Le 115 des Alpes Maritimes - 115
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Le 115 des Alpes Maritimes - 115
Accompagnement Lieux d’accueil Carrefour éducatif et social Pôle Urgence Insertion et Parentalité 2, boulevard Auguste Raynaud – 06100 Nice Tél ; 04 92 07 55 00 – Fax : 04 93 51 54 20 [email protected] Bilan d’activité 2014 Veille Sociale départementale - Le 115 des Alpes Maritimes - Les Places d’Accueil d’urgence SOMMAIRE Le SIAO I Cadre legal II Le Contexte III Les Instances de Coordination départementales IV Les Missions du SIAO Urgence des Alpes Maritimes 1 2 3 4 Introduction Activité du 115 I Nombre d’appels reçus sur le 115 en 2014 a) Appels mensuels sur le 115 en 2014 b) Les appels de jour et de nuit c) Zones géographiques d’appels II L’origine des appels sur le 115 a) Le public b) Caractéristiques des ménages III Type des demandes formulées sur le département des Alpes Maritimes 9 10 11 12 13 14 15 16 a) Demandes de prestations (toutes demandes arrivant au 115) b) Demandes d’hébergement c) Les différentes demandes d) Motifs des hébergements e) Compositions familiales des ménages hébergés f) Hébergements des personnes victimes de violences conjugales g) Les aides matérielles h) Demandes de liens IV Le Site 115 des Alpes Maritimes 16 16 17 18 18 19 20 21 22 Annexes 1 – 2 - 3 La population errante à Nice Ville Annexe 4 Les difficultés d’évaluation sociale par téléphone Le dispositif des Places d’Accueil d’Urgence L’activité en 2014 pour les PAU « 115 » I L’activité : le nombre d’hébergement II Données sur le public accueilli a) Répartition par compositions familiales (ménages) b) Répartition par tranche d’âge III Les prescripteurs IV Les problématiques nécessitant une place d’accueil d’urgence V Les orientations des 109 ménages hébergés à la sortie du dispositif L’activité en 2014 pour les PAU « classiques » I L’activité : le nombre d’hébergement II Données sur le public accueilli a) Répartition par compositions familiales b) Répartition par tranche d’âge III Les prescripteurs IV La problématique nécessitant une place d’accueil d’urgence V Les facteurs de rupture VI Les orientations à la sortie du dispositif VII Les Refus d’hébergements mensuels L’hébergement des femmes victimes de violences Places d’Accueil d’Urgence à la demande de la DDCS I L’activité en 2014 - « Les familles en attente d’une réponse administrative » II Type de public III Familles « Rom » 6 24/25/26/27 28/29/30/31 32 34 34 34 35 36 37 38 39 39 39 39 41 42 43 44 45 47 50 51 55 Le Service Intégré d'Accompagnement et d'Orientation Urgence (SIAO Urgence) I. Cadre légal Le 115 fait partie du SIAO depuis 2013. Janvier 2007 : action des Enfants de Don Quichotte au Canal Saint-Martin Mars 2007 : publication de la loi DALO qui met en place un droit au logement opposable. La mise en place de cette loi entraîne le déclenchement de la mission parlementaire d’Etienne PINTE (début de la mission : décembre 2007) Décembre 2007 : conférence de consensus organisée par la FNARS mettant en évidence que les difficultés du secteur ne sont pas uniquement budgétaires, mais qu’elles proviennent également de l’absence de coordination des acteurs, de l’absence de politique publique claire et de la nécessité de réaliser un diagnostic territorial. Grand Chantier prioritaire 2008/2012 En Février 2008, nomination d’Alain Régnier au poste de Préfet délégué général à la coordination de l’hébergement et de l’accès au logement pour les personnes sans abri ou mal logées. Dans le cadre de la Circulaire du 18 février 2008, Monsieur Etienne PINTE (député des Yvelines) a été sollicité par le Premier Ministre François FILLON, en 2007, pour réfléchir au problème de l’hébergement des sans-abris. En juin 2008 la publication du Rapport PINTE sur le logement dans lequel est annoncé des préconisations, telles que le renforcement du pilotage national et régional et l’organisation d’un accompagnement coordonné autour de la personne. Ce rapport Pinte précise l’état des lieux des personnes sans abri ou mal-logées en France et dénombre : 100 000 personnes sans abri, 600 000 logements indignes, 900 000 personnes sans domicile personnel, 3 500 000 personnes mal-logées. Refondation du dispositif d’hébergement et d’accès au logement des personnes sans abri et des mal-logées (10 novembre 2009). Il était indispensable de repenser le dispositif pour améliorer l’accueil et l’orientation des personnes mal logées ou sans abri. L’objectif étant de permettre à chaque personne de trouver une réponse adaptée à ses besoins en assurant le premier accueil, une évaluation de sa situation, une mise à l’abri puis une orientation vers l’hébergement ou l’accès au logement. Pour atteindre cet objectif, un Service Intégré de l’Accueil et de l’Orientation a été mis en place dans chaque département. Le préfet de département est chargé de piloter la mise en place du SIAO, et, de conclure une convention qui en précise les modalités avec l'opérateur choisi pour assurer cette fonction. Pour que le dispositif soit cohérent avec les besoins, il faut commencer par établir une véritable planification territoriale de l’offre. Pour les Alpes Maritimes le SIAO a été créé en novembre 2009. Les plans départementaux d’accueil, d’hébergement et d’insertion institués par la loi de mobilisation pour le logement du 25 mars 2009 organisent la planification territoriale de l’offre d’hébergement dans la perspective de l’accès au logement et permettront de disposer pour 2010/2011 d’un outil de programmation sur la base d’une analyse des besoins. Pilotés par l’État, ces plans sont des outils structurants de mise en œuvre de la « Stratégie nationale de prise en charge des personnes sans-abri ou mal logées 2009-2012 ». Concernant la période hivernale, l’instruction ministérielle du 26 septembre 2013 relative au guide national de prévention et de gestion des impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de froid a eu pour objectifs de définir les actions à mettre en œuvre aux niveaux local et national, pour détecter, prévenir, limiter les effets sanitaires et sociaux liés aux températures de l’hiver et ses aspects collatéraux, en portant une attention particulière aux populations vulnérables. Ce guide s’est organisé autour de quatre axes et de douze « fiches mesures ». 1 Les quatre axes sont : • Axe1 : prévenir et anticiper les vagues de froid • Axe 2 : protéger les populations • Axe 3 : informer et communiquer • Axe 4 : capitaliser les expériences. Par ailleurs, les préconisations de cette instruction sont à croiser avec les orientations adoptées par le gouvernement dans le plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale du 21 janvier 2013 et par la circulaire du premier ministre du 7 juin 2013 fixant un ensemble de mesures visant à la fois à répondre à l’urgence sociale du moment et à structurer la politique de solidarité sur le long terme. Il met en évidence : • L’importance du travail réalisé par le SIAO volet urgence reposant sur une organisation et un maillage territorial pertinent • Le rôle important du service d’urgence téléphonique le 115 • La réactivité des opérateurs à répondre aux besoins Enfin, L’instruction Interministérielle N°DGS/DUS-BAR/2014/296 du 10 octobre 2014 relative au guide national de prévention et de gestion des impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de froid 2014-2015 reprend les objectifs des actions à mettre en œuvre aux niveaux local et national, pour détecter, prévenir et limiter les effets sanitaires et sociaux liés aux températures de l’hiver et ses aspects collatéraux, en portant une attention particulière aux populations vulnérables. Ce guide aborde les 5 volets suivants : 1. Le dispositif de prévention et de gestion des impacts sanitaires et sociaux des vagues de froid, 2. Le rôle et les actions des préfets de département 3. Le rôle et les actions des ARS 4. Le rôle et les actions des DDCS, des DDCSPP et des Unités Territoriales de la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Hébergement et du Logement (UTDRIHL) 5. Le rôle et les actions des autres acteurs. Comme pour 2013-2014, le dispositif de veille sociale a pour objectifs d’organiser le premier accueil des personnes sans domicile, de leur procurer une aide matérielle de première nécessitée et de les orienter vers un hébergement. Les moyens mis à disposition restent : - le « 115 » : numéro gratuit depuis un téléphone joignable 24h/24 sur l’ensemble du territoire, - le SAMU social et les équipes mobiles, appelées maraudes, qui vont à la rencontre des personnes sans domicile, établissent un premier contact et leur proposent une aide immédiate ; - les accueils de jour qui permettent un premier accueil et apportent une aide matérielle (douche, vestiaire, alimentation, ...) ; - les Services Intégrés d’Accueil et d’Orientation (SIAO) qui orientent, suite à une évaluation sociale, la personne vers la solution la plus adaptée à sa situation. II. Le contexte 1- Les grands chantiers nationaux 2014 2 Le plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale adoptée en 2013 a marqué un changement majeur dans l’approche des questions de la pauvreté et de l’exclusion dans notre pays. La réforme, articulée autour de 3 axes (réduire les inégalités et prévenir les ruptures ; venir en aide et accompagner vers l’insertion ; coordonner l’action sociale et valoriser ses acteurs) a conduit à l’adoption de la loi Duflot 2 pour l’accès au Logement et un Urbanismes Rénové dites Loi ALUR. Cette loi instaure notamment la lutte contre l’habitat indigne, un encadrement des loyers, une garantie universelle des loyers (GUL), le PALHPD (Plan départemental d’action pour le logement et l’hébergement des personnes défavorisées), renforce les obligations liées à l’inconditionnalité de l’accueil et simplifie les domiciliations. En ce qui concerne le secteur hébergement, la loi consacre juridiquement les Services Intégrés d’Accueil et d’Orientation (SIAO) en tant qu’instance de coordination départementale visant à garantir l’équité de traitement des demandes, l’amélioration de la fluidité entre l’hébergement et l’accès au logement et une meilleure connaissance du public en demande. Dorénavant codifié dans le CASF, Article L345-2 relatif au dispositif de veille sociale : « dans chaque département est mis en place, sous l’autorité de l’Etat, un dispositif de veille sociale chargé d’accueillir les personnes sans abri ou en détresse, de procéder à une première évaluation de leur situation médicale, psychique et sociale et de les orienter vers les structures ou services qu’appelle leur état. Cette orientation est assurée par les SIAO, dans les conditions définies par la convention conclue avec le représentant de l’Etat dans le département prévue à l’article L.345-2-4,…, ». La loi ALUR pose le principe d’un SIAO Unique dans chaque département, compétent pour les demandes d’hébergement et d’insertion. Elle initie, en outre, la démarche d’intégration du 115 qui doit à terme être géré par le SIAO. Une guide d’appui à la mise de place du SIAO unique issu d’un groupe de travail de la DGCS devrait voir le jour en 2015. Il précisera les contours du SIAO unique ainsi que les étapes et points d’attention de sa mise en œuvre en fonction de la situation de départ de chaque territoire comme le précise la circulaire DGCS/SD5C/SD1A/2014/112 du 22 avril 2014 relative à la campagne budgétaire du secteur « Accueil, Hébergement et Insertion ». III. Les instances de Coordination départementales Sur un plan opérationnel, la coordination se fait à plusieurs niveaux : - L’arrivée du nouveau directeur de la DDCS, Monsieur Frédéric ROUSSEL, a été l’occasion d’organiser une rencontre le 12 septembre 2014 au sein de CHORUS 06 avec l’équipe opérationnelle des services de l’Etat. - Un lien étroit et continu avec les services de l’Etat permet non seulement d’établir une communication régulière et opérationnelle mais aussi de fournir, à la demande, des données statistiques essentielles à la veille sociale. Dans le cadre de la mise en place du réseau d’Etude pour une Solidarité Organisée (RESO), à l’initiative du CCAS de Roquebrune Cap Martin, le SIAO Urgence participe à des réunions régulières de coordination des actions sociales mise en œuvre par les différentes institutions du pays mentonnais. Afin de préparer la période hivernale en lien avec la Circulaire Grand Froid, trois réunions ont été organisées : - - L’une à l’initiative du SIAO Urgence le 23 octobre 2014 intitulée « Réunion Préparatoire à la période hivernale ». Tous les acteurs de l’urgence sociale ont été conviés afin de poser les premiers jalons d’une organisation autour de la coordination de l’hébergement d’urgence. - Une réunion à l’initiative du CCAS de Nice le 31 octobre 2014 dans l’objectif de valider l’organisation des acteurs et la gestion des hébergements, 3 Enfin une réunion à l’initiative du directeur de la DDCS le 28 novembre 2014 afin d’évaluer avec l’ensemble des acteurs l’efficience de ‘organisation départementale en lien avec la Circulaire Grand Froid. Une réunion organisée par la Déléguée aux droits des femmes et à l’égalité de la DDCS, Madame Natacha HIMELFARB a permis le 24 novembre 2014 de réunir l’ensemble des acteurs concernées par la lutte de la violence faites aux femmes et de réfléchir aux perspectives de travail à développer autour de cette question et de présenter la future mise en œuvre du dispositif de télé protection « grave danger » porté par l’association HARJES. - Une visite le 24 décembre 2014 au sein de PUIP, à l’initiative de Monsieur le Sous-Préfet Sébastien HUMBERT, accompagné de Monsieur Pascal NAPPEY, adjoint à la direction de la DDCS a permis une rencontre avec l’équipe du SIAO urgence et plus particulièrement l’équipe du 115. Ainsi, il a pu être présenté à Monsieur Le Sous-Préfet, le fonctionnement et les spécificités de l’association ALC et plus particulièrement du Pôle, d’informer des évolutions du SIAO urgence, du lien privilégié avec le SIAO insertion et de valoriser le travail accompli tant en interne qu’avec les acteurs de l’urgence sociale. Des réunions en direction de différents acteurs ont lieu tout au long d’année : - Une réunion mensuelle à l’initiative du SIAO urgence intitulée « Réunion cas/cas » réunissant tous les acteurs de l’urgence sociale (Les Samu sociaux, l’accueil de nuit, Halte de nuit, CCAS de Nice, les CSAPA, les CAARUD, la PASS du CHU de Nice, Médecins du Monde, le secours populaire, le secours catholique et toutes les associations niçoises œuvrant dans le cadre de l’urgence) a pour objectif d’évoquer les situations qui exigent de travailler collectivement soit autour de thématiques particulières, soit pour trouver des solutions d’hébergement adapté. - Des réunions organisées par le Réseau Santé Précarité de la Ville d’Antibes permettant d’évoquer les suivis des situations les plus problématiques sur le plan de la santé physique et psychique mensuellement et de présenter les dispositifs existants sur l’Ouest du département trimestriellement. - L’hôpital de la FONTONE d’Antibes, en la personne du docteur MITAINE, spécialisée en psychiatrie, organise des formations régulières en direction des professionnels de l’urgence sociale afin de les sensibiliser davantage à la problématique des personnes en grande précarité présentant des troubles psychiatriques. Inter Secours Nice (groupement de 40 associations niçoises œuvrant dans le champ de l’urgence sociale), très investi par l’équipe du SIAO organise des réunions thématiques mensuelles auxquelles participe le personnel de CHORUS. Les réunions thématiques sont autour de la distribution alimentaire, de l’accueil et l’hébergement, des grands précaires et des jeunes. - Le SIAO Urgence a mis en place en partenariat avec l’hôpital de Sainte – Marie une réunion « patients » sortants, sans domicile stable afin d’organiser la sortie vers un lieu d’hébergement. Enfin, le partenariat privilégié avec les acteurs du territoire Ouest du département a impliqué fortement le SIAO Urgence dans l’organisation d’un Colloque organisé le 4 octobre 2014 par la Ville d’Antibes intitulé « Ethique et Précarité ». C’est ainsi qu’un professionnel du 115 a été sollicité afin d’intervenir lors d’un atelier du Colloque autour des « cadres et postures professionnelles » et plus particulièrement « les difficultés d’évaluation sociale par téléphone » pour les écoutants du 115. - IV. Les missions de SIAO Urgence des Alpes Maritimes Il articule son action avec la téléphonie sociale du pôle urgence insertion parentalité (115/PAU). Il est une plateforme unique de recueil de toutes les demandes d’hébergement d’urgence. Il a pour mission d’assurer la coordination des dispositifs de gérer l’intégralité des places d’hébergement d’urgence du département, d’en coordonner les attributions, (qu’elles soient en foyers, hôtels…) afin de rendre plus simples, plus transparentes et plus équitables les modalités d’accueil dans le dispositif d’hébergement et de favoriser le plus possible l’accès à l’hébergement. 4 Le SIAO urgence a également un rôle de prévention des remises à la rue liées à l’exclusion des structures et devrait être le référent unique du parcours des usagers. Cette activité a pour finalité la mise en réseau du dispositif d’accueil d’hébergement d’urgence. Il coordonne les actions des différents partenaires en lien avec l’urgence. Le SIAO urgence contribue à l’Observatoire Départemental de l’accueil et l’hébergement d’urgence dans le cadre de la veille sociale : mise ne valeur et analyse des données statistiques recueillies par le 115 et le SIAO ; recueil des données qualitatives auprès de l’ensemble des acteurs de terrain aux fins d’améliorer la conduite des dispositifs et d’identifier les besoins et ressources du département. Concernant notre mission de coordination des acteurs de la veille sociale, chaque soir nous sommes en lien avec les centres d’hébergements d’urgence qui nous informent du nombre de places disponibles sur leur structure. Cette information est essentielle au 115. Par ailleurs, l’étroite collaboration avec les Samu sociaux permet d’évaluer la situation facilitant ainsi l’hébergement de personnes en grande précarité. De plus, nous nous réunissons une fois par mois avec les acteurs compétents pour une réunion concernant les « cas particuliers » tels que des situations de recours chronique à l’urgence, et pour lesquelles sont recherchées des réponses plus appropriées. A partir de données issues d’évaluations médicales, psychiques et sociales, nous identifions et analysons les situations ensemble. En accord avec les acteurs de la Veille Sociale (accueils de jour, équipes mobiles, halte de nuit, CCAS, Centre Maupassant, hôpitaux, PASS...), nous veillions à ce que les personnes en situation très précaire, mais qui ne sollicitent pas d’elles-mêmes le dispositif d’hébergement d’urgence, de soin, ou tout autre besoin puissent y accéder. L’équipe du 115 n'a aucun pouvoir de décision sur l'attribution de places dans tel ou tel dispositif ; il sert simplement d'outil d'information. Tout comme les acteurs de la lutte contre l’exclusion, elle est « chapeautée » par la Direction Départementale de la Cohésion Sociale, et aborde la saison hivernale avec beaucoup d’inquiétudes. 5 INTRODUCTION Piloté par l’Etat, fonctionnant par département, les principales missions du 115 sont l’accueil, l’écoute, l’information, l’évaluation de la situation des personnes et leur orientation vers l’hébergement, l’accès aux soins, l’aide alimentaire et les services sociaux du département. Maillon essentiel dans la chaîne qui va de l’accueil d’urgence à l’insertion sociale, le 115 est parfois le dernier recours, quand le cercle familial et amical ne peut plus servir d’appui à la personne en souffrance sociale. Toutes les personnes du Département du 06 peuvent solliciter le Numéro d’urgence 115 accessible de 9h à 23 h, 7 jours/7. Il s’agit d’un numéro vert, d’une ligne téléphonique d’accueil et d’aide aux personnes sans-abri et en grandes difficultés. Les travailleurs sociaux du 115 traitent l’ensemble des demandes des personnes en faisant une évaluation de la situation et font appel aux différents SAMU du département (Samu social de la Mutualité Française et celui de la Croix Rouge sur Nice, ainsi que les différents SAMU d’Antibes, Cannes, les Associations qui tournent sur Menton ….) qui, allant sur le terrain à la rencontre du bénéficiaire, nous donnent des éléments plus précis de la situation. Ils sont considérés comme les « yeux » du 115. Le 115 est doté d’un logiciel appelé « ProGdis » (logiciel préconisé par l’Etat) afin de tenir un fichier regroupant des informations sur des personnes qui auront exprimé une sollicitation. Ce fichier illustre leur suivi et leur accompagnement avec une logique de continuité dans leur parcours d’insertion. Pour les demandes d’hébergement en urgence, le 115 s’appuie d’abord sur les disponibilités des accueils de nuit du département des Alpes Maritimes, la Halte de nuit à Nice (Fondation ACTES), la salle Saint Barthélémy (gérée par le CCAS de Nice). Selon les situations, les travailleurs sociaux du 115 procèdent à une mise à l’abri hôtelière, financée par le dispositifs : violences conjugales/familiales, problèmes de santé, publics vulnérables, demandeurs d’asile (en hôtels meublés)… prise en charge considérée le plus souvent quand les services sociaux sont fermés, à savoir le soir, le week end et les jours fériés.. Toutes les demandes d’hébergement en urgence ne donnent pas lieu à une prise en charge systématique, la liste des places disponibles d’hébergement étant actualisée chaque soir. Rappelons que chacune des étapes pour toute demande est gérée par les travailleurs sociaux des deux dispositifs agencés du 115 et des PAU afin d’améliorer la prise en charge des publics en difficultés. Si le bilan d’activités 2014 présente deux parties « 115 » suivie de « PAU », elles snt toutefois indissociables. L’ingénierie sociale est indispensable pour impulser la coordination des partenaires et a pour objectifs de faciliter la connaissance des dispositifs existants sur le département mais aussi d’organiser des temps de rencontres nécessaires à la constitution du SIAO Urgence. En effet, une de nos missions est sans conteste l’organisation de la veille sociale et la coordination des acteurs. En ce sens, à la fin de l’année 2013, la Direction Départementale de la Cohésion Sociale sollicite les SIAO Urgence et Insertion afin de faire remonter des données sur les hébergements au niveau national. Nous avons poursuivi ce travail durant l’année 2014. Exposer et expliciter les résultats dans le cadre du projet « SIAO Unique » a été l’occasion de réunir tous les partenaires de l’Urgence et de l’Insertion, en présence de la DDCS. Nous tenons, par ailleurs, à remercier l’ensemble des partenaires de l’urgence sociale pour leur collaboration essentielle au développement et à la qualité du service rendu au bénéfice des usagers. Le SIAO urgence est inscrit dans le collectif et les partenaires prennent en considération notre rôle de médiation en matière des difficultés des structures, les directives départementales et le cadre législatif fixé , tout en veillant à l’intérêt des ménages. 6 Pour cette année 2014, le 115 a répondu à 54 107 appels dont le motif principal est la demande alimentaire (22 037 appels). Nous profitons de cette introduction, pour remercier les services de la DDCS d’avoir répondu à nos demandes dans un contexte financier contraint, et de la confiance qu’ils nous accordent en maintenant une collaboration étroite et constructive au profit de populations vulnérables. Des caractéristiques ou évolutions méritent d’être mises en exergue à ce jour : - La forte implication des structures publiques de la municipalité dans le secteur de l’urgence sociale, à travers les actions du CCAS. Celui-ci est gestionnaire d’un accueil de jour, d’un accueil de nuit, et des douches municipales Le dynamisme du Réseau Centre-ville qui se réunit entre acteurs associatifs dans tous les domaines d’interventions, et ce, toutes les 6 à 8 semaines L’action d’Inter-Secours Nice. Ce dernier, actif depuis 28 ans, a contribué à la naissance de la banque alimentaire, des structures d’hébergement d’urgence, de la plate-forme de demandeurs d’asile, ainsi que de la halte de nuit. 7 Ce fonctionnement en réseau est devenu indispensable pour mieux se connaitre, échanger sur les problématiques, sur les pratiques, et trouver une meilleure articulation des projets individuels et/ou collectifs. Il est aussi essentiel pour interpeller et réorienter nos actions en fonction des urgences détectées par un ou des partenaires. Malgré cela, certaines actions manquent de moyens et de visibilité pour faire face à l’augmentation du nombre de personnes à aider. Du fait des diminutions voire des suppressions de financement, les structures sont amenées à recentrer leurs interventions. Certaines actions sont même stoppées, ce qui est dommageable pour les personnes. Préconisations: Des manques pour les populations errantes et dépendantes sur Nice : Certaines de ses recommandations concernent Nice dans son ensemble mais de fait les acteurs du cœur de ville y restent fortement attachés. - Redonner son rôle à la halte de nuit soit « accueil de nuit debout », Augmenter le nombre places d’hébergements d’urgence pour SDS - surtout pendant l’été Réorganiser l’hébergement temporaire (manque de place car le temporaire devient pérenne) – cf chiffres SIAO à récupérer (voir le GT Hébergement), Augmenter le nombre places Manque de places de « stabilisation» pour les jeunes, Créer un 2eme accueil de jour en plus du CAJ du CCAS qui est surchargé (maxi 50 personnes le matin + 30 l’après-midi), Trouver des bénévoles pour les distributions de rue l’été de juin à septembre (période de congés annuels des intervenants des structures), Développer la formation des bénévoles des distributions alimentaires, Trouver des solutions de financement des distributions l’été (hormis les 11 000€ de l’OGCN) ème Créer un 3 point de distribution fixe, Sécuriser les distributions de rue + maraudes (effet de masse des groupes de bénéficiaires) Optimiser l’ouverture du resto Entraide (jour et horaire à revoir), Soutenir une association qui vienne en aide au public rom avec un accompagnement spécifique car le service ponctuel rendu par certaines structures ne suffit plus (Secours Catholique, Secours Populaire…), Obtenir des tickets de bus gratuits pour les SDS qui ont besoin de se déplacer ponctuellement (CHU, soins,…), ème Ré-ouvrir un 2 CAARUD fixe à Nice, Certaines démarches sont en cours et soutenues par les acteurs de ce diagnostic : - Manque de dispositif pour hébergement des SDS avec chien(s) notamment dans les CHRS (actuellement en travail avec le 115), Mettre en place des consignes sur Nice (un projet a été construit tout dernièrement par ISN sous la houlette de Marie Louise FENART) mais pour l’instant pas de suite donnée, Pérenniser les soins vétos pour les animaux des SDS (à l’heure actuelle il existe un vétérinaire, bénévole qui vient à PSA et une convention avec une association au CAJ du CCAS), 8 L’ACTIVITE DU 115 I. NOMBRE D’APPELS REÇUS SUR LE 115 EN 2014 Le 115 des Alpes maritimes est joignable d’une cabine téléphonique, d’un téléphone fixe ou portable ; ce numéro est anonyme si l’appelant le désire et, est gratuit. Un travailleur social répond à la demande correspondant à une situation d’urgence sociale tous les jours de l'année (y compris les week-end et jours fériés) de 9 heures à 23 heures. Le 115 est un numéro d’informations pour toutes personnes rencontrant des difficultés sociales, tous citoyens désireux de signaler une situation de détresse ou tous professionnels souhaitant une information ou un conseil en lien avec une situation d’urgence. La demande peut concerner : - Les possibilités d'hébergement et les accueils de jour dans le 06 L'accès aux soins et à l'hygiène, L'aide alimentaire, des informations et orientations sur les services sociaux pour l’accès au droit, les associations caritatives et humanitaires du département, L’écoute, Les interventions des équipes mobiles et autres services d'urgence. Les travailleurs sociaux qui travaillent sur le 115 répondent aux demandes concernant les besoins primaires, ou écoutent des personnes en situations de crises et de ruptures qu’elles soient familiales, conjugales, professionnelles, personnelles, de violences. Tableau 1 – Evolution annuelle de l’activité du 115 Evolution Années 2012 2013 2014 2012/2013 Nombre d'appels 49401 50408 54107 7% Evolution de l'activité du 115 54107 50408 49401 En 2014, le 115 a reçu 54107 appels soit 3699 contacts téléphoniques de plus que l’an dernier, ce qui correspond à 7 % de plus qu’en 2013. 9 a) Appels mensuels sur le 115 en 2014 Pour 2014, - Nous observons une nette augmentation du nombre des appels sur l’ensemble de l’année 2014 par rapport à l’an dernier. Les travailleurs sociaux ont été moins sollicités au mois de juillet (-261 appels) mais ont été surchargés de demandes diverses au mois d’octobre 2014 (+883 appels). - - Si le mois de juillet 2014 accuse une baisse par rapport à juillet 2013, la période estivale totalise 1794 appels de plus qu’en 2013 ; ce qui donne une moyenne mensuelle de 4660 appels. Depuis plusieurs années, nous constatons une augmentation des appels durant le mois d’été, sans qu’il y ait nécessairement une augmentation des sans-abri : le climat d’été (voire canicule) rend les personnes de la rue particulièrement vulnérables. Le 115 durant la période estivale n’arrivent plus à répondre aux demandes d’hébergement des SDS, d’autant que seul l’Accueil de Nuit de Nice reste ouvert (ceux d’Antibes, Cagnes sur Mer, Cannes, Grasse et Saint Laurent du var, fermant progressivement de la fin de l’hiver à la fin du printemps). Concernant les mois d’hiver (à savoir la première partie de la période hivernale 20142015), le nombre d’appels ne cesse d’augmenter, comparativement à 2013 : octobre (+883 appels), de novembre (+682) et le mois de décembre (+198). Comme chaque année en cette saison froide, l’équipe du 115 est renforcée par deux mi-temps afin de répondre aux appelants ou de les orienter, sans mise en attente, sur l’ensemble des dispositifs de veille sociale mis au service des personnes en difficultés durant cette période. Soulignons, enfin, une situation particulière à propos des familles en demande de protection internationale. Les Places d’Accueil d’Urgence ont été fortement sollicitées par les personnes en attente d’entrée en DHDA. Pour rappel, ce public, orienté dès son arrivée sur l’OFII et la Préfecture, bénéficie d’un accompagnement et d’un hébergement avant d’obtenir l’accès au DHDA. Or, le DHDA a dû faire face à une demande croissante d’hébergement mettant en péril sa capacité à faire face aux besoins des personnes en demande de protection internationale. Ceci n’a pas été sans conséquence pour les PAU qui, elles même, ont dû faire face à un sousdimensionnement des crédits alloués. Sensible à la situation du département, l’Etat a permis au Pôle de bénéficier de crédits complémentaires afin d’assurer la mission qui est la sienne. Appels mensuels 4634 4561 3952 4028 4203 4546 4379 4606 4632 5143 4864 4559 b) Les Appels de jour et de nuit Nous avons différencié le nombre d’appels passés le jour (soit 16 643) de ceux passés la nuit (soit 37 464) : 31% des appels sont passés entre 9h et 17h et 69% entre 17h et 23h. En comparaison avec l’an dernier, les appels sont en hausse, que ce soit en journée (+2 215) ou en soirée (+1 484). En revanche, pour la première fois depuis 3 ans, le nombre d’appels entre 9h et 17h est plus élevé en 2014, sachant qu’en soirée, il ne cesse d’augmenter. L’important est d’offrir une écoute de « qualité ». Alors que 69 % des demandes s’effectuent en soirée et la nuit, une « doublure », c’est-à-dire la présence d’un second travailleur social, devient nécessaire pour donner du temps d’écoute et de répondre aux demandes tout en ayant à canaliser le plus souvent des tensions. De plus, en soirées le nombre de liens à mettre en œuvre avec les partenaires augmente : le duo permet aux écoutants de continuer à répondre au public de manière satisfaisante. Le renfort en soirée privilégie la période hivernale. Le 115 a servi d’intermédiaire au « Noel des enfants de la rue », évènement à l’initiative de l’association MIR et de la Croix Rouge. La plateforme téléphonique se prête bien à l’inscription gratuite des enfants, mais aussi, les travailleurs sociaux savent évaluer les situations les plus précaires, et réorienter les familles éventuellement déjà accompagnées vers d’autres structures ou manifestations. L’équipe du 115 a noté précisément les éléments nécessaires aux deux associations, afin que les bénévoles puissent confectionner des cadeaux pour plus de 700 enfants présents le jour « J ». 11 C) Zones géographiques d’appels Nice St Laurent % Appels 115 par villeGrasse Cannes 0% Cagnes sur Mer 0% 4% 1% 1% Antibes 1% 6% 87% Nice Tableau 2 - Nombre d’appels par Ville Zone géographique Nombre d'appels % Appels Ville Nice 47042 87% Cannes 3349 6% Antibes 2104 4% Grasse 303 0.5 % Cagnes-sur-Mer 290 0.5 % Menton 409 1% St Laurent-du-var 161 0% Autres communes du dép.et hors département Total 449 1% 54107 100% 97% des appels sont émis depuis les plus grandes villes du département, soit Nice, Cannes et Antibes. 87% des appels concernent Nice. 13% des appels proviennent de l’ensemble des autres communes du département. En comparaison avec 2013, on note une augmentation des appels sur Nice, une baisse sur les autres villes du département. Nice est la plus peuplée du département des Alpes Maritimes et offre également le plus de possibilités de lieux d’accueil et d’hébergement. De plus les SAMU sociaux fonctionnent tous les jours de l’année en journées et en soirées. Nombreuses sont les personnes seules en demande d’hébergement qui se déplacent sur le littoral, souvent de commune en commune pour trouver un abri, parfois vainement. En effet, il semble que le nombre de place dans les structures d’hébergement (dans toutes les villes du 06) ne suffisent pas à accueillir la nuit toutes les personnes qui en font la demande. Les places sont vite occupées, ce qui amène certaines personnes à se déplacer sur Nice pour trouver un abri. Certains Accueil de Nuit ont fermé plusieurs soirées en raison de traitements d’hygiène, d’autres ont modifié le règlement intérieur et système d’inscriptions. Le Centre d’Hébergement d’Urgence de Nice a la plus grande capacité d’accueil, seule structure d’urgence de la rive gauche du Var et ouvert toute l’année. Le seul à fonctionner durant la période estivale des beaux jours, cet accueil de nuit devient également le seul à proposer des places pour les femmes durant l’été. 12 Les autres accueils de nuit du département se situent sur la rive droite du Var. Nombre d’entre eux accueillent uniquement durant la période hivernale, parfois prolongée de quelques semaines supplémentaires. Les accueils d’Antibes et Cannes ferment durant tout l’été. II L’ORIGINE DES APPELS SUR LE 115 80.5 % des appels proviennent du l’usager proprement dit ; on note une augmentation des appels de + de 6% pour 2014. La grande majorité des appels correspondent à des demandes alimentaires et d’hébergements. Le nombre de rappels des ménages est important, il est lié au fonctionnement du « pré-décroché ». En effet, la téléphonie du 115 dispose d’un enregistrement vocal, informant de la distribution alimentaire de rue mise à jour et s’enclenchant en cas de ligne occupée. Certains raccrocher et rappeler pour entendre le travailleur social de vive voix plutôt qu’attendre quelques minutes. 9% des appels ne relèvent pas du 115 : méconnaissance des numéros d’urgence, confusion fréquente avec le 15, erreurs, appels interrompus, appels polluants, appels d’autres départements (défaillance des opérateurs téléphoniques). Nous notons une baisse significative de ces appels de 5 %. 5.5% des appels émanent de partenaires : de la veille sociale : Accueils De Nuit, de Jour, SAMU, maraudes alimentaires avec lesquels des échanges multiples se font quotidiennement, de l’urgence : hôpitaux, police, du secteur social et médico-social qui sollicitent des informations. 4% relèvent de particuliers, signalant en majorité des personnes sans domicile, rencontrées dans la rue ou des citoyens désirant proposer leurs services en tant que bénévoles. Il s’agit aussi de citoyens contactent, également, le 115 lorsqu’ils sont désireux de proposer leur service en tant que bénévoles ou pour faire des dons. 1% sont les retours des Samu sociaux, précieux pour constituer un rôle de coordination et une connaissance des situations au niveau partenarial. 13 a) Le public JANV Nb total d'appels Appels d'hommes Appels de femmes Appels de jeunes de -de 25 ans Appels de couples Appels de familles Appels de groupe Appels de particuliers Appels retour samu social Appels d'interven ant social Appels police/gen darmerie/ pompiers Appels polluants Appels erronés/ perdus FEV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC TOTAL 4634 3952 4561 4031 4203 4543 4379 4606 4632 5143 4864 4559 54107 2616 2524 2640 2478 2533 2989 3092 2987 3039 3235 3010 2597 33740 423 421 630 566 611 671 561 682 559 584 500 514 39 19 29 8 20 21 15 17 58 39 90 34 389 36 25 45 40 41 32 23 33 29 53 41 23 421 111 48 131 63 82 49 61 90 94 76 79 120 1004 94 78 121 64 97 50 41 154 66 231 152 197 1345 214 116 191 109 156 175 106 114 149 147 203 322 2002 52 25 25 40 49 42 37 44 37 44 75 91 373 282 280 220 210 165 159 129 181 180 241 285 44 24 26 14 28 15 14 10 17 18 29 37 276 130 103 116 56 45 26 34 48 52 119 171 28 928 502 287 327 373 331 308 236 298 351 417 273 311 6722 561 2705 4014 14 Durant l’année 2014, l’équipe de la téléphonie sociale a répondu à 54 107 appels. Tous les appels sont saisis dans le logiciel de gestion de données ProGdis selon la prise en charge de l’usager (homme seul ; femme seule ; groupes etc...) chacun de ces items étant considéré comme «un ménage». En général ces chiffres sont plutôt stables, hors une diminution des appels concernant les familles. b) Caractéristiques des ménages Sur 97.5% des appels concernent les personnes seules, 77% de ces appels concernent des hommes. Le pourcentage de ces derniers est cependant en baisse. On note en effet en 2014, on note une augmentation des appels des femmes ainsi que les jeunes de 25 ans et une baisse des appels concernant les hommes. Concernant les familles : 2 % des adultes appellent accompagnés d’enfant ; - 0.5% par rapport à l’an dernier. Cela correspond à : - 1% de couples avec enfants, 1% de femmes avec enfants, L’équipe du 115 a répondu à 1 004 appels téléphoniques passés par des familles. 15 III TYPE DES DEMANDES FORMULEES SUR LE DEPARTEMENT DES ALPES MARITIMES TABLEAUX RECAPITULATIFS DES 40309 DEMANDES de PRESTATIONS FORMULEES DURANT L’ANNEE 2014 a) Demandes de prestations (toutes demandes arrivant au 115) Demandes de prestations Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Total 3708 3230 4277 3484 3481 3799 3598 3759 3973 4449 3993 3938 45689 Février Mars Avril Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Total b) Demandes d’hébergement Janvier Mai Demandes Hébergement 751 765 776 631 502 382 258 300 402 612 511 471 6361 Réponses positives 128 130 203 83 37 39 41 27 37 39 57 72 893 39 98 123 213 162 99 42 79 89 96 31 27 1098 584 537 450 335 303 244 175 194 276 477 423 372 4370 Réponses négatives Orientation sans attribution de places Durant l’année 2014, l’équipe du 115 a du orienter 45 689 personnes sur les dispositifs correspondant à leurs attentes. Concernant les 1991 demandes d’hébergement, 893 ont pu aboutir dans des accueils de nuit du département, la halte de nuit et la salle Saint Barthélemy à Nice. 4370 personnes ont été orientées sans attribution de places ; nous ne pouvons chiffrer le nombre de personnes ayant pu bénéficier d’une nuitée. 16 c) Les différentes demandes Lorsqu’une personne seule ou un couple appelle le 115 pour une demande d’hébergement, nous l’orientons vers les accueils de nuit du département, la halte de nuit et la salle Saint Barthélémy, sans que nous ayons connaissance de l’attribution ou pas d’une place. Sauf aux alentours de 20 heures, horaire à partir duquel l’inscription se fait directement par le 115. En ce qui concerne les personnes hébergées (réponses positives) ou celles refusées (réponses négatives), il s’agit de demandes de femmes seules ou hommes seuls pour lesquels nous avons eu un contact téléphonique avec les structures d’hébergement, ou un lien avec les SAMU sociaux du département. Les réponses négatives ne sont pas forcément liées au manque de place mais aussi au fait que la personne a épuisé son droit à l’accueil de nuit ou bien est trop alcoolisée, ou bien encore est en possession d’animaux. En 2014, 14 % des demandes portent sur une demande d’hébergement. Le 115 a reçu – 4% demandes d’hébergement de moins qu’en 2013. Durant cette année, le 115 a hébergé en hôtel meublé 109 ménages qui se composent de : - 52 Personnes seules, 3 Couples, 47 familles monoparentales, 7 Couples avec enfants, Il s’agit d’une mise à l’abri d’une à trois nuits, à la fermeture des services sociaux et ce, jusqu’à 23h. Le lendemain un lien avec le service référent du ménage est effectué. Nous devons veiller aux bonnes relations avec les hôteliers mais également veiller au bon respect des conventions et de l’accueil fait aux usagers, gérer le dispositif des chambres réservées pendant les périodes hivernales afin de pouvoir bénéficier d’un minimum de places dans les hôtels. 17 d) Motifs des hébergements Motifs de mise en place de PAU par le 115 Sans domicile stable Violence conjugale Nb de ménages hébergés par le 115 en soirée ou en week end (1 à 3 nuitées) 3 36 Rupture avec la famille ou amis (fin d'hébgt par) Expulsion locative Maintien dans l’emploi Sortie d’hospitalisation Compositions familiales 55 Situations sans enfants 47 Situations avec enfants Total : 112 44 10 6 10 Pourcentages 50.5 % 49.5 % 100% e) Compositions familiales des ménages hébergés Personnes isolées Familles monoparentales Familles 18 hommes 3 Hommes +1 enfant 4 couples + 1 enfant 34 femmes 3 Hommes + 2 enfants 1 couple + 2 enfants 3 couples 5 Hommes + 5 enfants 1 couple + 3 enfants 22 femmes+ 1 enfant 1 couple + 4 enfants 7 femmes+ 2 enfants 3 femmes+ 3 enfants 3 femmes+ 4 enfants 1 femme+ 5 enfants Total : 58 personnes Total : 143 personnes Total : 27 personnes 18 f) Hébergements des personnes victimes de violences conjugales Nombre Ménages Hébergés par le 115 36 115 qui a Ménages Est du Ouest du Associatif 17 donné Hébergés département département lieu à une par les PAU PAU 12 150 136 14 22 14 MSD CCAS Hôpital 19 16 79 Ce tableau mentionne que 36 femmes victimes de violences conjugales qui ont été hébergées par le 115 en 2014. Il s’agit d’une mise à l’abri immédiate de personnes victimes de violences conjugales qui appellent le 115 après fermeture des services sociaux ou qui font appeler un agent de commissariat ou de gendarmerie en journée. Cette mise à l’abri se fait sous la forme d’une orientation à l’hôtel. L’équipe du 115 appellent après chaque hébergement le référent social de la personne qui a été mise à l’abri et 9 de ces travailleurs sociaux ont sollicité une Place d’accueil d’urgence afin de leur permettre d’évaluer la situation et de trouver des solutions à la fin de l’hébergement. g) Les aides matérielles Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Total Demandes de couvertures 295 299 322 259 259 130 69 96 125 302 423 305 2884 Demandes alimentaires 1153 1100 1166 1416 1701 2338 2450 2486 2473 2407 1828 1519 22037 26 20 36 22 16 38 20 29 72 339 Demandes hygiène/soins 23 20 17 19 Le nombre de demandes alimentaires continu à augmenter au fil des années, mais a « explosé » entre 2013 et 2014, 6959 demandes de plus. Selon les associations qui distribuent les « repas » de plus en plus de ménages sollicitent une aide. Des familles ont été fortement présentes sur les points de distributions de rue, notamment les familles d’origine étrangères, des jeunes personnes de moins de 25 ans, des personnes âgées, des travailleurs pauvres. Les associations ont également observé une augmentation de la présence de jeunes étudiants, jeunes de passages, et de mineurs. - 2012 14280 / 2013 15078 / 2014 22037 h) Demandes de liens Janvier Demandes de liens SAMU social Demandes de liens ADN/HDN Demandes de liens Février Mars Avril Mai Juin Août Sept. Oct. Nov. 358 Juille t 294 Déc. Total 551 580 1165 349 305 225 269 379 29 484 4988 90 79 64 80 74 18 19 59 70 55 422 37 1067 45 54 66 59 40 65 45 32 22 48 59 92 627 511 139 418 444 348 303 265 293 341 351 463 616 4492 136 109 158 140 133 90 96 168 151 173 63 92 1509 110 63 51 43 57 75 45 47 59 68 102 206 926 16 10 25 18 12 12 13 11 14 14 34 28 207 CHORUS/MSD/CCAS/ TUTELLE/ADJ… Demande d'information Demandes pour une écoute Signalements Demandes autres De 2013 à 2014, on note une nette augmentation des demandes de mises en liens avec les différents SAMU SOCIAUX (+415) du département, ainsi que ceux concernant les accueils de nuit et la Halte de nuit (+570). Le 115 permet aux bénéficiaires de pouvoir « réserver » leur lit en cas de retard, de prévenir de sortie de travail tardif. De plus en plus de personnes appellent et demandent à ce que les SAMU viennent à leur rencontre et établir les liens nécessaires à leur démarche administrative ou prendre un café, de disposer d’une présence, d’une écoute attentive. 20 Les demandes de mises en liens avec les différentes institutions sont identiques à l’an passé, en revanche, les demandes d’informations ont baissé, essentiellement les informations sur les distributions alimentaires (lieu de passage, horaires, quelle association assurent le repas). Nous pouvons estimer que le répondeur mis en fonction cette année, dédié principalement à ce type d’information est satisfaisant même si, malheureusement, un grand nombre d’usagers est habitué au fonctionnement de cette distribution. 1200 1000 800 600 Demandes de liens samu social Demandes de lien ADN/HDN Demandes de lien CHORUS/ MSD/CCAS/TUTELLE/ADJ… 400 Demande d'information Demandes pour une écoute 200 Signalements Demandes autres 0 21 IV LE SITE 115 DES ALPES MARITIMES Veille sociale départementale et veille sociale informative. VEILLE SOCIALE ET VEILLE INFORMATIVE La partie informative de la veille sociale s’associe à une fonction documentaire qui a donné lieu en 2004 au « Répertoire de l’Urgence sociale : département 06 » relayé deux ans plus tard par la création du site internet www.le-115-06.org. La refonte sur le web à la mi-juillet 2013 est passée par la remise à zéro de ses contenus, devenue nécessaire face à la réorganisation des territoires : la DDCS incorpore la DDASS et la DDJS, tout en développant son Service Accueil, Hébergement, Insertion par le Logement et Intégration ; les MSD redessine les CAMS au sein des missions du Conseil Général ; les CCAS adaptent une présence de proximité entre la spécificité de leur commune de rattachement et les agglomérations communautaires. Enfin, il paraissait utile de privilégier les articulations de réseaux associatifs et institutionnels, à une lecture linéaire de répertoire par ordre alphabétique. Le net permet de diffuser à tout public l’information centrée sur l’Urgence sociale dans le Département des Alpes maritimes. Sa partie intranet constitue un outil complémentaire aux savoir-faire des travailleurs sociaux du 115 dont la mission est d’analyser la demande et d’apporter une réponse, de la manière la plus concise, opérationnelle et humaine (tout en ayant géré de l’écoute, du lien avec les SAMU sociaux, les structures d’accueil, d’aide, d’accompagnement ou de prise en charge des personnes en détresse ou à la rue). A l’appui de la Veille sociale, s’inscrit une Veille informative qui incombe à un poste, celui de la rédactrice documentaire. En charge d’apporter les éléments utiles et de libérer les travailleurs sociaux du 115 de la recherche d’informations, la fonction documentaire prospecte les données relatives à l’Urgence sociale, en formalise les contenus de manière analytique ou synthétique. Il s’agit également de tenir compte des périodes fondamentales (voire de les anticiper) telles que l’hiver mais aussi l’été pendant lequel la plupart des structures ferment, ou encore les vacances scolaires que les bénévoles utilisent pour s’occuper plus particulièrement de leurs proches. La Veille informative repose sur les réseaux de 1 partage existants ( ) mais aussi sur différents acteurs (bénévoles ou professionnels) qu’il faut solliciter souvent. Ces derniers, en effet, n’ont pas nécessairement le réflexe d’informer de leur existence, sinon de prévenir le 115 des aléas de leurs interventions. Si tant est que le 115 soit contacté en ce sens, la rédactrice documentaire prendra le relais car le travail de prise en compte, de vérification, de validation et de diffusion de l’information exige du temps. Temps qui ne doit pas encombrer la plateforme téléphonique de l’Urgence sociale. Quelques données : L’usage que fait l’internaute de la messagerie électronique reliée au site du 115 des Alpes 1 ( ) Les réunions les plus usitées étant celles organisées par l’ISN Inter Secours Nice, le RCV Réseau Centre-Ville [de Nice], le RSP Réseau Santé Précarité (animé par le CCAS d’Antibes Juan les Pins) les groupes de réflexion proposés par le CCAS de Nice avec les acteurs de terrain. 22 maritimes ([email protected]) ne relève quasiment pas des attributions de la plateforme de l’Urgence sociale 06. En effet : - 37 messages de demande d’hébergement voire de logement, en grande majorité hors département des Alpes maritimes (29 contre 8) ; - le contenu des messages révélant notamment la saturation téléphonique de la région parisienne et de ses départements limitrophes (17 contre 1 à 2 mél. pour chaque autre département de la France ou l’Algérie) ; - mais aussi des questions d’anticipation de perte de logement ou bien encore, plus en aval, à savoir ce que devient une demande de logement en cours… les 8 messages concernant le département des Alpes maritimes ont ce type d’empreinte. En termes de « signalement » par un tiers, sur un total de 5 en 2014 : - une entreprise du département de l’Essonne (91) ayant repéré la présence régulière et l’état critique d’une personne SDS ; - une association du Vaucluse (84) se préoccupant d’une personne SDS souhaitant « migrer » dans le 06 ; - une agence immobilière de Nice espérant que le 115 trouverait une solution pour la libérer d’un squat ; - 2 signalements de personnes SDS (Cannes et Nice) durant les fêtes de fin d’année 2014. Bien que les travailleurs sociaux de l’Urgence sociale des Alpes maritimes aient peu d’impact sur la plupart des sollicitations répertoriées ici, les messages n’en demeurent pas moins sans réponse. La quantité moindre des demandes par voie électronique publique, qui plus est « hors champ d’action » du 115-06, conforte l’idée que la plateforme téléphonique fonctionne bien dès la première prise de contact. Enfin, nous retiendrons qu’en 2014, le site internet www.http://le-115-06.org : - a fait l’objet de 33 567 sessions (1 session = une recherche active et complète sur le site) - soit 89 707 pages consultées (2,67 pages par session d’une durée moyenne de 1mn56) (13 401 pages vues à partir de la page d’accueil) - dont 80,74% de sessions nouvelles (càd. de ère 1 visite) - avec 26 899 utilisateurs identifiés nouveaux. Connexion au site soit directement, soit redirigée par un site « partenaire », soit à l’issue d’une recherche par un moteur de recherche. La navigation sur le site peut être relayée par un moteur de recherche interne. Les rubriques les plus visitées sont, par ordre 2 décroissant (3 790 à 1 012 vues) ( ) : - le répertoire du 115-06-urgence / hébergement - le répertoire du 115-06-urgence / vestiaire ou boutique - les informations utiles - le répertoire du 115-06-urgence / santé / dispensaire pour animaux - qui sommes-nous ? / nos missions - le répertoire du 115-06-urgence / alimentation - le réseau des partenaires - le répertoire du 115-06-urgence - veille sociale / plaquette nice urgence sociale 3 () - appeler le 115-06-urgence - le répertoire du 115-06-urgence / accueil spécialisé / mission locale communautaire - informations utiles / dispositifs - veille sociale - le répertoire du 115-06-urgence / accueil en journée Les Actualités se situent en deçà de 1 000 vues. Les rubriques les moins usitées (13 vues au minimum) sont les interrogations via la carte géographique. Pour rappel, le clic géographique est une option proposée seulement dans le répertoire du 115-06-urgence, et e en 2 filtre d’interrogation. (2) Sachant que, pour certaines demandes d’information, la plateforme téléphonique est très sollicitée : renseignements pour l’alimentation (distribution de rue, restaurant social ou solidaire, petit-déjeuner, accueil en journée, …) idem pour rencontrer les SAMU sociaux idem pour les accueils de nuit et les demandes de mise à l’abri. (3) La plaquette Nice Urgence sociale étant communiquée, dès sa diffusion, directement aux acteurs de terrain. 23 Annexe 1 LA POPULATION ERRANTE A NICE VILLE Pour définir la population errante établie à Nice nous insérons dans ce rapport d’activité 2014, cette partie du diagnostic territorial partagé « Nice centre » qui est le résultat d’un travail collectif d’analyse et de réflexion associant l’ensemble des acteurs du territoire agissant dans le développement social local et pour lequel nous avons participé. Sa mise en place à compter de juillet 2013 définit conjointement la méthode participative, le travail de recueil des données et de leur analyse s’est effectué en groupes thématiques. Comme dans de nombreuses villes, depuis les années 2000, le nombre de personnes désignées comme sans domicile fixe ou stable a considérablement augmenté et leurs profils se sont diversifiés. Ces évolutions s’accélèrent encore à partir de 2007 avec la crise et plus généralement avec la mutation importante sur le marché du travail, le chômage et la pénurie de logements à prix abordables. En 2013 ce phénomène ne s’est pas estompé, ce que confirme le diagnostic de l’Atlas social 2013 région PACA indiquant une montée des inégalités sociales. Le 115 confirme d’ailleurs cette tendance avec une augmentation du nombre des appels entre 2012-2013 de plus de 2%., et de 7% entre 2013-2014. 1- L’ E R R AN C E , U N P H E N O M E N E I N H E R E N T D E S C E N T R E S V I L L E S E T D E S Q U AR T I E R S D E G AR E Le centre-ville Niçois: un espace au potentiel attractif fort et incontournable pour les personnes errantes et dépendantes. A l’image de nombreuses grandes villes de France (Marseille ou Lille par exemple), Nice possède une forte population errante vivant où séjournant dans le centre-ville. Un diagnostic sur Lille Centre explique que « […] Cette population pense trouver des solutions de logement et de travail pour redémarrer (problématique des grands centre-ville avec son lot de marginalité). C’est le quartier où l’on trouve sur place ou à très grande proximité l’ensemble des plus grandes 4 structures d’accueil de jour du Département » . Cet attrait du centre-ville est un phénomène qui pourrait s’expliquer par le simple fait que la ville en elle-même est « un lieu privilégié pour les personnes sans abri en raison des ressources qu’elle offre ». Le centre-ville en tant que plaque tournante d’une ville, l’espace autour duquel se construit la vie économique de la cité, demeure plus attrayante pour les personnes errantes comme l’explique Suzanne Gilles et Marine Vassort : « L’errance fonctionne 5 en liaison avec les places passagères de la ville. » . Les personnes errantes et dépendantes y trouvent leurs ressources financières (mendicité dans des quartiers à forte activité économique, commerces,…), mais aussi des 6 « structures d’assistance » . A Nice, preuve de cette attractivité, de nombreuses structures d’aides se situent dans le cœur de ville de Nice. Outre cette présence, la concentration d’hôtels dans le centre a conduit le 115 des Alpes Maritimes à placer 475 ménages sur 726 dans dix Hôtels situés dans Nice Centre en 2013 Cf. « Quartier Centre Projet de Quartier Partagé, Diagnostics et orientations, Lille Centre », Direction Politique de la Ville - 4 Q.H.P.D.V. Ville de Lille, actualisation Juin-Juillet 2012. 4 CF Gilles Suzanne et Marine Vassort « Quand la pauvreté fabrique la ville, Errance à Marseille », in L’errance urbaine : lieux, circuits, parcours, réalisée dans le cadre du programme PUCA « Les SDF, représentations, trajectoires et politiques publiques » sous la direction de S. Bordrueil et M. Péraldi, Aix en Provence ,2001. 5 Terme utilisé par les Gilles Suzanne et Marine Vassort pour désigner les structures d’aides alimentaire, d’accueil de jours ou de de Nuit, bus alimentaire guichet, Vestiaire. 24 6 Au-delà de l’attractivité du centre-ville de Nice pour les populations errantes, il existe aussi un équipement majeur présent également dans le centre-ville d’autres très grandes villes, qui attirent les populations errantes et dépendantes : la gare centrale. Une étude récente a travaillé sur les raisons et motivations d’errer autour d’une gare. Les conclusions sont nombreuses et multiples : - Un lieu de ressource en services et opportunités « comme palliatif à la vie dans un espace privé » (structure pour se nourrir, se doucher, consignes,…). - Un carrefour de passage idéal pour faire la manche : espace de passage de personne important 8 soit beaucoup de donateurs potentiels - Un espace de socialisation : Marie Loison explique que dans une gare, les SDS peuvent vivre « les trois principaux types de circonstances socio spatiales qui sont celles de la métropole contemporaine : « chez soi », « au milieu des autres », « entre nous » »9. La gare demeure un lieu intermédiaire entre l’espace privé et public. Ils y croisent d’autres SDS, mais aussi d’autres personnes, et en viennent parfois à s’approprier certains espaces. 7 2- L E S P E R S O N N E S E N E R R A N C E D AN S L E C Œ U R D E V I L L E D E N I C E Un phénomène à rapprocher de celui de la dépendance selon les acteurs associatifs du centre-ville niçois « Lorsqu’on évoque l’errance, on se réfère à une problématique collective, un phénomène de société, 10 souvent une conséquence de la pauvreté. » Pour les acteurs associatifs et publics du centre-ville, s’il est évident que la pauvreté est un facteur central dans l’évolution de l’errance, elle n’est pas le seul est unique facteur explicatif. Plus globalement, pour les associations, les publics que l’on qualifie d’errants ou de dépendants se composent de personnes qui ont connu un cumul de ruptures dans leur parcours de vie faite de liens aléatoires. Parmi ses ruptures, se trouvent évidemment bien souvent celles qui sont d’ordre économique tel que l’emploi, le logement,… Ces ruptures expliquent en grande partie le phénomène mais ne l’expliquent pas à elles seules. L’expérience des acteurs associatifs amène à penser que ce n’est pas une seule rupture qui engendre la dépendance mais la multiplicité des ruptures dans un instant précis. Ce sont ces ruptures et ce processus d’errance qui rendent ces personnes dépendantes alors de la rue, du système, ou de substances (drogues, alcool,..). A la dimension errance se rajoute donc également celle de la dépendance. Présence et évolution des types de populations errantes dans le cœur de ville A l’heure actuelle, le public errant et dépendant de Nice est en tout point comparable à celui des autres grandes villes. Il se compose aujourd’hui, d’après les acteurs associatifs présents sur le terrain, de : - SDS (Sans domicile stable) anciennement appelé SDF (Sans domicile Fixe) Jeunes en rupture sociale, professionnelle, familiale,… Consommateurs de substances psychoactives ou ayant des conduites addictives Primo-arrivants sur la ville Demandeurs d’asile Travailleurs pauvres Migrants UE ou Hors Union Européenne Cf. Mari Loison, « Conflits, sans-abris met utilisation de l’espace public », Rapport thématique pour l’observatoire de la FEANTSA, 2006, p. 25, in « Errance en Gare ou comment prendre en compte une présence qui dérange : éléments de diagnostic et propositions », Direction de la Prospective et Dialogue Public, Grand Lyon. 7 Une étude du CerPHI en partenariat avec la Fondation Caritas France, le Secours Catholique et l’hebdomadaire La VIE, a mis en avant les différentes formes de mendicités et leurs objectifs dans Paris. Les alentours des gares comme tous les lieux très fréquenté sont très prisé pour cette activité. 8 9 Idem. Marie Loison « Errance en Gare ou comment prendre en compte une présence qui dérange : éléments de diagnostic et propositions », Direction de la Prospective et Dialogue Public, Grand Lyon, p.20 10 25 Annexe 2 Ce qui interpelle aujourd’hui particulièrement les acteurs du quartier est l’augmentation ou l’évolution de certaines pauvretés : - - La féminisation de la pauvreté : personnes majeures isolées majoritairement masculin mais avec une présence depuis peu plus forte de femmes - Les enfants issues de familles monoparentales comme de familles étrangères à la rue - Les travailleurs pauvres avec des emplois précaires et des garanties insuffisantes pour se loger - La situation des anciens détenus - Les personnes d’origine étrangères : demandeur d’asile à la rue ; étrangers dépourvus de titre de séjour installés en France ou en transit. Pour les associations à la différence d’autres grandes villes en France, la proximité avec la frontière augmente inévitablement le nombre de personne migrant, mais ils interpellent tout de même les personnes en souffrance psychique, psychiatrique et /ou qui ont un comportement d’addictions les retraités ou bénéficiaires du RSA Certaines de ses personnes survivent avec les minimas sociaux ou avec de bas voire de très bas revenus. Autres spécificités, ce sont des personnes principalement privées de « chez soi » : quelques fois mal logées ou exclues du logement. Elles sont ponctuellement intégrées dans des centres collectifs, vivent chez des tiers ou dans des squats. 3- S T R U C T U R E S E T AC T I O N S A D E S T I N AT I O N D U P U B L I C E R R AN T Pour lutter contre ce phénomène, les acteurs publics et associatifs agissent au travers d’actions ciblées pour venir en aide à ces personnes en grande souffrance. Afin d’être plus efficace et efficient, les partenaires du cœur de ville se réunissent et s’organisent au travers de groupements qui favorisent la concertation et l’échange. Les objectifs sont ainsi d’améliorer et d’ajuster l’aide qui peut être apportée. Une forte présence des structures d’aide dans le cœur de ville pour répondre aux besoins Un maillage territorial très actif a été organisé au cœur de la ville de Nice depuis de longues années de manière à remplir plusieurs missions : - Satisfaire les besoins élémentaires : eau, alimentation, hygiène Assurer la mise à l’abri en urgence Aller à la rencontre des exclus Sortir de l’urgence grâce à un accompagnement adapté Travailler ensemble sur la question de l’intégration des populations aidées ou des services mis en place par les associations dans le projet urbain 26 Annexe 3 Ainsi les associations ont-elles eu à réfléchir et ont dû adapter leurs projets en fonction des besoins repérés. Maillage de première ligne à travers le 115, les deux équipes du SAMU. Avec la présence et actions d’autres structures ou dispositifs répondant ensuite dans un deuxième temps à des besoins d’accueil, d’information, d’hébergement d’accompagnement, de soins. Certains acteurs sociaux ont leur siège comme leur lieu d’activité dans le périmètre de cette étude, d’autres fonctionnent en dehors de ce périmètre et accueillent des personnes qui y sont domiciliés. Ils emploient des salariés ou s’appuient sur leur réseau de bénévoles. Un document intitulé « Nice urgence » recensant les différentes structures est d’ailleurs édité, réactualisé deux fois par an, et diffusé aux personnes sans abri ou en difficulté. Témoin du souhait du monde associatif d’informer et orienter les personnes au mieux de leurs attentes. 27 Annexe 4 Les difficultés d’évaluation sociale par téléphone Je me présente, je suis Véronique Martel-Clanché, je suis assistante de service social, je suis depuis 2009 écoutante sur le 115 le n° d’appel d’urgence pour les sans-abris, ce dispositif est géré dans les alpes maritimes par l’association ALC, plus précisément le Pôle urgence insertion Parentalité ou PUIP, Alc a choisi pour ce service de n’employer que des professionnels du social ce qui n’est pas le cas sur les différents 115 en France. Les missions du 115 sont : L’Ecoute et l’information : Cette mission d’accueil et d’information s’appuie sur les informations collectées et réactualisées dans le répertoire départemental de l’urgence. L’Evaluation pour l’Orientation : Les écoutants du « 115 » évaluent la nature et l’urgence de la demande, recherchent et proposent une réponse adaptée à chaque situation. L’Hébergement. Le « 115 » a une connaissance globale du dispositif d’hébergement d’urgence du département. Il est en lien régulier avec les différents accueils de nuit du département et recense quotidiennement les capacités du dispositif d’hébergement d’urgence. De plus, il assure une mise à l’abri de familles en hôtels meublés le soir, après la fermeture des services sociaux ainsi que le week-end et les jours fériés. L’observatoire de la veille sociale : Son rôle est d’alerter les pouvoirs publics en cas de remontée des demandes et des besoins des populations. Le « 115 » participe à l’observation sociale en lien avec les structures départementales, régionales et nationales intervenant dans le domaine de la pauvreté et de l’exclusion. Comme vous le constatez, une des missions principale du 115 est l’évaluation et ce afin de faire l’orientation la plus adaptée à la problématique de l’usager. Le travailleur social écoutant sur le 115 se retrouve souvent en difficulté car pour faire son évaluation, il dispose de peu de temps, la plupart des appels sont très courts, il faut même parfois abréger le dialogue car les appels sont trop nombreux. Lorsque le travailleur social dispose d’un peu plus de temps et que l’usager est disposé à échanger, une autre difficulté se présente pour faire une bonne évaluation, un entretien par téléphone prive le travailleur social de tous les signaux apportés par l’observation de l’interlocuteur : 28 son attitude sa posture, son regard, la position de ses mains … En résumé tout ce qui relève de la communication non verbale. 1. Si nous prenons l’exemple d’un usager qui a consommé un peu trop d’alcool et qui ne comprend pas pourquoi il a été refusé dans un accueil de nuit, l’écoutant du 115 ne peut se fier qu’à la voix de son interlocuteur car il ne voit pas son apparence physique, s’il sent l’alcool ou s’il titube, certains usagers sont assez rusés pour masquer leur état d’ébriété. En posant plusieurs fois la même question à l’usager et en utilisant la reformulation, nous parvenons à détecter le véritable état physique de nos interlocuteurs, mais il nous arrive parfois d’être obligé d’appeler l’accueil de nuit qui a refusé la personne afin de vérifier les véritables raisons du refus. 2. De même lorsque nous avons l’appel d’un usager ou d’une famille pour une demande de mise à l’abri, nous rencontrons des difficultés à évaluer l’âge de la personne, de même lorsqu’une femme dit être enceinte de XX semaines , la plupart des usagers trichent sur leur état de santé , leur âge, le nombre d’enfants ou l’âge des enfants afin d’obtenir plus facilement un hébergement à l’hôtel, dans ce cas nous faisons dans la majorité des cas appel à nos collègues des Samus sociaux ( Mutualité Française et Croix Rouge) qui eux vont à la rencontre des usagers et qui peuvent ainsi faire une évaluation plus précise et avec leurs retours nous pouvons faire les orientations adaptées aux différentes situations : Accueils de nuit, hôpital, hébergement à l’hôtel … Depuis 2013 la DDCS (direction départementale de la cohésion sociale) qui est notre financeur nous demande d’ailleurs systématiquement lorsqu’il s’agit de familles étrangères d’envoyer le Samu social pour une évaluation avant de donner un accord pour un hébergement. 3. La difficulté est encore plus grande lorsque l’on est en présence entre guillemets d’un usager avec des propos suicidaires, d’une part nous ne sommes pas psychologue ou psychiatre mais encore une fois nous ne pouvons-nous appuyer sur aucun signal alarmant qui nous permettrait de vérifier l’état physique de la personne ; est –il triste ? a – t-il le regard vide ? Dans quelle position est-il ? Nous n’avons que la solution de le faire parler encore et encore afin de détecter ce qui pourrait le faire passer à l’acte, savoir s’il est seul, lui demander où il se trouve ? qu’a-t-il autour de lui qui lui permettrait d’exécuter ce qu’il avance ? 29 Pour ma part j’ai été plusieurs fois confrontée à des interlocuteurs avec ce type de propos deux exemples me reviennent à l’esprit : Exemple 1 : une femme me contacte en disant qu’elle avait appelé tous les numéros de SOS amitié et que personne ne répondait, elle avait besoin de parler de son désir d’en finir. Je tente de la calmer en lui proposant de contacter de mon côté les numéros tout en la gardant en ligne, effectivement aucun des 3 numéros de la région ne répondait (Nice, Toulon, Marseille) je reprends la communication avec la dame qui me dit « je n’en peux plus , je veux mourir » et la Grand bruit et plus personne au bout du fil, je rappelle sur son portable (dont j’avais enregistré le n°) personne ne répond et ce à 22 h 55 alors que l’on doit fermer le service. En désespoir de cause je finis par rentrer chez moi la boule au ventre sans savoir ce qu’il était advenu de cette dame, le lendemain matin dès 10h à mon arrivée sur le service je compose le n° de portable et la dame me répond en s’excusant de m’avoir inquiétée hier, qu’aujourd’hui elle allait contacter son psychiatre pour prendre RDV. Exemple 2 : un homme qui disait être dans la rue cherchant à récupérer sa compagne qui l’avait quitté, comme celle-ci refusait tout échange, le monsieur disait vouloir rentrer chez lui car il était en possession d’une arme qui lui permettrait de mettre fin à ses jours car la vie sans sa compagne ne correspondait plus à rien. Au téléphone j’entendais le bruit de ses pas, ensuite un bruit de clefs dans la serrure, le bruit d’une arme que l’on prépare … en insistant Mr a fini par me donner son adresse et afin d’éviter une catastrophe, j’ai gardé le Mr en ligne et en parallèle je téléphonais aux pompiers qui aux vues de mon inquiétude ont accepté de se rendre sur place. Les pompiers avec un médecin ont hospitalisé le Mr qui se mettait en danger. Encore une fois le fait de garder mon interlocuteur en ligne a permis d’apporter l’aide à l’usager si toutefois on peut considérer le fait d’avoir fait hospitalisé ce Monsieur était de l’aide ou cela était seulement de l’assistance à personne en danger. Dans la majorité des cas, en faisant preuve de patience et de persévérance nous parvenons en faisant parler l’usager à comprendre ses attentes, à entendre sa demande et à répondre correctement à celle-ci mais dans certaines circonstances et assez fréquemment nous devons faire appel à nos collègues du Samu social de rue qui va à la rencontre des usagers et qui pourront affiner l’évaluation. Nous faisons ensuite une forme de synthèse et nous pouvons orienter les usagers de façon adaptée. En conclusion nous pouvons dire que nos collègues des Samus Sociaux sont « nos yeux » et nous ne pouvons faire un travail de qualité qu’en étroite collaboration avec eux. 30 31 Le dispositif des Places d’Accueil d’Urgence En 2013 le service avait signé une convention avec la DDCS correspondant à une augmentation annuelle des Places d’Accueil d’Urgence à 76 places pour l’ensemble du département. En effet, les 26 places ouvertes durant la période hivernales ont été annualisées permettant une mise à l’abri d’une semaine renouvelable une fois pour des ménages sans abri. Cependant, si en 2012 nous avions hébergé plus de ménages qu’en 2013 (-68), en 2014 nous constatons une augmentation importante des demandes de mises à l’abri (+ 182 ménages). Le nombre de ménages hébergés a augmenté de 17 % en 2014 : L’hébergement a été en nette augmentation tout au long de l’année. Toutefois, le 4eme trimestre a fait l’objet de variations importantes allant d’une baisse significative à une hausse tout autant significative. L’incertitude des crédits supplémentaires de fin d’année ont incité à une certaine prudence. Dès le versement de subventions complémentaires de la part de l’état, les familles et les personnes en situation de vulnérabilité ont pu bénéficier d’une mise à l’abri plus ou moins longue durant la période hivernale. L’équipe du 115 a continué à être en lien avec la Préfecture en joignant de 17h à 23 h un cadre d’astreinte 365 j/365 ; et ce, dès qu’une famille primo arrivante ou une famille « rom » arrivaient sur le département des Alpes Maritimes, afin que ces dernières puissent être hébergées. Le 115 en soirée, à la possibilité de mettre en place une Place d’Accueil d’Urgence. Le lien est assuré le lendemain matin avec le travailleur social référent du ménage hébergé ou du service duquel dépend ce dernier. Les Places d’Accueil d’Urgence comprennent (cf. tableau ci-dessous): - Les PAU 115 qui correspondent aux ménages hébergés dans le cadre des appels de téléphonie sociale pour une mise à l’abri de courte durée ; - Les PAU dites « classiques » qui, même s’il s’agit parfois des mêmes ménages que ceux répondant aux critères 115, ont pu bénéficier d’une PAU de 7 à 15 jours ; - Les PAU période hivernale qui représentent les places supplémentaires qui ont été ouvertes durant la période hivernale ; - Les PAU familles étrangères et Roms sont, quant à elles, orientées par la DDCS et restent souvent au-delà des délais prévus par l’urgence sociale. 32 Dans le cadre du SIAO, l’urgence et l’insertion travaillent en collaboration pour des ménages qui ont besoin de places d’accueil d’urgence supplémentaires le temps d’entrer en CHRS ou résidence sociale…. Nous avons donc dépassé la durée maximale des 15 nuitées pour certaines familles ou personnes seules afin d’éviter la rupture de la mise à l’abri. Nous avons présenté les places d’hébergement supplémentaires, dans le cadre de la période hivernales, comptabilisées dans la PAU dite « Classique » (1 à 15 nuitées pour toute personne en difficulté une fois dans l’année). En 2014, l’équipe du pôle téléphonie a mis en place des hébergements pour 1041 ménages qui sont répartis sur l’ensemble du dispositif des Places d’Accueil d’Urgence dont voici le détail : "PAU 115" "PAU classiques «hors nuitées par le 115 mais avec des familles communes au 115 Ménages 109 808 Dont "PAU Totaux PAU Familles Période Etrangères" hivernale hors nuitées par le 115 mais avec des familles communes au 115 118 124 1041 Comparatif 2013/14 Personnes 212 1593 263 388 2193 +479 Nuitées 401 17600 1841 27329 45330 +8796 +182 Dans le cadre des PAU classiques (hébergement de 15 jours) nous avons hébergé en 2014 182 ménages soit 479 personnes de plus qu’en 2013 correspondant à une augmentation de + 29.4 %. Le nombre de nuitées est passé de 10 913 à 17 600 soit plus de 6687 nuits hôtelières qu’en 2013. Nous avons été plus sollicités dans le cadre des hébergements des PAU « familles étrangères » (+ 9 ménages) ; mais moins sollicité dans le cadre de la PAU « 115 » (- 11 ménages). Les 1041 ménages hébergés totalisent 45 330 nuitées, 8 276 nuitées de plus qu’en 2013 33 L’ACTIVITE EN 2014 POUR LES PAU «115» I L’ACTIVITE : LE NOMBRE D’HEBERGEMENT A la demande des usagers ou par le biais du Samu social de la Croix Rouge, de la Halte de nuit, des hôpitaux, à la fermeture des services sociaux et ce jusqu’à 23 heure, nous avons réalisé les nuitées suivantes : Hébergements Personnes Nuitées Durée moyenne en nuitées pour 1 ménage 109 212 401 2 nuits Nous avons hébergé 109 ménages correspondant à 212 personnes. La durée moyenne de chaque hébergement est de 2 nuitées par ménage. II DONNEES SUR LE PUBLIC ACCUEILLI a) Répartition par compositions familiales (ménages) Composition familiale Nombre Pourcentage Personnes isolées 56 51,4% Couples 2 1,8% Familles monoparentales 42 38,5% Couples avec enfants 9 8,3% total 109 100,0% 34 - 60 personnes sans enfants représentent 51.4 % des ménages hébergés (soit 2 couples et 56 personnes isolées), - 42 familles monoparentales représentent 38.5 % des ménages hébergés soit 34 femmes et 53 enfants et 8 hommes et 18 enfants, - 9 couples avec enfants représentent 8.3 % des ménages hébergés soit 18 adultes et 21 enfants, En comparaison avec l’an dernier nous avons mis moins de mises à l’abri après 17 h durant la semaine et le week end. (11 ménages de moins ont été hébergés correspondant à 84 personnes). b) Répartition par tranche d’âge Tranches d'âge Nombre de personnes Pourcentages De 0 à moins de 3 ans 45 21 % De 3 à moins de 18 ans De 18 à moins de 26 ans De 26 à moins de 36 ans De 36 à moins de 46 ans De 46 à moins de 55 ans 55 ans et plus 47 22 % 28 13 % 33 15.5 % 29 14 % 23 11 % 7 3.5 % 212 100% Les 51 familles hébergées sont composées en majorité de familles monoparentales (42). Les enfants de moins de 3 ans sont au nombre de 45. Nous remarquons que les MSD sollicitent très souvent une PAU faute de solutions mobilisables rapidement. Le nombre d’enfants entre 3 et 18 ans est de 47. Sur 212 personnes hébergées, 92 sont mineures. Sur 1006 personnes pris en charge par notre service : - 92 sont des enfants soit 43 %. - 28 jeunes de 18/26 soit 13 % ans ont été hébergés par les PAU le plus souvent à la demande de la Mission Locale et de l’Escale, - 62 des adultes ont entre 26 et 36 ans soit 29.5 %. - 30 ont plus de 46 ans représentant 14.5 % des situations. 35 III. LES PRESCRIPTEURS Le 115 intervient à la fermeture des services de droit commun tels que les Maisons des Solidarités Départementales du Conseil Général ou les Centres Communaux d’Actions Sociales qui, faute de budgets suffisants, orientent le public vers la téléphonie sociale après 17 heures. Les personnes peuvent être orientées par d’autres prescripteurs publics ou privés. En nombre de nuitées réalisées sur toute l'année 2014 : Commune d'origine de la demande Nice Cannes Antibes Juan-les-Pins Menton Cagnes/Mer St-André de la Roche Grasse Le Cannet Vallauris Villeneuve-Loubet Beausoleil Roquebrune St-Laurent du Var Villages Total Nuitées 189 33 66 17 11 23 7 4 4 3 15 6 4 19 401 36 C’est sur la ville de Nice que le plus grand nombre de personne sollicite une place d’accueil hôtelière en urgence 189 nuitées ont été mises en place correspondant à 47% de l’ensemble des hébergements. Une convention a été signée avec la ville de Menton afin d’héberger des femmes victimes de violences. IV. LES PROBLEMATIQUES D’URGENCE NECESSITANT UNE PLACE D’ACCUEIL Plusieurs réponses ont été possibles pour chaque chapitre, les problématiques sont les suivantes : 51 familles ont été mises à l’abri soit en soirée la semaine soit pour le weekend. 32 ménages ont été hébergés suite à de la violence conjugale soit 58 personnes. 26 ménages se sont retrouvés en situations de crises et de ruptures. 37 V LES ORIENTATIONS DES 109 MENAGES HEBERGES A LA SORTIE DU DISPOSITIF SORTIE VERS Nombre de ménages Vers un autre hébergement Halte soin santé FJT Post cure Départ inopiné Hospitalisation Camping Inconnu Retour en famille ou chez un particulier Total 53 1 1 3 9 8 1 18 15 109 38 L’ACTIVITE EN 2014 POUR LES PAU «CLASSIQUES» I L’ACTIVITE : LE NOMBRE D’HEBERGEMENT A la demande des prescripteurs, nous avons réalisé les nuitées suivantes : Hébergements 808 Personnes Nuitées Durée moyenne en nuitées pour 1 ménage 1593 17600 11 nuits Nous avons hébergé 808 ménages correspondant à 1593 personnes. La durée moyenne de chaque hébergement est de 11 nuitées par ménage. II. DONNEES SUR LE PUBLIC ACCUEILLI a) Répartition par compositions familiales Composition familiale Personnes isolées Nombre Pourcentage 449 55,5% 32 4,0% Familles monoparentales Couples avec enfants 261 32,3% 66 8,2% Total 808 100,0% Couples 39 481 ménages sont des personnes sans enfants qui représentent 59.5 % des hébergements mis en place sur le dispositif. L’an dernier ce public représentait 66 % des hébergements. Pour 2014 nous avons hébergé 112 familles de plus qu’en 2013. Les familles représentent 40.5 % des hébergements. b) Répartition par tranche d’âge Tranches d'âge De 0 à moins de 3 ans Nombre de personnes 214 De 3 à moins de 18 ans De 18 à moins de 26 ans De 26 à moins de 36 ans De 36 à moins de 46 ans De 46 à moins de 55 ans 55 ans et plus Pourcentage 2014 473 13,5 % 30 % 218 13,5 % 242 15 % 238 15 % 130 8% 78 5% 100% 1593 Les 327 familles hébergées sont composées en majorité de familles monoparentales (261). Les enfants de moins de 3 ans sont au nombre de 214. Nous remarquons que les MSD sollicitent très souvent une PAU faute de solutions mobilisables rapidement. Le nombre d’enfants entre 3 et 18 ans est de 473. Nous avons hébergé 381 enfants de plus que l’an dernier. Sur 1593 personnes pris en charge par notre service : - 687 sont des enfants soit 43,5 %. - 218 jeunes de 18/26 soit 13.5 % ans ont été hébergés par les PAU le plus souvent à la demande de la Mission Locale et de l’Escale, - 480 sont des adultes qui ont entre 25 et 45 ans et représentent 30 % des situations. - 130 ont plus de 45 ans représentant 8 % des situations. - 78 ont plus de 55 ans représentant 5 % des situations 40 III. LES PRESCRIPTEURS Nous avons identifié différents prescripteurs, que nous avons regroupé afin d’avoir des résultats exploitables. Commune d'origine de la demande Nice Cannes Antibes Juan-les-Pins Menton Cagnes/Mer St-André de la Roche Grasse Le Cannet Vallauris Villeneuve-Loubet Beausoleil Roquebrune St-Laurent du Var Villages Nuitées 12441 1245 871 602 795 354 327 234 198 102 126 104 68 133 17600 % 70,7% 7,1% 4,9% 3,4% 4,5% 2,0% 1,9% 1,3% 1,1% 0,6% 0,7% 0,6% 0,4% 0,8% 100,0% Nous avons augmenté le nombre de nuitées de 60% soit 6 601 nuitées supplémentaires. Cela s’explique, certes par le nombre supplémentaire de personnes hébergées par rapport à 2013 (+409 personnes) mais surtout par le fait que nous soyons sollicités pour prolonger la durée d’hébergement de certaines familles. Les référents de ces dernières n’ayant pas la possibilité de mettre en place des CHAPS (absence de cadre de permanence, absence de clés du coffre…) ou alors ont utilisé les CHAPS, secours hébergement et reviennent vers notre dispositif demandant quelques nuits supplémentaires en attendant que la famille entre en CHRS, Résidence sociale ou autre. 41 La ville de Nice reste la ville qui sollicite le plus de demandes de places d’accueil d’urgence, 12441 nuitées ont été mises en place correspondant à 70,7 % de l’ensemble des hébergements. Une convention a été signée avec la ville de Menton afin d’héberger des femmes victimes de violences. IV. LA PROBLEMATIQUE NECESSITANT UNE PLACE D’ACCUEIL D’URGENCE Nous avons retenu le motif principal de la demande d’admission à une Place d’Accueil d’Urgence concernant les 808 ménages hébergés. 87 ménages soit 11% de l’ensemble des 808 ménages ont été hébergés suite à une expulsion locative dont 9 du parc public et 78 du parc privé. Concernant l’emploi, 71 ménages (soit 9%) ont eu besoin d’une PAU ayant perdu leur emploi ; alors que 159 ménages ont pu continuer le maintien de leur emploi ou de leur formation grâce à une PAU (20%). 392 ménages se sont retrouvés en situations de crises et de ruptures (conjugales familiales ou amicale). Ces ménages représentent 48 % des ménages hébergés. 210 femmes, 5 hommes et 160 enfants ont été hébergés suite à des violences conjugales. 49 ménages ont été hébergés suite à une hospitalisation (6%) et 11 personnes à la sortie d’une incarcération. 42 V. LES FACTEURS DE RUPTURE Il existe plusieurs facteurs de ruptures pour une demande d’orientation. Facteurs de rupture Violence conjugale Nb de réponses pour 808 situations 215 Violence familiale 36 Rupture conjugale 261 Rupture familiale 99 Fin d'hébergement amical 32 Fin d'hébergement social 16 Expulsion 87 En situation d'exclusion 29 Pas ou plus de possibilité à l'ADN ou à la HDN 54 Arrivée récente 27 Victime d'agression 201 1057 43 VI - LES ORIENTATIONS A LA SORTIE DU DISPOSITIF Sortie vers Nombre de réponses = nombre de situations 188 94 27 Vers un autre hébergement Vers un logement ordinaire privé Vers un logement ordinaire social Vers un logement ordinaire avec un accompagnement social Vers une résidence sociale (dont Résidence Accueil et FTM) 92 40 Maison Relais FJT Logement Temporaire (dont ALT et Sous Location) Vers une Résidence pour personnes âgées Départ inopiné Hospitalisation Inconnu Retour en famille ou chez un particulier Total 6 47 104 9 38 60 59 44 808 59 ménages ont quitté le dispositif sans que le travailleur social à l’origine de la demande d’hébergement nous ai communiqué où les personnes ont été orientées. 44 VII - LES REFUS D’HEBERGEMENTS MENSUELS La plupart des refus d’hébergement concernent un manque de places suffisantes (78%) bien que certaines absences d’hébergements relèvent d’autres motifs: Refus de la personne de se déplacer vers une autre ville, Hébergements refusés par l’intéressé au dernier moment, Profil de personne non adapté à un hébergement en P.A.U, manque d’autonomie, violence, Absence de lien avec le travailleur social du service prescripteur, Manque de places disponibles sur le dispositif Mois de l'année 2014 Chambre refusée au dernier moment Faute de place Composition familiale non adaptée à la capacité de la chambre Refus DDCS Déjà bénéficié d'une PAU Travailleur social ou demandeur injoignable Retour au domicile après l'octroi de la PAU Janvier Refus du ménage de se déplacer sur une autre ville 5 5 2 0 0 0 3 3 12 Février 5 6 0 2 0 2 1 11 Mars 1 7 71 0 0 0 0 0 79 Avril 7 4 18 5 0 0 3 3 34 8 50 3 4 1 4 0 61 Mai Total Juin 2 3 42 2 0 0 2 2 49 Juillet 15 7 194 10 0 4 5 4 226 Août 7 8 102 6 0 2 6 1 123 Septembre 18 27 128 12 0 0 0 0 185 Octobre 5 27 194 7 0 0 0 0 233 Novembre 2 7 57 4 7 2 3 0 70 Décembre 7 2 45 10 4 0 0 0 68 Total 74 111 903 59 17 9 28 14 1147 45 46 L’hébergement des femmes victimes de violences conjugales Femmes victimes de violences conjugales 2014 Mois FS F+1 F+2 F+3 F+4 Hs Total mensuel Janvier 13 6 1 1 0 0 21 21 Fs +11 enfants Février 14 4 4 2 1 0 25 25 Fs + 22 enfants Mars 8 3 3 2 0 0 16 16 Fs + 15 enfants Avril 8 10 4 0 0 0 22 22 Fs +18 enfants Mai 8 3 2 4 0 0 17 17 Fs +15 enfants Juin 11 4 4 1 0 0 20 21 Fs +15 enfants Juillet 7 5 4 1 17 16 Fs +1 Hs +13 enfants Août 6 5 0 1 0 2 14 12 Fs + 2 Hs +8 enfants Septembre 11 5 0 0 0 1+3e 17 16 Fs +1 Hs+8 enfants Octobre 9 9 0 0 1 0 19 19 Fs +13 enfants Novembre 5 5 0 1 0 1 12 11 Fs+1 Hs+8 enfants Décembre 8 2 3 2 0 0 15 15 Fs +14 enfants 108 61 25 14 2 4 215 215 adultes +160 enfants Total des Ménages 210 femmes, 5 hommes et 160 enfants soit 370 personnes ont bénéficié de 5863 nuitées. Total des personnes 47 Le plan 2014 - 2016 de lutte contre les violences faites aux femmes est le quatrième plan interministériel. L’action publique a décidé de se réorganiser autour « du principe d’une réponse systématique et complète pour chaque violence déclarée ». De ce fait, un protocole, élaboré par les ministres des droits aux femmes, de l’intérieur et de la justice, a donc été envoyé aux Préfets et aux procureurs « pour mieux encadrer le dépôt des mains courantes en cas de violence faites aux femmes » et réaffirmer le principe de l’enregistrement d’une plainte pour les victimes. Afin de protéger efficacement les victimes les préfets et procureurs déclinent au plan local le principe de réponse systématique et complète afin de faire de l’actuel « 3919 » un numéro gratuit de référence d’accueil téléphonique et d’orientation des femmes victimes de violence et ouvert 7j/7j à compter du 1er janvier 2014. Pour la première fois, les violences faites aux femmes sont considérées comme une priorité de santé publique qui se concrétise par la mise en place d’un protocole national adressé aux ARS afin de renforcer les liens entre les services de santé, de police et de justice et de faciliter la coordination locale des acteurs. Ce plan a l’avantage de travailler également sur le regard que la société porte à l’égard des agressions et propos sexistes, par le lancement d’une campagne nationale d’information sur les violences faites aux femmes. Il prévoie également la formation de tous les professionnels impliqués dans le secteur de la santé, du social, de la justice et de l’éducation. Le gouvernement garantie également « la création de 1650 solutions d’hébergement d’urgence » d’ici 2017 et de doubler les moyens consacrés aux violences faites aux femmes. Une journée consacrée à la lutte contre les violences faites aux femmes le 24 novembre 2014 à Nice, a mis en évidence des chiffres alarmants. En France, en 2013, 159 personnes sont décédées à la suite de violences conjugales : 121 femmes, 25 hommes et 13 enfants. Dans les Alpes-Maritimes, treize femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon en 2012. Sept en 2013, dont quatre à Nice. Natacha HIMELFARB, déléguée départementale aux Droits des femmes et à l'Egalité a souligné la nécessité de signé rapidement un protocole « de recherche relatif aux parcours des femmes décédées et autopsiées suite à des violences conjugales et de recherche des facteurs de risques de ces décès dans les Alpes-Maritimes ». Au service d’un travail de fond, en étroite collaboration avec la DDCS et la Déléguée départementale aux droits aux femmes et à l’égalité, CHORUS 06 au travers des Places d’Accueil d’Urgence et le CIDFF renforceront dès janvier 2015 leur coopération au service des femmes victimes de violence par la mise en place d’un suivi spécifique au sein d’un dispositif d’hébergement et d’accompagnement social temporaire. Il aura pour objectif de coordonner l’hébergement d’urgence autour de l’accompagnement et la prise en charge des femmes victimes de violence sur le département. 48 Places d’Accueil d’Urgence à la demande de la DDCS (Hébergement/durée moyenne de 70 nuitées) 49 I. I L’ACTIVITE EN 2014 CONCERNANT CETTE PARTIE, NOUS ALLONS VOUS PRESENTER DANS UN PREMIER TEMPS, « LES FAMILLES PRIMO ARRIVANTES, DEBOUTEES ET REFUGIEES » ET DANS UNE SECONDE PARTIE « LES FAMILLES ROM ». Voici le tableau présentant l’ensemble des ménages hébergés à la demande de la DDCS. Des fonds supplémentaires ont été alloués, en fin d’année, au dispositif de la PAU. Hébergements de l’ensemble des familles hébergées. Ménages 124 Personnes 388 Nuitées 27329 Sur l’ensemble des 124 ménages hébergés, 104 sont des ménages primo arrivants, réfugiés ou déboutés. « LES FAMILLES EN ATTENTE D’UNE REPONSE ADMINISTRATIVE » Lorsqu’une famille « primo arrivante, demandeuse d’asile » appelle le 115 après la fermeture des services de l’OFII et de la Préfecture, une nuit d’hébergement, avec l’accord du cadre d’astreinte de la DDCS, est mise en place. Dès le lendemain la famille est orientée vers l’OFII pour étudier sa situation administrative. L’équipe de la PAU reçoit de la DDCS des demandes d’hébergements pour des familles demandeurs d’asile, déboutées, réfugiées ou sortantes de CADA ainsi que pour des familles roms. La DDCS valide la durée de prise en charge. Hébergements Ménages 104 Personnes 301 Nuitées Durée moyenne des hébergements 25045 83 nuitées Nous avons hébergé 104 ménages correspondant à 231 personnes soit un total de 25045 nuitées. En comparaison avec l’an dernier nous avons hébergé moins de ménages (-11 ménages) mais sur une plus longue durée (22 nuitées supplémentaires). La durée moyenne des nuitées par personne est de 83 nuitées. Ces ménages sont, en majorité en demande d’asile ; face à ce flux migratoire, le pôle téléphonie a eu pour mission de mettre en place un hébergement le temps que des places en DHDA et en CADA se libèrent. 50 II. II TYPE DE PUBLIC a) Composition familiale Compositions familiales Personnes isolées Couples sans enfant Isolées avec enfant(s) Couples avec enfant(s) Nombre 13 12 27 52 104 Pourcentage 12,5% 11,5% 26,0% 50,0% 100,0% 76 % des ménages hébergés sont des familles. 24 % des ménages hébergés sont des couples et des personnes sans enfants. DETAIL DES COMPOSITIONS FAMILIALES Compositions familiales Couple Couple et 1 enfant Couple et 2 enfants Couple et 3 enfants Couple et 4 enfants Couple et 5 enfants Femme et 1 enfant Femme et 2 enfants Femme et 3 enfants Femme et 4 enfants Femme seule Homme seul Nombre 12 30 10 9 2 1 17 6 2 2 10 3 104 Pourcentage 11,5% 28,8% 9,6% 8,7% 1,9% 1,0% 16,3% 5,8% 1,9% 1,9% 9,6% 2,9% 100,0% 51 104 ménages hébergés soit 168 adultes : 101 femmes et 67 hommes 2 couples sans enfant en attendent un. 4 des 52 couples avec enfant en attendent un. b) Répartition adultes/enfants Soit 168 adultes et 133 enfants. c) Répartition par tranche d’âge Tranches d'âge Nombre de personnes Pourcentage 2014 De 0 à moins de 3 ans 41 13,62% De 3 à moins de 18 ans 92 30,56% De 18 à moins de 26 ans De 26 à moins de 36 ans De 36 à moins de 46 ans De 46 à moins de 55 ans 55 ans et plus 10 3,32% 45 14,95% 98 32,56% 12 3,99% 3 1,00% 301 100% Sur 301 personnes prises en charge par notre service : - 133 sont des enfants soit 44 % - 10 jeunes de 18/25 soit 3.30 % 52 - 45 sont des adultes qui ont entre 25 et 35 ans et représentent 15 % des situations. - 110 ont plus de 35 ans représentant 36.5 % des situations. - 3 personnes ont plus de 55 ans. d) Les statuts administratifs Statut administratif Demande d'asile Réfugié Procédure Dublin Autorisation provisoire de séjour Carte de résident Carte vie privée et familiale Débouté Nombre 68 11 5 3 3 2 9 104 Pourcentage 67,0% 11,0% 5,0% 3,0% 3,0% 2,0% 9,0% 100,0% Tous les ménages hébergés ne font pas partis de l’union européenne. 67 % des ménages est en demande d’asile, 9 % sont déboutés de la demande d’asile 11 % sont réfugiés (sortant de CADA) e) Les motifs des entrées dans le dispositif Entrées dans le dispositif En demande d'asile Violence conjugale (en demande d’asile) Mise à l'abri période hivernale (demandeurs d’asile) Mise à l'abri 1 nuit départ autre pays (demandeurs d’asile) Perte de logement autonome (réfugié) Expulsion squat (demandeur d’asile) Recours administratif Sortie DHDA Sortie de CADA (réfugiés) Problèmes de santé (demandeurs d’asile) 68 65,4% 2 1,9% 5 5,8% 5 4,8% 1 1,0% 2 1,9% 9 8,7% 4 3,8% 6 5,8% 2 1,9% 104 100% 71 ménages sont en demande d’asile. 53 f) Les orientations à la fin des hébergements Sortie vers DHDA Fin de prise en charge DDCS Vers un CHRS/CADA Vers une résidence sociale (dont Résidence Accueil et FTM) Logement social Logement Temporaire (dont ALT et Sous Location) Départ autre région Départ autre pays Départ inopiné fin de prise en charge, n'a pas accompli les démarches en vue d'une régularisation Projet dans un autre département et/ou rapatriement dans le pays d'origine Continuité de l'hébergement en PAU 2015 Camping Retour à la situation initiale retour en famille Retour en famille ou chez un particulier Nombre de ménages 34 18 9 % 2 5 2 4 32,7% 17,3% 8,7% 0,0% 1,0% 0,0% 1,9% 4,8% 1,9% 3,8% 1 1,0% 1 13 1 3 5 6 104 12,5% 1,0% 2,9% 4,8% 5,8% 100,0% 54 III FAMILLES « ROM » L’équipe de la PAU reçoit de la DDCS des demandes d’hébergements pour des familles rom issues de campements illicites et de squats sur les villes de Nice, Antibes et Grasse. De plus, nous avons été contactés sur le 115 pour mettre à l’abri le temps d’une nuit ou d’un week end, du fait de la montée des eaux du Paillon, certaines familles qui avaient établi leur campement au bord de ce dernier. La DDCS oriente et valide la durée de prise en charge. Hébergements Ménages 20 Personnes 87 Nuitées Durée moyenne des hébergements 2284 26 nuitées Nous avons hébergé 20 ménages correspondant à 87 personnes soit un total de 2284 nuitées. La durée moyenne des nuitées par famille est de 26 nuitées. a) Répartition adultes/enfants Nous avons hébergé 31 adultes et 56 enfants. 55 b) Composition familiale 20 ménages soit 31 adultes : 11 hommes et 20 femmes. Compositions familiales Nombre Pourcentage Personnes isolées 1 0,9% Personnes isolées avec enfant(s) 9 7,8% Couples avec enfant(s) 11 9,6% 20 17,4% 56 c) Répartition par tranche d’âge Tranches d'âge Nombre de personnes Pourcentage 2014 De 0 à moins de 3 ans 23 26,44% De 3 à moins de 18 ans 31 De 18 à moins de 26 ans 2 De 26 à moins de 36 ans 17 De 36 à moins de 46 ans 12 De 46 à moins de 55 ans 2 55 ans et plus 0 35,63% 2,30% 19,54% 13,79% 2,30% 0,00% 100% 87 a) L’origine des demandes des hébergements Suite à des expulsions de squats et de campements illicites, 19 ménages ont été hébergés dans le cadre de la MOUS (Maîtrise d’œuvre Urbaine et Sociale). 1 ménage concerne une femme victime de violences conjugales. b) Les orientations à la fin des hébergements via le 115 57