette d’exercer une activité et d’en tirer des moyens d’existence. Telles qu’elles sont conçues à l’heure actuelle, toutes les formations spécifiques « cheval et handicap » s’adressent à des personnes ayant déjà une profession éducative, sportive ou thérapeutique. Aucune des formations cheval handicap si qualitatives soient elles, ne sont sanctionnées par un diplôme d’état. Chaque organisme de formation délivre des certificats de pratique ou des diplômes privés qui n’engagent que leurs auteurs et permettent de justifier d’une formation spécifique ouvrant à une qualification complémentaire à une formation initiale, à condition que celle-ci soit admise comme qualitative bien souvent par le « bouche à oreille ». Ceci est important à préciser. En effet, nous n’avons pas le droit de « leurrer » les personnes attirées par ce secteur d’activité. De plus en plus de jeunes et d’adultes souhaitant se reconvertir se tournent vers nous et veulent devenir « Equithérapeute ». Peut-être que ce terme générique qui est employé aujourd’hui, pourra un jour servir à identifier une véritable profession reconnue et sanctionnée par un diplôme, mais à ce jour ce n’est pas le cas. . Si vous souhaitez donc en faire votre «métier» et encadrer des personnes handicapées avec le cheval, il est important de vérifier de quel champ d’application vous souhaitez commencer. A ce jour, deux orientations sont possibles : • Soit à partir d’une profession équestre • Soit à partir d’une profession médico-sociale. Dans les deux cas, il vous faudra y adjoindre une formation spécifique « Handicap cheval » de votre choix. En tout état de cause, pour encadrer ces activités, il est essentiel de posséder d’excellentes connaissances du cheval afin d’en tirer toute sa richesse et de détenir de solides connaissances dans le domaine du handicap et du développement de la personne. Il s’agit donc bien de cumuler des connaissances et compétences dans ces deux domaines que j’appelle « agro sociale ». C’est donc une formation longue et qui doit se faire en alternance de théorie et pratique. Si vous n’avez qu’une des deux qualifications requises ; équestre ou médico-sociale, vous pouvez vous garantir de votre binôme manquant en travaillant en pluridisciplinarité. C’est d’ailleurs ce que font la plupart des professionnels en attendant de se former. Les centres équestres n’ont généralement pas les moyens financiers de créer des emplois, quand aux structures médico-sociales, elles recrutent sur diplômes identifiés dans la branche santé sociale. Il existe un certain nombre d’organismes de formation « cheval et handicap », à chacun de choisir celui qui vous convient. L'enthousiasme pour les activités adaptées avec le cheval est-il une mode ou une vrai nécessité ? Est-ce le besoin qui a crée la fonction ou est-ce un autre désir d’identité professionnelle qui a crée le besoin… ? Peut-être et sans doute les deux, mais il me semble important de relever que la prise en charge des publics handicapés avec le cheval, ne devrait plus être considérée comme une « sous activité », un « bouche trou » des centres équestre ou une activité occupationnelle pour les établissement médico-sociaux, mais bel et bien comme une discipline à part entière. Fait à Millery le 14 Mars 2007 Isabelle Claude