rhumatismes dégénératifs

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rhumatismes dégénératifs
08.04.09
Dr Jacquier
Orthopédie - Rhumatologie - Traumatologie
RHUMATISMES DÉGÉNÉRATIFS
l)Sémiologie articulaire
A)Rhumatisme articulaire dégénératif
1)Clinique
2)Paraclinique
B)Rhumatisme articulaire inflammatoire
1)Clinique
2)Paraclinique
II)L’arthrose
A)Définition
B)Epidémiologie
III)La coxarthrose
A)Épidémiologie
B)Étiologie
C)Signes cliniques
D)Signes radiologiques
E)Évolution
F)Traitement
G)Rôle infirmier: conseil à un porteur de PTH à sa sortie
IV)La gonarthrose
A)Les différents compartiments touchés
B)Étiologies
C)Signes cliniques
D)Signes radiologiques
E)Évolution
F)Traitement
l)Sémiologie articulaire
A)Rhumatisme articulaire dégénératif
1)Clinique
• Arthrose = affection chronique des articulations par dégénérescence du cartilage.
-ose : dégénération
Douleur d’horaire mécanique
- Douleur lorsque l’on se sert de l’articulation
- A l’effort
- Soulagée par le repos
- Examen clinique normal (sauf poussées)
- État général conservé
2)Paraclinique
Biologie
o VS
o CRP normales (pas de syndrome biologique inflammatoire)
o PLA : pauvre en cellules (<2000/mm3), pas de germe ni de cristaux
Radio
o Pincement de l’interligne articulaire
o Géodes
o Ostéophytes
B)Rhumatisme articulaire inflammatoire
1)Clinique
Ex : ostéite, arthrite, polyarthrite rhumatoïde
•
Arthrite = affection aigue/chronique de la synoviale (= membrane qui entoure l’articulation) puis ±
du cartilage.
-ite : inflammation, infection
Douleur d’horaire inflammatoire
- Permanente, insomniante
- Non soulagée par le repos
- Dérouillage matinal (patients qui ont une douleur d’horaire inflammatoire qui réveille en deuxième
moitié de nuit, puis le matin ils sont raides et quelques heures après ils déverrouillent l’articulation)
- Articulation chaude, rouge, gonflée
- AEG, fièvre
2)Paraclinique
Biologie
o VS et CRP (syndrome biologique inflammatoire)
o PLA : riche en cellules, ± cristaux, ± germes (culture++)
Radio
o Signes tardifs
o Érosions articulaires
II)L’arthrose
A)Définition
•
-
L’arthrose = fissuration du cartilage en surface puis en profondeur, ulcération et mise à nu de l’os.
Hypertrophie de l’os en périphérie de la zone atteinte formant des ostéophytes.
Secondaire à une mauvaise congruence des surfaces osseuses
Primitive ++ : vieillissement cartilagineux
Diapositive N°6
B)Epidémiologie
-
15 % des 40-50 ans ont au moins une lésion radio d’arthrose
85 % après 70 ans
Mains > genoux > hanche
III)La coxarthrose
A)Épidémiologie
-
1% de la population
B)Étiologie
-
-
Coxarthrose primitive 50% (vieillissement physiologique de l’articulation)
Coxarthrose secondaire
o Post traumatique (fracture du col, luxation) qui s’est mal consolidé
o Coxarthrose sur malformation luxante 40%
Protrusion
C)Signes cliniques
- Douleurs de siège variable
Douleur du pli de l’aine irradiant à la face antérieure de cuisse
- Horaire mécanique : marche, appui & repos, pas de réveil nocturne
- Impotence fonctionnelle++ : fatigabilité
A l’examen
- Boiterie après quelques années d’évolution
- Raideur articulaire : extension limitée (flessum : quand il est sur le dos il va avoir la jambe fléchie),
abduction et adduction limitées précocement.
- Attitude vicieuse : flessum, rotation externe, abduction ou adduction.
- Retentissement fonctionnel : difficulté à enfiler des chaussettes …
D)Signes radiologiques / ! \ EXAMEN
•
•
Bassin de face debout
Cliché de chaque hanche de face
Faux profil
Signes d’arthrose :
o Pincement localisé de l’interligne articulaire
o Ostéophytes (= production supplémentaire d’os) fémorale et cotyloidienne
o Ostéocondensation (= l’os sous le cartilage réagit, se condense donc il apparaît plus blanc à al
radio)
o Géodes
Recherche de causes d’arthrose secondaire
Diapositives N°13 & 14
E)Évolution
-
Lente (sur de nombreuses années) et imprévisible
Pas de parallèle entre douleurs et atteinte articulaire
Limitation croissante de la mobilité articulaire
F)Traitement
-
Hygiène de vie: réduction pondérale, favoriser les sports « en apesanteur » (natation, vélo), éviter
les sports en charge (course, tennis…)
Antalgiques
AINS en cure courte avec surveillance (10 J)
Rééducation, cures thermales (1 tous les 3 ans)
Anti-arthrosique
Aides techniques (canne du côté de l’atteinte pour soulager l’articulation, déambulateur)
-
Chirurgie de correction des vices architecturaux à un stade précoce
Chirurgie de remplacement prothétique quand le traitement médical est inefficace : PTH
-
Diapositive N°17
G)Rôle infirmier: conseil à un porteur de PTH à sa sortie
-
-
Mouvement interdit : flexion + adduction + RI (croisement de jambe)
Pendant 2 mois
o S’asseoir jambes écartées sur des sièges hauts et durs, éviter les sièges bas et mous
o Préférer la douche à la baignoire
o Préférer les mocassins aux chaussures à lacet obligeant à se pencher
o Pour ramasser un objet, ne pas s’accroupir mais s’agenouiller
o Éviter de conduire pendant 2 mois. S’asseoir dos à la voiture et faire pivoter d’un bloc les
jambes
Après 2 mois
o Marche et natation
o Consulter en cas de carie, infection urinaire, cutanée ou broncho pulmonaire
o IM interdites du côté opéré
IV)La gonarthrose
A)Les différents compartiments touchés
En fonction du compartiment touché :
- Arthrose fémoro-tibiale interne
- Arthrose fémoro-tibiale externe
- Arthrose fémoro-patellaire
B)Étiologies
-
Secondaires 80 %
o Mauvaise congruence articulaire
o Post traumatique (fracture du fémur, de la rotule, entorse grave)
o Déviation axiale du genou constitutionnelle: genu varum, genu valgum
o Déformation acquise
-
Primitives 20 %
o Le plus souvent bilatérale
o Micro-traumatismes répétés
o Femme au moment de la ménopause
Diapositives N°22 & 23
C)Signes cliniques
-
Douleurs du genou d’apparition progressive
o À la marche (gonarthrose fémoro-tibiale)
o À la montée ou descente des escaliers (gonarthrose fémoro-patellaire)
o Au lever après une station assise prolongée, à l’accroupissement
-
A l’examen (en poussée)
o Déviation des axes des MI: genu valgum (jambes en X), genu varum (jambes en O)
o Épanchement liquidien intra-articulaire pas de signe inflammatoire
o À la mobilisation de la rotule
o Limitation douloureuse de la flexion
D)Signes radiologiques
-
Profil
Face debout en charge: 2 compartiments fémoro-tibiaux
Incidence axiale des rotules: interligne fémoro-patellaire
Diapositives N°27 &28
4 signes cardinaux :
- Pincement de l’interligne articulaire localisé
- Ostéophytes sur le tibia, la patella, les condyles fémoraux
- Ostéosclérose de part et d’autre du pincement
- Géodes rares
E)Évolution
-
Lente et mieux tolérée que la coxarthrose
Par poussées sur fond douloureux
Genouillères lors des efforts
*Orthèse : élément qui supplée à une fonction
*Attelle : immobilisation
F)Traitement
-
Médical surtout
o Hygiène de vie : réduction pondérale, éviter les sports en charge, préférer la natation
o Antalgique
o AINS en cures brèves
o Infiltrations intra-articulaires de dérivés corticoïdes (HYDROCORTANCYL®) (3 par an)
o Infiltrations d’acide hyaluronique (Synvisc) : 1/semaine pendant 3 semaines. Améliore les
propriétés visco-élastiques du liquide synovial et le confort du patient.
o Rééducation, cures thermales
-
Chirurgical plus rarement
o Ostéotomie correctrice d’une grande déviation axiale
o PTG dans les cas d’atteinte sévère