Bonne année x : solution
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Bonne année x : solution
Bonne année x ! page 1 de 2 Bonne année x ! √ √ x = ab, avec a = 2009 + a et b = 2009 − b. En fait le problème est mal posé, car il ne précise pas ce qui concerne l’existence et l’unicité du couple (a, b). La façon la plus stricte de poser le problème serait : √ √ Démontrer qu’il existe un couple (a, b) unique tel que a = 2009 + a et b = 2009 − b, et calculer ab pour ce couple. Une façon un peu moins stricte ne demanderait√ni l’existence ni l’unicité : √ Démontrer que si deux nombres vérifient a = 2009 + a et b = 2009 − b, alors leur produit est 2009 (ce n’est qu’une condition nécessaire). La plupart des solutions proposées ont supposé l’existence sans la démontrer. (a + b)(a − b − 1) = 0, donc a + b = 0 ou a − b = 1. Or on sait que a + b > 0 puisque a > 0 et b > 0. donc : a − b = 1, c’est-à-dire b = a − 1 d’ou : ab = a(a − 1) = a2 − a = 2009. Bonne année 2009 ! II) Avec les connaissances de première, en calculant a et b par des équations du second degré. Cette solution a l’avantage de contenir la preuve d’existence (le discriminant Toutes les solutions utilisent la propriété suivante : si a et b existent, ils sont 8037 est positif ) et d’unicité (une équation du second degré n’a que deux racines, et on en élimine une). Elle est simple mais n’est pas considérée comme la plus élégante strictement positifs. √ En effet, ce sont √ des racines carrées et de plus ils ne peuvent pas possible car elle calcule a et b avec des formules un peu compliquées. être nuls car 0 6= 2009 + 0 et 0 6= 2009 − 0. Reformulation du problème D’après la définition du symbole √ , le problème équivaut à : démontrer qu’il existe un unique couple (a, b) tel que a2 = 2009 + a avec a > 0 et b2 = 2009 − b avec b > 0 et calculer alors le produit ab I) Solution simple : en utilisant de manière optimale des connaissances qui ne dépassent pas le niveau de la seconde, sans calcul de a ni b. Elle admet l’existence de (a, b) mais n’a pas besoin de l’unicité. √ a = 2009 + a donc a2 = 2009 + a, donc a2 − a = 2009 De même : b2 + b = 2009 donc : a2 − a = b2 + b a2 − b2 − a − b = 0 (a − b)(a + b) − (a + b) = 0 1+ √ 8037 a est la racine positive de l’équation a − a − 2009 = 0, donc a = (l’autre 2 √ 1 − 8037 racine est négative). 2 √ −1 + 8037 2 (l’autre b est la racine positive de l’équation b + b − 2009 = 0, donc b = 2 √ −1 − 8037 racine est négative). 2 8037 − 1 Donc ab = = 2009 4 Bonne année 2009 ! 2 III) En écrivant une équation dont x est solution, mais sans utiliser les formules du second degré. Cette solution a la particularité de s’intéresser tout de suite à x, qui est l’objet du problème, au lieu de séparer a et b. Elle admet l’existence de (a, b). x = ab = √ 2009 + a × √ 2009 − b, Bonne année x ! donc x2 = (2009 + a)(2009 − b) = · · · = 20092 + 2009(a − b) − ab. Or ab = x, donc x est une solution (positive) de x2 + x = 20092 + 2009(a − b) (2009 + a) − (2009 − b) a+b a2 − b2 = = = 1 (remarque : a + b 6= 0). Or a − b = a+b a+b a+b Donc x est solution de x2 + x − 20092 − 2009 = 0. On factorise : x2 −20092 +x−2009 = (x−2009)(x+2009)+x−2009 = (x−2009)(x+2010). La seule racine positive est x = 2009. Bonne année 2009 ! IV) Avec des approximations numériques données par la calculatrice. C’est une solution approchée, mais c’est une bonne méthode pour débloquer les choses quand on n’a pas d’idée pour démarrer. a(a − 1) = 2009. 2 Or par √ rapport à 2009, 1 est petit, donc a − 1 ≈ a, donc a(a − 1) ≈ a ≈ 2009 et donc a ≈ 2009 ≈ 45 (car de plus a > 0). On procède ensuite par balayage à partir de 45 pour trouver une solution approchée de a(a − 1) = 2009 a 45 45, 1 45, 2 45, 3 45, 4 a(a − 1) < 2009 < 2009 < 2009 < 2009 > 2009 Donc 45, 3 < a < 45, 4. Et ainsi de suite : a ≈ 45, 32465839, ce qui est considéré comme une solution exacte pour la calculatrice (avec cette valeur la calulatrice dit que a(a − 1) = 2009). En commençant de la même façon pour b, solution positive de b(b+1) = 2009, on trouve les premières décimales 44, 32. Tentons un gros coup : et si c’était les mêmes décimales que celles de a ? On essaye avec b = 44, 32465839 : coup de chance, on a bien b(b + 1) = 2009 d’après la calulatrice ! On calcule ensuite ab = 45, 32465839 × 44, 32465839 = 2009 d’après la calculatrice. Bonne année 2009 à 5 × 10−8 près ! Le fait que les décimales de a et de b sont les mêmes est expliqué par d’autres solutions : a = b + 1. D’où l’intérêt de cette solution : elle met en évidence cette propriété clé, ce qui permet ensuite de tenter d’autres approches. V) Une autre solution approchée, où a est obtenu comme limite d’une suite. La formule vérifiée par a suggère que a s’obtient par page 2 de 2 r p √ a = 2009 + 2009 + 2009 + 2009 + . . .. On peut alors penser √ à définir une suite récurrente pour construire a : u0 = 0 et un+1 = 2009 + un . √ En utilisant les propriétés de la fonction f : x 7→ 2009 + x, on peut démontrer par récurrence que 0 6 un 6 50 et que u est croissante. Donc, d’après un théorème de convergence, u est convergente vers une limite √ L (avec 0 6 L 6 50). Par passage à la limite, cette limite vérifie L = 2009 + L. Donc c’est une solution pour a. Cela permet de trouver une valeur approchée pour a : a ≈ u10 ≈ 45, 32465839. 2009 On pose ensuite c = (on conjecture bien sûr que x = ab = 2009, donc on va essayer a de prouver que √ c = b). c ≈ 44, 32465839 (calculatrice). On vérifie avec la calculatrice qu’on a c ≈ 2009 − c. Donc c est une valeur approchée de b. Et donc x = ab ≈ 2009 (ce n’est qu’une solution approchée). q VI) Une solution courte , mais qui utilise un théorème qui n’est plus au programme du lycée. Elle démontre l’existence et l’unicité. Elle n’a pas besoin de passer par b = a − 1. C < 0, alors l’équation AX 2 + BX + C = 0 a deux solutions distinctes A C de signes opposés dont le produit vaut . A Théorème : si a2 − a − 2009 = 0. Donc a est une solution strictement positive de l’équation X 2 − X − 2009 = 0. Mais −b est une autre solution (négative celle-là). En effet, (−b)2 − (−b) − 2009 = b2 + b − 2009 = 0 puisque b2 = 2009 − b. −2009 D’après le théorème, puisque < 0, l’équation X 2 −X −2009 = 0 a deux solutions 1 distinctes et de signes opposés. Ces solutions sont donc a et −b (a > 0 et −b < 0). −2009 Donc d’après le théorème, leur produit est −ab = , 1 donc x = ab = 2009. Bonne année 2009 ! VII) D’où vient l’idée de cette énigme suivante : p ? Sans doute de la remarque p pour tout a > 1, on a : a = a(a − 1) + a et a − 1 = a(a − 1) − (a − 1)