Le 115 des Alpes Maritimes - 115

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Le 115 des Alpes Maritimes - 115
Accompagnement Lieux d’accueil Carrefour éducatif et social
Pôle Urgence Insertion et Parentalité
2, boulevard Auguste Raynaud – 06100 Nice
Tél ; 04 92 07 55 00 – Fax : 04 93 51 54 20
[email protected]
Bilan d’activité
2014
Veille Sociale départementale
- Le 115 des Alpes Maritimes
- Les Places d’Accueil d’urgence
SOMMAIRE
Le SIAO
I Cadre legal
II Le Contexte
III Les Instances de Coordination départementales
IV Les Missions du SIAO Urgence des Alpes Maritimes
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Introduction
Activité du 115
I Nombre d’appels reçus sur le 115 en 2014
a) Appels mensuels sur le 115 en 2014
b) Les appels de jour et de nuit
c) Zones géographiques d’appels
II L’origine des appels sur le 115
a) Le public
b) Caractéristiques des ménages
III Type des demandes formulées sur le département des Alpes Maritimes
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a) Demandes de prestations (toutes demandes arrivant au 115)
b) Demandes d’hébergement
c) Les différentes demandes
d) Motifs des hébergements
e) Compositions familiales des ménages hébergés
f) Hébergements des personnes victimes de violences conjugales
g) Les aides matérielles
h) Demandes de liens
IV Le Site 115 des Alpes Maritimes
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Annexes 1 – 2 - 3 La population errante à Nice Ville
Annexe 4 Les difficultés d’évaluation sociale par téléphone
Le dispositif des Places d’Accueil d’Urgence
L’activité en 2014 pour les PAU « 115 »
I L’activité : le nombre d’hébergement
II Données sur le public accueilli
a) Répartition par compositions familiales (ménages)
b) Répartition par tranche d’âge
III Les prescripteurs
IV Les problématiques nécessitant une place d’accueil d’urgence
V Les orientations des 109 ménages hébergés à la sortie du dispositif
L’activité en 2014 pour les PAU « classiques »
I L’activité : le nombre d’hébergement
II Données sur le public accueilli
a)
Répartition par compositions familiales
b)
Répartition par tranche d’âge
III Les prescripteurs
IV La problématique nécessitant une place d’accueil d’urgence
V Les facteurs de rupture
VI Les orientations à la sortie du dispositif
VII Les Refus d’hébergements mensuels
L’hébergement des femmes victimes de violences
Places d’Accueil d’Urgence à la demande de la DDCS
I L’activité en 2014 - « Les familles en attente d’une réponse administrative »
II Type de public
III Familles « Rom »
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Le Service Intégré d'Accompagnement et d'Orientation Urgence
(SIAO Urgence)
I.
Cadre légal
Le 115 fait partie du SIAO depuis 2013.
Janvier 2007 : action des Enfants de Don Quichotte au Canal Saint-Martin
Mars 2007 : publication de la loi DALO qui met en place un droit au logement opposable. La
mise en place de cette loi entraîne le déclenchement de la mission parlementaire d’Etienne
PINTE (début de la mission : décembre 2007)
Décembre 2007 : conférence de consensus organisée par la FNARS mettant en évidence
que les difficultés du secteur ne sont pas uniquement budgétaires, mais qu’elles proviennent
également de l’absence de coordination des acteurs, de l’absence de politique publique claire et
de la nécessité de réaliser un diagnostic territorial.
Grand Chantier prioritaire 2008/2012
En Février 2008, nomination d’Alain Régnier au poste de Préfet délégué général à la
coordination de l’hébergement et de l’accès au logement pour les personnes sans abri ou mal
logées.
Dans le cadre de la Circulaire du 18 février 2008, Monsieur Etienne PINTE (député des
Yvelines) a été sollicité par le Premier Ministre François FILLON, en 2007, pour réfléchir au
problème de l’hébergement des sans-abris. En juin 2008 la publication du Rapport PINTE sur le
logement dans lequel est annoncé des préconisations, telles que le renforcement du pilotage
national et régional et l’organisation d’un accompagnement coordonné autour de la personne. Ce
rapport Pinte précise l’état des lieux des personnes sans abri ou mal-logées en France et
dénombre : 100 000 personnes sans abri, 600 000 logements indignes, 900 000 personnes sans
domicile personnel, 3 500 000 personnes mal-logées.
Refondation du dispositif d’hébergement et d’accès au logement des personnes sans abri et des
mal-logées (10 novembre 2009). Il était indispensable de repenser le dispositif pour améliorer
l’accueil et l’orientation des personnes mal logées ou sans abri. L’objectif étant de permettre à
chaque personne de trouver une réponse adaptée à ses besoins en assurant le premier accueil,
une évaluation de sa situation, une mise à l’abri puis une orientation vers l’hébergement ou
l’accès au logement.
Pour atteindre cet objectif, un Service Intégré de l’Accueil et de l’Orientation a été mis en place
dans chaque département. Le préfet de département est chargé de piloter la mise en place du
SIAO, et, de conclure une convention qui en précise les modalités avec l'opérateur choisi pour
assurer cette fonction.
Pour que le dispositif soit cohérent avec les besoins, il faut commencer par établir une véritable
planification territoriale de l’offre. Pour les Alpes Maritimes le SIAO a été créé en novembre 2009.
Les plans départementaux d’accueil, d’hébergement et d’insertion institués par la loi de
mobilisation pour le logement du 25 mars 2009 organisent la planification territoriale de l’offre
d’hébergement dans la perspective de l’accès au logement et permettront de disposer pour
2010/2011 d’un outil de programmation sur la base d’une analyse des besoins.
Pilotés par l’État, ces plans sont des outils structurants de mise en œuvre de la « Stratégie
nationale de prise en charge des personnes sans-abri ou mal logées 2009-2012 ».
Concernant la période hivernale, l’instruction ministérielle du 26 septembre 2013 relative au
guide national de prévention et de gestion des impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de
froid a eu pour objectifs de définir les actions à mettre en œuvre aux niveaux local et national,
pour détecter, prévenir, limiter les effets sanitaires et sociaux liés aux températures de l’hiver et
ses aspects collatéraux, en portant une attention particulière aux populations vulnérables.
Ce guide s’est organisé autour de quatre axes et de douze « fiches mesures ».
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Les quatre axes sont :
• Axe1 : prévenir et anticiper les vagues de froid
• Axe 2 : protéger les populations
• Axe 3 : informer et communiquer
• Axe 4 : capitaliser les expériences.
Par ailleurs, les préconisations de cette instruction sont à croiser avec les orientations
adoptées par le gouvernement dans le plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion
sociale du 21 janvier 2013 et par la circulaire du premier ministre du 7 juin 2013 fixant un
ensemble de mesures visant à la fois à répondre à l’urgence sociale du moment et à structurer
la politique de solidarité sur le long terme.
Il met en évidence :
• L’importance du travail réalisé par le SIAO volet urgence reposant sur une organisation et un
maillage territorial pertinent
• Le rôle important du service d’urgence téléphonique le 115
• La réactivité des opérateurs à répondre aux besoins
Enfin, L’instruction Interministérielle N°DGS/DUS-BAR/2014/296 du 10 octobre 2014
relative au guide national de prévention et de gestion des impacts sanitaires et sociaux liés
aux vagues de froid 2014-2015 reprend les objectifs des actions à mettre en œuvre aux
niveaux local et national, pour détecter, prévenir et limiter les effets sanitaires et sociaux liés
aux températures de l’hiver et ses aspects collatéraux, en portant une attention particulière
aux populations vulnérables.
Ce guide aborde les 5 volets suivants :
1. Le dispositif de prévention et de gestion des impacts sanitaires et sociaux des vagues de
froid,
2. Le rôle et les actions des préfets de département
3. Le rôle et les actions des ARS
4. Le rôle et les actions des DDCS, des DDCSPP et des Unités Territoriales de la Direction
Régionale et Interdépartementale de l’Hébergement et du Logement (UTDRIHL)
5. Le rôle et les actions des autres acteurs.
Comme pour 2013-2014, le dispositif de veille sociale a pour objectifs d’organiser le premier
accueil des personnes sans domicile, de leur procurer une aide matérielle de première
nécessitée et de les orienter vers un hébergement.
Les moyens mis à disposition restent :
- le « 115 » : numéro gratuit depuis un téléphone joignable 24h/24 sur l’ensemble du territoire,
- le SAMU social et les équipes mobiles, appelées maraudes, qui vont à la rencontre des
personnes sans domicile, établissent un premier contact et leur proposent une aide immédiate
; - les accueils de jour qui permettent un premier accueil et apportent une aide matérielle
(douche, vestiaire, alimentation, ...) ;
- les Services Intégrés d’Accueil et d’Orientation (SIAO) qui orientent, suite à une évaluation
sociale, la personne vers la solution la plus adaptée à sa situation.
II.
Le contexte
1- Les grands chantiers nationaux 2014
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Le plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale adoptée en 2013 a
marqué un changement majeur dans l’approche des questions de la pauvreté et de l’exclusion
dans notre pays.
La réforme, articulée autour de 3 axes (réduire les inégalités et prévenir les ruptures ; venir en
aide et accompagner vers l’insertion ; coordonner l’action sociale et valoriser ses acteurs) a
conduit à l’adoption de la loi Duflot 2 pour l’accès au Logement et un Urbanismes Rénové dites
Loi ALUR.
Cette loi instaure notamment la lutte contre l’habitat indigne, un encadrement des loyers, une
garantie universelle des loyers (GUL), le PALHPD (Plan départemental d’action pour le logement
et l’hébergement des personnes défavorisées), renforce les obligations liées à l’inconditionnalité
de l’accueil et simplifie les domiciliations.
En ce qui concerne le secteur hébergement, la loi consacre juridiquement les Services Intégrés
d’Accueil et d’Orientation (SIAO) en tant qu’instance de coordination départementale visant à
garantir l’équité de traitement des demandes, l’amélioration de la fluidité entre l’hébergement et
l’accès au logement et une meilleure connaissance du public en demande.
Dorénavant codifié dans le CASF, Article L345-2 relatif au dispositif de veille sociale : « dans
chaque département est mis en place, sous l’autorité de l’Etat, un dispositif de veille
sociale chargé d’accueillir les personnes sans abri ou en détresse, de procéder à une
première évaluation de leur situation médicale, psychique et sociale et de les orienter vers
les structures ou services qu’appelle leur état. Cette orientation est assurée par les SIAO,
dans les conditions définies par la convention conclue avec le représentant de l’Etat dans
le département prévue à l’article L.345-2-4,…, ».
La loi ALUR pose le principe d’un SIAO Unique dans chaque département, compétent pour les
demandes d’hébergement et d’insertion. Elle initie, en outre, la démarche d’intégration du 115 qui
doit à terme être géré par le SIAO. Une guide d’appui à la mise de place du SIAO unique issu
d’un groupe de travail de la DGCS devrait voir le jour en 2015. Il précisera les contours du SIAO
unique ainsi que les étapes et points d’attention de sa mise en œuvre en fonction de la situation
de départ de chaque territoire comme le précise la circulaire DGCS/SD5C/SD1A/2014/112 du 22
avril 2014 relative à la campagne budgétaire du secteur « Accueil, Hébergement et Insertion ».
III.
Les instances de Coordination départementales
Sur un plan opérationnel, la coordination se fait à plusieurs niveaux :
-
L’arrivée du nouveau directeur de la DDCS, Monsieur Frédéric ROUSSEL, a été
l’occasion d’organiser une rencontre le 12 septembre 2014 au sein de CHORUS 06 avec
l’équipe opérationnelle des services de l’Etat.
-
Un lien étroit et continu avec les services de l’Etat permet non seulement d’établir une
communication régulière et opérationnelle mais aussi de fournir, à la demande, des
données statistiques essentielles à la veille sociale.
Dans le cadre de la mise en place du réseau d’Etude pour une Solidarité Organisée
(RESO), à l’initiative du CCAS de Roquebrune Cap Martin, le SIAO Urgence participe à
des réunions régulières de coordination des actions sociales mise en œuvre par les
différentes institutions du pays mentonnais.
Afin de préparer la période hivernale en lien avec la Circulaire Grand Froid, trois réunions
ont été organisées :
-
-
L’une à l’initiative du SIAO Urgence le 23 octobre 2014 intitulée « Réunion Préparatoire à
la période hivernale ». Tous les acteurs de l’urgence sociale ont été conviés afin de poser
les premiers jalons d’une organisation autour de la coordination de l’hébergement
d’urgence.
-
Une réunion à l’initiative du CCAS de Nice le 31 octobre 2014 dans l’objectif de valider
l’organisation des acteurs et la gestion des hébergements,
3
Enfin une réunion à l’initiative du directeur de la DDCS le 28 novembre 2014 afin
d’évaluer avec l’ensemble des acteurs l’efficience de ‘organisation départementale en lien
avec la Circulaire Grand Froid.
Une réunion organisée par la Déléguée aux droits des femmes et à l’égalité de la DDCS,
Madame Natacha HIMELFARB a permis le 24 novembre 2014 de réunir l’ensemble des
acteurs concernées par la lutte de la violence faites aux femmes et de réfléchir aux
perspectives de travail à développer autour de cette question et de présenter la future mise en
œuvre du dispositif de télé protection « grave danger » porté par l’association HARJES.
-
Une visite le 24 décembre 2014 au sein de PUIP, à l’initiative de Monsieur le Sous-Préfet
Sébastien HUMBERT, accompagné de Monsieur Pascal NAPPEY, adjoint à la direction de
la DDCS a permis une rencontre avec l’équipe du SIAO urgence et plus particulièrement
l’équipe du 115. Ainsi, il a pu être présenté à Monsieur Le Sous-Préfet, le fonctionnement et
les spécificités de l’association ALC et plus particulièrement du Pôle, d’informer des évolutions
du SIAO urgence, du lien privilégié avec le SIAO insertion et de valoriser le travail accompli
tant en interne qu’avec les acteurs de l’urgence sociale.
Des réunions en direction de différents acteurs ont lieu tout au long d’année :
-
Une réunion mensuelle à l’initiative du SIAO urgence intitulée « Réunion cas/cas »
réunissant tous les acteurs de l’urgence sociale (Les Samu sociaux, l’accueil de nuit,
Halte de nuit, CCAS de Nice, les CSAPA, les CAARUD, la PASS du CHU de Nice,
Médecins du Monde, le secours populaire, le secours catholique et toutes les associations
niçoises œuvrant dans le cadre de l’urgence) a pour objectif d’évoquer les situations qui
exigent de travailler collectivement soit autour de thématiques particulières, soit pour
trouver des solutions d’hébergement adapté.
-
Des réunions organisées par le Réseau Santé Précarité de la Ville d’Antibes
permettant d’évoquer les suivis des situations les plus problématiques sur le plan de la
santé physique et psychique mensuellement et de présenter les dispositifs existants sur
l’Ouest du département trimestriellement.
-
L’hôpital de la FONTONE d’Antibes, en la personne du docteur MITAINE, spécialisée
en psychiatrie, organise des formations régulières en direction des professionnels de
l’urgence sociale afin de les sensibiliser davantage à la problématique des personnes en
grande précarité présentant des troubles psychiatriques.
Inter Secours Nice (groupement de 40 associations niçoises œuvrant dans le champ de
l’urgence sociale), très investi par l’équipe du SIAO organise des réunions thématiques
mensuelles auxquelles participe le personnel de CHORUS. Les réunions thématiques
sont autour de la distribution alimentaire, de l’accueil et l’hébergement, des grands
précaires et des jeunes.
- Le SIAO Urgence a mis en place en partenariat avec l’hôpital de Sainte – Marie une
réunion « patients » sortants, sans domicile stable afin d’organiser la sortie vers un lieu
d’hébergement.
Enfin, le partenariat privilégié avec les acteurs du territoire Ouest du département a impliqué
fortement le SIAO Urgence dans l’organisation d’un Colloque organisé le 4 octobre 2014 par
la Ville d’Antibes intitulé « Ethique et Précarité ». C’est ainsi qu’un professionnel du 115 a été
sollicité afin d’intervenir lors d’un atelier du Colloque autour des « cadres et postures
professionnelles » et plus particulièrement « les difficultés d’évaluation sociale par téléphone »
pour les écoutants du 115.
-
IV.
Les missions de SIAO Urgence des Alpes Maritimes
Il articule son action avec la téléphonie sociale du pôle urgence insertion parentalité (115/PAU). Il
est une plateforme unique de recueil de toutes les demandes d’hébergement d’urgence. Il a pour
mission d’assurer la coordination des dispositifs de gérer l’intégralité des places d’hébergement
d’urgence du département, d’en coordonner les attributions, (qu’elles soient en foyers, hôtels…)
afin de rendre plus simples, plus transparentes et plus équitables les modalités d’accueil dans le
dispositif d’hébergement et de favoriser le plus possible l’accès à l’hébergement.
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Le SIAO urgence a également un rôle de prévention des remises à la rue liées à l’exclusion des
structures et devrait être le référent unique du parcours des usagers.
Cette activité a pour finalité la mise en réseau du dispositif d’accueil d’hébergement d’urgence. Il
coordonne les actions des différents partenaires en lien avec l’urgence.
Le SIAO urgence contribue à l’Observatoire Départemental de l’accueil et l’hébergement
d’urgence dans le cadre de la veille sociale : mise ne valeur et analyse des données statistiques
recueillies par le 115 et le SIAO ; recueil des données qualitatives auprès de l’ensemble des
acteurs de terrain aux fins d’améliorer la conduite des dispositifs et d’identifier les besoins et
ressources du département.
Concernant notre mission de coordination des acteurs de la veille sociale, chaque soir nous
sommes en lien avec les centres d’hébergements d’urgence qui nous informent du nombre de
places disponibles sur leur structure. Cette information est essentielle au 115. Par ailleurs,
l’étroite collaboration avec les Samu sociaux permet d’évaluer la situation facilitant ainsi
l’hébergement de personnes en grande précarité.
De plus, nous nous réunissons une fois par mois avec les acteurs compétents pour une réunion
concernant les « cas particuliers » tels que des situations de recours chronique à l’urgence, et
pour lesquelles sont recherchées des réponses plus appropriées. A partir de données issues
d’évaluations médicales, psychiques et sociales, nous identifions et analysons les situations
ensemble.
En accord avec les acteurs de la Veille Sociale (accueils de jour, équipes mobiles, halte de nuit,
CCAS, Centre Maupassant, hôpitaux, PASS...), nous veillions à ce que les personnes en
situation très précaire, mais qui ne sollicitent pas d’elles-mêmes le dispositif d’hébergement
d’urgence, de soin, ou tout autre besoin puissent y accéder.
L’équipe du 115 n'a aucun pouvoir de décision sur l'attribution de places dans tel ou tel
dispositif ; il sert simplement d'outil d'information. Tout comme les acteurs de la lutte contre
l’exclusion, elle est « chapeautée » par la Direction Départementale de la Cohésion Sociale, et
aborde la saison hivernale avec beaucoup d’inquiétudes.
5
INTRODUCTION
Piloté par l’Etat, fonctionnant par département, les principales missions du 115 sont l’accueil,
l’écoute, l’information, l’évaluation de la situation des personnes et leur orientation vers
l’hébergement, l’accès aux soins, l’aide alimentaire et les services sociaux du département.
Maillon essentiel dans la chaîne qui va de l’accueil d’urgence à l’insertion sociale, le 115 est
parfois le dernier recours, quand le cercle familial et amical ne peut plus servir d’appui à la
personne en souffrance sociale.
Toutes les personnes du Département du 06 peuvent solliciter le Numéro d’urgence 115
accessible de 9h à 23 h, 7 jours/7. Il s’agit d’un numéro vert, d’une ligne téléphonique d’accueil et
d’aide aux personnes sans-abri et en grandes difficultés. Les travailleurs sociaux du 115 traitent
l’ensemble des demandes des personnes en faisant une évaluation de la situation et font appel
aux différents SAMU du département (Samu social de la Mutualité Française et celui de la Croix
Rouge sur Nice, ainsi que les différents SAMU d’Antibes, Cannes, les Associations qui tournent
sur Menton ….) qui, allant sur le terrain à la rencontre du bénéficiaire, nous donnent des
éléments plus précis de la situation. Ils sont considérés comme les « yeux » du 115. Le 115 est
doté d’un logiciel appelé « ProGdis » (logiciel préconisé par l’Etat) afin de tenir un fichier
regroupant des informations sur des personnes qui auront exprimé une sollicitation.
Ce fichier illustre leur suivi et leur accompagnement avec une logique de continuité dans leur
parcours d’insertion.
Pour les demandes d’hébergement en urgence, le 115 s’appuie d’abord sur les disponibilités des
accueils de nuit du département des Alpes Maritimes, la Halte de nuit à Nice (Fondation ACTES),
la salle Saint Barthélémy (gérée par le CCAS de Nice). Selon les situations, les travailleurs
sociaux du 115 procèdent à une mise à l’abri hôtelière, financée par le dispositifs : violences
conjugales/familiales, problèmes de santé, publics vulnérables, demandeurs d’asile (en hôtels
meublés)… prise en charge considérée le plus souvent quand les services sociaux sont fermés, à
savoir le soir, le week end et les jours fériés.. Toutes les demandes d’hébergement en urgence
ne donnent pas lieu à une prise en charge systématique, la liste des places disponibles
d’hébergement étant actualisée chaque soir.
Rappelons que chacune des étapes pour toute demande est gérée par les travailleurs sociaux
des deux dispositifs agencés du 115 et des PAU afin d’améliorer la prise en charge des publics
en difficultés.
Si le bilan d’activités 2014 présente deux parties « 115 » suivie de « PAU », elles snt toutefois
indissociables.
L’ingénierie sociale est indispensable pour impulser la coordination des partenaires et a pour
objectifs de faciliter la connaissance des dispositifs existants sur le département mais aussi
d’organiser des temps de rencontres nécessaires à la constitution du SIAO Urgence.
En effet, une de nos missions est sans conteste l’organisation de la veille sociale et la
coordination des acteurs. En ce sens, à la fin de l’année 2013, la Direction Départementale de
la Cohésion Sociale sollicite les SIAO Urgence et Insertion afin de faire remonter des
données sur les hébergements au niveau national.
Nous avons poursuivi ce travail durant l’année 2014. Exposer et expliciter les résultats dans le
cadre du projet « SIAO Unique » a été l’occasion de réunir tous les partenaires de l’Urgence et de
l’Insertion, en présence de la DDCS.
Nous tenons, par ailleurs, à remercier l’ensemble des partenaires de l’urgence sociale pour leur
collaboration essentielle au développement et à la qualité du service rendu au bénéfice des
usagers.
Le SIAO urgence est inscrit dans le collectif et les partenaires prennent en considération notre
rôle de médiation en matière des difficultés des structures, les directives départementales et le
cadre législatif fixé , tout en veillant à l’intérêt des ménages.
6
Pour cette année 2014, le 115 a répondu à 54 107 appels dont le motif principal est la demande
alimentaire (22 037 appels).
Nous profitons de cette introduction, pour remercier les services de la DDCS d’avoir
répondu à nos demandes dans un contexte financier contraint, et de la confiance qu’ils
nous accordent en maintenant une collaboration étroite et constructive au profit de
populations vulnérables.
Des caractéristiques ou évolutions méritent d’être mises en exergue à ce jour :
-
La forte implication des structures publiques de la municipalité dans le secteur de l’urgence sociale, à
travers les actions du CCAS. Celui-ci est gestionnaire d’un accueil de jour, d’un accueil de nuit, et des
douches municipales
Le dynamisme du Réseau Centre-ville qui se réunit entre acteurs associatifs dans tous les domaines
d’interventions, et ce, toutes les 6 à 8 semaines
L’action d’Inter-Secours Nice. Ce dernier, actif depuis 28 ans, a contribué à la naissance de la banque
alimentaire, des structures d’hébergement d’urgence, de la plate-forme de demandeurs d’asile, ainsi que
de la halte de nuit.
7
Ce fonctionnement en réseau est devenu indispensable pour mieux se connaitre, échanger sur les
problématiques, sur les pratiques, et trouver une meilleure articulation des projets individuels et/ou
collectifs. Il est aussi essentiel pour interpeller et réorienter nos actions en fonction des urgences détectées
par un ou des partenaires.
Malgré cela, certaines actions manquent de moyens et de visibilité pour faire face à l’augmentation du
nombre de personnes à aider.
Du fait des diminutions voire des suppressions de financement, les structures sont amenées à recentrer
leurs interventions.
Certaines actions sont même stoppées, ce qui est dommageable pour les personnes.
Préconisations:
Des manques pour les populations errantes et dépendantes sur Nice :
Certaines de ses recommandations concernent Nice dans son ensemble mais de fait les acteurs du cœur
de ville y restent fortement attachés.
-
Redonner son rôle à la halte de nuit soit « accueil de nuit debout »,
Augmenter le nombre places d’hébergements d’urgence pour SDS - surtout pendant l’été
Réorganiser l’hébergement temporaire (manque de place car le temporaire devient pérenne) – cf
chiffres SIAO à récupérer (voir le GT Hébergement),
Augmenter le nombre places Manque de places de « stabilisation» pour les jeunes,
Créer un 2eme accueil de jour en plus du CAJ du CCAS qui est surchargé (maxi 50 personnes le
matin + 30 l’après-midi),
Trouver des bénévoles pour les distributions de rue l’été de juin à septembre (période de congés
annuels des intervenants des structures),
Développer la formation des bénévoles des distributions alimentaires,
Trouver des solutions de financement des distributions l’été (hormis les 11 000€ de l’OGCN)
ème
Créer un 3
point de distribution fixe,
Sécuriser les distributions de rue + maraudes (effet de masse des groupes de bénéficiaires)
Optimiser l’ouverture du resto Entraide (jour et horaire à revoir),
Soutenir une association qui vienne en aide au public rom avec un accompagnement spécifique
car le service ponctuel rendu par certaines structures ne suffit plus (Secours Catholique, Secours
Populaire…),
Obtenir des tickets de bus gratuits pour les SDS qui ont besoin de se déplacer ponctuellement
(CHU, soins,…),
ème
Ré-ouvrir un 2
CAARUD fixe à Nice,
Certaines démarches sont en cours et soutenues par les acteurs de ce diagnostic :
-
Manque de dispositif pour hébergement des SDS avec chien(s) notamment dans les CHRS
(actuellement en travail avec le 115),
Mettre en place des consignes sur Nice (un projet a été construit tout dernièrement par ISN sous la
houlette de Marie Louise FENART) mais pour l’instant pas de suite donnée,
Pérenniser les soins vétos pour les animaux des SDS (à l’heure actuelle il existe un vétérinaire,
bénévole qui vient à PSA et une convention avec une association au CAJ du CCAS),
8
L’ACTIVITE DU 115
I. NOMBRE D’APPELS REÇUS SUR LE 115 EN 2014
Le 115 des Alpes maritimes est joignable d’une cabine téléphonique, d’un téléphone fixe ou
portable ; ce numéro est anonyme si l’appelant le désire et, est gratuit.
Un travailleur social répond à la demande correspondant à une situation d’urgence sociale tous
les jours de l'année (y compris les week-end et jours fériés) de 9 heures à 23 heures.
Le 115 est un numéro d’informations pour toutes personnes rencontrant des difficultés
sociales, tous citoyens désireux de signaler une situation de détresse ou tous
professionnels souhaitant une information ou un conseil en lien avec une situation d’urgence.
La demande peut concerner :
-
Les possibilités d'hébergement et les accueils de jour dans le 06
L'accès aux soins et à l'hygiène,
L'aide alimentaire,
des informations et orientations sur les services sociaux pour l’accès au droit, les
associations caritatives et humanitaires du département,
L’écoute,
Les interventions des équipes mobiles et autres services d'urgence.
Les travailleurs sociaux qui travaillent sur le 115 répondent aux demandes concernant les
besoins primaires, ou écoutent des personnes en situations de crises et de ruptures qu’elles
soient familiales, conjugales, professionnelles, personnelles, de violences.
Tableau 1 – Evolution annuelle de l’activité du 115
Evolution
Années
2012
2013
2014
2012/2013
Nombre
d'appels
49401
50408
54107
7%
Evolution de l'activité du 115
54107
50408
49401
En 2014, le 115 a reçu 54107 appels soit 3699 contacts téléphoniques de plus que l’an
dernier, ce qui correspond à 7 % de plus qu’en 2013.
9
a)
Appels mensuels sur le 115 en 2014
Pour 2014,
- Nous observons une nette augmentation du nombre des appels sur l’ensemble de l’année
2014 par rapport à l’an dernier. Les travailleurs sociaux ont été moins sollicités au mois de
juillet (-261 appels) mais ont été surchargés de demandes diverses au mois d’octobre
2014 (+883 appels).
-
-
Si le mois de juillet 2014 accuse une baisse par rapport à juillet 2013, la période estivale
totalise 1794 appels de plus qu’en 2013 ; ce qui donne une moyenne mensuelle de 4660
appels. Depuis plusieurs années, nous constatons une augmentation des appels durant le
mois d’été, sans qu’il y ait nécessairement une augmentation des sans-abri : le climat
d’été (voire canicule) rend les personnes de la rue particulièrement vulnérables. Le 115
durant la période estivale n’arrivent plus à répondre aux demandes d’hébergement des
SDS, d’autant que seul l’Accueil de Nuit de Nice reste ouvert (ceux d’Antibes, Cagnes sur
Mer, Cannes, Grasse et Saint Laurent du var, fermant progressivement de la fin de l’hiver
à la fin du printemps).
Concernant les mois d’hiver (à savoir la première partie de la période hivernale 20142015), le nombre d’appels ne cesse d’augmenter, comparativement à 2013 : octobre
(+883 appels), de novembre (+682) et le mois de décembre (+198). Comme chaque
année en cette saison froide, l’équipe du 115 est renforcée par deux mi-temps afin de
répondre aux appelants ou de les orienter, sans mise en attente, sur l’ensemble des
dispositifs de veille sociale mis au service des personnes en difficultés durant cette
période.
Soulignons, enfin, une situation particulière à propos des familles en demande de protection
internationale. Les Places d’Accueil d’Urgence ont été fortement sollicitées par les personnes en
attente d’entrée en DHDA. Pour rappel, ce public, orienté dès son arrivée sur l’OFII et la
Préfecture, bénéficie d’un accompagnement et d’un hébergement avant d’obtenir l’accès au
DHDA. Or, le DHDA a dû faire face à une demande croissante d’hébergement mettant en péril sa
capacité à faire face aux besoins des personnes en demande de protection internationale. Ceci
n’a pas été sans conséquence pour les PAU qui, elles même, ont dû faire face à un sousdimensionnement des crédits alloués. Sensible à la situation du département, l’Etat a permis au
Pôle de bénéficier de crédits complémentaires afin d’assurer la mission qui est la sienne.
Appels mensuels
4634
4561
3952
4028 4203
4546 4379 4606 4632
5143 4864
4559
b) Les Appels de jour et de nuit
Nous avons différencié le nombre d’appels passés le jour (soit 16 643) de ceux passés la nuit
(soit 37 464) : 31% des appels sont passés entre 9h et 17h et 69% entre 17h et 23h.
En comparaison avec l’an dernier, les appels sont en hausse, que ce soit en journée (+2 215) ou
en soirée (+1 484). En revanche, pour la première fois depuis 3 ans, le nombre d’appels entre 9h
et 17h est plus élevé en 2014, sachant qu’en soirée, il ne cesse d’augmenter.
L’important est d’offrir une écoute de « qualité ». Alors que 69 % des demandes s’effectuent en
soirée et la nuit, une « doublure », c’est-à-dire la présence d’un second travailleur social, devient
nécessaire pour donner du temps d’écoute et de répondre aux demandes tout en ayant à
canaliser le plus souvent des tensions. De plus, en soirées le nombre de liens à mettre en œuvre
avec les partenaires augmente : le duo permet aux écoutants de continuer à répondre au public
de manière satisfaisante. Le renfort en soirée privilégie la période hivernale.
Le 115 a servi d’intermédiaire au « Noel des enfants de la rue », évènement à l’initiative de
l’association MIR et de la Croix Rouge.
La plateforme téléphonique se prête bien à l’inscription gratuite des enfants, mais aussi, les
travailleurs sociaux savent évaluer les situations les plus précaires, et réorienter les familles
éventuellement déjà accompagnées vers d’autres structures ou manifestations. L’équipe du 115
a noté précisément les éléments nécessaires aux deux associations, afin que les bénévoles
puissent confectionner des cadeaux pour plus de 700 enfants présents le jour « J ».
11
C)
Zones géographiques d’appels
Nice
St Laurent
% Appels
115 par villeGrasse
Cannes
0%
Cagnes sur Mer
0% 4%
1%
1%
Antibes
1%
6%
87%
Nice
Tableau 2 - Nombre d’appels par Ville
Zone géographique
Nombre
d'appels
% Appels
Ville
Nice
47042
87%
Cannes
3349
6%
Antibes
2104
4%
Grasse
303
0.5 %
Cagnes-sur-Mer
290
0.5 %
Menton
409
1%
St Laurent-du-var
161
0%
Autres communes du
dép.et hors département
Total
449
1%
54107
100%
97% des appels sont émis depuis les plus grandes villes du département, soit Nice, Cannes et
Antibes.
87% des appels concernent Nice.
13% des appels proviennent de l’ensemble des autres communes du département.
En comparaison avec 2013, on note une augmentation des appels sur Nice, une baisse sur les
autres villes du département. Nice est la plus peuplée du département des Alpes Maritimes et
offre également le plus de possibilités de lieux d’accueil et d’hébergement. De plus les SAMU
sociaux fonctionnent tous les jours de l’année en journées et en soirées.
Nombreuses sont les personnes seules en demande d’hébergement qui se déplacent sur le
littoral, souvent de commune en commune pour trouver un abri, parfois vainement.
En effet, il semble que le nombre de place dans les structures d’hébergement (dans toutes les
villes du 06) ne suffisent pas à accueillir la nuit toutes les personnes qui en font la demande. Les
places sont vite occupées, ce qui amène certaines personnes à se déplacer sur Nice pour trouver
un abri. Certains Accueil de Nuit ont fermé plusieurs soirées en raison de traitements d’hygiène,
d’autres ont modifié le règlement intérieur et système d’inscriptions.
Le Centre d’Hébergement d’Urgence de Nice a la plus grande capacité d’accueil, seule structure
d’urgence de la rive gauche du Var et ouvert toute l’année. Le seul à fonctionner durant la
période estivale des beaux jours, cet accueil de nuit devient également le seul à proposer des
places pour les femmes durant l’été.
12
Les autres accueils de nuit du département se situent sur la rive droite du Var. Nombre d’entre
eux accueillent uniquement durant la période hivernale, parfois prolongée de quelques semaines
supplémentaires. Les accueils d’Antibes et Cannes ferment durant tout l’été.
II L’ORIGINE DES APPELS SUR LE 115
80.5 % des appels proviennent du l’usager proprement dit ; on note une augmentation des
appels de + de 6% pour 2014. La grande majorité des appels correspondent à des demandes
alimentaires et d’hébergements. Le nombre de rappels des ménages est important, il est lié au
fonctionnement du « pré-décroché ».
En effet, la téléphonie du 115 dispose d’un enregistrement vocal, informant de la distribution
alimentaire de rue mise à jour et s’enclenchant en cas de ligne occupée. Certains raccrocher et
rappeler pour entendre le travailleur social de vive voix plutôt qu’attendre quelques minutes.
9% des appels ne relèvent pas du 115 : méconnaissance des numéros d’urgence, confusion
fréquente avec le 15, erreurs, appels interrompus, appels polluants, appels d’autres
départements (défaillance des opérateurs téléphoniques). Nous notons une baisse
significative de ces appels de 5 %.
5.5% des appels émanent de partenaires :
 de la veille sociale : Accueils De Nuit, de Jour, SAMU, maraudes alimentaires avec
lesquels des échanges multiples se font quotidiennement,
 de l’urgence : hôpitaux, police,
 du secteur social et médico-social qui sollicitent des informations.
4% relèvent de particuliers, signalant en majorité des personnes sans domicile, rencontrées
dans la rue ou des citoyens désirant proposer leurs services en tant que bénévoles.
Il s’agit aussi de citoyens contactent, également, le 115 lorsqu’ils sont désireux de proposer leur
service en tant que bénévoles ou pour faire des dons.
1% sont les retours des Samu sociaux, précieux pour constituer un rôle de coordination et une
connaissance des situations au niveau partenarial.
13
a) Le public
JANV
Nb total
d'appels
Appels
d'hommes
Appels de
femmes
Appels de
jeunes de
-de 25 ans
Appels de
couples
Appels de
familles
Appels de
groupe
Appels de
particuliers
Appels
retour
samu
social
Appels
d'interven
ant social
Appels
police/gen
darmerie/
pompiers
Appels
polluants
Appels
erronés/
perdus
FEV
MARS
AVR
MAI
JUIN
JUIL
AOUT
SEPT
OCT
NOV
DEC
TOTAL
4634
3952
4561
4031
4203
4543
4379
4606
4632
5143
4864
4559
54107
2616
2524
2640
2478
2533
2989
3092
2987
3039
3235
3010
2597
33740
423
421
630
566
611
671
561
682
559
584
500
514
39
19
29
8
20
21
15
17
58
39
90
34
389
36
25
45
40
41
32
23
33
29
53
41
23
421
111
48
131
63
82
49
61
90
94
76
79
120
1004
94
78
121
64
97
50
41
154
66
231
152
197
1345
214
116
191
109
156
175
106
114
149
147
203
322
2002
52
25
25
40
49
42
37
44
37
44
75
91
373
282
280
220
210
165
159
129
181
180
241
285
44
24
26
14
28
15
14
10
17
18
29
37
276
130
103
116
56
45
26
34
48
52
119
171
28
928
502
287
327
373
331
308
236
298
351
417
273
311
6722
561
2705
4014
14
Durant l’année 2014, l’équipe de la téléphonie sociale a répondu à 54 107 appels.
Tous les appels sont saisis dans le logiciel de gestion de données ProGdis selon la prise en
charge de l’usager (homme seul ; femme seule ; groupes etc...) chacun de ces items étant
considéré comme «un ménage».
En général ces chiffres sont plutôt stables, hors une diminution des appels concernant les
familles.
b) Caractéristiques des ménages
Sur 97.5% des appels concernent les personnes seules, 77% de ces appels concernent des
hommes. Le pourcentage de ces derniers est cependant en baisse.
On note en effet en 2014, on note une augmentation des appels des femmes ainsi que les jeunes
de 25 ans et une baisse des appels concernant les hommes.
Concernant les familles :
2 % des adultes appellent accompagnés d’enfant ; - 0.5% par rapport à l’an dernier. Cela
correspond à :
-
1% de couples avec enfants,
1% de femmes avec enfants,
L’équipe du 115 a répondu à 1 004 appels téléphoniques passés par des familles.
15
III TYPE DES DEMANDES FORMULEES SUR LE DEPARTEMENT DES ALPES MARITIMES
TABLEAUX RECAPITULATIFS DES 40309 DEMANDES de PRESTATIONS FORMULEES DURANT L’ANNEE 2014
a) Demandes de prestations (toutes demandes arrivant au 115)
Demandes de prestations
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Total
3708
3230
4277
3484 3481 3799
3598
3759
3973
4449
3993
3938
45689
Février
Mars
Avril
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Total
b) Demandes d’hébergement
Janvier
Mai
Demandes Hébergement
751
765
776
631
502
382
258
300
402
612
511
471
6361
Réponses positives
128
130
203
83
37
39
41
27
37
39
57
72
893
39
98
123
213
162
99
42
79
89
96
31
27
1098
584
537
450
335
303
244
175
194
276
477
423
372
4370
Réponses négatives
Orientation sans attribution de
places
Durant l’année 2014, l’équipe du 115 a du orienter 45 689 personnes sur les dispositifs correspondant à leurs attentes.
Concernant les 1991 demandes d’hébergement, 893 ont pu aboutir dans des accueils de nuit du département, la halte de nuit et la salle Saint
Barthélemy à Nice. 4370 personnes ont été orientées sans attribution de places ; nous ne pouvons chiffrer le nombre de personnes ayant pu
bénéficier d’une nuitée.
16
c) Les différentes demandes
Lorsqu’une personne seule ou un couple appelle le 115 pour une demande d’hébergement, nous
l’orientons vers les accueils de nuit du département, la halte de nuit et la salle Saint Barthélémy,
sans que nous ayons connaissance de l’attribution ou pas d’une place. Sauf aux alentours de 20
heures, horaire à partir duquel l’inscription se fait directement par le 115.
En ce qui concerne les personnes hébergées (réponses positives) ou celles refusées (réponses
négatives), il s’agit de demandes de femmes seules ou hommes seuls pour lesquels nous avons
eu un contact téléphonique avec les structures d’hébergement, ou un lien avec les SAMU sociaux
du département.
Les réponses négatives ne sont pas forcément liées au manque de place mais aussi au fait que
la personne a épuisé son droit à l’accueil de nuit ou bien est trop alcoolisée, ou bien encore est
en possession d’animaux.
En 2014, 14 % des demandes portent sur une demande d’hébergement. Le 115 a reçu – 4%
demandes d’hébergement de moins qu’en 2013.
Durant cette année, le 115 a hébergé en hôtel meublé 109 ménages qui se composent de :
-
52 Personnes seules,
3 Couples,
47 familles monoparentales,
7 Couples avec enfants,
Il s’agit d’une mise à l’abri d’une à trois nuits, à la fermeture des services sociaux et ce, jusqu’à
23h. Le lendemain un lien avec le service référent du ménage est effectué.
Nous devons veiller aux bonnes relations avec les hôteliers mais également veiller au bon
respect des conventions et de l’accueil fait aux usagers, gérer le dispositif des chambres
réservées pendant les périodes hivernales afin de pouvoir bénéficier d’un minimum de places
dans les hôtels.
17
d) Motifs des hébergements
Motifs de mise en
place de PAU par le
115
Sans domicile stable
Violence conjugale
Nb de ménages
hébergés par le
115 en soirée
ou en week
end (1 à 3
nuitées)
3
36
Rupture avec la
famille ou amis (fin
d'hébgt par)
Expulsion locative
Maintien dans
l’emploi
Sortie
d’hospitalisation
Compositions familiales
55 Situations sans enfants
47 Situations avec enfants
Total : 112
44
10
6
10
Pourcentages
50.5 %
49.5 %
100%
e) Compositions familiales des ménages hébergés
Personnes isolées
Familles monoparentales
Familles
18 hommes
3 Hommes +1 enfant
4 couples + 1 enfant
34 femmes
3 Hommes + 2 enfants
1 couple + 2 enfants
3 couples
5 Hommes + 5 enfants
1 couple + 3 enfants
22 femmes+ 1 enfant
1 couple + 4 enfants
7 femmes+ 2 enfants
3 femmes+ 3 enfants
3 femmes+ 4 enfants
1 femme+ 5 enfants
Total : 58 personnes
Total : 143 personnes
Total : 27 personnes
18
f) Hébergements des personnes victimes de violences conjugales
Nombre
Ménages
Hébergés
par le
115
36
115 qui a Ménages Est
du Ouest
du Associatif 17
donné
Hébergés département département
lieu à une
par les
PAU
PAU
12
150
136
14
22
14
MSD
CCAS
Hôpital
19
16
79
Ce tableau mentionne que 36 femmes victimes de violences conjugales qui ont été hébergées par le 115 en 2014. Il s’agit d’une mise à l’abri
immédiate de personnes victimes de violences conjugales qui appellent le 115 après fermeture des services sociaux ou qui font appeler un agent de
commissariat ou de gendarmerie en journée. Cette mise à l’abri se fait sous la forme d’une orientation à l’hôtel. L’équipe du 115 appellent après
chaque hébergement le référent social de la personne qui a été mise à l’abri et 9 de ces travailleurs sociaux ont sollicité une Place d’accueil
d’urgence afin de leur permettre d’évaluer la situation et de trouver des solutions à la fin de l’hébergement.
g) Les aides matérielles
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Total
Demandes de couvertures
295
299
322
259
259
130
69
96
125
302
423
305
2884
Demandes alimentaires
1153
1100
1166
1416 1701 2338
2450
2486
2473
2407
1828
1519
22037
26
20
36
22
16
38
20
29
72
339
Demandes hygiène/soins
23
20
17
19
Le nombre de demandes alimentaires continu à augmenter au fil des années, mais a « explosé » entre 2013 et 2014, 6959 demandes de plus.
Selon les associations qui distribuent les « repas » de plus en plus de ménages sollicitent une aide. Des familles ont été fortement présentes sur les
points de distributions de rue, notamment les familles d’origine étrangères, des jeunes personnes de moins de 25 ans, des personnes âgées, des
travailleurs pauvres. Les associations ont également observé une augmentation de la présence de jeunes étudiants, jeunes de passages, et de
mineurs.
-
2012
14280 /
2013
15078
/
2014
22037
h) Demandes de liens
Janvier
Demandes de liens
SAMU social
Demandes de liens
ADN/HDN
Demandes de liens
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Août
Sept.
Oct.
Nov.
358
Juille
t
294
Déc.
Total
551
580
1165
349
305
225
269
379
29
484
4988
90
79
64
80
74
18
19
59
70
55
422
37
1067
45
54
66
59
40
65
45
32
22
48
59
92
627
511
139
418
444
348
303
265
293
341
351
463
616
4492
136
109
158
140
133
90
96
168
151
173
63
92
1509
110
63
51
43
57
75
45
47
59
68
102
206
926
16
10
25
18
12
12
13
11
14
14
34
28
207
CHORUS/MSD/CCAS/
TUTELLE/ADJ…
Demande
d'information
Demandes pour
une écoute
Signalements
Demandes autres
De 2013 à 2014, on note une nette augmentation des demandes de mises en liens avec les différents SAMU SOCIAUX (+415) du département,
ainsi que ceux concernant les accueils de nuit et la Halte de nuit (+570). Le 115 permet aux bénéficiaires de pouvoir « réserver » leur lit en cas de
retard, de prévenir de sortie de travail tardif. De plus en plus de personnes appellent et demandent à ce que les SAMU viennent à leur rencontre et
établir les liens nécessaires à leur démarche administrative ou prendre un café, de disposer d’une présence, d’une écoute attentive.
20
Les demandes de mises en liens avec les différentes institutions sont identiques à l’an passé, en revanche, les demandes d’informations ont baissé,
essentiellement les informations sur les distributions alimentaires (lieu de passage, horaires, quelle association assurent le repas). Nous pouvons
estimer que le répondeur mis en fonction cette année, dédié principalement à ce type d’information est satisfaisant même si, malheureusement, un
grand nombre d’usagers est habitué au fonctionnement de cette distribution.
1200
1000
800
600
Demandes de liens samu social
Demandes de lien ADN/HDN
Demandes de lien CHORUS/
MSD/CCAS/TUTELLE/ADJ…
400
Demande d'information
Demandes pour une écoute
200
Signalements
Demandes autres
0
21
IV LE SITE 115 DES ALPES
MARITIMES
Veille sociale départementale et veille
sociale informative.
VEILLE SOCIALE ET VEILLE INFORMATIVE
La partie informative de la veille sociale s’associe à
une fonction documentaire qui a donné lieu en 2004
au « Répertoire de l’Urgence sociale : département
06 » relayé deux ans plus tard par la création du site
internet www.le-115-06.org.
La refonte sur le web à la mi-juillet 2013 est passée
par la remise à zéro de ses contenus, devenue
nécessaire face à la réorganisation des territoires : la
DDCS incorpore la DDASS et la DDJS, tout en
développant son Service Accueil, Hébergement,
Insertion par le Logement et Intégration ; les MSD
redessine les CAMS au sein des missions du Conseil
Général ; les CCAS adaptent une présence de
proximité entre la spécificité de leur commune de
rattachement et les agglomérations communautaires.
Enfin, il paraissait utile de privilégier les articulations
de réseaux associatifs et institutionnels, à une lecture
linéaire de répertoire par ordre alphabétique.
Le net permet de diffuser à tout public l’information
centrée sur l’Urgence sociale dans le Département
des Alpes maritimes. Sa partie intranet constitue un
outil complémentaire aux savoir-faire des travailleurs
sociaux du 115 dont la mission est d’analyser la
demande et d’apporter une réponse, de la manière la
plus concise, opérationnelle et humaine (tout en
ayant géré de l’écoute, du lien avec les SAMU sociaux,
les structures d’accueil, d’aide, d’accompagnement
ou de prise en charge des personnes en détresse ou à
la rue).
A l’appui de la Veille sociale, s’inscrit une Veille
informative qui incombe à un poste, celui de la
rédactrice documentaire. En charge d’apporter les
éléments utiles et de libérer les travailleurs sociaux
du 115 de la recherche d’informations, la fonction
documentaire prospecte les données relatives à
l’Urgence sociale, en formalise les contenus de
manière analytique ou synthétique. Il s’agit
également de tenir compte des périodes
fondamentales (voire de les anticiper) telles que
l’hiver mais aussi l’été pendant lequel la plupart des
structures ferment, ou encore les vacances scolaires
que les bénévoles utilisent pour s’occuper plus
particulièrement de leurs proches.
La Veille informative repose sur les réseaux de
1
partage existants ( ) mais aussi sur différents acteurs
(bénévoles ou professionnels) qu’il faut solliciter
souvent. Ces derniers, en effet, n’ont pas
nécessairement le réflexe d’informer de leur
existence, sinon de prévenir le 115 des aléas de leurs
interventions.
Si tant est que le 115 soit contacté en ce sens, la
rédactrice documentaire prendra le relais car le
travail de prise en compte, de vérification, de
validation et de diffusion de l’information exige du
temps. Temps qui ne doit pas encombrer la
plateforme téléphonique de l’Urgence sociale.
Quelques données :
L’usage que fait l’internaute de la messagerie
électronique reliée au site du 115 des Alpes
1
( ) Les réunions les plus usitées étant celles organisées par l’ISN
Inter Secours Nice, le RCV Réseau Centre-Ville [de Nice], le RSP
Réseau Santé Précarité (animé par le CCAS d’Antibes Juan les
Pins) les groupes de réflexion proposés par le CCAS de Nice avec
les acteurs de terrain.
22
maritimes ([email protected]) ne relève quasiment
pas des attributions de la plateforme de l’Urgence
sociale 06. En effet :
- 37 messages de demande d’hébergement
voire de logement, en grande majorité hors
département des Alpes maritimes (29 contre
8) ;
- le contenu des messages révélant
notamment la saturation téléphonique de la
région parisienne et de ses départements
limitrophes (17 contre 1 à 2 mél. pour
chaque autre département de la France ou
l’Algérie) ;
- mais aussi des questions d’anticipation de
perte de logement ou bien encore, plus en
aval, à savoir ce que devient une demande
de logement en cours… les 8 messages
concernant le département des Alpes
maritimes ont ce type d’empreinte.
En termes de « signalement » par un tiers, sur un
total de 5 en 2014 :
- une entreprise du département de l’Essonne
(91) ayant repéré la présence régulière et
l’état critique d’une personne SDS ;
- une association du Vaucluse (84) se
préoccupant d’une personne SDS souhaitant
« migrer » dans le 06 ;
- une agence immobilière de Nice espérant
que le 115 trouverait une solution pour la
libérer d’un squat ;
- 2 signalements de personnes SDS (Cannes et
Nice) durant les fêtes de fin d’année 2014.
Bien que les travailleurs sociaux de l’Urgence sociale
des Alpes maritimes aient peu d’impact sur la plupart
des sollicitations répertoriées ici, les messages n’en
demeurent pas moins sans réponse.
La quantité moindre des demandes par voie
électronique publique, qui plus est « hors champ
d’action » du 115-06,
conforte l’idée que la
plateforme téléphonique fonctionne bien dès la
première prise de contact.
Enfin, nous retiendrons qu’en 2014, le site internet
www.http://le-115-06.org :
- a fait l’objet de 33 567 sessions (1 session =
une recherche active et complète sur le site)
- soit 89 707 pages consultées (2,67 pages par
session d’une durée moyenne de 1mn56)
(13 401 pages vues à partir de la page
d’accueil)
- dont 80,74% de sessions nouvelles (càd. de
ère
1 visite)
- avec 26 899 utilisateurs identifiés nouveaux.
Connexion au site soit directement, soit redirigée par
un site « partenaire », soit à l’issue d’une recherche
par un moteur de recherche. La navigation sur le site
peut être relayée par un moteur de recherche
interne.
Les rubriques les plus visitées sont, par ordre
2
décroissant (3 790 à 1 012 vues) ( ) :
- le répertoire du 115-06-urgence /
hébergement
- le répertoire du 115-06-urgence / vestiaire ou
boutique
- les informations utiles
- le répertoire du 115-06-urgence / santé /
dispensaire pour animaux
- qui sommes-nous ? / nos missions
- le répertoire du 115-06-urgence /
alimentation
- le réseau des partenaires
- le répertoire du 115-06-urgence
- veille sociale / plaquette nice urgence sociale
3
()
- appeler le 115-06-urgence
- le répertoire du 115-06-urgence / accueil
spécialisé / mission locale communautaire
- informations utiles / dispositifs
- veille sociale
- le répertoire du 115-06-urgence / accueil en
journée
Les Actualités se situent en deçà de 1 000 vues. Les
rubriques les moins usitées (13 vues au minimum)
sont les interrogations via la carte géographique. Pour
rappel, le clic géographique est une option proposée
seulement dans le répertoire du 115-06-urgence, et
e
en 2 filtre d’interrogation.
(2) Sachant que, pour certaines demandes d’information, la
plateforme téléphonique est très sollicitée :
renseignements pour l’alimentation (distribution de
rue, restaurant social ou solidaire, petit-déjeuner,
accueil en journée, …)
idem pour rencontrer les SAMU sociaux
idem pour les accueils de nuit et les demandes de mise
à l’abri.
(3) La plaquette Nice Urgence sociale étant communiquée, dès sa
diffusion, directement aux acteurs de terrain.
23
Annexe 1
LA POPULATION ERRANTE A NICE VILLE
Pour définir la population errante établie à Nice nous insérons dans ce rapport d’activité 2014, cette partie
du diagnostic territorial partagé « Nice centre » qui est le résultat d’un travail collectif d’analyse et de
réflexion associant l’ensemble des acteurs du territoire agissant dans le développement social local et pour
lequel nous avons participé. Sa mise en place à compter de juillet 2013 définit conjointement la méthode
participative, le travail de recueil des données et de leur analyse s’est effectué en groupes thématiques.
Comme dans de nombreuses villes, depuis les années 2000, le nombre de personnes désignées
comme sans domicile fixe ou stable a considérablement augmenté et leurs profils se sont diversifiés. Ces
évolutions s’accélèrent encore à partir de 2007 avec la crise et plus généralement avec la mutation
importante sur le marché du travail, le chômage et la pénurie de logements à prix abordables. En 2013 ce
phénomène ne s’est pas estompé, ce que confirme le diagnostic de l’Atlas social 2013 région PACA
indiquant une montée des inégalités sociales. Le 115 confirme d’ailleurs cette tendance avec une
augmentation du nombre des appels entre 2012-2013 de plus de 2%., et de 7% entre 2013-2014.
1-
L’ E R R AN C E , U N P H E N O M E N E I N H E R E N T D E S C E N T R E S V I L L E S E T D E S Q U AR T I E R S D E
G AR E
Le centre-ville Niçois: un espace au potentiel attractif fort et incontournable pour les personnes errantes et
dépendantes. A l’image de nombreuses grandes villes de France (Marseille ou Lille par exemple), Nice
possède une forte population errante vivant où séjournant
dans le centre-ville. Un diagnostic sur Lille Centre
explique que « […] Cette population pense trouver des
solutions de logement et de travail pour redémarrer
(problématique des grands centre-ville avec son lot de
marginalité). C’est le quartier où l’on trouve sur place ou à
très grande proximité l’ensemble des plus grandes
4
structures d’accueil de jour du Département » .
Cet attrait du centre-ville est un phénomène qui pourrait
s’expliquer par le simple fait que la ville en elle-même est
« un lieu privilégié pour les personnes sans abri en raison
des ressources qu’elle offre ». Le centre-ville en tant que
plaque tournante d’une ville, l’espace autour duquel se
construit la vie économique de la cité, demeure plus
attrayante pour les personnes errantes comme l’explique
Suzanne Gilles et Marine Vassort : « L’errance fonctionne
5
en liaison avec les places passagères de la ville. » . Les
personnes errantes et dépendantes y trouvent leurs
ressources financières (mendicité dans des quartiers à
forte activité économique, commerces,…), mais aussi des
6
« structures d’assistance » .
A Nice, preuve de cette attractivité, de nombreuses
structures d’aides se situent dans le cœur de ville de
Nice. Outre cette présence, la concentration d’hôtels
dans le centre a conduit le 115 des Alpes Maritimes
à placer 475 ménages sur 726 dans dix Hôtels situés
dans Nice Centre en 2013
Cf. « Quartier Centre Projet de Quartier Partagé, Diagnostics et orientations, Lille Centre », Direction Politique de la Ville - 4 Q.H.P.D.V. Ville de Lille, actualisation Juin-Juillet 2012.
4
CF Gilles Suzanne et Marine Vassort « Quand la pauvreté fabrique la ville, Errance à Marseille », in L’errance urbaine : lieux, circuits,
parcours, réalisée dans le cadre du programme PUCA « Les SDF, représentations, trajectoires et politiques publiques » sous la direction de
S. Bordrueil et M. Péraldi, Aix en Provence ,2001.
5
Terme utilisé par les Gilles Suzanne et Marine Vassort pour désigner les structures d’aides alimentaire, d’accueil de jours ou de de Nuit,
bus alimentaire guichet, Vestiaire.
24
6
Au-delà de l’attractivité du centre-ville de Nice pour les populations errantes, il existe aussi un équipement
majeur présent également dans le centre-ville d’autres très grandes villes, qui attirent les populations
errantes et dépendantes : la gare centrale. Une étude récente a travaillé sur les raisons et motivations
d’errer autour d’une gare. Les conclusions sont nombreuses et multiples :
-
Un lieu de ressource en services et opportunités « comme palliatif à la vie dans un espace privé »
(structure pour se nourrir, se doucher, consignes,…).
-
Un carrefour de passage idéal pour faire la manche : espace de passage de personne important
8
soit beaucoup de donateurs potentiels
-
Un espace de socialisation : Marie Loison explique que dans une gare, les SDS peuvent vivre « les
trois principaux types de circonstances socio spatiales qui sont celles de la métropole
contemporaine : « chez soi », « au milieu des autres », « entre nous » »9. La gare demeure un lieu
intermédiaire entre l’espace privé et public. Ils y croisent d’autres SDS, mais aussi d’autres
personnes, et en viennent parfois à s’approprier certains espaces.
7
2- L E S P E R S O N N E S E N E R R A N C E D AN S L E C ΠU R D E V I L L E D E N I C E
Un phénomène à rapprocher de celui de la dépendance selon les acteurs associatifs du centre-ville
niçois
« Lorsqu’on évoque l’errance, on se réfère à une problématique collective, un phénomène de société,
10
souvent une conséquence de la pauvreté. » Pour les acteurs associatifs et publics du centre-ville, s’il est
évident que la pauvreté est un facteur central dans l’évolution de l’errance, elle n’est pas le seul est unique
facteur explicatif. Plus globalement, pour les associations, les publics que l’on qualifie d’errants ou de
dépendants se composent de personnes qui ont connu un cumul de ruptures dans leur parcours de vie
faite de liens aléatoires. Parmi ses ruptures, se trouvent évidemment bien souvent celles qui sont d’ordre
économique tel que l’emploi, le logement,… Ces ruptures expliquent en grande partie le phénomène mais
ne l’expliquent pas à elles seules. L’expérience des acteurs associatifs amène à penser que ce n’est pas
une seule rupture qui engendre la dépendance mais la multiplicité des ruptures dans un instant précis. Ce
sont ces ruptures et ce processus d’errance qui rendent ces personnes dépendantes alors de la rue, du
système, ou de substances (drogues, alcool,..). A la dimension errance se rajoute donc également celle de
la dépendance.
Présence et évolution des types de populations errantes dans le cœur de ville
A l’heure actuelle, le public errant et dépendant de Nice est en tout point comparable à celui des autres
grandes villes. Il se compose aujourd’hui, d’après les acteurs associatifs présents sur le terrain, de :
-
SDS (Sans domicile stable) anciennement appelé SDF (Sans domicile Fixe)
Jeunes en rupture sociale, professionnelle, familiale,…
Consommateurs de substances psychoactives ou ayant des conduites addictives
Primo-arrivants sur la ville
Demandeurs d’asile
Travailleurs pauvres
Migrants UE ou Hors Union Européenne
Cf. Mari Loison, « Conflits, sans-abris met utilisation de l’espace public », Rapport thématique pour l’observatoire de la FEANTSA, 2006, p.
25, in « Errance en Gare ou comment prendre en compte une présence qui dérange : éléments de diagnostic et propositions », Direction de
la Prospective et Dialogue Public, Grand Lyon.
7
Une étude du CerPHI en partenariat avec la Fondation Caritas France, le Secours Catholique et l’hebdomadaire La VIE, a mis en avant les
différentes formes de mendicités et leurs objectifs dans Paris. Les alentours des gares comme tous les lieux très fréquenté sont très prisé
pour cette activité.
8
9
Idem. Marie Loison
« Errance en Gare ou comment prendre en compte une présence qui dérange : éléments de diagnostic et propositions », Direction de la
Prospective et Dialogue Public, Grand Lyon, p.20
10
25
Annexe 2
Ce qui interpelle aujourd’hui particulièrement les acteurs du quartier est l’augmentation ou
l’évolution de certaines pauvretés :
-
- La féminisation de la pauvreté : personnes majeures isolées majoritairement masculin mais avec
une présence depuis peu plus forte de femmes
- Les enfants issues de familles monoparentales comme de familles étrangères à la rue
- Les travailleurs pauvres avec des emplois précaires et des garanties insuffisantes pour se loger
- La situation des anciens détenus
- Les personnes d’origine étrangères : demandeur d’asile à la rue ; étrangers dépourvus de titre de
séjour installés en France ou en transit. Pour les associations à la différence d’autres grandes villes
en France, la proximité avec la frontière augmente inévitablement le nombre de personne migrant,
mais ils interpellent tout de même
les personnes en souffrance psychique, psychiatrique et /ou qui ont un comportement d’addictions
les retraités ou bénéficiaires du RSA
Certaines de ses personnes survivent avec les minimas sociaux ou
avec de bas voire de très bas revenus. Autres spécificités, ce sont des
personnes principalement privées de « chez soi » : quelques fois mal
logées ou exclues du logement. Elles sont ponctuellement intégrées
dans des centres collectifs, vivent chez des tiers ou dans des squats.
3- S T R U C T U R E S E T AC T I O N S A D E S T I N AT I O N D U P U B L I C E R R AN T
Pour lutter contre ce phénomène, les acteurs publics et associatifs
agissent au travers d’actions ciblées pour venir en aide à ces
personnes en grande souffrance. Afin d’être plus efficace et efficient,
les partenaires du cœur de ville se réunissent et s’organisent au travers
de groupements qui favorisent la concertation et l’échange. Les
objectifs sont ainsi d’améliorer et d’ajuster l’aide qui peut être apportée.
Une forte présence des structures d’aide dans le cœur de ville
pour répondre aux besoins
Un maillage territorial très actif a été organisé au cœur de la ville de
Nice depuis de longues années de manière à remplir plusieurs
missions :
-
Satisfaire les besoins élémentaires : eau, alimentation, hygiène
Assurer la mise à l’abri en urgence
Aller à la rencontre des exclus
Sortir de l’urgence grâce à un accompagnement adapté
Travailler ensemble sur la question de l’intégration des
populations aidées ou des services mis en place par les
associations dans le projet urbain
26
Annexe 3
Ainsi les associations ont-elles eu à réfléchir et ont dû adapter leurs projets en fonction des besoins
repérés.
Maillage de première ligne à travers le 115, les deux équipes du SAMU. Avec la présence et actions
d’autres structures ou dispositifs répondant ensuite dans un deuxième temps à des besoins d’accueil,
d’information, d’hébergement d’accompagnement, de soins. Certains acteurs sociaux ont leur siège
comme leur lieu d’activité dans le périmètre de cette étude, d’autres fonctionnent en dehors de ce
périmètre et accueillent des personnes qui y sont domiciliés. Ils emploient des salariés ou s’appuient
sur leur réseau de bénévoles.
Un document intitulé « Nice urgence » recensant les différentes structures est d’ailleurs édité,
réactualisé deux fois par an, et diffusé aux personnes sans abri ou en difficulté. Témoin du souhait du
monde associatif d’informer et orienter les personnes au mieux de leurs attentes.
27
Annexe 4
Les difficultés d’évaluation sociale par téléphone
Je me présente, je suis Véronique Martel-Clanché, je suis assistante de service
social, je suis depuis 2009 écoutante sur le 115 le n° d’appel d’urgence pour les
sans-abris, ce dispositif est géré dans les alpes maritimes par l’association ALC, plus
précisément le Pôle urgence insertion Parentalité ou PUIP, Alc a choisi pour ce
service de n’employer que des professionnels du social ce qui n’est pas le cas sur
les différents 115 en France.
Les missions du 115 sont :
 L’Ecoute et l’information : Cette mission d’accueil et d’information s’appuie
sur
les
informations
collectées
et
réactualisées
dans
le
répertoire
départemental de l’urgence.
 L’Evaluation pour l’Orientation : Les écoutants du « 115 » évaluent la nature
et l’urgence de la demande, recherchent et proposent une réponse adaptée à
chaque situation.
 L’Hébergement. Le « 115 » a une connaissance globale du dispositif
d’hébergement d’urgence du département. Il est en lien régulier avec les
différents accueils de nuit du département et recense quotidiennement les
capacités du dispositif d’hébergement d’urgence. De plus, il assure une mise
à l’abri de familles en hôtels meublés le soir, après la fermeture des services
sociaux ainsi que le week-end et les jours fériés.
 L’observatoire de la veille sociale : Son rôle est d’alerter les pouvoirs
publics en cas de remontée des demandes et des besoins des populations. Le
« 115 » participe à l’observation sociale en lien avec les structures
départementales, régionales et nationales intervenant dans le domaine de la
pauvreté et de l’exclusion.
Comme vous le constatez, une des missions principale du 115 est l’évaluation et ce
afin de faire l’orientation la plus adaptée à la problématique de l’usager.
Le travailleur social écoutant sur le 115 se retrouve souvent en difficulté car pour
faire son évaluation, il dispose de peu de temps, la plupart des appels sont très
courts, il faut même parfois abréger le dialogue car les appels sont trop nombreux.
Lorsque le travailleur social dispose d’un peu plus de temps et que l’usager est
disposé à échanger, une autre difficulté se présente pour faire une bonne évaluation,
un entretien par téléphone prive le travailleur social de tous les signaux apportés par
l’observation de l’interlocuteur :
28
 son attitude
 sa posture,
 son regard,
 la position de ses mains …
En résumé tout ce qui relève de la communication non verbale.
1. Si nous prenons l’exemple d’un usager qui a consommé un peu trop d’alcool
et qui ne comprend pas pourquoi il a été refusé dans un accueil de nuit,
l’écoutant du 115 ne peut se fier qu’à la voix de son interlocuteur car il ne voit
pas son apparence physique, s’il sent l’alcool ou s’il titube, certains usagers
sont assez rusés pour masquer leur état d’ébriété. En posant plusieurs fois la
même question à l’usager et en utilisant la reformulation, nous parvenons à
détecter le véritable état physique de nos interlocuteurs, mais il nous arrive
parfois d’être obligé d’appeler l’accueil de nuit qui a refusé la personne afin de
vérifier les véritables raisons du refus.
2. De même lorsque nous avons l’appel d’un usager ou d’une famille pour une
demande de mise à l’abri, nous rencontrons des difficultés à évaluer l’âge de
la personne, de même lorsqu’une femme dit être enceinte de XX semaines , la
plupart des usagers trichent sur leur état de santé , leur âge, le nombre
d’enfants ou l’âge des enfants afin d’obtenir plus facilement un hébergement
à l’hôtel, dans ce cas nous faisons dans la majorité des cas appel à nos
collègues des Samus sociaux ( Mutualité Française et Croix Rouge) qui eux
vont à la rencontre des usagers et qui peuvent ainsi faire une évaluation plus
précise et avec leurs retours nous pouvons faire les orientations adaptées
aux différentes situations : Accueils de nuit, hôpital, hébergement à l’hôtel …
Depuis 2013 la DDCS (direction départementale de la cohésion sociale) qui
est notre financeur nous demande d’ailleurs systématiquement lorsqu’il s’agit
de familles étrangères d’envoyer le Samu social pour une évaluation avant de
donner un accord pour un hébergement.
3. La difficulté est encore plus grande lorsque l’on est en présence entre
guillemets d’un usager avec des propos suicidaires, d’une part nous ne
sommes pas psychologue ou psychiatre mais encore une fois nous ne
pouvons-nous appuyer sur aucun signal alarmant qui nous permettrait de
vérifier l’état physique de la personne ; est –il triste ? a – t-il le regard vide ?
Dans quelle position est-il ?
Nous n’avons que la solution de le faire parler encore et encore afin de
détecter ce qui pourrait le faire passer à l’acte, savoir s’il est seul, lui
demander où il se trouve ? qu’a-t-il autour de lui qui lui permettrait d’exécuter
ce qu’il avance ?
29
Pour ma part j’ai été plusieurs fois confrontée à des interlocuteurs avec ce type de
propos deux exemples me reviennent à l’esprit :
Exemple 1 : une femme me contacte en disant qu’elle avait appelé tous
les numéros de SOS amitié et que personne ne répondait, elle avait
besoin de parler de son désir d’en finir. Je tente de la calmer en lui
proposant de contacter de mon côté les numéros tout en la gardant en
ligne, effectivement aucun des 3 numéros de la région ne répondait
(Nice, Toulon, Marseille) je reprends la communication avec la dame
qui me dit « je n’en peux plus , je veux mourir » et la Grand bruit et plus
personne au bout du fil, je rappelle sur son portable (dont j’avais
enregistré le n°) personne ne répond et ce à 22 h 55 alors que l’on doit
fermer le service. En désespoir de cause je finis par rentrer chez moi la
boule au ventre sans savoir ce qu’il était advenu de cette dame, le
lendemain matin dès 10h à mon arrivée sur le service je compose le n°
de portable et la dame me répond en s’excusant de m’avoir inquiétée
hier, qu’aujourd’hui elle allait contacter son psychiatre pour prendre
RDV.
Exemple 2 : un homme qui disait être dans la rue cherchant à récupérer
sa compagne qui l’avait quitté, comme celle-ci refusait tout échange, le
monsieur disait vouloir rentrer chez lui car il était en possession d’une
arme qui lui permettrait de mettre fin à ses jours car la vie sans sa
compagne ne correspondait plus à rien. Au téléphone j’entendais le
bruit de ses pas, ensuite un bruit de clefs dans la serrure, le bruit d’une
arme que l’on prépare … en insistant Mr a fini par me donner son
adresse et afin d’éviter une catastrophe, j’ai gardé le Mr en ligne et en
parallèle je téléphonais aux pompiers qui aux vues de mon inquiétude
ont accepté de se rendre sur place. Les pompiers avec un médecin ont
hospitalisé le Mr qui se mettait en danger. Encore une fois le fait de
garder mon interlocuteur en ligne a permis d’apporter l’aide à l’usager si
toutefois on peut considérer le fait d’avoir fait hospitalisé ce Monsieur
était de l’aide ou cela était seulement de l’assistance à personne en
danger.
Dans la majorité des cas, en faisant preuve de patience et de persévérance nous
parvenons en faisant parler l’usager à comprendre ses attentes, à entendre sa
demande et à répondre correctement à celle-ci mais dans certaines circonstances et
assez fréquemment nous devons faire appel à nos collègues du Samu social de rue
qui va à la rencontre des usagers et qui pourront affiner l’évaluation. Nous faisons
ensuite une forme de synthèse et nous pouvons orienter les usagers de façon
adaptée.
En conclusion nous pouvons dire que nos collègues des Samus Sociaux sont « nos
yeux » et nous ne pouvons faire un travail de qualité qu’en étroite collaboration avec
eux.
30
31
Le dispositif des Places d’Accueil d’Urgence
En 2013 le service avait signé une convention avec la DDCS correspondant à une
augmentation annuelle des Places d’Accueil d’Urgence à 76 places pour l’ensemble du
département. En effet, les 26 places ouvertes durant la période hivernales ont été
annualisées permettant une mise à l’abri d’une semaine renouvelable une fois pour des
ménages sans abri.
Cependant, si en 2012 nous avions hébergé plus de ménages qu’en 2013 (-68), en 2014
nous constatons une augmentation importante des demandes de mises à l’abri (+ 182
ménages). Le nombre de ménages hébergés a augmenté de 17 % en 2014 :
L’hébergement a été en nette augmentation tout au long de l’année. Toutefois, le
4eme trimestre a fait l’objet de variations importantes allant d’une baisse significative à une
hausse tout autant significative. L’incertitude des crédits supplémentaires de fin d’année ont
incité à une certaine prudence. Dès le versement de subventions complémentaires de la part
de l’état, les familles et les personnes en situation de vulnérabilité ont pu bénéficier d’une
mise à l’abri plus ou moins longue durant la période hivernale.
L’équipe du 115 a continué à être en lien avec la Préfecture en joignant de 17h à 23 h un
cadre d’astreinte 365 j/365 ; et ce, dès qu’une famille primo arrivante ou une famille « rom »
arrivaient sur le département des Alpes Maritimes, afin que ces dernières puissent être
hébergées.
Le 115 en soirée, à la possibilité de mettre en place une Place d’Accueil d’Urgence. Le lien
est assuré le lendemain matin avec le travailleur social référent du ménage hébergé ou du
service duquel dépend ce dernier.
Les Places d’Accueil d’Urgence comprennent (cf. tableau ci-dessous):
- Les PAU 115 qui correspondent aux ménages hébergés dans le cadre des appels de
téléphonie sociale pour une mise à l’abri de courte durée ;
- Les PAU dites « classiques » qui, même s’il s’agit parfois des mêmes ménages que
ceux répondant aux critères 115, ont pu bénéficier d’une PAU de 7 à 15 jours ;
- Les PAU période hivernale qui représentent les places supplémentaires qui ont été
ouvertes durant la période hivernale ;
- Les PAU familles étrangères et Roms sont, quant à elles, orientées par la DDCS et
restent souvent au-delà des délais prévus par l’urgence sociale.
32
Dans le cadre du SIAO, l’urgence et l’insertion travaillent en collaboration pour des ménages
qui ont besoin de places d’accueil d’urgence supplémentaires le temps d’entrer en CHRS ou
résidence sociale…. Nous avons donc dépassé la durée maximale des 15 nuitées pour
certaines familles ou personnes seules afin d’éviter la rupture de la mise à l’abri.
Nous avons présenté les places d’hébergement supplémentaires, dans le cadre de la
période hivernales, comptabilisées dans la PAU dite « Classique » (1 à 15 nuitées pour toute
personne en difficulté une fois dans l’année).
En 2014, l’équipe du pôle téléphonie a mis en place des hébergements pour 1041 ménages
qui sont répartis sur l’ensemble du dispositif des Places d’Accueil d’Urgence dont voici le
détail :
"PAU
115"
"PAU
classiques
«hors nuitées
par le 115 mais
avec des
familles
communes au
115
Ménages
109
808
Dont
"PAU
Totaux
PAU
Familles
Période Etrangères"
hivernale
hors
nuitées par
le 115 mais
avec des
familles
communes
au 115
118
124
1041
Comparatif
2013/14
Personnes
212
1593
263
388
2193
+479
Nuitées
401
17600
1841
27329
45330
+8796
+182
Dans le cadre des PAU classiques (hébergement de 15 jours) nous avons hébergé en
2014 182 ménages soit 479 personnes de plus qu’en 2013 correspondant à une
augmentation de + 29.4 %. Le nombre de nuitées est passé de 10 913 à 17 600 soit plus de
6687 nuits hôtelières qu’en 2013.
Nous avons été plus sollicités dans le cadre des hébergements des PAU « familles
étrangères » (+ 9 ménages) ; mais moins sollicité dans le cadre de la PAU « 115 » (- 11
ménages).
Les 1041 ménages hébergés totalisent 45 330 nuitées, 8 276 nuitées de plus qu’en 2013
33
L’ACTIVITE EN 2014 POUR LES PAU «115»
I L’ACTIVITE : LE NOMBRE D’HEBERGEMENT
A la demande des usagers ou par le biais du Samu social de la Croix Rouge, de la Halte de
nuit, des hôpitaux, à la fermeture des services sociaux et ce jusqu’à 23 heure, nous avons
réalisé les nuitées suivantes :
Hébergements
Personnes
Nuitées
Durée moyenne en nuitées pour 1 ménage
109
212
401
2 nuits
Nous avons hébergé 109 ménages correspondant à 212 personnes.
La durée moyenne de chaque hébergement est de 2 nuitées par ménage.
II DONNEES SUR LE PUBLIC ACCUEILLI
a) Répartition par compositions familiales (ménages)
Composition familiale
Nombre
Pourcentage
Personnes isolées
56
51,4%
Couples
2
1,8%
Familles
monoparentales
42
38,5%
Couples avec enfants
9
8,3%
total
109
100,0%
34
- 60 personnes sans enfants représentent 51.4 % des ménages hébergés (soit 2 couples
et 56 personnes isolées),
- 42 familles monoparentales représentent 38.5 % des ménages hébergés soit 34
femmes et 53 enfants et 8 hommes et 18 enfants,
- 9 couples avec enfants représentent 8.3 % des ménages hébergés soit 18 adultes et 21
enfants,
En comparaison avec l’an dernier nous avons mis moins de mises à l’abri après 17 h
durant la semaine et le week end. (11 ménages de moins ont été hébergés
correspondant à 84 personnes).
b) Répartition par tranche d’âge
Tranches d'âge
Nombre de personnes
Pourcentages
De 0 à moins de 3 ans
45
21 %
De 3 à moins de 18 ans
De 18 à moins de 26
ans
De 26 à moins de 36
ans
De 36 à moins de 46
ans
De 46 à moins de 55
ans
55 ans et plus
47
22 %
28
13 %
33
15.5 %
29
14 %
23
11 %
7
3.5 %
212
100%
Les 51 familles hébergées sont composées en majorité de familles monoparentales (42).
Les enfants de moins de 3 ans sont au nombre de 45. Nous remarquons que les MSD
sollicitent très souvent une PAU faute de solutions mobilisables rapidement.
Le nombre d’enfants entre 3 et 18 ans est de 47. Sur 212 personnes hébergées, 92 sont
mineures.
Sur 1006 personnes pris en charge par notre service :
-
92 sont des enfants soit 43 %.
-
28 jeunes de 18/26 soit 13 % ans ont été hébergés par les PAU le plus souvent à la
demande de la Mission Locale et de l’Escale,
-
62 des adultes ont entre 26 et 36 ans soit 29.5 %.
-
30 ont plus de 46 ans représentant 14.5 % des situations.
35
III. LES PRESCRIPTEURS
Le 115 intervient à la fermeture des services de droit commun tels que les Maisons des
Solidarités Départementales du Conseil Général ou les Centres Communaux d’Actions
Sociales qui, faute de budgets suffisants, orientent le public vers la téléphonie sociale après
17 heures. Les personnes peuvent être orientées par d’autres prescripteurs publics ou
privés.
En nombre de nuitées réalisées sur toute l'année 2014 :
Commune d'origine de la demande
Nice
Cannes
Antibes Juan-les-Pins
Menton
Cagnes/Mer
St-André de la Roche
Grasse
Le Cannet
Vallauris
Villeneuve-Loubet
Beausoleil
Roquebrune
St-Laurent du Var
Villages
Total
Nuitées
189
33
66
17
11
23
7
4
4
3
15
6
4
19
401
36
C’est sur la ville de Nice que le plus grand nombre de personne sollicite une place d’accueil
hôtelière en urgence 189 nuitées ont été mises en place correspondant à 47% de
l’ensemble des hébergements.
Une convention a été signée avec la ville de Menton afin d’héberger des femmes victimes de
violences.
IV. LES PROBLEMATIQUES
D’URGENCE
NECESSITANT
UNE
PLACE
D’ACCUEIL
Plusieurs réponses ont été possibles pour chaque chapitre, les problématiques sont les
suivantes :
51 familles ont été mises à l’abri soit en soirée la semaine soit pour le weekend.
32 ménages ont été hébergés suite à de la violence conjugale soit 58 personnes.
26 ménages se sont retrouvés en situations de crises et de ruptures.
37
V
LES
ORIENTATIONS DES
109
MENAGES HEBERGES A LA SORTIE DU
DISPOSITIF
SORTIE VERS
Nombre de ménages
Vers un autre hébergement
Halte soin santé
FJT
Post cure
Départ inopiné
Hospitalisation
Camping
Inconnu
Retour en famille ou chez un particulier
Total
53
1
1
3
9
8
1
18
15
109
38
L’ACTIVITE EN 2014 POUR LES PAU «CLASSIQUES»
I L’ACTIVITE : LE NOMBRE D’HEBERGEMENT
A la demande des prescripteurs, nous avons réalisé les nuitées suivantes :
Hébergements
808
Personnes
Nuitées
Durée moyenne en nuitées pour 1 ménage
1593
17600
11 nuits
Nous avons hébergé 808 ménages correspondant à 1593 personnes.
La durée moyenne de chaque hébergement est de 11 nuitées par ménage.
II. DONNEES SUR LE PUBLIC ACCUEILLI
a) Répartition par compositions familiales
Composition familiale
Personnes isolées
Nombre
Pourcentage
449
55,5%
32
4,0%
Familles
monoparentales
Couples avec enfants
261
32,3%
66
8,2%
Total
808
100,0%
Couples
39
481 ménages sont des personnes sans enfants qui représentent 59.5 % des
hébergements mis en place sur le dispositif. L’an dernier ce public représentait 66 % des
hébergements.
Pour 2014 nous avons hébergé 112 familles de plus qu’en 2013. Les familles
représentent 40.5 % des hébergements.
b) Répartition par tranche d’âge
Tranches d'âge
De 0 à moins de 3 ans
Nombre de
personnes
214
De 3 à moins de 18
ans
De 18 à moins de 26
ans
De 26 à moins de 36
ans
De 36 à moins de 46
ans
De 46 à moins de 55
ans
55 ans et plus
Pourcentage 2014
473
13,5 %
30 %
218
13,5 %
242
15 %
238
15 %
130
8%
78
5%
100%
1593
Les 327 familles hébergées sont composées en majorité de familles monoparentales (261).
Les enfants de moins de 3 ans sont au nombre de 214. Nous remarquons que les MSD
sollicitent très souvent une PAU faute de solutions mobilisables rapidement.
Le nombre d’enfants entre 3 et 18 ans est de 473. Nous avons hébergé 381 enfants de
plus que l’an dernier.
Sur 1593 personnes pris en charge par notre service :
-
687 sont des enfants soit 43,5 %.
-
218 jeunes de 18/26 soit 13.5 % ans ont été hébergés par les PAU le plus souvent à
la demande de la Mission Locale et de l’Escale,
-
480 sont des adultes qui ont entre 25 et 45 ans et représentent 30 % des situations.
-
130 ont plus de 45 ans représentant 8 % des situations.
-
78 ont plus de 55 ans représentant 5 % des situations
40
III. LES PRESCRIPTEURS
Nous avons identifié différents prescripteurs, que nous avons regroupé afin d’avoir des
résultats exploitables.
Commune d'origine de la demande
Nice
Cannes
Antibes Juan-les-Pins
Menton
Cagnes/Mer
St-André de la Roche
Grasse
Le Cannet
Vallauris
Villeneuve-Loubet
Beausoleil
Roquebrune
St-Laurent du Var
Villages
Nuitées
12441
1245
871
602
795
354
327
234
198
102
126
104
68
133
17600
%
70,7%
7,1%
4,9%
3,4%
4,5%
2,0%
1,9%
1,3%
1,1%
0,6%
0,7%
0,6%
0,4%
0,8%
100,0%
Nous avons augmenté le nombre de nuitées de 60% soit 6 601 nuitées supplémentaires.
Cela s’explique, certes par le nombre supplémentaire de personnes hébergées par rapport
à 2013 (+409 personnes) mais surtout par le fait que nous soyons sollicités pour prolonger
la durée d’hébergement de certaines familles. Les référents de ces dernières n’ayant pas la
possibilité de mettre en place des CHAPS (absence de cadre de permanence, absence de
clés du coffre…) ou alors ont utilisé les CHAPS, secours hébergement et reviennent vers
notre dispositif demandant quelques nuits supplémentaires en attendant que la famille
entre en CHRS, Résidence sociale ou autre.
41
La ville de Nice reste la ville qui sollicite le plus de demandes de places d’accueil d’urgence,
12441 nuitées ont été mises en place correspondant à 70,7 % de l’ensemble des
hébergements.
Une convention a été signée avec la ville de Menton afin d’héberger des femmes victimes de
violences.
IV. LA PROBLEMATIQUE NECESSITANT UNE PLACE D’ACCUEIL D’URGENCE
Nous avons retenu le motif principal de la demande d’admission à une Place d’Accueil
d’Urgence concernant les 808 ménages hébergés.
87 ménages soit 11% de l’ensemble des 808 ménages ont été hébergés suite à une
expulsion locative dont 9 du parc public et 78 du parc privé.
Concernant l’emploi, 71 ménages (soit 9%) ont eu besoin d’une PAU ayant perdu leur
emploi ; alors que 159 ménages ont pu continuer le maintien de leur emploi ou de leur
formation grâce à une PAU (20%).
392 ménages se sont retrouvés en situations de crises et de ruptures (conjugales familiales
ou amicale). Ces ménages représentent 48 % des ménages hébergés.
210 femmes, 5 hommes et 160 enfants ont été hébergés suite à des violences conjugales.
49 ménages ont été hébergés suite à une hospitalisation (6%) et 11 personnes à la sortie
d’une incarcération.
42
V. LES FACTEURS DE RUPTURE
Il existe plusieurs facteurs de ruptures pour une demande d’orientation.
Facteurs de rupture
Violence conjugale
Nb de réponses pour 808 situations
215
Violence familiale
36
Rupture conjugale
261
Rupture familiale
99
Fin d'hébergement amical
32
Fin d'hébergement social
16
Expulsion
87
En situation d'exclusion
29
Pas ou plus de possibilité à l'ADN ou à la HDN
54
Arrivée récente
27
Victime d'agression
201
1057
43
VI - LES ORIENTATIONS A LA SORTIE DU DISPOSITIF
Sortie vers
Nombre de réponses = nombre de
situations
188
94
27
Vers un autre hébergement
Vers un logement ordinaire privé
Vers un logement ordinaire social
Vers un logement ordinaire avec un accompagnement social
Vers une résidence sociale (dont Résidence Accueil et FTM)
92
40
Maison Relais
FJT
Logement Temporaire (dont ALT et Sous Location)
Vers une Résidence pour personnes âgées
Départ inopiné
Hospitalisation
Inconnu
Retour en famille ou chez un particulier
Total
6
47
104
9
38
60
59
44
808
59 ménages ont quitté le dispositif sans que le travailleur social à l’origine de la demande d’hébergement nous ai communiqué où les
personnes ont été orientées.
44
VII - LES REFUS D’HEBERGEMENTS MENSUELS
La plupart des refus d’hébergement concernent un manque de places suffisantes (78%) bien que certaines absences d’hébergements relèvent
d’autres motifs:





Refus de la personne de se déplacer vers une autre ville,
Hébergements refusés par l’intéressé au dernier moment,
Profil de personne non adapté à un hébergement en P.A.U, manque d’autonomie, violence,
Absence de lien avec le travailleur social du service prescripteur,
Manque de places disponibles sur le dispositif
Mois de
l'année
2014
Chambre
refusée
au dernier
moment
Faute de
place
Composition
familiale non
adaptée à la
capacité de la
chambre
Refus
DDCS
Déjà bénéficié
d'une PAU
Travailleur
social
ou demandeur
injoignable
Retour au
domicile
après
l'octroi de la
PAU
Janvier
Refus du
ménage
de se
déplacer
sur une
autre
ville
5
5
2
0
0
0
3
3
12
Février
5
6
0
2
0
2
1
11
Mars
1
7
71
0
0
0
0
0
79
Avril
7
4
18
5
0
0
3
3
34
8
50
3
4
1
4
0
61
Mai
Total
Juin
2
3
42
2
0
0
2
2
49
Juillet
15
7
194
10
0
4
5
4
226
Août
7
8
102
6
0
2
6
1
123
Septembre
18
27
128
12
0
0
0
0
185
Octobre
5
27
194
7
0
0
0
0
233
Novembre
2
7
57
4
7
2
3
0
70
Décembre
7
2
45
10
4
0
0
0
68
Total
74
111
903
59
17
9
28
14
1147
45
46
L’hébergement des femmes victimes de violences conjugales
Femmes victimes de violences conjugales 2014
Mois
FS
F+1
F+2
F+3
F+4
Hs
Total
mensuel
Janvier
13
6
1
1
0
0
21
21 Fs +11 enfants
Février
14
4
4
2
1
0
25
25 Fs + 22 enfants
Mars
8
3
3
2
0
0
16
16 Fs + 15 enfants
Avril
8
10
4
0
0
0
22
22 Fs +18 enfants
Mai
8
3
2
4
0
0
17
17 Fs +15 enfants
Juin
11
4
4
1
0
0
20
21 Fs +15 enfants
Juillet
7
5
4
1
17
16 Fs +1 Hs +13 enfants
Août
6
5
0
1
0
2
14
12 Fs + 2 Hs +8 enfants
Septembre
11
5
0
0
0
1+3e
17
16 Fs +1 Hs+8 enfants
Octobre
9
9
0
0
1
0
19
19 Fs +13 enfants
Novembre
5
5
0
1
0
1
12
11 Fs+1 Hs+8 enfants
Décembre
8
2
3
2
0
0
15
15 Fs +14 enfants
108
61
25
14
2
4
215
215 adultes +160 enfants
Total des Ménages
210 femmes, 5 hommes et 160 enfants soit 370 personnes ont bénéficié de 5863 nuitées.
Total des personnes
47
Le plan 2014 - 2016 de lutte contre les
violences faites aux femmes est le quatrième
plan interministériel. L’action publique a
décidé de se réorganiser autour « du
principe d’une réponse systématique et
complète
pour
chaque
violence
déclarée ».
De ce fait, un protocole, élaboré par les
ministres des droits aux femmes, de
l’intérieur et de la justice, a donc été envoyé
aux Préfets et aux procureurs « pour mieux
encadrer le dépôt des mains courantes en
cas de violence faites aux femmes » et
réaffirmer le principe de l’enregistrement
d’une plainte pour les victimes.
Afin de protéger efficacement les victimes
les préfets et procureurs déclinent au plan
local le principe de réponse systématique et
complète afin de faire de l’actuel « 3919 » un
numéro gratuit de référence d’accueil
téléphonique et d’orientation des femmes
victimes de violence et ouvert 7j/7j à compter
du 1er janvier 2014.
Pour la première fois, les violences faites
aux femmes sont considérées comme une
priorité de santé publique qui se concrétise
par la mise en place d’un protocole national
adressé aux ARS afin de renforcer les liens
entre les services de santé, de police et de
justice et de faciliter la coordination locale
des acteurs.
Ce plan a l’avantage de travailler également
sur le regard que la société porte à l’égard
des agressions et propos sexistes, par le
lancement d’une campagne nationale
d’information sur les violences faites aux
femmes. Il prévoie également la formation de
tous les professionnels impliqués dans le
secteur de la santé, du social, de la justice et
de l’éducation.
Le gouvernement garantie également « la
création
de
1650
solutions
d’hébergement d’urgence » d’ici 2017 et de
doubler les moyens consacrés aux violences
faites aux femmes.
Une journée consacrée à la lutte contre les
violences faites aux femmes le 24 novembre
2014 à Nice, a mis en évidence des chiffres
alarmants.
En France, en 2013, 159 personnes sont
décédées à la suite de violences conjugales
: 121 femmes, 25 hommes et 13 enfants.
Dans les Alpes-Maritimes, treize femmes
sont mortes sous les coups de leur
compagnon en 2012. Sept en 2013, dont
quatre à Nice.
Natacha
HIMELFARB,
déléguée
départementale aux Droits des femmes et à
l'Egalité a souligné la nécessité de signé
rapidement un protocole « de recherche
relatif aux parcours des femmes décédées et
autopsiées suite à des violences conjugales
et de recherche des facteurs de risques de
ces décès dans les Alpes-Maritimes ».
Au service d’un travail de fond, en étroite
collaboration avec la DDCS et la Déléguée
départementale aux droits aux femmes et à
l’égalité, CHORUS 06 au travers des Places
d’Accueil d’Urgence et le CIDFF renforceront
dès janvier 2015 leur coopération au service
des femmes victimes de violence par la mise
en place d’un suivi spécifique au sein d’un
dispositif
d’hébergement
et
d’accompagnement social temporaire. Il aura
pour objectif de coordonner l’hébergement
d’urgence autour de l’accompagnement et la
prise en charge des femmes victimes de
violence sur le département.
48
Places d’Accueil
d’Urgence
à la demande de la
DDCS
(Hébergement/durée moyenne de 70 nuitées)
49
I.
I L’ACTIVITE EN 2014
CONCERNANT CETTE PARTIE, NOUS ALLONS VOUS PRESENTER DANS UN PREMIER TEMPS, « LES
FAMILLES PRIMO ARRIVANTES, DEBOUTEES ET REFUGIEES » ET DANS UNE SECONDE PARTIE
« LES FAMILLES ROM ».
Voici le tableau présentant l’ensemble des ménages hébergés à la demande de la DDCS. Des
fonds supplémentaires ont été alloués, en fin d’année, au dispositif de la PAU.
Hébergements de
l’ensemble des familles
hébergées.
Ménages
124
Personnes
388
Nuitées
27329
Sur l’ensemble des 124 ménages hébergés, 104 sont des ménages primo arrivants, réfugiés ou
déboutés.
« LES FAMILLES EN ATTENTE D’UNE REPONSE ADMINISTRATIVE »
Lorsqu’une famille « primo arrivante, demandeuse d’asile » appelle le 115 après la
fermeture des services de l’OFII et de la Préfecture, une nuit d’hébergement, avec l’accord du
cadre d’astreinte de la DDCS, est mise en place. Dès le lendemain la famille est orientée vers
l’OFII pour étudier sa situation administrative.
L’équipe de la PAU reçoit de la DDCS des demandes d’hébergements pour des familles
demandeurs d’asile, déboutées, réfugiées ou sortantes de CADA ainsi que pour des familles
roms.
La DDCS valide la durée de prise en charge.
Hébergements
Ménages
104
Personnes
301
Nuitées
Durée moyenne des
hébergements
25045
83 nuitées
Nous avons hébergé 104 ménages correspondant à 231 personnes soit un total de 25045
nuitées. En comparaison avec l’an dernier nous avons hébergé moins de ménages (-11
ménages) mais sur une plus longue durée (22 nuitées supplémentaires).
La durée moyenne des nuitées par personne est de 83 nuitées.
Ces ménages sont, en majorité en demande d’asile ; face à ce flux migratoire, le pôle téléphonie
a eu pour mission de mettre en place un hébergement le temps que des places en DHDA et en
CADA se libèrent.
50
II. II TYPE DE PUBLIC
a) Composition familiale
Compositions familiales
Personnes isolées
Couples sans enfant
Isolées avec enfant(s)
Couples avec enfant(s)
Nombre
13
12
27
52
104
Pourcentage
12,5%
11,5%
26,0%
50,0%
100,0%
76 % des ménages hébergés sont des familles.
24 % des ménages hébergés sont des couples et des personnes sans enfants.
DETAIL DES COMPOSITIONS FAMILIALES
Compositions familiales
Couple
Couple et 1 enfant
Couple et 2 enfants
Couple et 3 enfants
Couple et 4 enfants
Couple et 5 enfants
Femme et 1 enfant
Femme et 2 enfants
Femme et 3 enfants
Femme et 4 enfants
Femme seule
Homme seul
Nombre
12
30
10
9
2
1
17
6
2
2
10
3
104
Pourcentage
11,5%
28,8%
9,6%
8,7%
1,9%
1,0%
16,3%
5,8%
1,9%
1,9%
9,6%
2,9%
100,0%
51
104 ménages hébergés soit 168 adultes : 101 femmes et 67 hommes
2 couples sans enfant en attendent un.
4 des 52 couples avec enfant en attendent un.
b) Répartition adultes/enfants
Soit 168 adultes et 133 enfants.
c) Répartition par tranche d’âge
Tranches d'âge
Nombre
de personnes
Pourcentage
2014
De 0 à moins de 3 ans
41
13,62%
De 3 à moins de 18 ans
92
30,56%
De 18 à moins de 26
ans
De 26 à moins de 36
ans
De 36 à moins de 46
ans
De 46 à moins de 55
ans
55 ans et plus
10
3,32%
45
14,95%
98
32,56%
12
3,99%
3
1,00%
301
100%
Sur 301 personnes prises en charge par notre service :
- 133 sont des enfants soit 44 %
- 10 jeunes de 18/25 soit 3.30 %
52
-
45 sont des adultes qui ont entre 25 et 35 ans et représentent 15 % des situations.
-
110 ont plus de 35 ans représentant 36.5 % des situations.
-
3 personnes ont plus de 55 ans.
d) Les statuts administratifs
Statut administratif
Demande d'asile
Réfugié
Procédure Dublin
Autorisation provisoire de séjour
Carte de résident
Carte vie privée et familiale
Débouté
Nombre
68
11
5
3
3
2
9
104
Pourcentage
67,0%
11,0%
5,0%
3,0%
3,0%
2,0%
9,0%
100,0%
Tous les ménages hébergés ne font pas partis de l’union européenne.
67 % des ménages est en demande d’asile,
9 % sont déboutés de la demande d’asile
11 % sont réfugiés (sortant de CADA)
e) Les motifs des entrées dans le dispositif
Entrées dans le dispositif
En demande d'asile
Violence conjugale (en demande d’asile)
Mise à l'abri période hivernale (demandeurs d’asile)
Mise à l'abri 1 nuit départ autre pays (demandeurs d’asile)
Perte de logement autonome (réfugié)
Expulsion squat (demandeur d’asile)
Recours administratif
Sortie DHDA
Sortie de CADA (réfugiés)
Problèmes de santé (demandeurs d’asile)
68
65,4%
2
1,9%
5
5,8%
5
4,8%
1
1,0%
2
1,9%
9
8,7%
4
3,8%
6
5,8%
2
1,9%
104
100%
71 ménages sont en demande d’asile.
53
f)
Les orientations à la fin des hébergements
Sortie vers
DHDA
Fin de prise en charge DDCS
Vers un CHRS/CADA
Vers une résidence sociale (dont Résidence Accueil et FTM)
Logement social
Logement Temporaire (dont ALT et Sous Location)
Départ autre région
Départ autre pays
Départ inopiné
fin de prise en charge, n'a pas accompli les démarches en vue
d'une régularisation
Projet dans un autre département et/ou rapatriement dans le
pays d'origine
Continuité de l'hébergement en PAU 2015
Camping
Retour à la situation initiale
retour en famille
Retour en famille ou chez un particulier
Nombre
de
ménages
34
18
9
%
2
5
2
4
32,7%
17,3%
8,7%
0,0%
1,0%
0,0%
1,9%
4,8%
1,9%
3,8%
1
1,0%
1
13
1
3
5
6
104
12,5%
1,0%
2,9%
4,8%
5,8%
100,0%
54
III FAMILLES «
ROM »
L’équipe de la PAU reçoit de la DDCS des demandes d’hébergements pour des familles rom
issues de campements illicites et de squats sur les villes de Nice, Antibes et Grasse.
De plus, nous avons été contactés sur le 115 pour mettre à l’abri le temps d’une nuit ou d’un
week end, du fait de la montée des eaux du Paillon, certaines familles qui avaient établi leur
campement au bord de ce dernier.
La DDCS oriente et valide la durée de prise en charge.
Hébergements
Ménages
20
Personnes
87
Nuitées
Durée moyenne des
hébergements
2284
26 nuitées
Nous avons hébergé 20 ménages correspondant à 87 personnes soit un total de 2284 nuitées.
La durée moyenne des nuitées par famille est de 26 nuitées.
a) Répartition adultes/enfants
Nous avons hébergé 31 adultes et 56 enfants.
55
b) Composition familiale
20 ménages soit 31 adultes : 11 hommes et 20 femmes.
Compositions familiales
Nombre
Pourcentage
Personnes isolées
1
0,9%
Personnes isolées avec
enfant(s)
9
7,8%
Couples avec enfant(s)
11
9,6%
20
17,4%
56
c) Répartition par tranche d’âge
Tranches d'âge
Nombre de personnes
Pourcentage 2014
De 0 à moins de 3 ans
23
26,44%
De 3 à moins de 18 ans
31
De 18 à moins de 26 ans
2
De 26 à moins de 36 ans
17
De 36 à moins de 46 ans
12
De 46 à moins de 55 ans
2
55 ans et plus
0
35,63%
2,30%
19,54%
13,79%
2,30%
0,00%
100%
87
a) L’origine des demandes des hébergements
Suite à des expulsions de squats et de campements illicites, 19 ménages ont été hébergés dans
le cadre de la MOUS (Maîtrise d’œuvre Urbaine et Sociale).
1 ménage concerne une femme victime de violences conjugales.
b) Les orientations à la fin des hébergements via le 115
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