Le point sur… Les PERSONNES âgées en Aquitaine
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Le point sur… Les PERSONNES âgées en Aquitaine
Le point sur… O R S A observatoire régional de la santé d’Aquitaine M a r s 2 0 1 0 Les PERSONNES âgées en Aquitaine Espace Rodesse – 103 ter rue Belleville 33000 Bordeaux téléphone : 05 56 56 99 60 télécopie : 05 56 56 99 61 courriel : contact@ors‐aquitaine.org site : ors‐aquitaine.org Une publication réalisée avec le soutien financier de l’État, du Conseil régional d’Aquitaine et des Conseils généraux de Dordogne, Gironde, Lot‐et‐Garonne Direction régionale des affaires sanitaires et sociales d’Aquitaine Plus de 600 000 Aquitains âgés de 65 ans ou plus en 2006 et plus d’un sur quatre à l’horizon 2030 Au-delà de 80 ans, encore plus de 80 % des Aquitains vivent à domicile, souvent seuls La moitié des Aquitains de 75 ans ou plus gagne moins que le Smic Des places spécifiques Alzheimer en développement La population âgée Plus de 600 000 personnes âgées de 65 ans ou plus Au 1er janvier 2007, l’Aquitaine compte un peu plus de 3 millions d’habitants dont 605 000 personnes âgées de 65 ans ou plus. Parmi ces personnes âgées, plus d’une sur deux est âgée d’au moins 75 ans et plus d’une sur dix a au moins 85 ans. Si, tous âges confondus, la moitié des aquitains sont des femmes (52 %), chez les personnes âgées cette proportion est nettement plus forte (59 %). En lien avec leur plus longue espérance de vie, la féminisation croît fortement avec l’âge. Parmi les personnes de 85 ans ou plus, sept sur dix sont des femmes. Dans la région, la Gironde se distingue des autres départements par un plus faible pourcentage de personnes âgées de 75 ans ou plus. Ce département, le plus jeune de la région, présente une valeur proche de la moyenne nationale. À l’inverse, c’est en Dordogne et dans le Lotet-Garonne que le vieillissement de la population est le plus marqué. Pourcentage de personnes âgées de 75 ans ou plus au 1er janvier 2007 12,8 10,9 11,7 10,7 8,6 La population âgée en Aquitaine au 1er janvier 2007 effectif % % France 2 541 900 80,8 83,5 65-74 ans 284 700 9,1 8 75-84 ans 237 100 7,5 6,4 moins de 65 ans 85 ans ou plus 82 800 2,6 2,1 3 146 500 100,0 100,0 65 ans ou plus 604 600 19,2 16,5 75 ans ou plus 319 900 10,1 8,5 tous âges Dordogne Landes Lot-et-Garonne Pyrénées-Atlantiques Source : Insee (estimation localisée de population) – exploitation : Orsa Un vieillissement plus marqué dans l’espace rural Source : Insee (estimation localisée de population) – exploitation : Orsa Une des régions françaises les plus touchées par le vieillissement Le vieillissement de la population est plus accentué dans la région que dans l’ensemble de la France. L’Aquitaine fait partie des 22 régions métropolitaines présentant les plus fortes proportions de personnes de 75 ans ou plus. Ce plus fort vieillissement se retrouve dans un grand quart sud-ouest de la France. L’écart entre les valeurs de la région la plus jeune (Île-deFrance) et de la plus âgée (Limousin) est important, allant du simple au double. 2 Gironde Comme l’ensemble de la population, les Aquitains âgés vivent majoritairement dans l’espace urbain. Dans la région, la part de la population habitant en milieu rural reste toutefois importante, en particulier chez les personnes âgées. En 2006, 36 % des personnes de 75 ans ou plus vivent dans une commune de l’espace rural. Cette proportion est bien plus élevée que dans l’ensemble de la France (25 %). Par ailleurs, le poids des personnes âgées est un peu plus important en milieu rural qu’en milieu urbain. En 2006, les personnes de 75 ans ou plus représentaient 12 % de la population des communes rurales contre 9 % dans les communes de l’espace urbain. Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 La proportion de personnes vivant dans l’espace rural varie très fortement selon les départements. Les Landes et la Dordogne sont les départements aquitains les plus ruraux. Au moins 60 % des personnes de 75 ans ou plus vivent dans ce type de communes. À l’inverse, en Gironde ou dans les Pyrénées-Atlantiques, les trois quarts au moins des personnes âgées vivent dans l’espace urbain. Pourcentage de personnes de 75 ans ou plus en 2006 par canton Une forte proportion de personnes âgées à Arcachon et Biarritz La proportion de personnes âgées dans les différents cantons de la région montre bien le vieillissement de certaines zones. C’est le cas d’une grande partie de la Dordogne, en particulier des cantons situés à la périphérie du département. Toutefois, les valeurs les plus élevées sont observées dans les communes d’Arcachon et de Biarritz. À l’inverse, la population est plus jeune dans une grande partie de la Gironde, bien au delà des limites de la communauté urbaine de Bordeaux (Cub), ainsi qu’en périphérie de certaines grandes villes comme Pau, Agen ou Mont-de-Marsan. Les valeurs les plus faibles sont notamment observées dans la partie nord de la Cub, rive gauche (Saint-Médard-en-Jalles, Blanquefort) comme rive droite (Floirac, Carbon-Blanc). moins de 9,8 de 9,8 à 12,3 12,4 et plus Source : Insee (RP 2006) – exploitation et cartographie : Orsa Évolutions démographiques Une population âgée en augmentation Entre 1997 et 2007, la population régionale a progressé. Cette augmentation a été plus marquée chez les personnes âgées que chez les plus jeunes, accentuant ainsi le vieillissement de la population. L’évolution du nombre de personnes âgées varie nettement selon les tranches d’âge. Pour les personnes de 75-84 ans, l’augmentation a été très marquée (+ 44,6 %). À l’inverse, le nombre de personnes de 65-74 ans a un peu diminué. Évolution de la population âgée en Aquitaine entre les 1ers janvier 1997 et 2007 population 1997 2007 moins de 65 ans évolution 1997-2007 ( %) Aquitaine France 2 341 500 2 541 900 65-74 ans 299 700 284 700 -5,0 -3,3 75-84 ans 164 000 237 100 + 44,6 + 45,2 85 ans et plus + 8,6 + 5,0 71 600 82 800 + 15,6 + 13,4 2 876 800 3 146 500 + 9,4 + 6,3 65 ans ou plus 535 300 604 600 + 12,9 + 13,4 75 ans ou plus 235 600 319 900 + 35,8 + 35,7 tous âges Source : Insee (estimation localisée de population) – exploitation : Orsa Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 3 Alors que la croissance démographique a été globalement un peu plus forte en Aquitaine que dans l’ensemble du pays, l’augmentation du nombre de personnes de 75 ans ou plus a été équivalente. Dans la région, le département des Landes présente la plus forte progression, pour la population totale comme pour la population âgée. À l’inverse, en Dordogne, département le plus âgé, l’évolution démographique a été plus modérée qu’ailleurs et l’augmentation de la population âgée plus faible. Évolution de la population entre 1997 et 2007 (en %) Évolution prévisible de la population entre 2010 et 2020 (en pourcentage) 13,7 France métropolitaine Aquitaine 36,1 Pyrénées-Atlantiques moins de 65 ans 8,4 35,7 Gironde Dordogne Globalement, entre 2010 et 2020, le nombre de personnes de 65 ans ou plus devrait augmenter d’environ 27 %, progression deux fois plus importante que celle observée entre 1997 et 2007. À l’inverse, l’augmentation de la population de 75 ans ou plus devrait être plus faible qu’au cours des années passées (+ 7,0 %). 43,1 Landes Lot-et-Garonne À l’inverse, les effets de la guerre de 1940-1944 devraient modérer l’évolution du nombre de personnes de 75-84 ans. - 0.5 + 26.8 + 26.1 + 6.3 + 4.3 65-74 ans + 50.0 + 45.5 75-84 ans - 0.3 - 1.8 85 ans ou plus +31.8 + 34.9 75 ans ou plus + 7.0 + 8.6 65 ans ou plus 10,8 tous âges 34,6 6,5 Population âgée 31,0 4,7 personnes de 75 ans ou + + 1.4 Tous âges Source : Insee (estimation localisée de population) – exploitation : Orsa Source : Insee (projection Omphale – scénario central) – exploitation : Orsa Le vieillissement de la population régionale au cours des dix dernières années se traduit notamment par la progression du poids des personnes de 75 ans ou plus dans la population totale. Ce pourcentage est passé de 8 % en 1997 à 10 % en 2007. On observe également une augmentation de la part des personnes les plus âgées dans la population de 65 ans ou plus. Ainsi, les personnes d’au moins 75 ans qui représentaient 44 % de la population âgée en 1997 sont devenues majoritaires en 2007 (53 %). Une accélération prévisible du vieillissement, à l’horizon 2020 Évolution prévisible de la population âgée entre 2010 et 2020 (en pourcentage) Dans les années à venir, le vieillissement devrait s’accentuer. D’ici 2020, si les tendances de fécondité, mortalité et migrations devaient se prolonger, la population âgée devrait augmenter quatre fois plus vite que l’ensemble de la population. La progression sera toutefois très différente selon les groupes d’âges. C’est pour les personnes de 65-74 ans qu’elle devrait être la plus importante, en raison de l’arrivée des générations nombreuses issues du « baby boom ». Le nombre de personnes de 85 ans ou plus devrait également connaître une forte progression car les conséquences démographiques de la guerre de 1914-1918 se seront estompées. 4 Comme au cours des années passées, c’est dans les Landes, en Gironde et dans les Pyrénées-Atlantiques que la progression du nombre de personnes âgées devrait être la plus forte. En Dordogne, une nette diminution du nombre de personnes de 75-84 ans devrait entraîner une stabilisation de la population de 75 ans ou plus. À l’horizon 2020, la Dordogne devrait rester le département le plus âgé de la région mais le vieillissement de la population du Lot-et-Garonne devrait être presque aussi important. 9,0 Gironde 32,2 10,4 Landes 29,8 7,3 Pyrénées-Atlantiques Dordogne 23,4 0,4 21,2 5,4 Lot-et-Garonne 20,1 75 ans ou + 65 ans ou + Source : Insee (projection Omphale – scénario central) – exploitation : Orsa Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 Dans un futur plus éloigné, le vieillissement devrait continuer. Entre 2020 et 2030, c’est le nombre de personnes de 75-84 ans qui devrait augmenter le plus fortement. À l’horizon 2030, plus d’un Aquitain sur quatre devrait avoir au moins 65 ans. Espace urbain – espace rural Répartition des communes selon l’espace urbain ou rural Espace urbain Espace rural pôles urbains pôles d’emploi rural et couronnes communes périrurbaines autres communes rurales Source : Insee – exploitation et cartographie : Orsa Le découpage utilisé dans ce document correspond au zonage en aires et espaces urbains défini, par l’Insee, sur la base des résultats du recensement de 1999. L’espace urbain est composé de pôles urbains et de communes périurbaines (couronne périurbaine et communes multipolarisées). Les pôles urbains correspondant à des ensemble des communes présentant une continuité du bâti, au moins 2 000 habitants et au moins 5 000 emplois. les communes périurbaines sont sous l’influence des pôles urbains du fait des déplacements domicile travail de leurs habitants. L’espace rural comprend des petites unités urbaines et des communes rurales. Dans cet espace rural, on distingue les aires d’emploi composées de pôles d’emploi et de leurs couronnes. Les pôles d’emploi de l’espace rural sont des communes comptant au moins 1 500 emplois. Comme pour l’espace urbain, les couronnes de ces pôles d’emploi sont composées des communes sous influence du fait des déplacements domicile travail. Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 5 Le mode vie des Aquitains âgés 3 % de personnes âgées de nationalité étrangère Lieu de résidence 5 ans auparavant des Aquitains âgés de 65 ans ou plus en 2006 Selon les résultats du recensement de 2006, plus de 19 000 Aquitains de 65 ans ou plus sont de nationalité étrangère. Ils représentent environ 3 % de la population de cet âge. Cette proportion est un peu plus élevée chez les hommes (4,1 %) que chez les femmes (2,6 %). Dans les Landes, la part des personnes âgées de nationalité étrangère est la plus faible de la région (2,2 %). Dans Lot-et-Garonne, elle est la plus élevée (4,2 %), proche de la moyenne nationale (4,3 %). Dans l’ensemble de la région, la proportion de personnes de 65 ans ou plus de nationalité étrangère ne diffère pas entre les espaces urbains ou ruraux. Toutefois, en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne, la part de la population âgée étrangère est un peu plus élevée dans les zones rurales. C’est l’inverse en Gironde et dans les PyrénéesAtlantiques. En Aquitaine, la population de nationalité étrangère est majoritairement composée de ressortissants de l’Union européenne (58 %), en particulier Portugais (22 %) et Espagnols (13 %). L’Afrique du nord est également bien représentée, en particulier le Maroc (16 %). 65-79 ans 80 ans ou plus 65 ans ou plus 87,3 83,7 86,2 Dans un autre logement de la même région 9,2 13,5 10,5 Dans une autre région ou à l'étranger 3,5 2,8 3,3 100,0 100,0 100,0 Dans le même logement Ensemble Source : Insee (RP 2006) – exploitation : Orsa Une majorité de veuves En 2006, l’état matrimonial déclaré par les Aquitains de 75 ans ou plus varie nettement en fonction du sexe. La proportion de personnes célibataires ou divorcées est proche chez les hommes et chez les femmes. Par contre, les hommes sont majoritairement mariés (70,7 %) alors que plus d’une femme sur deux est veuve (60,1 %). Dans les différents départements de la région, la répartition des personnes âgées selon leur état matrimonial est sensiblement la même. Toutefois, dans les PyrénéesAtlantiques, la part des personnes célibataires est un peu supérieure à la moyenne régionale. État matrimonial des Aquitains âgés de 75 ans ou plus en 2006 Peu de changements de domicile au cours des dernières années Hommes Célibataires En cinq ans, la grande majorité des personnes âgées est restée dans le même logement. C’est le cas pour plus de 80 % des Aquitains de 65 ans ou plus. Les personnes ayant changé de logement sont le plus souvent restées dans la région. Par ailleurs, les contraintes de l’âge sur la vie quotidienne (inadaptation du logement, entrée en établissement d’accueil…) font que les personnes de 80 ans ou plus ont plus fréquemment changé de logement que celles de 65-79 ans. 6 Femmes 8,4 7,1 Mariés 70,7 28,9 Veufs 18,0 60,1 Divorcés Ensemble 2,9 3,9 100,0 100,0 Source : Insee (RP 2006) – exploitation : Orsa Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 L’état matrimonial ne reflète pas toujours le mode de vie des personnes. Ainsi, certains Aquitains peuvent vivre en couple sans être mariés. Toutefois, chez les personnes âgées, la mode de cohabitation diffère peu de l’état matrimonial. Ainsi, après 75 ans, 71 % des hommes et 30 % des femmes ont déclaré vivre en couple. La part des Aquitains vivant en couple diminue avec l’âge. Cette baisse est plus marquée chez les femmes. Après 80 ans, 21 % d’entre elles seulement vivent en couple contre 44 % entre 75 et 79 ans. D’autres modes de cohabitation peuvent exister. Le plus fréquent est une cohabitation de plusieurs personnes dans un même logement. Dans ce cas, la personne âgée peut vivre avec des membres de sa famille, autres que son conjoint ou ses enfants, mais cette situation peut également correspondre à un hébergement dans une famille d’accueil. Chez les femmes, ce mode de vie concerne une personne âgée sur dix. Mode de cohabitation des Aquitains âgés de 75 ans ou plus en 2006 75-79 ans 80 ans ou plus 75 ans ou plus Vit seul 16,2 20,3 18,3 Vit en famille* 74,8 65,5 69,9 5,8 Une vie à domicile pour plus de 80 % des personnes d’au moins 80 ans Hommes Vit en établissement 3,5 7,9 La part des personnes âgées vivant en communauté augmente avec l’âge. Entre 75 et 79 ans, seuls 3,5 % des Aquitains sont dans ce cas. À partir de 80 ans, un peu plus d’une personne sur dix vit dans un établissement. Le plus souvent ce sont des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ou des établissements de soins. L’entrée en établissement est tardive mais après 95 ans, 40 % des Aquitains sont hébergés dans une structure collective (hors logementsfoyers). La part des personnes vivant en établissement est généralement plus forte chez les femmes que chez les hommes. Autres 5,5 6,3 6,0 100,0 100,0 100,0 Vit seul 42,7 47,8 45,8 Vit en famille* 46,2 23,5 32,3 Vit en établissement 3,5 15,9 11,1 Autres 7,6 12,8 10,8 100,0 100,0 100,0 Vit seul 31,7 38,6 35,7 Vit en famille* 58,1 37,6 46,2 Vit en établissement 3,5 13,2 9,1 Autres 6,7 10,6 9,0 100,0 100,0 100,0 Les personnes âgées à domicile vivent le plus souvent en famille. Elles sont généralement en couple. Une faible part vivent avec leurs enfants (environ 5 % des personnes de 75 ans ou plus). Environ un tiers des Aquitains âgés vivent seuls à leur domicile. Cette proportion augmente avec l’âge et le risque de veuvage. Quel que soit l’âge, les femmes âgées vivent deux fois plus souvent seules que les hommes. À l’inverse, les hommes vivent plus fréquemment en couple. En Aquitaine, la proportion de personnes vivant seules est un peu plus faible que la moyenne nationale (35,7 contre 39,0 %). Dans l’ensemble du pays, après 75 ans, une femme sur deux et un homme sur cinq vivent seuls. Total Femmes Total Ensemble Total Source : Insee (RP 2006) – exploitation : Orsa * en couple avec ou sans enfant(s), parent isolé avec enfants(s) ou vit avec ses parents Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 7 Sept ménages âgés sur dix propriétaires de leur logement En Aquitaine, près des trois quarts des ménages dont la personne de référence est âgée de 80 ans ou plus vivent dans des maisons individuelles (74 %). Cette proportion est un peu plus élevée que celle observée pour l’ensemble des ménages aquitains (69 %). Globalement, la part des ménages âgés vivant dans des maisons individuelles est plus importante en Aquitaine qu’en France (61 %). Par ailleurs, elle est nettement plus élevée en Dordogne (87 %) ou dans le Lot-et-Garonne (85 %) que dans les Pyrénées-Atlantiques (58%). Plus de 70 % des ménages âgés aquitains sont propriétaires de leur logement. La part des ménages propriétaires est plus élevée chez les personnes âgées (72 %) que dans l’ensemble de la population (60 %). Le plus souvent, les ménages locataires vivent dans des logements non HLM et environ 4 % des ménages âgés sont logés gratuitement. 8 La part des ménages âgés propriétaires est nettement plus élevée pour ceux vivant en maison individuelle (85 %) que pour ceux vivant en appartement (37 %). Pour les ménages âgés vivant en appartement, un quart environ sont locataires dans une résidence de type HLM. Type de résidence principale et statut d’occupation des ménages aquitains âgés* en 2006 Maison Propriétaire Locataire d'un logement vide non HLM Locataire d'un logement vide HLM Locataire d'un logement loué meublé Logé gratuitement Ensemble Appartement Autres Ensemble 84,9 36,8 4,0 71,7 8,6 34,8 33,4 15,4 1,5 23,5 46,8 7,7 0,2 1,5 11,8 0,8 4,8 3,4 4,0 4,4 100,0 100,0 100,0 100,0 Source : Insee (RP2006) – exploitation : Orsa * ménage dont la personne de référence est âgée d’au moins 80 ans Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 Les revenus des ménages Les revenus des ménages âgés (partie rédigée par l’Insee Aquitaine) La moitié des Aquitains de 75 ans ou plus gagne moins que le Smic En Aquitaine, la moitié des personnes de 75 ans ou plus dispose, en 2006, d’un revenu fiscal inférieur à 15 365 euros par an, ce qui correspond à des revenus de moins de 1 280 euros par mois. Ce revenu médian est plus faible que le Smic, d’environ 40 euros. De même, il est plus faible que le revenu médian de l’ensemble des Français âgés de 75 ans ou plus (- 36 euros par mois). Enfin, ce revenu médian est inférieur à celui de l’ensemble de la population aquitaine qui s’établit à près de 1 400 euros mensuels. Pour les ménages aquitains dont la personne de référence a au moins 75 ans, ce constat est à distinguer selon le niveau de leurs revenus fiscaux. Les ménages les plus aisés le sont nettement plus que leurs homologues de la France de province, c’est-à-dire de l’ensemble des régions métropolitaines sauf l’Île-deFrance. À l’inverse, les Aquitains les plus pauvres le sont également davantage qu’en province. Par ailleurs, le revenu médian des Aquitains âgés de 60 à 74 ans est sensiblement supérieur à celui de leurs aînés. Il s’établit, en 2006, à un peu plus de 1 500 euros mensuels, valeur équivalente à la moyenne de la France métropolitaine. Davantage d’Aquitains âgés pauvres dans les campagnes… et les banlieues Quel que soit le type de commune où elles sont domiciliées, les personnes âgées de 75 ans ou plus ont un revenu médian inférieur à celui de l’ensemble de la population. À l’inverse, les personnes de 65-74 ans ont des revenus systématiquement plus élevés que leurs aînés et que l’ensemble de la population. Revenu fiscal médian annuel des ménages aquitains selon le type d’espace d’habitat en 2006 euros 25 000 Répartition des revenus fiscaux 2006 des ménages fiscaux dont le référent a 75 ans ou plus (en déciles) 20 000 15 000 euros 35 000 10 000 30 000 5 000 25 000 20 000 0 15 000 Pôle urbain Couronne Commune périurbaine multipolarisée 10 000 5 000 60 à 74 ans Aquitaine Pôle Couronne Autre d’emploi pole commune espace d’emploi espace rural espace rural rural 75 ans ou plus France metro. ensemble de la population 0 1er décile 2e décile Aquitaine 3e décile 4e décile médiane 6e décile Province 7e décile 8e décile 9e décile Source : Insee – DGI – Revenus fiscaux des ménages 2006 France métropolitaine Source : Insee – DGI – Revenus fiscaux des ménages 2006 Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 9 Les revenus des ménages aquitains âgés sont plus faibles dans les territoires ruraux que dans les espaces urbains. Toutefois, au sein d’un même type de commune, les disparités de revenu entre les ménages âgés sont importantes. C’est au cœur des villes ou agglomérations que ces disparités sont les plus marquées. Ceci est essentiellement dû à l’importance des revenus des ménages les plus aisés. À l’inverse, les revenus fiscaux des ménages âgés établis à la périphérie des agglomérations de la région sont plus faibles, très proches de ceux des milieux plus ruraux. Ainsi, les ménages âgés, aisés ou très aisés, de Bordeaux et de son agglomération, du bassin d’Arcachon ou de Biarritz ne doivent pas laisser dans l’ombre les difficultés financières des personnes âgées de l’ensemble des agglomérations. Distribution des revenus fiscaux 2006 des ménages aquitains dont le référent a 75 ans ou plus (en déciles) D1 Pôle urbain 8 952 Couronne périurbaine Commune multipolarisée D2 D3 D4 Médiane D6 D7 D8 D9 11 429 13 347 15 174 17 189 19 551 22 493 26 697 33 713 7 873 9 576 10 994 12 421 14 015 15 823 18 085 21 383 27 226 8 334 10 317 11 895 13 456 15 172 17 178 19 489 22 830 29 174 Pôle d'emploi espace rural 8 250 10 324 11 954 13 451 14 983 16 911 19 367 22 812 28 928 Couronne pôle d'emploi esp. rural 7 628 9 336 10 827 11 879 13 345 14 960 17 112 20 112 24 840 Autre commune de l'espace rural 7 383 9 000 10 189 11 452 12 847 14 558 16 743 19 885 25 538 Source : Insee – DGI – Revenus fiscaux des ménages 2006 Forte part des retraites dans les revenus fiscaux de la région En 2006, la part des retraites dans le revenu fiscal est plus importante en Aquitaine (27,3 %) que pour la province (25,5 %) et la France métropolitaine (23,7 %). Au cours des cinq années précédentes, cette part a présenté une progression légèrement moins marquée en Aquitaine (+ 1,2 point) que dans l’ensemble des régions de province (+ 1,3 point). Or, entre le recensement de 1999 et celui de 2006, la proportion de personnes de 60 ans ou plus dans l’ensemble de la population a davantage diminué en Aquitaine (- 0,5 point) que dans la France de province (- 0,1 point). Pour appréhender le niveau de vie des ménages, le meilleur indicateur de revenu serait celui dont le ménage dispose pour sa consommation et son épargne. Le revenu fiscal utilisé ici diffère du revenu disponible, car il est calculé avant paiement de l'impôt sur le revenu et avant la perception de prestations sociales. Les revenus fiscaux, avant redistribution (et avant abattement), s'ils ne sont pas adaptés à l'étude des ménages les plus riches ni à celle des plus pauvres, constituent une source d'informations importante sur la richesse de la grande majorité des ménages vivant sur un territoire. On s'intéresse donc ici aux revenus des ménages fiscaux selon la tranche d'âge du "chef de ménage" (le référent fiscal). Les retraites telles qu’elles apparaissent dans le revenu fiscal comprennent les pensions, les retraites et les rentes, y compris les pensions alimentaires, mais déduction faite des pensions versées. L'indicateur retenu est un revenu médian et non une moyenne (trop sensible aux valeurs extrêmes). Pour un ensemble de ménages, la médiane des revenus est telle que la moitié d'entre eux déclarent un montant inférieur et l'autre moitié un montant supérieur. De plus, ce revenu médian est calculé par unité de consommation, afin de tenir compte de la taille des ménages. 10 Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 Les bénéficiaires des allocations du minimum vieillesse Grâce au dispositif du minimum vieillesse, les personnes âgées aux revenus très modestes peuvent atteindre un seuil minimal de ressources. Le dispositif actuel est assez complexe et fait cohabiter l’ancienne allocation allocation supplémentaire du minimum vieillesse (ASV) et la nouvelle prestation - allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa). Ces allocations, attribuées sous conditions de ressources et de résidence, permettent d’élever les revenus des personnes âgées d’au moins 65 ans (60 ans en cas d’inaptitude au travail) jusqu’au seuil du minimum vieillesse. En 2009, celui-ci correspond à 677 euros par mois pour une personne seule et 1 147 euros par mois pour un couple. En Aquitaine, la baisse du pourcentage de bénéficiaires dans la population est plus marquée que dans l’ensemble de la France. L’écart entre les valeurs nationale et régionale s’est ainsi nettement réduit. Depuis 2003, la baisse est moins nette qu’auparavant, dans la région comme dans l’ensemble du pays. Évolution du pourcentage de bénéficiaires d’allocations du minimum vieillesse en Aquitaine et en France entre le 31 décembre 2000 et le 31 décembre 2007 (nombre de bénéficiaires pour 100 personnes de 65 ans ou plus) 10,0 9,0 8,0 7,0 6,0 Un pourcentage de bénéficiaires proche de la moyenne nationale Fin 2007, plus de 32 400 Aquitains âgés bénéficient de ces allocations, soit 5,4 bénéficiaires pour 100 personnes de 65 ans ou plus. Ce pourcentage est proche de celui observé dans l’ensemble du pays (5,1 %). La majorité des bénéficiaires sont des femmes. Fin 2007, elles représentent 63 % des personnes concernées. Au fil des années, ce pourcentage tend à diminuer mais, dans la région, cette baisse est moins marquée que dans l’ensemble du pays. En Aquitaine, près du quart des bénéficiaires sont des personnes ayant travaillé dans l’agriculture (23 %), comme exploitant ou salarié. Elles perçoivent ces allocations par l’intermédiaire des caisses de mutualité sociale agricole (MSA). Ce pourcentage est nettement plus important que la moyenne nationale (14 %), soulignant ainsi le caractère rural de l’Aquitaine. Une très forte baisse depuis vingt ans Depuis plusieurs décennies, le nombre de bénéficiaires des allocations du minimum vieillesse ne cesse de diminuer. Leur pourcentage dans la population âgée également. Il y a une vingtaine d’années, les bénéficiaires de ces prestations représentaient environ 30 % de la population de 65 ans ou plus. Cette baisse reflète l’amélioration progressive du niveau des retraites. Par ailleurs, la part des bénéficiaires relevant de la MSA est passée d’environ 50 % à un peu moins de 25 %. 5,0 4,0 2000 2001 2002 2003 Aquitaine 2004 2005 2006 2007 France métro. Source : Drees – exploitation : Orsa Un plus fort pourcentage de bénéficiaires dans le Lot-et-Garonne et en Dordogne Fin 2007, les départements de la Dordogne et du Lot-etGaronne se distinguent par des proportions de bénéficiaires plus élevées que dans le reste de la région. Pendant de nombreuses années, la part des bénéficiaires en Gironde était nettement inférieure à celle des autres départements. Actuellement, la baisse observée dans toute la région tend à minimiser les écarts entre départements. Pourcentage de bénéficiaires des allocations du minimum vieillesse au 31 décembre 2007 (nombre de bénéficiaires pour 100 personnes de 65 ans ou plus) Gironde 5,0 Pyrénées-Atlantiques 5,1 Landes 5,1 Dordogne Lot-et-Garonne 6,1 6,3 Sources : Drees, Insee – exploitation : Orsa Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 11 L’état de santé L’espérance de vie à 60 ans Une espérance de vie à 60 ans plus élevée que la moyenne française Une progression plus marquée chez les hommes En 2005, les Aquitains âgés de 60 ans pouvaient espérer vivre en moyenne 21,8 ans pour les hommes et 26,5 ans pour les femmes. Les femmes ont ainsi une espérance de vie supérieure à celle des hommes de près de 5 ans. Quel que soit le sexe, ces espérances de vie sont un peu plus élevées que la moyenne nationale. En dix ans, l’espérance de vie à 60 ans des Aquitains s’est allongée. Cette progression est plus marquée chez les hommes (environ 1,7 an) que chez les femmes (environ 1,3 an). De ce fait, l’écart entre hommes et femmes s’est réduit. L’augmentation de la durée moyenne de vie est également observée dans l’ensemble du pays. L’écart entre les valeurs régionales et nationales est resté stable. Dans la région, l’espérance de vie varie relativement peu d’un département à l’autre. L’écart avec la moyenne est inférieur à 0,2 an. Toutefois, Le Lot-et-Garonne se distingue car il présente les plus fortes valeurs, quel que soit le soit sexe. De plus, pour les hommes, l’espérance de vie à 60 ans y est nettement plus élevée que dans les autres départements aquitains. Espérance de vie à 60 ans en 2005 Hommes Femmes Aquitaine 21,8 26,5 Dordogne 21,9 26,3 Gironde 21,6 26,4 Landes 21,7 26,4 Lot-et-Garonne 22,2 26,7 Pyrénées-Atlantiques 21,8 26,5 France métro. 21,4 26,2 Source : Insee 12 Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 Les décès au cours de la période 2004-2006 Chaque année, au cours de la période 2004-2006, environ 24 500 Aquitains de 65 ans ou plus sont décédés. Ces personnes représentent la grande majorité des décès survenus dans la région mais près de 20 % des morts sont des personnes plus jeunes. La mortalité survenant avant l’âge de 65 ans est considérée comme prématurée et concerne près d’un quart des décès masculins et 12 % des décès féminins. Lieu de décès selon l’âge période 2004-2006 Chez les personnes âgées, la majorité des décès féminins survient après 85 ans. Chez les hommes âgés, c’est entre 75 et 84 ans que les décès sont les plus nombreux. La part des décès féminins dans la mortalité augmente avec l’âge. Ils représentent un décès sur trois avant 65 ans contre deux sur trois à partir de 85 ans. Source : Inserm –CépiDC (décès domiciliés) – exploitation : Orsa Nombre moyen annuel de décès en Aquitaine période 2004-2006 Hommes Femmes Moins de 65 ans 3 567 1 726 65-74 ans 2 841 1 445 75-84 ans 5 265 4 319 85 ans ou plus 3 535 7 050 Tous âges 15 208 14 540 65 ans ou plus 11 641 12 814 Source : Inserm –CépiDC (décès domiciliés) – exploitation : Orsa Près de 30 % des décès surviennent au domicile Globalement, après l’âge de 65 ans, la part des décès survenant au domicile (27,4 %) est proche de celle observée pour les personnes plus jeunes (27,9 %). Chez les personnes âgées, ce pourcentage augmente avec l’âge, passant de 25,2 % entre 65 et 74 ans à 29,5 % après 85 ans. De même, la part des décès survenant dans les établissements pour personnes âgées progresse avec l’âge tandis que ceux ayant lieu dans les établissements hospitaliers deviennent proportionnellement moins nombreux. Après 85 ans, plus d’un décès sur deux survient hors de l’hôpital. Par ailleurs, la proportion de décès dans un lieu public ou sur la voie publique est plus faible chez les personnes âgées (0,6 % pour l’ensemble des personnes de 65 ans ou plus) que chez les personnes plus jeunes (5,6 %). 25,2 26,2 85ans ou plus 29,5 58,9 65,8 59,9 44,7 Étab. Personnes âgées 0,9 4,4 10,3 22,6 Lieu public 6,7 1,4 0,7 0,2 Autres 5,6 3,2 2,9 3,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Domicile Étab. Hospitalier Ensemble Moins de 65 ans 27,9 65-74 ans 75-84 ans Entre 60 et 74 ans, une prédominance des décès par cancer Entre les âges de 65 et 74 ans, le plus grand nombre de décès est dû à des cancers. L’ensemble des tumeurs représente près de la moitié des décès. Cette prépondérance des cancers est observée chez les hommes comme chez les femmes. Toutefois, les principales localisations cancéreuses diffèrent selon le sexe. Il s’agit du cancer du poumon chez les hommes (11,9 % des décès) et du cancer du sein chez les femmes (9,7 %). Le cancer de l’intestin est une cause importante de décès quel que soit le sexe. Chez les femmes, il est responsable d’un nombre de décès équivalent au cancer du poumon. Globalement, un quart des décès est dû à des maladies cardiovasculaires. Chez les hommes, les décès par cardiopathie ischémique sont deux fois plus fréquents que ceux par maladie cérébrovasculaire. Les accidents et traumatismes sont responsables de 5 % des décès. Un tiers d’entre eux sont des décès par suicide, soit en moyenne 70 décès par an, principalement masculins. Les maladies de l’appareil digestif et celles de l’appareil respiratoire sont également importantes. Il s’agit notamment des cirrhoses alcooliques ou sans précision du foie et des bronchites chroniques et maladies pulmonaires obstructives. Ces causes de décès touchent majoritairement des hommes. Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 13 Principales causes de décès des Aquitains âgés de 65-74 ans au cours de la période 2004-2006 (moyenne annuelle) Hommes Nombre % 1 260 44,4 Tumeurs Femmes Nombre % 668 46,2 Ensemble Nombre % 1 928 45,0 Poumon 339 11,9 69 4,8 408 9,5 Intestin 133 4,7 68 4,7 201 4,7 Autres digestif ou respiratoire 120 4,2 43 3,0 163 3,8 3 0,1 140 9,7 143 3,3 723 25,5 321 22,2 1 044 24,3 Cardiopathies ischémiques 254 8,9 80 5,5 334 7,8 Maladies cérébrovasculaires 134 4,7 86 5,9 220 5,1 149 5,2 60 4,1 209 4,9 53 1,9 17 1,2 70 1,6 Maladies de l'appareil digestif 132 4,6 68 4,8 200 4,7 Maladies de l'appareil respiratoire 138 4,9 60 4,1 198 4,6 Autres causes 438 15,4 269 18,6 707 16,5 Toutes causes 2 840 100,0 1 446 100,0 4 286 100,0 Sein Maladies cardiovasculaires Accidents et traumatismes Suicide Source : Inserm –CépiDC (décès domiciliés) – exploitation : Orsa Entre 75 et 84 ans, un peu plus de décès par maladie cardiovasculaire que par cancer Le cancer du poumon reste la principale cause de décès masculin par tumeur. À cet âge, le cancer de la prostate devient aussi fréquent que celui de l’intestin. Chez les femmes, le cancer de l’intestin est responsable du plus grand nombre de décès, avec le cancer du sein À partir de l’âge de 75 ans, ce sont les maladies cardiovasculaires qui sont à l’origine du plus grand nombre de décès. Entre 75 et 84 ans, cette prédominance est peu marquée. Les maladies de l’appareil circulatoire sont responsables d’un décès sur trois, pourcentage un peu supérieur à celui des décès par tumeur. Les cardiopathies ischémiques sont la première cause de décès chez les hommes. Chez les femmes, ce sont les maladies cérébrovasculaires. Les maladies de l’appareil respiratoire sont à l’origine de 6 % des décès. Ce sont essentiellement des bronchites chroniques et maladies pulmonaires obstructives ainsi que des pneumonies et bronchopneumonies. Parmi les accidents et traumatismes, le poids des chutes accidentelles devient aussi important que celui des suicides. Contrairement à ces derniers, les décès dus aux chutes concernent autant les femmes que les hommes. Principales causes de décès des Aquitains âgés de 75-84 ans au cours de la période 2004-2006 (moyenne annuelle) Maladies cardiovasculaires Hommes Nombre 1 737 Femmes % 33,0 Nombre 1 449 % 33,5 Ensemble Nombre 3 186 % 33,2 Cardiopathies ischémiques 521 9,9 334 7,7 855 8,9 Maladies cérébrovasculaires 404 7,7 395 9,1 799 8,3 Insuffisance cardiaque 263 5,0 231 5,3 494 5,2 1 702 32,3 1 178 27,3 2 880 30,1 Poumon 341 6,5 92 2,1 433 4,5 Intestin 211 4,0 177 4,1 388 4,0 Prostate 235 4,5 0 0,0 235 2,5 3 0,1 167 3,9 170 1,8 Maladies de l'appareil respiratoire 361 6,9 225 5,2 586 6,1 Accidents et traumatismes 260 4,9 195 4,5 455 4,7 Chutes accidentelles 45 0,9 51 1,2 96 1,0 Suicide 68 1,3 20 0,5 88 0,9 Autres causes 1 205 22,9 1 273 29,5 2 478 25,9 Toutes causes 5 265 100,0 4 320 100,0 9 585 100,0 Tumeurs Sein Source : Inserm –CépiDC (décès domiciliés) – exploitation : Orsa 14 Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 Après 85 ans, une large prédominance des décès par maladie cardiovasculaire Les maladies de l’appareil respiratoire représentent près de 10 % des décès. Ce sont souvent des pneumonies et bronchopneumonies. Chez les personnes âgées de 85 ans ou plus, environ quatre décès sur dix sont dus à une maladie cardiovasculaire. À cet âge, les insuffisances cardiaques et maladies cardiaques mal définies sont les plus fréquentes et représentent un décès sur dix. Parmi les accidents et traumatismes, plus de 120 décès annuels sont liés à des chutes accidentelles et touchent surtout des femmes. Par ailleurs, à cet âge, un grand nombre de décès ont une cause difficilement identifiable. Ils sont souvent liés à la sénilité ou à des signes et états morbides mal définis. Environ 14 % des décès sont dus à une tumeur. Ce pourcentage est presque deux fois plus important chez les hommes (18,8 %) que chez les femmes (11,2 %). L’intestin reste une des principales localisations cancéreuses mais, chez les hommes, le cancer de la prostate est plus fréquent. Principales causes de décès des Aquitains âgés de 85 ans ou plus au cours de la période 2004-2006 (moyenne annuelle) Maladies cardiovasculaires Hommes Nombre 1 329 Femmes % 37,6 Nombre 2 873 Ensemble Nombre 4 202 % 40,8 % 39,7 Insuffisance cardiaque 331 9,4 773 11,0 1 104 10,4 Maladies cérébrovasculaires 273 7,7 655 9,3 928 8,8 Cardiopathies ischémiques 301 8,5 527 7,5 828 7,8 663 18,8 792 11,2 1 455 13,8 Intestin 85 2,4 136 1,9 221 2,1 Prostate 158 4,5 0 0,0 158 1,5 2 0,1 103 1,5 105 1,0 Vessie et rein 62 1,8 40 0,6 102 1,0 Poumon 71 2,0 30 0,4 101 1,0 Maladies de l'appareil respiratoire 355 10,0 555 7,9 910 8,6 Accidents et traumatismes 192 5,4 331 4,7 523 4,9 Chutes accidentelles 44 1,2 80 1,1 124 1,2 Suicide 23 0,7 9 0,1 32 0,3 Autres causes 996 28,2 2 499 35,4 3 495 33,0 Toutes causes 3 535 100,0 7 050 100,0 10 585 100,0 Tumeurs Sein Source : Inserm –CépiDC (décès domiciliés) – exploitation : Orsa Une mortalité des personnes âgées plus faible qu’en France, chez les femmes Indice comparatif de mortalité toutes causes des Aquitains âgés de 65 ans ou plus période 2004-2006 (France métropolitaine = 100.0) Globalement, la mortalité des personnes de 65 ans ou plus vivant en Aquitaine est égale à celle de l’ensemble de la France. Pour un indice comparatif de mortalité (ICM) de 100,0 en France, l’ICM de la région est de 99,5. Toutefois, la situation diffère selon le sexe. Une sous mortalité est observée chez les femmes mais pas chez les hommes. 100,1 99,5 98,4 hommes femmes deux sexes Sources : Inserm-CépiDC (décès domiciliés), Insee – exploitation : Orsa Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 15 Une mortalité inférieure à la moyenne nationale en Gironde et dans le Lot-et-Garonne Les départements de la région présentent des situations diverses. En Dordogne, la mortalité des personnes âgées est supérieure à la moyenne nationale. Cette surmortalité s’observe surtout chez les femmes. À l’inverse, en Gironde et dans le Lot-et-Garonne, la mortalité est plus faible que dans l’ensemble du pays. En Gironde, cette sous mortalité ne concerne que les femmes. Dans le Lotet-Garonne, elle est observée quel que soit le sexe. Dans les Landes, la mortalité féminine est un peu plus faible que la moyenne nationale mais la différence observée n’est pas statistiquement significative. Dans les Pyrénées-Atlantiques, une surmortalité est observée chez les hommes. Indice comparatif de mortalité toutes causes des personnes âgées de 65 ans ou plus période 2004-2006 (France métropolitaine = 100.0) 104,3 102,3 102,1 99,9 99,2 99,1 97,3 93,8 Gironde hommes Landes femmes Lot-etGaronne PyrénéesAtlantiques Sources : Inserm-CépiDC (décès domiciliés), Insee – exploitation : Orsa Pour les Girondins âgés, les principales causes de décès sont à l’origine d’une mortalité plus faible ou égale à celle de l’ensemble du pays. Une sous mortalité est ainsi observée pour les cancers, notamment les cancers colorectaux, et pour les maladies de l’appareil respiratoire. Si la mortalité par maladie cardiovasculaire est globalement comparable à celle de la France, le département présente une surmortalité chez les hommes. Elle résulte d’une mortalité masculine plus importante pour les maladies cérébrovasculaires alors que la mortalité féminine par cardiopathie ischémique est inférieure à la moyenne nationale. Dans les Landes comme dans le Lot-et-Garonne, les maladies de l’appareil respiratoire sont à l’origine d’une mortalité inférieure à celle de l’ensemble de la France, en particulier chez les hommes. Une surmortalité par suicide en Dordogne Parmi les grandes causes de décès, les personnes âgées vivant en Dordogne présentent une sous mortalité par maladie de l’appareil respiratoire. Cette sous mortalité concerne essentiellement les hommes. À l’inverse, les maladies cardiovasculaires sont à l’origine d’une mortalité plus forte que la moyenne française. Cette différence est observée quel que soit le sexe. Chez les hommes, elle est en grande partie due à une nette surmortalité par maladie cérébrovasculaire. Chez les femmes, c’est la mortalité par cardiopathie ischémique qui est plus forte qu’en France. La Dordogne est le département de la région le plus touché par le suicide, en particulier chez les personnes 16 Une surmortalité masculine par maladie cardiovasculaire, en Gironde, Landes et Pyrénées-Atlantiques En Gironde, certains traumatismes sont à l’origine d’une mortalité plus faible que la moyenne nationale. C’est le cas pour la mortalité féminine par suicide et par accident de la vie courante. 97,2 95,1 Dordogne âgées. La mortalité y est nettement supérieure à la moyenne nationale, chez les personnes de moins de 65 ans comme chez les personnes âgées. Par ailleurs, comme dans d’autres départements aquitains, la mortalité par accident de la circulation y est plus forte que dans l’ensemble du pays. La mortalité par maladie cardiovasculaire est supérieure à la moyenne nationale. Cette surmortalité est surtout observée chez les hommes. Dans les Landes, une surmortalité féminine est observée pour les maladies cérébrovasculaires et une surmortalité masculine pour les cardiopathies ischémiques. Dans les PyrénéesAtlantiques, la mortalité par cardiopathie ischémique est plus faible que la moyenne française, notamment chez les femmes. Par ailleurs, dans le département des Landes, la population de moins de 65 ans présente une nette surmortalité par accident de la circulation mais celle-ci ne se retrouve par chez les personnes âgées. Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 Une sous mortalité par cancer dans le Lot-et-Garonne Par contre, une nette sous mortalité est observée pour les cancers. Comme en Gironde, la mortalité des personnes âgées vivant dans le Lot-et-Garonne est plus faible que la moyenne nationale. Les maladies de l’appareil respiratoire, comme les maladies cardiovasculaires, sont à l’origine d’une mortalité équivalente à celle de la France. Le Lot-et-Garonne est un département très touché par les accidents de la circulation. Cette surmortalité semble concerner les personnes âgées comme les plus jeunes. Les principaux motifs d’admission en affections de longue durée (ALD) Les données de l’assurance maladie sur les affections de longue durée donnent un éclairage sur le nombre de personnes concernées par certaines pathologies. Au cours des années 2005 et 2006, un peu plus de 32 000 admissions ont été réalisées chaque année par les caisses de sécurité sociale de la région pour des personnes de 65 ans ou plus. Quatre grands types de pathologies sont à l’origine de près de 90 % de ces admissions. À cet âge, environ 40 % des nouvelles admissions sont liées à des affections cardiovasculaires. Chaque année, ces pathologies (insuffisances cardiaques graves, troubles du rythme, hypertensions artérielles sévères…) entraînent plus de 13 300 admissions de personnes âgées. Les tumeurs malignes sont à l’origine d’un quart des nouvelles admissions, ce qui correspond à environ 8 500 personnes de 65 ans ou plus. Le poids de la maladie d’Alzheimer parmi les admissions en ALD augmente très fortement avec l’âge. Peu représentée avant l’âge de 75 ans, elle est responsable d’une admission sur cinq chez les personnes de 85 ans ou plus. Cette proportion atteint 25 % chez les femmes de cet âge. Principaux motifs d’admission en ALD des personnes âgées en Aquitaine au cours de la période 2005-2006 (en pourcentage) Affections cardiovasculaires 37,3 43,4 85 ans ou plus 46,9 Tumeurs malignes 32,7 24,6 17,3 26,5 Diabète Maladie d’Alzheimer et autres démences Autres causes 15,4 9,8 5,3 11,2 2,5 10,7 21,4 9,3 65.-74 ans Toutes causes 75-84 ans 65 ans ou plus 41,6 12,1 11,5 9,1 11,4 100,0 100,0 100,0 100,0 Sources : régimes d’assurance maladie (Cnamts, CCMSA, RSI) – exploitation : Orsa Enfin, chez les personnes âgées, le diabète de type 1 ou de type 2, ainsi que la maladie d’Alzheimer et les démences apparentées, constituent d’importantes causes d’admission. Chacun de ces groupes de pathologies est responsable d’environ une entrée en ALD sur dix. Le diabète entraîne ainsi l’admission d’environ 3 600 personnes âgées par an et les démences de type Alzheimer concernent environ 3 000 nouvelles personnes âgées par an. Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 17 Les personnes âgées atteintes de démence Les démences du type de la maladie d’Alzheimer ou maladies apparentées affectent de nombreuses personnes âgées et leur impact sur la vie quotidienne est important. Les troubles entraînent une dépendance croissante des personnes et sont à l’origine de situations stressantes pour leur entourage. Diverses études contribuent à mieux connaître ces pathologies et ont permis de mesurer la part des personnes atteintes dans les populations étudiées. La démence affecte essentiellement des personnes âgées et le pourcentage de personnes atteintes augmente avec l’âge. En France, une importante étude sur le vieillissement cérébral et fonctionnel est menée par l’Inserm depuis 1989 (étude Paquid). Elle suit, depuis vingt ans, une cohorte de personnes âgées habitant en Dordogne et en Gironde. Elle a notamment permis de connaître la fréquence de la démence dans la population. Par ailleurs, les données disponibles sur les personnes prises en charge pour démence (notamment au titre des affections de longue durée) montrent que le nombre de personnes suivies est nettement inférieur au nombre estimé des personnes atteintes. De nombreuses personnes démentes n’ont donc pas bénéficié d’un diagnostic. Certains travaux mettent en évidence ce sousdiagnostic, particulièrement important chez les personnes les plus âgées. L’étude des Trois Cités (Inserm) montre notamment qu’après 85 ans, 80 % des personnes atteintes n’ont pas eu accès à un spécialiste pour le diagnostic de cette pathologie. Une grande partie des personnes démentes ne bénéficie donc pas d’un suivi médical spécifique ni d’une prise en charge adaptée. Une progression du nombre de personnes démentes à l’horizon 2020 Entre 50 000 et 60 000 personnes atteintes de démence Sous l’hypothèse que le pourcentage de personnes atteintes varie peu selon la zone géographique et que l’incidence (c’est-à-dire l’apparition de nouveaux cas de maladie) est constante dans le temps, on peut estimer le nombre de personnes atteintes de démence. Selon les résultats de l’enquête Paquid, environ 53 000 Aquitains de 75 ans ou plus en sont atteints. Par ailleurs, une étude menée en Italie permet d’estimer le nombre de personnes de 65-74 ans concernées par cette pathologie. Au total, en 2007, le nombre d’Aquitains âgés de 65 ans ou plus souffrant de démence serait de plus de 58 000. Près de la moitié de ces personnes seraient âgées d’au moins 85 ans et 9 % seulement auraient moins de 75 ans. Actuellement, la démence a de nombreuses répercussions sur la vie des personnes touchées. À partir d’un certain stade de la maladie, elle peut nécessiter une entrée en établissement. Ainsi, selon les résultats de l’étude Paquid, 60 % des personnes atteintes de démence vivent à domicile mais cette proportion n’est plus que de 33 % quand la maladie est à un stade sévère. En institution, les personnes démentes représentent près de trois résidents sur quatre. 18 Un net sous-diagnostic À l’horizon 2020, en prenant uniquement en compte l’accroissement et le vieillissement démographique, 75 000 Aquitains devraient être atteints de démence. Compte tenu de l’évolution démographique différente selon les tranches d’âge, c’est le nombre de malades très âgés qui devrait progresser le plus. Les personnes de 85 ans ou plus devraient alors représenter environ 60% des personnes démentes. Estimation du nombre de personnes âgées de 65 ans ou plus atteintes de démence en 2007 et en 2020 2007 2020 9 500 11 500 Gironde 22 000 28 500 Landes 7 500 10 000 Lot-et-Garonne 7 000 9 000 Pyrénées-Atlantiques 12 500 16 000 Aquitaine 58 500 75 000 Dordogne Sources : Inserm, Insee – exploitation : Orsa Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 Le dispositif d’accompagnement des personnes vivant à domicile Le dispositif d’accompagnement des personnes âgées vivant à domicile fait intervenir différents acteurs et structures. Le rôle important d’information et d’orientation est assuré par divers organismes dont les Centres communaux d’action sociale mais un dispositif particulier, les comités locaux d’information et de coordination (Clic), a été mis en place depuis quelques années et se renforce peu à peu. Les aides pour la vie quotidienne et les soins sont assurés par des intervenants, spécifiques ou non. Par ailleurs, dans le cadre de la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, des lieux de consultation mémoire assurent un diagnostic, l’évaluation et l’orientation des personnes. Les comités locaux d’information et de coordination Lancés en 2000 avec plusieurs sites expérimentaux, les comités locaux d’information et de coordination (Clic) sont chargés de l’accueil et de l’accompagnement des personnes âgées, des personnes handicapées et de leur famille. Ce dispositif doit être géographiquement accessible à tous et apte à intervenir dans des situations complexes ou d’urgence. Les missions des Clic ont été regroupées en trois niveaux d’intervention (labellisation). Le premier niveau correspond aux missions d’accueil, d’écoute, de conseil et de soutien. Le deuxième niveau y ajoute des fonctions d’évaluation des besoins et de proposition de plan d’aide. Le troisième niveau prévoit le suivi et l’adaptation des plans d’aide ainsi que la coordination de toutes les interventions et les aides. Par ailleurs, les Clic doivent être un des pivots de la coordination de tous les professionnels concernés par l’accompagnement des personnes âgées. Un dispositif variable selon les départements En Aquitaine, des Clic ont été mis en place dans tous les départements. Dès la fin de l’année 2000, la région a disposé d’un des Clic expérimentaux (Clic du Lot-etGaronne). Depuis, le dispositif s’est développé selon les stratégies variant d’un département à l’autre. L’accueil de proximité ne semble réellement assuré dans aucun département de la région. Toutefois, deux d’entre eux ont fait le choix de mettre en place un service d’accueil téléphonique spécifique sous la forme d’un numéro vert. Il permet d’apporter une écoute, des conseils, une aide dans les démarches et un soutien aux habitants de l’ensemble du département (numéro vert IM’AGE dans les Landes et numéro vert départemental en Gironde). Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 19 Le maillage du territoire par des lieux d’accueil décentralisés n’est effectif qu’en Dordogne avec cinq Clic couvrant tout le département. Leurs missions correspondent à la labellisation de niveau 2 (accueil, information et évaluation) mais leur mode de fonctionnement est actuellement très variable d’une structure à l’autre. Dans le Lot-et-Garonne, un Clic situé à Agen est ouvert depuis fin 2000. Afin d’améliorer les réponses aux besoins de l’ensemble du département, un deuxième Clic a été mis en place à Marmande. En 2010, pour terminer le maillage du territoire, un troisième Clic devrait être installé à Villeneuve-sur-Lot. En Gironde, la couverture du département par des accueils de proximité n’est pas achevée. Actuellement, cinq Clic sont installés, d’autres sont en projet. Les missions de ces structures sont vastes et correspondent au troisième niveau de labellisation (accueil, évaluation, organisation des plans d’aide). Le numéro vert, Clic départemental, constitue la tête du réseau des Clic qui couvrent une grande partie du département. Dans les Landes, le numéro vert IM’AGE est complété par trois lieux d’accueil. Ces trois Clic ont une mission d’écoute, d’information, d’aide et d’accompagnement. Dans les Pyrénées-Atlantiques plusieurs structures de proximité existent mais leurs zones d’interventions, de superficie très variable, ne couvrent pas l’ensemble du territoire. Les Clic installés début 2009 Dordogne Clic du Nord Dordogne (Nontron) Clic du Périgord Noir (Sarlat) Clic du Bergeracois (Bergerac) Clic du Ribéracois (Ribérac) Clic du Grand Périgueux (Périgueux) Gironde Numéro vert départemental Clic du Haut-Entre-deux-mers (La Réole) Clic de Bordeaux (Bordeaux) Clic CUB Nord-ouest (Mérignac) Clic CUB Rive droite (Cenon) Clic du Libournais (Libourne) Landes Numéro vert IM’AGE Clic de Morcenx Clic de Mugron Clic de Saint-Vincent-de-Tyrosse Lot-et-Garonne Clic Moyenne Garonne (Marmande) Clic Pompeyrie (Agen) Pyrénées-Atlantiques Clic de Bayonne (Bayonne) Clic Béarn-Adour (Garlin) Clic Xenda (Mauléon) Clic du Piémont (Nay) Clic d’Orthez (Orthez) Clic de Pau (Pau) Clic Réseau gérontologique « Graves et Bidouze » (Sauveterre-de-Béarn) Les professionnels de santé libéraux Les professionnels de santé libéraux ont un rôle primordial dans le suivi médical des personnes âgées vivant à domicile. Les médecins généralistes et les infirmiers assurent les soins de premier recours et leur proximité est un des facteurs importants du maintien à domicile. En 2006, en moyenne dans la région, les personnes âgées de 70 ans ou plus représentaient 15 % des patients des généralistes et 48 % de ceux des infirmiers libéraux. 20 Une plus faible densité de généralistes en Dordogne et en Lot-et-Garonne Début 2009, environ 4 000 généralistes sont installés en Aquitaine. Près de 40 % sont âgés d’au moins 55 ans (38 %). Rapporté à la population totale, le nombre de médecins correspond à une densité un peu supérieure à la moyenne française. Toutefois, en raison du net vieillissement de la population de la région, le nombre de Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 généralistes pour 1 000 personnes de 75 ans ou plus est un peu plus faible en Aquitaine que dans l’ensemble du pays. La Gironde se distingue des autres départements de la région par une plus forte densité de généralistes libéraux, densité supérieure à la moyenne nationale. À l’inverse, La Dordogne et le Lot-et-Garonne présentent les plus faibles densités. L’écart entre la Gironde et les deux départements les moins dotés est particulièrement marqué quand les effectifs de médecins sont rapportés à la population âgée. rural, l’implantation des généralistes est faible et les distances d’accès au médecin de premier recours sont importantes. Rapportée à la population âgée, la densité de généralistes varie très fortement selon les cantons. Les zones présentant les plus faibles valeurs sont surtout situées en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne. À l’inverse, les principales agglomérations ont les densités les plus élevées, notamment Bordeaux et ses alentours. Densité de généralistes libéraux au 1er janvier 2009 (nombre pour 1 000 personnes âgées de 75 ans ou plus) Par ailleurs, dans le département des Landes, sont installés une trentaine de généralistes ayant une discipline spécifique liée au thermalisme ce qui les éloigne, sans doute, de la médecine de premier recours à destination de personnes âgées. Par ailleurs, le vieillissement des généralistes est plus accentué dans les départements ayant la densité la plus faible. Ainsi, en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne, la part des médecins âgés d’au moins 55 ans est supérieure à 40 % (respectivement 44 % et 47 %). À l’inverse, le pourcentage le plus faible est observé dans les Pyrénées-Atlantiques (35 %). moins de 8,2 de 8,2 à 11,7 Densité de généralistes libéraux au 1er janvier 2009 (nombre pour 1 000 personnes âgées de 75 ans ou plus) 11,8 et plus 16,1 13,1 12,6 12,3 Sources : Drass (fichier Adeli), Insee – exploitation et cartographie : Orsa 11,7 8,6 Gironde France Aquitaine PyrénéesAtlantiques Landes Dordogne 8,2 Lot-et-Garonne Sources : Drass (fichier Adeli), Insee – exploitation : Orsa Des généralistes libéraux sont installés un peu partout dans la région. Toutefois, on observe une forte concentration dans les principales villes. À l’inverse, certains cantons sont dépourvus de cabinet médical ou ne dispose que d’un seul généraliste. Par ailleurs, en milieu Des infirmiers libéraux répartis sur la majeure partie du territoire aquitain Début 2009, la région compte un peu plus de 5 000 infirmiers exerçant une activité libérale, soit une densité de 15,9 infirmiers pour 1 000 personnes âgées de 75 ans ou plus. La proportion de professionnels âgés d’au moins 55 ans est plus faible pour les infirmiers (un peu moins 20 %) que pour les médecins généralistes. Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 21 Globalement, la région présente une densité d’infirmiers un peu supérieure à la moyenne nationale. Des disparités apparaissent toutefois entre les départements. La Dordogne présente la valeur la plus faible (10,9), alors que la Gironde est le département le plus doté (19.0). de cantons présentant de fortes valeurs sont situés en Gironde. L’opposition espace urbain – espace rural est moins marqué que pour la répartition des généralistes. Les cantons les plus dotés ne sont pas systématiquement situés en périphérie des grandes agglomérations. Densité d’infirmiers libéraux au 1er janvier 2009 (nombre pour 1 000 personnes âgées de 75 ans ou plus) Densité d’infirmiers libéraux au 1er janvier 2009 (nombre pour 1 000 personnes âgées de 75 ans ou plus) 19,0 16,8 15,9 14,4 14,2 13,2 10,9 Gironde PyrénéesAtlantiques Aquitaine France Lot-et-Garonne Landes Dordogne Sources : Drass (fichier Adeli), Insee – exploitation : Orsa L’implantation des infirmiers libéraux sur le territoire régional est plus homogène que celle des généralistes. La concentration des professionnels dans quelques grandes villes est peu ou pas marquée. Toutefois, rapporté à la population âgée, le nombre d’infirmiers présents dans les cantons est très variable. Un grand nombre de cantons de Dordogne figurent parmi ceux ayant les plus faibles densités alors que beaucoup moins de 11,8 de 11,8 à 18,4 18,5 et plus Sources : Drass (fichier Adeli), Insee – exploitation et cartographie : Orsa Les services de soins infirmiers à domicile Les services de soins infirmiers à domicile (Ssiad) interviennent, sur prescription médicale, pour assurer des soins infirmiers et des soins d’hygiène aux personnes âgées vivant à leur domicile. Ils participent ainsi au dispositif de soutien à domicile des personnes, en coordination avec les autres services et les professionnels de santé libéraux. Les personnes suivies bénéficient d’un 22 projet de soins élaboré par l’infirmier coordinateur après évaluation des besoins. Le plus souvent, les intervenants salariés sont des aides soignants. À la demande de l’infirmier coordinateur, des intervenants libéraux, généralement des infirmiers, peuvent également participer à la prise en charge. Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 Une densité de places de Ssiad proche d’un département à l’autre Au 1er janvier 2009, la région compte un peu plus de 6 000 places installées, soit 18,9 places pour 1 000 personnes de 75 ans ou plus. Le taux d’équipement varie peu selon les départements. Le plus fort est observé dans le Lot-et-Garonne et le plus faible en Gironde. Évolution du taux d’équipement en Ssiad entre les 1err janvier 2002 et 2009 (nombre de places autorisées pour 1 000 personnes âgées de 75 ans ou plus) 19,1 13,3 Les Ssiad en Aquitaine au 1er janvier 2009 (capacité installée et taux pour 1 000 personnes âgées de 75 ans ou plus) Capacité Dordogne Dordogne Taux 986 19,1 Gironde 2 266 18,6 Landes 765 19,1 Lot-et-Garonne 737 19,3 Pyrénées-Atlantiques 1 305 19,1 Aquitaine 6 059 18,9 Source : Ddass/Drass– exploitation : Orsa Depuis 2002, un peu plus de 2 000 nouvelles places de Ssiad ont été installées dans la région. Dans tous les départements aquitains, la capacité a progressé. L’augmentation la plus marquée a été observée en Gironde et la plus faible dans les Landes. Entre 2002 et 2009, le taux d’équipement a progressé partout sauf dans les Landes. La répartition des nouvelles places a permis de réduire l’écart entre les taux d’équipement des cinq départements de la région. 18,6 19,7 19,1 19,3 19,1 15,6 15,0 12,2 Gironde Landes Lot-et-Garonne 2002 PyrénéesAtlantiques 18,9 14,4 Aquitaine 2009 Source : Ddass/Drass– exploitation : Orsa La couverture géographique des Ssiad tend à s’améliorer. Début 2002, sur la base des territoires d’intervention officiels des services, aucun département aquitain n’était entièrement couvert. En 2009, les zones non desservies sont plus rares. Toutefois, la répartition géographique réelle des interventions ne suit pas toujours les territoires officiels. Certaines enquêtes menées auprès des services ont montré que la zone d’intervention attribuée n’est pas toujours respectée. Il semble que dans certains cas, les Ssiad interviennent hors de leur zone afin de répondre aux demandes qu’ils reçoivent. Généralement, cela se fait en concertation avec le service en charge du secteur. À l’inverse, dans certaines communes officiellement couvertes, les besoins ne peuvent être satisfaits du fait de leur éloignement géographique ou du manque de places. Dans certains cas, le relais peut alors être pris par un autre Ssiad ou par les infirmiers libéraux. Les aides financières Différentes aides financières sont proposées aux personnes âgées vivant à domicile ou en établissement. De même, plusieurs financeurs interviennent dans ces dispositifs. Depuis début 2002, une des principales aides est l’allocation personnalisée à l’autonomie (Apa). Elle permet de financer une partie des dépenses liées aux interventions extérieures nécessaires pour accomplir les actes de la vie courante. Versée par les Conseils généraux, elle s’adresse aux personnes âgées en perte d’autonomie (Gir 1 à 4) vivant à domicile ou en établissement. Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 Les besoins d’aide en fonction des groupes iso-ressources (Gir) Gir 1 : personnes nécessitant une présence continue d’intervenants Gir 2 et 3 : personnes nécessitant quotidiennement et plusieurs fois par jour des aides pour les activités de la vie courante Gir 4 : personnes pouvant avoir besoin d’une aide ponctuelle ou partielle et nécessitant l’intervention d’un tiers pour la toilette, les repas et le coucher. 23 40 000 Aquitains vivant à domicile bénéficient d’une Allocation personnalisée d’autonomie Fin 2008, environ 40 000 personnes de 60 ans ou plus vivant à domicile bénéficient de l’Apa. Ces bénéficiaires représentent 5 % de l’ensemble des Aquitains de 60 ans ou plus. Près de la moitié sont âgés d’au moins 85 ans (46 %) alors que les personnes les moins âgées (6074 ans) ne représentent que 13 % des bénéficiaires. Les personnes présentant une forte dépendance (Gir 1) sont peu représentées (2 %). La grande dépendance est, en effet, le principal motif d’entrée en établissement. Toutefois, l’ensemble des personnes nécessitant une aide quotidienne et répétée (Gir 1 à 3) représente un peu plus de 40 % des bénéficiaires de l’Apa. Par ailleurs, le niveau de dépendance augmente avec l’âge. Les personnes relevant de Gir 1 à 3 ne représentent que le tiers des bénéficiaires de 60-74 ans contre près de la moitié des 85 ans ou plus. Le dispositif d’hébergement Le dispositif d’hébergement permet d’accueillir les personnes âgées ne pouvant plus vivre chez elles. Dans ce dispositif, l’accueil familial occupe une place à part. Ce mode de prise en charge peut être perçu comme intermédiaire entre le domicile personnel et l’hébergement collectif. Il est destiné aux personnes âgées et aux adultes handicapés. Fin 2008, l’Aquitaine dispose d’environ 1 300 places chez des accueillants familiaux agréés. La majorité de cette capacité est exclusivement destinée à des personnes âgées. La répartition de ces places est très variable géographiquement. On observe ainsi une forte concentration d’accueillants familiaux dans le sud-ouest de la Dordogne et l’est de la Gironde. À l’inverse, dans le département des Landes, ce type d’accueil est très peu développé. L’hébergement permanent Un taux d’équipement en places médicalisées plus élevé en Dordogne Pour les personnes valides ou peu dépendantes, des logements-foyers et des maisons d’accueil rurales pour personnes âgées (Marpa) proposent des appartements adaptés à la perte d’autonomie ainsi que divers services. En 2009, la région dispose de plus de 39 000 places d’hébergement collectif pour des personnes âgées dépendantes. Cette capacité correspond aux places installées en hébergement permanent. La majorité de cette capacité est installée dans des établissements médicalisés : établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et unités de soins de longue durée (USLD). Depuis la mise en application de la loi de juillet 2001, la quasi totalité des maisons de retraite ainsi qu’une partie des unités de soins de longue durée, ont signé des conventions tripartites et sont devenus des Ehpad. Certaines structures de petite taille (moins de 25 lits) ne sont pas entrées dans cette démarche et sont devenues des petites unités de vie. Leur médicalisation se fait alors 24 Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 grâce à un forfait soins ou à une convention avec un service de soins infirmiers à domicile (Ssiad). Capacité d'accueil dans les établissements pour personnes âgées en Aquitaine (capacité installée en 2009) Hébergement permanent 39 147 Ehpad et USLD 32 495 petites unités de vie logements-foyer et Marpa 372 6 280 Hébergement temporaire 522 Accueil de jour 409 Sources : Conseil généraux – exploitation : Orsa En 2009, les établissements médicalisés regroupent environ 32 500 places d’hébergement permanent. Les petites unités de vie sont peu nombreuses, leur capacité totale est inférieure à 400 places. Rapportée à la population âgée de 75 ans ou plus, la capacité de ces structures correspond à un taux d’équipement régional de 103 places d’hébergement permanent pour 1 000 personnes âgées. La Dordogne est le département aquitain présentant le taux d’équipement le plus élevé. C’est en Gironde qu’il est le plus faible (97 pour 1 000). Un dispositif d’hébergement pour personnes âgées sans dépendance lourde particulièrement développé en Gironde Près de 6 300 places en logements-foyers et Marpa sont installées en Aquitaine, soit 20 places pour 1 000 personnes âgées. Pour ces établissements non médicalisés, c’est la Gironde qui présente le taux d’équipement le plus élevé. Il est deux fois plus important qu’en Dordogne ou dans le Lot-et-Garonne et quatre fois plus que dans les Pyrénées-Atlantiques. Le département des Landes ne dispose plus de ce type de structures pour personnes âgées valides car tous sont entrés dans le dispositif des Ehpad. La transformation de logements-foyers en établissements médicalisés s’est également produite dans d’autres départements. Depuis 2007, de nouvelles dispositions législatives concernant la médicalisation et la tarification de ces structures tendent à encourager la transformation de certains d’entre eux. Taux d’équipement par département en 2009 (capacité installée en hébergement permanent pour 1 000 personnes de 75 ans ou plus) Ehpad,USLD et petites unités de vie Dordogne Gironde Logements-foyers et Marpa 112 16 97 35 Landes 108 0 Lot-et-Garonne 100 15 Pyrénées-Atlantiques 105 8 Aquitaine 103 20 Sources : Conseil généraux, Insee – exploitation : Orsa Hébergement temporaire et accueil de jour Un dispositif d’accueil de jour peu développé dans certains départements Certains établissements proposent, en plus de l’hébergement permanent, des modes d’accueil alternatifs. Ils ont notamment pour but de faciliter la vie des personnes âgées à domicile et permettent de diversifier les prises en charge. Ils offrent aux personnes âgées un accompagnement spécifique et permettent des temps de répit pour l’entourage familial. En 2009, un peu plus de 500 places d’hébergement temporaire sont implantées dans la région. Dans la quasi totalité des cas, elles dépendent d’Ehpad. Le Lot-etGaronne se distingue des autres départements de la région car il dispose de deux établissements uniquement consacrés à ce type d’hébergement. Par ailleurs, pour compléter les prises en charge alternatives et répondre à toutes les situations, certains établissements de Gironde disposent de places d’hébergement d’urgence. Peu de places de ce type sont actuellement installées (six places en 2009). Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 25 L’accueil de jour est un mode de prise en charge très particulier. Il répond à une demande forte des personnes âgées et des familles mais son fonctionnement est très dépendant de l’éloignement géographique et des possibilités de transport. Environ 400 places sont installées dans la région. Dans le Lot-et-Garonne, ce mode d’accueil est peu développé. Capacité en hébergement temporaire et accueil de jour par département en 2009 (capacité installée) Hébergement temporaire Dordogne Accueil de jour 82 98 Gironde 178 144 Landes 51 32 Lot-et-Garonne 50 9 Pyrénées-Atlantiques 161 126 Aquitaine 522 409 Sources : Conseil généraux – exploitation : Orsa Accueil des personnes âgées atteintes de démence Seules 3 % des places d’hébergement permanent spécifiquement adaptées à la démence Une partie de la capacité d’accueil en établissement pour personnes âgées est plus spécifiquement adaptée à la prise en charge de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de démences apparentées. Ce mode d’accompagnement s’est développé dans certains Ehpad et unités de soins de longue durée. Dans le cas de l’hébergement permanent, cette capacité est généralement organisée sous la forme d’une ou plusieurs unités spécifiques intégrées dans les établissements. Toutefois, certains départements disposent de structures uniquement dédiées aux personnes démentes (Dordogne, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques). En 2009, la capacité bénéficiant d’une autorisation pour ce type de prise en charge spécifique est d’environ 870 places, correspondant à 3 % de la capacité d’accueil permanent installée dans la région. Le développement de l’accueil spécifique est très variable d’un département à l’autre. C’est dans les Pyrénées-Atlantiques et en Dordogne que la part de ce type d’hébergement est la plus élevée mais elle reste inférieure à 5 % de la capacité totale. Toutefois, certaines structures ont mis en place des modalités particulières de prise en charge qui ne sont pas officiellement reconnues. 26 Les capacités d’accueil non permanent sont plus fréquemment adaptées à la démence. En 2009, seules une quarantaine de places d’hébergement temporaire proposent une prise en charge spécifique mais elles représentent près de 10 % de l’hébergement non permanent. L’accueil de jour est une forme d’accompagnement souvent destinée aux personnes atteintes de démence. Près de la moitié de la capacité installée dans la région est adaptée à cet accompagnement spécifique (45 %). C’est en Dordogne et en Gironde, que les capacités d’accueil spécifique sont les plus développées. Capacité d’accueil spécifique Alzheimer par département en 2009 (capacité installée) Hébergement permanent Hébergement temporaire Accueil de jour Dordogne 224 12 55 Gironde 187 20 76 Landes 99 5 9 Lot-et-Garonne 25 0 3 Pyrénées-Atlantiques 333 9 39 Aquitaine 868 46 182 Sources : Conseil généraux – exploitation : Orsa Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 Capacités complémentaires pour le futur De nombreuses places en cours d’autorisation ou d’installation La capacité actuellement installée devrait être complétée dans le futur par des projets en cours de réalisation ou d’autorisation. Dans la plupart des départements, la création de nouveaux établissements ou l’extension de structures existantes sont d’ores et déjà prévues. Ainsi, la capacité autorisée est souvent supérieure à la capacité installée. Pour une grande part, la différence correspond aux établissements en cours de construction ou de restructuration. Il est donc vraisemblable que la capacité disponible dans un futur proche corresponde approximativement au nombre de places actuellement autorisées. De même, divers projets ont retenu l’attention des institutions et disposent d’un avis favorable à leur réalisation mais leur autorisation est en attente de la disponibilité des financements. Dans un futur plus lointain, ces projets devraient eux aussi compléter le dispositif actuel. À titre d’exemple, dans le département de la Gironde, la capacité autorisée en hébergement permanent spécifique est 3,5 fois supérieure à la capacité installée en 2009. Pour l’hébergement temporaire ou accueil de jour spécifique, la capacité autorisée est près du double de la capacité actuellement installée. De même, si on compare la capacité installée à celle potentiellement disponible quand les projets en attente de financement seront opérationnels, l’écart est de 1 à 5 pour l’hébergement permanent et de 1 à 2 pour les deux autres modes d’accueil. Ces écarts sont importants, toutefois, ce département vaste et très peuplé est un peu un cas extrême. Il compte un grand nombre de structures et beaucoup de projets portés par divers promoteurs visant des créations, regroupements et transformations d’établissements. Les capacités autorisées en cours d’installation comme celles en attente de financement sont particulièrement importantes dans le cas des places spécifiques Alzheimer car le développement de ce type de prise en charge est fortement encouragé depuis quelques années. Le point sur… les personnes âgées en Aquitaine – Orsa – mars 2010 27 Ce document a été réalisé dans le cadre des travaux de la plate-forme d’observation sanitaire et sociale d’Aquitaine (www.poss-aquitiane.fr); à la demande de la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales. MARS 2010 Observatoire régional de la santé d’Aquitaine Espace Rodesse – 103 ter rue Belleville 33000 BORDEAUX Tél. 05 56 56 99 60 – fax : 05 56 56 99 61 [email protected] www.ors-aquitaine.org Son écriture a bénéficié de la contribution de la Direction régionale de l’Institut national de la statistique et des études économiques.