LE BOURDON TERRESTRE LE BOURDON TERRESTRE

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LE BOURDON TERRESTRE LE BOURDON TERRESTRE
LE BOURDON TERRESTRE
Bourdons se nourrissant de pollen et de nectar sur des fleurs de gueule de loup, de
chèvrefeuille, de chardon et d’œillet
LE BOURDON TERRESTRE
Son nom scientifique est « Bombus » qui signifie en latin « bourdonnement ».
Il y a trente cinq espèces de bourdons en France
(Des champs, des pierres, des prés, terrestre).
Ce sont des insectes pacifiques, assez lents dans leurs mouvements.
Ils vous laissent les découvrir, les observer et sont beaucoup moins à craindre que les guêpes et les
abeilles.
Lorsqu’on voit les bourdons, on pense que le printemps est arrivé.
De la même famille (apidés) :
Abeille, guêpe, frelon
Anatomie :
Une tête, un thorax, un abdomen, six pattes, deux antennes, deux yeux composés, quatre ailes qui
battent deux cent fois par seconde.
La taille de l’insecte diffère suivant son sexe et sa fonction dans le nid : la reine (2,5 cm), l’ouvrière
(1,5 cm), le mâle (1,2 cm).
Sa particularité :
Il a une importante fourrure (piège à pollen) qui lui permet de travailler dans toutes les conditions
de température, dès la pointe du jour et jusqu’à la tombée de la nuit (20 heures) contrairement aux
abeilles qui font moins d’heures de travail.
Il supporte donc bien le froid et on rencontre cet insecte dans les prairies alpines, en altitude jusqu’à
2500 mètres.
Habitat :
Il vit en société sous la terre (jusqu’ à 200 individus) dans un trou (ancien trou de souris, nid
d’oiseau ou d’écureuil, sous du bois mort). C’est un abri qui sert au stockage et à l’élevage des
jeunes.
Nourriture :
C’est la femelle qui visite beaucoup de variétés de fleurs (elle visite en moyenne 30 fleurs par
minute) : des chardons, du thym, du trèfle, des pissenlits, des fleurs des arbres fruitiers, des
chatons des saules, des iris, des marguerites, des belles de nuit, du chèvrefeuille, des fleurs de
cardère sauvage, etc.… dont elle pompe le nectar avec sa trompe de 1 à 2 cm. Elle récupère le
pollen avec les vibrations de son bourdonnement qui agitent les grains. Ils se posent alors sur les
poils de sa fourrure.
Le pollen est transporté dans une « corbeille » située à l’extérieur des tibias postérieurs.
- Lorsqu’un bourdon butine une fleur de sauge, la plante fait basculer ses étamines qui contiennent le pollen et ainsi
l’insecte se retrouve couvert d’une fine poussière jaune qu’il va transporter dans une autre fleur de sauge
- Les maraichers recherchent cet insecte pour polliniser leurs plantes cultivées en serre afin de ne pas avoir à le faire à
la main
Reproduction :
Après accouplement à l’automne, la reine pond plusieurs fois 8 à 14 œufs qu’au printemps. Ils
donneront des ouvrières d’où sortiront des larves qui dévoreront le pollen des cellules.
En été, elle pond des œufs pour fabriquer des mâles et des reines sexuées qui quitteront le nid et
s’accoupleront.
Ponte :
La reine construit des urnes en cire où elle stocke le miel et le pollen et où elle dépose ses œufs.
Elle les couve durant 4 jours d’incubation en les réchauffant de ses ailes, qu’elle agite.
Elevage :
La reine nourrit ses petits dans « la bourdonnière » en régurgitant un mélange de pollen et de miel
qu’elle pétrit et que l’on appelle « pain d’abeilles ».
Puis les larves tissent un cocon de soie et après cinq semaines, de jeunes ouvrières en sortent et
aident leur mère à prendre en charge la génération suivante.
A l’automne, les mâles et les ouvrières meurent. Par contre, les reines survivent car elles possèdent
la capacité de stocker les graisses et de pouvoir ainsi passer l’hiver à l’abri sous terre, puis de
réapparaitre au printemps pour fonder une nouvelle colonie.
Moyen de défense :
Si on l’agresse, bien entendu il se défend et pique son agresseur plusieurs fois contrairement à la
guêpe qui ne pique qu’une fois. Il est à noter que seules les femelles piquent.
Prédateurs :
Le frelon, le putois, les oiseaux
Communication :
Comme beaucoup d’insectes, ils vivent ensemble en communiquant avec les phéromones (chaque
nid a une odeur différente).
La reine libère une phéromone particulière qui correspond à une tâche spécifique à effectuer par les
ouvrières.
Le mâle émet des phéromones pour marquer son lieu d’accouplement.
Le bourdon pollinise les plantes du jardin et les fleurs des arbres, ce qui nous permet d’obtenir des
légumes (tomates, concombres, fraises, courgettes, melons, potirons, pommes, poires, cerises, prunes,…)
et des graines pour assurer la descendance des plantes.
Le bourdon est donc un insecte très utile pour l’Homme et il est important de le protéger pour qu’il puisse
toujours assurer une partie de notre alimentation.
Témoins du Passé
L’étude des grains de pollen fait l’objet d’une science (la Palynologie) qui nous aide à reconstituer les
climats du passé.
La paroi des grains de pollen est très résistante et elle conserve les grains souvent intacts dans les roches
sédimentaires.
De plus cette paroi porte des dessins en relief, caractéristiques de chaque espèce végétale.
En analysant le pollen trouvé dans une couche sédimentaire, on peut donc savoir quels arbres poussaient
à l’époque de ces dépôts et reconstituer ainsi les climats au cours des temps géologiques.
On connaît par exemple, l’histoire de nos forêts depuis la dernière glaciation ; ainsi des pollens d’arbres,
retrouvés sous le sable du Sahara, permettent de penser qu’il n’a pas toujours été un désert.
Photos et recherche documentaire :
Yves MEURVILLE
Animateur Nature
Mai 2010

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