Le point sur… Les PERSONNES âgées en Aquitaine

Transcription

Le point sur… Les PERSONNES âgées en Aquitaine
Le point sur… O R S A
observatoire régional de la santé d’Aquitaine M a r s
2 0 1 0
Les PERSONNES
âgées
en Aquitaine
Espace Rodesse – 103 ter rue Belleville 33000 Bordeaux téléphone : 05 56 56 99 60 télécopie : 05 56 56 99 61 courriel : contact@ors‐aquitaine.org site : ors‐aquitaine.org Une publication réalisée avec le soutien financier de l’État, du Conseil régional d’Aquitaine et des Conseils généraux de Dordogne, Gironde, Lot‐et‐Garonne Direction régionale des affaires sanitaires et sociales d’Aquitaine 
Plus de 600 000 Aquitains âgés de 65 ans ou plus en 2006 et plus d’un
sur quatre à l’horizon 2030 
Au-delà de 80 ans, encore plus de 80 % des Aquitains vivent à domicile,
souvent seuls 
La moitié des Aquitains de 75 ans ou plus gagne moins que le Smic 
Des places spécifiques Alzheimer en développement La population âgée
Plus de 600 000 personnes âgées
de 65 ans ou plus
Au 1er janvier 2007, l’Aquitaine compte un peu plus de
3 millions d’habitants dont 605 000 personnes âgées de
65 ans ou plus. Parmi ces personnes âgées, plus d’une
sur deux est âgée d’au moins 75 ans et plus d’une sur
dix a au moins 85 ans.
Si, tous âges confondus, la moitié des aquitains sont des
femmes (52 %), chez les personnes âgées cette proportion est nettement plus forte (59 %). En lien avec leur
plus longue espérance de vie, la féminisation croît fortement avec l’âge. Parmi les personnes de 85 ans ou plus,
sept sur dix sont des femmes.
Dans la région, la Gironde se distingue des autres départements par un plus faible pourcentage de personnes
âgées de 75 ans ou plus. Ce département, le plus jeune
de la région, présente une valeur proche de la moyenne
nationale. À l’inverse, c’est en Dordogne et dans le Lotet-Garonne que le vieillissement de la population est le
plus marqué.
Pourcentage de personnes âgées de 75 ans ou plus
au 1er janvier 2007
12,8
10,9
11,7
10,7
8,6
La population âgée en Aquitaine au 1er janvier 2007
effectif
%
% France
2 541 900
80,8
83,5
65-74 ans
284 700
9,1
8
75-84 ans
237 100
7,5
6,4
moins de 65 ans
85 ans ou plus
82 800
2,6
2,1
3 146 500
100,0
100,0
65 ans ou plus
604 600
19,2
16,5
75 ans ou plus
319 900
10,1
8,5
tous âges
Dordogne
Landes
Lot-et-Garonne Pyrénées-Atlantiques
Source : Insee (estimation localisée de population) – exploitation : Orsa
Un vieillissement plus marqué dans
l’espace rural
Source : Insee (estimation localisée de population) – exploitation : Orsa
Une des régions françaises les plus
touchées par le vieillissement
Le vieillissement de la population est plus accentué dans
la région que dans l’ensemble de la France.
L’Aquitaine fait partie des 22 régions métropolitaines
présentant les plus fortes proportions de personnes de
75 ans ou plus. Ce plus fort vieillissement se retrouve
dans un grand quart sud-ouest de la France. L’écart
entre les valeurs de la région la plus jeune (Île-deFrance) et de la plus âgée (Limousin) est important,
allant du simple au double.
2
Gironde
Comme l’ensemble de la population, les Aquitains âgés
vivent majoritairement dans l’espace urbain. Dans la
région, la part de la population habitant en milieu rural
reste toutefois importante, en particulier chez les personnes âgées. En 2006, 36 % des personnes de 75 ans
ou plus vivent dans une commune de l’espace rural.
Cette proportion est bien plus élevée que dans
l’ensemble de la France (25 %).
Par ailleurs, le poids des personnes âgées est un peu
plus important en milieu rural qu’en milieu urbain. En
2006, les personnes de 75 ans ou plus représentaient
12 % de la population des communes rurales contre 9 %
dans les communes de l’espace urbain.
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
La proportion de personnes vivant dans l’espace rural
varie très fortement selon les départements. Les Landes
et la Dordogne sont les départements aquitains les plus
ruraux. Au moins 60 % des personnes de 75 ans ou plus
vivent dans ce type de communes. À l’inverse, en Gironde ou dans les Pyrénées-Atlantiques, les trois quarts
au moins des personnes âgées vivent dans l’espace
urbain.
Pourcentage de personnes de 75 ans ou plus en 2006
par canton
Une forte proportion de personnes
âgées à Arcachon et Biarritz
La proportion de personnes âgées dans les différents
cantons de la région montre bien le vieillissement de
certaines zones. C’est le cas d’une grande partie de la
Dordogne, en particulier des cantons situés à la périphérie du département. Toutefois, les valeurs les plus élevées sont observées dans les communes d’Arcachon et
de Biarritz.
À l’inverse, la population est plus jeune dans une grande
partie de la Gironde, bien au delà des limites de la communauté urbaine de Bordeaux (Cub), ainsi qu’en périphérie de certaines grandes villes comme Pau, Agen ou
Mont-de-Marsan. Les valeurs les plus faibles sont notamment observées dans la partie nord de la Cub, rive
gauche (Saint-Médard-en-Jalles, Blanquefort) comme
rive droite (Floirac, Carbon-Blanc).
moins de 9,8
de 9,8 à 12,3
12,4 et plus
Source : Insee (RP 2006) – exploitation et cartographie : Orsa
Évolutions démographiques
Une population âgée en
augmentation
Entre 1997 et 2007, la population régionale a progressé.
Cette augmentation a été plus marquée chez les personnes âgées que chez les plus jeunes, accentuant ainsi
le vieillissement de la population.
L’évolution du nombre de personnes âgées varie nettement selon les tranches d’âge. Pour les personnes de
75-84 ans, l’augmentation a été très marquée (+ 44,6 %).
À l’inverse, le nombre de personnes de 65-74 ans a un
peu diminué.
Évolution de la population âgée en Aquitaine entre
les 1ers janvier 1997 et 2007
population
1997
2007
moins de 65 ans
évolution 1997-2007 ( %)
Aquitaine
France
2 341 500
2 541 900
65-74 ans
299 700
284 700
-5,0
-3,3
75-84 ans
164 000
237 100
+ 44,6
+ 45,2
85 ans et plus
+ 8,6
+ 5,0
71 600
82 800
+ 15,6
+ 13,4
2 876 800
3 146 500
+ 9,4
+ 6,3
65 ans ou plus
535 300
604 600
+ 12,9
+ 13,4
75 ans ou plus
235 600
319 900
+ 35,8
+ 35,7
tous âges
Source : Insee (estimation localisée de population) – exploitation : Orsa
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
3
Alors que la croissance démographique a été globalement un peu plus forte en Aquitaine que dans l’ensemble
du pays, l’augmentation du nombre de personnes de
75 ans ou plus a été équivalente.
Dans la région, le département des Landes présente la
plus forte progression, pour la population totale comme
pour la population âgée. À l’inverse, en Dordogne, département le plus âgé, l’évolution démographique a été plus
modérée qu’ailleurs et l’augmentation de la population
âgée plus faible.
Évolution de la population entre 1997 et 2007 (en %)
Évolution prévisible de la population entre 2010 et 2020
(en pourcentage)
13,7
France
métropolitaine
Aquitaine
36,1
Pyrénées-Atlantiques
moins de 65 ans
8,4
35,7
Gironde
Dordogne
Globalement, entre 2010 et 2020, le nombre de personnes de 65 ans ou plus devrait augmenter d’environ
27 %, progression deux fois plus importante que celle
observée entre 1997 et 2007. À l’inverse, l’augmentation
de la population de 75 ans ou plus devrait être plus faible
qu’au cours des années passées (+ 7,0 %).
43,1
Landes
Lot-et-Garonne
À l’inverse, les effets de la guerre de 1940-1944 devraient modérer l’évolution du nombre de personnes de
75-84 ans.
- 0.5
+ 26.8
+ 26.1
+ 6.3
+ 4.3
65-74 ans
+ 50.0
+ 45.5
75-84 ans
- 0.3
- 1.8
85 ans ou plus
+31.8
+ 34.9
75 ans ou plus
+ 7.0
+ 8.6
65 ans ou plus
10,8
tous âges
34,6
6,5
Population âgée
31,0
4,7
personnes de 75 ans ou +
+ 1.4
Tous âges
Source : Insee (estimation localisée de population) – exploitation : Orsa
Source : Insee (projection Omphale – scénario central) – exploitation : Orsa
Le vieillissement de la population régionale au cours des
dix dernières années se traduit notamment par la progression du poids des personnes de 75 ans ou plus dans
la population totale. Ce pourcentage est passé de 8 % en
1997 à 10 % en 2007. On observe également une augmentation de la part des personnes les plus âgées dans
la population de 65 ans ou plus. Ainsi, les personnes d’au
moins 75 ans qui représentaient 44 % de la population
âgée en 1997 sont devenues majoritaires en 2007
(53 %).
Une accélération prévisible
du vieillissement, à l’horizon 2020
Évolution prévisible de la population âgée
entre 2010 et 2020 (en pourcentage)
Dans les années à venir, le vieillissement devrait
s’accentuer. D’ici 2020, si les tendances de fécondité,
mortalité et migrations devaient se prolonger, la population âgée devrait augmenter quatre fois plus vite que
l’ensemble de la population. La progression sera toutefois très différente selon les groupes d’âges. C’est pour
les personnes de 65-74 ans qu’elle devrait être la plus
importante, en raison de l’arrivée des générations nombreuses issues du « baby boom ». Le nombre de personnes de 85 ans ou plus devrait également connaître
une forte progression car les conséquences démographiques de la guerre de 1914-1918 se seront estompées.
4
Comme au cours des années passées, c’est dans les
Landes, en Gironde et dans les Pyrénées-Atlantiques
que la progression du nombre de personnes âgées
devrait être la plus forte. En Dordogne, une nette diminution du nombre de personnes de 75-84 ans devrait entraîner une stabilisation de la population de 75 ans ou
plus. À l’horizon 2020, la Dordogne devrait rester le
département le plus âgé de la région mais le vieillissement de la population du Lot-et-Garonne devrait être
presque aussi important.
9,0
Gironde
32,2
10,4
Landes
29,8
7,3
Pyrénées-Atlantiques
Dordogne
23,4
0,4
21,2
5,4
Lot-et-Garonne
20,1
75 ans ou +
65 ans ou +
Source : Insee (projection Omphale – scénario central) – exploitation : Orsa
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
Dans un futur plus éloigné, le vieillissement devrait continuer. Entre 2020 et 2030, c’est le nombre de personnes
de 75-84 ans qui devrait augmenter le plus fortement.
À l’horizon 2030, plus d’un Aquitain sur quatre devrait
avoir au moins 65 ans.
Espace urbain – espace rural
Répartition des communes selon l’espace urbain ou rural
Espace urbain
Espace rural
pôles urbains
pôles d’emploi rural et couronnes
communes périrurbaines
autres communes rurales
Source : Insee – exploitation et cartographie : Orsa
Le découpage utilisé dans ce document correspond au zonage en aires et espaces urbains défini, par l’Insee, sur la base des résultats du recensement de 1999.
L’espace urbain est composé de pôles urbains et de communes périurbaines (couronne périurbaine et communes multipolarisées). Les pôles urbains correspondant à des
ensemble des communes présentant une continuité du bâti, au moins 2 000 habitants et au moins 5 000 emplois. les communes périurbaines sont sous l’influence des pôles
urbains du fait des déplacements domicile travail de leurs habitants.
L’espace rural comprend des petites unités urbaines et des communes rurales. Dans cet espace rural, on distingue les aires d’emploi composées de pôles d’emploi et de leurs
couronnes. Les pôles d’emploi de l’espace rural sont des communes comptant au moins 1 500 emplois. Comme pour l’espace urbain, les couronnes de ces pôles d’emploi sont
composées des communes sous influence du fait des déplacements domicile travail.
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
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Le mode vie des Aquitains âgés
3 % de personnes âgées
de nationalité étrangère
Lieu de résidence 5 ans auparavant des Aquitains
âgés de 65 ans ou plus en 2006
Selon les résultats du recensement de 2006, plus de
19 000 Aquitains de 65 ans ou plus sont de nationalité
étrangère. Ils représentent environ 3 % de la population
de cet âge. Cette proportion est un peu plus élevée chez
les hommes (4,1 %) que chez les femmes (2,6 %). Dans
les Landes, la part des personnes âgées de nationalité
étrangère est la plus faible de la région (2,2 %). Dans
Lot-et-Garonne, elle est la plus élevée (4,2 %), proche de
la moyenne nationale (4,3 %).
Dans l’ensemble de la région, la proportion de personnes
de 65 ans ou plus de nationalité étrangère ne diffère pas
entre les espaces urbains ou ruraux. Toutefois, en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne, la part de la population
âgée étrangère est un peu plus élevée dans les zones
rurales. C’est l’inverse en Gironde et dans les PyrénéesAtlantiques.
En Aquitaine, la population de nationalité étrangère est
majoritairement composée de ressortissants de l’Union
européenne (58 %), en particulier Portugais (22 %) et
Espagnols (13 %). L’Afrique du nord est également bien
représentée, en particulier le Maroc (16 %).
65-79
ans
80 ans
ou plus
65 ans
ou plus
87,3
83,7
86,2
Dans un autre logement de la même région
9,2
13,5
10,5
Dans une autre région ou à l'étranger
3,5
2,8
3,3
100,0
100,0
100,0
Dans le même logement
Ensemble
Source : Insee (RP 2006) – exploitation : Orsa
Une majorité de veuves
En 2006, l’état matrimonial déclaré par les Aquitains de
75 ans ou plus varie nettement en fonction du sexe. La
proportion de personnes célibataires ou divorcées est
proche chez les hommes et chez les femmes. Par contre,
les hommes sont majoritairement mariés (70,7 %) alors
que plus d’une femme sur deux est veuve (60,1 %). Dans
les différents départements de la région, la répartition
des personnes âgées selon leur état matrimonial est
sensiblement la même. Toutefois, dans les PyrénéesAtlantiques, la part des personnes célibataires est un peu
supérieure à la moyenne régionale.
État matrimonial des Aquitains âgés de 75 ans ou plus
en 2006
Peu de changements de domicile
au cours des dernières années
Hommes
Célibataires
En cinq ans, la grande majorité des personnes âgées est
restée dans le même logement. C’est le cas pour plus de
80 % des Aquitains de 65 ans ou plus. Les personnes
ayant changé de logement sont le plus souvent restées
dans la région. Par ailleurs, les contraintes de l’âge sur la
vie quotidienne (inadaptation du logement, entrée en
établissement d’accueil…) font que les personnes de
80 ans ou plus ont plus fréquemment changé de logement que celles de 65-79 ans.
6
Femmes
8,4
7,1
Mariés
70,7
28,9
Veufs
18,0
60,1
Divorcés
Ensemble
2,9
3,9
100,0
100,0
Source : Insee (RP 2006) – exploitation : Orsa
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
L’état matrimonial ne reflète pas toujours le mode de vie
des personnes. Ainsi, certains Aquitains peuvent vivre en
couple sans être mariés. Toutefois, chez les personnes
âgées, la mode de cohabitation diffère peu de l’état
matrimonial. Ainsi, après 75 ans, 71 % des hommes et
30 % des femmes ont déclaré vivre en couple. La part
des Aquitains vivant en couple diminue avec l’âge. Cette
baisse est plus marquée chez les femmes. Après 80 ans,
21 % d’entre elles seulement vivent en couple contre
44 % entre 75 et 79 ans.
D’autres modes de cohabitation peuvent exister. Le plus
fréquent est une cohabitation de plusieurs personnes
dans un même logement. Dans ce cas, la personne âgée
peut vivre avec des membres de sa famille, autres que
son conjoint ou ses enfants, mais cette situation peut
également correspondre à un hébergement dans une
famille d’accueil. Chez les femmes, ce mode de vie
concerne une personne âgée sur dix.
Mode de cohabitation des Aquitains âgés de 75 ans ou plus
en 2006
75-79 ans
80 ans ou
plus
75 ans ou
plus
Vit seul
16,2
20,3
18,3
Vit en famille*
74,8
65,5
69,9
5,8
Une vie à domicile pour plus de
80 % des personnes d’au moins
80 ans
Hommes
Vit en établissement
3,5
7,9
La part des personnes âgées vivant en communauté
augmente avec l’âge. Entre 75 et 79 ans, seuls 3,5 %
des Aquitains sont dans ce cas. À partir de 80 ans, un
peu plus d’une personne sur dix vit dans un établissement. Le plus souvent ce sont des établissements
d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ou
des établissements de soins. L’entrée en établissement
est tardive mais après 95 ans, 40 % des Aquitains sont
hébergés dans une structure collective (hors logementsfoyers). La part des personnes vivant en établissement
est généralement plus forte chez les femmes que chez
les hommes.
Autres
5,5
6,3
6,0
100,0
100,0
100,0
Vit seul
42,7
47,8
45,8
Vit en famille*
46,2
23,5
32,3
Vit en établissement
3,5
15,9
11,1
Autres
7,6
12,8
10,8
100,0
100,0
100,0
Vit seul
31,7
38,6
35,7
Vit en famille*
58,1
37,6
46,2
Vit en établissement
3,5
13,2
9,1
Autres
6,7
10,6
9,0
100,0
100,0
100,0
Les personnes âgées à domicile vivent le plus souvent
en famille. Elles sont généralement en couple. Une faible
part vivent avec leurs enfants (environ 5 % des personnes de 75 ans ou plus). Environ un tiers des Aquitains
âgés vivent seuls à leur domicile. Cette proportion augmente avec l’âge et le risque de veuvage. Quel que soit
l’âge, les femmes âgées vivent deux fois plus souvent
seules que les hommes. À l’inverse, les hommes vivent
plus fréquemment en couple. En Aquitaine, la proportion
de personnes vivant seules est un peu plus faible que la
moyenne nationale (35,7 contre 39,0 %). Dans
l’ensemble du pays, après 75 ans, une femme sur deux
et un homme sur cinq vivent seuls.
Total
Femmes
Total
Ensemble
Total
Source : Insee (RP 2006) – exploitation : Orsa
* en couple avec ou sans enfant(s), parent isolé avec enfants(s) ou vit avec ses
parents
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
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Sept ménages âgés sur dix
propriétaires de leur logement
En Aquitaine, près des trois quarts des ménages dont la
personne de référence est âgée de 80 ans ou plus vivent
dans des maisons individuelles (74 %). Cette proportion
est un peu plus élevée que celle observée pour
l’ensemble des ménages aquitains (69 %). Globalement,
la part des ménages âgés vivant dans des maisons
individuelles est plus importante en Aquitaine qu’en
France (61 %). Par ailleurs, elle est nettement plus élevée en Dordogne (87 %) ou dans le Lot-et-Garonne
(85 %) que dans les Pyrénées-Atlantiques (58%).
Plus de 70 % des ménages âgés aquitains sont propriétaires de leur logement. La part des ménages propriétaires est plus élevée chez les personnes âgées (72 %)
que dans l’ensemble de la population (60 %). Le plus
souvent, les ménages locataires vivent dans des logements non HLM et environ 4 % des ménages âgés sont
logés gratuitement.
8
La part des ménages âgés propriétaires est nettement
plus élevée pour ceux vivant en maison individuelle
(85 %) que pour ceux vivant en appartement (37 %).
Pour les ménages âgés vivant en appartement, un quart
environ sont locataires dans une résidence de type HLM.
Type de résidence principale et statut d’occupation des
ménages aquitains âgés* en 2006
Maison
Propriétaire
Locataire d'un logement
vide non HLM
Locataire d'un logement
vide HLM
Locataire d'un logement
loué meublé
Logé gratuitement
Ensemble
Appartement
Autres
Ensemble
84,9
36,8
4,0
71,7
8,6
34,8
33,4
15,4
1,5
23,5
46,8
7,7
0,2
1,5
11,8
0,8
4,8
3,4
4,0
4,4
100,0
100,0
100,0
100,0
Source : Insee (RP2006) – exploitation : Orsa
* ménage dont la personne de référence est âgée d’au moins 80 ans
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
Les revenus des ménages
Les revenus des ménages âgés
(partie rédigée par l’Insee Aquitaine)
La moitié des Aquitains de 75 ans
ou plus gagne moins que le Smic
En Aquitaine, la moitié des personnes de 75 ans ou plus
dispose, en 2006, d’un revenu fiscal inférieur à 15 365
euros par an, ce qui correspond à des revenus de moins
de 1 280 euros par mois. Ce revenu médian est plus
faible que le Smic, d’environ 40 euros. De même, il est
plus faible que le revenu médian de l’ensemble des
Français âgés de 75 ans ou plus (- 36 euros par mois).
Enfin, ce revenu médian est inférieur à celui de
l’ensemble de la population aquitaine qui s’établit à près
de 1 400 euros mensuels.
Pour les ménages aquitains dont la personne de référence a au moins 75 ans, ce constat est à distinguer
selon le niveau de leurs revenus fiscaux. Les ménages
les plus aisés le sont nettement plus que leurs homologues de la France de province, c’est-à-dire de
l’ensemble des régions métropolitaines sauf l’Île-deFrance. À l’inverse, les Aquitains les plus pauvres le sont
également davantage qu’en province.
Par ailleurs, le revenu médian des Aquitains âgés de 60
à 74 ans est sensiblement supérieur à celui de leurs
aînés. Il s’établit, en 2006, à un peu plus de 1 500 euros
mensuels, valeur équivalente à la moyenne de la France
métropolitaine.
Davantage d’Aquitains âgés
pauvres dans les campagnes…
et les banlieues
Quel que soit le type de commune où elles sont domiciliées, les personnes âgées de 75 ans ou plus ont un
revenu médian inférieur à celui de l’ensemble de la population. À l’inverse, les personnes de 65-74 ans ont des
revenus systématiquement plus élevés que leurs aînés et
que l’ensemble de la population.
Revenu fiscal médian annuel des ménages aquitains selon
le type d’espace d’habitat en 2006
euros
25 000
Répartition des revenus fiscaux 2006 des ménages fiscaux
dont le référent a 75 ans ou plus (en déciles)
20 000
15 000
euros
35 000
10 000
30 000
5 000
25 000
20 000
0
15 000
Pôle
urbain
Couronne Commune
périurbaine multipolarisée
10 000
5 000
60 à 74 ans
Aquitaine
Pôle
Couronne
Autre
d’emploi
pole
commune
espace
d’emploi
espace
rural espace rural rural
75 ans ou plus
France
metro.
ensemble de la population
0
1er
décile
2e
décile
Aquitaine
3e
décile
4e
décile
médiane
6e
décile
Province
7e
décile
8e
décile
9e
décile
Source : Insee – DGI – Revenus fiscaux des ménages 2006
France métropolitaine
Source : Insee – DGI – Revenus fiscaux des ménages 2006
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
9
Les revenus des ménages aquitains âgés sont plus
faibles dans les territoires ruraux que dans les espaces
urbains. Toutefois, au sein d’un même type de commune,
les disparités de revenu entre les ménages âgés sont
importantes. C’est au cœur des villes ou agglomérations
que ces disparités sont les plus marquées. Ceci est
essentiellement dû à l’importance des revenus des ménages les plus aisés. À l’inverse, les revenus fiscaux des
ménages âgés établis à la périphérie des agglomérations
de la région sont plus faibles, très proches de ceux des
milieux plus ruraux. Ainsi, les ménages âgés, aisés ou
très aisés, de Bordeaux et de son agglomération, du
bassin d’Arcachon ou de Biarritz ne doivent pas laisser
dans l’ombre les difficultés financières des personnes
âgées de l’ensemble des agglomérations.
Distribution des revenus fiscaux 2006 des ménages aquitains dont le référent a 75 ans ou plus (en déciles)
D1
Pôle urbain
8 952
Couronne périurbaine
Commune multipolarisée
D2
D3
D4
Médiane
D6
D7
D8
D9
11 429
13 347
15 174
17 189
19 551
22 493
26 697
33 713
7 873
9 576
10 994
12 421
14 015
15 823
18 085
21 383
27 226
8 334
10 317
11 895
13 456
15 172
17 178
19 489
22 830
29 174
Pôle d'emploi espace rural
8 250
10 324
11 954
13 451
14 983
16 911
19 367
22 812
28 928
Couronne pôle d'emploi esp. rural
7 628
9 336
10 827
11 879
13 345
14 960
17 112
20 112
24 840
Autre commune de l'espace rural
7 383
9 000
10 189
11 452
12 847
14 558
16 743
19 885
25 538
Source : Insee – DGI – Revenus fiscaux des ménages 2006
Forte part des retraites dans les
revenus fiscaux de la région
En 2006, la part des retraites dans le revenu fiscal est
plus importante en Aquitaine (27,3 %) que pour la province (25,5 %) et la France métropolitaine (23,7 %). Au
cours des cinq années précédentes, cette part a présenté une progression légèrement moins marquée en Aquitaine (+ 1,2 point) que dans l’ensemble des régions de
province (+ 1,3 point). Or, entre le recensement de 1999
et celui de 2006, la proportion de personnes de 60 ans
ou plus dans l’ensemble de la population a davantage
diminué en Aquitaine (- 0,5 point) que dans la France de
province (- 0,1 point).
Pour appréhender le niveau de vie des ménages, le meilleur
indicateur de revenu serait celui dont le ménage dispose pour
sa consommation et son épargne. Le revenu fiscal utilisé ici
diffère du revenu disponible, car il est calculé avant paiement
de l'impôt sur le revenu et avant la perception de prestations
sociales. Les revenus fiscaux, avant redistribution (et avant
abattement), s'ils ne sont pas adaptés à l'étude des ménages
les plus riches ni à celle des plus pauvres, constituent une
source d'informations importante sur la richesse de la grande
majorité des ménages vivant sur un territoire.
On s'intéresse donc ici aux revenus des ménages fiscaux selon
la tranche d'âge du "chef de ménage" (le référent fiscal).
Les retraites telles qu’elles apparaissent dans le revenu fiscal
comprennent les pensions, les retraites et les rentes, y compris
les pensions alimentaires, mais déduction faite des pensions
versées.
L'indicateur retenu est un revenu médian et non une moyenne
(trop sensible aux valeurs extrêmes). Pour un ensemble de
ménages, la médiane des revenus est telle que la moitié d'entre
eux déclarent un montant inférieur et l'autre moitié un montant
supérieur. De plus, ce revenu médian est calculé par unité de
consommation, afin de tenir compte de la taille des ménages.
10
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
Les bénéficiaires des allocations du minimum vieillesse
Grâce au dispositif du minimum vieillesse, les personnes
âgées aux revenus très modestes peuvent atteindre un
seuil minimal de ressources. Le dispositif actuel est
assez complexe et fait cohabiter l’ancienne allocation allocation supplémentaire du minimum vieillesse (ASV) et la nouvelle prestation - allocation de solidarité aux
personnes âgées (Aspa). Ces allocations, attribuées
sous conditions de ressources et de résidence, permettent d’élever les revenus des personnes âgées d’au
moins 65 ans (60 ans en cas d’inaptitude au travail)
jusqu’au seuil du minimum vieillesse. En 2009, celui-ci
correspond à 677 euros par mois pour une personne
seule et 1 147 euros par mois pour un couple.
En Aquitaine, la baisse du pourcentage de bénéficiaires
dans la population est plus marquée que dans
l’ensemble de la France. L’écart entre les valeurs nationale et régionale s’est ainsi nettement réduit. Depuis
2003, la baisse est moins nette qu’auparavant, dans la
région comme dans l’ensemble du pays.
Évolution du pourcentage de bénéficiaires d’allocations
du minimum vieillesse en Aquitaine et en France entre
le 31 décembre 2000 et le 31 décembre 2007
(nombre de bénéficiaires pour 100 personnes de 65 ans ou plus)
10,0
9,0
8,0
7,0
6,0
Un pourcentage de bénéficiaires
proche de la moyenne nationale
Fin 2007, plus de 32 400 Aquitains âgés bénéficient de
ces allocations, soit 5,4 bénéficiaires pour 100 personnes
de 65 ans ou plus. Ce pourcentage est proche de celui
observé dans l’ensemble du pays (5,1 %). La majorité
des bénéficiaires sont des femmes. Fin 2007, elles représentent 63 % des personnes concernées. Au fil des
années, ce pourcentage tend à diminuer mais, dans la
région, cette baisse est moins marquée que dans
l’ensemble du pays.
En Aquitaine, près du quart des bénéficiaires sont des
personnes ayant travaillé dans l’agriculture (23 %),
comme exploitant ou salarié. Elles perçoivent ces allocations par l’intermédiaire des caisses de mutualité sociale
agricole (MSA). Ce pourcentage est nettement plus
important que la moyenne nationale (14 %), soulignant
ainsi le caractère rural de l’Aquitaine.
Une très forte baisse depuis
vingt ans
Depuis plusieurs décennies, le nombre de bénéficiaires
des allocations du minimum vieillesse ne cesse de diminuer. Leur pourcentage dans la population âgée également. Il y a une vingtaine d’années, les bénéficiaires de
ces prestations représentaient environ 30 % de la population de 65 ans ou plus. Cette baisse reflète
l’amélioration progressive du niveau des retraites. Par
ailleurs, la part des bénéficiaires relevant de la MSA est
passée d’environ 50 % à un peu moins de 25 %.
5,0
4,0
2000
2001
2002
2003
Aquitaine
2004
2005
2006
2007
France métro.
Source : Drees – exploitation : Orsa
Un plus fort pourcentage
de bénéficiaires dans le
Lot-et-Garonne et en Dordogne
Fin 2007, les départements de la Dordogne et du Lot-etGaronne se distinguent par des proportions de bénéficiaires plus élevées que dans le reste de la région. Pendant de nombreuses années, la part des bénéficiaires en
Gironde était nettement inférieure à celle des autres
départements. Actuellement, la baisse observée dans
toute la région tend à minimiser les écarts entre départements.
Pourcentage de bénéficiaires des allocations
du minimum vieillesse au 31 décembre 2007
(nombre de bénéficiaires pour 100 personnes de 65 ans ou plus)
Gironde
5,0
Pyrénées-Atlantiques
5,1
Landes
5,1
Dordogne
Lot-et-Garonne
6,1
6,3
Sources : Drees, Insee – exploitation : Orsa
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
11
L’état de santé
L’espérance de vie à 60 ans
Une espérance de vie à 60 ans plus
élevée que la moyenne française
Une progression plus marquée chez
les hommes
En 2005, les Aquitains âgés de 60 ans pouvaient espérer
vivre en moyenne 21,8 ans pour les hommes et 26,5 ans
pour les femmes. Les femmes ont ainsi une espérance
de vie supérieure à celle des hommes de près de 5 ans.
Quel que soit le sexe, ces espérances de vie sont un peu
plus élevées que la moyenne nationale.
En dix ans, l’espérance de vie à 60 ans des Aquitains
s’est allongée. Cette progression est plus marquée chez
les hommes (environ 1,7 an) que chez les femmes (environ 1,3 an). De ce fait, l’écart entre hommes et femmes
s’est réduit. L’augmentation de la durée moyenne de vie
est également observée dans l’ensemble du pays. L’écart
entre les valeurs régionales et nationales est resté
stable.
Dans la région, l’espérance de vie varie relativement peu
d’un département à l’autre. L’écart avec la moyenne est
inférieur à 0,2 an. Toutefois, Le Lot-et-Garonne se distingue car il présente les plus fortes valeurs, quel que soit
le soit sexe. De plus, pour les hommes, l’espérance de
vie à 60 ans y est nettement plus élevée que dans les
autres départements aquitains.
Espérance de vie à 60 ans en 2005
Hommes
Femmes
Aquitaine
21,8
26,5
Dordogne
21,9
26,3
Gironde
21,6
26,4
Landes
21,7
26,4
Lot-et-Garonne
22,2
26,7
Pyrénées-Atlantiques
21,8
26,5
France métro.
21,4
26,2
Source : Insee
12
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
Les décès au cours de la période 2004-2006
Chaque année, au cours de la période 2004-2006, environ 24 500 Aquitains de 65 ans ou plus sont décédés.
Ces personnes représentent la grande majorité des
décès survenus dans la région mais près de 20 % des
morts sont des personnes plus jeunes. La mortalité survenant avant l’âge de 65 ans est considérée comme
prématurée et concerne près d’un quart des décès masculins et 12 % des décès féminins.
Lieu de décès selon l’âge
période 2004-2006
Chez les personnes âgées, la majorité des décès féminins survient après 85 ans. Chez les hommes âgés, c’est
entre 75 et 84 ans que les décès sont les plus nombreux.
La part des décès féminins dans la mortalité augmente
avec l’âge. Ils représentent un décès sur trois avant
65 ans contre deux sur trois à partir de 85 ans.
Source : Inserm –CépiDC (décès domiciliés) – exploitation : Orsa
Nombre moyen annuel de décès en Aquitaine
période 2004-2006
Hommes
Femmes
Moins de 65 ans
3 567
1 726
65-74 ans
2 841
1 445
75-84 ans
5 265
4 319
85 ans ou plus
3 535
7 050
Tous âges
15 208
14 540
65 ans ou plus
11 641
12 814
Source : Inserm –CépiDC (décès domiciliés) – exploitation : Orsa
Près de 30 % des décès
surviennent au domicile
Globalement, après l’âge de 65 ans, la part des décès
survenant au domicile (27,4 %) est proche de celle observée pour les personnes plus jeunes (27,9 %). Chez
les personnes âgées, ce pourcentage augmente avec
l’âge, passant de 25,2 % entre 65 et 74 ans à 29,5 %
après 85 ans. De même, la part des décès survenant
dans les établissements pour personnes âgées progresse avec l’âge tandis que ceux ayant lieu dans les
établissements hospitaliers deviennent proportionnellement moins nombreux. Après 85 ans, plus d’un décès sur
deux survient hors de l’hôpital.
Par ailleurs, la proportion de décès dans un lieu public ou
sur la voie publique est plus faible chez les personnes
âgées (0,6 % pour l’ensemble des personnes de 65 ans
ou plus) que chez les personnes plus jeunes (5,6 %).
25,2
26,2
85ans
ou plus
29,5
58,9
65,8
59,9
44,7
Étab. Personnes âgées
0,9
4,4
10,3
22,6
Lieu public
6,7
1,4
0,7
0,2
Autres
5,6
3,2
2,9
3,0
100,0
100,0
100,0
100,0
Domicile
Étab. Hospitalier
Ensemble
Moins de
65 ans
27,9
65-74 ans
75-84 ans
Entre 60 et 74 ans,
une prédominance des décès
par cancer
Entre les âges de 65 et 74 ans, le plus grand nombre de
décès est dû à des cancers. L’ensemble des tumeurs
représente près de la moitié des décès. Cette prépondérance des cancers est observée chez les hommes
comme chez les femmes. Toutefois, les principales localisations cancéreuses diffèrent selon le sexe. Il s’agit du
cancer du poumon chez les hommes (11,9 % des décès)
et du cancer du sein chez les femmes (9,7 %). Le cancer
de l’intestin est une cause importante de décès quel que
soit le sexe. Chez les femmes, il est responsable d’un
nombre de décès équivalent au cancer du poumon.
Globalement, un quart des décès est dû à des maladies
cardiovasculaires. Chez les hommes, les décès par
cardiopathie ischémique sont deux fois plus fréquents
que ceux par maladie cérébrovasculaire.
Les accidents et traumatismes sont responsables de 5 %
des décès. Un tiers d’entre eux sont des décès par suicide, soit en moyenne 70 décès par an, principalement
masculins.
Les maladies de l’appareil digestif et celles de l’appareil
respiratoire sont également importantes. Il s’agit notamment des cirrhoses alcooliques ou sans précision du foie
et des bronchites chroniques et maladies pulmonaires
obstructives. Ces causes de décès touchent majoritairement des hommes.
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
13
Principales causes de décès des Aquitains âgés de 65-74 ans au cours de la période 2004-2006 (moyenne annuelle)
Hommes
Nombre
%
1 260
44,4
Tumeurs
Femmes
Nombre
%
668
46,2
Ensemble
Nombre
%
1 928
45,0
Poumon
339
11,9
69
4,8
408
9,5
Intestin
133
4,7
68
4,7
201
4,7
Autres digestif ou respiratoire
120
4,2
43
3,0
163
3,8
3
0,1
140
9,7
143
3,3
723
25,5
321
22,2
1 044
24,3
Cardiopathies ischémiques
254
8,9
80
5,5
334
7,8
Maladies cérébrovasculaires
134
4,7
86
5,9
220
5,1
149
5,2
60
4,1
209
4,9
53
1,9
17
1,2
70
1,6
Maladies de l'appareil digestif
132
4,6
68
4,8
200
4,7
Maladies de l'appareil respiratoire
138
4,9
60
4,1
198
4,6
Autres causes
438
15,4
269
18,6
707
16,5
Toutes causes
2 840
100,0
1 446
100,0
4 286
100,0
Sein
Maladies cardiovasculaires
Accidents et traumatismes
Suicide
Source : Inserm –CépiDC (décès domiciliés) – exploitation : Orsa
Entre 75 et 84 ans, un peu plus de
décès par maladie cardiovasculaire
que par cancer
Le cancer du poumon reste la principale cause de décès
masculin par tumeur. À cet âge, le cancer de la prostate
devient aussi fréquent que celui de l’intestin. Chez les
femmes, le cancer de l’intestin est responsable du plus
grand nombre de décès, avec le cancer du sein
À partir de l’âge de 75 ans, ce sont les maladies cardiovasculaires qui sont à l’origine du plus grand nombre de
décès. Entre 75 et 84 ans, cette prédominance est peu
marquée. Les maladies de l’appareil circulatoire sont
responsables d’un décès sur trois, pourcentage un peu
supérieur à celui des décès par tumeur. Les cardiopathies ischémiques sont la première cause de décès chez
les hommes. Chez les femmes, ce sont les maladies
cérébrovasculaires.
Les maladies de l’appareil respiratoire sont à l’origine de
6 % des décès. Ce sont essentiellement des bronchites
chroniques et maladies pulmonaires obstructives ainsi
que des pneumonies et bronchopneumonies.
Parmi les accidents et traumatismes, le poids des chutes
accidentelles devient aussi important que celui des suicides. Contrairement à ces derniers, les décès dus aux
chutes concernent autant les femmes que les hommes.
Principales causes de décès des Aquitains âgés de 75-84 ans au cours de la période 2004-2006 (moyenne annuelle)
Maladies cardiovasculaires
Hommes
Nombre
1 737
Femmes
%
33,0
Nombre
1 449
%
33,5
Ensemble
Nombre
3 186
%
33,2
Cardiopathies ischémiques
521
9,9
334
7,7
855
8,9
Maladies cérébrovasculaires
404
7,7
395
9,1
799
8,3
Insuffisance cardiaque
263
5,0
231
5,3
494
5,2
1 702
32,3
1 178
27,3
2 880
30,1
Poumon
341
6,5
92
2,1
433
4,5
Intestin
211
4,0
177
4,1
388
4,0
Prostate
235
4,5
0
0,0
235
2,5
3
0,1
167
3,9
170
1,8
Maladies de l'appareil respiratoire
361
6,9
225
5,2
586
6,1
Accidents et traumatismes
260
4,9
195
4,5
455
4,7
Chutes accidentelles
45
0,9
51
1,2
96
1,0
Suicide
68
1,3
20
0,5
88
0,9
Autres causes
1 205
22,9
1 273
29,5
2 478
25,9
Toutes causes
5 265
100,0
4 320
100,0
9 585
100,0
Tumeurs
Sein
Source : Inserm –CépiDC (décès domiciliés) – exploitation : Orsa
14
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
Après 85 ans, une large
prédominance des décès par
maladie cardiovasculaire
Les maladies de l’appareil respiratoire représentent près
de 10 % des décès. Ce sont souvent des pneumonies et
bronchopneumonies.
Chez les personnes âgées de 85 ans ou plus, environ
quatre décès sur dix sont dus à une maladie cardiovasculaire. À cet âge, les insuffisances cardiaques et maladies cardiaques mal définies sont les plus fréquentes et
représentent un décès sur dix.
Parmi les accidents et traumatismes, plus de 120 décès
annuels sont liés à des chutes accidentelles et touchent
surtout des femmes.
Par ailleurs, à cet âge, un grand nombre de décès ont
une cause difficilement identifiable. Ils sont souvent liés à
la sénilité ou à des signes et états morbides mal définis.
Environ 14 % des décès sont dus à une tumeur. Ce
pourcentage est presque deux fois plus important chez
les hommes (18,8 %) que chez les femmes (11,2 %).
L’intestin reste une des principales localisations cancéreuses mais, chez les hommes, le cancer de la prostate
est plus fréquent.
Principales causes de décès des Aquitains âgés de 85 ans ou plus au cours de la période 2004-2006 (moyenne annuelle)
Maladies cardiovasculaires
Hommes
Nombre
1 329
Femmes
%
37,6
Nombre
2 873
Ensemble
Nombre
4 202
%
40,8
%
39,7
Insuffisance cardiaque
331
9,4
773
11,0
1 104
10,4
Maladies cérébrovasculaires
273
7,7
655
9,3
928
8,8
Cardiopathies ischémiques
301
8,5
527
7,5
828
7,8
663
18,8
792
11,2
1 455
13,8
Intestin
85
2,4
136
1,9
221
2,1
Prostate
158
4,5
0
0,0
158
1,5
2
0,1
103
1,5
105
1,0
Vessie et rein
62
1,8
40
0,6
102
1,0
Poumon
71
2,0
30
0,4
101
1,0
Maladies de l'appareil respiratoire
355
10,0
555
7,9
910
8,6
Accidents et traumatismes
192
5,4
331
4,7
523
4,9
Chutes accidentelles
44
1,2
80
1,1
124
1,2
Suicide
23
0,7
9
0,1
32
0,3
Autres causes
996
28,2
2 499
35,4
3 495
33,0
Toutes causes
3 535
100,0
7 050
100,0
10 585
100,0
Tumeurs
Sein
Source : Inserm –CépiDC (décès domiciliés) – exploitation : Orsa
Une mortalité des personnes âgées
plus faible qu’en France, chez les
femmes
Indice comparatif de mortalité toutes causes
des Aquitains âgés de 65 ans ou plus
période 2004-2006
(France métropolitaine = 100.0)
Globalement, la mortalité des personnes de 65 ans ou
plus vivant en Aquitaine est égale à celle de l’ensemble
de la France. Pour un indice comparatif de mortalité
(ICM) de 100,0 en France, l’ICM de la région est de 99,5.
Toutefois, la situation diffère selon le sexe. Une sous
mortalité est observée chez les femmes mais pas chez
les hommes.
100,1
99,5
98,4
hommes
femmes
deux sexes
Sources : Inserm-CépiDC (décès domiciliés), Insee – exploitation : Orsa
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
15
Une mortalité inférieure à la
moyenne nationale en Gironde
et dans le Lot-et-Garonne
Les départements de la région présentent des situations
diverses. En Dordogne, la mortalité des personnes âgées
est supérieure à la moyenne nationale. Cette surmortalité
s’observe surtout chez les femmes. À l’inverse, en Gironde et dans le Lot-et-Garonne, la mortalité est plus
faible que dans l’ensemble du pays. En Gironde, cette
sous mortalité ne concerne que les femmes. Dans le Lotet-Garonne, elle est observée quel que soit le sexe.
Dans les Landes, la mortalité féminine est un peu plus
faible que la moyenne nationale mais la différence observée n’est pas statistiquement significative. Dans les
Pyrénées-Atlantiques, une surmortalité est observée
chez les hommes.
Indice comparatif de mortalité toutes causes
des personnes âgées de 65 ans ou plus
période 2004-2006
(France métropolitaine = 100.0)
104,3
102,3
102,1
99,9
99,2
99,1
97,3
93,8
Gironde
hommes
Landes
femmes
Lot-etGaronne
PyrénéesAtlantiques
Sources : Inserm-CépiDC (décès domiciliés), Insee – exploitation : Orsa
Pour les Girondins âgés, les principales causes de décès
sont à l’origine d’une mortalité plus faible ou égale à celle
de l’ensemble du pays. Une sous mortalité est ainsi
observée pour les cancers, notamment les cancers colorectaux, et pour les maladies de l’appareil respiratoire. Si
la mortalité par maladie cardiovasculaire est globalement
comparable à celle de la France, le département présente une surmortalité chez les hommes. Elle résulte
d’une mortalité masculine plus importante pour les maladies cérébrovasculaires alors que la mortalité féminine
par cardiopathie ischémique est inférieure à la moyenne
nationale.
Dans les Landes comme dans le Lot-et-Garonne, les
maladies de l’appareil respiratoire sont à l’origine d’une
mortalité inférieure à celle de l’ensemble de la France, en
particulier chez les hommes.
Une surmortalité par suicide
en Dordogne
Parmi les grandes causes de décès, les personnes
âgées vivant en Dordogne présentent une sous mortalité
par maladie de l’appareil respiratoire. Cette sous mortalité concerne essentiellement les hommes. À l’inverse, les
maladies cardiovasculaires sont à l’origine d’une mortalité plus forte que la moyenne française. Cette différence
est observée quel que soit le sexe. Chez les hommes,
elle est en grande partie due à une nette surmortalité par
maladie cérébrovasculaire. Chez les femmes, c’est la
mortalité par cardiopathie ischémique qui est plus forte
qu’en France.
La Dordogne est le département de la région le plus
touché par le suicide, en particulier chez les personnes
16
Une surmortalité masculine par
maladie cardiovasculaire,
en Gironde, Landes et
Pyrénées-Atlantiques
En Gironde, certains traumatismes sont à l’origine d’une
mortalité plus faible que la moyenne nationale. C’est le
cas pour la mortalité féminine par suicide et par accident
de la vie courante.
97,2
95,1
Dordogne
âgées. La mortalité y est nettement supérieure à la
moyenne nationale, chez les personnes de moins de
65 ans comme chez les personnes âgées. Par ailleurs,
comme dans d’autres départements aquitains, la mortalité par accident de la circulation y est plus forte que dans
l’ensemble du pays.
La mortalité par maladie cardiovasculaire est supérieure
à la moyenne nationale. Cette surmortalité est surtout
observée chez les hommes. Dans les Landes, une surmortalité féminine est observée pour les maladies cérébrovasculaires et une surmortalité masculine pour les
cardiopathies ischémiques. Dans les PyrénéesAtlantiques, la mortalité par cardiopathie ischémique est
plus faible que la moyenne française, notamment chez
les femmes.
Par ailleurs, dans le département des Landes, la population de moins de 65 ans présente une nette surmortalité
par accident de la circulation mais celle-ci ne se retrouve
par chez les personnes âgées.
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
Une sous mortalité par cancer
dans le Lot-et-Garonne
Par contre, une nette sous mortalité est observée pour
les cancers.
Comme en Gironde, la mortalité des personnes âgées
vivant dans le Lot-et-Garonne est plus faible que la
moyenne nationale. Les maladies de l’appareil respiratoire, comme les maladies cardiovasculaires, sont à
l’origine d’une mortalité équivalente à celle de la France.
Le Lot-et-Garonne est un département très touché par
les accidents de la circulation. Cette surmortalité semble
concerner les personnes âgées comme les plus jeunes.
Les principaux motifs d’admission en affections de longue
durée (ALD)
Les données de l’assurance maladie sur les affections de
longue durée donnent un éclairage sur le nombre de
personnes concernées par certaines pathologies. Au
cours des années 2005 et 2006, un peu plus de 32 000
admissions ont été réalisées chaque année par les
caisses de sécurité sociale de la région pour des personnes de 65 ans ou plus. Quatre grands types de pathologies sont à l’origine de près de 90 % de ces admissions.
À cet âge, environ 40 % des nouvelles admissions sont
liées à des affections cardiovasculaires. Chaque année,
ces pathologies (insuffisances cardiaques graves,
troubles du rythme, hypertensions artérielles sévères…)
entraînent plus de 13 300 admissions de personnes
âgées.
Les tumeurs malignes sont à l’origine d’un quart des
nouvelles admissions, ce qui correspond à environ 8 500
personnes de 65 ans ou plus.
Le poids de la maladie d’Alzheimer parmi les admissions
en ALD augmente très fortement avec l’âge. Peu représentée avant l’âge de 75 ans, elle est responsable d’une
admission sur cinq chez les personnes de 85 ans ou
plus. Cette proportion atteint 25 % chez les femmes de
cet âge.
Principaux motifs d’admission en ALD des personnes
âgées en Aquitaine au cours de la période 2005-2006
(en pourcentage)
Affections cardiovasculaires
37,3
43,4
85 ans
ou plus
46,9
Tumeurs malignes
32,7
24,6
17,3
26,5
Diabète
Maladie d’Alzheimer
et autres démences
Autres causes
15,4
9,8
5,3
11,2
2,5
10,7
21,4
9,3
65.-74 ans
Toutes causes
75-84 ans
65 ans
ou plus
41,6
12,1
11,5
9,1
11,4
100,0
100,0
100,0
100,0
Sources : régimes d’assurance maladie (Cnamts, CCMSA, RSI) – exploitation : Orsa
Enfin, chez les personnes âgées, le diabète de type 1 ou
de type 2, ainsi que la maladie d’Alzheimer et les démences apparentées, constituent d’importantes causes
d’admission. Chacun de ces groupes de pathologies est
responsable d’environ une entrée en ALD sur dix. Le
diabète entraîne ainsi l’admission d’environ 3 600 personnes âgées par an et les démences de type Alzheimer
concernent environ 3 000 nouvelles personnes âgées par
an.
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
17
Les personnes âgées atteintes de démence
Les démences du type de la maladie d’Alzheimer ou
maladies apparentées affectent de nombreuses personnes âgées et leur impact sur la vie quotidienne est
important. Les troubles entraînent une dépendance
croissante des personnes et sont à l’origine de situations
stressantes pour leur entourage.
Diverses études contribuent à mieux connaître ces pathologies et ont permis de mesurer la part des personnes
atteintes dans les populations étudiées. La démence
affecte essentiellement des personnes âgées et le pourcentage de personnes atteintes augmente avec l’âge. En
France, une importante étude sur le vieillissement cérébral et fonctionnel est menée par l’Inserm depuis 1989
(étude Paquid). Elle suit, depuis vingt ans, une cohorte
de personnes âgées habitant en Dordogne et en Gironde. Elle a notamment permis de connaître la fréquence de la démence dans la population.
Par ailleurs, les données disponibles sur les personnes
prises en charge pour démence (notamment au titre des
affections de longue durée) montrent que le nombre de
personnes suivies est nettement inférieur au nombre
estimé des personnes atteintes. De nombreuses personnes démentes n’ont donc pas bénéficié d’un diagnostic. Certains travaux mettent en évidence ce sousdiagnostic, particulièrement important chez les personnes les plus âgées. L’étude des Trois Cités (Inserm)
montre notamment qu’après 85 ans, 80 % des personnes
atteintes n’ont pas eu accès à un spécialiste pour le
diagnostic de cette pathologie. Une grande partie des
personnes démentes ne bénéficie donc pas d’un suivi
médical spécifique ni d’une prise en charge adaptée.
Une progression du nombre
de personnes démentes à
l’horizon 2020
Entre 50 000 et 60 000 personnes
atteintes de démence
Sous l’hypothèse que le pourcentage de personnes
atteintes varie peu selon la zone géographique et que
l’incidence (c’est-à-dire l’apparition de nouveaux cas de
maladie) est constante dans le temps, on peut estimer le
nombre de personnes atteintes de démence. Selon les
résultats de l’enquête Paquid, environ 53 000 Aquitains
de 75 ans ou plus en sont atteints. Par ailleurs, une
étude menée en Italie permet d’estimer le nombre de
personnes de 65-74 ans concernées par cette pathologie. Au total, en 2007, le nombre d’Aquitains âgés de
65 ans ou plus souffrant de démence serait de plus de
58 000. Près de la moitié de ces personnes seraient
âgées d’au moins 85 ans et 9 % seulement auraient
moins de 75 ans.
Actuellement, la démence a de nombreuses répercussions sur la vie des personnes touchées. À partir d’un
certain stade de la maladie, elle peut nécessiter une
entrée en établissement. Ainsi, selon les résultats de
l’étude Paquid, 60 % des personnes atteintes de démence vivent à domicile mais cette proportion n’est plus
que de 33 % quand la maladie est à un stade sévère. En
institution, les personnes démentes représentent près de
trois résidents sur quatre.
18
Un net sous-diagnostic
À l’horizon 2020, en prenant uniquement en compte
l’accroissement et le vieillissement démographique,
75 000 Aquitains devraient être atteints de démence.
Compte tenu de l’évolution démographique différente
selon les tranches d’âge, c’est le nombre de malades
très âgés qui devrait progresser le plus. Les personnes
de 85 ans ou plus devraient alors représenter environ
60% des personnes démentes.
Estimation du nombre de personnes âgées de 65 ans ou
plus atteintes de démence en 2007 et en 2020
2007
2020
9 500
11 500
Gironde
22 000
28 500
Landes
7 500
10 000
Lot-et-Garonne
7 000
9 000
Pyrénées-Atlantiques
12 500
16 000
Aquitaine
58 500
75 000
Dordogne
Sources : Inserm, Insee – exploitation : Orsa
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
Le dispositif d’accompagnement
des personnes vivant à domicile
Le dispositif d’accompagnement des personnes âgées vivant à domicile fait intervenir différents acteurs et structures. Le rôle
important d’information et d’orientation est assuré par divers organismes dont les Centres communaux d’action sociale mais
un dispositif particulier, les comités locaux d’information et de coordination (Clic), a été mis en place depuis quelques années
et se renforce peu à peu. Les aides pour la vie quotidienne et les soins sont assurés par des intervenants, spécifiques ou
non. Par ailleurs, dans le cadre de la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, des lieux de consultation mémoire assurent
un diagnostic, l’évaluation et l’orientation des personnes.
Les comités locaux d’information
et de coordination
Lancés en 2000 avec plusieurs sites expérimentaux, les
comités locaux d’information et de coordination (Clic)
sont chargés de l’accueil et de l’accompagnement des
personnes âgées, des personnes handicapées et de leur
famille. Ce dispositif doit être géographiquement accessible à tous et apte à intervenir dans des situations
complexes ou d’urgence. Les missions des Clic ont été
regroupées en trois niveaux d’intervention (labellisation).
Le premier niveau correspond aux missions d’accueil,
d’écoute, de conseil et de soutien. Le deuxième niveau y
ajoute des fonctions d’évaluation des besoins et de
proposition de plan d’aide. Le troisième niveau prévoit le
suivi et l’adaptation des plans d’aide ainsi que la coordination de toutes les interventions et les aides. Par ailleurs, les Clic doivent être un des pivots de la coordination de tous les professionnels concernés par l’accompagnement des personnes âgées.
Un dispositif variable selon
les départements
En Aquitaine, des Clic ont été mis en place dans tous les
départements. Dès la fin de l’année 2000, la région a
disposé d’un des Clic expérimentaux (Clic du Lot-etGaronne). Depuis, le dispositif s’est développé selon les
stratégies variant d’un département à l’autre.
L’accueil de proximité ne semble réellement assuré dans
aucun département de la région. Toutefois, deux d’entre
eux ont fait le choix de mettre en place un service
d’accueil téléphonique spécifique sous la forme d’un
numéro vert. Il permet d’apporter une écoute, des
conseils, une aide dans les démarches et un soutien aux
habitants de l’ensemble du département (numéro vert
IM’AGE dans les Landes et numéro vert départemental
en Gironde).
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
19
Le maillage du territoire par des lieux d’accueil décentralisés n’est effectif qu’en Dordogne avec cinq Clic couvrant tout le département. Leurs missions correspondent
à la labellisation de niveau 2 (accueil, information et
évaluation) mais leur mode de fonctionnement est actuellement très variable d’une structure à l’autre.
Dans le Lot-et-Garonne, un Clic situé à Agen est ouvert
depuis fin 2000. Afin d’améliorer les réponses aux besoins de l’ensemble du département, un deuxième Clic a
été mis en place à Marmande. En 2010, pour terminer le
maillage du territoire, un troisième Clic devrait être installé à Villeneuve-sur-Lot.
En Gironde, la couverture du département par des accueils de proximité n’est pas achevée. Actuellement, cinq
Clic sont installés, d’autres sont en projet. Les missions
de ces structures sont vastes et correspondent au troisième niveau de labellisation (accueil, évaluation, organisation des plans d’aide). Le numéro vert, Clic départemental, constitue la tête du réseau des Clic qui couvrent
une grande partie du département.
Dans les Landes, le numéro vert IM’AGE est complété
par trois lieux d’accueil. Ces trois Clic ont une mission
d’écoute, d’information, d’aide et d’accompagnement.
Dans les Pyrénées-Atlantiques plusieurs structures de
proximité existent mais leurs zones d’interventions, de
superficie très variable, ne couvrent pas l’ensemble du
territoire.
Les Clic installés début 2009
Dordogne
Clic du Nord Dordogne (Nontron)
Clic du Périgord Noir (Sarlat)
Clic du Bergeracois (Bergerac)
Clic du Ribéracois (Ribérac)
Clic du Grand Périgueux (Périgueux)
Gironde
Numéro vert départemental
Clic du Haut-Entre-deux-mers (La Réole)
Clic de Bordeaux (Bordeaux)
Clic CUB Nord-ouest (Mérignac)
Clic CUB Rive droite (Cenon)
Clic du Libournais (Libourne)
Landes
Numéro vert IM’AGE
Clic de Morcenx
Clic de Mugron
Clic de Saint-Vincent-de-Tyrosse
Lot-et-Garonne
Clic Moyenne Garonne (Marmande)
Clic Pompeyrie (Agen)
Pyrénées-Atlantiques
Clic de Bayonne (Bayonne)
Clic Béarn-Adour (Garlin)
Clic Xenda (Mauléon)
Clic du Piémont (Nay)
Clic d’Orthez (Orthez)
Clic de Pau (Pau)
Clic Réseau gérontologique « Graves et Bidouze »
(Sauveterre-de-Béarn)
Les professionnels de santé libéraux
Les professionnels de santé libéraux ont un rôle primordial dans le suivi médical des personnes âgées vivant à
domicile. Les médecins généralistes et les infirmiers
assurent les soins de premier recours et leur proximité
est un des facteurs importants du maintien à domicile. En
2006, en moyenne dans la région, les personnes âgées
de 70 ans ou plus représentaient 15 % des patients des
généralistes et 48 % de ceux des infirmiers libéraux.
20
Une plus faible densité
de généralistes en Dordogne
et en Lot-et-Garonne
Début 2009, environ 4 000 généralistes sont installés en
Aquitaine. Près de 40 % sont âgés d’au moins 55 ans
(38 %). Rapporté à la population totale, le nombre de
médecins correspond à une densité un peu supérieure à
la moyenne française. Toutefois, en raison du net vieillissement de la population de la région, le nombre de
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
généralistes pour 1 000 personnes de 75 ans ou plus est
un peu plus faible en Aquitaine que dans l’ensemble du
pays.
La Gironde se distingue des autres départements de la
région par une plus forte densité de généralistes libéraux,
densité supérieure à la moyenne nationale. À l’inverse,
La Dordogne et le Lot-et-Garonne présentent les plus
faibles densités. L’écart entre la Gironde et les deux
départements les moins dotés est particulièrement marqué quand les effectifs de médecins sont rapportés à la
population âgée.
rural, l’implantation des généralistes est faible et les
distances d’accès au médecin de premier recours sont
importantes.
Rapportée à la population âgée, la densité de généralistes varie très fortement selon les cantons. Les zones
présentant les plus faibles valeurs sont surtout situées en
Dordogne et dans le Lot-et-Garonne. À l’inverse, les
principales agglomérations ont les densités les plus
élevées, notamment Bordeaux et ses alentours.
Densité de généralistes libéraux au 1er janvier 2009
(nombre pour 1 000 personnes âgées de 75 ans ou plus)
Par ailleurs, dans le département des Landes, sont installés une trentaine de généralistes ayant une discipline
spécifique liée au thermalisme ce qui les éloigne, sans
doute, de la médecine de premier recours à destination
de personnes âgées.
Par ailleurs, le vieillissement des généralistes est plus
accentué dans les départements ayant la densité la plus
faible. Ainsi, en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne, la
part des médecins âgés d’au moins 55 ans est supérieure à 40 % (respectivement 44 % et 47 %). À l’inverse,
le pourcentage le plus faible est observé dans les Pyrénées-Atlantiques (35 %).
moins de 8,2
de 8,2 à 11,7
Densité de généralistes libéraux au 1er janvier 2009
(nombre pour 1 000 personnes âgées de 75 ans ou plus)
11,8 et plus
16,1
13,1
12,6
12,3
Sources : Drass (fichier Adeli), Insee – exploitation et cartographie : Orsa
11,7
8,6
Gironde
France
Aquitaine
PyrénéesAtlantiques
Landes
Dordogne
8,2
Lot-et-Garonne
Sources : Drass (fichier Adeli), Insee – exploitation : Orsa
Des généralistes libéraux sont installés un peu partout
dans la région. Toutefois, on observe une forte concentration dans les principales villes. À l’inverse, certains
cantons sont dépourvus de cabinet médical ou ne dispose que d’un seul généraliste. Par ailleurs, en milieu
Des infirmiers libéraux répartis
sur la majeure partie du
territoire aquitain
Début 2009, la région compte un peu plus de 5 000
infirmiers exerçant une activité libérale, soit une densité
de 15,9 infirmiers pour 1 000 personnes âgées de 75 ans
ou plus. La proportion de professionnels âgés d’au moins
55 ans est plus faible pour les infirmiers (un peu moins
20 %) que pour les médecins généralistes.
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
21
Globalement, la région présente une densité d’infirmiers
un peu supérieure à la moyenne nationale. Des disparités apparaissent toutefois entre les départements. La
Dordogne présente la valeur la plus faible (10,9), alors
que la Gironde est le département le plus doté (19.0).
de cantons présentant de fortes valeurs sont situés en
Gironde. L’opposition espace urbain – espace rural est
moins marqué que pour la répartition des généralistes.
Les cantons les plus dotés ne sont pas systématiquement situés en périphérie des grandes agglomérations.
Densité d’infirmiers libéraux au 1er janvier 2009
(nombre pour 1 000 personnes âgées de 75 ans ou plus)
Densité d’infirmiers libéraux au 1er janvier 2009
(nombre pour 1 000 personnes âgées de 75 ans ou plus)
19,0
16,8
15,9
14,4
14,2
13,2
10,9
Gironde
PyrénéesAtlantiques
Aquitaine
France
Lot-et-Garonne
Landes
Dordogne
Sources : Drass (fichier Adeli), Insee – exploitation : Orsa
L’implantation des infirmiers libéraux sur le territoire
régional est plus homogène que celle des généralistes.
La concentration des professionnels dans quelques
grandes villes est peu ou pas marquée.
Toutefois, rapporté à la population âgée, le nombre
d’infirmiers présents dans les cantons est très variable.
Un grand nombre de cantons de Dordogne figurent parmi
ceux ayant les plus faibles densités alors que beaucoup
moins de 11,8
de 11,8 à 18,4
18,5 et plus
Sources : Drass (fichier Adeli), Insee – exploitation et cartographie : Orsa
Les services de soins infirmiers à domicile
Les services de soins infirmiers à domicile (Ssiad) interviennent, sur prescription médicale, pour assurer des
soins infirmiers et des soins d’hygiène aux personnes
âgées vivant à leur domicile. Ils participent ainsi au dispositif de soutien à domicile des personnes, en coordination avec les autres services et les professionnels de
santé libéraux. Les personnes suivies bénéficient d’un
22
projet de soins élaboré par l’infirmier coordinateur après
évaluation des besoins. Le plus souvent, les intervenants
salariés sont des aides soignants. À la demande de
l’infirmier coordinateur, des intervenants libéraux, généralement des infirmiers, peuvent également participer à la
prise en charge.
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
Une densité de places de Ssiad
proche d’un département à l’autre
Au 1er janvier 2009, la région compte un peu plus de
6 000 places installées, soit 18,9 places pour 1 000
personnes de 75 ans ou plus. Le taux d’équipement varie
peu selon les départements. Le plus fort est observé
dans le Lot-et-Garonne et le plus faible en Gironde.
Évolution du taux d’équipement en Ssiad entre les
1err janvier 2002 et 2009
(nombre de places autorisées pour 1 000 personnes âgées
de 75 ans ou plus)
19,1
13,3
Les Ssiad en Aquitaine au 1er janvier 2009
(capacité installée et taux pour 1 000 personnes âgées
de 75 ans ou plus)
Capacité
Dordogne
Dordogne
Taux
986
19,1
Gironde
2 266
18,6
Landes
765
19,1
Lot-et-Garonne
737
19,3
Pyrénées-Atlantiques
1 305
19,1
Aquitaine
6 059
18,9
Source : Ddass/Drass– exploitation : Orsa
Depuis 2002, un peu plus de 2 000 nouvelles places de
Ssiad ont été installées dans la région. Dans tous les
départements aquitains, la capacité a progressé.
L’augmentation la plus marquée a été observée en Gironde et la plus faible dans les Landes. Entre 2002 et
2009, le taux d’équipement a progressé partout sauf
dans les Landes. La répartition des nouvelles places a
permis de réduire l’écart entre les taux d’équipement des
cinq départements de la région.
18,6
19,7 19,1
19,3
19,1
15,6
15,0
12,2
Gironde
Landes
Lot-et-Garonne
2002
PyrénéesAtlantiques
18,9
14,4
Aquitaine
2009
Source : Ddass/Drass– exploitation : Orsa
La couverture géographique des Ssiad tend à
s’améliorer. Début 2002, sur la base des territoires
d’intervention officiels des services, aucun département
aquitain n’était entièrement couvert. En 2009, les zones
non desservies sont plus rares. Toutefois, la répartition
géographique réelle des interventions ne suit pas toujours les territoires officiels. Certaines enquêtes menées
auprès des services ont montré que la zone d’intervention attribuée n’est pas toujours respectée. Il semble que
dans certains cas, les Ssiad interviennent hors de leur
zone afin de répondre aux demandes qu’ils reçoivent.
Généralement, cela se fait en concertation avec le service en charge du secteur. À l’inverse, dans certaines
communes officiellement couvertes, les besoins ne peuvent être satisfaits du fait de leur éloignement géographique ou du manque de places. Dans certains cas, le
relais peut alors être pris par un autre Ssiad ou par les
infirmiers libéraux.
Les aides financières
Différentes aides financières sont proposées aux personnes âgées vivant à domicile ou en établissement. De
même, plusieurs financeurs interviennent dans ces dispositifs. Depuis début 2002, une des principales aides
est l’allocation personnalisée à l’autonomie (Apa). Elle
permet de financer une partie des dépenses liées aux
interventions extérieures nécessaires pour accomplir les
actes de la vie courante. Versée par les Conseils généraux, elle s’adresse aux personnes âgées en perte
d’autonomie (Gir 1 à 4) vivant à domicile ou en établissement.
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
Les besoins d’aide en fonction des groupes iso-ressources (Gir)
Gir 1 : personnes nécessitant une présence continue d’intervenants
Gir 2 et 3 : personnes nécessitant quotidiennement et plusieurs fois
par jour des aides pour les activités de la vie courante
Gir 4 : personnes pouvant avoir besoin d’une aide ponctuelle ou partielle et nécessitant l’intervention d’un tiers pour la toilette, les repas
et le coucher.
23
40 000 Aquitains vivant à domicile
bénéficient d’une Allocation
personnalisée d’autonomie
Fin 2008, environ 40 000 personnes de 60 ans ou plus
vivant à domicile bénéficient de l’Apa. Ces bénéficiaires
représentent 5 % de l’ensemble des Aquitains de 60 ans
ou plus. Près de la moitié sont âgés d’au moins 85 ans
(46 %) alors que les personnes les moins âgées (6074 ans) ne représentent que 13 % des bénéficiaires. Les
personnes présentant une forte dépendance (Gir 1) sont
peu représentées (2 %). La grande dépendance est, en
effet, le principal motif d’entrée en établissement. Toutefois, l’ensemble des personnes nécessitant une aide
quotidienne et répétée (Gir 1 à 3) représente un peu plus
de 40 % des bénéficiaires de l’Apa. Par ailleurs, le niveau
de dépendance augmente avec l’âge. Les personnes
relevant de Gir 1 à 3 ne représentent que le tiers des
bénéficiaires de 60-74 ans contre près de la moitié des
85 ans ou plus.
Le dispositif d’hébergement
Le dispositif d’hébergement permet d’accueillir les personnes âgées ne pouvant plus vivre chez elles. Dans ce
dispositif, l’accueil familial occupe une place à part. Ce
mode de prise en charge peut être perçu comme intermédiaire entre le domicile personnel et l’hébergement
collectif. Il est destiné aux personnes âgées et aux
adultes handicapés. Fin 2008, l’Aquitaine dispose
d’environ 1 300 places chez des accueillants familiaux
agréés. La majorité de cette capacité est exclusivement
destinée à des personnes âgées. La répartition de ces
places est très variable géographiquement. On observe
ainsi une forte concentration d’accueillants familiaux
dans le sud-ouest de la Dordogne et l’est de la Gironde.
À l’inverse, dans le département des Landes, ce type
d’accueil est très peu développé.
L’hébergement permanent
Un taux d’équipement en places
médicalisées plus élevé en
Dordogne
Pour les personnes valides ou peu dépendantes, des
logements-foyers et des maisons d’accueil rurales pour
personnes âgées (Marpa) proposent des appartements
adaptés à la perte d’autonomie ainsi que divers services.
En 2009, la région dispose de plus de 39 000 places
d’hébergement collectif pour des personnes âgées dépendantes. Cette capacité correspond aux places installées en hébergement permanent. La majorité de cette
capacité est installée dans des établissements médicalisés : établissements d’hébergement pour personnes
âgées dépendantes (Ehpad) et unités de soins de longue
durée (USLD).
Depuis la mise en application de la loi de juillet 2001, la
quasi totalité des maisons de retraite ainsi qu’une partie
des unités de soins de longue durée, ont signé des
conventions tripartites et sont devenus des Ehpad. Certaines structures de petite taille (moins de 25 lits) ne sont
pas entrées dans cette démarche et sont devenues des
petites unités de vie. Leur médicalisation se fait alors
24
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
grâce à un forfait soins ou à une convention avec un
service de soins infirmiers à domicile (Ssiad).
Capacité d'accueil dans les établissements pour personnes
âgées en Aquitaine (capacité installée en 2009)
Hébergement permanent
39 147
Ehpad et USLD
32 495
petites unités de vie
logements-foyer et Marpa
372
6 280
Hébergement temporaire
522
Accueil de jour
409
Sources : Conseil généraux – exploitation : Orsa
En 2009, les établissements médicalisés regroupent
environ 32 500 places d’hébergement permanent. Les
petites unités de vie sont peu nombreuses, leur capacité
totale est inférieure à 400 places. Rapportée à la population âgée de 75 ans ou plus, la capacité de ces structures correspond à un taux d’équipement régional de
103 places d’hébergement permanent pour 1 000 personnes âgées. La Dordogne est le département aquitain
présentant le taux d’équipement le plus élevé. C’est en
Gironde qu’il est le plus faible (97 pour 1 000).
Un dispositif d’hébergement pour
personnes âgées sans dépendance
lourde particulièrement développé
en Gironde
Près de 6 300 places en logements-foyers et Marpa sont
installées en Aquitaine, soit 20 places pour 1 000 personnes âgées. Pour ces établissements non médicalisés,
c’est la Gironde qui présente le taux d’équipement le plus
élevé. Il est deux fois plus important qu’en Dordogne ou
dans le Lot-et-Garonne et quatre fois plus que dans les
Pyrénées-Atlantiques. Le département des Landes ne
dispose plus de ce type de structures pour personnes
âgées valides car tous sont entrés dans le dispositif des
Ehpad. La transformation de logements-foyers en établissements médicalisés s’est également produite dans
d’autres départements. Depuis 2007, de nouvelles dispositions législatives concernant la médicalisation et la
tarification de ces structures tendent à encourager la
transformation de certains d’entre eux.
Taux d’équipement par département en 2009
(capacité installée en hébergement permanent pour
1 000 personnes de 75 ans ou plus)
Ehpad,USLD et
petites unités de vie
Dordogne
Gironde
Logements-foyers
et Marpa
112
16
97
35
Landes
108
0
Lot-et-Garonne
100
15
Pyrénées-Atlantiques
105
8
Aquitaine
103
20
Sources : Conseil généraux, Insee – exploitation : Orsa
Hébergement temporaire et accueil de jour
Un dispositif d’accueil de jour
peu développé dans certains
départements
Certains établissements proposent, en plus de l’hébergement permanent, des modes d’accueil alternatifs. Ils ont
notamment pour but de faciliter la vie des personnes
âgées à domicile et permettent de diversifier les prises
en charge. Ils offrent aux personnes âgées un accompagnement spécifique et permettent des temps de répit
pour l’entourage familial.
En 2009, un peu plus de 500 places d’hébergement
temporaire sont implantées dans la région. Dans la quasi
totalité des cas, elles dépendent d’Ehpad. Le Lot-etGaronne se distingue des autres départements de la
région car il dispose de deux établissements uniquement
consacrés à ce type d’hébergement. Par ailleurs, pour
compléter les prises en charge alternatives et répondre à
toutes les situations, certains établissements de Gironde
disposent de places d’hébergement d’urgence. Peu de
places de ce type sont actuellement installées (six places
en 2009).
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
25
L’accueil de jour est un mode de prise en charge très
particulier. Il répond à une demande forte des personnes
âgées et des familles mais son fonctionnement est très
dépendant de l’éloignement géographique et des possibilités de transport. Environ 400 places sont installées
dans la région. Dans le Lot-et-Garonne, ce mode
d’accueil est peu développé.
Capacité en hébergement temporaire et accueil de jour
par département en 2009 (capacité installée)
Hébergement
temporaire
Dordogne
Accueil
de jour
82
98
Gironde
178
144
Landes
51
32
Lot-et-Garonne
50
9
Pyrénées-Atlantiques
161
126
Aquitaine
522
409
Sources : Conseil généraux – exploitation : Orsa
Accueil des personnes âgées atteintes de démence
Seules 3 % des places
d’hébergement permanent
spécifiquement adaptées
à la démence
Une partie de la capacité d’accueil en établissement pour
personnes âgées est plus spécifiquement adaptée à la
prise en charge de personnes atteintes de la maladie
d’Alzheimer ou de démences apparentées. Ce mode
d’accompagnement s’est développé dans certains Ehpad
et unités de soins de longue durée.
Dans le cas de l’hébergement permanent, cette capacité
est généralement organisée sous la forme d’une ou
plusieurs unités spécifiques intégrées dans les établissements. Toutefois, certains départements disposent de
structures uniquement dédiées aux personnes démentes
(Dordogne, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques). En
2009, la capacité bénéficiant d’une autorisation pour ce
type de prise en charge spécifique est d’environ
870 places, correspondant à 3 % de la capacité d’accueil
permanent installée dans la région. Le développement de
l’accueil spécifique est très variable d’un département à
l’autre. C’est dans les Pyrénées-Atlantiques et en Dordogne que la part de ce type d’hébergement est la plus
élevée mais elle reste inférieure à 5 % de la capacité
totale. Toutefois, certaines structures ont mis en place
des modalités particulières de prise en charge qui ne
sont pas officiellement reconnues.
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Les capacités d’accueil non permanent sont plus fréquemment adaptées à la démence. En 2009, seules une
quarantaine de places d’hébergement temporaire proposent une prise en charge spécifique mais elles représentent près de 10 % de l’hébergement non permanent.
L’accueil de jour est une forme d’accompagnement souvent destinée aux personnes atteintes de démence. Près
de la moitié de la capacité installée dans la région est
adaptée à cet accompagnement spécifique (45 %). C’est
en Dordogne et en Gironde, que les capacités d’accueil
spécifique sont les plus développées.
Capacité d’accueil spécifique Alzheimer par département
en 2009 (capacité installée)
Hébergement
permanent
Hébergement
temporaire
Accueil
de jour
Dordogne
224
12
55
Gironde
187
20
76
Landes
99
5
9
Lot-et-Garonne
25
0
3
Pyrénées-Atlantiques
333
9
39
Aquitaine
868
46
182
Sources : Conseil généraux – exploitation : Orsa
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
Capacités complémentaires pour le futur
De nombreuses places en cours
d’autorisation ou d’installation
La capacité actuellement installée devrait être complétée
dans le futur par des projets en cours de réalisation ou
d’autorisation. Dans la plupart des départements, la
création de nouveaux établissements ou l’extension de
structures existantes sont d’ores et déjà prévues. Ainsi, la
capacité autorisée est souvent supérieure à la capacité
installée. Pour une grande part, la différence correspond
aux établissements en cours de construction ou de restructuration. Il est donc vraisemblable que la capacité
disponible dans un futur proche corresponde approximativement au nombre de places actuellement autorisées.
De même, divers projets ont retenu l’attention des institutions et disposent d’un avis favorable à leur réalisation
mais leur autorisation est en attente de la disponibilité
des financements. Dans un futur plus lointain, ces projets
devraient eux aussi compléter le dispositif actuel.
À titre d’exemple, dans le département de la Gironde, la
capacité autorisée en hébergement permanent spécifique est 3,5 fois supérieure à la capacité installée en
2009. Pour l’hébergement temporaire ou accueil de jour
spécifique, la capacité autorisée est près du double de la
capacité actuellement installée. De même, si on compare
la capacité installée à celle potentiellement disponible
quand les projets en attente de financement seront opérationnels, l’écart est de 1 à 5 pour l’hébergement permanent et de 1 à 2 pour les deux autres modes d’accueil.
Ces écarts sont importants, toutefois, ce département
vaste et très peuplé est un peu un cas extrême. Il compte
un grand nombre de structures et beaucoup de projets
portés par divers promoteurs visant des créations, regroupements et transformations d’établissements.
Les capacités autorisées en cours d’installation comme
celles en attente de financement sont particulièrement
importantes dans le cas des places spécifiques Alzheimer car le développement de ce type de prise en charge
est fortement encouragé depuis quelques années.
Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010
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Ce document a été réalisé dans le cadre des travaux
de la plate-forme d’observation sanitaire et sociale
d’Aquitaine (www.poss-aquitiane.fr); à la demande de la
Direction régionale des affaires sanitaires et sociales.
MARS 2010
Observatoire régional de la santé
d’Aquitaine
Espace Rodesse – 103 ter rue Belleville
33000 BORDEAUX
Tél. 05 56 56 99 60 – fax : 05 56 56 99 61
[email protected]
www.ors-aquitaine.org
Son écriture a bénéficié de la contribution de la Direction
régionale de l’Institut national de la statistique et des études
économiques.

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