Numéro « Heureux est l`homme qui sait faire sien le moment présent

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Numéro « Heureux est l`homme qui sait faire sien le moment présent
Numéro 015
gratuite - destinée à ses membres et à ses amis
Octobre 2009 à Janvier 2010
Tishri à Chevat 5770
« Heureux est l’homme qui sait faire sien le moment présent et
qui peut se dire : quoiqu’il arrive demain,j’ai vécu aujourd’hui »
(John Drieden)
Siège social : coin des avenues Lukusa et des Missions - Kinshasa (Gombe)
[email protected]
boîte postale 11.604 - Kinshasa 1 - République Démocratique du Congo
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étiquettes
agendas
calendriers
sous-main
travaux de ville
sérigraphie
présentoirs...
33-35, Av. Joseph Kabasele Tshiamala
(ex-Flambeau) - Kinshasa/Barumbu
Tél.: (+243) 998.633.222 - 89.89.40.100 - 81.45.27.294
E-mail: [email protected] - Fax: + 33 3 45 09 02 68
Son Excellence Monsieur Joseph Kabila
Président de la République Démocratique du Congo
« La Communauté juive est l’une des communautés dont les coreligionnaires ont
sillonné la République Démocratique du Congo avant l’indépendance.
Nous saluons cette Communauté pour avoir choisi notre Pays comme sa seconde
patrie et s’être investie dans le développement du secteur économique.
Puisse cette Communauté prospérer en République Démocratique du Congo. »
Sommaire
Page 1
Message du Président de la République
Page 3 Pages du Président de la Communauté israélite
Page 6
Un Juif célèbre : Barbra Streisand
Page 12
Qui est Juif ?
Page 16
Les Juifs du Congo : Léon Hasson Arsin
Page 21 
Une coutume juive : la Hevra Kaddisha
Page 23
La Coupe du monde de football en Afrique du sud
Page 26 
Israël et l’Afrique : le grand retour
Page 32
La Communauté israélite de Kinshasa (2e partie et fin)
Page 37 
On en a parlé ailleurs : revue de la presse
Page 44
Laboratoire de la Police scientifique de la R.D. Congo
Page 48 
Humour juif
Page 49 
Israël & le tourisme
Page 52
Les 5 chantiers du Président Kabila : 30 juin & Ndjili
Page 55
Activités Communautaires (d’ici et de là-bas)
 
 
 
 
COMPOSITION du COMITE
Maurice Habib
Secrétaire Général
Aslan Piha
Président de la Communauté
en charge des finances et de Kadima
Tuvia Marom
Vice-Président
David Hasson
Conseiller en charge
des Relations extérieures
Edouard Swiel
Conseiller en charge des
activités communautaires
Yossi BenYaïr
Conseiller en charge de
la sécurité et de l’intendance
Le Rabbin de la Communauté est Monsieur Shlomo Bentolila
COMMUNAUTE ISRAELITE DE KINSHASA
ASBL – reconnue par l’Ordonnance Présidentielle n°72/193 du 28 mars 1972
Editeurs Responsables : Aslan Piha (Président) et son Comité (mail : [email protected] )
Revue imprimée chez A.G.B. à Kinshasa
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LES PAGES DU PRESIDENT
DE LA
COMMUNAUTE
Avant tout, des excuses s’imposent envers nos membres et nos nombreux lecteurs pour le retard survenu dans
la parution de cette édition. En effet, la maquette était prête mi-décembre, mais l’arrivée des vacances a retardé
le processus normal de correction et d’impression. Voilà pourquoi cette revue est publiée avec tant de retard. Et
malgré cela, nous avons tenu à diffuser les reportages qui datent de plusieurs mois déjà.
La première décennie du troisième millénaire vient de se terminer. Certains journaux ont organisé des sondages pour établir les cinq événements qui ont mondialement marqué la décennie. J’en ai retenu quelques uns,
que je livre au hasard : - les attentats de New York, le 11 septembre 2001 – la 3ème guerre d’Irak, débutée le 26
décembre 2004 et qui aboutira à la condamnation à mort de Saddam Hussein – l’émergence de la téléréalité – la
crise financière mondiale de novembre 2008 – le tsunami du 26 décembre 2004 - l’élection de Barack Obama
en novembre 2008 – le développement de sites web tels que Facebook, Twitter ou MySpace, agissant comme
des réseaux sociaux reliant leurs membres à des amis éparpillés à travers le monde…..
Sur un plan régional, j’ai retenu pour Israël : la psychose des attentats terroristes, en 2001 et 2002, dans des
restaurants, boîtes de nuits ou cérémonies de mariage - la maladie d’Ariel Sharon en janvier 2006 – l’enlèvement du soldat Gilad Shalit en juin 2006 – la 2ème guerre du Liban qui débuta en juillet 2006 – la guerre de Gaza
en décembre 2008 – le retour de la droite avec la nomination de Netanyahu en qualité de Premier ministre, en
février 2009 – les risques de faillite, en août 2009, de l’entreprise Africa-Israël (immobilier, énergie, télécoms,
diamant) appartenant à Lev Levaiëv, ….
Et pour la République démocratique du Congo, je me souviens de quelques événements importants : - l’arrivée des soldats de l’O.N.U (la MONUC), en février 2000 – l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila,
en janvier 2001 – la signature, à Sun City, le 1er avril 2003, de l’Accord Global et Inclusif sur la
transition pacifique – la promulgation de la Constitution de la 3ème République, en février 2006 –
la 1ère élection présidentielle libre et démocratique, celle de Joseph Kabila, le 29 octobre 2006
– l’arrestation, en mai 2008, à Bruxelles, de Jean-Pierre Bemba, à la demande du Tribunal
Pénal International, ….
L’actualité nous a gâtés ces derniers mois. Souvent avec des nouvelles malheureuses,
rarement avec des nouvelles heureuses.
Le dernier événement s’est produit le 25 janvier. En effet, un Boeing 737-800 d’Ethiopian
Airlines s’est abîmé en mer Méditerranée dans la nuit, peu après son décollage de l’aéroport de Beyrouth. Parmi les 90 passagers du vol 409 à destination d’Addis-Abeba
se trouvaient plusieurs Libanais de Kinshasa. Très touchés par cette catastrophe, les Juifs de Kinshasa, solidaires de la Communauté libanaise, ont
exprimé leur sympathie et leur émotion aux familles endeuillées.
Quelques jours auparavant, le 13 janvier, le séisme le plus violent vécu
par Haïti depuis 200 ans a frappé le pays. Ce tremblement de terre aurait fait plus de 200 000 morts. D’énormes moyens ont été mis en œuvre
dans le cadre de la mobilisation internationale pour secourir ce pays
où plus aucune infrastructure ne fonctionne et qui vit depuis plus d’un
siècle de putsch en insurrection. Des sauveteurs français, américains, canadiens, vénézuéliens, brésiliens, chiliens, belges, italiens,
etc, accompagnés de chiens et de tonnes de matériel ont été dépêchés sur place par leur pays respectif. Devant cette catastrophe
d’une ampleur rarement égalée, l’Etat d’Israël a été parmi les
premiers à envoyer des équipes de secouristes de Tsahal pour
aider la population d’Haïti. Ceux-ci ont accompli un travail extraordinaire qui mérite d’être salué au-delà du monde juif. Dès
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l’annonce de la catastrophe, le gouvernement israélien avait ordonné la mobilisation de nombreuses institutions
en faveur des victimes encore vivantes. Deux avions de type « Boeing 747 » d’El Al ont été réquisitionnés par
Tsahal pour transporter une première délégation de 220 personnes – des secouristes militaires, une quarantaine de médecins, 24 infirmières, des équipes du « Magen David Adom » (Croix-Rouge israélienne), des unités
de police israélienne – ainsi que 10 tonnes de matériel, des équipements de purification d’eau et un hôpital de
campagne complet (deux blocs opératoires, un service d’urgence, une pharmacie, une maternité, un service de
médecine interne et de chirurgie) qui a la capacité d’accueillir et de traiter 500 patients par jour. Les israéliens,
qui étaient parmi les plus nombreux, ont sorti des décombres quelques dizaines de personnes, ont traité 1111
patients, effectué 317 opérations chirurgicales et 16 accouchements. Les volontaires israéliens ultra-orthodoxes,
membres de l’organisation de sauvetage Zaka, ont même travaillé shabbat sous les décombres d’une université
et ont réussi à sauver 8 étudiants. Une fois leur tâche terminée, un des sauveteurs s’est mis à prier. A la fin de sa
prière, les Haïtiens sont venus autour de lui et ont embrassé son « taleth » (châle de prière). Alors que certains
leur demandaient pourquoi ils étaient là, étant donné qu’il n’y a pas de juifs à Haïti, le chef de la mission leur a
répondu : « Nous sommes là parce que la Torah nous ordonne de sauver des vies » ; et les larmes aux yeux,
un israélien se mit à chanter « Heveinu Shalom Aleichem » (Nous vous apportons la paix). Enfin, pour la petite
histoire, le premier enfant né après le séisme a vu le jour à l’hôpital israélien ; sa maman a décidé de le nommer
« Israël ». A Haïti on n’oubliera pas cette déclaration du directeur de la télévision haïtienne : « les USA sont venus pour sauver les américains, la France pour les français (…) et les israéliens sont venus pour sauver
les haïtiens ! ». Je vais clore ce chapitre en reprenant les mots adressés à la mission israélienne par Shimon
Pérès, président de l’Etat d’Israël : « Je m’exprime au nom de tout le peuple qui vous remercie de votre dévouement et de votre engagement. En apportant, les premiers, cette aide aux victimes de cette terrible catastrophe,
et en sauvant des vies, vous rendez fier notre pays (…) Tout Israël vous regarde chaque jour le cœur serré et
avec une profonde inquiétude pour les Haïtiens. Vous avez porté Tsahal au plus haut de ses accomplissements,
qui n’est pas seulement l’armée de défense d’Israël, mais également l’armée de défense de l’Homme ».
Alors qu’il ne figurait pas parmi les favoris, tels Morgan Tsvangirai, le Premier ministre du Zimbabwe, ou l’ancien
chancelier allemand Helmut Kohl, le président américain Barack Obama s’est vu attribuer le Prix Nobel de
la Paix 2009, le 9 octobre. En poste depuis un an, il a lancé des appels en faveur d’un monde sans arme nucléaire et s’emploie à relancer le processus de paix israélo-palestinien. Des voix ont néanmoins jugé ce Nobel
inattendu, mais surtout prématuré, faute de percée concrète à l’actif du président américain. En fait, la politique
annoncée il y a un an – lancer une offensive de charme auprès des puissances hostiles pour trouver un accord
mutuel sur la conduite du monde – a définitivement échoué. L’Iran et le Venezuela restent des ennemis ; la Chine
reste un rival stratégique, qui a délibérément fait échouer la conférence de Copenhague et qui utilise sa créance
gigantesque sur l’Amérique pour faire pression sur sa politique des droits de l’homme et ses livraisons d’armes ;
la Russie négocie un traité de réduction des armes nucléaires qui est dans son intérêt mais ne se montre
coopérative sur aucun autre sujet. Plus personne ne fait même semblant de croire que la politique d’ouverture
d’Obama réussira un jour. A lui de prouver que tout le monde se trompe ; il lui reste trois ans, et peut-être quatre
années complémentaires.
En septembre et octobre, Kinshasa a été un haut lieu de rencontres internationales ; en effet, deux sommets
africains se sont tenus dans la capitale congolaise. D’abord, le 29ème sommet de la SADC (Communauté de
développement d’Afrique australe réunissant l’Afrique du Sud, le Swaziland, le Lesotho, le Malawi, la Namibie,
la Zambie, le Zimbabwe, l’Angola, Madagascar, le Mozambique, l’île Maurice, les Seychelles, la Tanzanie et la
R.D. Congo) a été l’occasion pour l’Afrique du Sud de passer l’étendard à la R.D. Congo qui en assumera la présidence ; le sommet a passé en revue la situation politique et militaire en RDC, au Zimbabwe et à Madagascar,
et a analysé les questions liées aux commerces, industries, infrastructures, à l’agriculture, conservation de la nature, et aux stratégies régionales pour combattre le VIH. Ensuite, la 14ème session de la CEEAC (Communauté
économique des Etats de l’Afrique centrale réunissant la R.D. Congo, le Congo, la République Centrafricaine,
le Gabon, le Tchad, Sao Tomé et Principe, la Guinée Equatoriale, l’Angola, le Cameroun et le Burundi). Il a été
question des objectifs prioritaires de la CEEAC : la paix et la sécurité, l’énergie et l’environnement (une position
commune à la conférence sur les changements climatiques à Copenhague a été adoptée), la réalisation des
infrastructures (le projet du pont rail reliant Kinshasa à Brazzaville), les télécommunications, la santé, l’éducation… A l’issue de la session, le président congolais Joseph Kabila a remis le bâton de commandement à son
homologue tchadien Idriss Deby.
Qui est Juif ? Qui ne l’est pas ? Un « non juif » peut-il être assimilé ? Ces questions, vieilles de plusieurs décennies, sont et resteront d’actualité, en Israël et ailleurs (voir l’article « Nationalité ? Religion ? » page 12). On sait
que la Halakha (institution juive regroupant les lois et prescriptions religieuses qui règlent la vie religieuse juive)
et la Knesset (parlement israélien) n’ont pas la même approche sur le sujet. L’Etat d’Israël prévoit, avec la Loi
du retour, que toute personne ayant au moins un grand parent juif peut prétendre à la citoyenneté israélienne.
Cependant n’est considéré comme « Juif » qu’une personne née de mère juive ou convertie. Le type de conver-
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sion n’ayant pas été défini par la loi, suite à divers recours juridiques, la Cour Suprême reconnait les conversions
non-orthodoxes effectuées hors d’Israël. Ce sujet continue à susciter de vives polémiques dans le pays. La
dernière en date est celle du député israélien Méïr Chétrit, ancien ministre de l'Intérieur et de la Justice : « Israël
est le seul pays au monde qui se comporte comme un comité juif et non comme un Etat ». Chetrit avait d'ailleurs
proposé, sans succès, l'amendement suivant à la Loi du Retour : « Tout Juif désirant faire son Aliya devrait vivre
en Israël en tant que résident pendant cinq ans puis devenir citoyen, seulement s'il a appris l'hébreu, les lois du
pays et lui a juré fidélité ». Il poursuit en disant que la Loi du retour doit cesser de servir de couverture à l'arrivée
de personnes indésirables. Il y a 350 000 « non Juifs », parmi eux des proxénètes, des contrebandiers, des
prostituées et des terroristes, qui vivent en Israël avec de faux papiers.… Dans le même chapitre, la Communauté
juive britannique fait face à un dilemme : se battre ou non contre un arrêt de la cour suprême qui, de manière
indirecte, définit qui est juif ou ne l'est pas. Un jeune garçon de 12 ans, dont la mère s'était convertie dans une
synagogue libérale, a vu pour cette raison, son admission refusée à la Jews’ Free School un établissement scolaire phare de la communauté juive londonienne qui accueille 2 000 élèves. Dans son jugement en appel, la cour
suprême, s'appuyant sur la législation britannique de non discrimination, a donné tort à l'établissement scolaire.
Divisée entre courant traditionnaliste et courant libéral, l'instance représentative du judaïsme anglais, le « Board
of deputies », pense à sa réaction.
Au terme d’une ordonnance du 1er juin 2009 portant création du Commissariat général du Cinquantenaire, le
président Joseph Kabila a désigné le général Denis Kalume en qualité de Commissaire général de cette nouvelle institution. A la demande de ce dernier, j'ai eu le privilège de le rencontrer et d'évaluer avec lui la contribution
(exposition de photos, conférences, cérémonie religieuse, …) de la Communauté israélite à l'occasion des festivités du cinquantième anniversaire de l'indépendance du Congo. Il est inutile de rappeler que les premiers juifs
sont arrivés au Congo vers 1904 et que la première Communauté juive (celle d’Elisabethville) a été installée en
1911, faisant de celle-ci une des plus anciennes communautés étrangères du Congo et une des plus grandes
communautés juives d’Afrique sub-saharienne. En acceptant cette tâche difficile, j'ai voulu, comme d'autres
avant moi, rendre hommage à ceux qui ont perpétué notre Mémoire en œuvrant pour que notre Communauté
atteigne son centenaire. Pour cela, nous aurons besoin de l’aide des « anciens », ou de leurs descendants, pour
qu’ils nous fournissent le support nécessaire (photos, films, livres, …). Je profite de cette tribune pour faire appel
à chacun, et je les remercie de prendre contact avec moi par courrier électronique.
Je vous souhaite de passer un agréable moment en compagnie de la quinzième édition de notre revue, et en
attendant, je vous envoie mon plus cordial shalom.
Aslan Piha
L’équipe de secours israélienne à Haïti
Obama, Netanyahu, Abbas
14ème session CEEAC à Kinshasa
Logo du 50e anniversaire du Congo
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Une juive célèbre
aujourd’hui :
Barbra
Streisand
Barbra Streisand est la dernière figure vivante de ces stars américaines qui fascinèrent tout le XXe siècle.
Elle est une icône absolue et une référence américaine. Citée et abondamment parodiée, cette figure de
Broadway, comme du septième art, est l’une des incarnations du rêve américain où seule la volonté peut
tout, apportant gloire et fortune à qui s’en donne les moyens. Elle est, d’une certaine façon, un modèle
pour toutes les laides : Streisand a vécu liaisons et aventures avec tout ce qu’Hollywood compte de mâles
fantasmatiques et people. Cette star, une femme à l’ego démesuré parce qu’inquiète, dont le perfectionnisme confine à l’obsession, est une femme attachante, aux idées souvent d’avant-garde, inscrite dans son
époque. Cinquante ans d’une carrière semée d’énormes succès, mais aussi de quelques petits échecs.
Barbara Joan Streisand est née le 24 avril 1942 à Brooklyn. Son père, Emmanuel, de confession israélite orthodoxe et instituteur dans une école juive de Brooklyn, décède alors que Barbara n’est âgée que
de 15 mois ; cette absence et le manque qu’elle entraînera influencera grandement sa vie et son art. Sa
maman, Diana Rozen, était secrétaire scolaire. Barbara abandonne les études après sa dernière année de
collège pour chanter dans un night-club.
Attirée par la musique, elle enregistre son premier disque amateur, « You’ll Never Know «, à 13 ans seulement, au Nola Recording Studio le 29 décembre 1955.
Poursuivant sur sa lancée, elle participe (en interprétant de petits rôles) à plusieurs pièces de théâtre entre
l’été 1957 et l’été 1959. Forte de ses expériences sur scène, elle décide de rentrer de plein pied dans le
show-business en juin 1960 en s’inscrivant à un concours dans un petit club de Manhattan : " The Lion ".
Voulant se différencier de toutes les « Barbara « de l’époque, elle décide de supprimer le 2ème " a "
de son prénom devenant aux yeux de tous la Barbra Streisand que l’on connaît aujourd’hui ! Premier pas franchi avec succès puisqu’elle remporte le concours ! Elle retourne ensuite au théâtre pour " The
Boyfriend " en août 1960.
Barbra, à l’époque de sa scolarité
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En 1963 lors de son 1er mariage
En 1969, à N.Y, elle a 27 ans
Dès septembre 1960 les différents night-clubs de New York City se disputent la nouvelle sensation new-yorkaise !
C’est au « Bonsoir » qu’elle fera sa rentrée à partir du 9 septembre 1960 et ce jusqu’au 20 novembre.
En 1961, Barbra Streisand est sollicitée partout ; elle voyage entre les clubs (de New York à Détroit, en
passant par St Louis et même au Canada), la radio et apparaît pour la première fois dans un show télévisé.
Cette popularité croissante lui permet d’être engagée en 1962 sur « I Can Get It For You Wholesale ». La
pièce est un succès et pour sa première apparition à Broadway, Barbra Streisand remporte le New York
Drama Critics Award de la Meilleure Actrice dans un Second Rôle et est nommée pour un Tony Award
(Oscar du théâtre américain). Cette même année, elle signe son premier contrat discographique avec
Columbia Records. Ce contrat lui laisse un contrôle artistique complet et le libre choix des chansons qu’elle
désire inclure dans l’album. Elle décide, pour répondre aux critiques qui assistent à ses performances dans
les différents clubs où elle se produit et qui lui reprochent de ne pas assez chanter de standard américain,
d’inclure dans son premier album « Who’s Afraid of The Big Bad Wolf ? » ! L’album remporte 3 Grammy
Awards (Album de l’Année, Vocaliste Féminine de l’Année et Meilleure Couverture).
Tout en effectuant une tournée des clubs à travers les Etats-Unis, Barbra passe l’année 1963 principalement à la télévision, invitée dans les émissions les plus populaires : Larry King live, The Tonight Show
Starring Johnny Carson, The Ed Sullivan Show, Bob Hope Comedy Special (décédé à l’âge de 100
ans le 28 juillet 2003) et The Judy Garland Show, qui restera l’une des rencontres majeures de la vie de
Barbra Streisand.
Barbara Streisand épouse le 21 mars 1963 l’acteur Elliott Gould (né Elliott Goldstein), avec lequel
elle partage la tête d’affiche de la pièce « I Can Get It For You Wholesale » ; un garçon, Jason Emmanuel,
est né de cette union. Il fera ses études à la Beith Yaakov School à Brooklyn (New York).
Après le succès de la pièce jouée avec son mari, elle décroche le premier rôle dans une comédie musicale intitulée « Funny Girl ». Il s’agit de l’histoire vraie de Fanny Brice, jeune juive issue d’un quartier
pauvre new-yorkais, à la voix d’or et au comique talentueux ; engagée dans la célèbre troupe des
Ziegfield Follies, elle affrontera totalement son amour pour le passionné Nick Arstein.
La meilleure comédie musicale de tous les temps,
captivante, drôle et émouvante. Barbra chante,
danse, fait rire et pleurer. La comédie est
magistralement interprétée. « Funny Girl » devient
très vite un énorme succès de Broadway.
Le travail de Barbra est à nouveau récompensé,
son interprétation lui apporte sa 2ème nomination
aux Tony Awards. La 798e représentation a lieu
le 26 décembre 1965. En 1967, « Funny Girl » est
donc naturellement engagé par ses producteurs
sur le chemin d’Hollywood. C’est Barbra qui
reprend le rôle qu’elle a rendu célèbre au théâtre.
Elle partage la vedette avec Omar Sharif.
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Tout en étant sur scène dans « Funny Girl » et jeune star en pleine ascension, Streisand signe alors un contrat
avec CBS-Television pour produire et jouer dans des shows télévisés. Ce contrat lui donne un contrôle artistique total, du jamais vu pour une artiste aussi jeune et inexpérimentée. Elle apporte autant d’effort et de
soucis de perfection à son premier show télévisé « My Name Is Barbra » qu’à ses enregistrements.
Le succès est au rendez-vous : plus grosse audience de l’année (1965) et le show remporte 5 Emmy
Awards et le Peabody Award pour avoir apporté un air frais et nouveau à la télévision américaine.
Les 4 autres shows, diffusés en 1966, 67, 68 et 1973 sont unanimement acclamés par la critique et réalisent
des taux d’audience exceptionnels pour l’époque.
“Funny Girl” avec Omar Sharif
“A Star is Born”
“Yentl” (Barbra Streisand se trouve à droite)
Adepte du genre musical, Barbara Streisand excelle dans « Hello Dolly » en 1969, « Funny Lady » en
1975 ou « A Star Is Born » (« Une Etoile est Née ») un an plus tard. On la retrouve par ailleurs dans des
comédies classiques comme « La Chouette et le Pussycat » en 1970 ou « Ma femme est dingue » en
1974, ainsi que dans des courts métrages dramatiques tels « Nos plus belles années » ou « Cinglée ».
Outre ses talents de chanteuse et de comédienne, Barbra Streisand est aussi réalisatrice. A travers la
comédie « Yentl » (histoire du film : au début du 20e siècle, une Polonaise répondant au nom de Yentl
enfreint la Torah en se déguisant en homme pour étudier les textes sacrés) et des histoires romantiques
comme « Le Prince des marées » et « Leçons de séduction » entre autres, elle démontre une large
palette de talents, telle une artiste multiple.
« Hello Dolly »
Avec Yves Montand
dans « Melinda »
« Mon beau-père, mes parents et moi »
avec Dustin Hoffman
Depuis elle est devenue l’une des plus grandes stars du show business, accumulant les succès tant
au music-hall, qu’au théâtre et au cinéma, enregistrant plus de 60 albums, tournant dans une vingtaine
de films dont elle en a réalisé trois. Elle est l’artiste féminine qui a vendu le plus d’albums dans le
monde: 71 millions depuis 1963, dont 49 albums d’Or, 30 de Platine, 13 multi platine ; elle a obtenu
8 Grammy Awards ; seul Elvis Presley a fait mieux. Au cinéma, elle a été récompensée par 2 Oscars
et 9 Golden Globes. Alors qu’elle ne sort plus de tubes depuis longtemps, elle reste encore, selon le
classement du magazine Forbes, numéro cinq des artistes qui ont gagné le plus d’argent aux Etats-Unis
en 2006. La star reverse une partie de ses gains, via sa fondation créée en 1986, à des associations caritatives oeuvrant notamment au rapprochement entre les Juifs, les Arabes et les Afro8
Américains ou luttant contre le Sida. Elle donne également des concerts dans le jardin de sa propriété
de Malibu pour récolter des fonds et soutenir, à travers la Streisand Foundation, des associations non
gouvernementales actives dans la lutte antinucléaire et la préservation de l’environnement suite au dramatique accident de Tchernobyl. Politiquement engagée, très critique contre la politique de George W.
Bush, elle soutient aussi financièrement le parti démocrate américain.
Barbra et son mari avec les Clinton
Elle chante avec Georges W. Bush
A l’élection de Barack Obama
Côté cœur, Barbara Streisand divorce de l’acteur Elliott Gould en 1971. En 1997, elle annonce ses fiançailles avec l’acteur et metteur en scène James Brolin (photo ci-dessus) ; ils se sont mariés le 1er juillet
1998. Entre ses deux mariages, elle a entretenu des relations assez proches avec le tennisman André
Agassi et les acteurs Ryan O’Neal, Warren Beatty, Don Johnson et Steve McQueen.
Après 27 ans d’absence sur scène, Barbra Streisand annonce qu’une représentation unique est organisée le 31 décembre 1993 au MGM Grand Garden Arena à Las Vegas. D’ores et déjà, il s’agit d’un
événement. En une heure seulement le concert est « sold-out » et plus d’un million d’appels sont enregistrés ! ! ! De ce fait un deuxième concert pour le 1er janvier 1994 est ajouté et aussitôt complet à son tour !
La demande se faisant de plus en plus pressante, Barbra Streisand n’a plus qu’une seule solution :
organiser sa première tournée ; 24 dates sont prévues au total pour faire face à la demande de toute
l’Amérique qui veut la voir sur scène ! Ils sont plus de 5 millions à téléphoner dans la première heure où
les places sont mises en vente, rendant ainsi sa tournée virtuellement « sold-out » en une heure ! Son
engagement pour sept performances, dans un Madison Square Garden de New York archicomble, établit
un record au box-office en rapportant 16,6 millions de dollars. Une foule de stars assistent à ses représentations ; certaines montent sur scène et chantent en duo avec Barbra. Les critiques sont à cours de
superlatifs, les éloges pleuvent, la presse l’encense, ses fans l’idolâtrent plus que jamais. Aucune autre
« star » n’avait connu tel succès !
Toutes ses représentations se clôturent par une « standing ovation » ; en duo avec Céline Dion et Ray Charles
En 1996, et depuis trois ans, Barbra Streisand veut développer un téléfilm sur la situation au ProcheOrient, se basant sur la poignée de main historique d’Yitzhak Rabin et de Yasser Arafat à la Maison
Blanche. Une idée qui semble irréalisable tant qu’un processus de paix durable ne sera pas conclue entre
les autorités palestiniennes et israéliennes. Elle abandonne donc son projet, en espérant le relancer plus tard.
Après avoir trouvé le bonheur en la personne de James Brolin, Barbra Streisand déclare n’avoir plus rien
à prouver et qu’elle privilégiera désormais sa vie privée plutôt que de se tuer au travail. « Aujourd’hui
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plus que jamais, ma vie privée est beaucoup plus importante que ma vie professionnelle ». Elle
organise alors sa dernière tournée désirant ainsi mettre le point sur le " i " de sa vie menée dans les plus
hautes sphères artistiques.
Elle clôture cette dernière tournée le 28 septembre 2000 au Madison Square Garden de New York.
La Big Apple est en effervescence ; pour la presse il s’agit d’un événement ! Là aussi les stars et amis du
show-business sont au rendez-vous. Une standing ovation de plus de 5 minutes va émouvoir Barbra
Streisand aux larmes ; elle dira : " Ceux-ci sont mes derniers applaudissements ! Merci beaucoup ! ".
Une soirée inoubliable pour les 13.000 personnes présentes dans le mythique Madison Square Garden
de New York.
Barbra Streisand, lauréate de 9 Golden Globes, se voit remettre lors de la cérémonie des Golden Globes
en 2000, le plus prestigieux de tous : le Cecil B. DeMille Award For Lifetime Achievment. Elle devient
ainsi l’artiste toute catégorie confondue ayant obtenu le plus de Golden Globes.
Un an plus tard, elle se voit décerné le prestigieux Life Achievment Award de l’American Film Institute,
lors d’un gala organisé en son honneur devant un parterre de stars.
Barbra Streisand, qui a fêté ses 67 ans cette année, a passé près de 50 ans à nous étonner par tant de
talent, de courage et de passion.
Le 8 mai 1978, lors d’un grand rassemblement organisé à l’occasion du 30ème anniversaire de l’Etat d’Israël
- The « Stars salute Israel at 30 » -, Barbra Streisand chante la Hatikva (hymne national israélien), et a,
en direct, une conversation historique avec Golda Méir, Premier ministre de l’Etat d’Israël.
Barbra Streisand, chanteuse, actrice, réalisatrice et productrice américaine, a reçu le 28 juin 2007,
à l’Elysée, les insignes d’Officier de la Légion d’Honneur. Le président de la République française,
Nicolas Sarkozy, grand fan de la star, a prononcé une allocution au cours de laquelle il a rendu hommage
« à l’immense talent de cette artiste accomplie aux multiples facettes » et témoigné de « l’attachement
des Français à cette femme d’exception, amoureuse de la France ».
10
100 ans
d’expérience et
de savoir-faire
100 years
of experience
and expertise
Kinshasa
l
aGEnCE DE KisanGani
siÈGE sOCiaL
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Dès son indépendance, Israël a dû faire face à un des problèmes les plus inattendus de son existence, pourtant riche en paradoxes. Les Israéliens se rendirent compte qu’il était impossible de se mettre
d’accord pour définir « qui était juif ». Avec les années, cette question d’ordre théologique ou historique, au premier abord, a été à l’origine de crises politiques innombrables. Elle a divisé le pays en deux
camps et continue à rester une des pierres de touche de la « raison d’être » d’Israël.
Les Israéliens sont, en effet, incapables de donner une définition précise de la « judéité ». Certes, du
point de vue philosophique, social ou religieux, les réponses ne manquent pas. Dans le Larousse, on
peut lire qu’ « un Juif est une personne appartenant au peuple juif ou qui professe la religion juive ».
L’écrivain Albert Memmi affirme qu’ « être juif est une condition d’oppression », et, naturellement, il ne se
réfère qu’à la situation des juifs en milieu étranger. En Israël, l’ancien ministre de l’Intérieur, Bar-Yehouda,
avait trouvé une formule saisissante, mais elle provoqua la chute d’un cabinet et des remous dans les milieux gouvernementaux. Pour lui, était juif « celui qui déclarait de bonne foi qu’il était juif », ce qui revenait
à laisser l’appartenance à ce peuple et à cette religion au libre choix individuel.
Mais pour les autorités rabbiniques, les juifs ont conclu une alliance formelle avec l’Eternel, conditionnée
par l’acceptation de l’enseignement divin. On n’a pas le droit de modifier ou d’adapter aux réalités contemporaines ce qui fut dicté de la bouche même de D.-ieu. Or, pour le judaïsme religieux, « est juif celui
qui est né de mère juive ou qui est dûment converti ». Si on est né juif, on ne peut donc échapper à
son destin, et le rejet de la foi ne libère pas le fils prodigue de ses obligations envers son peuple ; par contre, la conversion crée avec le judaïsme des liens tout aussi indissolubles que ceux du sang. En d’autres
termes, deux notions que l’histoire politique contemporaine a séparées, mais qui restent inséparables
chez les juifs : « nationalité » et « religion » sont quasi identiques.
Il n’en reste pas moins que, dans l’esprit de ses fondateurs, Israël est un Etat laïque, prévoyant la liberté
de culte pour tous ses citoyens. « Pour autant qu’il m’en souvienne, écrivait David Ben Gourion, tous
les gouvernements que j’ai présidés ont été basés sur le principe que l’Etat est laïque et non régi
par la loi religieuse ».
David Ben Gourion et Golda Meïr
12
Des Juifs israéliens pratiquant leur religion
Ces principes, éclairés, inspirés par la pensée politique contemporaine, ont été sans cesse battus en
brèche par d’innombrables difficultés, dont voici les principales :
1. L’incapacité du plus grand parti israélien (le Mapaï, qui se nomme aujourd’hui le parti travailliste) à former un gouvernement sans recourir à l’alliance avec d’autres formations. Bien que les
travaillistes israéliens soient idéologiquement en faveur d’une législation laïque, ils ont toujours
préféré se coaliser avec les partis religieux, qui les laissaient mener à leur guise les grandes affaires nationales (à condition d’avoir le dernier mot en matière religieuse), plutôt qu’avec la droite
ou l’extrême gauche ;
2. L’impossible définition de la « judéité » selon les normes contemporaines de séparation de l’ethnie
et de la religion, ce qui fait qu’en dernier ressort on préfère encore se référer aux définitions
rabbiniques, qui ont au moins le mérite de la clarté et qui établissent des facteurs objectifs.
Un mariage à la synagogue d’Elisabethville (1944)
Le rabbin Shlomo lors de la Pâque à Kinshasa
En apparence, il ne devrait pas exister de conflit entre la législation laïque établie par le Parlement
israélien (la Knesset) et les lois transmises par vingt siècles de tradition rabbinique. Mais la pression
incessante exercée par les milieux religieux pour donner à Israël sa « véritable vocation d’Etat juif »,
l’incertitude, les tergiversations et la répugnance de la majorité laïque à défier ouvertement une tradition
qui se réclame de trois mille ans d’histoire, de culture et de cohésion spirituelle firent bientôt pencher la
balance. Ainsi, les mariages, les divorces et tout ce qui en découle sont du domaine exclusif des
tribunaux rabbiniques, qui tranchent conformément à la Halakha, c’est-à-dire la loi interprétée par le
Talmud et les commentaires des Sages de génération en génération.
Une des premières conditions que les partis religieux posèrent à Ben
Gourion, ainsi qu’à tous les Chefs des gouvernements successifs,
avant d’accepter de siéger dans les gouvernements depuis 1949, fut
le maintien de l’existence parallèle de tribunaux d’Etat et de cours
religieuses.
D’autres conditions essentielles des religieux que les gouvernements
israéliens acceptèrent de considérer comme faisant partie de
cette espèce de concordat qu’on a nommé, en Israël, le statut
quo, sont le repos sabbatique absolu, l’existence d’un système
d’enseignement religieux parallèle à l’enseignement laïque (mais
financé par l’Etat) et le non-enrôlement sous les drapeaux des
jeunes professant des opinions religieuses.
Chacune de ces conditions, dont les partis religieux exigent
l’observation avec acharnement, a provoqué des frictions sans
nombre, des crises politiques fréquentes et des incidents parfois
sanglants entre laïques et orthodoxes.
13
Cette antinomie entre les impératifs d’une religion qui affirme tirer ses sources de l’enseignement divin
et les exigences d’une société moderne ne cesse d’opposer la majorité laïque à la minorité orthodoxe.
Mais le feu aux poudres ne fut mis qu’en 1958, lors du premier recensement de la population. Israël BarYehouda, qui était alors ministre de l’Intérieur et qui appartenait au parti socialiste (et laïque), donna à
cette occasion aux officiers de l’état-civil une série d’instructions en apparence inoffensives puisque de
caractère purement technique et administratif. Serait enregistré comme juif celui qui « déclarerait de
bonne foi qu’il est juif ou qui n’appartiendrait pas à une autre confession ».
Ces dispositions, approuvées par la majorité du Conseil des ministres, furent sévèrement dénoncées par
le parti national religieux, qui quitta la coalition. Six mois plus tard, en novembre 1958, Ben Gourion décida que la question « qui est juif ? » dépassait le cadre de ses responsabilités de chef de gouvernement
et il s’adressa à une cinquantaine de personnalités juives de réputation mondiale, dont le grand rabbin
de France, Jacob Kaplan, et le futur prix Nobel, René Cassin.
Le ministre
Israël Bar Yehouda
Le grand rabbin
de France
Jacob Kaplan
René Cassin
Au grand dam des laïques israéliens, la réponse fut largement en faveur de l’interprétation religieuse de
la définition « qui est juif ? » Il est vrai que Ben Gourion s’était adressé surtout à des personnalités sans
teinte marxiste ou cananéenne. D’ailleurs quand les réponses parvinrent la question avait quelque peu
perdu de son actualité politique. Elle ne devait rebondir que deux ans plus tard, à l’occasion de la célèbre
« affaire du Père Daniel ».
Aux débuts des années 60, cette « cause célèbre » devait secouer l’Etat d’Israël dans ses profondeurs.
Un moine de Carmel traduisit en justice le ministre de l’Intérieur parce que celui-ci lui refusait la qualité
de « juif ».
Oswald Rufeisen était né en Pologne d’une famille juive pratiquante. Pendant la seconde guerre mondiale, il s’enrôla parmi les partisans et se distingua par des actions
héroïques, dont le sauvetage de dizaines de ses coreligionnaires.
Pour échapper aux nazis, il se réfugia dans un monastère où il
trouva sa vocation et entra dans les ordres. Après la guerre, il
demanda au gouvernement polonais l’autorisation d’émigrer en
Israël. « Je fonde cette demande sur le fait que j’appartiens au
peuple juif, bien que j’aie embrassé la foi catholique », écrivitil. L’autorisation lui fut accordée et, avec la permission du Vatican,
Oswald Rufeisen, devenu Père Daniel, entra au monastère
des Carmel de Haïfa.
Lors du recensement national de 1958, le Père Daniel demanda
que sur sa carte d’identité la mention de « nationalité » portât :
« juif », ce qui lui fut refusé. Il s’adressa à la Cour suprême en
se basant sur la « Loi du Retour ». Il était, disait-il, « juif de
confession catholique et sioniste convaincu ». Le plus étrange
dans cette histoire est que le Père Daniel battait les éléments
religieux sur leur propre terrain. Car, s’il avait tort du point de
vue administratif et des instructions du ministère de l’Intérieur
(est juif celui qui déclare de bonne foi qu’il est juif et n’appartient
pas à une autre religion), il avait raison du point de vue de
l’interprétation religieuse puisque, selon le Talmud, « le juif qui
a pêché reste juif ». Il fallut plus d’un an à la Cour suprême
pour rendre son arrêt, qui ne réunit d’ailleurs pas l’unanimité.
14
Pour la majorité, il était impossible de nier que le Père Daniel fût – selon l’interprétation religieuse – un
juif. Toutefois, « la loi du Retour n’est pas basée sur le religion, mais sur la conscience nationale historique des juifs et sur la définition laïque du terme juif, telle qu’elle est comprise par la
sagesse populaire juive ». Après avoir rendu un hommage sincère à la personnalité du Père Daniel et à
la noblesse de ses motifs, les magistrats devaient pourtant lui infliger une cinglante leçon. « …Ce que le
Père Daniel exige de nous est d’effacer la signification historique du terme juif et de rejeter toutes
les valeurs morales et spirituelles de la « judéité » au nom desquelles ce peuple a subi les pires
atrocités au cours de son histoire. »
Dans une référence indirecte au fait qu’Oswald Rufeisen, en embrassant une autre religion, fût devenu
en fait un apostat et un renégat, les juges ajoutaient : « Se conformer à sa demande, c’est faire fi des
sacrifices d’innombrables martyrs qui ont péri parce qu’ils se voulaient juifs ; cela signifierait reconnaitre
la vanité de leur geste. Dans ces conditions, la continuité de l’histoire du peuple juif disparaîtrait et nous
devrions le commencer à partir du décret proclamant l’émancipation du peuple juif durant la Révolution
française. Même une personne aussi méritante que le Père Daniel ne peut exiger cela de nous ».
Bar Mitzva d’un enfant de Kinshasa à Jérusalem
Allumage de la 1ère bougie de Hanoucca
Plusieurs Premiers ministres israéliens ont dû démissionner ou du moins remanier leur cabinet à l’occasion
de conflits entre la majorité social-démocrate et laïque et ses alliés politiques, les partis religieux. Mais il y
a eu aussi d’innombrables crises politiques avortées et des menaces de démission qui n’ont été écartées
qu’à la dernière minute.
Si on exclut la confrontation israélo-arabe, les deux problèmes capitaux de l’Etat juif sont l’assimilation
des immigrants et les relations entre religieux et agnostiques, mais, en fait, ces deux questions sont
presque indissolublement liées, et par plusieurs aspects qui se confondent.
C’est le problème des mariages mixtes (entre juifs et non juifs) qui envenime constamment les rapports
entre la société juive laïque et la minorité religieuse. Mais, c’est, en même temps, la venue des sionistes
animés d’une intense foi religieuse et qui ne cachent pas qu’ils viennent en Israël pour « vivre une vie
juive religieusement et culturellement complète » qui renforce de plus en plus le camp orthodoxe. Ce
conflit n’a fait que s’accentuer durant les années.
Ainsi, le clivage s’approfondit. Il ne faut pas se fier aux apparences ; ce n’est pas parce
que toute la nation israélienne célèbre avec une égale ferveur des fêtes traditionnellement religieuses – ou se souvient, avec la même ferveur, des six millions de juifs morts
durant la seconde guerre – qu’on doit en déduire que l’unité culturelle existe.
Menacés de toutes parts par une ambiance agnostique et de plus en plus cosmopolite,
les orthodoxes s’isolent et se détachent de la population. On voit, d’ailleurs, dans
les publicités sur l’immobilier, l’annonce de la construction de quartiers entiers – et
parfois de villages – réservés à « ceux qui ont des convictions religieuses », véritables
ghettos spirituels où les juifs croyants veulent maintenir non seulement leur entité culturelle, mais aussi leur mode de vie spécifique. Ce particularisme exaspère de plus en
plus la majorité laïque que ce schisme inquiète. Ils en appellent à une convention des
sages d’Israël qui réformerait la religion ou l’adapterait aux nouvelles réalités. Mais
dans le judaïsme, il n’existe pas d’autorité suprême capable de réunir un tel congrès.
Ainsi, pour les laïcs, la religion juive est placée devant le plus grand défi de son histoire,
précisément en Israël, Etat juif.
15
aujourd’hui :
Léon Hasson Arsin
d’Albertville et d’Elisabethville
dit « El Turco »
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16
ville :
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Sarah & Léon
quittent la Palestine
en 1938 et s'installent
au Congo Belge,
à Albertville
le Bea
ch Ta
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éon Hasson Arsin, dit « El Turco » est né à Antalya,
en Turquie, en 1909. Il était le fils d’Isaac Hasson,
dit « Mahavim Bey » et de Myriam Piha. Assez tôt,
Isaac Hasson est parti s’installer à Montevideo
(Uruguay) où il a ouvert un grand magasin de détail « El
Peso vale mas ». Léon avait deux frères et deux sœurs.
Parmi ceux-ci, son frère aîné, Salomon, s’est installé à
Jérusalem où il a occupé plus tard de hautes fonctions
au sein de la Police. Sa sœur cadette, Fortunée, est
décédée dans un camp de concentration nazi. Diana,
sa seconde sœur, a épousé, à Antalya, Samuel YolerAmon qui était ingénieur. Il a d’ailleurs participé à la
construction du premier pont d’Antalya. Finalement,
ils ont immigré à New York.
Léon Hasson, resté à Antalya, occupa les fonctions
de Fondé de pouvoirs à la Banque d’Antalya. Mais,
en 1934, il décide de s’installer en Palestine, et plus
exactement à Tel-Aviv. C’est là qu’il rencontra celle qui
deviendra son épouse, Sarah Chweidan. Cette dernière avait quitté sa Lituanie natale, en pleine guerre
avec l’U.R.S.S. qui finira par l’annexer en 1940. La Lituanie, connue comme un pays de culture et de sciences, les
frères et nièces de Sarah n’ont pas fait exception et seront
tous des médecins, tout comme son père, Alexandre Chweidan. Une de ses nièces, qui immigra plus tard en Israël,
Braha Ramot, devint Présidente mondiale d’hématologie et
professeur médicale spécialisée en leucémie.
Arrivés à Albertville leurs espoirs n’ont pas été déçus. Il fait enchanteur au bord du lac. Le climat est splendide. Albertville est constitué par une longue route, parallèle au lac, entre la gare à un bout et la Mission des
Pères blancs à l’autre bout. Plus loin encore, sur la route, il y a deux ensembles de bungalows. Ce n’est pas
tout-à-fait une ville, c’est plutôt un village, composé de plusieurs parties. D’abord la gare et le port avec
toutes leurs installations, puis à 15 minutes de là, le quartier des missions, avec l’église, le couvent, l’école
des sœurs et les bâtiments des pères. Entre les deux une longue route en gravier, bordée d’un côté par la
cité congolaise qui sépare ainsi la route du lac, et de l’autre côté par une suite de constructions. Tout cela
est donc situé au niveau du lac. C’est derrière les jardins des maisons que les hauteurs commencent. Le
bâtiment des pères y est d’ailleurs situé et surplombe celui des sœurs. De l’autre côté, la route monte vers
l’intérieur. Il y a la poste, une autre église, les bâtiments de l’Etat et une nouvelle agglomération de maisons,
les plus jolies ; elles sont situées sur les hauteurs.
Albertville est divisée, géographiquement parlant, en 5 quartiers espacés les uns des autres par 10
bonnes minutes de marche. Il y a les quartiers aristocratiques: la « Colline État » (avec la plupart des
agents de l’État, et l’hôpital qui leur est réservé), la « Colline CFL » (avec tout le «gratin» du Chemin de fer,
les vieux agents ainsi que ceux dont les fonctions peuvent appeler d’urgence à la gare qui est proche), le
« Quartier Commerçant » qui comprend une grand-route bordée de tous les bâtiments de commerce depuis la gare, la poste, les magasins européens et « juifs », jusqu’au quartier hindou. Il y a le « quartier Mission » à proximité de la Mission des Pères Blancs, et qui comprend un amas de maisons CFL (employés)
et enfin le « quartier Kindu » (ouvriers CFL) qui est peut-être le plus éloigné mais aussi le plus sympathique. A Albertville des années 30 & 40, la population enfantine européenne y est très bien représentée.
Et, c’est dans cette ambiance, nouvelle pour eux, mais dans laquelle ils se sont vite retrouvés, que Léon
Hasson, suivant les conseils de son épouse Sarah, ouvre, à Albertville, un magasin de détail et
demi-gros, « Les Mille Colonnes ». Sarah y sera assez active. En 1948, après avoir vécu 14 ans à Albertville, ils décident de partir s’installer à Elisabethville. Le magasin d’Albertville, dont Léon Hasson était
le propriétaire, sera loué jusqu’en 1960, date à laquelle l’armée congolaise, et puis zaïroise, l’occupera et
ne le rendra plus.
A Elisabethville, Léon Hasson Arsin sera commerçant et industriel. Associé d’abord à Moïse Rousso,
et ensuite au frère de ce dernier, Jacques Rousso, il créa la société « Hasson & Rousso » comprenant
un magasin de vente d’articles de traite en gros et un magasin de vente d’habillement de luxe au détail. Ils
créeront en 1952 une usine textile, « Diana Textile », dans le quartier industriel d’Elisabethville (rebaptisée Lubumbashi en 1965 à l’avènement du général Mobutu), fabricant des sous-vêtements, et beaucoup
plus tard des essuies mains et des essuies bain. Alors que la société Hasson & Rousso a été liquidée en
1970, l’usine Diana Textile a poursuivi ses activités jusqu’en 1982 ; elle existe toujours, bien que plus opérationnelle.
« Hasson & Rousso », à Elisabethville, en-dessous de l’hôtel Léopold II, vers 1955, devenu Park Hôtel, vers 1982
Déjà avant l’indépendance du Congo belge, Léon Hasson Arsin avait quelques clients congolais,
parmi lesquels un certain Moïse Tshombe. Issu d’une famille de commerçants, il deviendra l’ami
personnel de Léon qui lui fera confiance et lui livrera de la marchandise à crédit. Cela sera mal vu par la
communauté européenne car à cette époque on ne travaillait pas directement avec des commerçants
africains. Mais Léon ne prêta aucune attention à ces commentaires ; il sera, d’ailleurs, à la base de son
ascension, tant professionnelle que politique. Le 11 juillet 1960, soit 11 jours après la déclaration d’indépendance du Congo, la province katangaise rentrait en sécession en proclamant son indépendance
unilatéralement. Moïse Tshombe deviendra le président de l’Etat du Katanga. Léon Hasson Arsin
restera à ses côtés durant cette période qui durera deux ans.
17
Moïse Tshombe (à gauche) en train de participer à une « hora », danse traditionnelle juive, lors d’une fête
privée de la Congrégation israélite du Katanga, à Elisabthville où il arriva accompagné de Léon Hasson Arsin
L'usine
"Diana Textile",
du groupe
"Hasson & Rousso",
située au
quartier industriel
de Lubumbashi
Sarah Arsin Chweidan, l’épouse de Léon Hasson Arsin, sera,
dès leur arrivée à Elisabethville, en 1948, professeur d’Hébreu,
mais aussi présidente de la Wizo (Association des dames
Juives) - branche locale de la Congrégation israélite du
Katanga. Cette congrégation, très chaleureuse, comme toutes
les Communautés Sépharades à travers le monde, comptait
plus de deux mille âmes, venant principalement de Rhodes,
de Grèce et de Turquie. Sarah était la bonté et la serviabilité
faite femme. Toujours disponible, elle se dépensait sans
compter pour le bien de tous.
De l’union entre Sarah et Léon, naîtront quatre filles :
Zita, Carmela, Mathy et Jacqueline.
En raison des graves troubles qui préfiguraient l’avènement de l’indépendance du Congo, Carmela fut envoyée, en 1960, en Suisse, et inscrite à l’Université de Lausanne où elle décrochera
son diplôme de Droit. Elle y rencontrera son futur époux, Pierre Lagonico, et ne retournera plus
jamais au Congo. En 1962, quelques mois avant la fin de la sécession de la province du Katanga, Sarah et deux autres de ses filles, Mathy et Jacqueline, sont parties à Bruxelles. Mathy
a étudié les Beaux-Arts, et Jacqueline a obtenu une licence en Psychologie. Toutes les deux se
sont mariées à Bruxelles ; Mathy a épousé Erol Kandyotti, et Jacqueline a épousé Isaac Hasson,
18
fils de Léon Hasson (voir Kadima 2), un des propriétaires du Groupe Léon Hasson & frère, de
Kinshasa. Isaac Hasson est décédé, à Bruxelles, le 26 octobre 2003. Léon Hasson Arsin et Léon
Hasson n’avait aucun lien de parenté.
Jacqueline, Zita, Carmela et Mathy
Jacqueline et son mari, Isaac Hasson
Zita Hasson a épousé le champion de France, d’Europe
et du Monde, de boxe, Robert Cohen (photo ci-contre).
Ils eurent trois enfants : Marcel, Michel et Alexandre.
La famille séjourne, aujourd’hui, entre Bruxelles et
Cape Town.
Robert Cohen, qui a géré les affaires de son beau-père
jusqu’à leurs liquidations, est toujours le propriétaire
de l’usine Diana Textile.
Léon Hasson Arsin était également Consul honoraire
de Turquie à Elisabethville.
Carmela Lagonico Hasson, qui réside en Suisse depuis son départ du Congo en 1960, est une figure
incontournable de la scène caritative romande. En véritable « Dame de cœur », on ne compte plus
les associations, juives ou non, pour lesquelles elle n’a cessé d’apporter son concours lors de ces
quarante dernières années. Citons au hasard les « Amis de l’Université Hébraïque de Jérusalem »,
la « Wizo », la « Psychiatrie pour la petite enfance », le « Ballet Béjart ». Dernièrement, elle s’est également impliquée dans les festivités marquant, à Lausanne, le 60ème anniversaire de l’Etat d’Israël.
Léon Hasson Arsin a quitté le
Congo définitivement en 1962.
Il s’est installé à Paris.
Il y est mort en 1976, et a été enterré
à Bruxelles.
Il avait 67 ans.
19
Restaurant
La Piscine
Adresse : avenue Luambo Makiadi – Kinshasa/Gombe
Téléphone : (+243)815048520
Contact : André FASSOULIS – téléph (+243)898962103
Spécialités grecques et autres
Organisation de fêtes :
mariage, banquets, dîners d'affaires
(capacité 400 personnes)
Une coutume expliquée
aujourd'hui :
la hevra kaddisha
La Hevra kaddisha (« Assemblée sainte » ou « Assemblée de sainteté ») est un groupe de personnes
qui accomplissent volontairement les mitsvoth (bonnes actions) les plus difficiles de la Torah. Il s’agit
notamment de l’accompagnement des personnes au moment des derniers jours de leur vie, et de
tout ce qui est lié au deuil et à la souffrance. La Hevra kaddisha intervient aussi dans l’aide aux plus défavorisés et assume donc l’enterrement des personnes isolées et sans ressources.
Telle une société de bienfaisance, la Hevra Kaddisha est une société librement structurée mais assez organisée et fermée, faisant office de pompes funèbres, composée de membres juifs, et qui s’occupe de
préparer les corps des défunts (Juifs) conformément aux rites de la Halaka (Loi juive) et les veillent jusqu’à
l’enterrement.
L’enseigne de la Hevra Kaddisha dans un cimetière turc, au cimetière de Prague et au cimetière de Sydney
Deux exigences fondamentales sont de montrer le respect approprié au corps, et le nettoyage rituel du corps, avant son habillement pour l’enterrement. Le corps est d’abord entièrement lavé des poussières, fluides et résidus corporels, et tout ce qui pourrait se trouver sur la peau.
Il est ensuite rituellement purifié par immersion dans un mikvé (bain) ou un rinçage continu. C’est la tahara.
Il ne s’agit pas seulement, dans la pensée juive, d’une toilette mortuaire, mais de la première étape de libération de l’âme. La cérémonie se déroule en silence, sauf pour des
prières et sections de la Bible (Cantique des Cantiques, Psaumes, …) qui peuvent être lues.
La tahara étant, par excellence, un honneur rendu à la personne décédée, il n’y a pas d’interruption ; on évite de faire des actes qui auraient pu choquer la pudeur de la personne de son
vivant, on évite même de la découvrir, sauf brièvement pour la laver. Il ne s’agit pas « d’un mort
qu’on lave », mais « d’une personne qu’on accompagne », et on lui demande pardon, avant
de commencer la cérémonie, des erreurs qu’on pourrait réaliser pendant celle-ci.
La tahara est confiée à la Hevra Kaddisha, et à elle seule. Un proche du mort, ou son disciple s’il s’agit d’un maître en Torah, ne peuvent y assister, par respect pour le défunt, forcément nu.
C’est d’ailleurs pour cette raison que la tahara se déroule dans une pièce discrète et isolée des regards.
C’est toujours dans le même esprit de pudeur que la tahara d’une femme ou jeune fille ne peut être
confiée qu’aux femmes de la Hevra Kaddisha.
21
Une fois le corps purifié, le défunt est habillé dans des takhrikhim, draps blancs identiques pour
chaque Juif et rappelant symboliquement les vêtements portés par le Grand Prêtre. Les hommes sont
également vêtus de leur talit (châle de prière). Une fois le corps habillé, le cercueil est scellé, après
que les proches aient demandé pardon à leur disparu. En Israël, une coutume répandue est de n’utiliser aucun cercueil, mais de recouvrir le corps de takhrikhim plus épais, recouverts par un talit (pour les
hommes).
Après la tahara, lorsque l’enterrement ne peut
avoir lieu le jour du décès (comme cela se
pratique en Israël), on effectue une shemira
ou une veillée du corps. La Hevra Kaddisha
peut fournir des « shomrim » qui veilleront à
l’intégrité du corps jusqu’à l’enterrement. Dans
plusieurs Communautés, ce rôle est tenu par
des proches du défunt afin de l’honorer et
d’élever son âme
en récitant des Psaumes (Tehillim).
Les dames de la Hevra Kaddisha (Winnipeg Canada)
Un registre de 1910 – Ontario (Canada)
La Hevra Kaddisha
tient un registre et
établit un Certificat
attestant que le
défunt a été enterré
conformément aux
rites de la Halakha
Un type de Certificat – Chicago (U.S.A.)
La cérémonie de levée du corps est présidée par le rabbin de la Communauté, qui lit des Psaumes, en
présence de la famille et des amis venus rendre hommage à la personne disparue et à sa famille. On
attend que le cercueil ait quitté le domicile ou la morgue avant de l’accompagner jusqu’au cimetière.
Dans la plupart des cas, la Hevra Kaddisha est un service communautaire, mais aux Etats-Unis, elle est
organisée en société attachée à une synagogue particulière. Cependant, chaque synagogue ne possède
pas sa propre Hevra Kaddisha.
22
Coupe du Monde 2010
de football
en Afrique du Sud
Un tournant dans
l’histoire économique du pays ?
En 2010, pendant 4 semaines, l’Afrique du sud sera, médiatiquement parlant, le centre du monde. En effet,
du 11 juin au 11 juillet 2010, la 19e coupe du monde de football se déroulera en Afrique du sud, premier
pays africain à accueillir l’épreuve. L’Afrique du sud a déjà organisé de grands évènements tels que la coupe
du monde de rugby 1995 et la coupe du monde de cricket 2003 mais la coupe du monde de football, le plus
grand événement sportif du monde après les Jeux Olympiques, est un évènement à part.
L’Afrique du Sud a été choisie parmi cinq pays initialement candidats : l’Afrique du Sud, l’Egypte, la Lybie,
le Maroc et la Tunisie. Après le retrait de la Libye et de la Tunisie, le comité exécutif de la FIFA qui s’est réuni
le 15 mai 2004 à Zurich en Suisse, a choisi l’Afrique du Sud par 14 voix contre 10 voix pour le Maroc et aucun
suffrage pour l’Egypte.
D’ici juin 2010, l’Afrique du Sud aura investi environ 5 milliards de rands dans la construction et la rénovation
de 10 stades pour la Coupe du Monde, 5,2 milliards pour moderniser les aéroports du pays et 3,5 milliards pour
améliorer le réseau routier et ferroviaire du pays. Soit au total : 1,9 milliards de dollars américains.
Le pays travaille d’ailleurs avec des délais serrés pour que le Gautrain, une ligne à grande vitesse entre Johannesburg, Pretoria et l’aéroport international de Johannesburg, soit prête en temps voulu.
La liste des 10 stades qui accueilleront la coupe du monde de football fût dévoilée le 17 mars 2006 par la
FIFA. Il s’agit de :
o Johannesbourg Soccer City (94 700 places)
o Durban King Senzangakhona Stadium (en rénovation) (70 000 places)
o Johannesbourg Ellis Park Stadium (en rénovation) (70 000 places)
o Le Cap African Renaissance Stadium (en construction) (68 000 places)
o Pretoria Loftus Versfeld Stadium (52 000 places)
o Port Elizabeth Nelson Mandela Bay Stadium (en construction) (50 000 places)
o Bloemfontein Free State Stadium (40 000 places)
o Nelspruit Mbombela Stadium (en construction) (40 000 places)
o Polokwane Peter Mokaba Stadium (40 000 places)
o Rustenburg Royal Bafokeng Stadium (40 000 places)
Les villes concernées mettent tout en œuvre pour tenir les délais malgré de sérieux problèmes de financement des
travaux de rénovation ou de construction. Pourtant ce n’est pas ce qui inquiète le plus la FIFA. En effet, l’instance
internationale du football est plus concernée par les problèmes d’infrastructures. Le réseau aérien sud-africain est
bien développé et demeure l’un des plus sûrs et efficaces d’Afrique (voir page 39), c’est donc un bon point.
Le réseau ferroviaire en revanche est vétuste et nécessite d’importants travaux de rénovation, voire de
construction.
Et que dire des transports urbains... ? Dans plusieurs villes hôtes, ils sont inexistants (Nelspruit, Polokwane et
Port Elizabeth), et très aléatoires dans les autres.
Le chantier mis en œuvre est titanesque mais se doit d’être prêt à temps car c’est l’image de l’Afrique du sud
et par extension de l’Afrique toute entière qui est en jeu. Quoiqu’il en soit, tout le monde est confiant.
23
Le 7 juillet 2006, en Allemagne, fut dévoilé le logo de la future compétition, représentant un joueur faisant
une « bicyclette » avec en arrière-plan une représentation du continent africain.
La mascotte officielle de la Coupe du Monde 2010 est Zakumi, un léopard avec des cheveux verts. Son
nom vient de « ZA », l’abréviation internationale pour l’Afrique du Sud, et « kumi », un mot qui signifie « dix »
dans diverses langues africaines.
D’après la société de conseil Grant Thornton, la Coupe du Monde drainera environ 21,3 milliards de
rands dans l’économie sud-africaine, générant une estimation de 13 milliards de rands en dépenses directes et créant environ 159 000 nouveaux emplois. Le secteur touristique du pays tirera parti des trois
millions de visiteurs estimés attendus lors du tournoi, pendant que les sociétés de construction et d’ingénierie chercheront à avoir une part du gâteau de plusieurs milliards qui sera dépensé dans les infrastructures dont la construction précèdera l’événement. Cependant, les avantages indirects d’une meilleure
image à l’étranger pourraient avoir un impact encore plus grand sur l’économie. « Il y aura une injection
directe dans l’économie », a déclaré un économiste de la Standard Bank, « mais l’impact indirect sera
encore plus significatif pour un essor économique durable dans les années qui suivront…cela aidera à
24
changer la perception que beaucoup d’investisseurs étrangers ont de l’Afrique et de l’Afrique du Sud. »
Dans son discours à la Nation, en 2006, le président Thabo Mbeki a déclaré que la Coupe du Monde sera
une contribution énorme, non seulement pour la croissance socio-économique de l’Afrique du Sud, mais
aussi pour le développement de la totalité du continent. « En contrepartie de ces avantages irremplaçables,
nous devrons à la FIFA et au reste du monde du football de nous préparer correctement pour 2010 », a déclaré Mbeki, lançant le défi aux sud-africains de travailler ensemble pour garantir que le pays accueillera « la
meilleure Coupe du Monde jamais vue ».
Le stade de Soweto qui accueillera la cérémonie d’ouverture et le stade de Cape Town en construction
La Fédération internationale de football (FIFA) vient d’annoncer que 120 000 billets pour la prochaine Coupe
du monde 2010 seront distribués gratuitement par les organisateurs sud-africains. Enfin, pas à n’importe qui. Ces précieux sésames sont réservés aux personnes les plus pauvres travaillant dans les secteurs
de la santé, de l’éducation ou tout autre domaine de développement du pays.
La FIFA a déjà abaissé les prix des billets pour les résidents sud-africains, qui pourront acheter une place à
partir de 140 rands (12 euros), contre 643 rands (56 euros) pour les billets destinés aux étrangers.
Joseph Blatter, le président de l’instance internationale, avait d’ores et déjà promis des billets gratuits aux ouvriers qui travaillent actuellement sur les chantiers des différents stades. Selon la FIFA, c’est la première fois
qu’une telle opération est organisée.
Enfin, il n’est pas question de passer à côté des problèmes de sécurité. À la demande de la Fifa, le
gouvernement sud-africain en a même fait sa priorité absolue. Les contrôles aux frontières seront renforcés,
les routes et les villes sécurisées et la police se déploiera sur tous les points chauds de l’épreuve. Avec près
de 150 millions d’euros dépensés en hommes et en équipement, la police sud-africaine ne lésine pas sur les
moyens. Le succès de l’événement est à ce prix.
Les phases de qualifications pour cette 19e coupe
du monde de football sont maintenant terminées ;
voici la composition par continent :
o Afrique (CAF) 6 places dont l’Afrique du Sud
o (qualifiée d’office en tant que pays organisateur)
o Europe (UEFA) 13 places
o Asie (AFC) 5 places
o Amérique du Sud (CONMEBOL) 4 places
o Amérique du Nord, Amérique Centrale et
o Caraïbes (CONCACAF) 4 places
Ce sont donc au total 32 équipes qui se disputeront
l’un des trophées sportifs les plus médiatisés.
Parmi les derniers pays qualifiés, on trouve : la Grèce,
la France, la Slovénie, l’Algérie et le Portugal.
A titre de rappel, les Coupes précédentes ont eu lieu :
en Espagne 1982 • au Mexique 1986 • en Italie 1990 • aux États-Unis 1994 • en France 1998 •
Corée & Japon 2002 • et en Allemagne 2006
25
Entre l’Etat d’Israël et l’Afrique noire, on a souvent pu parler d’une histoire affective forte, compliquée par
des évolutions géopolitiques incontournables. De la décolonisation à aujourd’hui, les relations entre les
peuples juif et africain ont ainsi connu des hauts et des bas.
Florissantes après les indépendances, les relations entre l’Etat hébreu et le continent africain s’intensifient et obéissent désormais, aujourd’hui, à des considérations avant tout économiques. En témoigne la
dernière tournée du chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Liebermann.
Cela ne s’était pas produit depuis plus de vingt ans : le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor
Liebermann – dirigeant du parti Israël Beytenou – était en tournée en Afrique du 2 au 10 septembre 2009.
Il a visité successivement l’Ethiopie, le Kenya, le Ghana, le Nigeria et l’Ouganda. Le grand retour d’Israël
en Afrique vise à renforcer les relations économiques entre l’Etat hébreu et le continent dans les
domaines de l’énergie, de l’agriculture, de l’irrigation ou de la sécurité.
Avigdor Liebermann avec son homologue éthiopien (à gauche) et avec son homologue kenyan (à droite)
En 2007, la ministre des Affaires étrangères israélienne Tzipi Livni commentait les cinquante ans de
relations avec le continent: « Le début des relations entre Israël et l’Afrique date du milieu du XXe
siècle. De 1957 pour être exact, avec l’ouverture d’une représentation diplomatique au Ghana. En
réalité, on pourrait dire qu’elles sont nées il y a trois mille ans, quand la reine de Saba a rendu visite au roi Salomon. Il est vrai qu’elles ont connu des hauts et des bas – elles étaient florissantes
dans les années 1950 et 1960, inexistantes dans les années 1970 et renaissantes dans les années
1980 et 1990. Aujourd’hui, les relations entre Israël et la grande majorité des pays africains peuvent être qualifiées d’excellentes. »
A l’heure des indépendances africaines, la ministre des Affaires étrangères israélienne Golda Meir
s’était résolument tournée vers l’Afrique. Pour elle, les Africains et le peuple juif partageaient bien des
points communs. Ils avaient dû se débarrasser de la tutelle coloniale. Ils avaient dû mettre en valeur des
terres souvent ingrates. Et avaient été des victimes de l’Histoire, morts dans les camps de concentration
ou réduits en esclavage…
Au milieu des années 1960, Israël entretenait déjà des relations diplomatiques avec plus de trente pays
africains. L’Etat hébreu y a envoyé ses experts, formé des unités d’élite, vendu des matériels. En 1966,
26
une dizaine de pays africains ont reçu une aide militaire directe d’Israël. Un certain général congolais,
Joseph-Désiré Mobutu, a même bénéficié, deux ans avant de prendre le pouvoir, d’un entraînement de
parachutisme.
Le 6 juin 1966, le Premier ministre israélien
Lévi Eshkol en visite officielle à Léopoldville
Le 5 novembre 1971, les présidents Senghor, Mobutu,
Ahidjo (Cameroun) et Gowon (Nigeria) en Israël
Cette politique d’ouverture s’est altérée à partir de la guerre des Six Jours, en 1967.Mais la véritable rupture a eu lieu au moment de la guerre du Kippour, en 1973.Le franchissement du canal de Suez par les
forces de défenses israéliennes a heurté les pays africains, et le choc pétrolier a accru leur dépendance
pétrolière vis-à-vis des pays arabes. Résultat : à l’exception du Malawi, du Lesotho et du Swaziland, tous
ont coupé avec Israël. Le 4 octobre 1973, le président du Zaïre proclamait devant l’Assemblée générale
de l’O.N.U. que le choix était clair entre un ami (Israël) et un frère (l’Egypte).
L’isolement de l’État hébreu a atteint son paroxysme le 10 novembre 1975, avec la résolution 3379
des Nations Unies assimilant sionisme et racisme ! Les seuls pays africains à s’y opposer étaient le
Malawi, le Lesotho, la République centrafricaine, le Liberia et la Côte d’Ivoire. Mais durant cette période,
les liens économiques ont en réalité augmenté, les échanges commerciaux ont été multipliés par trois
et les entreprises israéliennes ont accru leurs initiatives, en particulier au Nigeria, au Kenya et au Zaïre.
L’absence de relations officielles n’a pas empêché non plus Israël de maintenir son assistance militaire. À
la fin des années 1970, environ 35 % des ventes d’armes israéliennes se faisaient en Afrique. Des spécialistes de la protection rapprochée de personnalités ont assuré des formations auprès des services de
sécurité présidentiels ou ont été mis directement à leur disposition. Comme en Côte d’Ivoire, au Liberia,
au Zaïre, au Togo, au Gabon…
En juillet 1976, Israël s’est signalé par un coup d’éclat à l’aéroport d’Entebbe. L’Opération Tonnerre a
permis à Tsahal de libérer plus de deux cents otages détenus par le Front populaire de libération de la
Palestine (FPLP). Avigdor Liebermann a participé d’ailleurs le 10 septembre dernier, en Ouganda, à une
cérémonie de commémoration en hommage aux victimes.
En 1978, les Accords de Camp David ont marqué le début d’une légère embellie, mais il a fallu attendre
1982 pour que Mobutu Sese Seko, dans l’ex-Zaïre, annonce la restauration des relations diplomatiques, suivi par le Liberia (1983), la Côte d’Ivoire et le Cameroun (1986), le Togo (1987) et le colonel
Mengistu, a même autorisé le « rapatriement » des juifs d’Éthiopie, les Falashas.
1) en mai 1985,
Mobutu (Zaïre) reçu
en Israël par Sh. Peres
2) en 1987, Itzhak Shamir
reçu à Abidjan par
Felix Houphouet-Boigny
3) en 1987, Itzhah Shamir
avec le général Eyadema
à Lomé
27
Au début des années 1990 – après qu’Israël ait condamné l’apartheid en 1987 et que les Nations unies
ont annulé la résolution assimilant sionisme et racisme en 1991 –, d’autres pays africains comme le Kenya, la Guinée ou la République centrafricaine ont renoué des relations avec l’État hébreu.
Depuis quelques années, c’est le secteur privé israélien qui modèle les relations actuelles avec le continent
entre importateurs de diamants, compagnies de sécurité et experts en tous genres. Agriculture, industrie, téléphonie, mais aussi gardiennage et surveillance, la présence israélienne est en constante
progression. Même pour les ventes d’armes, l’Afrique sera bientôt un marché porteur pour Israël.
L’Afrique du Sud est le premier partenaire commercial d’Israël sur le continent, avec des échanges en
augmentation de plus de 500 % depuis la fin de l’apartheid. Si on tient compte, évidemment, du commerce
des métaux précieux (or, diamant…), 800 sociétés israéliennes sont installées en Afrique du Sud (sécurité,
énergie, hydraulique…). Le Nigeria (second partenaire) vend beaucoup de pétrole à Israël et réclame de
plus en plus d’ingénieurs israéliens.
À l’échelle du continent, les échanges sont en forte progression. Ils sont passés de 430 millions de dollars en
1990 à plus de 2 milliards en 2008. Et la dernière tournée africaine du chef de la diplomatie israélienne, Avigdor
Liebermann, a traduit une volonté d’aller plus loin encore puisqu’une vingtaine d’hommes d’affaires (industrie,
agriculture, métaux précieux, téléphonie, mais aussi sécurité et surveillance…) ont fait partie de la délégation.
Le dispositif des Israéliens s’appuie sur des secteurs d’activité dans lesquels leur savoir-faire est reconnu.
Dans l’agriculture, les coopérants des années 1960 venus soutenir des pays nouvellement indépendants ont
laissé la place à des agronomes ou à des ingénieurs en hydraulique. Au Nigeria, la société Israeli Nigeria
Cooperative Company (INCC) a lancé, en avril 2008, un programme d’investissements de 100 millions de
dollars. En Côte d’Ivoire, des sociétés israéliennes sont annoncées dans la zone franche de Grand-Bassam,
près d’Abidjan. Quant à la visite à Tel-Aviv, en mai 2009, du Premier ministre togolais, Gilbert Houngbo, elle a
porté sur la coopération agricole.
En 2007, lors de la 62ème Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, un petit-déjeuner
a été organisé, au siège de l’O.N.U., et en marge des travaux, par Israël pour ses amis africains. Une
vingtaine de ministres des Affaires étrangères du continent africain ont répondu à l’invitation du chef de la diplomatie israélienne, Tzipi Livni. On notait au petit-déjeuner la présence des représentants de Centrafrique,
du Gabon, du Cap Vert, d’Ethiopie, de Gambie, du Kenya, du Liberia, de Madagascar, d’Afrique du sud, de
Tanzanie ou d’Ouganda, notamment. C’était l’occasion de retrouvailles et de faire le point de la coopération
économique et politique avec ces pays. Il est utile de rappeler ici qu’Israël est toujours boycotté par l’Union
africaine même si la plupart des états membres entretiennent des relations avec l’Etat hébreu.
En novembre 2008, l’ambassadeur Yaacov Revah,
directeur- général adjoint au ministère israélien
des Affaires étrangères, chargé des relations avec
l’Afrique, était à Kinshasa afin d’offrir au gouvernement
congolais, un don de quatre tonnes de médicaments,
destinés aux hôpitaux de l’Est du Congo ravagés par
la guerre. Le ministre congolais des Affaires sociales,
Action humanitaire et Solidarité nationale, monsieur
Barthélemy Botswali Lengomo, a réceptionné le don au
nom du gouvernement de la R.D.Congo.
28
Les technologies de télécommunication, en plein boom sur le continent africain, sont également un
marché porteur. Au Burkina Faso, par exemple, la société israélienne Alvarion, leader mondial du Wimax,
a été retenue en mars 2009 par Ouagadougou pour installer un réseau internet haut débit.
Mais cette haute technologie se déploie aussi dans le monde secret de la surveillance. Experts militaires,
spécialistes des écoutes téléphoniques, informaticiens, spécialistes des liaisons satellites… la présence
israélienne en Afrique est réelle.
Plus de quarante pays africains entretiennent aujourd’hui des liens diplomatiques avec l’Etat hébreu. La visite d’Avigdor Liebermann a redonné du souffle aux relations politiques et économiques avec
le continent africain. Comme à l’époque de Golda Meir, les africains espèrent renforcer leurs liens avec
Israël tant sur le domaine diplomatique, économique que technique.
Il est à noter que du côté israélien cet élan vers l’Afrique a commencé sous le gouvernement Ehud Olmert – Tzipi Livni. En novembre 2007, le Premier ministre israélien Ehud Olmert recevait la présidente
du Liberia, madame Ellen Johnson Sirleaf. De son côté, en juin 2009, le ministère israélien des Affaires
étrangères organisait, à Jérusalem, une Journée qui célébrait l’Afrique. Plusieurs ambassadeurs africains y étaient présents, parmi lesquels ceux de l’Ethiopie, de Sierra Leone, du Nigeria, de la R.D. Congo,
des Seychelles, de Côte d’Ivoire, du Bénin, du Togo, du Niger, de Namibie et du Kenya.
Ehud Olmert et madame Ellen Johnson Sirleaf
Avigdor Liebermann et Jean Somda, vice-président de
la CEDEAO (à gauche, l’ambassadeur Yaacov Revah)
L’Etat d’Israël, membre des Nations Unies depuis 1949, entretient des relations avec la plupart des Etats
de monde. Gardant le souvenir de siècles de persécutions, l’expérience traumatisante de la Shoah et
les décennies du conflit israélo-arabe, la politique étrangère d’Israël est orientée vers la recherche de la
paix dans la région, tout en assurant la sécurité du pays et en développant la coopération avec toutes
les nations. « Israël aspire ardemment à entretenir de bonnes relations avec tous les pays, leurs
gouvernements et leurs peuples…. » disait si bien David Ben Gourion, en 1952. En septembre 2005, Daniel Saada présenta ses lettres
de créances au président Kabila en qualité
d’ambassadeur de l’Etat d’Israël en R.D. Congo
En juin 2009, Benny Omer est reçu par le ministre
ivoirien des Affaires étrangères afin de lui présenter
les copies figurées de ses lettres de créances
29
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Kinshasa ( R.D.C.)
La Communauté israélite de Léopoldville / Kinshasa
- 2ème partie et fin -
Kinshasa, en 1968 – les buildings Sozacom, BdP, Galeries présidentielles et BCDC ne sont pas encore construits
La synagogue Beit Yaacov de Kinshasa a été construite en 1987, on l’a vu dans l’article précédent. Malheureusement, les pillages de triste mémoire que connut Kinshasa en 1991 et en
1993 furent à la base de l’émigration d’un grand nombre de juifs du Congo. Réduite à une centaine
de personnes, la Communauté a vécu au ralenti pendant une dizaine d’années. Toutes les fêtes religieuses étaient cependant régulièrement organisées, même si l’ambiance d’antan n’était plus qu’un
rêve… Pour des raisons de sécurité, les membres désertèrent le Centre Israélite de Djelo-Binza ;
c’était, dès lors, dans l’enceinte de la synagogue que toutes les activités communautaires se sont tenues.
32
Dîner organisé à la synagogue le 12 mars 2003
Célébration de Hanoucca le 25 décembre 2004
Soirée de Lag Baomer le 26 mai 2005
Repas dans la Soucca le 23 octobre 2004
Les déguisements de Pourim dans les jardins de la synagogue le 14 mars 2006
22-06-2003 Cocktail à l’occasion du départ
de Nicole Gad, ambassadeur d’Israël
07-09-2005 Réception à l’occasion de la
nomination du nouvel ambassadeur, Daniel Saada
33
07-07-2004 Barbecue offert à l’occasion du départ définitif du Congo de l’ambassadeur des USA, Mr. A. Hooks
16-05-2005 Soirée dansante au Memling à l’occasion de Yom Haatsmaouth – 57ème anniversaire de l’Etat d’Israël
24-04-2006 Commémoration de la Shoah
allumage des 6 bougies du souvenir
34
06-05-2008 Commémoration de Yom Hazikaron – mise en berne
du drapeau israélien et allumage de la torche du souvenir
Plusieurs personnes ont écrit des livres relatant
l’histoire des Juifs du Congo – ou celle de l’un ou
l’autre d’entre eux. Parmi ces écrivains, le plus célèbre
est sans doute Moïse Rahmani. Ce dernier, qui a
passé son adolescence au Congo Belge, a interviewé
plusieurs « anciens » avant d’écrire « Shalom Bwana »
et « Les Juifs du Congo ». En octobre 2004, il nous a
fait le plaisir de donner une conférence à Kinshasa sur
l’immigration juive au Congo (datant de 1904).
En 1989/1990, la Communauté israélite de Kinshasa publiait son propre journal ; Dita Codron Cohen et
Sarah Lazimi étaient les rédactrices de ce mensuel, « Le Petit Rapporteur ».
Et depuis 2004, la Communauté édite sa revue : « Kadima ». Publiée en 500 exemplaires et 68 pages,
trois ou quatre fois par an, ses articles portent sur la religion et les coutumes juives, mais aussi sur des
événements relatifs à Israël surtout, mais également au Congo.
Le n° 14 du Petit Rapporteur (1990)
La 3ème édition de la revue Kadima (2005)
Malgré le nombre restreint de ses membres, depuis les pillages de 1993, des événements heureux ou
malheureux se sont produits, à Kinshasa, au sein de la Communauté. En voici quelques uns :
Les Bar Mitzva (communions) d’Eric Blattner (en 2007) et de Binyamin Bentolila (en 2005)
35
Le 29 janvier 1993, Albert Mallel a été assassiné pendant les
pillages à Kinshasa. Né au Congo, Albert a débuté sa vie professionnelle à Elisabethville et à Luluabourg, avant de s’installer à Kinshasa où il a exercé ses talents dans les transports
aériens et dans la restauration.
Contre vents et marées, zaïrianisation ou pillages, la Communauté israélite de Kinshasa a résisté à tous
les événements, même si parfois elle vécut au ralenti, faute de membres… Les présidents de la Communauté se sont succédés, les rabbins aussi ; tous ont œuvré pour que cette Communauté, qui a traversé
le 20ème siècle, conserve les buts qui lui ont été assignés par ses fondateurs : identité et culture juives.
Quelques-uns des présidents de la Communauté :
Maurice Alhadeff - Clément Israël - Abraham Pinhas
(1962-1967)
(1967-1989)
(1989-1991)
Rachel Gattegno - Elwyn Blattner
(1991-1992) (2003-2004)
Quelques endroits de Kinshasa qui ont eu leur heure de gloire :
Ex-Rodina, ex-African Lux
Ex-Casino Olympic, ex-Batibeau
36
Ex-Restaurant du Zoo
Ex-Lolo la crevette
Ex-Restaurant Château Margau
Ex-Hôtel Okapi
On en a parlé ailleurs !
1) Le 829ème costume du Manneken-Pis, le célèbre
citoyen de Bruxelles, a été inauguré le 21 septembre
2009 par l’ambassadeur du Congo (R.D.C.) près
le Royaume de Belgique, monsieur Mova Sakani,
entouré de monsieur
Mampaka,
échevin de la Ville
de Bruxelles et du
président des amis
du Manneken-Pis,
dans le cadre de
la conférence des
pays membres de
la SADC (Communauté de développement d’Afrique
australe). L’ambassadeur a remercié la Ville de
Bruxelles et en a profité pour signaler à l’assistance l’intégration de Manneken-Pis dans les activités de la commémoration du 50ème anniversaire
de l’indépendance du Congo, le 30 juin 2010. Le
829ème costume a la particularité d’être une tenue
congolaise. La cérémonie était ponctuée par la musique et les danses traditionnelles congolaises.
2) Il y a 20 ans, un mur se fissurait, deux blocs éclataient. La chute du mur de Berlin, dans la nuit
du 9 au 10 novembre 1989, marque le tournant
de l’histoire de l’Allemagne moderne. Elle scelle
également la fin de la guerre froide entre les EtatsUnis et l’URSS. L’Allemagne a donc célébré le 9
novembre 2009 le 20ème anniversaire de la chute
de ce mur qui a divisé le pays durant 28 ans. Cet
évènement, qui symbolise la libération de toute
l’Europe orientale de la dictature communiste, a,
en réalité, été commémoré à l’échelle de l’Union
européenne toute entière. Chaque capitale européenne, chaque grande ville a organisé un évènement public, a diffusé les cérémonies et des films
retraçant l’histoire de ce fameux 9 novembre et a
proposé un concert ou un spectacle. En effet, à la
différence du dixième anniversaire en 1999, le processus est véritablement achevé aujourd’hui avec
la participation de tous les pays concernés à l’Union
européenne. Georges Bush (père), Mikhaïl Gorbatchev et Helmut Kohl étaient les invités d’honneur.
3)
L’appel de la Fondation Jacques
Chirac pour une
conférence
internationale
en
2010, à Genève,
pour fixer les
règles de lutte
contre les faux
médicaments,
intervient alors que plusieurs pays africains commencent à mesurer l’ampleur des médicaments
contrefaits sur la santé publique. D’après l’OMS, un
médicament sur quatre utilisé dans les pays en développement serait faux. « Quelque 200 000 décès
par an pourraient être évités, si les médicaments
prescrits contre le paludisme étaient conformes à
la règlementation. » D’où cette mobilisation sans
précédent de sept chefs d’Etat africains autour de
l’ancien président français, le 12 octobre dernier,
pour signer l’appel de Cotonou. Au Sénégal, 35%
des médicaments vendus hors des pharmacies
sont faux. Le pays vient d’édicter des mesures
pour mettre fin à ce commerce dans la rue. Au
Bénin, qui compte le seul laboratoire de la région,
environ 85% des consommateurs de médicaments
s’approvisionnent sur le marché informel. Le commerce des faux médicaments occupe 6000 personnes, au grand dam des pharmacies. A l’échelle
mondiale, les faux médicaments rapportent 45 milliards d’euros par an et représentent, selon l’OMS,
près de 10% du marché mondial.
37
4)
L'acte de naissance officiel de la Banque du Sud,
projet resté lettre morte depuis son lancement fin
2007, a été signé lors du sommet Amérique du
Sud-Afrique (ASA), organisé au Venezuela. Selon
le président vénézuélien, Hugo Chavez, son capital sera de 20 milliards de dollars (14 milliards d’euros). Sept pays sud-américains --Venezuela, Brésil, Bolivie, Equateur, Argentine, Uruguay et Paraguay-- avaient signé un accord de principe fin 2007
pour lancer ce projet présenté comme une riposte
latino-américaine au Fonds monétaire international
(FMI). Cette banque, destinée à financer des projets de développement dans la région, devait voir le
jour en 2008, mais son ouverture a été maintes fois
repoussée en raison de désaccords sur les quotesparts de chaque pays au capital de la banque ou
encore la répartition des droits de vote. Chavez a
profité du sommet ASA pour proposer à ses homologues africains de créer un établissement financier régional. « A l’avenir, nous allons créer une
structure de financement (rassemblant la Banque
du Sud et une banque similaire africaine) : j’ai déjà
le nom: la « Bancasa », a détaillé le dirigeant socialiste.
5) Energie, chimie, automobile, infrastructures, informatique,
finances…
New
Delhi continue à
avancer ses pions
partout en Afrique,
loin du tapage médiatique qui caractérise la présence de
son voisin chinois
sur l’Afrique. La
forte médiatisation
des investissements chinois sur le continent semble
avoir rendu moins visible l’offensive indienne. Bien
qu’ils n’engagent pas des sommes mirobolantes,
les investisseurs du pays de Gandhi sont pourtant
bien présents partout en Afrique, au-delà de leurs
prés-carrés au sud et à l’est du continent. Les investisseurs indiens partent, à leur tour, à la conquête
de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique centrale et du
38
Maghreb. Le gouvernement indien a multiplié les
forums économiques destinés à dessiner le cadre
général d’une coopération économique fructueuse
avec l’Afrique. Le Premier ministre s’est rendu, fin
2007, au Nigéria et a signé d’importants accords
commerciaux. En avril 2008 à New Delhi, quatorze
chefs d’État ou de gouvernement du continent africain ont participé au premier sommet Inde-Afrique.
La particularité des investissements indiens est
qu’ils sont quasi exclusivement assurés par des entreprises privées, comme le constructeur automobile
Tata, présent dans une dizaine de pays africains, qui
envisage d’investir près de 50 millions de dollars sur
le continent, d’ici 2011. Les échanges entre l’Inde et
l’Afrique sont passés de 967 millions de dollars en
1991 à 36 milliards de dollars en 2008. L’évolution
provient notamment de la hausse vertigineuse des
importations pétrolières indiennes, essentiellement
du Nigéria et du Soudan. « D’ici à cinq ans, le commerce entre l’Inde et l’Afrique pourrait atteindre 70
milliards de dollars », selon le ministre indien des
Affaires étrangères. « L’Inde a consciencieusement
évité de copier le modèle chinois en Afrique. Elle
n’y a jamais exporté de main-d’œuvre. Elle s’est
soigneusement appliquée à former les ressources
humaines sur place », a-t-il ajouté.
6)
Durant huit ans les rencontres avaient lieu dans
le plus grand secret au 2ème étage de la MaisonBlanche. À la fin de chaque interview, Bill Clinton
retirait les cassettes d’enregistrement et les cachait
au fond de son tiroir à chaussettes. Tout au long de
ses deux mandats, le président Clinton a convié Taylor Branch - ami de longue date et historien - à venir recueillir ses opinions et ses états d’âme sur les
événements du moment, de la guerre en Bosnie à
ses exploits au golf en passant par la douce stagiaire
Monica Lewinsky... Au total, pas moins de 79 entretiens de 1993 à 2001 en forme de chronique intime.
L’objectif de Bill Clinton était de laisser une histoire
orale qui fournisse aux générations suivantes une
autre perspective que celle des archives officielles.
Mais craignant que la Justice ne saisisse les cassettes, le président Clinton a gardé le projet secret
jusqu’à ce jour. Taylor Branch vient de publier aux
Etats-Unis « The Clinton Tapes : Wrestling History
with the President », un livre de 700 pages basé sur
ces enregistrements. À la clé, des anecdotes qui ne
manquent pas de piquant. Clinton raconte comment
le président russe Boris Eltsine, en visite à Washington en 1995, a abusé de la bouteille. Les services
secrets l’ont retrouvé vêtu d’un simple caleçon sur
Pennsylvania Avenue tentant d’arrêter un taxi pour
aller manger une pizza ! Clinton rapporte aussi une
conversation électrique qu’il a eue avec Al Gore juste
après la défaite de ce dernier aux élections de 2000.
Clinton lui reproche de l’avoir tenu à l’écart de la
campagne alors qu’il aurait pu mobiliser les électeurs
dans des États comme l’Arkansas, où il était populaire, ce qui aurait peut-être permis aux démocrates
de remporter la Maison-Blanche. Furieux, Al Gore
lui rétorque qu’au contraire ce sont les frasques de
Clinton qui lui ont coûté l’élection et la conversation
dégénère en une prise de bec magistrale.
7) Le Sénat de la R.D.Congo a cessé de dépendre
d’autres chaînes de télévision pour la retransmission de ses plénières. Depuis le lundi 21 septembre
2009, sa propre télévision est en marche. Une
quarantaine de grandes villes du pays seront reliées à la chaîne mère émettant de Kinshasa. La
Chambre haute du Parlement est déterminée à se
moderniser en abandonnant petit à petit certaines
pratiques archaïques. Lors de la séance plénière
du 21 septembre 2009, son président, Léon Kengo
wa Dondo, a présenté aux sénateurs, les images,
très claires et très nettes, retransmises directement
à partir du Palais du peuple, par la chaîne de télévision du Sénat. Le Sénat devient ainsi indépendant
en ce qui concerne la retransmission directe de ses
débats. Dernièrement, le rapporteur du Sénat, Modeste Mutinga, a présidé la cérémonie de remise
des équipements de cette nouvelle chaîne de télévision à l’entreprise Téléconsult pour installation.
Selon le rapporteur, 20 villes sont concernées par
la première phase d’installation des émetteurs,
tandis que 20 autres villes seront pourvues des
émetteurs dans la seconde phase. D’autre part, le
président du Sénat, Kengo wa Dondo, a annoncé
aux sénateurs que désormais le vote des lois devra
se faire à l’aide de leurs cartes électroniques. C’est
dire que le Sénat a cessé dès à présent de recourir
au vote à main levée pour entrer pleinement dans
la modernité. D’autant plus que les comptes rendus des séances sont déjà analytiques.
8)
Comparé au reste du monde, le transport aérien africain demeure relativement modeste.
En nombre de passagers, il pèse 2 à 3% du trafic
mondial. Par ailleurs, le ciel africain est largement
dominé par les mega compagnies du monde, qui
transportent entre 70% et 75% du trafic international du continent. En Afrique, une petite dizaine
de compagnies aériennes font la quasi-totalité du
trafic. Il s’agit notamment au nord de Royal Air Maroc, Air Algérie, Tunisair et Egyptair, à l’est d’Ethiopian Airlines et de Kenya Airways, avec environ
35 destinations chacune, puis en Afrique australe
de South African Airways, la plus grande compagnie du continent et Air Mauritius qui relie les îles
de l’Océan Indien au reste du monde. Dans les
autres pays, notamment en Afrique de l’Ouest et
du centre, la disparition des grandes compagnies,
créées au lendemain des indépendances, a laissé
un vide difficile à combler. On note néanmoins des
mouvements de reprise récente. Au Nigeria, trois
grosses compagnies internationales se lancent sur
le marché. Enfin, Air Burkina, Air Ivoire et Air Mali
étendent leurs réseaux. Manifestement, les opérateurs commencent à bouger parce que la croissance du marché africain compte parmi les plus
fortes au monde. Malgré la crise, le trafic africain
n’a pas connu de récession et son taux de croissance reste largement au dessus de la moyenne
mondiale. L’immensité du continent et la pauvreté
des réseaux routier, ferroviaire et fluvial, obligent
à considérer le transport aérien comme l’unique
mode de transport. Le développement du transport
aérien s’avère donc indispensable à l’intensification
du commerce, comme du tourisme. Pour ce faire,
l’accès au marché aérien doit être libéralisé afin
que toute compagnie africaine puisse opérer librement sur toutes les routes africaines de son choix.
Sur le plan administratif, il est urgent de mettre fin
aux tracasseries des visas entre Africains, simplifier ou supprimer les pesanteurs douanières. Les
grandes compagnies internationales du continent
doivent fédérer autour d’elles les petites compagnies de leurs régions pour peser plus lourd et soutenir plus aisément la concurrence internationale. Il
est important qu’elles envisagent de se privatiser
et d’ouvrir leur capital afin d’élargir leur actionnariat
à leur région, sinon à l’ensemble de l’Afrique. Dès
qu’elles auront les tailles critiques requises, ces
compagnies africaines devront également s’allier
aux groupes d’alliance mondiale.
39
9)
« La RDC est connue pour sa biodiversité incomparable, ses ressources hydrauliques intarissables et sa forêt immense, deuxième poumon du monde et piège de carbone par excellence », a déclaré le président Kabila. « Notre pays
a été l’un des premiers à faire de la conservation
de la nature un élément essentiel de sa politique,
en décidant d’ériger en air protégé 15% de son territoire national, soit 350.000 km² sur 2,3 millions
de km² de superficie », a rappelé le chef de l’Etat
congolais. Il s’exprimait, devant le parlement et le
sénat réunis en Congrès, à l’occasion du troisième
anniversaire de son élection à la tête de ce vaste
pays d’Afrique, alors que s’ouvrait à Copenhague
la très attendue conférence des Nations unies sur
le climat. Selon le président Kabila, la richesse forestière de la RDC constitue sa « contribution à la
réduction des émissions mondiales des gaz à effet
de serre », même si cela imposait à son pays « des
privations et des sacrifices ». En contrepartie, la
RDC est « en droit d’exiger et de recevoir des compensations des pays les plus riches qui sont aussi
les plus grands pollueurs, cela au nom du principe
consacré du pollueur-payeur », a lancé le président
Kabila. Il s’agit là d’une position de l’Afrique entière
qui a été défendue tout au long des négociations
sur le réchauffement climatique qui ont précédé
le Sommet de Copenhague et a été réaffirmé au
cours du sommet lui-même. Le pays doit donc « tirer les meilleurs partis » de sa riche biodiversité en
s’organisant « pour prendre sa part de marché de
crédit carbone ». Les forêts de la République démocratique du Congo représentent 60% des forêts
de l’Afrique centrale et constituent le « deuxième
poumon de la planète » après l’Amazonie, selon
le ministre congolais de l’Environnement, José
Endundo, également présent à Copenhague.
10) Du fait de son ensoleillement, l’aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv va devenir l’un des premiers
aéroports du monde à produire de l’énergie renouvelable. En effet, des panneaux solaires vont
être installés à l’aéroport pour produire de l’électricité propre. Cette initiative sera bénéfique pour
l’environnement et apportera des revenus supplémentaires. Bientôt, le principal aéroport internatio-
40
nal d’Israël tirera profit de tout le soleil de Tel-Aviv
et fonctionnera partiellement avec de l’énergie solaire. Israël sera alors l’un des premiers pays au
monde à produire de l’énergie renouvelable au
sein d’un aéroport et le premier du Moyen-Orient.
Le projet pilote de 50 kilowatts d’énergie solaire est
prévu pour 2010 ; il occupera une surface de 500
mètres carrés. Les panneaux solaires qui convertiront l’énergie du soleil en électricité seront installés au dessus des parkings de longue durée. Les
autres objectifs éco-compatibles incluent : de trouver de nouvelles façons de réduire la pollution sonore, recycler les déchets, réduire les substances
dangereuses tout en préservant les vues panoramiques et construire les futurs terminaux avec des
matériaux de construction certifiés, « développe-
ment durable ». Les dirigeants de l’aéroport attendent un retour sur investissement de l’ordre de 100
000 dollars du fait que l’électricité produite par le
soleil sera revendue au réseau national dans le
cadre d’une initiative gouvernementale.
11) Redoutant que la réforme agraire ne restreigne
leur expansion, les fermiers blancs Sud-Africains ont entrepris d’acheter des terres exploitables dans douze pays africains. Après
avoir critiqué leur démarche, Pretoria a décidé
de les accompagner dans leurs négociations
avec les gouvernements des pays d’accueils. Le
gouvernement sud-africain a ainsi entamé des
démarches avec la République démocratique du
Congo (RDC), le Malawi, l’Ouganda et l’Angola.
Objectif : régler avec ces Etats les questions re-
latives au respect du droit de propriété sur les
futures terres sur lesquelles s’installeront ses
fermiers blancs. En optant pour cette stratégie,
le gouvernement souhaite régler sans trop d’accrocs la politique de redistribution des terres entamée depuis la fin de l’apartheid, mais qui depuis
piétine. Et depuis 1994, une vague de persécutions s’abat sur les fermiers blancs ; plus d’un millier d’entre eux aurait ainsi été tué. Les survivants
doivent assurer eux-mêmes leur protection. L’arrivée au pouvoir en mai dernier de Jacob Zuma
ne les rassure pas : celui-ci a inscrit la réforme
agraire en tête de son agenda. Autant de raisons
qui les poussent à envisager l’expatriation. Ils
commencent à réduire leurs investissements en
Afrique du Sud. En choisissant de soutenir leur
démarche, le gouvernement Zuma souhaite mener en douce une réforme qui ne lèse personne,
mais aussi éviter le contre-exemple zimbabwéen.
En expropriant par la force les fermiers blancs,
Mugabe a plongé son pays, dont l’économie est
surtout agricole, dans une crise sans précédant.
12)
Le 1er février 2003, au cours de son retour vers la
Terre, la navette Columbia a explosé dans le ciel
du Texas. Ilan Ramon, astronaute israélien à bord
de la navette, laissait sa femme Rona, trois fils, Assaf âgé alors de 15 ans, Tal et Iftah, et une fille,
Noah. Ilan Ramon était un héros en Israël : le 1er
astronaute israélien. Une fierté immense pour sa
famille et le pays tout entier. Le père d’Assaf est
resté 16 jours dans l’espace, avec six autres astronautes. Six ans plus tard, Assaf, à son tour, venait
de terminer brillamment le très prestigieux cursus
de pilote. A la cérémonie de clôture, en présence de
sa famille et de centaines d’amis de la famille, c’est
le président de l’Etat d’Israël, Shimon Peres, qui
lui avait remis ses ailes, les insignes de l’armée de
l’Air. Pour qu’Assaf puisse devenir pilote, comme
son papa, sa mère avait dû signer une décharge
à l’armée. Le 13 septembre dernier, alors qu’Israël
se préparait à célébrer Rosh Hashana, le Nouvel
an juif, Assaf Ramon s’est écrasé, lors d’un entraînement, aux commandes d’un F16. Il a été
enterré près de son père, à l’emplacement que sa
mère s’était réservée près de son défunt mari.
13) Plusieurs milliers de Congolais ont été chassés d’Angola depuis le début de l’année passée.
La République du Congo (Brazzaville) expulse
également des ressortissants de la RDC. Kinshasa a décidé de riposter en organisant le rapatriement des Angolais sans papiers. Les noms de
baptême de ces opérations rappellent davantage
la lutte contre de dangereux microbes qu’une opération d’éloignement de personnes indésirables.
Luanda, la capitale angolaise, a nommé « nettoyage » l’opération à travers laquelle elle expulse
de son territoire, les ressortissants sans papiers
des deux Congo. Brazzaville appelle « stérilisation » la campagne d’éloignement de son sol
commencée début septembre, des Congolais de
l’autre rive du fleuve Congo. Toutefois, bien que
ses citoyens soient les principales victimes de ces
opérations, la RDC a, dans sa riposte, utilisé le
terme plus diplomatique de « réciprocité ». C’est
visiblement l’Angola qui a donné le coup d’envoi
de ce match à trois, dès l’année 2004 dans le but
de reprendre en main l’exploitation du diamant
des provinces du nord autrefois contrôlés par
les rebelles de l’Unita. La plupart des Congolais
chassés traverseront la frontière à pied. L’opération « nettoyage » lancée par Luanda en janvier
2009 mise sur la même stratégie de surprise. Les
forces de sécurité ciblent les endroits à forte densité d’immigrés clandestins, tels que les marchés.
Puis ils organisent des descentes musclées. Selon l’Onu, plus de 15 000 congolais ont été forcés
de quitter l’Angola depuis un an. L’opération dite
de « stérilisation » menée par la République du
Congo contre les ressortissants de son voisin, la
RDC, n’est sans doute pas aussi performante. Elle
n’en fait pas moins parler d’elle. Début septembre
2009, 600 personnes ont été « stérilisées » vers
Kinshasa. L’Onu a exhorté Kinshasa et Luanda à
trouver ensemble des solutions, pour éviter une
nouvelle catastrophe humanitaire.
14) Air France est la première compagnie en Europe à s’offrir un Airbus A380. Cet appareil,
paquebot volant de deux étages, peut accueillir à
bord 538 passagers. La livraison a eu lieu le vendredi 30 octobre à l’aéroport de Roissy Charles-
41
de-Gaulle. Pendant quelques semaines, les
équipages d’Air France se sont familiarisés avec
l’avion avant qu’il ne débute sa carrière dans les
airs par un prestigieux vol Paris-New York, le 20
novembre 2009. Les pilotes sont formés pour
cela depuis plusieurs semaines dans un simulateur où toutes les conditions possibles de vol sont
recréées : neige, pluie, vent, jour ou nuit. Il faut
plus de 40 heures d’entraînement avant de pouvoir manœuvrer un vrai A380. Faire voler un A380
n’est pas seulement une question de prestige,
c’est aussi une affaire de gros sous. Cet avion
constitue «une excellente réponse à la crise économique qui continue à faire sentir ses effets sur
notre activité de façon impressionnante», a assuré le directeur général d’Air France, Pierre-Henri
Gourgeon. La compagnie espère réaliser 15 millions d’euros d’économies par an pour chaque
A380 en service. Ce premier très gros porteur et
les onze exemplaires qui doivent encore être livrés assureront aussi des liaisons vers Tokyo et
Johannesburg. Cette dernière est reliée à Paris
trois fois par semaine en A380 depuis le 3 février
2010. La liaison en Super Jumbo deviendra quotidienne dès le mois d’avril.
15)
Après le plus grand paquebot volant, le plus grand
paquebot des mers. L’Oasis of the Seas, le plus
gros et plus cher navire de croisière jamais
construit, qui rivalise de démesure et d’originalités
maritimes, a été livré le 28 octobre en Finlande à
la compagnie américaine Royal Caribbean. D’une
valeur estimée à 900 millions d’euros, l’Oasis of
the Seas est long de 360 mètres sur 47 de large
42
et peut embarquer jusqu’à 6.360 passagers et
environ 2.100 membres d’équipage, soit plus de
8.400 personnes au total. Culminant à 65 mètres
au-dessus du niveau de la mer, il est doté de 16
ponts, de 21 piscines, dont une à vagues pour
surfer, d’un casino, d’un parc aquatique ou encore d’un mur d’escalade dans la vaste cour intérieure du navire baptisée «Central Park». Il
contient 2700 cabines ; les plus aisés pourront
s’offrir le luxe de l’une des 28 suites, dont celle de
156 m² situé sur le pont le plus élevé du bateau.
Son port d’attache est Fort Lauderdale (Floride)
et sa croisière inaugurale l’a mené vers Haïti, en
décembre.
16)
Les nouvelles institutions européennes, prévues
par le traité de Lisbonne prévoient la nomination d’un Président du Conseil européen pour
deux ans et demi renouvelables une seule fois,
et celle d’un Haut Représentant pour les Affaires
étrangères. Ces deux personnalités sont censées
apporter plus de poids à la voix de l’Europe, en
les inscrivant dans la durée, là où le système
des présidences tournantes tous les six mois n’y
parvenait pas. Herman Van Rompuy, le 1er ministre belge, a été choisi par les chefs d’Etats et
de gouvernements européens pour occuper ce
fauteuil tout neuf de Président du Conseil. Catholique, intellectuel, modéré, atlantiste, il renvoie
le souvenir perdu d’une coexistence paisible à
une Belgique en plein déchirement. Discret à en
rougir, horloger de compromis impossibles, il dispose aussi de qualités appréciées dans une Europe qui rêve de puissance, mais n’agit que par
consensus et dans la demi-mesure. Le parcours
du jeune homme, né en 1947, est classique : humanités gréco-latines, bac de philosophie, puis
licence d’économie. Naturellement, le jeune diplômé entrera dans la banque et dans les rangs
du parti social-chrétien. À 27 ans, Herman Van
Rompuy est conseiller au cabinet de Leo Tindemans. À 30 ans, il s’impose dans l’état-major des
chrétiens-démocrates flamands - l’incontournable
parti des premiers ministres fédéraux. À 40 ans,
il en prend les commandes. "Son combat, est celui d’un catholique pratiquant face à une extrême
gauche qu’il exècre", se souvient l’un de ses
condisciples.
17)
Le premier vin
mousseux hallal
fabriqué à base de
raisin est maintenant disponible sur
le marché. Pour
Arnaud Jacquemin,
Orient Drink LTD,
le but est de sortir
du clivage « je fais
la fête donc je bois
de l’alcool, ou je ne
bois pas d’alcool,
donc je ne fais pas la fête ». Night Orient est sans
alcool et permet de participer au caractère festif de la soirée. Car les musulmans aiment aussi
boire des bulles pendant les fêtes, mais sans alcool bien sûr. A peine arrivé sur le marché, Night
Orient est déjà bien accepté par la communauté
musulmane, qui se réjouit d’avoir enfin à disposition cette première boisson festive sans alcool. La bouteille ressemble à une boisson alcoolisée,
il faut donc que le concept soit bien compris par
ladite communauté pour être totalement accepté. Ce mousseux est fabriqué en Belgique et tente
d’ores et déjà l’étranger.
18)
au moins, par les grandes compagnies internationales. Une nouvelle preuve vient d’en être administrée avec le pari, apparemment fou, d’AngloGold Ashanti et de Randgold Resources. La première a produit, en 2008, 4,98 millions d’onces
d’or, ce qui en a fait le troisième plus grand producteur au monde. La seconde, 14 millions d’onces.
La concession achetée par les deux compagnies
sud-africaines recèlerait 22 milliards de dollars de
réserve au cours actuel. « L’Afrique centrale est
l’un des derniers carrés aurifères à exploiter », selon un analyste chez GMP Securities à Londres.
En revanche, la situation sécuritaire y est désastreuse. Dans la ville minière de Tora, située
à 65 km de la carrière de Moto, une centaine de
civils ont été massacrés en janvier 2009, et les
attaques perpétrées par des rebelles ont poussé
à l’exil 125 000 personnes. La province orientale
est donc une zone de grande insécurité ; et pourtant, le porte-parole d’AngloGold Ashanti déclare
aujourd’hui : « La RDC est devenue plus stable ;
il y a une certaine incertitude, certes, mais c’est
beaucoup mieux qu’auparavant. » L’enjeu, pour
ces compagnies en vaut la chandelle. La production d’or sud-africaine a baissé de 50% au cours
des dix dernières années, alors que depuis huit
ans le cours de l’or est en hausse. Ceux qui souhaitent conserver leur position doivent aller chercher dans des lieux comme le Congo, parce que
c’est là que les gisements sont très riches. Randgold Resources compte sur l’appui du gouvernement de la RDC pour endiguer la violence afin
de protéger son investissement. Officiellement,
le gouvernement congolais a reconnu être très
proche d’un accord avec les compagnies sud-africaines. L’insécurité n’est pas le seul obstacle à
l’exploitation de l’or congolais. Le transport constitue un vrai casse-tête car il faudra deux ans pour
transporter les équipements via la frontière ougandaise, à 150 km du site. Selon les analystes,
Randgold et Anglogold ne devraient pas rester
longtemps les seules majors du métal jaune à
s’installer en RDC. D’autres devraient suivre. Le
destin aurifère congolais s’annonce donc sous de
bons auspices. Pourvu seulement que la paix et
la sécurité soient au rendez-vous.
La RDC n’a produit en 2008 que 1,2% de la production africaine d’or. Cela pourrait changer avec
l’arrivée des deux géants, AngloGold Ashanti et
Randgold Resources, qui vont débourser 520
millions de dollars pour acquérir une réserve
dans la province orientale, en R.D.Congo. Les
ressources minières congolaises sont connues ;
43
Le laboratoire technique
et scientifique de
la Police nationale
congolaise
Le président et le vice-président de
la Communauté israélite ont été
invités à le visiter
En juin 2009, le ministre congolais de l’Intérieur et de la Décentralisation, monsieur Célestin Mbuyu, a
inauguré, à l’Ecole de formation des officiers de police judiciaire (EFOPJ) de la Police nationale
congolaise, à Ndolo, le laboratoire de la police technique et scientifique. En deux années, l’Ecole a formé
347 officiers de police judiciaire dont 293 OPJ de la Police nationale, 16 pour le compte de la Direction
générale des Migrations (DGM), 22 de la police judiciaire des parquets et un OPJ de la Radio Télévision
nationale congolaise (RTNC).
Selon l’ambassadeur de France en République démocratique du Congo, Paris apporte un soutien significatif à la Police nationale congolaise au titre de renforcement des capacités de la sécurité à Kinshasa, tant
en matière militaire que de justice. A ce sujet, 1 200 000 € ont été consacrés à la réhabilitation de cette
Ecole, à Kinshasa, et à la construction et l’équipement du laboratoire technique et scientifique de la police.
Ce financement inclut la formation en France des techniciens qui travailleront dans ce laboratoire.
Le logo de la Police
technique et scientifique
Le colonel Ibiba Van Bille, directeur du
laboratoire de la Police scientifique
Le laboratoire est un équipement moderne d’une technologie de pointe. C’est le seul du genre en Afrique
centrale. Il s’agit, selon le chef de la mission diplomatique française à Kinshasa, d’un laboratoire de référence pour cette région, conçu pour rendre service à tous les acteurs de la chaîne pénale. Il permet de
réparer les préjudices causés aux victimes et de réduire des cas d’impunité en R.D.Congo. Il est également
un élément de détection et une assurance pour le gouvernement congolais et la Police nationale congolaise.
La Police technique et scientifique présente le plus vif intérêt, non seulement pour les magistrats, les
officiers de police judiciaire, les fonctionnaires ou experts qui participent à la répression pénale, mais
aussi pour tous les esprits qui s’intéressent à un titre quelconque à la lutte contre le crime, dans le but de
satisfaire l’ultime besoin : la vérité.
Aujourd’hui, tout le monde le sait, l’aveu ne représente plus la reine des preuves et ne suffit plus à
lui-même. Le doute, l’approximation ne peuvent être acceptable en matière de justice.
Nous vivons, en effet, une époque où l’indice matériel commence à gagner ses lettres de noblesse au
détriment de l’aveu.
44
Les traces visibles ou invisibles à l’œil peuvent donc permettre aux enquêteurs de reconstituer les phases
d’une action criminelle et de remonter à son auteur ; mieux, elles peuvent aussi montrer les liens de causalité existant entre l’auteur et l’infraction commise.
Donc la preuve « indiciale » entraine l’imputabilité nécessaire.
Fichiers de personnes avec photographies et empreintes jouant le rôle de serveur central
La justice, accumulant les ordalies (épreuves physiques), les témoignages ou les aveux arrachés, n’a
découvert, en fait, que la faiblesse des preuves. Elle cherche aujourd’hui des nouvelles sûretés dans les
méthodes scientifiques. Aux preuves légales, testimoniales et vocales, elle joint ou elle substitue l’indice.
La preuve d’indices sur les lieux de crime n’est pas toujours la preuve de culpabilité ; ils prouvent simplement la présence du suspect sur le lieu du crime. C’est ensuite le travail des policiers et des magistrats
d’établir des liens éventuels. La Police technique et scientifique doit constituer un véritable réseau chargé
d’aider le policier et le magistrat à établir la vérité dans une affaire criminelle.
Le premier laboratoire, fondé en France par Edmond Locard, avait pour objectif de faire progresser une
enquête criminelle par l’application de méthodes scientifiques rigoureuses.
Un siècle après, la Police nationale congolaise se tourne vers l’avenir pour une meilleure gouvernance
de sa sécurité publique en mettant en place de nouvelles structures.
Empreintes de personnes étant déjà cataloguées dans le fichier central de la Police
Le laboratoire de la Police technique et scientifique, installé avenue Kabasele (ex-Flambeau), dans la
commune de Barumbu, dans le cadre de la coopération franco-congolaise, est une réalisation fondamentale qui permettra de répondre aux nécessités qu’impose la lutte contre le crime et un instrument de
travail important visant l’administration de la preuve dans le procès pénal.
Les spécialistes de la Police technique et scientifique se contentent de constater des faits, d’interpréter
objectivement des résultats et de les soumettre à l’autorité judiciaire.
Sans parti pris, ils travaillent ainsi « à charge », comme « à décharge », leurs conclusions pouvant aussi
bien innocenter un suspect, malgré ses propres déclarations ou des témoignages qui l’accablent, que
confondre le criminel ou confirmer ses aveux circonstanciés ; pour cela, ces conclusions sont accompagnées de précisions matérielles vérifiables quant au déroulement des faits.
A ce devoir d’impartialité s’ajoute un devoir de maîtrise des sciences et des technologies en constante
évolution.
45
Qu’il s’agisse de balistique, de faux documents ou autres écrits, de la photographie numérique ou de
révélation d’empreintes dans le cadre de la recherche de traces par des procédés physico-chimiques,
ce laboratoire possède du matériel de dernier cri capable de répondre aux attentes de la justice.
Le laboratoire de la balistique (étude des balles, des armes et des trajectoires)
Nous traversons aujourd’hui une phase de mutations techniques qui transforment nos modes de vie et
qui réveillent l’imagination des malfaiteurs ; c’est la raison pour laquelle la preuve scientifique se doit
d’être établie avec les moyens les plus efficaces et les plus sûrs du moment.
Appareils ultra modernes pouvant étudier l’authenticité des documents (surtout officiels)
Il y a lieu de reconnaitre que la Police nationale congolaise a développé et modernisé les méthodes d’enquête et a formé un personnel dont la mission consiste notamment à fixer l’état des lieux où se produisent
les crimes et délits, à rechercher et à recueillir les traces et les indices utiles à la manifestation de la vérité.
Aslan Piha &
Tuvia Marom entourent
le colonel Ibiba Van Bille
46
Humour Juif
Rebecca et Rachel discutent en buvant un café : La 1ère confie que c’est grâce à elle que Shimon est devenu millionnaire ! Et avant, qu’est-ce qu’il était ? Milliardaire.
Tandis que rachel confie que son fils a raté ses deux mariages :
Pour le premier, sa femme est partie.
Et pour le second ?
Elle est restée.
Un zèbre de confession israélite ?
Des vacances pas chères du tout
Les hommes sont d’éternels incompris ! Après 25 ans de mariage, David regarde sa femme et lui
dit : - « Léa, il y a 25 ans, on avait un petit appartement, une vieille voiture, on dormait sur le
canapé en regardant une télé en noir et blanc de 10 pouces, mais je dormais avec une jeune
blonde de 25 ans… Maintenant on a une maison à 500 000 euro, une Mercédès à 50 000 euro,
un lit à eau, une télé couleur écran plat de 50 pouces, et je dors avec une vieille de 50 ans ».
Et, Léa, très vive d’esprit, lui répond : - « Tu as juste à te trouver une jeune blonde de 25 ans et mon avocat, maître Schlosberg, fera
en sorte que tu te retrouves dans un petit appartement, avec une vieille voiture, et que tu
dormes sur un canapé en regardant une télé noir et blanc de 10 pouces ».
Et David a été vite guéri de sa crise de la cinquantaine...
Profession de foi de Moshe Benoun,
grand businessman juif « pied-noir » :
Quand je dis :
« Je vends », je vends !
Quand je dis :
« J’achète », j’achète !
Quand je dis :
« Je donne », je dis !
48
Le Tourisme en Israël est une activité
importante qui participe à la survie du pays
L’Etat d’Israël est un pays chargé d’histoire qui attire de très nombreux touristes étrangers, en
dépit d’une instabilité certaine dans la région et d’une menace terroriste constante, en raison de son
passé très riche en Histoire, avec des sites uniques à visiter comme la forteresse de Massada, les lieux
saints de Jérusalem et sa vieille ville, la mer Morte, point le plus bas du globe, le Lac de Tibériade, Nazareth, la ville du Christ, Saint Jean d’Acre, etc…
De plus, le pays bénéficie d’un climat très agréable, surtout pendant la période estivale. De nombreux
touristes y viennent pour profiter des 300 kilomètres de côte sur la Méditerranée et profiter des plages de
Tel Aviv, Herzliya, Nethanya ou Haïfa. Les randonnées dans le Neguev et la ville d’Eilat, sur la mer Rouge
à l’extrême sud d’Israël sont également très prisées des touristes étrangers.
Les plages de Nethanya
La forteresse de Massada
La ville balnéaire d’Eilat
La sécurité des touristes est très largement prise en compte par les autorités israéliennes, tout comme
elle l’est pour tous les citoyens israéliens. Des vigiles en armes sont postés à l’entrée des hôtels et centres commerciaux, comme cela est souvent le cas aux Etats-Unis.
L’année 2008 est un record pour le tourisme israélien puisque le pays a reçu plus de 3 millions
de visiteurs en provenance de l’étranger contre seulement 2,7 millions en 2007. Parmi les touristes
étrangers arrivés en Israël, ce sont les américains qui arrivent en tête avec 620 000 visiteurs suivis
des russes avec près de 350 000 touristes ; viennent ensuite les français avec 290 000 personnes, le
Royaume-Uni 215 000 et l’Allemagne avec 200 000. De nombreux touristes en provenance d’Italie, du
Canada, des pays scandinaves, de Corée du sud, de Belgique et du Brésil sont également dénombrés.
Le ministère du Tourisme espérait continuer sur cette lancée pour l’année 2009, et tablait sur 3,5 millions de touristes pour toute l’année, et ce, en dépit de la crise financière et économique mondiale et de
l’instabilité politique qui règne dans la région. Il escomptait également sur une augmentation du nombre
de touristes en provenance de Russie suite à l’accord signé entre ce pays et Israël sur l’abolition des
visas. En outre, les autorités touristiques israéliennes se tournent désormais vers la Chine qui pourrait
49
constituer une manne importante de touristes en raison d’un intérêt sensible des touristes chinois envers
Israël, et vers le Brésil, en vue d’encourager le pèlerinage catholique en Terre Sainte.
La mer Morte et ses soins
La Via Dolorosa à Jérusalem
Yad Vashem
Selon les statistiques officielles concernant l’année 2009, 2,3 millions de visiteurs se sont rendus
en Terre Sainte entre janvier et octobre. Par rapport à 2008, il s’agit d’une baisse de 12 % du nombre de touristes vers Israël (231 000 touristes au mois de mai contre 295 000 en 2008, soit une chute
de 22 % et 330 000 touristes en octobre dernier contre 290 000 en 2008, soit une hausse de 13 %).
« Depuis l’opération « Plomb durci », associée à la crise économique mondiale, nous enregistrons un
lourd déclin du niveau de l’occupation des hôtels » explique Rafi Farber, directeur général adjoint de
l’Association israélienne hôtelière.
Parmi les villes les plus touchées par la baisse du tourisme cette année : Tibériade (moins 46 %), Jérusalem (moins 35 %) ou encore la région de la mer Morte (moins 28 %).
Le Mur des Lamentations
Les vignobles
Galeries en souvenir de l’Holocauste
Dès lors, le maire de Jérusalem, Nir Barkat, a réuni experts et professionnels du tourisme dans la capitale ; l’enjeu est important puisqu’il s’agit aussi de faire face à la récession actuelle et à un taux de
chômage en augmentation. « Jérusalem devrait penser à une étiquette qui se vend mieux ; le nom
de la ville est la meilleure façon de se vendre ; encourager le tourisme à Jérusalem, ville spirituelle pour les trois grandes religions, contribuerait à créer des emplois » a estimé Barkat.
Le ministre du Tourisme veut aller chercher les touristes là où ils se trouvent : en Russie, mais aussi en
France. L’Egypte est aujourd’hui le premier partenaire commercial de la Russie, et reçoit environ 1,8
million de visiteurs russes sur son territoire. De quoi alimenter les ambitions israéliennes…. Les déplacements des Français au Moyen-Orient ne représentent que 3 % de leurs voyages dans le monde.
Les sites archéologiques (Césarée)
50
La Knesset et les institutions
Capharnaüm
Il s’agit donc pour les Israéliens de tenter de renverser la tendance. Ainsi, l’Association dédiée à la promotion du tourisme de Tel Aviv – Yafo prépare une brochure destinée aux touristes, qui proposera
notamment des remises pour les musées, spectacles, restaurants et bars « in ». Cette brochure, dénommée « City Pass », sera distribuée gratuitement par les associations touristiques. En ce qui concerne
Jérusalem, un site internet a fait son apparition, en 22 langues. Objectif : montrer aux visiteurs virtuels
l’ensemble des attractions et les nombreuses visites culturelles qu’offre la ville. En effet, le potentiel
touristique de la capitale israélienne semble loin d’être exploité.
Le kibboutz (ici, celui de Ein Guev) est devenu aujourd’hui un lieu de villégiature pour les touristes
Si le nombre des touristes a nettement baissé en 2009 en Israël, il semble toutefois que la situation
s’améliore, d’après l’analyse du ministère israélien du Tourisme. Il précise, en effet, que le nombre de
touristes arrivés en Israël augmente sensiblement ces derniers mois (voir plus haut une hausse de 13%
pour le mois d’octobre 2009). A présent que la crise semble se résorber, le ministère du Tourisme se
prépare à une arrivée en masse de vacanciers. Son objectif est le suivant : 5 millions de touristes en
2015. Le ministre a mis en garde contre la pénurie de chambres d’hôtels qui risque de résulter de ce
nouvel afflux de visiteurs. Il a annoncé que ses services œuvreraient pour ajouter, d’ici trois ans, 2500
chambres d’hôtel de standards variés dans tout le pays pour satisfaire la demande accrue de la clientèle.
Ces mesures ne sont pas les seules prévues pour pouvoir faire face à l’arrivée de nouveaux touristes. Il
est en effet question d’augmenter également les budgets pour encourager les investissements dans
la construction de nouveaux complexes hôteliers. Pour favoriser ce mouvement, il est prévu notamment d’alléger les démarches bureaucratiques des promoteurs immobiliers et de proposer de l’aide aux
entrepreneurs.
Quelques
hôtels
d’Eilat
51
Les 5 chantiers
du président Kabila sont
en marche
Le boulevard du 30 juin
et l’aéroport de Ndjili
en images
Durée de vie maximale d’une route = 25 ans ;
Routes revêtues de la Ville de Kinshasa construites vers les années 1955 – la limite d’âge de la
voirie urbaine est donc dépassée ;
Les présents travaux sont une réponse à la dégradation prononcée de la voirie urbaine de Kinshasa ;
Voirie soumise à un trafic intense.
Il y avait 400.000 habitants à Kinshasa en 1960, alors qu’aujourd’hui la population avoisine les 10.000.000
d’habitants.
OBJECTIFS
Améliorer le trafic dans la Ville et assurer sa fluidité ;
Réduire le coût d'exploitation des véhicules et le temps de parcours ;
Établir des conditions décentes d'accès et de désenclavement ;
Contribuer au développement de l'aspect touristique de la Ville.
52
Spécifications du nouveau boulevard du 30 juin
A. 2 bandes à 4 voies ;
B. 5 kilomètres et 320 mètres ;
C. 42 mètres de largeur ;
D. Séparateur amovible en béton armé : 0,5 mètre ;
E. Assainissement : deux caniveaux de 1,6 mètre de part et d’autre ;
F. Trottoir aménagé de part et d’autre sur une largeur de 5 mètres intégrant les galeries techniques
pour passage des tuyauteries et câbles des réseaux des services ;
G. 13 dégagements officiels prévus de part et d’autre pour les arrêts de bus (de la gare à Kintambo
Magasins) ;
H. Passage clouté prévu pour la traversée ;
I. Marquage au sol prévu ;
J. Abris-bus, panneaux publicitaires seront repensés ;
K. Feux de signalisation prévus ;
L. Eclairage public type arrondi ;
M. Aménagement de la Place de la gare prévu (voir photo ci-dessous);
N. Reboisement prévu, type d’arbres à racines pivotantes (non rampantes).
Les travaux de construction entrainent
bien-sûr des désagréments sur le plan de
la circulation routière, mais ceci, comparé
au bénéfice à tirer d’ici quelques mois,
est un sacrifice que tous peuvent accepter
avec sportivité et civisme, d’autant plus
que malheureusement, l’architecture de la
Ville n’a pas prévu des voies susceptibles
de soutenir les déviations utiles.
Le monument, la nouvelle gare et les immeubles
de la société Rakeen (à droite)
53
Le futur Aéroport International de Ndjili (l'actuel date de 1958) :
- L'aérogare -
au centre, l’actuelle
rotonde sera
maintenue
- La Tour de
Contrôle -
Design futuriste
- Le tarmac
et l'aérogare -
- Le pavillon
présidentiel -
54
Nouvelles de la Communauté
.... des membres, des familles, des amis, au Congo ou ailleurs
Kinshasa
Lubumbashi
1) Fêtes religieuses :
a) Rosh Hashana :
(littéralement : tête de l’année)
Le 18 septembre 2009, la Communauté israélite du Congo, et d’ailleurs toutes les Communautés juives
de la diaspora, ont célébré le Nouvel an du calendrier hébraïque, 5770, c’est-à-dire l’année civile juive débutant le 1er Tichri, de la même façon que le 1er janvier marque la nouvelle année du calendrier grégorien.
Le Nouvel An juif (voir Kadima n° 7) revêt un caractère
austère : la fête est plus solennelle que joyeuse.
L’optimisme est de mise pour célébrer le Nouvel An. Les
festivités de Rosh Hashana débutent la veille au soir par
un grand festin. Pour que l’année qui s’annonce soit douce,
le miel est omniprésent à table. La pomme est l’autre
aliment principal du repas. Trempée dans le miel, elle est
bénie pour apporter à la famille «une bonne et douce année».
Les grenades, quant à elles, sont le symbole d’une année
prospère. Enfin, une tête de poisson est bénie, afin
« qu’Israël soit en tête des nations, plutôt qu’en queue », et
serve d’exemple aux autres nations.
Les fêtes de Rosh Hashana, en diaspora, comme en Israël,
s’étalent sur deux jours, consacrés en grande partie à la
prière et à la lecture de la Torah.
Le président de la Communauté a clôturé son discours en ces termes : « Lors
des prières de Rosh Hashana, nous prierons pour le renforcement d’Israël, pour
l’unité du peuple juif et pour sa sauvegarde spirituelle et physique ; nous prierons également pour la prospérité en
République démocratique du Congo et
pour le bien-être du peuple congolais,
mais aussi pour la santé des présidents
Shimon Pérès et Joseph Kabila ».
gauche, une vue des tables,
avant le dîner, à Kinshasa
55
b) Yom Kippour :
Les 27 et 28 septembre 2009, les Juifs du monde entier ont célébré Yom Kippour (voir Kadima n° 9). Yom
Kippour (Jour de l’Expiation) est le nom officiel de la célébration juive connue comme le Jour du
Grand Pardon. Ce jour hautement solennel, le plus redoutable des Jours Redoutables, a lieu le dixième
jour du mois de Tishri dans le calendrier hébraïque. On observe en ce jour un jeûne de 25 heures environ,
au cours duquel on prie avec une ferveur toute particulière. Yom Kippour est le jour de la repentance, considéré comme étant le jour le plus saint et le plus solennel de l’année juive. Son thème central est le pardon
et la réconciliation. Yom Kippour se termine par la Ne’ila et la récitation du Shema Israël ou du Kaddish, au
cours duquel on sonne le Shoffar (Corne du bélier), qui marque la conclusion du jeûne et la fin du Kippour.
c) Souccot :
Souccot, appelée « fête des tabernacles » ou, moins souvent, « fête des cabanes » est l’une des fêtes les
plus joyeuses de la tradition juive. La fête de Souccot (voir Kadima n° 5) débute le 15 du mois de Tishri
(octobre) et dure 7 jours, dont les deux premiers sont chômés.
« Durant sept jours, vous résiderez dans des cabanes…. afin que vos générations sachent que
j’ai hébergé les enfants d’Israël dans des cabanes en les délivrant d’Egypte » (Lévitique, chapitre
23, versets 42 & 43)
Pour construire une Soucca, il faut choisir un terrain adéquat : le site doit être découvert, c’est-à-dire
qu’il ne peut être protégé par un toit ou un arbre. La surface au sol doit mesurer au minimum un peu plus
de 50 cm sur 50, soit l’espace nécessaire pour une table d’une personne. La Soucca doit comporter un
minimum de deux murs complets, et leur hauteur doit être de 96 cm minimum.
Chaque année, à Kinshasa, la Soucca est construite, sous la direction du rabbin Shlomo Bentolila, dans
les jardins de la synagogue. Cette année, la fête a été célébrée le 2 octobre 2009.
d) Simhat Torah :
La fête de Simhat Torah (voir Kadima n° 8) a eu lieu le 10 octobre 2009, soit le lendemain de Shemini Atseret.
A Simhat Torah, la joie de la Torah, on finit un cycle de lecture de la
Torah (cinq livres de la Bible hébraïque) en lisant les dernier versets du
Deutéronome, pour immédiatement commencer un nouveau cycle en
lisant les premiers versets de la Genèse.
La coutume est de danser en cercle autour de la Torah, ce sont les Hakafor. En Israël, on sort dans la rue avec la Torah ; on chante et on danse.
56
e) Hanoucca :
durant 8 jours : du 12 au 19 décembre 2009.
S’il est une fête juive qui a connu de nombreuses évolutions au cours des âges, c’est bien celle de Hanoucca (« Dédicace »). Commémorant d’abord la dédicace de l’autel dans le Temple de Jérusalem suite
à la victoire des Maccabées sur l’envahisseur syrien en 164 avant l’ère chrétienne, elle est devenue plus
tard la fête du miracle d’une fiole d’huile permettant de rallumer le chandelier sacré et symbolisant
la victoire de la lumière sur les ténèbres. Au cours du moyen-âge, époque des persécutions contre les
communautés juives, elle est davantage vue comme le signe d’une promesse que Dieu n’abandonnera
pas son peuple. Avec le sionisme moderne, Hanoucca redevient une fête à caractère nationale, marquant le retour des Juifs sur la terre promise et la libération de Jérusalem. Depuis une trentaine d’années,
Hanoucca a subi des influences européennes et américaines plus ou moins marquées par les pratiques
de Noël, comme la distribution aux enfants de cadeaux de Hanoucca aussi bien dans les milieux religieux
que laïcs. Cette coutume est particulièrement populaire puisque, selon un sondage publié il y a trois ans,
74% des Israéliens ont pris l’habitude de donner de l’argent à leurs enfants à cette occasion. On estime,
enfin, que 92% des foyers juifs d’Israël allument les bougies de Hanoucca et que 18 millions de beignets
(soufganyot) sont consommés durant les 8 jours de la fête.
A Kinshasa, nous avons organisé, le 14 décembre 2009, une fête avec les traditionnels beignets à l’occasion de l’allumage de la 4ème bougie. Les quatre bougies ont été allumées successivement par le rabbin
Shlomo Bentolila, par Aslan Piha, président de la Communauté, par Itzick Pinhas et par Serge Boccara.
57
2) Commémorations :
a) Cérémonie à Bruxelles en souvenir de la déportation des Juifs de Rhodes :
Le rabbin entouré de deux jeunes gens ; le président de la Communauté et Victor Hasson allument une bougie
b) Cérémonie à Cape Town en souvenir de la déportation des Juifs de Rhodes :
Le rabbin et des personnes allument les 6 bougies
Quelques rescapées des camps de concentration
1637 Juifs ont été déportés de Rhodes et de Cos par les Nazis le 23 juillet 1944. Il n’y eut que 151 survivants. La plupart de ceux-ci ont rejoint au Congo les membres de leurs familles qui, en quittant Rhodes
avant la guerre, s’y étaient installés. Aujourd’hui, ils sont, en grande partie, définitivement installés à
58
Bruxelles ou à Cape Town. Comme chaque année, cette commémoration a eu lieu vers la fin du mois
d’août à la « Synagogue sépharade de Bruxelles » et à la « Sephardi Hebrew Congregation of Cape
Town ». A Kinshasa, nous commémorons l’Holocauste le jour de Yom Hashoah, au mois de mai, une
semaine avant le Yom Haatsmaout (Jour de l’indépendance d’Israël).
3) Barbecue :
Le 8 septembre, le Comité a organisé, avec le concours du rabbin Shlomo, un barbecue dans les jardins
de la synagogue. Beaucoup de membres présents à Kinshasa, accompagnés d’amis, étaient présents ;
tous ont apprécié les grillades et autres plats orientaux préparés sous la surveillance du rabbin.
4) Départ définitif du Congo :
Un extrait du discours prononcé par le président de la Communauté, à la synagogue, la veille de Rosh Hashana : « A l’occasion des départs définitifs de Kinshasa de Ruth et Elie Levi et de Dorit et Jacques Levi, je leur
présente, au nom de toute la Communauté, mes vœux les plus sincères de bonheur dans leur nouvelle vie et
des vœux de bon rétablissement pour Ruth. Je ne saurai terminer mon propos, chers Elie et Jacques, sans
mentionner que vous étiez appréciés de tous ainsi que vos épouses qui se manifestaient chaleureusement
durant les réceptions et occasions multiples qui se déroulaient dans notre Communauté depuis plus d’un
demi-siècle ; les photos parues dans la dernière édition de notre revue Kadima le prouvent à suffisance. »
Une page s’est tournée sur une vie de plus de cinquante ans passée au Congo. Ils sont partis vers
d’autres horizons, non seulement pour vivre paisiblement leur retraite, mais aussi pour profiter au maximum de leurs enfants et petits-enfants. Tous nos vœux les accompagnent, et nous espérons qu’ils nous
donneront régulièrement de leurs nouvelles.
5) 1ère coupe de cheveux d’un garçon – Chalakè :
A l’âge de trois ans a lieu la première coupe de cheveux pour les garçons. Pratiquée essentiellement
dans les milieux orthodoxes, elle marque – après la circoncision – une nouvelle séparation du monde féminin et s’accompagne de l’entrée à l’école religieuse. Si la coutume prévoit d’attendre que le garçon soit
âgé de trois ans pour effectuer sa première coupe de cheveux c’est parce que cet âge est une période
59
importante dans la vie d’un garçon juif pratiquant : son éducation juive débute officiellement. Il commence
à porter une « kippa » (fin couvre-chef) et des « tsitsits » («franges» ou «tresses» façonnées au coin
des vêtements). Les trois ans achevés représentent donc une étape de transition importante : le garçon
n’est plus un bébé associé au monde maternel et féminin, mais il s’apprête à entrer dans le monde des
camarades, de l’école, etc. La coupe de cheveux annonce ce nouveau rôle.
Le 28 octobre 2009, à 20 heures, Solange et David Rubinstein ont reçu tous les membres de la Communauté pour un dîner qu’ils organisaient à la synagogue de Kinshasa, à l’occasion de la cérémonie
de Chalakè « coupe de cheveux » de leur fils Avner Bentzion Rubinstein. Plusieurs personnes ont eu
l’honneur de couper une mèche de cheveux.
Lorsque tout le monde a coupé une mèche, le coiffeur a pu terminer le travail, et tout le monde est passé à table
A
V
N
E
R
60
6) Fiançailles :
JESSICA
&
DANIEL
Le 3 octobre 2009, Jessica Alhadeff et Daniel
Goldenberg se sont fiancés à Bruxelles. Jessica
est la fille de Gisèle et de Sadoc Alhadeff. Ce
dernier est né à Lubumbashi où il a passé toute
son adolescence avant de suivre ses parents à
Bruxelles. Jessica et sa sœur Samantha y sont nées.
Nous présentons nos meilleurs vœux de bonheur
aux jeunes fiancés, et nos sincères félicitations
à Jessica et à Daniel, ainsi qu’à leurs parents
respectifs.
7) Mariages :
a) Eyal et Tamar Semaria
se sont mariés le 10 septembre à la
Green House en Israël. Tamar est
la fille de Pnina et Albert Semaria.
Ce dernier est né au Congo, en 1949,
et y a passé une grande partie de sa
vie avant de faire son Aliya en Israël,
en 1976.
Nos vœux de bonheur accompagnent
les jeunes mariés et leurs parents.
61
Mazal Tov
Tamar & Eyal
b)Le même 10 septembre, Ran Yashin et Shiri Marom se sont mariés, en Israël. Shiri est la fille de Pia
et de notre vice-président, Tuvia Marom. La Houpa (cérémonie religieuse du mariage) et le dîner ont
eu lieu à Havat Ronit, près de Shfaïm. 500 personnes y étaient présentes, parmi lesquelles des gens
d’Anvers et de Kinshasa qui avaient fait le déplacement pour la circonstance. Tuvia travaille au Congo
depuis 1990 dans le secteur du diamant. Nous présentons nos meilleures félicitations aux mariés,
accompagnées de vœux sincères.
Shiri
Ran
62
c)A la maison communale de Watermael-Boitsfort, à Bruxelles, Sabrina Vandevelde a épousé Arnaud
Haag, le 3 octobre 2009. Sabrina est la fille de Stella Hasson et d’Alain Vandevelde, et la petite-fille de
Victor et Renée Hasson. Sabrina a vécu avec ses parents à Kinshasa jusqu’en 1991 avant de s’installer
définitivement à Bruxelles. Nous présentons aux jeunes mariés nos meilleurs vœux de bonheur.
d)
Le 21 février 2010, Bianca Talpert a épousé Russ Sidelski, à Johannesburg (South Africa). La
Houpa a été installée au Hod Hall. Bianca est la fille de Matty Notrica et de Seymour Talpert. Matty
est née à Lubumbashi et y a vécu son adolescence, avant de s’installer, d’abord au Zimbabwe, et
ensuite à Cape Town avec ses parents et ses sœurs Rica, Ketty et Esther. Nos meilleurs souhaits
accompagnent les jeunes mariés et toutes nos félicitations aux heureux parents.
B
I
A
N
C
A
&
R
U
S
S
63
8) Anniversaires :
a) En septembre 2009, notre ami Moussani Codron a célébré son 74ème anniversaire, à Bruxelles,
entouré de son épouse, Rivca Levy, et de leurs enfants et petits-enfants. Moussani, qui a résidé successivement à Lubumbashi et à Kinshasa, a quitté le Congo vers 1992 pour s’installer avec sa famille
à Bruxelles. Para Muntchos agnos, Moussani.
b) David Rubinstein a fêté, à Kinshasa, ses 40 ans, entouré de sa famille et de tous ses amis. David,
qui réside au Congo depuis une vingtaine d’années, travaille dans le secteur diamantaire et commercial, et depuis peu dans la restauration. Tous nos vœux l’accompagnent à l’occasion de cette nouvelle
décennie.
H
a
p
p
y
D
A
B
V
i
I
r
D
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h
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a
y
c) En novembre 2009, Robert Cohen, champion du monde 1954 de boxe des poids coqs, époux de Zita
Hasson, a célébré son 79ème anniversaire, à Bruxelles, entouré de quelques amis. Robert, qui est né en
Algérie, a vécu une trentaine d’années à Lubumbashi, avant de s’installer à Bruxelles avec sa famille.
meilleurs
voeux
robert
64
d) Le 14 février, Rosy et Rina ont fêté, à Cape Town, les 90 ans de leur maman Lucie Notrica. Cette
dernière, veuve de Jacques Notrica, a vécu à Lubumbashi avec son mari, et leurs filles y sont nées.
Après avoir vécu une cinquantaine d’années au Congo, Jacques Notrica décide de s’installer avec sa
famille à Cape Town.
9) Anniversaire de mariage :
Rica et Bello Israël qui ont célébré leurs noces d’Or cette année à Cape Town. Parents et amis se
sont réunis en cette belle occasion pour leur rendre hommage et leur souhaiter leurs vœux de bonheur
à l’occasion du 50ème anniversaire de leur mariage. Albert (Bello) Israël et Rica Franco sont tous deux
originaires du Congo où ils ont vécu, à Lubumbashi, quelques décennies avant de s’installer en Afrique
du sud avec leurs enfants.
Nous nous associons aux nombreux amis de Rica & Bello pour les féliciter et
leurs présenter nos meilleurs vœux.
65
10) Naissance :
Le premier enfant de Sabrina et Arnaud Haag est né le 22 janvier, à Bruxelles, et se prénomme Archie.
Nous présentons nos félicitations aux jeunes parents et tous nos vœux de bonheur accompagnent le
petit Archie que l’on voit ici dans les bras de sa maman et ceux de sa grand-mère maternelle.
In Memoriam
a) Le 11 septembre, madame Sarah Alhadeff, née Cohen, est décédée à Bruxelles. Cette dernière était
la maman de Moïse, Mathy et Sadoc, et la veuve de monsieur Jacques Alhadeff. Elle était également
grand-mère et arrière-grand-mère. La première photo ci-dessous la montre en compagnie de sa fille
Mathy, de sa petite-fille Patricia et de son arrière-petit-fils Ethan. Sur la seconde photo, on la voit en
compagnie de son époux un soir de réveillon, à Lubumbashi, dans les années 60. Moïse, Mathy et
Sadoc sont tous nés au Congo.
66
b) Notre ami Itzick Pinhas nous a annoncé le décès de monsieur Chay Levy, en Israël, à l’âge de 82
ans. Le défunt a vécu à Kinshasa entre 1956 et 1991, et était le propriétaire des sociétés Atenaco et
Sekotex.
c) Nous avons également appris le décès en Israël de madame Fortunée Piha, née Capellouto. Cette
dernière était la maman de Rica, Ketty et Aslan, et la veuve de Hasday Piha. Elle a vécu avec son mari
à Lubumbashi où leurs trois enfants sont nés ; ils se sont installés définitivement en Israël vers 1975.
d) Le 5 novembre, monsieur Maurice Levy est décédé à Kinshasa, à l’âge de 86 ans. Son corps a été
transporté à Bruxelles ; il a été enterré au cimetière de Kraainem. Frère de Jacques Levy (Bruxelles), de
Léonie Tarica (Montréal) et de Rica Papo (Tel-Aviv), il n’a pas eu d’enfant. Arrivé au Congo en 1946, il
est mieux connu à Kinshasa comme le propriétaire, depuis une quarantaine d’années, du café-bar « Le
Colibri ». Dans une petite déclaration lui rendant hommage, madame Juliette Tarica Mpinga a déclaré :
« Nous sommes réunis ce jour pour nous rappeler de votre vie, pleine d’amour et de paix, sur cette terre
congolaise où vous avez connu tant de joies et tant d’émotions… Nous aimions venir manger un filet
américain au Colibri parce que vous nous accueilliez avec un aimable sourire avant de nous raconter
les souvenirs accumulés sur votre terre d’adoption que vous aimiez tant ». e) Le 16 novembre 2009, monsieur Jo Avzaradel est décédé à Bruxelles. Veuf de Dolly, décédée en
juin 2006, fils de Violette et d’Albert Avzaradel, tous deux décédés, et papa d’Elisa, Emma et David,
il se trouvait à Bruxelles pour des soins médicaux. Jo est né au Congo, et a vécu successivement à
Lubumbashi, Kananga et Kinshasa. Le Comité a organisé, le 24 novembre, une prière en hommage
à Jo Avzaradel et à Maurice Levy.
f) Jo Mallel nous apprend, en dernière minute, le décès, à Cape Town,
le 16 février, de Natshi Eliakim Hougnou, après une longue maladie. Le défunt est né à Elisabethville (Lubumbashi), et a vécu très
longtemps à Kipushi (à 30 km de Lubumbashi) avant de s’installer au
Cap avec sa famille.
Puissent-ils reposer en paix
Kadima présente ses plus sincères condoléances
aux familles éplorées
67
Dernière minute
1) Nous apprenons avec plaisir la naissance, en Israël, le 1er mars, de Tom, deuxième petit-fils de Piki
& Albert Semaria. La maman, Laura, et le bébé se portent bien. La circoncision a eu lieu le 2 mars.
Nous présentons nos félicitations aux heureux parents et grands-parents, et nos meilleurs vœux de
bonheur accompagnent le petit Tom.
2) POURIM a été célébré à Kinshasa le samedi 27 mars :
Pourim est la fête qui commémore la délivrance des Juifs par le roi de Perse du complot mené par
Haman, un vizir qui avait planifié leur extermination, ainsi que relaté dans le Livre d’Esther (Meguila). Les Juifs se trouvaient en effet sous domination perse après la prise de Babylone, où ils étaient
gardés en captivité. La fête de Pourim est caractérisée par la récitation publique du Livre d’Esther
(voir photo avec le rabbin), l’envoi mutuel de colis d’aliments et boissons, les dons aux démunis, et
un festin de célébration. Pourim est également riche en coutumes, par exemple de boire plus que
d'habitude pour certains, des mascarades et déguisements pour d’autres (voir photos avec les enfants). Pourim est célébré le 14 du mois hébreu d’Adar.
Nous sommes heureux d’apprendre que
la fête de Pourim a aussi été célébrée à la
synagogue de Lubumbashi.
3) L’Assemblée générale annuelle et
élective s’est tenue le mercredi 3 mars ;
après avoir obtenu décharge de leur
gestion, le président de la Communauté
et son Comité ont été réélus pour un
nouveau mandat de deux ans.
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