ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES SOCIALES
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ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES SOCIALES
ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES SOCIALES Le marchand d’art et l’espace urbain Une analyse sociologique du marché de l’art à Barcelone VOLUME I Mémoire présenté en vue du Diplôme d’Études Approfondies de Sociologie par Joaquim Rius Ulldemolins Directeur du D.E.A. : Pierre-Michel Menger 2000 SOMMAIRE VOLUME I 0. Introduction.............................................7 1. Eléments théoriques et contexte historique..............11 1.2 L’espace comme élément d’analyse du monde artistique...11 1.1.1 Introduction.............................................................11 1.1.2 Les études sur l’espace dans l’art.......................................11 1.1.3 La sociologie de la profession de marchant de Raymonde Moulin............14 1.1.4 L’´étude des quartiers d’art.............................................21 1.1.5 Les études sur la dynamique économique et territoriale de la culture.....22 1.2 Marché artistique et espace urbain.....................26 1.2.1 La naissance du système marchand.........................................26 1.2.2 La création de l’ordre modern............................................27 1.2.3 Changement de paradigme : New York et l’apparition des quartiers d’art...29 1.2.4 Le retour en Europe : le modèle des quartiers artistiques................33 1.2.5 Paris et le réaménagement de l’espace artistique.........................35 1.3 Description du marché des arts plastiques et comparaison avec La France.............................................40 1.3.1 Introduction.............................................................40 1.3.2 Le marché artistique par régions.........................................41 1.3.3 les centres artistiques urbains..........................................44 1.3.4 L’évolution de la structure territoriale du marché.......................45 1.3.5 Les causes de la recentralisation du marché..............................46 1.3.6 Antiquité et dimension économique des galeries d’art.....................47 1.4 Histoire des galeries d’art à Barcelone................51 1.4.1 Introduction.............................................................51 1.4.2 Les débuts du galerisme Barcelonais......................................52 1.4.3 Les débuts du vingtième siècle: la modernité arrive à Barcelone..........55 1.4.4 Apparition d’un premier noyau de galeries dans la ville..................55 1.4.5 Les anées quarante: la continuation du galerisme.........................55 1.4.6 Les anées cinquante: la renaissance du galerisme.........................56 1.4.7 Les anées soixante: extension et concentration du galerisme..............57 1.4.8 L'apparition du noyau de l’art modern: Consell de Cent...................58 1.4.9 L’art nouveau met un pied à la ville ancienne............................61 1.4.10 Anées soixante-dix: consolidation et contestation.......................62 1.4.11 Anées quatre-vingt-dix: le marché monte et buge.........................64 1.4.12 Une histoire qui continue...............................................66 2. Méthodologie et travail de terrain......................67 2.1 La définition des galeries d’art.......................68 2.1.1 La définition de galerie et construction de la liste.....................68 2.1.2 Établissement des limites de la population...............................72 2.2 Hiérarchisation de la population de galeries d’art.....76 2.2.1 Introduction: les raisons de la hiérarchisation..........................76 2.2.2 Variables et indicateurs de hiérarchie...................................79 2.2.3 Sources d’information utilisées..........................................80 2.2.4 Institutions du secteur artistique et la hiérarchie des galeries d’art...81 2.2.5 Résultat des indicateurs de hiérarchisation et groups observés...........93 3 2.2.6 Le résultat final: une hiérarchie des galeries d’art.....................96 2.2.7 Formation des groupes de galeries........................................98 2.2.8 control des groups......................................................100 2.3 Le travail de terrain. Objectifs et méthodologie......104 2.3.1 Introduction............................................................104 2.3.2 Justification de la méthode.............................................104 2.3.3 Justification des variables dans l’élection des cas.....................105 2.3.4 Distribution de la population selon les variables et élection de l’échantillon.................................................................106 2.3.5 Cas choisis et justification............................................111 2.3.6 Entretiens réalisés.....................................................113 2.3.7 Control de la représentativité des entretiens...........................116 3. Contexte urbain et géographie des secteurs culturels et artistique................................................121 3.1 Géographie sociale et des consommations culturelles...122 3.1.1 Configuration urbaine Barcelonaise......................................122 3.1.2 Géographie sociale de Barcelone.........................................123 3.1.3 Breve description des consommations culturelles par arrondissement......127 3.2 Géographie des secteurs culturels.....................130 3.2.1 Introduction............................................................130 3.2.2 Le champ du cinéma à Barcelone: types de cinéma et types de publique....130 3.2.3 Distribution géographique du théâtre....................................134 3.3 Géographie des institutions artistiques...............139 4 3.3.1 Les institutions artistiques à Barcelone................................139 3.3.2 Cartographie des grandes institutions artistiques Barcelonaises.........142 3.3.3 Le Raval comme quartier artistique et l’“effet MACBA”...................146 3.3.4 Types de zones artistiques et culturelles...............................150 3.4 Les artistes à Barcelone: geographie des zones d’artistes................................................154 3.4.1 Introduction............................................................154 3.4.2 Zones d’artistes à Barcelone............................................154 3.4.3 L’essai de SoHo Barcelonais: Poblenou...................................155 3.4.4 Une île à la Zone Haute: Gràcia.........................................157 3.4.5 La Ciutat Vella et les nouveaux artistes................................158 4. Les galeries à Barcelone : analyse des zones du marché de l’art et stratégies des marchands.........................161 4.1 Analyse de la géographie des galeries d’art...........162 4.1.1 Introduction............................................................162 4.1.2 Les galeries d’art à Sarrià-Sant Gervasi................................165 4.1.3 Galeries au district de Gràcia..........................................168 4.1.4 Galeries du district de l’Eixample......................................169 4.1.5 Galeries à Ciutat Vella.................................................178 4.1.6 Une vision générale sur la géographie des galeries barcelonaises........185 4.2 Conclusions : territoire urbain, zones de galeries et stratégies professionnelles...............................187 4.2.1 Introduction............................................................187 4.2.2 Proximité entre galeries................................................188 4.2.3 Être en contact.........................................................199 4.2.4 L’insuffisance de l'hypothèse économique simple.........................191 5 4.2.5 Les raisons de ne pas y être............................................193 4.2.6 L’association avec l’institution artistique.............................196 4.2.7 Où ils habitent eux, où je me positionne................................198 4.2.8 Un écosystème favorable.................................................201 4.2.9 Galeries et création de quartiers artistiques...........................208 4.2.10 Trajectoire des marchands, organisation et hiérarchie du marché........212 4.2.11 À mode de fin..........................................................216 5. Conclusions............................................221 6. Bibliographie..........................................228 7. Index de tableaux et graphiques........................240 VOLUME II ANNEXES VOLUME III PLANS 6 0.Introduction Il est fréquent que les galeries d’art aient les noms de la zone ou de la rue où ils sont situés. À Barcelone cela est le cas de quatorze d’elles1. Pourquoi pour les marchands d’art est-il si important l’espace comme pour lui dédier le nom de leur établissement? En deuxième lieu, trouver une galerie d’art il n’est pas facile pour les non-initiés au monde de l’art. Usuellment elles sont situées répandues par la ville mais en zones où ce n’est pas fréquent de vivre, travailler ou se promener. Au plus concret, elles sont concentrées en quelques quartiers, quelques rues ou îles de maisons. Pourquoi ? C’est seulement pour y être les happy few ? Ou, y a-t-il d’autres raisons ? Les galeries d’art, il est vrai, sont un peu substantielles niveau social ou économique. Quand on passe par une rue de galeries on ressent une ambiance spéciale. Elles proportionnent à la ville cette image de ville cultivée et cosmopolite qui plaît et qui attire à natifs et étrangers. Par conséquent, ce sera intéressant qu'on essaie d'analyser le pourquoi de cette étrange relation entre le monde du commerce de l’art et la ville. Et on va le faire à Barcelone, notre ville, une réalité suffisamment complexe et riche, mais en faisant attention aux influences qu’elle a reçues et continue à recevoir des autres centres artistiques. Nous ne sommes pas les premiers à faire référence à cette thématique. C’est un sujet frequent d’articles dans la presse, une partie des études académiques et même des travaux artistiques. Par exemple, aux années soixante-dix, les artistes conceptuels catalans, "Grup de Treball", ont elaboré une oeuvre qui consistait 1 Les galeries d’art de Barcelone qui portent le nom de la zone où elles sont situées sont 14. 9 ont le nom de la rue et, parfois, même le numéro où elles sont situées: Galerie des Àngels, Bach 4, Galerie Canuda, Galerie Diagonal, Forum Ferlandina, Galerie Flassaders 44, Art au Rec, Galerie Tuset. Celles qui le nom se réfère à la zone sont seulement qu’une: La Xina A.R.T. Et celles dont le nom fait référence à la ville sont quatre: Galerie Barcelone, Galerie Barcino, Galerie D Barcelone, Galerie Metropolitana de Barcelone. à une enquête et un plan des galeries de Madrid pour dénoncer leur présence dans les beaux quartiers bourgeois (Voir ANNEXE, 7). Notre travail ne cherchera pas la critique sociale mais la compréhension d’un phénomène à la fois social, professionnel et artistique. Mais on ne s’approchera non plus du phénomène de la même façon que les critiques ou les autres disciplines académiques. Avec les instruments de la sociologie de l’art nous chercherons une explication à ce complexe sujet par deux côtés. En premier lieu, on analysera la configuration sociale, culturel de l’espace urbain, les différences entre zones, les noyaux culturels, tout sur le point de vue d’une histoire qui pèse mais qui évolue constamment. Et en deuxième lieu, nous chercherons à trouver l’explication chez le protagoniste de cela: le marchand d’art barcelonais. Les questions à répondre sont: comment évalue un marchand les lieux de la ville? Quelles sont les conditions environnantes qu'on cherche pour se décider pour un lieu ou pour un autre ? Cela change selon la stratégie professionnelle? Et comment affecte à sa carrière le fait d’être situé dans à un lieu ou un autre de la ville? La ville a été le scénario des innovations, des luttes et du rénnouveau artistique. Par conséquent, cela n’a pas échappé aux spécialistes du monde de l’art. Nous démarrerons pour constater comment on a utilisé l’espace comme un élément d’analyses du monde artistique. Tout de suite, nous étudierons aussi la façon dont le marché artistique a changé avec l’évolution de la ville et le rôle qu’elle a joué concernant la configuration urbaine de celle-là. Tout suit, nous avons expliqué comment est le marché de l’art à Barcelone; l’histoire des galeries d’art de la ville, ce qui finirait de poser les éléments et contextuels de la recherche. Cela serait le cadre théorique et historique de la recherche. En une deuxième partie, nous décrierons comment on a réussi à définir sur quoi il faut faire la recherche, la méthodologie que nous avons utilisée et comment nous avons fait le travail de terrain. 8 En la dernière mais plus importante partie de la recherche, nous avons analysé la géographie sociale et culturelle et la relation géographique entre les secteurs culturels et l’artistique. Cela nous a permis de dessiner un cadre contextuel capable de les situer, si l’on peut le dire ainsi, “règles du jeu” dans le monde des marchands de l’art. Toute de suite, nous sommes entrés à construire et à interpréter le plan de galeries d’art de Barcelone et les différences entre celles-ci. Finalement, à partir des entretiens réalisés avec les marchands d’art, nous avons essayé de comprendre et de décrire le pourquoi du son comportement spatial des marchands, le rapport avec leur carrière professionnelle et comment cela vient influencé par, et influence l’évolution de la ville. 9 Chapitre 1 ELEMENTS THÉORIQUES ET CONTEXTE HISTORIQUE 10 1.1 L’espace comme élément d’analyse du monde artistique 1.1.1 Introduction Dans la littérature courante de l’historie de l’art, les biographies ou commentaire de la vie et de l’œuvre des artistes ou des groupes artistiques on y voit apparaître fréquemment des éléments de lieu ou de territoire: le groupe X se réunissait à telle ville, ils élaboraient un manifeste au café Y de la rue Z. Comme ça l’auteur transporte le lecteur ou la lectrice à l’ambiance intellectuelle et artistique de l’époque, douant de la valeur le/s personnage/s et, à la fois, le lieu physique où se passent les évènements. L’espace urbain a commencé à être étudié comme à élément d’analyse du monde artistique non pas dès l'histoire de l’art (avec quelques exceptions dont on parlera bientôt) mais dès la sociologie de l’art à partir des années soixante. Les deux tendances dans cette discipline décrite par Pierre-Michel Menger (Menger, 1992), le structuraliste et l'interaccioniste ont fait attention à l’espace comme un élément important en ses recherches, bien que comme on constate après, pas d’une façon systématique parce que ce n’est pas son sujet principal. 1.1.2 Les études sur l’espace dans l’art Mais avant d’entrer à commenter les auteurs dans ces deux tendances nous devons citer un important travail de deux historiens de l’art italiens, Enrico Castelnuovo et Carlo Ginzburg. Lesquels révisent critiquement une histoire qu’on a écrit du point de vue des centres et dont on oublie le reste, la non péripherie. Ils parlent sur l'Italie entre le Moyen Age et le dix-neuvième siècle mais c’est très intéressant. Les deux auteurs ont décrit splendidement le rôle artistique des périphéries et les stratégies des artistes qu’y étaient pour construire un style, une carrière et se défendre de la domination symbolique. Le cadre de référence est “national” (mais d’une nation qui n’existait pas encore, l’Italie) et les rapports qu'on y décriy sont interregionales ou inter-locales. A. La sociologie de l’art “structuraliste” L’historien Christophe Charle, que nous classifions dans le courant structuraliste de la sociologie de l’art adopte l’espace urbain comme un élément de travail. Dans l’article présenté à Actes de la recherche en sciences sociales (ARSS) “Situation spatiale et position sociales” (Charle, 1977) et qui peu après ila reelaboré dans le livre Paris fin de siècle (Charle, 1998) il fait déjà une étude de la géographie sociale du champ littéraire parisien. À partir de la notion bourdinienne de champ et de sa double division (art pur versus art commercial, avant-garde consacré- avant-garde émergent) projette ce schéma sur la capitale française à la fin du XIX siècle. Avec des données sociales, économiques et d’histoire culturelle il décrit une division géographique qui exprime à la fois la division culturelle existent en le champ littéraire. Par les acteurs de ce champ, l’espace est un élément ordinateur et hiérarchisant dans sa trajectoire littéraire qui est en même temps social et politique. Selon lui, un bon indicateur des changements dans sa carrière (les changements de position dans le champ littéraire) sont les déménagements de domicile. Au même numéro de la revue ARSS apparaissait un article de Pierre Bourdieu (Bourdieu, 1977) qu’ il a réutilisé en un livre de récente publication (Bourdieu, 1995), dans lequel il théorise le schéma avant présenté, et il expose l’utilité et les limites d’une approche géographique au monde de l’art: « Le fait que les positions et les oppositions constituées des différents champs lesquelles se manifestent souvent dans l’espace il ne doit pas tromper: l’espace physique n’est que le support vide 12 des propiétés sociales des agents et des institutions qui, en s’y distribuant, en fait un espace social, socialement hiérarchisé. » Pierre Bourdieu, 1977 Bourdieu affirme en cet article que la distribution des classes et fractions de classe dans l’espace social marque cet espace et, que les dominants en le champ culturel auront tendance à s'établir à la même position géographique que les dominants en autres champs. En définitive, la variable véritablement explicative serait les positions sociales qu’on voit exprimées en la distribution géographique des acteurs. B. La sociologie interaccioniste et les professions artistiques Howard Becker est un des principales auteurs indispensables de la sociologie de l’art interaccioniste. Et Art Worlds est une de ses œuvres, fondatrices de cet approche. Dans ce travail le sujet géographique n’apparait explicitement nulle part. Maintenant, en la typologie professionnelle qu’il élabore au chapitre huit (professionnels intégrés, franc tireurs, artistes populaires et naïfs) on peut facilement imaginer une représentation géographique idéale qui consiste en des cercles concentriques qui vont de l’intérieur à l’extérieur du monde artistique et à la fois de l’espace urbain ou national. Par exemple, suivant ce schéma, on pourrait imaginer les professionnels intégrés qui habitent les quartiers centraux (et parfois bohèmes) de la ville, les franc tireurs à zones marginales ou périphériques et les populaires ou naïfs, dans des quartiers populaires ou en zones rurales, éloignées des centres créatifs. Dans les études des professions artistiques développées à partir de ce paradigme nous pouvons constater une soignée attention au sujet géographique. En ce qui concerne une étude sur les artistes plastiques réalisée aux années quatre-vingt-dix en France (Moulin et autres, 1985) on prend en considération l’origine géographique de l’individu(provincial - parisien, la 13 France -étranger) et la distribution selon l’origine entre les différentes générations d’artistes et les dégrés de reconnaissance publique. Bien qu’on ne les ait pas corrélationnées systématiquement avec les autres variables et qu’on ne prend pas en considération pour voir son influence dans la trajectoire professionnelle ou créative. Par contre, dans l'étude de la profession de compositeur en Espagne réalisé par Arturo Rodriguez Morató (Rodriguez Morató, 1995)on fait attention aux variables d’origine géographique et résidence pour analyser la vocation, l’entrée à la profession, la formation, la carrière occupationnel et les genres que l’auteur à choisis pour créer. L’article de Pierre-Michel Menger, “L’hégémonie parisienne” (Menger, 1993)est un brillante analyse de la géographie des professions artistiques et des industries culturelles en France. En ce cas la situation géographique des professionnels et les entreprises des secteurs culturels est expliquée par des raisons professionnelles et économiques. Finalement il faut dire que c’est en ce même courant interaccioniste où l’on trouve l’auteur que nous utiliserons et citerons le plus: Raymonde Moulin. 1.1.3 La sociologie de la profession de marchand: les études de Raymonde Moulin A. L’espace, élément secondaire et explication économique Raymonde Moulin aux années soixante (Moulin 83) donne des indications très intéressantes sur le rôle de l’espace dans le marché artistique ou sur l’utilité de l’espace afin d’exprimer et de typologiser la profession de marchand d’art. Mais parfois ces réflexions sont dans des endroits secondaires. Elles ne sont pas décrits systématiquement parce qu’elles ne constituent qu’un élément de plus dans son analyse générale du marché de l’art. Par exemple, elle montre la différence de prix du loyer de cimaises des galeries par zones, Rive gauche et Rive droite, mais 14 il ne s’agit que d’une constatation (Moulin, 85: 92). Et dans les annexes (voir ANNEXE, 5) cette sociologue présente un plan des galeries parisiennes (Moulin, 85: 517) avec une distribution de points sur la ville. C'est là où l’on distingue, comme légende informe, entre les galeries inscrites au Comité Professionnel de Galeries d’Art et celles qu’on appelle “Galeries et magasins de tableaux”. Le plan identifie une forte densité de galeries dans la Rive droite et Rive gauche (ou les galeries et ces magasins de tableaux sont mélangés). Il y a un autre noyau autour de la colline de Montmartre, exclusivement peuplée de ces magasins. Dans la présentation du plan à la page suivante Moulin se plaigne de ne pas pouvoir distinguer entre types de galeries d'art (plus en détail du critère déjà mentionné). Par cette chercheuse en conséquence, la représentation même n’est pas une typologisation en soi (ou en tout cas elle est insatisfaisante). Et son utilité principale est: « (…) exprimer la densité du commerce d’art par quartier. La localisation du commerce de tableaux se situe dans la tradition la plus ancienne du négoce de l’art et les marchands ne cherchent pas à se prémunir contre la concurrence locale qu’ils estiment au contraire bénéfique; la clientèle étant dispersée, le monopole locale n’offre pas d’intérêt; la concentration augmente au contraire les chances d’attirer les acheteurs éventuels. » Raymonde Moulin, 1985: 515 La concentration est expliquée(comme Pierre-Michel Menger – 1993- à fait plus en général par tous les secteurs culturels) par de raisons économiques: étant les clients dispersés par toute la ville, en conséquence, il ne paie pas la peine de se disperser pour aller les chercher et les avoir à côté, en essayant ainsi de fidéliser une clientèle. Mais au contraire il vaut mieux concentrer pour attirer les clients de passage ou les occasionnels. 15 se En ce sens là, on ne prend pas en compte les éléments esthétiques, l’art qu'on expose ou les caractéristiques professionnelles, le types d’artistes de la galerie, etc. Mais l’élément dominant ce serait la demande et l’adaptation à celle du côté des marchands. B. L’espace comme élément qui conditionne Si la concentration apportait de bénéfices, pourquoi les galeries ne sont-elles toutes concentrées dans un seul point ou dans l’entourage immédiat? Le schéma explicatif exposé ne résout pas la question. Le problème de ces explications économiques c’est qu’elles n’expliquent qu’une partie de la réalité (les galeries sont groupées) mais elles n’arrivent pas à expliquer la complexité de la réalité (les galeries sont groupées autour plusieurs noyaux). Pourtant, les études de Moulin sont très riches et, dans d’autres parties elle donne d’autres explications afin de construire un schéma multicasuel de la situation géographique des galeries dans laquelle non seulement on a en considération des aspects extérieurs ou économiques (la demande) mais qu’il y a aussi plusieurs types de demande et de clients, la connotation des lieux, l’association avec les institutions artistiques, etc. Et dans laquelle on introduise des aspects internes ou en rapport avec la stratégie professionnelle des marchands. Nous pouvons constater une explication différenciatrice des professionnelles du commerce de l’art quand elle affirme que le comportement d’un marchand dépend des clients qu’on a, la place occupée dans le marché et la position géographique. C’est-à-dire, on introduit le fait que l’espace physique soit aussi en rapport avec le lieu dans le monde artistique. Et cela conditionne le comportement du marchand. « (…)le comportement du marchand n’est pas la même selon la place occupée pour la galerie dans la hiérarchie du marché, selon sa localisation et son “standing” 16 Raymonde Moulin 1985: 142 Tout de suite, dans ses “portraits de marchands” on essaie de définir des types idéals de ces professionnels et on utilise, sans que ce soit systématique, le quartier qu’on occupe fréquemment pour dire les caractéristiques usuelles de chaque type: le marchand de peinture à la mode s’installe au quartier de Faubourg Saint-honoré et, par contre, le marchand romantique est habituellement à la Rive gauche. C’est-à-dire, Raymonde Moulin associe des types opposés de marchands avec les deux centres principaux de la ville, sans que cela veuille dire, comme elle remarque, qu’il ne faut surtout pas tomber dans le stéréotype. C. L’espace, élément en la stratégie et trajectoire professionnelle D’autre part, on peut identifier d'autres types de considérations sur l’espace et l’art qu’on peut grouper avec le label de stratégies et trajectoires professionnelles du marchand d’art. Moulin, quand elle décrit les étapes typiques de la carrière professionnelle du galeriste fait référence au fait que le marchand change de quartier, c'est-à-dire, il déménage vers une zone qu'il, ou son entourage, considère meilleur pour le commerce de l’art. « Le marchand accompagne pas à pas ses peintres, accepte éventuellement une commandite extérieure qui lui permet s’élever dans hiérarchie économique, change d’abord de local, puis de quartier, devient un grand marchand au fur et à mesure que ses peintres deviennent célèbres et vieillissent avec eux. » Raymonde Moulin 1985: 147 De ce que Moulin écrit il faut réconsidérer trois éléments importants: a/ le lieu géographique occupé est en rapport avec le status du marchand b/ le changement depend de la situation 17 professionnelle du marchand, de la valeur des oeuvres qu’il vend, de la reputation des “ses” artistes et c/ dans la trajectoire typique ascendant d’un marchand celui qui change de quartier, c’est un symbol du son augmentation de prestige de son niveau professionnel. D. L’espace à l'époque de la globalisation Dans le deuxième grand travail sur le marché de l’art publié par Moulin le 1992, L’artiste, l’institution et le marché (opus cit.) les changements soufferts dans la scène artistique, la place plus centrale de la culture à la société et l’augmentation de la consommation culturelle, l’institutionnalisation de l’art et, la globalisation du marché artistique, on voit apparaître des nouvelles réflexions sur l’art et l’espace. Surtout, il faut dire que la distribution des galeries devient aux yeux de tout le monde, et aussi de la chercheuse, plus problématique. Entre les deux livres il y a à eu la création du SoHo à New York et son importation à Paris, le Marais. Par contre, le premier travail se situait dans un contexte de relative stabilité du monde galeristique qui avait changé peu avant les années vingt, avec le cahot, bien sûr, de la Deuxième guerre mondiale. Déjà au premier chapitre, quand on se raporte aux plusieurs segments du marché on décrit la différente distribution de ceux-ci selon le quartier, bien que les frontières soient incertaines. « D’autres (peintres) sont vendus par les marchands spécialisés dont la respectabilité varie en fonction des lieux, du quartier Strasbourg-Montmartre au quartier Champs-Élysés-Palais-Royal, pour ce qui concerne Paris. » Moulin, 1992:39 « D’une cimaise à l’autre, d’une quartier à l’autre, la transition s’opère insensiblement entre le marché des formes les plus appauvries et les plus anonymes et le marché des tableaux qui 18 répondent, par les thèmes traités, à des attentes analogues de la clientèle (...). » Moulin, 1992: 40 Mais ce que c’est une nouveauté c’est que, selon Moulin, les changements collectifs et l’importation qui arrive des EEUU de son modèle d’organisation spatial et du phénomène des quartiers artistiques. « Au cours des années quatre-vingts, on a assisté (...) à l’adoption du modèle new-yorkais de l’organisation de l’espace (...) » Moulin, 1992: 185 La première constatation est la croissance et la diversification des quartiers artistiques. Et bien qu’on souligne que nul quartier ne coïncide pas exactement avec un segment du marché, on peut voir des oppositions. « On peut distinguer, très schématiquement, quatre quartiers de l’art: celui dit “Rive droite” et celui dit “Rive gauche” auxquels se sont ajoutés plus récemment les quartiers “Beaubourg” et “Bastille”. De fait, aucun de ces quartiers ne coïncide avec un segment précis du marché. Vrai, le quartier rive droite, dans la mesure où il est perçu comme limité au secteur “Matignon-sainthonoré” et celui de Beaubourg dans la mesure où il est identifié à l’institution sont affectés chacun d’une image sociale forte, opposant la tradition de l’Ecole de Paris aux avant-gardes internationales. » Moulin, 1992: 186 Pour la première fois Moulin mentionne un rapport entre les zones de galeries et le style exposé que s’organise en une 19 opposition, socialement reconnue2, entre un style traditionnel et parisien et un style avant-gardiste et international. Cela vient correlationé avec deux types de galeries, malgré que ce ne soit pas possible de créer des groupes fermés qui deviendraient des stéréotypes. Il faut souligner à la fois un deuxième phénomène fondamental pour comprendre le plan des galeries d’art: celui de l’association de l’espace du marchand et celui des institutions artistiques. Un changement très important se passe avec la naissance de ces quartiers artistiques comme le Marais ou la zone de la Bastille: celui de l’association du terrain de création et celui de la diffusion et commercialisation de l’art. « Au cours de l’après guerre, et jusqu’à la constitution du quartier Bastille, la carte de production artistique et celle de sa diffusion ne concidaïent pas –le commerce de l’art occupait des lieux centraux et les ateliers d’artistes étaient localisés à la périphérie. Dans le quartier Bastille, les artistes ont été les premiers à s’installer dans les “lofts” et à organiser des manifestations “ateliers porte ouvertes”. » Moulin, 1992:188 E. Nouvelles carrières professionnelles, nouveaux types de changement Un des phénomènes qui va de côté avec l’adoption du modèle new-yorkais d’organisation de l’espace artistique est que les changements d’interzone des marchands ne sont dûs seulement à l’accomplissent de la carrière typique ascendente des marchands. Mais que ceux peuvent être dûs à la volonté d’être à la “vague”. La différence on peut la constater dans les déménagements qui ne 2 Les différences sont socialement reconnues, Et cela on le peut voir dans un entretien à un collectionneur d’art reproduit en l’étude. À ce moment je faisais toutes les galeries. J’étais conscient que Matignon était du mauvais côté par rapport à l’art vivant, qu’il fallait aller ver les galeries de la rive gauche ou de Beaubourg. Entretien de l’étude de Moulin, 1992: 218 20 se passent pas seulement parmi les marchands en processus de consolidation mais parmi ceux qui sont déjà consolidés ou même ceux qui ont une position dominante dans le marché ils bougent aussi 3. Ce changement apparaît dans le contexte d’un marché en expansion et plus instable. Dans lequel, d’ailleurs, le paradigme du marché artistique et type de marchand s’est metamorphosé. « Les entrepreneurs “nouveau style” se distinguent des pères fondateurs (Paul Durand-Ruel, Ambroise Vollard ou Daniel-Henry Kahnweiler) non seulement par un usage différent du temps mais par des nouvelles relations avec les artistes, les instances culturelles et le public. C’est l’opposition entre deux conceptions du marché, l’une fondée sur l’éternité de l’art et l’autre sur le “tourbillon innovateur perpétuel. » Moulin, 1992: 46 A cela il faut ajouter que les marchands de nouveau style se différencient, à cause de tout ce qu’on a déjà dit, et par un usage différencié de l’espace. 1.1.4 L’étude des quartiers artistiques Passant à un autre type de littérature nous pouvons dire que le phénomène des quartiers artistiques et, concrètement, la première apparition de ce phénomène, le SoHo, a été étudié à plusieurs reprises: Simpson (1981) et Zukin en sont peut-être les auteurs les plus connus. Laissant à côté le travail de Zukin, qui centre plus l’attention en l’aspect urbanistique qu’artistique au sens popre, il faut souligner l’intéressant travail de Simpson. Dans son livre est décrite la constitution d’un quartier artistique: un nouveau type d’espace défini pour la première fois comme artistique en tous ses aspects, de nouveaux types de 3 Moulin nous pose quatre exemples des changements collectifs. Et parmi les marchands connus: Galerie Jean Fournier, Galerie Yvon Lambert, Galerie Daniel Templon Et Galerie Duran-Dessert (Moulin, 1992: 242) 21 marchand avec un rôle différent, plus central dans le monde artistique, un nouveau type de collectionneur et un nouveau type de style de vie et travail des artistes. Simpson insiste en montrer la nouvelle organisation communautaire qui adopte le monde artistique avec le SoHo. Par rapport au marché de l’art il décrit l’apparition d’un nouveau style de galeries et il les compare avec les anciennes (Simpson 1991: 17 et suivantes): les galeries de uptown présentent les tableaux dans en un bâtiment de murs avec moquette et les sols en bois afin que rien dérange et mette le client en communion avec les chefs d’œuvre. Par contre, les galeries du SoHo ont les murs blancs et conservent l’architecture industrielle originale du XIX siècle. Dans les premières galeries le marchand est le maître de cérémonies et, par contre, le marchand du SoHo, suivant cet auteur, laisserait plus libre le visitant et encouragerait une relation plus active avec l’art exposé. 1.1.5 Les études sur la dynamique économique et territoriale de la culture Pour finir, nous entamons une partie pour voir brièvement la considération qui a reçu le sujet territorial dans d’autres secteurs culturels et les nouveaux approches à la question des quartiers artistiques. Il est vrai, qu’à partir des années soixante-dix, peut-être à cause de la croissant importance sociale des secteurs culturels, apparaissent des études sur les secteurs culturels, sa localisation. Ces études sont faits auprès de diverses perspectives comme l’économie de la culture, l’urbanisme, le développement régional et urbain et jusqu’à l’histoire de l’art. L’un des éléments d’attention de ces recherches est d’analyser la centralisation des secteurs culturels en quelques régions ou municipalités, la formation de clusters ou groupement d’entreprises créatives. Et l’un des défis est décrire comment cela se passe dans une tendance apparemment contradictoire, celle 22 de la globalisation. Comme on peut observer, l’objet d’étude n’est pas le secteur des arts plastiques quaqu’ils nous intéressent parce qu’ils nous fournissent des idées sur les processus territoriaux en d’autres secteurs et les nouvelles tendances d’organisation sociale de la création et commercialisation des secteurs culturels, chaque fois plus interrelations entre eux. L’un des chercheurs remarquables en l’analyse de la distribution territoriale des secteurs culturels est A.J. Scott qui a réalisé une étude sur l’industrie discographique (Scott, 1984) et l’industrie audiovisuelle d’animation (Scott, 1988). Dans premier cas il étudie la situation territoriale et les relations entre les entreprises du secteur et son effet sur la production et la créativité. Et au cas suivant il étudie la reproduction territoriale et la transformation du marché de travail de la industrie de dessins animés de Los Angeles. Finalement Scott a publié un article (Scott, 1999) dans lequel il ordonne et théorise sur la géographie et le domaine créatif, en partant de l’économie de la culture mais en faisant aussi attention à des aspects symboliques pour connaître les synergies des groupements dans les secteurs culturels. De façon qu’il paraît que cette thématique a été travaillée par Crewe (Crewe 1995) sur le développement d’un quartier, un cluster en l’industrie de la mode à Grand Bretagne. Et Erik Hitters (Hitters 2000) souligne que les profits de l’agglomération au cas où il appelle les industries créatives ne diminuerait pas avec la globalisation mais au contraire augmenterait parce qu’il apporte des ressources compétitives pour se faire un lieu dedans le marché global. Et les quartiers artistiques ou culturels sont l’autre thématique qui a été objet d’étude répétée dernièrement. Une multitude d’études sur la création et les conséquences de ces types de quartiers existent, étant la discussion principale la politique culturelle qui a poussé ces projets, son effectivité économique et les conséquences sociales et urbanistiques. Nous 23 citerons seulement quelques exemples auxquels nous avons eu accès pour faire une brève vision panoramique des différentes façons d’envisager la question. Déjà aux années quatre-vingts Franco Bianchini a analysé les effets de la politique culturelle en la revitalisation urbaine et la création d’activités culturelles en Grand Bretagne (Bianchini, 89). Et après il a déployé cette analyse à quelques cas d’Europe (Bianchini, 1993). Nous pouvons aussi trouver des études concrètes sur quartiers culturels comme celui du Temple Bar de Dublin (Rains, 1999), et la conséquence du tourisme dans son développement, ou l’effet du Musée Guggenheim à Bilbao (Plaza, 1999). Et aussi le dernier cas du South Bank de Londres, les conséquences de la politique culturelle en la concentration du secteur culturel et la transformation du quartier (Newman et Smith, 2.000). Dernièrement, il faut citer une compilation d’études des effets des institutions artistiques et la politique culturelle sur le développement urbain et la dynamique des arts visuels à niveau local dans un livre coordonné pour Pedro Lorente (Lorente, 1997). À titre de conclusion nous pouvons dire que ces textes sur les clusters culturels ou les quartiers culturels ne parlent pas exactement des marchands d’art ou du secteur des arts plastiques mais cela nous sert à nous poser de nouvelles questions à étudier: d’un côté, sur les synergies qui rendent possible la concentration d’entreprises du même secteur culturel ou de différents secteurs, et le sujet de la proximité de la main d’œuvre en le fonctionnement du secteur. Et d’autre côté, il nous pose aussi la question de la dynamique sociale de la création d’un quartier culturel et la implication des administrations en ces processus et l’importance du tourisme pour le développement de ceux à l’occasion de la globalisation. Par contre il faut dire que beaucoup de choses ne nous paraissent pas directement applicables: le secteur des arts plastiques est un secteur en grand mesure singulier et son mince poids entreprenurial, le fait que ce soit une profession (et débilement dessinée) font difficilement adaptables les considérations économiques référées aux économies 24 d’escale et les sinérgies entreprenuriales des autres secteurs de la culture comme l’audiovisuelle, la mode ou l’industrie discographique. 25 1.2 Galeries et espace urbain 1.2.1 La naissance du système marchand Dans ce chapitre nous nous fixons comme but une description brève et provisionnelle sur la structuration urbaine du marché de l’art. Nous nous centrerons en deux capitales artistiques mondiales: Paris et New York. D’une part parce que là-bas c’est le lieu où naissent les patrons de conduite qui nous servent de référence aux autres centres artistiques et d’autre part parce que c’est très difficile de parvenir à avoir de l’information sur les autres centres secondaires ou périphériques. Comme on connaît, la figure du marchand moderne naît au milieu du XIX siècle comme les White (White, 1991) décrivent dans leur livre sur le pas du système académique au système du marché. À partir d’un annuaire de l’époque4, les White exposent comment devrait être le plan de galeries d’art à Paris: « Il est néanmoins possible de se faire une idée du nombre d’établissements et de leurs emplacements à partir d’une liste dressée en 1861. Selon cette source, il y avait à Paris cent quatre marchands. Munis de leurs adresses, et à l’aide d’un Plan du Paris de 1861, nous nous sommes aperçus qu’environ la moitié d’entre eux étaient groupés dans un demi-cercle qui allait de la rive droite de la Seine, près du Louvre et des Tuileries, au quartier situé au nord de l’Opéra. Un bon nombre étaient installés rive gauche, en particulier sur les quais qui bordent le fleuve près de l’Institut. On trouvait également des marchands concentrés à Montmartre et à La Chapelle, au nord de Paris, et au Sud, dans le quartier Luxemburg ». White, 1991: 103 La situation décrite est celle d’un marché de l’art concentré, la moitié des galeries sont aux alentours de la même zone de la Rive droite, un quartier habité pour la bourgeoisie. 4 P. Lacroix, Annuaire des artistes et des amateurs, Paris, 1961. Mais en même temps il y a d’autres noyaux: à côté de La Seine à la rive gauche. Et deux autres à Montmartre et au Luxemburg. Nous pouvons parler, pour cela, d’un marché hiérarchisé et relativement centralisé mais multipolaire aussi. À la fin de siècle la situation continue à être la même mais il y a eu un petit changement à cause de la transformation urbanistique, social et commercial que Paris a souffert: « À la fin du XIXe siècle, le centre du commerce de l’art se trouvait rue Laffitte et dans le quartier de l’Opéra; il s’est ensuite déplacé en direction de la rue La-Boétie. Les galeries recherchaient alors les beaux quartiers restructurés par les travaux haussmanniens et le voisinage des activités de prestige et des commerces de luxe. » Moulin: 1992:186 Les galeries bougent donc pour sortir des anciens quartiers commerciaux et s’installer dans les noueaux quartiers du commerce de luxe. C’est-à-dire, leur mouvement est une adaptation aux évolutions du commerce et le changement de la demande. 1.2.2 La création de l’ordre modern Cette situation changera avec l’irruption des avant-gardes qui chercheront, parmi d’autres choses, s’autonomiser du marché (Bourdieu, 1995) phenomene qui amenera à une division en tous les secteurs culturels. Une opposition structurelle, sociale et symbolique qui se montrera avec en une opposition spatiale. « (...) les divisions fondamentales de l’espace de positions (par exemple (…) art “pur”/art “commercial”, “bohèmes”/”bourgeois”, rive “gauche”/rive “droite”) (...) ». Pierre Bourdieu, 1995: 351 Il faut souligner le fait qu’il y a une relative autonomisation de l’art par rapport à l’économie, à la demande. Et cela lui correspond une autonomisation spatiale: quelques 27 marchands s’eloignent des zones bourgeoises ou du commerce traditionnel pour s’installer dans une zone où l’on ne se mêle pas d’autres activités commerciales. Une zone qui soit definie par son caractère artistique. La distance idéologique et esthétique par respect au marché se montre avec une distance physique. Voilà la caractéristique de la Rive gauche. L’opposition Rive gauche / Rive droite se développe pendant la période d’entre guerres, en particulier à partir de la première exposition surréaliste organisée en 1925 par la galerie Pierre Loeb, au numéro 2 de la rue des Beaux-Arts. L’apparition du noyau de galeries à la Rive gauche est très liée au fait que dans ce lieu il y a eu une grande ambiance intellectuelle et littéraire. Tel qu’il est décrit au livre Rive gauche (Lottman, 1981) il y a une série d’endroits qui furent célèbres successivement comme les cafés de Montparnasse aux années trente, et ceux de Sant-Germaindes-Près aux années postérieures à La Libération. La Rive gauche en ce moment représentait, selon Raymonde Moulin, la frange avancée du marché (Moulin, 1992: 187). Nous sommes donc devant d’un modèle du marché bipolaire. C’est ce que nous appellerons ordre moderne. Aux années soixante, une finale d’étape à Paris à cause de la perte de capitalité artistique et d’un changement de paradigme en l’organisation du monde artistique, le monde galeristique n'a pas beaucoup changé. Selon les données du Comité professionnel de galeries d’art citées par Moulin (1983: 511-515), à l’an 62 la plupart des galeries (voir TABLEAU) sont au 8è arrondissement, qui est à ce moment le centre du commerce de l’art. Il y a un noyau important au 6è et 7è à la Rive gauche, et quelques galeries dispersées dans autres secteurs. TABLEAU 1 – Galeries d’art à Paris le 1962 Arrondissement Nombre Zone 8é 56 Rive droite 28 6é 33 Rive gauche 7é 15 Rive gauche 1er 3 Rive droite 2é 1 Rive droite 4é 1 Rive droite 5é 1 Rive gauche 16é 1 Rive droite 17é 1 Rive droite TOTAL 112 Source: Comité professionnel de galeries d’art, 1962. Cite pour Moulin 1992: 511-515 Quinze années après le panorama changera radicalement à Paris, avec la construction du Centre Georges Pompidou et l’arrivée d’un autre paradigme d’organisation spatiale du marché artistique. Avant il faut voyager et arriver à la nouvelle capital artistique mondiale: New York. 1.2.3 Changement de paradigme: New York et la naissance des quartiers artistiques L’après-guerre amenera, c’est bien connu, un changement en la capitalité mondiale du monde de l’art à faveur de New York. Làhaut, après l’effervescence neoexpressionniste, aux années soixante, avec l’apparition de Fluxus et le Pop, apparaît un noyau résidentiel d’artistes dans un quartier appelé SoHo. Le quartier se transformera, surtout au début des années soixante-dix en un noyau d’attention publique (politiques, presse, intellectualité) et quelques marchands voudrant tirer profit de cet évènement en s’y installant. Voilà pourquoi ils ont amplifié le phénomène. Selon Simpson (1981) le SoHo verra naître un nouveau type de galeries, qui cherche une nouvelle façon de commercialisation de l’art différent de la caracteristique galerie de la Zone Haute (le zone bourgeoise) de la ville. Le scénario d’oppositions parisien entre Rive gauche/Rive droite semblait être repris. Mais, en 29 réalité le modèle new-yorkais est très différent pour trois raisons: a/ il s’agit d’un phénomène artistique très lié à un processus de changement d’usage d’une part de la ville, processus que l’on appelle régéneration urbaine, qui entraîne en même temps un processus de spéculation immobilière et l’expulsion des classes populaires du quartier (gentrification), b/ pour la première fois, dans un même espace on voit mêlés des ateliers d’artistes et des galeries commerciales, c/ un nouveau types de galeries aparaît (Simpson, 1981) et, d/ en plus, les galeries leaders déménagent depuis uptown jusqu’au SoHo, qui devient, alors, le centre du marché artistique new-yorkais et, par extension, mondial. Ainsi, le schéma d’opposition se casse bipolaire et, malgré que pas toutes les galeries seront au SoHo, celui-ci deviendra le nouveau centre indiscuté. Leo Castelli, comme dans beaucoup d’autres choses, est un cas représentatif de ce mouvement: il a ouvert sa galerie à la zone d’uptown, mais au début des années 70s il est parti vers le SoHo. Endroit où il est resté pendant que son ascension et son splendeur ont duré. Jusqu’au début des années quatre-vingt-dix, son retour à uptown à fait officiel la décadence du quartier. Comme dise Moulin (1992) « La localisation des espaces successifs utilisés par Leo Castelli est associée aux changements du marché neo-yorkais. » Moulin, 1992: 50 Pourtant, le retour à uptown n’est pas la trajectoire la plus caractéristique: une autre figure llegendaire du galerisme newyorkais (justement, l’ex-épouse de Castelli) Ileana Sonnabend symbolise un nouveau chapitre de changements dans le centre du marché mondial. Installée au SoHo depuis des décennies, dans ce lieu elle aidait à faire carrière aux artistes pop et conceptuels aujourd’hui très réputés. Mais, malgré le prestige gagné pendant cette période comme professionnelle, malgré le symbole que sa galerie représente, et contre ce qu’elle-même préférait, elle a du 30 marcher du SoHo pour aller jusqu’à Chelsea, le nouveau centre galeristique de New York. Nous pouvons voir cela dans ses mots et son analyse de la situation: « Maintenant la situation s’est divisée. SoHo est pleine de vie et Chelsea tout le contraire. J’espère que cette situation changera. En ce point la, il paraît plus probable que la vie arrive à Chelsea que l’art retourne au SoHo. » Ileana Sonnabend, entretien à El Periòdico del Arte, 14, aoûtseptembre 98, pag. 37. C’est-à-dire, le changement a été massif quoique le quartier n’soit pas “mort”, mais plein de vie, de gens qui y habitent, de magasins et de cafés, de touristes, etc. Quel a été donc la raison du changement? Ileana Sonnabend interprète cela ainsi: « Quand les premières galeries sont parties à Chelsea, je pensais que leur attitude était élitiste. Les gens parlaient de l’énorme quantité de gens qu’il y avait dans le SoHo et de qu’ils voulaient devenir seulement parmi le plus heureux, les véritables gens de l’art. Ileana Sonnabend, idem. Le SoHo, on pourrait le dire ainsi, est “mort de succès”. Les marchands n’ont pas changé en cherchant plus de public, mais en tout cas ils l’ont fait avec le but de pouvoir le sélectionner et fermer les portes à ceux qui ne sont pas du monde de l’art, et surtout aux tourisme massif. Il s’agit, en définitive, d’un mouvement de recherche d’isolement et autonomie à l’égard du monde social en général. Chelsea permettait cela parce que c’était un ancien quartier d’usines peu connu. Où le visitant tel que décrive Sogno (1986) en se referant au quartier de la Bastille, a besoin de faire le “parcours de l’initié” pour y arriver et trouver les commerces d’art. À ce mouvement une grande partie des galeries du SoHo et toutes les galeries qui veulent compter en ce marché se 31 sont coordonné. Les dominants comme la Sonnabend aussi, on s’est vus obligés à suivre si on ne voulaient pas rester hors du jeu. Néanmoins, un an après ce changement, d’autres zones d’activité artistique sont apparues à New York. Celles-ci font la concurrence aux autres zones, au moins, en ce qui concerne à l’art le plus nouveau, ce qu’on appelle art émergent. Il s’agit du Brooklyn. Un article sur le quartier titré “Brooklyn prend la relève” affirme: « Willinsburgh (une région du Brooklyn) est devenu une des zones avec plus de vitalité pour l’art et les artistes jeunes de la ville de New York. Les voisins l’appellent “la nouvelle bohème ”. Non seulement il y a beaucoup de galeries, espaces alternatifs, bars, cafés, mais nous trouvons aussi la plus grande concentration de jeunes artistes internationaux des États-Unis. El Periódico del Arte, 28, décembre 1999, pag. 47. Comme on a vu, un plan multipolaire où les quartiers artistiques s’ordonnent de plus jeunes à plus anciens est en train de se constituer. Situation où il y a une forte concurrence entre zones, non pas une opposition classique entre quartiers artistiques. Il paraît que un cycle rapide d’utilisation, de “consommation” de l’espace s’est initié: on change vers un lieu avec des possibilités, on le fait connaître et on l’exploite et, décidément on l’abandonne pour un autre, plus nouveau, et plus adéquat, pour inicier à nouveau le cycle. Nous pourrions formuler que nous avons passé du schéma d’ordination “moderne” de l’espace, une structure relativement stable d’oppositions, pour entrer dans un modèle que nous pouvons qualifier comme “posmoderne”. Dans lequel il y a une consommation rapide et un cycle circulaire en l’utilisation de l’espace du marché artistique. Il faut dire, cependant, que ce mouvement est le symptôme d’un marché très dynamique et d’une profession avec une grande capacité économique et symbolique pour s’adapter aux changements. Des capacités que 32 comme nous verrons plus tard, quand nous analysons le marché barcelonais, elles n’apparaissent dans tous les lieux. 1.2.4 Le retour en Europe du modèle des quartiers artistiques Il faudra, néanmoins, revenir au Vieux Continent, à l’ancienne capitale artistique, Paris, et à la fois reculer plus de vingt ans afin de saisir l’actuelle organisation artistique de l’espace urbain. Parce que s’il est vrai que le monde de l’art est défini aujourd’hui par une internationalisation du marché et une accélération du temps artistique lié à un nouveau type de model de marchand, aussi est vrai que le monde artistique aujourd’hui vient également très déterminé par ce que l’on appelle l’institutionnalisation du monde de l’art. La France est le cas le plus exemplaire d’un marché que, Pierre-Michel Menger (1983) appelle “administré” (c’est-à-dire, légiféré, et avec l’intervention publique qui conditionne le fonctionnement général). Désormais le modèle arrivera à la totalité de l’Europe, aussi bien en ce qui concerne les changements sur le comportement spatial des marchands d’art. En effet, comme on a déjà souligné, après l’inauguration du centre Georges Pompidou apparaissent des galeries dans ses environs et aussi au quartier voisin, le Marais. Peter Watson (1992) écrive sur le phénomène au chapitre “Manhattan to Marais: the Revival of Europe”: « In Paris, the Faubourg St-Honoré and the rue the Seine galleries continue as before. Elsewhere, however, there has been a major change, promoted by politicians (…). The Pompidou center played a part, for around it in the Marais area of Paris, a new group of galleries grow up in the Eighties. Peter Watson: 1992: 440-441 À Paris en effet, les marchands imitent le comportement newyorkais et ils créent un nouveau quartier de galeries changeant de 33 quartier ou bien s’y installant de nouveau. Il s’agit, comme le SoHo, d’un quartier en pleine effervescence culturelle, lié à l’apparition de nouveaux styles de vie, dans le centre ville et au milieu d’un processus de régénération urbaine et especulation immobilière. Avec une grande différence: le processus vient déchaîné par l’action publique, par la mise en marche d’une institution que, comme dit Vera Zolberg (1993) institutionnalise le nouveau, il crée un point de repère pour la reste acteurs du monde artistique et il doue d’un déterminé contenu symbolique la zone. Le résultat est un quartier artistique crée par le haut mais avec la participation des agents privés du monde de l’art et de la société parisienne que, au lieu de chercher l’éloignement avec d’autres sphères sociales, il cherche la proximité passant du schéma moderne de l’autonomie au posmoderne de l’adaptation et implication avec l’histoire et la vie social général. En effet, dans le contexte d’une croissance générale des galeries qui diffusent l’art actuel, selon Raymonde Moulin: « L’avant-garde a changé de rive avec l’ouverture du Centre Georges Pompidou en 1977. Les opérations urbaines de rénovation des quartiers anciens conjuguées à la création de novelles institutions ont attiré des galeries anciennes ou de nouvelles. De 1975 à 1985, le quartier Beaubourg-Marais a été le principal bénéficiaire des changements interquartiers. » Raymonde Moulin, 1992: 187. Les changements vers le Marais sont arrivées surtout, chez les quartiers où se trouvaient les galeries de l’art contemporain, c’est-à-dire, la Rive Gauche. L’effet d’attraction des institutions artistiques (le Beaubourg et aussi, après le 85, le Musée Picasso) il faut le comprendre comme un produit de l’importance croissante que, depuis les années soixante a eu la politique culturelle. Politique qu’aux années quatre-vingt-dix fait un saut quantitatif et d’orientation (Urfalino, 1996). 34 L’attrait exercé aujourd’hui sur les marchands par le musée est lié au nouveau rôle joué par les institutions culturelles. La récente complémentarité du musée et du marché dans la promotion des artistes est confortée par la proximité des lieux. Raymonde Moulin: 1992: 187 En effet, la proximité géographique permet une collaboration symbolique entre institution et secteur privé (au moins chez la perception du public) mais aussi pratique: les expositions communes d’un même artiste à la fois entre un musée et une galerie n’est pas rare, et bien sûr, l’effet d’attraction de public et la formation d’un parcours artistique qui bénéficie surtout à la galerie mais aussi au Musée. À Paris, depuis 1985 produit un changement vers l’Est de la ville du marché artistique s’est produit jusqu’à occuper des positions proches à l’Opera-Bastille, avec lequel un nouveau noyau de galeries s’est consolidé. Dans ces naissants espaces les marchands ont eu tendance à réhabiliter des grands espaces pareils à l’institution museistique. Cette nouvelle zone est devenue comme un nouveau centre de l’art contemporain qui, à différence du Chelsea new-yorkais, n’a pas substitué l’antérieur centre artistique. 1.2.5 Paris et la reménagement de l’espace artistique Bref nous pouvons dire qu’actuellement nous nous trouvons avec une organisation du marché multipolaire, parmi laquelle, si bien qu’il est vrai que chaque zone a évoluée et converge en les types d’art qu’il défend(art contemporain dans son sens général, d’art produit aujourd’hui), il se différe dans le légat symbolique qu’il a la zone ou en tout cas par le degré de “jeunesse” des quartiers (et de ses marchands) et le pari artistique qu’on a fait dans chaque zone (plus alternatif ou moins, plus risqué ou moins). C’est intéressant en conséquence de voir les changements qui se sont passés depuis les années soixante jusqu’à la décennie des 35 quatre-vingt-dix. Nous comparerons les données que le Comité professionnel de galeries d’art de Paris proportionnait au 1962 avec celles que la Maison d’artistes a données en 1990. TABLEAU 2 – Comparaison de la distribution de galeries à Paris (1962 et 1989) QUARTIER 1962 1989 Matignon-Rive droite 57 50,89 133 22,05 Rive gauche 49 43,75 212 35,15 Beaubourg-Marais 5 7,81 177 29,35 Bastille - - 30 4,98 Autres quartiers 1 0,89 51 8,46 TOTAL 112 100 603 100 Source: Comité professionnel de galeries d’art et Maison des artistes pour les années 1962 et 1989 respectivement Les changements que les données expriment sont très substantiels. D’abord il faut signaler la grande croissance du nombre de galeries. (Bien qu’il faille nuancer cette affirmation parce que la Source des données pour les deux années n’est pas la même et, probablement, le Comité professionnel de galeries d’art à un critère plus restrictif que clui de la Maison des artistes).Toutefois, nous pouvons déduire que, autres informations courantes dans le monde artistique confirment cette impression, qu’effectivement le nombre total a augmenté. Et alors que le nombre total de galeries augmente dans toutes les zones, celle de Matignon-Rive droite passe d’être le centre commercial de l’art (le haut lieu du commerce de l’art) avec un 50’89% les années soixante à un 22,05% vingt et sept ans après. La Rive gauche, par contre, devient la première zone en nombre de galeries (de 49 qui occupaient ses rues, ce seront 212), quoiqu’en termes de pourcentage sur le total on perde 8 points et on passe de représenter un 43,75% à 35,15%. Mais le plus substantiel est signaler qu’en l’an 62 ces deux zones ensemble représentaient 36 presque le 95% du total de galeries d’art parisiennes et en 89 devenaient seulement un peu plus de la moitié, le 57,20. Qu’est-ce qui s’est passé ? Comme nous avons dit, une zone nouvelle comme le Beaubourg-Marais a apparu, etc’était déjà à la fin des anées quatre-vingt-dix le deuxième noyau de galeries en nombre total et de pourcentages. Et ensuite, une nouvelle zone comme la Bastille a commencé a à apparaître. Bien que le poids de cette dernière soit relatif, même petit: seulement le 4’98%. On peut se surprendre, comme les auteurs du livre sur le marché de l’art font(Rouget, 1995: 38-39) que ce soit si peu important numériquement en même temps qu’on n’arrêtait pas de parler de ce quartier dans le monde de l’art et dans la presse. On peut trouver l’explication en deux éléments: a/ primièrement, due à un rapide dephasage des données. Les changements dans le marché de l’art sont très rapides et les données peuvent sousreprésenter les zones en expansion et, b/ les quartiers culturels émergents constituent un phénomène dans lequel la concentration de galeries gagne un nom, un label (qui devient à la «mode», bien que cela soit difficile de mesurer sociologiquement) et le noyau à plus de répercussion sociale et médiatique que celle que les galeries individuellement considérées, pourraient avoir En conclusion nous pouvons dire qu’à partir des données disponibles effectivement nous observons qu’aux années 80 à Paris le bipolarisme est cassé et qu’aux années 90 ce caractère multipolaire s’est mis en evidence avec l’apparition d’un nouveau pôle, la Bastille. Néanmoins, cela ne doit pas nous faire croire que le marché de l’art est décentralisé. S’il est vrai que le phénomène de la Bastille représente une arrivée du marché de l’art à l’Est de Paris, aux quartiers historiquement populaires, il y a beaucoup de quartiers qui n’en ont aucune ou qui n’ont qu’un petit nombre (le 19è et le 20è n’ont pas plus de 2 galeries chacun). Et si, tel que nous pouvons lire au TABLEAU antérieur, en 1962 les galeries hors des zones artistiques étaient le 0,89% du total, en 1989 ce pourcentage ne dépasse pas le 9%. 37 Mais que veut dire multipolarité dans le marché de l’art parisien? Suivant Raymonde Moulin : « La carte des galeries parisiennes n’est ni simple ni stable dans ses frontières, mais il n’est pas impossible de la lire comme la juxtaposition des quartiers reflétant chacun, prioritairement un moment de l’histoire de l’art de la ville, sans qu’aucun d’entre eux n’ait jamais cessé d’être une structure d’accueil possible pour les nouveaux entrants du marché. » Raymonde Moulin: 1992: 188. C’est-à-dire, il n’y a pas de zone clairement dominante, il y a plusieurs zones qui offrent des “espaces d’intégration” différents pour les nouveau venus à la profession. C’est intéressant de signaler que, comme dit Moulin (opus cit.), si chaque zone est associée à un contenu artistique historique, alors cela permet au nouveau marchand, selon son projet professionnel, de décider (parce que toutes les zones sont ouvertes) avec qui et avec quoi (quelle histoire ou contenu esthétique et types de marchand) il veut s’associer dans le registre de différences qui conforme aujourd’hui le marché des arts plastiques. Par conséquent, le marchand peut utiliser sa localisation pour accommoder, appuyer et orienter son projet à un courant ou un segment déjà conforme dans le marché artistique actuel. La mineure structuration et majeure pluralité du marché (ou la structuration plus complexe, mais pas une « anomie » totale) représente, à notre égard, une plus grande déstructuration de la production artistique, des carrières carrières professionnelles lesquelles sont plus variables ou rapides, la mineure opposition entre segments du marché et, probablement, une plus grande diversité de publics et consommations. Des éléments que les marchands peuvent et doivent considérer avant d’initier leur entreprise qui est à la fois économique et artistique. Et qui, à différence d’autres professions, ont moins de signes évidents de pour savoir s’orienter et en autre ils doivent contrôlerde 38 multiples variables pour échapper du risque élevé de cette profession. En ce cas, nous croyons, que l’espace il peut leur apporter un élément d’orientation et de côntrole des risques. L’espace devient donc un élément très central dans le monde des professionnels et professionnelles de l’art. 39 1.3 Description du marché des arts plastiques en Espagne et comparaison avec France 1.3.1 Introduction Un lieu commun à la littérature sur le marché des arts plastiques est de dire que c’est très difficile de l’étudier à cause de son opacité. En fait, comme analyse Moulin (82) le marché de l’art présente quelques défis au chercher à cause de sa configuration organisationnelle très informelle et, des peus recensements et registres qu’à la realité on peut utiliser. En Espagne, cette pauvreté de notre connaissance du marché artistique est plus grave encore, parce que seulement nous pouvons compter sur un rapport pour l’administration sur les galeries d’art en Espagne (Laporte, 1995). Travail qui, malgré sa qualité, il a tous les limites d’une enquête quantitative: seulement il arrive à capter en lignes très générales d’une réalité complexe. Néanmoins, à partir de ce matériel et d’un autre pareil que nous avons pu consulter sur la France, nous essayerons de décrire la réalité du marché des arts plastiques en Espagne. Et nous essaierons de les comparer systhématiquement avec le français. Nous croyons appropiée la comparaison parce que les deux États sont semblables pour dimension géographique, structuration à l’origine centraliste de l’État. Mais il y a des différences, c’est vrai. Actuellement l’Espagne est différente parce qu’il y a eu une majeure décentralisation administrative. Et, parce qu’il y a une mineure hégémonie de la capital et une majeure multipolarité. Ces différences nous serviront à signaler les singularités du marché artistique espagnol. Et pour donner une idée de sa dimension économique et démographique du marché artistique espagnol par rapport à son pays voisin. Les informations que nous utiliserons procèdent, des travaux de Moulin (81 et 92) et de deux rapports, que si bien, il est vrai qui ne sont pas de la sociologie de l’art, ils nous fourniront les données de base pour faire l’analyse. Les deux études sont : pour la bande française, Bernard Rouget et autres, Le marché de l’art contemporain en France. Prix et stratégies, Ministère de la Culture et de la Communication, 1995. Et pour l’espagnole, Antoni Laporte et autre, Las galerias de arte en España, Ministerio de Cultura, Barcelona, 1995. 1.3.2 Le marché artistique par régions L’aspect que nous traiterons d’abord est la distribution territoriale des galeries. Sujet qui, causes historiques de côté, est symptôme, suivant Menger (93), du spécial fonctionnement économique et professionnel des arts et secteurs culturels. En commençant pour le cas français, selon le registre de la Maison des Artistes (données cités par Rouget, 95) en 1990 en France il y avait 1.077 galeries5. La distribution pour régions était la suivante: TABLEAU 3 – Distribution pour régions des galeries d’art en France (1990) REGION NOMBRE % Ile-de-France 682 63,4 Provence-Alpes-Côte-d’Azur 116 10,8 Rhône-Alpes 54 5,0 Bretagne 24 2,2 Aquitania 22 2,0 Midi – Pyrénées 21 1,9 Haute Normandie 21 1,9 Pays du Loire 17 1,6 Alsace 15 1,5 5 L’étude de Raymonde Moulin de 1992 proportionne aussi des données sur la distribution territoriale en utilisant la même source, La Maison des Artistes. Pourtant, ce sont du 1988, deux ans plus anciennes que celles utilisées dans le rapport. 41 Basse Normandie 15 1,4 Nord-Pas-de-Calais 13 1,2 Bourgogne 12 1,1 Languedoc - Roussillon 12 1,1 Centre 10 0,9 Limousin 10 0,9 Lorraine 7 0,6 Auvergne 6 0,6 Champagne - Ardennes 6 0,6 Poitou-Charentes 6 0,6 Franche – Comté 3 0,3 Picardie 3 0,3 Corse 1 0,1 TOTAL 1.077 100 Source: Maison des artistes Par régions, en France nous voyons une grande concentration: plus de la moitié des galeries se trouvent à la region Ile-deFrance (un 63’4). En deuxième lieu, il y a deux régions, ProvenceAlpes-Côte-d’Azur et Rhône-Alpes, qu’avec 116 et 54 galeries représentent le 10,8 et 5,0 respectivement, du total de galeries. Avec ces trois régions mentionnées on somme presque le 80% des galeries françaises (le 79,2% exactement). Après nous trouvons 12 régions qu’ont entre 10 et 25 galeries Et, 7 qui no passent 10. Comme on voit, les régions où le marché de l’art a plus force sont celles qui, ou bien elles ont une grande ville (élément que nous commenterons plus tard) ou bien sont très touristiques. Par rapport à l’Espagne la distribution pour Communautés Autonomes est la suivante: TABLEAU 4 – Distribution pour Communautés Autonomes des galeries d’art en Espagne (1995) COMMUNAUTÉS NOMBRE % AUTONOMES 42 Catalogne 173 28,5 Madrid 149 24,5 Communauté Valenciana 72 11,8 Andalusia 39 6,4 Pais Basc 30 4,9 Balears 29 4,8 Castella-Lleó 21 3,5 Galícia 19 3,1 Cantabria 15 2,5 Aragó 13 2,1 Asturies 13 2,1 Canaries 11 1,8 Múrcia 11 1,8 Castella-La Manxa 4 0,7 Navarra 4 0,7 La Rioja 3 0,5 Extremadura 2 0,3 TOTAL 608 100 Source: Laporte et autres, 1995 D’abord il faut dire que la dimension du marché espagnol, comme on sait, est très différente au français et cela le montre le nombre de galeries existantes: en France il y avait 1.077 à l’an 1990 et, en Espagne 608 en 1995, c’est-à-dire, moins de la moitié. En deuxième lieu, nous pouvons voir une mineure concentration à régions, bien que deux CCAA, Catalogne et Madrid, emportent plus de la moitié des effectifs. Nous pouvons parler, pour cela, de deux pôles dans le marché espagnol, fait qu’on traitera ensuite. Cependant, il y a quatre régions, Communauté Valenciana, Andalusia, Pais Basc et Balears qui dépassent les vingt et cinq galeries et qui constituent de petits centres artistiques avec un ratio de galerie par habitant au-delà des deux régions principales. Et, finalement, nous pouvons dire que sept régions sont à la fourchette d’entre 10 et 25 galeries et, quatre autres qui n’arrivent pas à dépasser le chiffre de 4 galeries chacune. 43 1.3.3 Les centres artistiques urbains Les galeries sont concentrées à certaines régions, mais dedans des régions elles sont concentrées aux villes. En France, des données de la Maison des Artistes (analisées pour Moulin, 1992) des 574 galeries d’Ile-de-France, 529 sont localisées à Paris “intra-muros”. Ici nous voyons une grande concentration dans la région à faveur de la grande ville. Des 41 de la Région Rhône-Alpes, 15 sont à Lyon et des 76 de Provence-Alpes-Côte d’Azur 18 sont à Marseille, ce qui montre une vraie importance des grandes villes, mais incomparablement mineur que Paris. En Espagne, la réalité est aussi de concentration aux grandes villes mais en mineur degré: Madrid passe à occuper la première position comme ville avec le plus de galeries, 141, Barcelone est à la deuxième position avec 100 galeries, et après viennent de petits centres comme València avec 43, Palma de Mallorca avec 17, Sevilla avec 13, etc. En premier lieu, il faut signaler que la structure de concentration régionale est différente à Madrid qu’en Catalogne: Madrid-ville concentre 141 des 149 (ce qui s’explique en part pour la singulier configuration de la CCAA de Madrid) Et, Par contre, Barcelone concentre “seulement” 100 des 173 galeries catalanes. Cela s’explique pour l’existence de galeries en Catalogne de galeries dans de villes petites et moyennes (avec une certaine autonomie culturelle, pour autant) et aux zones touristiques: par exemple Olot compte avec 9 galeries, Girona avec 6 et Sitges avec 5, etc. Et en deuxième lieu, il faut signaler que, les villes comme Palma (17 galeries), Sevilla (13) et surtout València forment de véritables petits centres artistiques à niveau régional. València est aujourd’hui un centre artistique d’importance national et dispute la deuxième position à Barcelone. Situation très différente de France où la situation de leader est indiscutée. En définitive, si en France nous pouvons parler d’un marché centralisé avec de petits centres secondaires, en Espagne nous 44 devons parler d’un marché moins centralisé, bipolaire et avec de multiples centres secondaires. 1.3.4 L’évolution de la structure territoriale du marché Nous pouvons voir comment a évolué cette réalité dans les deux pays: TABLEAU 5 – Evolution de la distribution territoriale de galeries d’art en France (1988-1990) REGION 1988 1989 1990 N % N % N % Paris intra-muros 529 62,4 603 59,6 625 58,0 Ile-de-France 574 67,7 666 65,9 682 63,3 Reste France 274 32,3 345 34,1 395 36,7 TOTAL 848 100 1011 100 1077 100 Source: Maison des Artistes cite pour Moulin (92) et Rouget (95) TABLEAU 6 – Evolution distribution territoriale de galeries d’art en Espagne (1980-1999) 1980 1986 1999 Barcelone 127 23,3 162 21,49 147 21,58 Madrid 95 17,43 129 17,11 183 26,87 Resta État espagnol 323 59,27 463 61,41 351 51,54 TOTAL 545 100 754 100 681 100 Source: Agenda Lapiz et élaboration propre Les données dont nous disposons sont de différents années et de diverses sources. Pourtant, nous pouvons voir que, dans le contexte de croissance du marché qui a marqué les années quatrevingt-dix jusqu’au début du quatre-vingt-dix, les deux pays ont suivi une tendance pareille: les galeries hors des centres artistiques ont augmenté davantage et, en conséquence, le marché 45 s’est descentralisé un peu. Paris a passé de représenter le 62,4% au 58,0 % des galeries en France entre le 88 et le 90. Et Barcelone et Madrid ont passé d’avoir le 40,73% au 38,6% des galeries espagnoles. Mais en Espagne le diagnostique change si on compare Barcelone et Madrid. 1.3.5 Les causes du changement de capitalité en Espagne Aux années quatre-vingt-dix la tendance est l’inverse et il apparaît un nouveau phénomène à l’État espagnol: un processus de concentration du marché de l’art vers la capitale de l’État, Madrid. Si nous observons les données nous verrons que cette ville passe d’un modeste deuxième lieu (à assez distance du centre artistique que historiquement était Barcelone) en 1980, avec 95 galeries, à 129 galeries en 1986 et à 183 en l’an 1999. Ce qui représente un 26,87 des galeries de l’État, au-delà du 21,58 de la capital catalane. Il est difficile d’analyser les causes de cette recentralisation et perte de la capitalité de la part de Barcelone. Mais, en premier lieu, le phénomène coïncide avec la consolidation de la democracie, une croissance économique et une internationalisation de l’économie que bénéficie clairement Madrid. Les délégations des multinationales s’installent à la capitale de l’État (fait qui situe à Madrid les potentiels acheteurs privés et corporatifs de l’art) En deuxième lieu, nous pouvons trouver aussi des causes politico-institutionelles. Ces années sont aussi les années de gouvernement de la UCD d’abord et le PSOE après quoi on a crée le Ministère de la Culture espagnol qui discrimine clairement à Barcelone (pratique qui continue bien sur avec le Parti Populaire). Et, dans ce période il est établi une politique de grands travaux et infrastructures pour Madrid, surtout avec la construction du MNCARS et achat d’une collection. Ce Musée porte en Espagne l’initiative de l’institutionnalisation de l’art. 46 Devant Barcelone qui n’inaugurera son musée d’art contemporain, le MACBA, jusqu’en 1995. En troisième lieu, il y a des raisons du propre secteur, malgré que liées aux autres deux éléments comme l’essor sans arrêt de la foire d’art de Madrid, ARCO (avec une grande implication de la part des entreprises et institutions de Madrid). En ce contexte, Madrid en essor et Barcelone dans une impasse, sera le contexte de notre étude des galeries barcelonaises. 1.3.6 Ancienneté et dimension économique des galeries d’art Pour finir, nous essaierons d’utiliser quelques indicateurs pour caractériser le marché artistique espagnol par rapport au français, malgré que parfois les données soient un peu différentes. Par exemple, si nous parlons de l’ancienneté, un indicateur qui nous montre la puissance et consolidation du marché nous pouvons voir de grandes différences: TABLEAU 7 – Galeries parisiennes pour année de fondation (1988) FONDATION ANNÉES ( en %) Avant de 1945 5,7 1945-1960 6,6 1969-1970 4,7 1970-1980 32,3 1980-1985 20,8 1985-1987 29,9 Source: Maison des Artistes, cite pour Rouget, 1995 TABLEAU 8 – Galeries espagnoles pour année de fondation (1995) FONDATION ANNÉES ( en %) Avant de 1973 13,6 1973-1984 31,3 1985-1992 49,7 47 1993-1994 5,4 Source: Laporte, 1995 Nous sommes conscients que les données sont d’années différentes et de dimensions territoriales inégales. En conséquence on doit voir la comparaison un exercice à titre indicatif. Pourtant, comparer Paris avec tout l’Etat espagnol n’est pas tellement inconcevable si on pense que Paris concentre le soixante pour cent des galeries françaises. Posées ces précautions nous pouvons dire que les données nous dévoilent une structure d’âge assez similaire: les galeries établies avant des années soixante dix ne representent en aucun cas plus d’un vingt pour cent. Et la tranche d’années où se sont fondées le plus est les années soixante dix et quatre-vingt-dix. Cela est du, comme observe Raymonde Moulin, à la mortalité des galeries6, que disparaissent en peu de temps ou avec la mort de son fondateur ou sa fondatrice. Cependant, nous pouvons voir une différence entre les galeries parisiennes et espagnoles: si nous observons en détail les données nous montrent une structure d’age plus vieilli à la capital française. C’est un symptôme de la mineure consolidation du marché espagnol. Fait qui sera confirmé par les données de facturation suivantes: TABLEAU 9 – Distribution de galeries françaises pour tranche de chiffre d’affaires (1999). Déclaration à la Maison des Artistes (correspondent à un 30% de la chiffre d’affaires annuelle en francs) TRAM DE COTISATION NOMBRE % De 1 à 4.999 17 1,6 De 5.000 à 49.999 101 9,4 De 50.000 à 99.999 180 16,7 6 Moulin expose que bien que le nombre de galeries adscrites au Comité professionnel de galeries d’art ait augmenté depuis les années 62 au 90, trois de quatre galeries existantes aux années soixante a fermé leurs portes (Moulin, 1992: 185). 48 De 100.000 à 499.999 430 39,9 De 500.000 à 999.999 139 12,9 De 1.000.000 à 4.999.999 169 15,7 De 5.000.000 à 9.999.999 20 1,9 Plus de 10.000.000 21 1,9 Total 1.077 100 Source: Maison des Artistes, cite pour Rouget, 1995 TABLEAU 10 - Les galeries espagnoles pour tranche de chiffre d’affaires (1992) Réponses des galeristes à la question sur le chiffre d’affaires en pts. pour l’an 1992 CHIFFRE D’AFFAIRES % Moins de 10.000 44,9 Entre 10 et 25 millions 13,1 Entre 25 et 50 millions 5,7 Plus de 50 millions 4,9 Source: Laporte, 1995 Les données viennent de deux types différents de registres: celles par rapport en France sont du registre obligatoire des galeries à la Maison des Artistes (où elles cotissent pour la securité social des artistes) ; et celles qui concernent l’Espagne ce sont des données de sondage, avec tout le problème de fiabilité qui ont ces types de recherches (le taux de réponse est d’un soixante pour cents).Cependant, à titre indicatif nous comparerons les données pour nous faire une idée de la différence de dimensions d’un marché et de l’autre. En Espagne, presque la moitié de galeries est située en chiffre d’affaires de moins de 10.000 millions. En France, les galeries qui déclarent que le 30% de leur chiffre de négoces annuel est entre 100.000 et 499.999 francs elles représentent le 39,9% du total. En le cas espagnol, si nous faisons l’opération de calculer le trente pour cents du chiffre d’affaires qu’elles déclarent et le changer en francs, la plupart de galeries (du 47,4 qui 49 déclarent facturer moins de 10 millions de pts.) seraient situées dans la frange de 50.000 à 499.999. Et en France cette frange seulement représente le 15,7% du total. Par contre, des galeries espagnoles qio seraient en la frange du 30% du chiffre d’affaires de plus de 500.000 francs seulement représente un 4,9, quand en même temps en France ce pourcentage augmente jusqu’à un 32,4%. C’est-à-dire, qu’en le cas des galeries françaises par rapport aux espagnoles il y a beaucoup moins de galeries petites et beaucoup plus de fortes. Elément qui montre une différence très important face à la force des galeries, leur capacité économique, qui est à la fois le potentiel pour promouvoir les artistes et participer dans le marché international, organiser de foires...qu’en le cas espagnol ce serait une petite minorité. 50 1.4 Histoire des galeries à Barcelone 1.4.1 Introduction Il n’y a aucune étude sur l’histoire des galeries à Barcelone. Et néanmoins celle-ci est longue, parce qu’elle commence à la fin du dix-neuvième siècle. Il existe, c’est vrai, quelque chose : des articles de presse7, une allusion dans une encyclopédie8, un livre sur une telle galerie9 ou un tel marchand historique10 ou, même, une thèse doctorale sur un période concrète11. Mais aucune révision systématique, générale et longitudinale de l’histoire des marchands et la ville. Pour cela, notre exposition sera basée sur ces types de sources et matériels propres, ce qui donnera au chapitre plus un caractère d’approche qu’une étude concluant et pondérée. Il faut dire, d’abord, que l’histoire des galeries d’art est pleine de hauts et de bas. À la fluctuation et aux changements dans le monde artistique nous devons ajouter les coupures dues à l’histoire de la ville. Nous parlons de la histoire agitée de Barcelone depuis la fin du XIXè siècle aux débuts du XXè. Nous parlons, évidemment, de la Guerre Civile et l’exode de l’intellectualité et la répression postérieure qui marquent un avant et un après dans le monde de l’art. Et il ne faut pas oublier tous les longues années de la dictature franquiste et ses conséquences en tous les domaines, aussi le culturel que l’artistique. Effets qui vont conditionner jusqu’aux années 7 Pilar Parcerisas, 1991 8 L’Encyclopédie catalane écrit sur le sujet des galeries barcelonaises aux entrées suivantes: galerie d’art, marchand. Et elle a des entrées pour les marchands barcelonais suivants: Josep Dalmau Et Rafel, Joan Anton Maragall Et Noble, Aimé Maeght, Salvador Riera Et Fabregas Et René Metras Et Mavet. 9 Sala Parès, Histoire de la Sala Parès, www.salapares.com, 1999 10 Pilar Parcerisas, Jaume Vidal Et Joan M. Minguet, Miró, Dalmau, Gasch; l’aventura per l’art modern 1918-1937, Catàleg exposition CASM, Barcelone, 1993. 11 Milagros Torres López, El mercado del arte de vanguardia en Barcelona, Publicacions UB (microforma), 1993. quatre-vingt-dix. Cependant, comme on disait, l’histoire du commerce de l’art à la capitale catalane démarre au Barri Gòtic en 1871. 1.4.2 Les débuts du galerisme Barcelonais Parler des débuts du galerisme Barcelonais est parler de la salle Parés. La commerce fondée en 1840 pour Joan Parés au numéro 5 de la Petritxol, localisation ou elle est restée, au cœur du alors centre commercial barcelonais, le Barri Gòtic. La salle Parés était initialement un établissement consacré à la vente de matériaux de peinture, une origine très similaire à autres commerces d’art de l’époque. Quand le négoce a prosperé, le fils du propriétaire, Joan Bautista Parés, a proposé de faire un agrandissement et de reconvertir la commerce en galerie avec le nom, que jusqu’ici conserve de Sala Parés. Elle a été la première galerie d’art ouverte à Barcelone, et une des premières de l’Espagne et de l’Europe (il faut penser qu’au centre artistique de l’époque, Paris, “seulement” il y avait cent galeries12). L’époque coïncidait, tel que les White ont étudié (1991) avec les crises du système académique et avec l’apparition d’une nouvelle organisation de la vie artistique: ce que nous avons appelé le sisthématique marchand-critique. La salle Parès aura un rôle très substantiel pendant ses quarante premiers années de vie dans la diffusion de l’art catalan et le développement d’un collectionnisme local. Le grand accueil du public lui a permis le 1884 de faire un plus grand espace et construire une salle avec lumière zénithal. Modification qui a été inaugurée avec toute solennité en présence des autorités. D’autre part, les cercles d’artistes de la salle Parés (avec la participation de peintres avec beaucoup charisme dans la scène artistique locale comme Brull, Masriera, Nonell ou Meifrén) centraient la vie artistique barcelonaise. Le renomme peintre 12 White, 1991. 52 moderniste Ramon Casas était un des piliers de la maison. Et en 1901 il exposait en compagnie d’un jeune artiste qui exposait pour la première fois dans une galerie. Un jeune peintre que signait Pablo Picasso. Mais les expositions les plus constantes furent celles de Santiago Rusiñol et du sculpteur Clarasó. Malgré avoir protagonisé des moments si algides de la vie artistique de Barcelone, la salle Parès commença avec le XXè siècle à dépérir. Vers 1915 la salle Parès n’était pas déjà ce qu’elle avait été malgré les efforts du marchand Parès pour la revitaliser. Et les expositions étaient “le blanc des satires et les moqueries des jeunes qui, une derrière l’autre, allaient accréditer pour l’ancienne salle le surnom d’art pompier et faible”13. Au 1925, Parès a dedicé de laisser son négoce à Joan Antón Maragall, les descendants duquel sont jusqu’à present les propriétaires. Joan Antón Maragall et Noble (Barcelone 1902-1993), fils de Joan Maragall, le poète, (c’est-à-dire, appartenant à une renommée famille bourgeoise de Barcelone, à laquelle appartient Pasqual Maragall, l’ancien maire de Barcelone) donnaient un impulsion à la galerie en l’ouvrant à de jeunes artistes. Ce qui assurera sa continuité jusqu’à présent. En 1987, en plus, l’an pendant lequel prend la responsabilité l’actuel directeur, Joan Anton Maragall fils (président actuel, à la fois, du select Cercle du Liceu) réorientera la galerie et réalisera une modification pour construire un deuxième niveau à la salle. Ce nouvel espace lui permettra d’incorporer de nouveaux artistes et, à la fois, conserver la ligne traditionnelle de peinture historique. Cette ligne marquera l’évolution sans ruptures de tous les figurativimes. Et, en fait, l’histoire de la salle (avec ses moments de gloire et de déchéance) sera aussi l’histoire du figurativisme (en toutes les évolutions et neos qu’on veuille ajouter) à cette ville. 13 Joan Cortés, Soixante dix anées de vie artistique barcelonais, Editorial Selecta, Barcelone, 1977 53 1.4.3 Débuts du XXè siècle : la modernité arrive à Barcelone Mais nous reviendrons au début de XXè siècle, quand la modernité arrivera à Barcelone de la main d’un marchand mythique: Josep Dalmau (Manresa, 1867-Barcelone 1937). Originaire de Manresa, ce marchand symbolisera le risque et l’aventure pour l’art à Barcelone, de la même façon que Kahnweiler pour Paris (Assouline, 88). Il réside à Paris cinq ans (du 1900 au 1905) et de retour, Dalmau ouvre une galerie. C’était en 1906 (un année avant que ce marchand parisien) à la rue du Pi, au Barri Gòtic. Néanmoins, ce sera surtout dans celle qu’il inaugurera à Portaferrissa 18 (au Gòtic aussi) en 1910 ou dans celle qu’il ouvrira à Passeig de Gràcia (Eixample) en 1923 (et que il a eu jusqu’en 1930 année aù il est devenu directeur artistique de la Livreria Catalónia) quand ce marchand introduira l’art cubiste, l’art qui vient du centre artistique mondiale, Paris. Miró exposera pour la première fois. Et ce sera le marchand et ami de quelques grands artistes d’avant-garde. Tel que les marchands d’art barcelonais se souviennent jusqu’à présent, Dalmau a amené à la ville beaucoup d’ artistes qu’après ont été indispensable pour l’histoire de l’art modern. Pourtant, la plupart des toiles sont retournée à leur lieu origine parce que le collectionnisme catalan était très conservateur. Concernant à la question géographique, il faut signaler que Dalmau montre une tendance qui après sera générale dans le galerisme barcelonais : on laisse le Barri Gòtic, l’ancienne zone commerciale, et on s’installe à l’Eixample, la nouvelle zone de residence burgeoise, qui devenait aussi le zone des commerces de luxe. À la fois, Dalmau inaugure à Barcelone un paradigme de carrière, le moderne, selon lequel au fur et à mesure qu’on progresse dans la carrière professionnelle on abandonne les zones anciennes, de loyers à bon marché et “bohèmes” pour s’installer dans des zones plus élégantes, chères et bourgeoises. 54 1.4.4 Apparition d’un premier noyau de galeries à la ville Aux annés trente nous pouvons apercevoir tout un noyau de galeries à l’Eixample. La critique d’art Parcerisas (1991) affirme qu’aux cette époque “fonctionnait déjà beaucoup d’autres galeries à Barcelone”. Selon elle, peut-être l’une des plus remarquables était Syra (Passeig de Gràcia 43) fondée au 1931 pour Montserrat Isern. Aussi était ouverte la Pinacoteca (Passeig de Gràcia 34) que jusqu'aujourd’hui continue à exposer. Ou d’autres à présent disparues comme la salle Catalonia, la salle Esteve, la salle Busquets (aussi à Passeig de Gràcia 98). Comme on voit, aux années trente nous trouvons déjà un noyau galeristique à Barcelone, cette fois concentré au noyau du commerce bourgeois. 1.4.5 les années quarante: la continuation du galerisme La Guerre Civile arrive et sa fin, la victoire du fascisme, supposera un désastre à niveau politique et humain, pour les classes populaires et pour la plupart de l’intellectualité barcelonaise, engagé avec les républicains. L’exile et la répression transformera la ville en un désert intellectuel. Une vie qui coûtera beaucoup de remplir a nouveau. Néanmoins, l’an 44 ont survécu à Barcelone 19 galeries selon on peut voir dans un plan historique (voir dans l’ANNEXE 7)sur les locaux de loisir et culture dans la ville de l’époque14. Par rapport à leur position en la géographie de la ville, nous trouvons que trois d’elles sont situées à la partie ancienne de la ville (Sala Velázquez, salle Parés et Arte-Galerías Costa).Toutes trois au Gòtic (et aucune au Raval ou au Born). La plupart des galeries subsistaient situées à l’Eixample droit, avec une notable concentration au Passeig de Gràcia. La Galerie Syra, la salle Pons Llobet, la salle Busquets, La Pinacoteca Galeries 14 Xavier Pujadas Maurí, “Espaces de loisir et espaces publics à Barcelone, 1944” à Histoire des Països Catalans, Barcelone, 1995 (ANNEXE 6). 55 Argos, la Galerie Faianç Catalan et la Salle Vinçon ont demeuré là malgré qu’à des endroits différents de la rue. Deux plus, la salle Rovira et la Galerie Rigodón, étaient placées à la parallèle, la Rambla Catalogne. Et une était déjà à la rue Consell de Cent. C’était la salle Gaspar, de laquelle nous allons parler plu tard. Plus en bais de la Gran Via il y avait la Pictoria et La Casa du Libro. Cette dernière, c’était une librairie qui à l’époque exposait de l’art. Mais plus surprenant est la présence de quelques galeries d’art à la Zone Haute de la ville, aux alentours de la Diagonal (la zone de résidence bourgeoise et de commerce de luxe en hausse à l’époque). Il s’agit des Galeries Españolas, et la Libreria Mediterrania (situées à l’Eixample mais à côté de la Diagonal) et de la Galerie Augusta. 1.4.6 Les années cinquante: le renaissance du galerisme Passés les temps les plus durs de l’après-guerre et du régime fasciste une progressive réactivation de l’économie arrive. Et une certaine relaxation de la répression qui permettra une renaissance de la société civile catalane. Les activités intellectuelles renaissent, entre elles la création artistique (la revue Dau al Set commence a être publiée aux débuts des années cinquante) et le commerce de l’art. Selon Parcerisas, en ces années il y a de moments mémorables pour le monde de l’art barcelonais comme la fondation de la galerie El Jardí, dirigé pour Àngel Marsà ou la réorientation de la salle Gaspar. Comme raconte Milagros Torres dans sa thèse doctorale, Joan Gaspar Xabalader ouvre un commerce de cadres à la rue Alt de Sant Pere (à la Ciutat Vella) en 1907. Localisation qu’il abandonnera en 1909 pour l’Eixample. Gaspar sera le premier à ouvrir un commerce en rapport avec l’art au Consell de Cent (au numéro 323, concrètement). Rue sur laquelle nous allons parler dorénavant avec fréquence. En 1929, avec la marche des associés et l’incorporation au négoce de son fils, Miquel Gaspar et Peronella et, le cousin, 56 Joan Gaspar Peronella, le négoce començera une métamorphose. Les années cinquante, sous l’influence de Dau al Set et d’autres membres du monde de l’art barcelonais, la salle renouvelle sa ligne et sera orienté à la promotion et diffusion de l’art d’avant-garde. La salle Gaspar exhibera en 1956 à Picasso et le 57 aussi elle montrera l’oeuvre de Joan Miró. Elle donnera l’opportunité de faire une exposition commerciale pour la première fois à Tapies. Parcerisas souligne que la salle Gaspar a le mérite avoir exposé en moments difficiles à Picasso et, en conséquence, d’avoir été le “fil de contacte”, qui continuait à unir l’artiste avec la ville de sa jeunesse. En 1961, une exposition de Picasso aura si bon accueil de public qu’il arrivera jusqu’à l’angle de la rue Balmes. 1.4.7 Les années soixante: extension et concentration du galerisme Barcelonais Les soixante ce sont des années d’ouverture de l’économie espagnole (que non pas du régime politique) et ce qu’après nous avons appelé “desarrollismo” qui changera profondément la Catalogne. En ces années, le nombre de galeries aumente beaucoup et leur nombre n’a déjà rien à voir avec l’après-guerre: de 19 en 1944 nous passons, selon les données disponibles, à environ 37 en 1962. Nous devons signaler deux éléments caractéristiques de cette croissance. Premièrement, que les galeries se sont répandues pour beaucoup de rues de la ville et, que paradoxalement, un nouveau noyau de galeries se constitue. Et deuxièmement, que la croissance augmente aussi l’hétérogénéité des galeries. Ainsi, beaucoup d’elles ne sont pas des établissements professionnels mais des magasins qui ont comme activité secondaires exposer de l’art. Il s’agit de librairies, des halls d’hôtels ou des commerces de décoration. Ce qui indique d’un côté, une débilité professionnelle 57 du secteur Et, d’autre côté, la majeure demande et extension du consommation à des couches sociales plus étendues. Au sujet de la situation géographique, il y a une transformation en en la géographie sociale et commerciale de la ville. Aux années soixante, tel que les données montrent (voir TABLEAU 33), la zone de l’Eixample est consolidée comme une zone principale des galeries d’art (avec 24 établissements ouverts). Ceux-ci ne se trouvent pas déjà à Passeig de Gràcia. Mais dans les zones plus éloignées de cette voie principal de l’Eixample: Roselló, Provença, Rocafort. Pourtant, il faut dire que nous en trouvons 7 des 24 à Passeig de Gràcia et deux a la rue parallèle de Rambla Catalunya. Concernant à la Ciutat Vella nous trouvons six galeries d’art, toutes elles au Barri Gòtic. La tendance plus nouvelle est la prolifération de six galeries à la Zone Haute : quatre à la Diagonal et trois plus haut dans l’arrondissement de Sarrià-Sant Gervasi. Une zone, en ces années en train se consolider comme à zone résidentielle de la classe haute et zone de commerce de luxe (cela fait en conséquence la concurrence à la zone de Passeig de Gràcia). TABLEAU 11 – Distribution de galeries par arrondissement 1962 ARRONDISSEMENT NOMBRE % Ciutat Vella 6 16,2 Eixample 24 64,9 Sarrià-Sant Gervasi 7 18’9 TOTAL 37 100 Source: Milagros Torres, 1993 et élaboration propre 1.4.8 L’apparition du noyau de l’art moderne: Consell de Cent Pourtant, le fait le plus important de la décennie est l’apparition d’un noyau de galeries qui défendent les avant-gardes modernes et autour du nouveau noyau de la rue Consell de Cent. Quella rue est Consell de Cent? Située à la partie basse de 58 l’Eixample et transversale à Passeig de Gràcia, elle est connecté avec la zone commerciale de luxe, mais, à la fois, elle est relativement séparée. Ce n’est une rue de passage mais une rue qu’il faut vouloir aller pour y passer. Dans ce rue, entre Passeig de Gràcia et Balmes il y aura le centre galeristique de Barcelone depuis les années soixante jusqu’à nous jours. Mais quelle est la signification de l’apparition de cette nouvella rue de l’art ? Pour interpréter ce phénomène il faut approfondir en l’analyse historique. Après avoir analysé la programmation d’expositions des galeries de Barcelone, Milagros Torres arrive à la conclusion que finalement, de toutes elles seulement six exposaient art d'avant-garde: la Galerie As (à la rue Provença), la Galerie Ten (à Sarrià-Sant Gervasi), la Galerie Gaspar (Consell de Cent), la René Metras (a Consell de Cent), la Galerie Belarte (aussi à Consell de Cent) Et, la galerie Isma (a Sarrià-Sant Gervasi. C’est-à-dire, que des six galeries avantgardistes, deux étaient localisés à la Zone Haute, quatre à l’Eixample, desquelles trois à Consell de Cent. Et aussi pour indiquer l’importance de la concentration de galeries il faut dire que de toutes elles seulement la Galerie René Metras a survécu, elle est au noyau de galeries, Consell de Cent. Et, écrire avec une peu de detail l’apparition historique de Consell de Cent vaut la peine. Comme on a déjà dit, la famille Gaspar s’y installe en 1909 et, à partir de la réorientation de la salle les années cinquante elle sera un point de défense de l’avant-gardiste. Mais la galerie Gaspar était seule. Quand le noyau a aparu? Ce sera en Octobre et Novembre 1962 quand la Galerie Belarte et la Galerie René Metras ouvriront leurs portes. Les trois galeries étaient à très proches: la salle Gaspar était au numéro 323, la René Metras au 331 et la Belarte, plus éloigné, dans un autre pâté de maisons, à l’angle de la rue avec Passeig de Gràcia, au numéro 353. La Galerie Belarte a été dans cette rue jusqu’en juin 1965, date à laquelle elle changea vers la rue Muntaner, pour disparaître au 1966. 59 L’inauguration de la galerie de René Metras, (artiste et marchand, Saint Étienne 1926 – Barcelone 1984) a été très renommée dans la scène culturelle barcelonaise. Un journaliste a écrit en ce moment que “Monsieur Metras dans sa galerie blanche et super moderne pense défendre le drapeau de l’art le plus avancée ”15. La presse signalerait donc le fait de la présentation de la galerie, le blanc de Musée, d’accord avec la conception exposition moderne à la mode hors de notre pays. Et aussi la presse soulignait avec le “nouveau” (à Barcelone ville, non “ailleurs”) comportement des galeries de chercher la proximité et de ne pas chercher le monopôle territorial, comme dit Moulin (1981). Suivant le même article: “De nouvelles galeries dans la rue Consejo de Ciento. Presque contiguës à la salle Gaspar, que jusque maintenant était le bastion des nouvelles tendances. –Allez-vous entamer la concurrence? –je pose la question à Monsieur René Metras, directeur de la flambante galerie. –Pas du tout. La vitalité artistique barcelonaise est suffisante pour d'autres galeries – il me répond”. Ce qui pour le journaliste est interprété depuis un raisonnement économique classique ou de sens commun (s’établir à côté est faire concurrence) est, finalement, l’importation d’un model existent à Paris et à autres grandes villes depuis presque un siècle. Comme on sait aujourd’hui, les galeries sont concentrées dans une rue specifique sans que cela n’atteigne pas négativement mais tout au contraire. Il est vrai qu’à Barcelone il y avait eu déjà une petite concentration de galeries, au Passeig de Gràcia. Mais cela n'attirait pas l’attention parce qu’elles étaient localisées dedans une rue très longue et mêlée à d’autres commerces de luxe. En plus, l’offre de ces galeries était plus hétérogène, plus focalisé à une demande étendue, comme c’est l’art plus traditionnel. Et non pas comme le public réduit et localisé socialement de l’art d’avant-garde. 15 Sempronio, “La semana en libertad” à Destino, 1-12-1962 60 Contrairement à Passeig de Gràcia, Consell de Cent est une rue normale de l’Eixample, relativement éloignée des routes de promenade de la ville. Et deux galeries au même tranche de la rue, il paraît aux observateurs de l’époque ou bien bizarre ou bien le début d’une lutte darwiniste. En définitive, l’apparition d’un, malgré que petit, noyau de galeries avant-gardistes signifie la tardive arrivée de la modernité au marché de l’art barcelonais et d’une autonomisation, à la fois, social et géographique. Effectivement, la galerie Metras exposera des artistes du groupe de Dau au Set, elle promouvra l’informalisme materique, elle appuiera jeunes peintres des années soixante et elle aménera à Barcelone des artistes de renommée internationale. Pour en signaler quelques-uns : en 65 exposera à Yves Klein, Michaux, en 66 Lichenstein et Warhol, en 67 Fontana, en 68 Max Ernst et Dalí, en 69 Vassarely, Saura et Arp, et beaucoup d’autres. Néanmoins, une des expositions les plus importantes est celle-la qu’elle réalisera avec trois galeries de Consell de Cent : “Hommage de Barcelone à Joan Miró” qui aura une grand retentissement dans la ville. Avec cela, nous pouvons dire que Consell de Cent gagnera du prestige et restera toujours associé à l’art contemporain des années soixante et des débuts des soixante dix. 1.4.9 L’art nouveau met un pied à la Ciutat Vella D’autre part, nous avons l’obligation de dire que pendant ces années pas tous les faits remarquables passent à Consell de Cent. L’an soixante s’initient les oeuvres du futur Musée Picasso, qui s’inaugurera trois années après a la rue Montcada (Le Born). Deux années après, s’installe à la même rue Montcada, à quarante mètres, dans le château de la famille Cervelló, la Galerie Maeght de Barcelone. Dirigé par Aimé Maeght (Lille 1906 – Sant Pau de Vença 1981), qui a été marchand de Chagall, Calder, Bazaine, Chillida et, les artistes catalans, Miró et Tàpies, la Galerie 61 Maeght de Barcelone est sœur de l’autre galerie ouverte par ce marchand en 45 à la rue du Bac, à la Rive Gauche de Paris. Depuis sa fondation, la galerie est consacré surtout à exposer des artistes internationaux, en grande partie Français, et à faire de grands expositions d’artistes catalans de haut niveau. D’autre part, elle sera la précurseur d’une tendance à revenir à Ciutat Vella et la pionnière à s’établir dans un quartier, le Born, où il n’y avait jamais eu de galerie d’art. Quartier qui était assez dégradé à l’époque et qu’il n’a pas été régéneré jusqu’aux années quatre-vingt-dix, quand il s’est mis à la mode comme quartier culturel, comme nous comenterons plus tard. 1.4.10 Années soixante dix: consolidation et contestation Les années soixante dix, jusqu’à la crise économique qui a atteint l’économie mondiale et le marché de l’art, a été une étape de grand croissance pour le marché de l’art. Et cela a été le moment d’entrée de beaucoup de marchands au monde de l’art barcelonais. Les galeries se répandent par toutes les rues de l’Eixample et la Zone Haute. Et d’autre côté, cela signifie la densification et consolidation du noyau de Consell de Cent.En l’an 76 par exemple la Galerie Joan Prats ouvre(à Rambla Catalogne, à la hauteur de Consell de Cent) que jusqu’aujourd’hui elle reste ouverte et c’est une des plus importants de la ville. La Galerie Ciento ouvre aussi, bien que celle-ci ait disparu, il y a quelques années. Et il faut parler de la galerie Dau al Set, fondée en 1973, par le collectionneur et marchand d’art Salvador Riera qui l’inaugure avec une exposition de Tapies et qui alterne les expositions d’avant-garde classique catalane avec les expositions d’artistes et mouvements historiques. Dau al Set disparaît, donc, avec la mort de son fondateur l’an 96. Les années soixante dix, pourtant, sont aussi les années de la contestation du commerce de l’art. Ce sont des temps troublés politiquement et socialement dans tout le monde mais spécialement en Espagne à cause de la lutte antifranquiste. Et en Catalogne on 62 vit l’irruption de mouvements artistiques liés aux langages conceptuels. Un mouvement qui contait le système de marché depuis de postures radicales et gauchistes16. Un exemple est le Grup de Treball, qui arrive à attaquer directement les galeries : ils fait un plan des galeries de Madrid et une enquête sur le mode de fonctionemment de celles-ci, pour dénoncer leur accomodation au système capitaliste et leur appartenance social et géographique aux ambiances bourgeoises. Ce mouvement artistique, lié aux mouvements contra-culturels et d’extrême gauche, est singulièrement décentralisé et beaucoup d’expositions passent à l’aire Metropolitana ou d’autres villes catalanes, en espaces non usuels d’exhibition artistique. À Barcelone, ce mouvement a aussi un impacte et répercute en la ligne ou la création de nouvelles galeries d’art. Celui est le cas de la salle Lleonart (Rue de la Palla, 6, Barri Gòtic), la salle Vinçon (Passeig de Gràcia, 96, Eixample), la Galerie G (Casanova, 264, Eixample), la Galerie Aquitania (Avda. Sarrià, 31, SarriàSant Gervasi). C’est-à-dire qu’il s’agit d’un type de galeries hors des circuits habituels d’art avant-gardiste. Qui pourtant ne s’enracine pas et ne pénètre pas dans les galeries de Consell de Cent, qui continuent à exposer art moderne et qui ne perdent en aucun moment la position dominante comme centre du commerce de l’art contemporain. Les artistes conceptuels ne gagnent non plus la partie aux artistes modernes. Tàpies, confronté avec eux, continue à être la figure dominante de l’art catalan. Et il est maintenant aux années quatre-vingt-dix (quand ce mouvement est mort déjà et les artistes ont un âge moyen) qu’on les reivindique de nouveau et ils sont revalorisés. Par exemple, il est significatif que parmi les nouvelles incorporations de l’an 2000 du MACBA ait beaucoup d’œuvres d’artistes conceptuels comme par exemple cette œuvre sur les galeries du Grup de Treball. 16 Pour une approche à ce mouvement voir le catalogue de l’exposition du CASM coordonné pour Parcerisas (Parcerisas, 1992) 63 1.4.11 Années quatre-vingt: le marché bouge Aux débuts des années quatre-vingt arriveront en Espagne avec une crise économique herité de la fin de l’antérieure décennie et avec une transition politique pour finir. Ce sont des moments d’impasse pour le monde galeristique et, en fait, pous de marchands ouvrent dans ces années-là. Le vent change radicalement depuis la deuxième moitié de la decennie, quand on se produira une consolidation du système politique, une récupération économique. Et ainsi une transformation de la mentalité idéologique : la consommation d’art passe d’être mal vue pour passer à être valorisé comme un signe de promotion et prestige social. C’est l’époque de la culture du “pelotazo” (l’époque de l’-Enrichez-vous ! du Ministre d’Economie) entre la nouvelle classe dirigente et des couches moyennes hautes. Cette situation espagnole coïncide avec un cadre international d’euphorie du marché de l’art, avec des records dans les maisons de ventes aux enchères d’art. Peu de données existent sur cette période, mais tous les observateurs du monde artistique coïncident à dire qu’il y a une grande hausse de la consommation d’art qui amène à la création de beaucoup galeries et à la transformation de modèle du marchand d’art à la ville, qui devient plus opportuniste et spéculateur. Le problème est qu’après l’euphorie est venu le cataclysme Et, pour cela, il ne reste pas beaucoup de témoins : beaucoup de marchands protagonistes du phénomène sont rentrés chez eux et les survivants préfèrent l’amnèsia ou declaracions de types moral… “une chose comme celle-là ne peut pas se répéter ”. Mais ce que nous pouvons dire est que la zone traditionnelle de galeries est renforcée avec l’entrée du marchand Carles Taché, la Galerie Àmbit, la Galerie Barcelone (sur la Place Letamendi, à côté de Consell de Cent) et la Galerie Edicions T, du fils de Antoni Tàpies et la Génesis (malgré que cette dernière aujourd’hui est fermée). 64 Un noyau à la Zone Haute de la ville aparaît aussi, sur l’avenue Diagonal, et qui a comme axe la Place Gregori Taumaturg et la rue Ganduixer, où il y avait l'introduction de nouvelles galeries et la conversion d’antiquaires à galeristes d’art contemporain. Là il y avait la Galerie Fernando Alcolea, Arteunido, la d’Alejandro Sales, la salle Grec et la Sardà et Sardà. De toutes ces galeries d'art seulement cette dernière a fermé. Et celle d’Alejandro Sales a changé a la rue Julian Romea, aussi à la Zone Haute. Cependant à la Zone Haute mais dans le quartier de Gràcia ont apparu quelques galeries à la chaleur de l’ambiance culturel de la zone: la galerie Athenea, dirigé pour Ángels de la Mota. Mais le plus caractéristique des années quatre-vingt du monde galeristique Barcelonais c’est qu’il bouge. C’est-à-dire, que un nouveau quartier de galeries naît, dans des rues où jusqu'à ce moment il y avait seulement la galerie Maeght: c’est le boom du Born. Aux alentours de l’ancien marché du Born, apparaissent la Galerie Berini (la pionnera en s’installer dans ce zone), la Benet et Costa, Artual, Arts & Cracs, Lino Sylverstein (qu’était une succursale de la galerie de la Zone Haute, Fernando Alcolea). Des galeries qui font un pari pour un art jeune et international de haut niveau. Par exemple, la Galerie Berini montre pour la première fois à Barcelone une des figures artistiques des quatrevingt, Basquiat. En ces moments on arrivait à comparer le Born avec le SoHo new-yorkais, parce que le quartier bouillait de vie artistique, commercial etc. … immobilière. Mais après le boom le crack du début des quatre-vingt-dix, ces galeries qui pariaient pour un art et une zone de risque ont disparu. Toutes sauf une, celle qui était dirigé par la marchande Toni Berini. Cependant, nous ne pouvons pas comprendre le boom des quatrevingts sans voir que non pas tout fut provoqué par l’initiative privée. Pendant ses années il y a un processus d’institutionnalisation de l’art et Barcelone n’est pas resté en hors de cela. Les quatre-vingts ce sont des années où l’administration publique a augmenté le financement et la 65 promotion des grands infrastructures de l’art barcelonais (le Musée Picasso et Fondation Miró), les petits Musées municipaux. Et les grands Fondations (“la Caixa” et Caixa Catalogne) démarrent.La Fondation Tàpies, de titularité privée mais de financement publique, est aussi inaugurée. Cet élan institutionnel, public ou du troisième secteur, augmente l’attention public vers l’art barcelonais aussi bien à niveau local qu’à nievau international. De ce fait sans doute, le galerisme barcelonais tire profit. 1.4.12 Un histoire qui continue Au début des années quatre-vingt-dix il y a une grand crise dans le marché de l’art et dans le galerisme barcelonais ? Il faudra longtemps pour normaliser la situation. Beaucoup de galeries ferment ou voient très réduite leur capacité économique, et ce fait coïncide avec le clair dépassement de Madrid à Barcelone en rapport à la centralisation artistique (voir chapitre précédent). La capitale catalane entrera désormais dans le domaine de l’art et la culture en une période de pessimisme qui demeure jusqu’à l’actualité17. Pourtant, nous ne pouvons pas dire que le monde galeristique ait été inactif. Au contraire, pendant les années quatre-vingt-dix Barcelone a crée des galeries dans tous les quartier artistiques de la ville: Consell de Cent et reste de l’Eixample, Zone Haute, Gràcia, Barri Gòtic et Born. Et, à partir de l’an 95, quand la ville inaugure le Musée d’art contemporain, apparait une nouvelle zone artistique: le Raval. Mais cela est une autre histoire. 17 Voir article dédié a ce sujet de Roberta Bosco, “Un diagnóstico más bien pesimista” à El Periódico del Arte, Novembre 98, pag. 29. 66 Chapitre 2 MÉTHODOLOGIE ET TRAVAIL DE TERRAIN 67 2.1 La définition des galeries d’art 2.1.1 La définition de galerie et la construction de la liste Concernant la construction de la liste nous avons suivi le critère proposé par Raymonde Moulin pour l’étude des artistes: « La principale règle a été choisir ces sources dans de zones différentes du champ artistique afin que la base du sondage repose, à défaut d’une définitions sociologique, sur la somme des définitions sociales de l’artiste, telles qu’elles fonctionnent concurremment ou parallèlement dans la société française. Moulin, 1992 : 85. Le travail de récollection de données s’est développé depuis Juillet du 1999 jusqu’en Décembre de ce même an, en faisant compilation des différentes listes de galeries. On les comparait systématiquement entre elles pour le niveau de coïncidence ou discordance, de la façon qu’on pouvait évaluer la valeur de la liste selon le nombre d’erreurs qu’elle avait dans ses informations, le niveau d’actualisation ou le critère plus ou moins restrictif au moment d’englober ou pas des galeries en situations ambiguës (inclusion de négoces mixtes –librairies, magasin de cadres, etc.-, associations, salles non commerciales ou d’autres type d’organisations). Nous avons localisé le cas dubitatifs(ceux qui sont apparus dans une seule liste) et nous avons fait des vérifications téléphoniques, d'habitude avec un résultat négatif. Quand on ne répondait pas continuellement dans horaires normaux d’ouverture des galeries ou bien quand un message de la compagnie téléphonique apparaissait que le numéro était erronée ou bien celui qui répondait ne connaissait pas la telle galerie, ou bien ou que l’interlocuteur affirmait sa disparition, nous procédions à l’enlever de la liste des galeries. Dans le processus qui est allé jusqu’à l’obtention de la liste définitive, on peut distinguer deux phases, bien que temporairement elles aient pu coïncider: la première, une phase d’addition et, la deuxième, la purge. A. l’addition de listes Pour initier tout le processus nous avons choisi la liste que plus confiance méritait et contenait plus d’éléments, celle-ci a été élaborée par le Service de Statistique de l’Ajuntament de Barcelone (la Mairie de Barcelone) et on peut la consulter à sa page web officielle. En deuxième lieu, nous avons comparé cela avec les listes que les directoires d’art espagnols ont fournies, Arteguía et guide Lapiz, toutes les deux du 1999. À la fois, nous avons contrasté cela avec les deux listes qui ont les deux associations de galeries présentes à Barcelone. La majoritaire, le Gremi18 de Galeries d’Art de Catalogne (avec 80 associés dans toute la ville) et celle d’Art Barcelone (qui compte avec une quinzaine de membre à cette date là). La plupart des galeries d’Art Barcelone apparaissent aussi dans celle du Gremi parce qu’il y a deux ans ils ont décidé d’y entrer comme groupe. Les différents listes consultés et les sources où l’on a trouvé l’information sont les suivants: TABLEAU 12 – Organisme, types de liste et source sur les galeries de Barcelone ORGANISME LISTE SOURCE Servei d’Estadística de Liste de galeries à Barcelone www.bcn.es Liste de galeries en Espagne Directoire Arteguía 1999, Madrid, l’Ajuntament de Barcelone Revue Arteguía 1998 18 Gremi est un mot catalan qui désigne les corporations et a été utilisé au Moyen Age pour designer les groupements de professions. 69 Revue Làpiz Liste de galeries en Espagne Directoire Lapiz 1999, Madrid, 1998 Gremi de Galeries d’Art de Liste de galeries et expositions de Butlletin mensuel du GGAC, Catalogne galeries du GGAC à Catalogne Barcelone, Juillet – Décembre 1999 Association Art Barcelone Liste de galeries associes www.artbarcelona.es Source: élaboration propre Ces listes du secteur sont plus fiables, parce qu’on a pu constater à la fin, que les listes des directoires parce que pour être présent aux listes des associations il faut être accepté par la direction de l’association, il faut payer une quote-part chaque an (d’environ 25.000 pts) et par conséquent, les galeries non existantes ou les établissements sans une grande activité de vente d’art n’y sont pas. Par contre, les directoires privés, activité secondaire de revues d’art comme Revue Arteguía ou Revue Lapiz, fonctionnent avec une autre logique: celle de l’accumulation. Pour y être présent il ne faut pas payer et les coûts pour la revue pour ajouter une nouvelle galerie est seulement le coût qui représente cet espace dans la publication. Et au contraire, actualiser la liste, éliminer celles qui ont disparu ou corriger les erreurs exige un effort (coût en heures et appels téléphoniques) que ces publications, malhereusement ne font pas toujours. À partir de ces considérations nous avons passé à la deuxième phase d’élaboration de la liste : la purge. B. Purge de la liste Ce processus a l’objectif de passer d’une liste en brut à une liste qui, raisonnablement, avec un marge d’erreur petit et contrôlé puisse faire confiance et qui corresponde à un portrait de la réalité galeristique de la ville. Et fondamentalement, consiste en deux opérations. 1/ Localiser et éliminer les galeries (une profession très peu solide, éphemère, avec une grande mortalité) qui n’ont pas une existence continuée ou qu’en ce 70 moment il n’existe pas. Et 2/ séparer les galeries des salles d’expositions non commerciales. À partir des opérations déjà mentionnées, à partir des informations apparues à la presse ou consulte aux experts nous avons éliminé celles qui ont diparu et écarté celles que n’étaient pas au sens propre des galeries d’art. Bien que de fois certains acteurs du secteur ils soient intéresses à poursuivre l’ambiguïté sur si c’est une salle commerciale ou pas commerciale et ils appellent espace d’art, salle d’art ce qui est une galerie commerciale. Et on peut trouver des salles d’exposition lesquelles ont une activité commerciale (illégale en fait) plus ou moins publique. À la fin de ces opérations on a vérifié que la liste de la Mairie (Ajuntament) contenait de nombreuses erreurs dues, probablement, parce que’elle avait été construite quelques années avant et les actualisations avaient seulement ajouté mais non pas retiré toutes les galeries disparues. Le plus grand nombre d’erreurs venait des directoires, malgré que dans un sens différent: Arteguía incluait beaucoup de galeries disparues longtemps auparavant (jusqu’à decenies) et le nombre de galeries non existantes arrivait presque à la moitié du total. Et Lapiz mélangeait des galeries avec des salles d’expositions non commerciales (malgré qu’elle ait une partie dédiée exclusivement aux salles d’expositions non commerciales) en une proportion d’un tiers du total de sa liste. C. Résultat final et actualisation De la liste initiale de la Mairie, de 117 galeries, nous avons considérees environ 250. Et parmi celles-ci, une fois faites toutes les vérifications, environ 180. La liste a été par nom de classification (le nom de la galerie ou le nom du marchand), nom complet, adresse, téléphone, arrondissement et zone (voir ANNEXE, 2). Plus tard, nous avons actualisé la liste avec les nouvelles créations de galeries, changements de nom, ou déménagements de domicile (le monde professionnel de galeries est 71 assez dynamique à Barcelone) celles qui apparaissaient ou bien dans la page web de la Mairie, ou bien dans des bulletins que le GGAC imprime mensuellement et des nouvelles qui étaient publiées à la presse journalière ou spécialisée sur l’ouverture des nouveaux espaces commerciales d’art à la ville. Le résultat, en Décembre 1999 étaient environ 190 galeries. Comme on a déjà dit, à travers les diverses sources nous avons gardé systématiquement les informations nécessaires pour le travail de terrain, comme l’adresse, le téléphone, l’arrondissement et la zone et, si on l’avait, le nom du directeur/directrice ou directeurs/directrices des galeries d’art. 2.1.2 Établissement des limites de la population Une fois avec la liste de galeries à la main, nous nous sommes rendu compte de la grande heterogeneité de commerces et des professionnels de l’art que celle-ci contenait: des commerces de cadres, des galeries de niveau international, des marchands sans local ouvert au public, des magasins d’œuvre graphique, des livreries-galerie, des cafés-galerie, etc. En plus, comme on le connaît bien dans le secteur non pas toutes les galeries sont acceptées comme telles19. Donc, sans adopter le point, celui de la part dominant du secteur ni celui d’un autre segment, c’était évident qu’il fallait adopter un critère net, global et raisonné, qui s’accommodait à notre objectif d’étudier scientifiquement les galeries de Barcelone. Ainsi, suivant de nouveau l’exemple du travail de Moulin (1992) pour les artistes plastiques, nous avons examiné la question à partir de deux binômes qui selon cet auteur structurent 19 Un exemple entre beaucoup. Nous voyons ce qu’un critique d’art dit dans un prestigieux supplément culturel d’un journal: Comme cela arrive à la mal nommée Foire de Barcelone à laquelle des commerces de tous les lieux viennent, où l’on méprise l'absence des galeries d’art de Barcelone que se soucient qu’on maintienne aux foires un minimum de qualité (Maria Lluïsa Borràs, La Vanguardia, 13-2-2000, souligné propre). On appelle des commerces d’art à des galeires d’art et, en conséquence, on les nie la désignation. 72 les professions artistiques et entre lesquels il faut choisir avoir une définition de eux. Les deux binômes sont: art-metiers artistiques, professionnels-amateurs. A. Professionnels ou amateurs En ce cas nous avons opté pour le même critère que Moulin (opus cit.), de ne pas établir un critère très rigide pour distinguer entre professionneles ou amateurs et être plus inclusif qu’exclusif. Nous avons conservé à la liste tous ceux qui montraient avoir une activité, bien que les galeries aient ouvert à temps partiel ou que le marchand ait développé une autre profession ou malgré que sa reconnaissance dans le secteur ait été très baisse. En fait, Comme nous allons expliquer dans les chapitres suivants sur la hiérarchisation de la population de galeries, nous avons inclu toutes les galeries qui aient le minimum de reconnaissances du secteur: toutes celles qu’au moins aient été citées dans un directoire artistique ou qui appartenait à une des deux associations de galeries. Il faut dire cependant que nous avons éliminé des marchands qui malgré apparaître sur une liste n’ont pas un établissement ouvert au public (et ils ont d’habitude seulement un téléphone pour accorder un rendez-vous) parce que nous les avons considérés des marchands dans le sens catalan strict du mot, et qu’en français on appelle courtier, parce que nous avons considéré qu’il s’agissait d’une autre profession. B. Art ou métiers artistiques Dans la recherche de Moulin (opus cit.) on choisissait le critère d’accepter seulement comme artistes plastiques ceux qui font l’art en majuscules et pas ceux qui travaillent en métiers d’art, artesanie, etc. La décision fut prise afin de faire attention au poids social et idéologique qui a dans la société et 73 dans le monde des arts la notion d’inutilité, originalité et nonreproductibilité de l’oeuvre d’art. À ce point là, en revanche, nous avons opté par un critère un peu différent. En apparence contraire, mais non pas contradictoire au fond de sa logique. Nous avons décidé de conserver dans la liste les galeries qui exposaient des objets et des produits traditionnellement considérés comme métiers d’art : bijouterie, verre, bande dessinée, illustration, objets de design. Mais aujourd’hui quelques-uns de ces objets ont été conçus et présentés socialement comme des objets d’art. En conséquence quand ils ont eu certaines conditions nous les avons consideré art. Les conditions sont les suivantes : avoir été produits comme objet de admiration esthétique, création unique (no reproductible ou en séries limitées) et création d’auteur (signé ou d’un style reconnu). Avoir été présentés vendus comme oeuvre d’art dans une galerie qui s’appelle ainsi ou dans un espace d’exposition, avec la revendication de l’auteur et la présentation du currículum du créateur, etc. D’ailleurs, nous avons choisi ce critère parce qu’aujourd’hui les “règles de l’art” ne sont pas aussi claires qu’avant : les limites entre art et non-art et la séparation entre disciplines sont en mutation et discussion permanente (Arturo Rodriguez Morató, 1999). Il n’y a pas longtemps personne n’aurait considéré comme une galerie d’art un espace où l’on exposait de la photographie. Et par contre, maintenant, beaucoup de grandes galeries passent à exposer seulement photographie. En ce sens là, nous pensons avoir adapté la formulation de Moulin sur la définition de l’œuvre d’art (qui était celle d'inutilité, unicité et originalité) aux évolutions les plus récents du monde artistique. Néanmoins, nous avons exclu toutes les galeries que ne remplissaient pas ces trois conditions: nous avons sorti de la liste les galeries qui ne vendaient pas des objets d’art sinon objets de decoration (presentées sans autre explication que l’objet même, sans auteur, sans garantie de singularité, rareté et...à un prix très différent), ou ceux qui vendent des chromos 74 sans peintre, une oeuvre graphique sans garantie, des pòsters ou des souvenirs pour les touristes. Aussi nous avons exclu les maisons de ventes aux enchères qui, à Barcelone, ne vendent pas de la peinture actuelle mais, de la peinture ancienne mélangée avec des objets de décoration, des meubles anciens, etc. C. Résultat de l’établissement de limits Finalement, après avoir appliqué les deux critères nous avons obtenu une liste operative de 140 galeries. Dans son intérieur il continue à avoir, comme on verra plus tard, une grande heterogeneité de galeries. À la liste y convivent des galeriesantiquaire à côté de galeries d’art contemporain, des galeries qui font des expositions à côté des galeries qui ont seulement un fonds d’art, des galeries avec projection internationale à côté des galeries “de quartier”. Et pourtant, nous avons voulu inclure toutes celles qui elles mêmes se considèrent comme galeries et elles sont reconnues, malgré qu’avec des niveaux de consensus inégaux, comme telles. Cette liste nous a permis de passer vers la phase suivante de la recherche que nous avons décrit, analysée et hiérarchisée la population de galeries d’art de Barcelone. 75 2.2 La hiérarchisation de la population de galeries d’art 2.2.1 Introduction: les raisons de la hiérarchisation L’idée de hiérarchiser les populations des professions artistiques pour construire l’échantillon et faire des analyses postérieures n’est pas novelle. Notre plus grand point de repère est le livre Moulin et d’autres (1985) sur les artistes plastiques dans lequel la hiérarchie avait été utilisée pour segmenter la population d’artistes plastiques et pour analyser ses trajectoires professionnelles. Et de la même façon, malgré que d’un point de vu structuraliste, d’autres auteurs aient utilisé la hiérarchisation dans la recherche sur les secteurs culturels : Verger (91) par exemple dans le cas des artistes avant-gardistes en France aux années soixante jusqu’aux quatre-vingt-dix, ou Sapiro (96) pour analyser le comportement des écrivains pendant l’Occupation. Bien que dans ces cas, le but des analyses postérieurs ait été plus important que leur considération comme norme méthodologique. Laquelle permet de choisir celui qui est ou pas un créateur culturel dans un monde culturel spécifique, un cadre géographique et un moment historique donné, sans tomber dans l’arbitraire absolu. Dans ce travail, nous avons appliqué cette technique, comme Moulin (Moulin et autres, opus cit.) premièrement, afin de définir les limites de la population et, de suite, afin de faire un échantillon représentatif (malgré que non pas statistiquement tel que nous expliquerons après dans le chapitre sur le travail de terrain). Et, en deuxième lieu, inspirés aussi pour les travaux de Verger et Sapiro, pour analyser le comportement des galeries. Et surtout, ce qui est le noyau de notre recherche, la question géographique. Avant d’entrer à analyser la hiérarchie de la population artistique exprimer avec détail les raisons qui nous ont amenées à faire cet exercice dans notre recherche. Nous avons groupé les raisons (malgré que toutes elles soient en rapport) en trois sections: 1/ Des raisons éphistémologiques 2/ Des raisons méthodologiques. 3/ Des raisons sociologiques 1/ Des raisons éphistemologiques La hiérarchisation nous a permis de faire un pas en avant dans la construction objective de l’objet d’étude. En premier lieu, ce pas nous aide à contrôler le sociocentrisme, tendance naturelle à nous circonscrire dans ce qui est le plus proche, avec ce qu’on a plus d’affinités sociales. Cela serait un problème de trop proximité avec l’objet d’étude. Dans le cas des galeries et l’art, un danger peut arriver que le chercheur rende plus d’importance à ce qu’il aime plus ou qu’il a plus proche socialement. En deuxième lieu, la hiérarchisation nous met en garde face à l’élitisme dominant, soit dedans le secteur (qui atteint aussi les mêmes marchands, les artistes ou les amateurs) soit la mainère dont il se représente (critique et journalisme culturel). Cet élitisme s’adopte souvent acritiquement depuis le monde académique. Il y a eu des essais d’histoire de l’art qui ont tenté de reconsidérer les hiérarchies dominantes, mais d’habitude on étudie ce qui est considéré par les dominants du secteur comme important). Et en troisième lieu, la hiérarchisation évite la tentation appelée par Grignon et Passeron (1992) “populiste”. Dans notre cas, cela consisterait en la tendance des scientifiques sociaux qui étudient les aspects culturels et artistiques “à obvier” les hiérarchies internes du secteur et à égaliser artificiellement (donc les hiérarchies continuent à exister). Même les sciences sociales ont eu une tendance populiste avec l’application de la méthode du sondage qui égalise tous les individus. Cela serait un problème d’avoir trop de distance par rapport à l’objet d’étude. En définitive, la hiérarchisation rend possible, selon notre opinion, une correcte approche à l’objet d’étude, parce qu’elle évite les erreurs dus à avoir un point vu trop subjectif du 77 scientifique social (soit dans sa version raïve ou d’être trop malin) et à la fois permet donner une vision globale et pondérée des hiérarchies du propre secteur, de façon non excluant et contrôlée. 2/ Des raisons méthodologiques Comme on sait, à partir d’une population et sans aucune autre information on peut obtenir un échantillon représentatif statistiquement, avec la condition qu’il soit de la dimension requise. Pourtant, dans le domaine des professions artistiques, le sommet de la population, l’élite, est la figure socialement la plus connue et aussi le plus substantiel pour comprendre tout le fonctionnement du secteur. Pour cela, pour étudier de façon adaptée les secteurs artistiques il faut hiérarchiser d’abord la population et surepresenter de façon contrôlée le sommet afin que l’élite soit bien étudiée. Ces seront les critères que nous utiliserons au moment de dessiner le travail de terrain. Comme dit Moulin : « La distribution fortement dyssimetrique de cette variable (par rapport à la variable de visibilité) est logique et il eut été sociologiquement absurde de catégoriser la visibilité en essayant d’égaliser les effectifs dans chaque strate de la population de base. La forte concentration des indices de notoriété isole une sous population réelle –la catégorie des artistes notoires- qui fournit une base indispensable à l’analyse des relations entre caractéristiques sociales et artistiques; ce groupe constitue de surcroît un “groupe de réference” pour l’ensemble de la population. » Moulin, 1992. Selon la sociologue de l’art française pour cela, l’élection méthodologique et l’analyses sociologique de l’art sont ensemble en cette décision, ce que nous amène à la troisième raison. 3/ Des raisons sociologiques En effet, la décision de la hiérarchisation a été prise afin de construire de façon correcte l’objet d’étude, dessiner 78 correctement son étude et, très par rapport, afin de décrire un monde que, pour les informations qui viennent du secteur ou pour d’autres études précédentes, est très hiérarchisé. Nous avons voulu appliquer dans un domaine non exploré jusqu'à présent avec cette méthodologie, les galeries d’art, et montrer qu’une élite très au-dessus de la moyenne existe, un tram moyen avec beaucoup de sousgroupes et une base majoritaire et périphérique. Et observer comment le même secteur représente et reproduit cette classification verticale. À la fin la hiérarchisation servira à l’analyse du comportement des galeries et, concrètement, pour comprendre les différentes hiérarchies de zone et l’importance de l’espace en la trajectoire professionnelle du marchand d’art. 2.2.2 Variables et indicateurs de hiérarchie Afin de voir la hiérarchie des galeries nous avons cherché des index dans les diverses variables d’importance d’une galerie: la reconnaissance de l’activité proprement artistique, la visibilité social et médiatique, la projection extérieure de la galerie et sa puissance économique. La limitation concernant l’utilisation de ces index était qu'elles devaient être systématiques (qu’il eût l’information disponible pour chacune des 140 galeries) fait qui écartait des informations importantes mais partielles (apparues à la presse journalière ou spécialisée ou en entretiens exploratoires). Et aussi que trouver l’information sans faire une enquête directe était possible, c’est-à-dire, à travers des données secondaires, ce qui écartait aussi un bon nombre d’index possibles. Ce processus de recherche à travers de données secondaires, en plus, a déjà donnés des épreuves de son bon fonctionnement (voir Moulin 1992, Sapiro 1996, Verger, 1991). Nous avons essayé d’être exhaustifs et utiliser des sources d’information possibles par chaque type de variable. Par rapport à la reconnaissance de l’activité expositive nous avons utilisé les annuaires, l’affiliation à une association de galeries, 79 l’apparition en la presse journalière ou spécialisé. La visibilité sociale peut se mesurer aussi à travers l’apparition dans la presse des deux types, la présence dans postes de décision des associations de galeries et la projection extérieure avec les données sur la participation ou pas aux foires d’art. Le point faible ici en ce cas ce sont les données économiques, car il a été impossible de trouver bien que nous ayons fait quelques essais20. Dans ce thème, à cause de la manque d’indicateurs directs nous considérerons comme indicateurs indirects la participation aux foires : elles démontrent une capacité économique des galeries parce que la participation demande un investissement économique considérable. 2.2.3 Sources d’information utilisées La compilation de toutes les informations disponibles a supposé un grand effort et celle-là a duré de mois, concrètement depuis Décembre 99 jusqu’à Février 00. Pendant ce temps nous sommes allées chez les associations de galeries, nous avons consulté la bibliothèque universitaire pour les coupures de presse, les centres de documentation artistique, et nous avons fait de la recherche (très utile pour avoir de l’information sur 20 À la traditionnelle opacité économique du secteur il faut ajouter dans le cas de l’Etat espagnol d’un manque de registres officiels fiables (il n’y à pas de registre fiscal concret) pour ces types d’activités. Pourtant, nous avons essayé des opérations afin de mesurer l’activité économique: 1/ Nous avons sollicité le registre de galeries d’art à la Chambre de Commerce de Barcelone où théoriquement, il contenait le capital social de l'entreprise, et la constitution légale (société limitée, société anonyme ou coopérative) et la chiffre d’affaires. Pourtant, le réduit nombre de galeries inscrites (environ une dizaine) et le manque de toute l’information a fait impossible son utilisation. Et 2/ Nous avons recueilli les données sur le prix de vente des œuvres, lequel apparaissait aux critiques d’art sur ses expositions a certains journaux. Cela a été un indicateur indirect sur l’importance des oeuvres qu’on vend, qui pourrait aider a se faire une idée des chiffres d’affaires de la galerie. Pourtant, malgré que nous ayons registré le prix maximum et minimum des oeuvres (la seule information que les journaux ont furnie) sur presque 200 expositions par rapport à 70 galeries ( consulter ANNEXE 2) ces données n’ont pas été utilisées en la hiérarchisation parce qu’elles donnaient seulement l’ information sur la moitié des galeries étudies. 80 les foires internationales) à internet. La liste des informations ramassées peut se resumer dans les suivants familles de variables: 1. Associationnisme galeristique et participation en les structures de décision 2. Apparition des galeries d’art à la presse journalière 3. Apparition des galeries à la presse spécialisée 4. Inclusion aux listes des agendas des revues 5. Inclusion aux listes des annuaires artistiques 6. Participation aux foires d’art espagnoles 7. Participation aux foires d’art internationales Toutes les informations, avec les variables concrètes, les indicateurs utilisés et le résultat sont reproduits à l’annexe (ANNEXE, 4). 2.2.4 Institutions du secteur artistique et la hiérarchie des galeries d’art Dans ce chapitre nous allons commenter toutes les informations que nous avons recueillies à travers des variables. Celles-ci nous décrivent la relation l’importance des galeries et à la fois la réalité du secteur et ses institutions: associations, moyens de communication, revues et foires. Pour cela nous commenterons d’abord l’institution, la relevance et adéquation comme entité qui donne de la valeur. Et finalement, nous allons dire sa contribution à la hiérarchie. A. Associationnisme galeristique et participation en les structures de décision Par rapport aux associations de galeries, le GGAC est celle qui a groupé le plus de galeries professionnelles, de diverses tendances et de plusieurs degrées de consecration. Depuis pas longtemps cette entité n’a pas été consolidée (voir TABLEAU) et aujourd’hui représente seulement 87 galeries des 140 existants dans la ville. 81 TABLEAU 13 – Evolution du Gremi de Galeries d’Art de Catalogne (1980-1999) ANNÉE CATALOGNE BARCELONE 1980 17 -* 1981 30 - 1983 40 - 1985 40 - 1988 45 - 1999 50 - 1991 85 55 1992 77 48 1993 78 48 1994 72 49 1995 88 59 1996 114 75 1997 124 84 1998 132 88 1999 130 86 Source: Gremi de Galeries d’Art de Catalogne et élaboration propre * Données non disponibles Comme on voit, jusqu’aux années quatre-vingt-dix il n’y a pas beaucoup de galeries affiliées, et celles qui sont de Barcelone représentent à peu près deux tiers du total de galeries du GGAC. Concerntant l’Art Barcelone, celle-ci est une association petite en nombre de galeries mais très importante et indispensable pour comprendre le monde galeristique barcelonais. Ses membres se consacrent seulement à l’art contemporain et l’entrée à l’entité n’est pas libre, ni réglementée oficiellement sinon mais par cooptation. C’est à la fois un important interlocuteur avec l’administration, ainsi qu’on pourrait dire, comme on fait dans le secteur, c’est plutôt un groupe de pression qu’une simple association. Nous avons aussi contemplé comme index d’importance non pas seulement la simple appartenance aux associations mais la participation ou pas à la structure de prise de décisions: nous 82 avons recueilli celui qui est membre de la Conseil de direction du GGAC et d’Art Barcelone. Nous avons envisagé, vue son importance dans le monde galeristique, la participation en l’organisation des la foires espagnoles: Expoart (Barcelone), ARCO (Madrid). B. Apparition des galeries d’art à la presse journalière Qu’à une galerie d’art on dédie un article dans un journal exprime la relevance que le journaliste donne ou la tendance du journal. Mais aussi révèle l’importance que donne le secteur à l’exposition. Et, pour cela, (en plus de la tendance du journal) il peut nous parler du lieu qu’il occupe en la hiérarchie la galerie. A Barcelone, pour chiffre de ventes et participation au débat public local, nous croyons qu’il y a quatre journaux importants. Il faut dire que deux d’entre eux (et celle-ci est une singularité de la presse à l’État espagnol) sont faits à Barcelone et non pas à la capitale Madrid, mais ils ont importance à niveau de tout l’État. Il s’agit de El Periòdico et de La Vanguardia. Il y a un autre journal, celui oui, fait à Madrid, El Pais, qui est le plus vendu et celui qui a plus de prestige de l’État. Et finalement, il y a un journal avec de faibles ventes, mais qui est le seul en langue catalane et qui reçoit le support (et qui est en certaine façon porte-parole) du gouvernement autonome catalan, celui-ci lui rend une relevance plus au-delà des chiffres de vente ou de diffusion. TABLEAU 14 – Diffusion des principaux journaux en Catalogne (1999) JOURNAL DIFFUSION ABC - Ed. Catalogne 9.825 Avui 31.840 El Mundo - Ed. Catalogne 17.155 El Pais – Ed Catalogne 435.433 El Periòdico 194.920 83 La Vanguardia 205.126 Source: Bureau de Justification de la Diffusion, 2.000 Par rapport au processus de trouver les articles qui se consacrent aux galeries de Barcelone, nous avons procédé à analyser les suppléments culturels, parce que la rubrique de culture générale rarement consacre un espace aux salles d’art commerciales. Finalement nous avons choisi les journaux Avui, El Pais et La Vanguardia et non pas El Periòdico, malgré son importante diffusion, parce que, son orientation “populaire” lui fait dédier très peu d’espace à l’art en général et moins encore aux galeries d’art. En revanche, tous les journaux ont une orientation ou un autre vers le monde de l’art, plus à “gauche” ou à la “droite”, plus “intellectuel” ou plus “populaire” (pour decrire cela de quelque façon). Cela amene à qu’ils rendent plus o moins importance au secteur privé (galeries, maisons de ventes aux enchères, salles d'expositions privées, etc), ou par contre, on préfère les expositions institutionnelles ou du troisième secteur). L'orientation politique et intellectuelle peut amener à qu’ils appuient des types de galeries ou un autre. TABLEAU 15 – Journaux examinés et nombre d’articles JOURNAL SUPLEMENT DATES ARTICLES Avui Suplement de Culture 1 Janvier- 31 Juin 27 1999 El Pais Quadern 1 Janvier- 31 Juin 60 1999 Babelia 1 Janvier- 31 Juny 8 1999 La Vanguardia Suplement Livres 1 Fevrier 1999 – 31 Janvier 2000 Source: élaboration propre, 1999 84 189 De chaque journal nous avons vide un période suffisante de temps comme pour observer les articles qui se consacrent aux galeries et quelles sont celles qui appartienent avec plus de fréquence. Concrètement, de deux journaux(Avui et El Pais) nous avons suivi six mois complets (du 1 Janvier au 31 juin 1999) et de La Vanguardia nous avons suivi tout un an complet (du 1 février au 31 Janvier 2000). Comme on consatate, le supplément de culture de La Vanguardia est celui qui donne plus d’espace au galerisme: il a dédié 189 articles en un an. Elle est située au premier lieu devant de tous les journaux. Et bien que ces données soient pour tout un an et ceux des deux autres moyens un demi-an, si on fait l’hypothèse qu’en six mois ils auraient publié la moitié, sa chiffre d’articles de l’Avui et El Pais devrait être de 94’5 articles. Et en réalité le Quadern de El Pais, le supplément pour la Catalogne et en catalan, a dédié que 60 articles. Et dans le supplément Babelia, supplément à niveau d’État espagnol et fait depuis Madrid, il n’y a qui huit. Par rapport à l’Avui, le chiffre d’articles dédiés aux galeries d’art en six mois est de vingtsept21. C. Apparition des galeries à la presse spécialisé En ce qui concerne les revues d’art, le type de reconnaissance que celles-ci offrent est différent de celle des journaux: moins massif, mais symboliquement plus précieux, parce qu’elles supposent une attention de la part des spécialistes plus autorisés que les critiques des journaux. Pourtant, vue la 21 Pour cela, s’il est vrai qu’il faut dire que les suppléments culturels ont une orientation relativement autonome de la ligne du journal en général, nous pouvons voir une corrélation entre l’orientation conservatrice de La Vanguardia et une prépondérance du secteur privé de l’art front au secteur institutionnel. Et par contre, l’orientation plus progressiste de El Pais fait donner moins importance au secteur privé. L’Avui, serait dans une ligne très peu favorable au secteur privé à cause, probablement, à une ligne propre du supplément qui donne une majeure importance au secteur publique. Il n’est pas sans conséquence que la directrice du supplement est une spécialiste en art conceptuel, mouvement critique avec le commerce de l’art. 85 faiblesse des revues d’art à l’État Espagnol les journaux ont choisi (phénomène qui ne se passe pas, par exemple, en France) un rôle d’institution diffuseur et valorisation de l’art que correspondrait aux revues spécialisées. Nous avons travaillé sur les trois revues spécialisées mais générales(traitent de l’art à niveau national et international et en tous les styles), qui offrent des informations sur des expositions. Il s’agit d’El Periódico del Arte (édition espagnole sortie à la moitié des années quatre-vingt-dix de Il Jornale de las Artes), la revue Arte y Parte, fondée il y a une décennie et, la revue Lapiz, la plus ancienne, qui existait déjà au début des années quatre-vingt dix. Les trois ont ses particularités: la première est plus dédié au marché de l’art, la deuxième dédie une grande partie à commenter des artistes. Et, la troisième, commente des artistes mais aussi des mouvements, styles, des nouvelles du secteur, etc. Nous avons suivi les revues pendant tout un an (ou presque) pour observer quelles galeries barcelonaises étaient publicités, mais pour des périodes un peu différentes (cela a été conditionné par les sources disponibles aux bibliothèques d’art). Pour le Periódico del Arte vidé depuis Janvier 98 jusqu’à Novembre 98, la revue Arte y parte, d’Octobre 98 à Octobre 99 et, Lapiz, de Novembre 98 à Novembre 99. Et néanmoins les résultats ont été très pauvres: El Periódico del Arte seulement a consacré pour cette période sept articles aux galeries barcelonaises, Arte y parte n’en a écrit que 14 et, Lapiz, 10. Probablement ce fait n’est pas indépendant du fait que les rédactions des trois revues seraient localisées à Madrid. D. Inclusion aux listes des agendas des revues L’inclusion de la programmation des expositions d’une galerie est, selon notre point vu, une démonstration de reconnaissance de la part de la revue (et par extension, du monde de l’art) de l’existence de la galerie. Et à la fois est un index de la 86 visibilité que celle-là peut avoir, parce que les agendas orientent les possibles visiteurs et acheteurs envers (plus ou moins cela dépend de l’agenda) des galeries d’art choisies. Il faut distinguer, cependant, ici entre les agendas d’art des revues et les agendas d’art. Dans le premier cas on trouve l’agenda de la revue El Periódico del Arte ou celle de Arte y parte (mais pas toutes les revues ont une agenda, comme c’est le cas de Lapiz) et, les agendas que ne sont pas revues, comme Expoguía, un agenda mensuel qui dédie la plupart de son espace à lister les expositions, et seulement quelques pages à petits articles. Nous avons donc recueilli trois agendas déjà cités de revues: dans le cas des revues, on a contrôlé la même période que les articles, et au sujet de l’agenda Expoart, seulement nous avons recueilli les galeries apparues en une seule édition (Octobre 99) parce que nous avons pu observer que la liste ne variait pas d’un mois pour l’autre. Il faut signaler que les différents agendas sont plus ou moins sélectives en ses listes, tandis que Expoguía comprend la programmation de 86 galeries, celle du Periódico del Arte seulement fait cela avec 59 et, Arte y parte restreint cela à 43 galeries barcelonaises. Ce qui nous indique une conception différente de l’agenda et vision de quoi est le monde galeristique. E. Inclusion aux listes des annuaires artistiques Les directoires artistiques sont, de façon pareille aux agendas artistiques qu’on vient de commenter, un indicateur de reconnaissance de la tâche professionnelle dans le secteur. En revanche, à différence des agendas sont, selon notre opinion, le niveau minimum de reconnaissance pour lequel on commence (et pour lequel, si on n’y est pas, on peut dire, ou presque, qu’on n’existe pas comme galerie). C’est vrai pourtant, que directoire a une orientation artistique différente et une importance inégale 87 (et cela dépend du prestige que l’entité génératrice du directoire ait, que toujours est une revue d’art, les seules, il paraît, légitimes pour donner un jugement tel sur l’appartenance ou pas dans le secteur). Nous dirons, suivant la notre expérience en la recherche, que le directoire Arteguía est plus hétérogène (avec le discrédit que cela peut apporter aux yeux des acteurs du marché plus importants). Il accepte totalement le figurativisme de tout type (le réaliste et le traditionnel aussi). Et, dans ses pages, de forme pareille que les directoires d’autres secteurs entreprenurials, comprend une publicité payante et de images des oeuvres, normalement comme on a déjà dit figuratives. Par contre, le directoire Lapiz, édité pour la revue du même nom, est plus dirigé aux galeries d’art contemporain, n’inclut pas de la pub ni d’images. Une fois purifiés d’erreurs, les listes mènent à ces résultats: Arteguía inclut 68 galeries (malgré que dans la liste originale il y ait d’autres maintenant disparues) et, Lapiz a information sur 99 galeries. Les données sont de 1999. F. Participation aux foires d’art espagnoles A Barcelone les foires d’art sont un des thermomètres et un des indicateurs des divisions du secteur. En plus, maintenant, c’est vécu de façon assez problématique et elles sont en permanente discussion et processus de transformation. Tout le monde est d’accord, les foires ne représentent pas le potentiel du marché barcelonais, et l’une des causes de l’impasse de la ville est la claire domination de la foire madrilène ARCO, qui est, sans doute, la foire qui représente à niveau international l’art et le marché espagnol. Après divers essais échoués pour manque de consensus parmi le secteur (l’an 1991 on a essayé d'organiser une foire d’art contemporain international appelé Art Forum au Palau Sant Jordi un grand édifice sportif- qui n’a pas marché en part à cause du boycott de l’Association de galeries Art Barcelone) finalement on a fondé une foire d’art à Barcelone appelée Artexpo, coorganisé 88 par le Gremi de Galeries d’Art de Catalogne et par la Foire de Barcelone. Néanmoins, celle-ci a reçu beaucoup de critiques de la part du secteur pour sa petite projection internationale et, parce que jusqu’à l’édition 1999 on n’a pas établi un comité de qualité pour sélectionner les galeries qui peuvent participer ou ne peuvent pas. En ce qu concerne à ce fait là, les galeries d’art groupées à Art Barcelone ont établi un boycott non déclaré à cette foire. En conséquence, Expoart, est devenue une foire où les grandes galeries d’art contemporain manquent, qu’il pèche par trop d’heterogeneité pour gagner de prestige et, où la tendance figurativiste et mercantile domine sur l’art contemporain et les expositions plus formatives ou expérimentales. Comme nous pouvons lire au Tableau 16 (Origine géographique et galeries à Artexpo 1999) la plupart des galeries participantes viennent principalement de Barcelone ou du reste de la province ou de la Catalogne. Et seulement une petite part vient du reste de l’État espagnol ou de l’étranger. Parmi ces dernières, et cela est très significatif, elles ne viennent pas depuis les capitales artistiques mais depuis les pays périphériques dans le monde de l’art et de villes petites ou provinciales artistiquement. Enfin, Artexpo n’est pas une foire internationale ni assez puissante comme pour représenter Barcelone avec dignité. TABLEAU 16 – Origine géographique et galeries à Artexpo 1999 ORIGINE GÉOGRAPHIQUE NUMÉRO % % CUM Barcelone ville 45 42,2 42,4 Province de Barcelone 15 14,1 56,5 Reste de Catalogne 6 5,7 62,2 Resta de l’État Espagnol 20 18,9 81,1 Étrangeres 20 19,9 100 Total 106 100 - Source: Catalogue d’Artexpo 1999 et élaboration propre 89 De son côté, Art Barcelone a organisé une foire d’art contemporain jeune, New Art, qui a célébré la quatrième édition l’an 1999 (la première édition était au 1996). Dans New Art presque tous les membres de l’association participent, plus quelques jeunes galeries d’art contemporain, et des galeries étrangères invitées pour l’occasion (à la dernière édition ils comptaient sur la présence de galeries de Montréal, de l’Association de galeries d’art contemporain). Au total 51 galeries ont participé, presque la moitié desquelles étaient hors de Barcelone. La situation actuelle d’existence de deux foires d’art à Barcelone montre une division à l’intérieur du secteur. Une division en la façon de comprendre les foires d’art et dans la conception même sur quoi est une galerie. Le résultat est que les galeries qui assistent à une foire n’assistent pas à l’autre. Et il paraît que la situation ne changera pas à court terme. En tout cas ce sera plus complexe car il y a l’intention de faire une autre troisième foire. L’initiative des galeries d’Art Barcelone avec la collaboration avec autres marchands de poids du secteur (liés aux antiquaires) consiste en faire une autre foire du collectionnisme. Une foire qui réunisse des galeries d’art contemporain et des antiquaires, de façon pareille à celle de la ville de Maastricht. Et finalement, nous avons consideré, bien sûr, la foire internationale d’art en Espagne, ARCO. Cette foire est déjà toute une institution dans le marché espagnol de l’art et elle a un rôle très substantiel (et polémique) de sélection et promotion des grandes galeries d’art espagnoles dans le marché de l’art international (de promotion vers Europe et EEUU, et elle est une porte d’entrée de l’Amérique Latine). Son caractère vraiment international amène à ARCO à réduire la présence espagnole à l’élite. Et cela entraîne de graves tensions dans le secteur, qui 90 arrivent aux tribunaux de justice22. Cette année, la présence de galeries de Barcelone à ARCO a augmenté jusqu’à 15 galeries, ce qui représente avec beaucoup d’exactitude l’élite du galerisme barcelonais (et il est significatif que dix des quinze sont d’Art Barcelone). Ainsi, les foires montrent et reproduisent la division entre une petite élite galeristique internationale et une grande majorité de galeries locales qui participent à Expoart et sont “exclues” des circuits internationaux. Parce que, selon un marchand interviewé, si on n'entre pas à ARCO, on n’est pas accepté ailleurs. G. Participation aux foires d’art internationales Selon cela, ARCO est la porte du marché international. Et cela est déjà le premier filtre. Un pas qu’une fois franchi ouvre les portes des autres foires internationales. Bien que, pour le coût économique d’exposer hors des frontières espagnoles produise que ne pas toutes les galeries sortent à l’étranger. TABLEAU 17 – Participation à foires d’art internationales 1999 GALERIES ARCO FRANKFURT BASEL FIAC COLOGNE BERLIN CHICAGO ARTEBA FIA TOTAL ANGELS 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1 ALCOLEA 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 BERINI 1 1 0 0 0 0 0 0 0 2 BOZA EDITOR 0 1 0 1 0 0 0 0 0 2 CANO 1 0 0 1 1 0 1 0 0 4 1 0 0 0 0 0 1 0 0 2 DE BARNOLA 1 0 0 0 0 1 0 0 0 2 EUDE 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1 MAEGHT 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1 COTTHEM GALERIE 22 Cette dernière édition trois galeries ont été refusées par le comité de sélection de ARCO (qui est composé seulement par galeristes, avec une minorité de celles de Barcelone). Ces galeries ont présenté plainte judiciaire contre la foire. Parmi ceux qui ont dénoncé publiquement on trouve les jeunes marchands de la ville Jordi Barnadas (Galerie Jordi Barnadas) de Consell de Cent Et Alejandro Corcoy (Galerie Tuset) de SarriàSant Gervasi. 91 METROPOLITANA 1 0 0 0 1 0 0 0 1 3 POLIGRAFA 1 0 0 0 1 0 1 0 0 3 PRATS 1 0 1 0 1 0 0 0 0 3 SALES 1 0 0 0 0 0 1 0 0 2 SENDA 1 0 0 0 0 1 0 0 0 2 TACHÉ 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1 TAPIES 1 0 1 0 0 0 1 0 0 3 TRAMA 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1 TOTAL 15 2 2 2 4 2 4 1 1 33 (- ARCO= 17) Source: élaboration propre Comme nous pouvons voir dans le TABLEAU 8 il y a eu seulement 17 galeries qu’en 1999 aient participé à une foire internationale. Parmi ces 17, quinze ont assisté en même temps à ARCO, ce qui confirme sa condition de porte de sortie à l’étranger et foire de galeries de haut niveau. Parce que de ces quinze qui ont été à la foire de Madrid, seulement quatre ne sont pas allés en 1999 à une autre foire internationale. En concernant à la fréquence de participation aux foires étrangères, il y a celles qui sortent seulement à une foire jusqu’à celles qui vont à trois foires l’an (sans compter ici les foires espagnoles, ni ARCO, c’est clair). D’autre côté, nous savons que n’est pas le même (par importance et par types de foire) participer à Art Basel qu’a Art Forum Berlin, ou à Art Chicago qu’à ArteBa. En revanche, nous avons considéré que toutes ces foires étaient de niveau international et que, pour éviter des arbitraires, nous avons donné la même ponctuation à toutes les foires face à construire la hiérarchie. Les foires européennes ont reçu la suivante participation de Barcelone: 2 la FIAC, 2 Art Frankfurt, 2 Art Basel, 3 Art Forum Berlin et 4 Art Cologne. Et aux foires americaines: 2 ArteBa (Buenos Aires), 2 FIA (Caracas) Et, 4 à Art Chicago. 92 2.2.5 Résultat des indicateurs de hiérarchisation et groupes observables Après avoir fait les listes de galeries d'accord avec les indicateurs choisis, nous avons entré les données à une feuille de calcul, et puis nous avons procédé à calculer le somme total pour familles de variables d’abord, et le total après. Tout ce processus peut se suivre et consulter à l’ANNEXE, 4. Il faut dire que nous avons donné une valeur égale (un point) chaque fois que le nom de la galerie à la variable apparessait. Et zéro quand il n’aparaissait pas. Chaque variable a une valeur égale avec ce que nous avons pondéré la “valeur” de hiérarchisation de l’indicateur. Nous sommes conscients que chaque variable répond à plusieurs éléments (la variable assister à Art Basel représente des choses différents que assister à New Art, parce que qu’il représente des degrés différents de réputation et de capacité économique). Des variables devraient avoir plus de valeur que d’autres pour expliquer une hiérarchie mais nous avons du égaliser la valeur des variables afin de ne pas tomber en des arbitrares23 Le fait que nous n’avons pas pu mesurer et appliquer à la hiérarchisation les différences entre les unes et les autres variables, (par exemple assister à New Art ou ARCO que “valent” le même”) vient corrigé pour la “réalité”. De la même façon que dans la situation des artistes étudiés pour Moulin (92) il y a une petite élite et un groupe moyen un plus o moins étendu qui cumulent tous les index de reconnaissance et, Par contre, il y a une grande majorité qui cumulent tout le contraire. 23 Une façon de pondérer la valeur des variables serait de réaliser une analyse de correspondances, dans lequel, comme on peut voir dans d’autres travaux de recherche sociologique, quand on associe les variables entre elles, on unit ces variables qui ont des caractéristiques semblables. Cette méthode montre les catégories qui sont plus structurantes ou discriminatrices des individus. Or, la limitation de notre base de données et le caractère binomial de beaucoup de variables a empêché appliquer une technique de ce type avec succès. 93 Maintenant, il s’agit de voir selon chaque groupe de variables quels groupes on voit former, pour après cela arriver à la hiérarchie finale. En commençant pour l’associationnisme et la participation aux structures de décision nous pouvons voir qu’un 35% sont tout à fait hors de quelque structure. Le groupe le plus nombreux est ce qu’ils sont à une seule association (le Gremi en la grande plupart) qui représente un 45%. Et à partir d’ici, ce sont un petit nombre ceux qui sont présents à deux associations ou structures de prise de décisions (11,4%) et moins à trois (5%) ou à quatre (2,9%). Par rapport aux journaux, selon nos données il y a plus de la moitié des galeries auxquelles on n’a jamais consacré aucun article. Et celles qu’un journal a consacré un article sont une minorité(un 12,9%), et moins encore celles que deux journaux ont écrit un article sur la galerie (11,4%) ou trois journaux (5,7%) à ses expositions. Cela veut dire que entre les journaux il y a assez de consensus sur les galeries qui font des expositions intéressantes et celles qui n’en font pas. Il faut dire pourtant qu’ici nous ne sommes pas en train de comptabiliser le nombre d’articles totaux mais le nombre de journaux qui citent chaque galerie. Nous avons comptabilisé aussi cette information, le nombre d’articles par journal, mais il faut le consulter à l’ANNEXE, 4. Les revues d’art, comme nous avons déjà commenté, consacrent peu d’articles aux galeries de Barcelone. Et, en fait, le caractère sélectif des journaux s’accentue considérablement dans le cas des revues, étant un 85,7 le pourcentage de galeries qui en restent exclues. Seulement un 8,6% ont vu une exposition à eux critiquée dans une revue, un 3,6% dans deux revues et un 2,1% dans les trois revues d’art espagnoles. Les agendas des revues d’art et les directoires d’art, que nous avons mélangé dans la somme parce que, comme nous avons vu, qu’elles expriment des informations semblables, sont très inclusives. Seulement un 10,7% du total de galeries barcelonaises 94 n’entrent en aucune liste (cela veut dire que cette minorité d’ “exclus” dans la plupart des cas, nous les avons considérées comme galerie seulement parce qu’elles sont associées au Gremi, et dans une petite partie parce qu’on a publié un article sur la galerie dans quelque journal). À différence des autres indicateurs, les galeries sont plus uniformément au long de l’échelle qui va de la mention à un seul directoire ou agenda à la mention en tous cinq. Les frequences sont les suivantes: apparaît en un directoire ou agenda 17,1%, en deux 20,7%, en trois 25,7% (la moyenne), en quatre 15,7% Et, en cinq 10%. Les données en ce cas et à différence du reste, ne se structurent pas la population en forme de pyramide mais en forma ovale. Néanmois, l’indicateur continue à exprimer une concentration d’indicateurs d’importance en quelque peu galeries (quatorze galeries sont citées en tous les directoires) lesquelles personne oublie de mentionner. La participation aux foires espagnoles présente une particularité que consiste que personne n'a assisté aux trois foires que nous avons considérés (Artexpo, New Art et ARCO). Il y a une séparation entre les galeries qui vont à une ou à une autre foire barcelonaise, à Artexpo et à New Art. Et s’il est vrai qu’il y a quatre marchands qui ont assisté à deux, alors ceux-ci n’ont voulu ou n’ont pu pas à ARCO. Pour cela, malgré que le groupe majoritaire continue à être celui des exclus ou autoexclus (51,4%) il y a un grand groupe qui a participé à une foire (37,9%), et un petit group que, ou bien a combiné les deux foires barcelonaises ou bien a assisté à New Art et ARCO (10,7%). Concernant la participation aux foires internationales les numéros sont très clairs. C’est peut-être, la variable plus discriminatoire. Elle sépare ces galeries à projection locale ou nationale, de celles qui participent plus activement au marché international. Sans compter ARCO comme foire internationale (parce que nous l’avons classifiée comme espagnole malgré qu’elle soit une foire dans le circuit international), un 91,4 n’a participé en 1999 à aucune foire européenne ou de l’Amérique du Nord; 5 galeries (3,6%) participent à une foire; 6 participent à 95 deux (4,3%) et seulement une assite à trois foires (0,7%). Il est vrai, malgré tout, que ces données sont sur une année concrète, 1999, et que d’une année à l’autre peuvent varier sensiblement: une galerie leader peut se fatiguer de la foire et changer à une autre plus animée ou moins coûteuse. Ou à l’inverse essayer d’aller à une de plus important et afin de gagner du prestige ou faire des contactes, etc. Néanmois, c’est sûr que les données sont une bonne description de la proportion des galeries barcelonaises qui ont tendance à aller ou pas au-delà de la Junquera ou l’Atlantique. 2.2.6 Le résultat final: une hiérarchie des galeries d’art Une fois établie la somme de chacune des six familles de variables (que nous pouvons resumer avec les noms de journaux, revues, guides, organisation de galeries, foires espagnoles et foires internationales) nous avons procédé à une somme totale: le resultat est un indicateur d’importance que va du 1 (le zéro n’existe pas parce que c’était une raison d’expulsion de la liste pour considèrer qu’elle ne meritait pas être reconue comme galerie d’art) jusque au 17. Il faut penser cependant, que le numéro maximum de points possibles (si on ponctuait en chaque variable) était de 29 distribués de la façon suivante: TABLEAU 18 – Nombre total possible de points en la hiérarchisation VARIABLE POINTS Journaux 4 Guides 5 Revues 3 Organisations 6 Foires espagnoles 3 Foires internationales 8 TOTAL 29 Source: élaboration propre 96 Malgré que la galerie la meilleure située soit loin d’être proche au maximum possible d’importance, il faut avoir en tête que si nous additionnons les huit points des foires internationales (il est presque impossible, pour des raisons matérielles et de calendrier, d’assister à beaucoup de foires à l’étranger) il nous reste un numéro maximum de 21, très proche la ponctuation obtenue par la galerie qui est en première position. Elle a, souvenezvous, 17 points24. En rapport à la distribution des galeries en la graduation d’indicateurs d’importance, nous voyons qu’il y a une grande dispersion (en tous les numéros de l’échelle il y a au moins une galerie). La moyenne d’importance des 140 galeries est de 4, la moyenne arithmétique est en 4,95 (assez basse, c’est vrai) et la deviation standard est 3,674. Comme on constate, la plupart des galeries se placent à la part basse de la pyramide. Et, entre 8 et 9 points on traverse le seuil d’importance. En l’ANNEXE, 4 nous pouvons voir la liste des galeries, la ponctuation qu'elles ont obtenu en chaque famille de variables, avec celle que nous avons fabriquée le graphique qui suit. GRAPHIQUE 1 – Hiérarchie des galeries d’art 24 En effet, il faut voir que la première galerie selon notre classification (Galeria Joan Prats), seulement a 2 points aux foires espagnoles, 2 plus aux foires internationales. Ce qu’il fait une somme de 4 points dû à des foires des 17 possible au total. Sans la participation à foires elle aurait obtenu un total de 13 points des 18 possibles. C’est-à-dire, un index très notable d’importance. 97 30 Nombre de galeries d'art 20 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 Indicadors d'importància Source: élaboration propre 2.2.7 Formation des groupes de galeries Ensuite, pour que la lecture de la hiérarchie soit plus claire et plus opérative au moment de dessiner le travail de terrain nous avons crée des groupes d’importance à partir de définir des intervalles à l’échelle des indicateurs d’importance que nous avons élaborés. Nous avons établi l’échelle de cette façon: Formation de groupes importance D’1 à 6 – groupe 1 De12 à 12 – groupe 2 De 13 à 18 – groupe 3 Une fois on a fait la recodification les groupes sont restés formés de cette façon: TABLEAU 19 – Groupes importance des galeries d’art 98 GROUPES NOMBRE % Group 1 101 72,11 Groupe 2 32 22,9 Groupe 3 7 5 TOTAL 140 100 Source: élaboration propre En examinant tel que les galeries de la ville sont restées groupées, les galeries qui composent chaque groupe et les caractéristiques qu’ils ont, nous pouvons dire que le Groupe 1 est formé par un ensemble heterogène de galeries mais caractérisées parce qu’elles sont relativement peu importantes: il peut s’agir de galeries que viennent d’ouvrir, de galeries périphériques que n’ont pas réussi à se consolider ni à se faire visibles au-delà de sa clientèle ou, de galeries “outsiders” dans le sens qu’elles ne cherchent pas entrer en concurrence pour une bonne place dans le marché local de l’art. Dans le deuxième Groupe de galeries, nous pouvons identifier, selon notre opinion, trois soustypes: les galeries qui ont eu des passés glorieux mais qui actuellment sont en franche decadence ; les galeries “émergentes” ou “prétendants”, que bien qu’elles soient relativement jeunes avec peu d’anées elles se sont situées dans une position de prestige ; et, finalement, les galeries qui elles ont un prestige local mais qui n’arrivent pas à avoir un rôle leader ni une projection au-delà de la ville. Dans le troisième cas, la chose est plus claire et plus homogène: tous saut un seul sont membres de l’Association Art Barcelone, ce sont galeries consolidées mais pas très anciennes (il y a à peu près plus de dix ans que furent fondées à la fin des quatre-vingt-dix). Elles sont toutes à la rue Consell de Cent sauf une, et beaucoup ont eu ou ont encore des responsabilités 99 importantes en l’associationnisme et la prise de décisions du monde galeristique25. 2.2.8 Contrôle des groupes La liste des galeries plus importantes, en plus, elle est corroborée par des choix qui font certaines agendas artistiques de mode, comme par exemple B-guided, ou de guides touristiques du prestige de Time Out. Le guide souligne les galeries suivantes: du Barri Gòtic, Antonio de Barnola et salle Artur Ramon; du Raval, la Ferran Cano et Urania; du Born, la Toni Berini et Maeght; de l’Eixample, Carles Taché, Estrany-De la Mota, la Joan Prats, Senda et Toni Tapies; et de la Zone Haute, l’Alejandro Sales et de Gràcia, l’H2O et la Metropolitana de Barcelone. Cette liste constitue une représentation équilibré par zones artistiques des galeries de la ville. Mais ce qui est plus substantiel c’est que, parmi les quinze qui cite et recommande (malgré que le guide critique quelques-unes) six sont du Groupe 3. En fait, du Groupe 3 que nous avons défini, seulement “oublie” la Galerie Castellví qui est la moins valorisé dans le groupe et la plus jeune). Les autres galeries citées, sont toutes du groupe deux, sauf deux, et de celles-ci les plus valorisées dans ce deuxième groupe. En ordre descendent nous allons ordonner les galeries citées: Antonio de Barnola, la Metropolitana et la salle Parès avec un 11, Estrany-De la Mota et Maeght avec un 10, Ferran Cano a un 9, et Artur Ramon un 8. Les seules que Time Out souligne et que nous avons compris au groupe moins important, le 1, sont Urania et H2O, avec un 6 et 25 De plus à moins importance dans le Groupe 3: Joan de Muga, marchand de la Joan Prats était Président d’Art Barcelone, Carles Taché de la galerie du même nom aussi Et, membre de la Commission d’Organisation d’ARCO 2000, Et, Alejandro Sales est membre de la directive d’Art Barcelone. Carlos Duran de la galerie Senda est aussi membre de la directive de Art BCN Et était Vice-President de l’UAGAE (Unión de Asociaciones de Galeries de Arte de España), Toni Berini est l’actuel Présidente d’Art Barcelone, María José Castellví est vocal du Gremi de Galeristes d’Art de Catalogne. Par contre, Toni Tapies, nous ne savons 100 un 5 respectivement. Galeries, que malgré cela, sont sur la moyenne (qui est un 4,95 souvenons-nous). Néanmoins, nous pouvons comprendre ce déphasage relatif entre les deux valorisations si nous voyons que ces sont galeries fort singulières, parce qu’elles sont spécialisées en bande dessinée, design, photographie, etc., disciplines considères historiquement comme “de deuxième ordre” et aujourd’hui en voie de consolidation. Et un autre exemple: dans une exposition en Abril 2000 au Palau de la Virreina (centre d’art de la Mairie) intitulé Interzone, que essayait une vision panoramique de la création à Barcelone pendant les derniers vingt ans, signalait 18 de 104 qui existent actuelment26: TABLEAU 20 – Galeries actuelles signalées à Interzone, valorisation hierarchique NOMS GALERIES ALCOLEA ANGELS BERINI CANO DE BARNOLA ESTRANY-DE LA MOTA EUDE GASPAR H2O METRAS PRATS SALES INDICATEURS IMPORTANCE 4 10 13 9 11 10 8 11 5 12 17 15 GROUPE SELON INDICATEUR 1 2 3 2 2 2 2 2 1 2 3 3 pas s’il occupe ou a occupé une position directive dans le galerisme barcelonais. Peut-être parce qu’il a decidé il y a quelques années d’abandonner l’association Art Barcelona où il y a tous les dominants. 26 En réalité en un panneau on soulignait 32 galeries mais 14 d' elles sont actuellement fermés ou ont changé de nom. Nous parlons des suivantes: Galerie G, Arteunido, Barcelone Divina, Galerie Ciento, Galerie Lino Sylverstein, Galerie Thomas Carstens, Galerie Benet Costa, Galerie Salvador Riera, Artgràfic, Galerie Artual Et Galerie Carles Poy. Il y a d’autres qu’étaient les anciennes galeries de marchands actuellement au marché mais qui ont changé de galerie. Il s’agit de Ferran Cano et son ancienne Galerie Quatre Gats o, le cas Antoni Estrany et Àngels de la Mota qui ont fusioné leurs galeries respectives il y a déjà quelques années. 101 SENDA TACHÉ TAPIES URANIA VINÇON XINA ART 15 16 13 6 5 4 3 3 3 1 1 1 Source: élaboration propre En ce cas, le critique d’art commissaire de l’exposition a souligné 18 galeries que, selon son critère ont été scénario substantiel du développement de l’art local. Et ainsi il a sélectionné cinq galeries du groupe que nous nous avons considère moins important (des 101 que nous avons classifié dans ce groupe), sept du groupe moyen (des 32), et six des sept que nous avons classifiées au groupe plus haut, le 3. Il faut reconnaître que, en ce cas, l’élection du commissaire diffère un peu plus respect à l’égard de notre classification. Pour lui ce sont des galeries substantielles quelques-unes que nous avons considerees classifiées au groupe le moins important : l’H2O de Gràcia, la salle Urania (les deux galeries de photo, design, celles que Time Out a aussi cité), la Xina ART (une cooperative d’artistes) toutes deux au Raval, la galerie d’art contemporain Fernando Alcolea et la salle Vinçon (reputé comme une salle où à la fin des soixante dix et quatre-vingt-dix comme scenario du mouvement conceptuel – voir Parcerisas 92-), toutes deux localisés à Avenue Diagonal. Ici nous pouvons voir la raison de ce “biais”: le critique à choisi des lieux d’expérimentation d’art émergent que, nous, avec une valorisation plus générale (extraite de tous les secteurs du monde artistique) n’avions pas jugé également. Ces autres classifications nous montrent que notre classification, si bien qu’elle est discutable, elle s’adapte à une vision que tout le monde peut partager. Donc, personne ne s’oublie de citer les galeries que nous avons consideré dominantes. Une autre question c’est que tous les acteurs du secteur peuvent avoir et ont une vision partielle propre sur le reste de galeries qu’il faut considérer importantes. Ainsi, leur 102 élection, à partir d’un point vu déterminé, il donne priorité l’avant-garde émergent et exclu les galeries figuratives contemporaires ou traditionnelles, des galeries que nous nous avons comprises dans notre analyse. 103 2.3 Le travail de terrain. Objectifs et méthodologie 2.3.1 Introduction Une fois finie la phase de ramassage de données secondaires et l’analyse de ceux-ci que a amené à la hiérarchisation des galeries nous avons été en conditions de penser et dessiner une recherche d’information propre avec divers objectifs: 1/ Une connaissance plus approfondie du marché artistique de la ville en général et les diverses interactions entre les acteurs du secteur, 2/ avoir information sur les trajectoires professionnelles des marchands d’art et le fonctionnement des galeries et, 3/ chercher le raisonnement sur l’élection de la situation spatiale et dans le marché de la galerie, la vision sur les zones et les rues de galeries de la ville et, le contenu symbolique des acteurs de l’espace et la relation de cela avec la trajectoire et le fonctionnement mentionné des galeries. 2.3.2 Justification de la méthode Par rapport à ces objectifs et en fonction des moyens, nous avons choisi la dimension et la méthodologie du travail de terrain. L’élection a été sens doute à faveur de l’entretien personal en profondité et semi-dirigidé. Les méthodes alternatives, l’enquête par sondage ou l’observation directe et le groupe de discussion présentaient multiples inconvénients. Le premier le temps et les ressources nécessaires27. Mais il y a d’autres raisons. L’entretien est, comme affirme Arturo Rodriguez (1995), plus adapté que l’enquête et les autres méthodes à un univers social que, pour ses caractéristiques sociales, rassemble à une élite, et pourraient rejeter une situation de récolte 27 Cependant cela ne veut pas dire que nous n’ayons pas utilisé secondairement l’observation pour complémenter les données recueillies dans les entretiens (par exemple nous avons noté des informations sur le contexte urbain de la galerie, l’espace physique de la galerie, etc. d’information plus anonyme ou constrictive. En plus, l’entretien s’initie avec le côté biographique et vocationel, une approche légitime socialement pour étudier les professions artistiques. Et, bien sûr, l’entretien est la méthode plus capable denregistrer des arguments et des légitimations sur le sujet des zones artistiques, celui qui est le noyau dur de cette recherche. 2.3.3 Justification des variables dans l’élection des cas Des fois décidée la méthode, il faut décider l’univers à étudier. Et puisque nous avons beaucoup information secondaire accumulée, nous pouvons dire que, avec des choix raisonnés de quelques galeries nous pouvons avoir un portrait assez précis du galerisme barcelonais. La logique qui a orienté l’élection est double: d’un côté, voir la diversité des acteurs et les situations et, d’autre côté, faire une bonne description du groupe le plus substantiel de galeries. La recherche de la diversité dans l’élection des cas nous a amenés à utiliser les trois variables les plus différenciatrices (plus une quatrième que nous allons commenter tout suite) qui pour nous sont les suivantes: • Zone géographique de la galerie • Année de fondation de la galerie • Groupes hiérarchiques selon les index d’importance En premier lieu, la zone géographique de la galerie forme partie du contexte social et urbain de galerie et c’est l’axe de nos hypothèses sur le monde galeristique. Pour cela nous l’aurons en considération comme le plus important facteur d’élection de l’échantillon. En deuxième lieu, l’année de fondation est nécessaire pour une raison assez évidente: une galerie est bien différente selon si elle est ancienne ou nouvelle (par la trajectoire que cela implique, pour l’âge du marchand, pour les types d’art et artistes 105 qui ont tendance à exposer, etc.). Aussi il nous aidera à comprendre sa situation géographique par rapport au contexte historique et les possibles déménagements de la galerie. En le cas de la troisième variable nous avons déjà assez raisonné son importance et nous ne croyons pas nécessaire nous efforcer à la justifier beaucoup: simplement rappeller que la logique est étudier tous les segments du marché artistique Barcelonais et en même temps choisir d’une manière raisonnable les galeries les plus importantes et les decrire de façon approfondie. Le quatrième facteur auquel nous faisons allusion à tout à l’heure est celui d’être attentifs à des questions très substantielles pour le sujet géographique dans le monde galeristique : celui des nouvelles galeries ou celui des démenagements de galeries. Cette considération amenera à donner plus de poids aux zones émergents ou à choisir quelques galeries qui ont changé d’adresse. 2.3.4 Distribution de la population selon les variables et élection de l’échantillon Le processus pour choisir l’échantillon a été le suivant: d’abord nous sommes partis d’une variable de base, la zone géographique. Et après nous avons correlationné cette variable avec les autres deux: année de fondation et groupe hiérarchique. En définitive, nous avons vu, quartier par quartier, comment les galeries d’art ont été caractérisées selon ces variables. Et, finalement, nous avons considéré la quatrième variable (quartiers émergents et déménagements) afin de choisir quelques cas. A. La variable de base: la distribution pour zones Par rapport à la zone géographique, selon la distribution de la population et puis de l’échantillon, l’élection des cas serait la suivante: 106 TABLEAU 21 – Distribution pour zones de la population et échantillon ZONE % REP. No CAS POPULATION ÉCHANTILLON RECHERCHE Sarrià-Sant Gervasi 14,9 2,24 2 Gràcia 5,2 0,78 1 Eixample 46,3 6,94 6 Barri Gòtic 12,7 1,9 2 Born 11,2 1,68 2 Raval 9,7 1,45 2 100 15 15 Ciutat Vella TOTAL La méthode choisie est : voir d’abord quel pourcentage de la population représente chaque quartier puis, combien lui correspondrait mathématiquement dans une échantillon de quinze individus et, finalement, le nombre de cas que nous lui avons attribués dans le travail de terrain. En premier lieu, comme nous pouvons voir, nous avons essayé de suivre la proportionnalité. Mais comme nous avions des décimales et il fallait prendre une décision de sureprésenter ou sousreprésenter une zone ou une autre. Ainsi nous avons décidé, pour les raisons que nous avons déjà données auparavant, d’étudier avec plus de detail les quartiers petits ou émergents. En conséquence nous avons privilégié le Barri Gòtic, le Born et le Raval et Gràcia. Et par contre nous avons donné moins de représentation à l’Eixample ou à Sarrià-Sant Gervasi. B. La variable de base, année de fondation, le groupe d’importance et types de galerie à choisir En prenant comme à point de répère les données de notre base de données (voir ANNEXE, 4) et en croisant la variable de quartier avec celle de dates de création groupée et groupe d’importance nous avons ces résultats: 107 • Le Raval TABLEAU 22 – Date fondation et importance galeries du Raval RAVAL Date de fondation Groupe d’importance Jusqu’à 1979 0% Du 80 au 94 22,2% Du 95 et après 77,8% Groupe de la base 69,2% Groupe du tronc 30,8% Groupe du sommet 0% Source: élaboration propre Concernant Raval deux individus pour les entretiens lui appartiennent. Les caractéristiques les galeries selon les variables d’année de fondation et de groupe d’importance, nous sommes arrivés à la conclusion de choisir deux galeries jeunes, l’une de la base et l’autre du tronc. • Le Barri Gòtic TABLEAU 23 – Date fondation et importance galeries du Barri Gòtic BARRI GÒTIC Date de fondation Groupe d’importance Jusqu’à 1979 36,4% Du 80 au 94 54,5% Du 95 et après 9,1% Groupe de la base 70,6% Groupe du tronc 29,4% Groupe du sommet 0% Source: élaboration propre Au Barri Gòtic il fallait choisir deux galeries: pour la date de fondation, l’une ouverte avant le 79 et, l’autre avant le 1995, entre le 80 et le 94. En rapport avec le degré de consolidation, l’une devrait être de la base et l’autre du tronc. 108 • Le Born TABLEAU 24 – Date fondation et importance galeries du Born BORN Date de fondation Groupe d’importance Jusqu’à 1979 0% Du 80 au 94 55,6% Du 95 et après 44,4% Groupe de la base 86,7% Groupe du tronc 6,7% Groupe du sommet 6,7% Source: élaboration propre De la zone du Born il fallait choisir une galerie qu’eut ouvert ses portes du 80 au 94. Et une autre qui eut fait le même mais après l’an 95. D’autre côté, mathématiquement les deux devraient être de la base malgré que, suivant la norme de donner priorité aux plus importants, on puisse aussi penser à choisir l’une de plus importante. • L’Eixample TABLEAU 25 – Date fondation et importance des galeries de l’Eixample EIXAMPLE Date de fondation Groupe d’importance Jusqu’à 1979 42,6% Du 80 au 94 44,7% Du 95 et après 12,8% Groupe de la base 61,3% Groupe du tronc 30,6% Groupe du sommet 8,1% Source: élaboration propre L’Eixample est la zone urbaine (parce que ce n’est pas proprement un quartier) où il y a plus de galeries. Il était 109 difficile de décider le types de galerie à choisir parce qu’il y a, comme on dit, de “toutes tailles et couleurs”. Il fallait choisir six à cause du poids que la zone a parmi la population de galeries barcelonaises. Selon les dates de création elles devaient être distribuées: deux avant du 79, 2 entre le 80 et le 94 et deux crées avec postériorité en l’an 1994. Et si on eut suivi la proportionnalité mathématique par rapport au degré d’importance, nous avions dû consacrer 3 ou 4 entretiens aux galeries de base et 2 ou 3 au tronc. Mais comme l’Eixample (et, de manière particulière, la zone de Consell de Cent) concentre les galeries les plus importantes) et nous avions décidé de sur-représenter les galeries les plus importantes, nous avons décidé d’interviewer 2 galeries de la base, deux du tronc et deux du sommet. Néanmoins, comme qu’il y avait des galeries qui avaient changé à l’Eixample cela conditionnait l’élection finale des cas. • Sarrià-Sant Gervasi TABLEAU 26 – Date de fondation et importance des galeries de Sarrià-Sant Gervasi SARRIÀ-SANT GERVASI Date de fondation Jusqu’à 1979 31,3% Du 80 au 94 43,8% Du 95 et après 25,0% Groupe Groupe de la base 31,3% d’importance Groupe du tronc 43,8% Groupe du sommet 25,0% Source: élaboration propre A la Zone Haute de Barcelone il fallait choisir seulement deux marchands qui, pour la distribution de la population pour la date de création il devrait être une galerie créés avec antériorité à l’an 1980 et une autre qui le fut entre cette année et l’année 1994. Par rapport à au niveau de consecration, l’une devrait être de la base et l’autre du tronc. 110 • Gràcia TABLEAU 27 – Date de fondation et importance des galeries de Gràcia GRÀCIA Date de fondation Groupe d’importance Jusqu’à 1979 20% Du 80 au 94 60% Du 95 et après 20% Groupe de la base 71,4% Groupe du tronc 28,6% Groupe du sommet 0% Source: élaboration propre Finalement, par rapport au quartier de Gràcia, la difficulté de choisir une seule galerie qui “représentait” les galeries du quartier, parce que elles sont très différentes entre elles. L’élection devait considérer qu’elle devait être une galerie créé entre les années 90 et 94. Et, qu’elle soit entre la base ou le tronc (cela dependait si on voulait donner priorité ou pas, cette fois, aux galeries importantes). 2.3.5 Cas choisis et justification Par le même ordre de zones nous expliquerons quel individu nous avons choisi et la justification de cette élection. Au quartier du Raval nous avons choisi deux galeries: la Galerie Ferran Cano et la Galerie Alter Ego. La première a été inaugurée en 89 et la deuxième en 95. La première est au tronçon moyen de la valorisation (9 points) et la deuxième aussi malgré qu’avec moins points (8). La raison de l’élection d’une galerie qu’a été inauguré avant que la plupart de celles qui sont localisés au Raval est que la Ferran Cano est arrivée du Barri Gòtic et, pour cela, il nous intéressait spécialement de interviewer ce marchand. 111 Concernant le quartier ancien de galeries, le Gòtic, nous avons interviewé aussi deux galeries. Un entretien inévitable était avec le marchand de la salle Parès, qui souvenez-vous, est la salle la plus ancienne de Barcelone et aussi parce que pour importance est à la tranche moyenne (avec 11 points). La deuxième galerie que nous avons choisie est la Salle d’Art Artur Ramon, laquelle nous croyons de création plus récente (les directoires informaient erronément comme à date de fondation le 1986) mais dans l’entretien on nous a été dévoilé que la galerie avait été avec antériorité. Car elle formait partie d’une antiquaire fondée aux années quarante. Pour cela, l’échantillon est resté un peu biaisé. Pourtant cela n’est pas si grave parce que le Gòtic est le quartier de galeries le plus ancien. D’autre part la Salle Ramon remplit la condition d’être au groupe moyen. Au quartier du Born, nous sommes allées trouver deux galeries, la Toni Berini, fondée en 89 et au sommet des galeries et, la salle Principal Sombrerers, qui a été inauguré après l’an 95 et qui est maintenant à la base des galeries. Et déjà plus haut, à l’Eixample, de plus ancienne à plus nouvelle, nous avons interviewé à la salle Dalmau (ouverte au 73, époque 1), à la Mayte Muñoz (1975, époque 1), à la Carles Taché (1986, époque 2), à la Barcelone (1989, époque 2), à la Senda (1991, époque 2) et à la Serrahima (1995, époque 3). Et si nous les ordonnons de moins à plus importante nous avons la liste suivante : Mayte Muñoz (avec 3 points, ce qui la situe à la base), Serrahima (7 points, tronc), salle Dalmau (9 points, tronc), Barcelone (10 points, tronc), Senda (15 points, sommet) et, Carles Taché (16 points, sommet). C’est-à-dire, malgré qu’il y ait représentés toutes les tranches d’ “âge” et d’importance, il y a une prépondérance du groupe moyen d’âge (qui est d’ailleurs le plus grand dans ce quartier mais non pas dans cette proportion). C’est parce qu’avec la question de l’importance de galeries nous avons tendu à sur-representer celles de la tranche moyenne et du sommet. Lesquelles, à son tour, ont tendance à être en ce groupe intermédiaire d’âge. 112 Aussi dans le cas de la Galerie Serrahima a été important le fait qu’elle a été une galerie qui a changé de quartier. Elle est venue depuis du Raval. A la Zone Haute de la ville nous avons eu un rendez-vous avec le marchand de la Galerie Grifé & Escoda, fondée au 47 (evidemment, époque 1) et avec un index d’importance 6 (base. Et aussi avec le de la galerie Tuset (ouverte au 90, époque 2) et avec un 6 de valorisation (base). En ce quartier nous avons accompli la proportion quant à époque de fondation mais en le cas de la valorisation, à différence des autres quartiers, nous avons tendu à sur-représenter la base, malgré que toutes deux galeries aient une valorisation proche au tronc. Et pour finir, à Gràcia, nous avons décidé de prendre une galerie qui a été créée en 1995 (époque 3) et que par importance est au sommet. Comme nous avons commenté, l’élection était difficile et, en ce cas la galerie n’est pas en absolu représentative parce que la galerie en question, la Metropolitana de Barcelone, est celle qui a plus de ponctuation du quartier. Nous avons donné priorité, ici, à la volonté d’étudier aux galeries les plus importantes. 2.3.6 Entretiens réalisé Ensuite, nous reproduisons par ordre chronologique la liste des entretiens réalisés: TABLEAU 28 – Description des entretiens réalisés No NOM GALERIE PERSONNE DATE DURÉE TRANS. 1 Sala Dalmau Mariana Draper 30-3-00 40m. Résumé 2 Galerie Metropolitana de Barcelone Pere Soldeville 30-3-00 55m. Si 3 Galerie Barcelone Antonio Niebla 1-4-00 45m. Résumé 4 Galerie Serrahima Ajudant de galerista 4-4-00 75m. Si 5 Galerie Mayte Muñoz Mayte Muñoz 4-4-00 35m. Résumé 6 Galerie Toni Berini Toni Berini 5-4-00 130m. Si 113 7 Sala d’Art Artur Ramon Artur Ramon jr. 5-4-00 60m. Si 8 Galerie Alter Ego Victor Cortina 12-4-00 50m. Résumé 9 Galerie Ferran Cano Ferran Cano 14-4-00 75m. Si 10 Galerie Carles Taché Carles Taché 18-4-00 70m. Si 11 Sala Parès Joan Antón Maragall 19-4-00 50m. Si 12 Galerie Senda Carlos Durán 28-4-00 60m. Si 13 Galerie Principal Montcada Lucina Fearon/Mireia Trius 2-5-00 45m. Si 14 Galerie Tuset Alejandro Corcoy 3-5-00 50m. Résumé 15 Galerie Grifé & Escoda Carles de Sicart 5-5-00 55m. Si Source: élaboration propre Comme nous pouvons constater, nous avons accompli l’objectif fixé de faire quinze entretiens aux galeries de Barcelone. Quinze sur une population de cent quarante, chiffre que représente seulement un 10,7 pour cent de la population. Pourtant nous avons choisi les cas systhématiquement et contrôlé à partir d’une connaissance détaillée des ses caractéristiques. En conséquence nous pouvons affirmer que les galeries de l’échantillon sont assez représentatives de la diversité et des groupes du galerisme barcelonais. Tous les entretiens sauf un (la Serrahima) ont été réalisés au marchand, c’est-à-dire, le directeur/ la directrice de la galerie. Dans un cas, nous avons fait l’entretien à deux directrices de la galerie (Principal Montcada). En quatorze cas des quinze l’entretien a été fait ou bien dans la galerie même ou bien au bureau privé du galeriste. On préférait toujours la dernière situation, afin de chercher la plus grande tranquillité et familiarité de l’interviewé avec l’environnement. Le problème est que non pas toutes les galeries ont un bureau, surtout dans galeries plus jeunes. Une fois seulement, à cause du manque du bureau et la présence de gens à la galerie nous sommes allés à faire l’entretien dans un café voisin (Alter Ego). Le processus des entretiens était le suivant : réalisation d’un appel personnel au marchand, accorder lui-même un entretien sociologique d’une durée d’une heure environ et lui expliquer 114 objectif et la méthodologie de l’entretien. Une fois dedans, dans la présentation on répétait cela mais avec plus de détail et répondant a des questions posées sur le but final, encadrement organisationnelle de la recherche, confidentialité des données ramassées et utilisation finale du matériel. Après être sorti avoir sorti de l’entretien nous rédigions un rapport sur le contenu, les observations directes faites sur éléments non linguistiques de l’entretien, sur l’apparence de l’interviewé et sur le bâtiment et décoration de la galerie. Et ensuite, nous racontons des possibles incidences, la durée et la valorisation personnelle de l’interview (voir fiche d’entretien à l’ANNEXE, 8). Nous avons essayé de faire tous les entretiens dans une période de temps le plus court possible. Néanmoins, la difficulté d’accorder un entretien avec le marchand-directeur de la galerie, (ils ne sont pas toujours dans le commerce –il y a un assistant chargé de surveiller- ou sont comme tous les entrepreneurs très occupés)a provoqué que la réalisation des entretiens soit faite en trois périodes: les sept premiers entretiens ont été faits en six jours du 30-3-00 au 5-4-00. En une deuxième phase nous avons fait quatre (du 12-4-00 au 19-4-00) en sept jours. Et en la troisième phase nous avons accordé et réalisé les quatre dernièrs dans le période du 28-4-00 au 5-5-00. Au total nous avons mis à finir le travail de terrain un peu plus d’un mois, exactement, trente quatre jours. Il faut dire que, une fois finalisées, la première et la deuxième phase nous avons fait un contrôle des caractéristiques des galeries qu’il fallait interviewer et on a réfléchit encore sur le type de galerie qu’on voulait interviewer, et puis on relu une liste de possibles cas. Tout cela afin de maintenir l’objectif de contrôler l’adéquation de l’échantillon interviewé. D’autre côté, nous voyons que la durée moyenne des entretiens a été d’une heure d'enregistrement, étant le minimum de durée de 30 minutes et le maximum 130 minutes. Nous observons maintenant qu’au début les entretiens durent moins, la durée augmente 115 fortement à la moitié des entretiens et elle se stabilise ver la fin. Finalement, il faut dire que pour faciliter l’analyse de contenu et l’utilisation finale des entretiens nous avons résumé cinq (les moins intéressants selon notre opinion) et nous avons fait l’effort de transcrire les autres dix (les plus riches en contenu). On peut consulter le contenu de quelques-uns à l’ANNEXE, 928. 2.3.7 Contrôle de la représentativité des entretiens Une fois nous avons justifié le Comment, le Parce que, et Quels cas nous avons sélectionné, et nous avons réalisé et décrit les entretiens c’est le moment d’établir un vrai contrôle pour voir si l’échantillon choisi garde une vraie proportionnalité avec la population des galeries barcelonaises. Ou quels biais nous pouvons détecter et chercher l’explication. Pour cela, nous examinerons la distribution des galeries choisies selon les trois axes que nous avons utilisées: situation géographique, importance et année de fondation. • Zone des galeries choisies et population La zone de galeries est la première variable et à partir de laquelle nous avons commencé à sélectionner les galeries. En conséquence, il n’y aucun type de biais. TABLEAU 29 – Marchands interviewés et zone de la galerie 28 Il faut dire que des 15 entretiens la plupart ont été réalisés en catalan, un complètement en castillan et beaucoup d’autres bilingues (malgré qu’il soit difficile de dire lesquels sont monolingues et lesquels bilingues, parce que le contexte linguistique barcelonais est complètement bilingue et on passe d’une langue à une autre d’habitude. En revanche, au moment de la transcription nous avons fait un choix pour une langue ou pour une autre pour éviter des confusions. 116 No NOM GALERIE ZONE 1 Sala Dalmau Eixample (Consell de Cent) 2 Galerie Metropolitana de Barcelone Gràcia 3 Galerie Barcelone Eixample 4 Galerie Serrahima Eixample (Consell de Cent) 5 Galerie Mayte Muñoz Eixample 6 Galerie Toni Berini Born 7 Sala d’Art Artur Ramon Barri Gòtic 8 Galerie Alter Ego Raval 9 Galerie Ferran Cano Raval 10 Galerie Carles Taché Eixample (Consell de Cent) 11 Sala Parès Barri Gòtic 12 Galerie Senda Eixample (Consell de Cent) 13 Galerie Principal Montcada Born 14 Galerie Tuset Sarrià-Sant Gervasi 15 Galerie Grifé & Escoda Sarrià-Sant Gervasi Source: élaboration propre • Importance galeries choisies et population D’abord nous exposerons la valorisation des galeries choisies, et tout de suite, le groupe d’appartenance. Après nous comparerons la distribution de l’échantillon avec celle de population. TABLEAU 30 – Galeries interviewées et importance No NOM GALERIE No IMP GROUPE IMP 1 Sala Dalmau 9 2 2 Galerie Metropolitana de Barcelone 11 2 3 Galerie Barcelone 10 2 4 Galerie Serrahima 7 2 5 Galerie Mayte Muñoz 3 1 6 Galerie Toni Berini 14 3 117 7 Sala d’Art Artur Ramon 8 2 8 Galerie Alter Ego 8 2 9 Galerie Ferran Cano 9 2 10 Galerie Carles Taché 16 3 11 Sala Parès 11 2 12 Galerie Senda 15 3 13 Galerie Principal Montcada 4 1 14 Galerie Tuset 6 1 15 Galerie Grifé & Escoda 6 1 Source: élaboration propre TABLEAU 31 – Comparaison distribution importance échantillon et population ÉCHANTILLON POPULATION COMPARATIVE No % % +/- Groupe 1 4 26,7 72,1 - Groupe 2 8 53,3 22,9 + Groupe 3 3 20 5 + TOTAL 15 100 100 = Source: élaboration propre Il faut reconnaître que l’échantillon a été très biaisé parce que le groupe 1, le plus grand en la population (72,1%) seulement représente un 26,7% en l’échantillon. Par contre, le groupe 2 qui est un 22,9% à la population a dans l’échantillon un 53,3% des individus. Et, le groupe trois, a un 5% à la population et, par contre, un 20% de l'échantillon. Cependant, ce biais était déjà prévu à l’avance et nous l’avons déjà justifié dans d’autres chapitres. Nous avons réussi ainsi, le double objectif que tous les groupes d’importance soient suffisamment présents et que, à la fois, les groupes plus importants soient décrits de façon approfondie. 118 • Date de création galeries de l’échantillon et de la population TABLEAU 32 – Galeries interviewées et date de fondation No NOM GALERIE FONDATION GROUPE FOND. 1 Sala Dalmau 1973 1 2 Galerie Metropolitana de Barcelone 1995 3 3 Galerie Barcelone 1989 2 4 Galerie Serrahima 1996 3 5 Galerie Mayte Muñoz 1975 1 6 Galerie Toni Berini 1987 2 7 Sala d’Art Artur Ramon 1986 2 8 Galerie Alter Ego 1995 3 9 Galerie Ferran Cano 1989 2 10 Galerie Carles Taché 1986 2 11 Sala Parès 1887 1 12 Galerie Senda 1991 2 13 Galerie Principal Montcada 1997 3 14 Galerie Tuset 1990 2 15 Galerie Grifé & Escoda 1947 1 Source: élaboration propre TABLEAU 33 – Comparaison dates fondation de l'échantillon et de la population ÉCHANTILLON POPULATION COMPARATIVE No % % +/- Groupe 1 4 26,7 31 - Groupe 2 7 46,6 43 + Groupe 3 4 26,7 23 + TOTAL 14 100 100 = 29 29 Il faut se souvenir que les groupes ont été construits de cette façon: group 1 (jusqu’à 1979), group 2 (1980- 1994), group 3 (1995 en en avant). 119 Source: élaboration propre Par rapport aux groupes d’age, les données nous dévoilent que nous avons conservé avec assez de précision distribution pareille à celle de la population. Il faut reconnaître pourtant que le groupe des galeries plus anciennes est sous-représenté. Et, par contre, le groupe des galeries d’age moyenne et le groupe de galeries jeunes est sur-représentés. Cela est dû, d’un côté, comme nous avons commenté, à la volonté de privilégier les galeries plus importantes aujourd’hui. Et celles-ci, généralement, ont été créées à partir des années quatre-vingts dix. Et, d’autre côté, à la volonté de faire un portrait des galeries des nouveaux quartiers d’art, crées à partir de la fin des quatre-vingt-dix jusqu’en quatre-vingt-dix –groupe 2-, ou bien, après la deuxième moitié des quatre-vingt-dix –groupe 3-). 120 Chapitre 3 CONTEXTE URBAIN ET GÉOGRAPHIE DES SECTEURS CULTURELS ET ARTISTIQUE 121 3.1 Géographie sociale et des consommations culturelles de Barcelone 3.1.1 Configuration urbaine barcelonaise30 La structure urbaine barcelonaise répond à quatre étapes de développement. En premier lieu, le noyau primitif édifié déjà par les romains et qui correspond avec la ville médiévale, appelé Barri Gòtic de débuts du XXè siècle. En deuxième lieu, il faut considérer la reste du casque ancien ou enceinte des murailles que subsiste jusqu’à la démolition des murailles en 1854: à gauche (si l’on régarde vers le nord) du Barri Gòtic nous y trouvons le Born ou Quartier de la Ribera, qui était de population préfèremment artisane et populaire. Et à droite du Barri Gòtic, à l’autre côté des Rambles nous trouvons le Raval, quartier qui était en grand partie ouvrier, la part basse duquel se trouve le “Barrio Chino” (les bas quartiers). Le troisième secteur de la ville est l’Eixample construit suivant le Pla Cerdà du 1859 hors de l’enceinte des murailles. C’est une quadrillage de pâté de maisons (octogonales) la plupart construites entre 1860 et 1930. En quatrième lieu, le croissance de Barcelone arrive successivement à envahir les villages et villes de son entourage, lesquels, en revanche, ont conditionné à toujours l’aspect de ce secteur de la ville (la symétrie du Pla Cerdà disparaît en contacte avec ces noyaux). Finalement, avec le développement économique des années soixante et l’arrivée massive d’immigrants amène à la construction de peuplées banlieues habités principalement par ouvriers qui grandirent rapidement et, au début, anarchiquement. Aujourd’hui, selon le dernier Padró (recensement municipal), le nombre d’habitants de Barcelone est distribué, par arrondissement, de la façon suivante: 30 Recueil de Josep Mª Ainaud Et de Lasarte, grand Enciclopedie Catalana, Volum 3, Barcelone, 1971, pàgs.189-198. TABLEAU 34 – Habitants de Barcelone par arrondissement (1996) ARRONDISSEMENT HABITANTS Ciutat Vella 83.829 Eixample 248.777 Sants-Montjuïc 167.390 Les Corts 81.864 Sarrià-Sant Gervasi 129.573 Gràcia 115.753 Horta-Guinardó 89.211 Nou Barris 170.849 Sant Andreu 135.579 Sant Martí 205.359 TOTAL 1.508.805 Source: Padró Municipal d’Habitants 1996. Departament d’Estadística. Ajuntament de Barcelone. Ainsi, l’Eixample est l’arrondissement le plus grand par nombre d’habitants, avec presque 250 mille personnes recensées et le plus petit en nombre d’habitants n’est pas plus petit de 80 milliers (Les Corts). Et il faut ajouter que la plupart d’arrondissements dépassent le centenaire large de milers d’habitants. 3.1.2 Géographie sociale de Barcelone Comme toute grand ville européenne Barcelone a une géographie urbaine complexe, determinée par les différents phases de croissance qu’elle a souffert. Et aussi cette ville a une géographie sociale, c’est-à-dire, un distribution inégale des catégories sociales dans ses quartiers, on peut donc parler de frontières sociales qui divisent la ville. Selon les données de l’Enquête Metropolitana de Barcelone, une enquête sur les habitudes et les conditions de vie des habitants de la Région Metropolitana de Barcelone, plus fiable et de date plus récente que le recensement (puisque l’Enquête se 123 réalise chaque cinq années, et par contre le dernier recensement est du 1991) les catégories socioprofessionnelles sont distribués par arrondissements comme ça: TABLEAU 35 – Catégorie socioprofessionnelle par arrondissements à Barcelone 1995 (1) Catégorie Ciutat Eixample SantsLes Sarriàsocioprofessionnelle Vella Montjuïc Corts St. Gervasi Entrepreneur avec 1,1 5,0 0,0 4,8 10,2 salariés Entrepreneur sans 1,9 3,2 0,0 3,4 6,2 salariés Autonome avec 5,0 3,2 4,6 0,0 3,0 salariés Autonome sans 7,7 5,7 6,2 9,2 7,6 salariés Professionnel 2,1 3,8 2,2 3,8 5,6 libéral PDG ou directif 4,0 5,4 0,8 6,9 5,7 Gracia HortaNou Sant Sant Total Guinardó Barris Andreu Martí Barcelone 1,5 1,6 4,4 1,1 2,5 3,4 2,6 2,0 2,4 1,5 3,3 2,7 0,0 5,0 0,8 2,7 3,0 2,8 5,3 11,5 4,1 3,6 3,4 6,1 1,1 0,0 0,0 0,0 1,8 2,1 4,3 2,0 1,2 1,0 1,9 3,3 Technicien haut 3,2 13,3 4,8 23,6 21,5 14,5 8,2 0,8 4,9 8,1 10,3 Technicien moyen 4,7 25,9 15,7 24,8 14,8 20,8 16,8 13,5 15,7 14,8 17,6 Personnel technicien, adm. ou commercial Contremaître Ouvrier qualifié 22,0 20,3 31,1 11,2 12,1 29,9 24,6 26,4 34,3 31,0 24,8 1,6 6,9 0,6 4,2 0,0 9,5 0,0 1,7 0,0 5,7 0,0 7,8 1,0 11,1 0,9 10,2 3,1 6,8 3,3 9,1 1,1 7,4 Ouvrier non qualifié Travailleur de services Travailleur rural Forces armés et policiers 1,4 38,2 1,1 8,5 5,7 18,4 0,0 10,6 0,0 7,6 0,0 12,2 2,3 14,0 14,5 19,4 11,0 12,3 4,2 12,4 4,1 13,7 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,9 0,0 1,4 0,0 0,6 Source: Enquête Metropolitana de Barcelone 1995 (1)Observation: en noir, la categorie socioprofessionnelle la plus présente dans l’arrondissement. En italique, l’arrondissement où il y a en pourcentage plus d’individus de chaque catégorie socioprofessionnelle. Comme on constate, en 1995 on observe des différences significatives: en començant pour la Zone Haute, Sarrià Sant Gervasi est la zone avec la plus grande presénce de CSP hautes et 124 moyennes, suivie des Corts et l’Eixample. En deuxième lieu nous pouvons trouver les anciennes villes de Gràcia et Sarrià où il y a une prédominance des couches majeure à Sants des couches moyennes moyennes (avec presence, cependant, basses). Aussi nous pouvons identifier un troisième groupe d’arrondissements qui, s’il est vrai qu’il y a une hétérogénéité sociale, nous voyons une prédominance des classes moyennes basses et classe ouvirère. Et finalement nous devons de classifier un quatrième type, Ciutat Vella, qui présente une plus basse présence de toutes les CSP par rapport à la moyenne global, sauf en ce qui concerne aux autonomes et travailleurs de services, que représentent un 38,2% du total. Le changement de composition social entre arrondissements se montre, comme on attendait, en niveaux moyens de revenu différents entre eux. Sur le suivant tableau (TABLEAU 36) nous pouvons observer que, l’index de capacité économique familier situe Sarrià-Sant Gervasi au sommet (149,3) et Ciutat Vella à la dernière position (65,4). Les Corts (133,1), l’Eixample ils sont à la tranche haute (111’0), et Gràcia (99’4) aussi malgré qu’à assez distance. Et qu’il y a une tranche moyenne qui, rassemble cinq arrondissements, de Horta-Guinardó (94,6) à Nou Barris (83,5). Cela souligne donc, qu’il y a un grand groupe moyen mais que l’écart entre les arrondissements avec un index très haut et le plus bas, Sarrià-Sant Gervasi et Ciutat Vella, est très grand (plus du double) et, tous les deux sont à beaucoup distance du groupe moyen. TABLEAU 36 – Index de Capacité Économique Familière par arrondissements (1998) ARRONDISSEMENT ICEF centré Ciutat Vella 65,4 Eixample 111,0 Sants-Montjuïc 89,2 Les Corts 133,1 Sarrià-Sant Gervasi 149,3 125 Gràcia 99,4 Horta-Guinardó 94,6 Nou Barris 83,5 Sant Andreu 92,0 Sant Martí 91,7 Source: Département Statistique. Ajuntament de Barcelone Et comme on attendait, le niveau de revenu par arrondissement est en corrélation avec le prix des loyers par arrondissement (bien que ce soit difficile d’établir la cause et l’effet). Nous finirons de dessiner les différences sociales et économiques par quartier, des éléments qui sera intéressants de rappeler au moment d’analyser le sujet géographique du secteur artistique. TABLEAU 37 – Moyenne des loyers par arrondissement (1999) ARRONDISSEMENT MOYENNE LOYERS Ciutat Vella 51.000 Eixample 73.000 Sants-Montjuïc 63.000 Les Corts 84.000 Sarrià-Sant Gervasi 102.000 Gràcia 64.000 Horta-Guinardó 55.000 Nou Barris 54.000 Sant Andreu 58.000 Sant Martí 59.500 Source: Chambre de la Propieté Urbaine de Barcelone, 1999 Quoique ces index fassent la moyenne de toutes les familles ou des habitants d’un arrondissement, qui, forcément sont très hétérogènes, ils nous permetent de faire des observations qui seront substantielles pour observer le consommation culturelles par arrondissement, l’offre culturel et, finalement, il nous 126 permettent de mettre en rapport cela avec la localisation des galeries d’art et d’évaluer le contexte social dans lequel ils sont. 3.1.3 Brève description des consommations culturelles par arrondissement Pour voir brièvement la consommation culturelle des barcelonais par rapport à son lieu de résidence, nous regarderons les préférences musicales qu’ils ont déclaré dans cette même enquête. Nous avons choisi la musique, parce qu’elle est des consommations culturelle de les plus répandues et elle a des styles plus variés dans son contenu culturel et usage social. En consequence, cela permetra que les différences interzonales s’expriment. Les données nous indiquent que: Sarrià- Sant Gervasi est l’arrondissement où plus il y a plus d’engouement pour la musique classique, Les Corts pour les nouvelles tendances et l’òpera, l’Eixample pour le jazz, Gràcia pour la chanson catalane, Sants pour le rock, Sant Martí pour la musique pop, Nou Barris pour la chanson espagnole et la musique folclorique et Ciutat Vella pour la sarsuela (opérette espagnole), étant cet arrondissement où il y a de plus de gens qui déclarent ne pas écouter de la musique. TABLEAU 38 – Genres musicaux préférés par arrondissements de Barcelone (1) 2,0 0,2 0,6 0,9 Sarrià- Gracia St. Gervasi 0,5 0,0 23,0 31,8 25,5 27,5 49,0 27,7 23,8 16,8 18,1 20,4 26,4 11,7 16,2 18,0 17,1 10,5 19,0 11,2 18,0 21,9 16,6 16,1 Ciutat Eixample SantsLes Vella Montjuïc Corts Aucun/on HortaNou Sant Sant Total Guinardó Barris Andreu Martí Barcelone 1,3 3,9 0,0 0,9 1,0 n’écoute pas Musique classique Musique légère 127 Chanson 14,0 6,6 12,3 1,2 3,1 3,9 17,3 18,1 12,5 12,4 10,6 Musique pop 8,1 10,0 9,8 14,9 8,3 10,9 9,1 9,7 9,9 16,1 10,7 Flamenco 7,1 2,2 0,9 4,6 2,0 1,4 8,9 9,3 5,6 3,7 4,4 Musique 5,6 7,8 10,9 10,4 10,2 8,9 7,7 8,3 7,6 8,3 8,6 4,8 4,8 3,5 4,0 2,5 6,9 5,1 1,1 5,1 5,9 4,4 Zarzuela 8,6 5,4 1,3 3,3 1,3 4,8 6,0 3,8 4,6 5,3 4,4 Jazz 5,3 5,6 2,4 4,7 3,9 1,5 2,7 2,0 1,9 2,8 3,3 Nouvelles 1,5 2,1 4,2 5,5 1,2 2,6 2,4 1,4 2,8 1,4 2,4 3,7 1,6 5,9 0,0 1,0 1,9 1,6 2,7 3,7 1,7 2,4 Opéra 1,3 1,5 0,8 4,0 3,2 0,4 1,6 2,0 2,6 1,6 1,8 Autres 0,6 0,4 0,8 0,8 0,8 1,5 0,9 0,3 2,2 0,8 0,8 Aucune en 2,5 2,4 1,0 1,0 1,9 6,6 0,0 2,1 1,5 1,7 2,2 0,0 1,3 0,0 0,0 0,4 1,8 0,4 0,3 0,0 0,3 0,6 espagnole rock Chanson catalane tendances Musique folklorique spécial NS/NC Source: Enquête Metropolitana de Barcelone 1995 (1)Observation: en noir, la musique la plus présent dans l’arrondissement. En italique, l’arrondissement où chaque genre musicale est plus présent. Nous observons ainsi une différenciation entre arrondissements qui bien qu’en termes marginaux soit petite, en revanche, elle est très significative et elle vient en rapport avec une série de variables démographiques, d’origine nationale, et sociale. Il faut d’abord signaler que les goûts musicaux sont ordonnés de façon typique à l’échelle sociale: les goûts le plus légitimes ou culturelment plus reconnus se situent préfèremment dans zones de CSP hautes. Et à l’inverse, les goûts plus populaires ou réputés comme faciles ils se trouvent plus souvent 128 aux quartiers de CSP plus baisse, en une graduation significative en toute l’échelle. 129 3.2 Géographie des secteurs culturels 3.2.1 Introduction Un fois établi le cadre social et culturel des barcelonais, établir la géographie du monde culturel à la ville est important afin de pouvoir analyser et le comparer avec celui du secteur des arts plastiques. Il faut dire que pas dans tous les secteurs culturels sont importants, au moins à Barcelone, la distribution par zones: ce n’est pas, dans les secteurs comme l’industrie discographique, l’industrie cinématographique ou, les éditions, quoiqu’en ce dernier cas il faille nuancer la question (Bourdieu, 1977). Ces secteurs, de configuration plus enterprenurial sont d'habitude localisés dans les zones d’affaires ou dans des complexes industriels parce que, d’abord, la localisation ne conditionne la distribution ou la diffusion. Celle-ci se développe, comme on connaît, par réseaux séparés. Au contrarie qu’aux secteurs des arts du spectacle ou les arts plastiques. Cependant, au sujet des cinémas ou les théâtres31, ceux-ci nous montrent une logique dans sa localisation que, comme on verra, il répond aux types de produit qu’ils diffusent ou aux types de public qu’ils cherchent. 3.2.2 Le champ du cinéma à Barcelone: des types de cinéma et des types de publique 31 Nous n'avons pas analysé la distribution spatiale des spectacles musicaux parce que ceux-ci, ou bien, dans le cas de la musique classique se développent en institutions historiques (comme le Liceu Et le Palau de la Música, situés à la partie ancienne de la ville) ou bien, dans le cas de la musique pop et rock et d’autres ils ont lieu en grandes institutions éloignées du noyau urbain. Ce qui nous explique que la localisation géographique a une signification symbolique qu’on explique par des inerties de l’histoire ou par des questions de logistique. Pourtant, il y a une vraie affinité positive entre la musique expérimentale et les quartiers jeunes et émergents. C’est le cas de Gràcia où se développe les activités de Gràcia Territoire Sonor, ou le cas du Raval avec le renommé Festival de Músiques Expérimentales, le Sonar, qu’on célèbre à la Casa de la Caritat, le CCCB et le MACBA. Les cinémas à Barcelone, comme dans la reste de l’État Espagnol, ont expérimenté une grand crise (dû à la chute brutale de l’assistance aux salles de cinéma à partir des années soixante dix) qui amenait à la disparition des “cinémas de quartier” (c’est-à-dire, des quartiers périphériques) et à une décadence des cinémas du centre de Barcelone. Plus tard, avec la récupération des taux d’assistance au ciné de la part du jeunes surtout, les multisalles, situées dans de grands centres commerciales apparaissent. Des endroits à côté des grands voies de communication ou d’autres lieux que nous pourrons qualifier de “non lieux singuliers” mais caractérisés parce que sont de zones neutres socialement où l’on peut arriver depuis de multiples types de quartier et qui réunissent un publique varié. Pourtant, comme on verra, la géographie des cinés barcelonais a jusqu’a présent une logique en sa distribution : certains types determinés de cinés sont localisés dans des types de zone. Ici nous avons la liste des cinémas de la ville, le types de ciné qu’il y a(nombre de salles) et leur adresse et zone à laquelle appartient : TABLEAU 39 – Liste de cinémas de Barcelone par arrondissement (1.997) CINÉMA 1. Club Chapitre 2. Imax Port Vell 3. Maldà 4. Maremagnum 5. Palacio du Cinéma 6. París 7. Pelayo 8. Regio Palace 9. Alcazar 10. Alexandra 11. Alexis 12. Aribau 13. Astòria 14. Bailén 15. Capsa 16. Casablanca 17. Club Coliseum 18. Comedia SALLES 2 1 1 8 1 2 3 1 1 3 1 1 1 1 1 2 1 5 ARRONDISSEMENT Ciutat Vella Ciutat Vella Ciutat Vella Ciutat Vella Ciutat Vella Ciutat Vella Ciutat Vella Ciutat Vella Eixample Eixample Eixample Eixample Eixample Eixample Eixample Eixample Eixample Eixample 131 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. Club Doré Fantasio Florida Cinemas Lauren Meliès Cinéma Montecarlo Nàpôles Niza Novedonnées Publi Rex Savoy Urgel Waldorf Palacio Balañà Cinemas Renoir ABC Arcàdia Arkadin Balmes Lauren Gràcia Verdi Verdi Park Río Glòries multicines Icària Yelmo Club Pedro IV 2 1 3 3 2 1 2 1 1 2 1 1 1 4 1 6 1 1 2 1 1 5 4 1 7 15 2 Eixample Eixample Eixample Eixample Eixample Eixample Eixample Eixample Eixample Eixample Eixample Eixample Eixample Eixample Eixample Les Corts Sarrià-St. Gervasi Sarrià-St. Gervasi Sarrià-St. Gervasi Sarrià-St. Gervasi Gràcia Gràcia Gràcia Sant Andreu Sant Martí Sant Martí Sant Martí Source: Annuaire Statistique de la Ville de Barcelone 1997 et élaboration propre TABLEAU 40 – Cinémas par arrondissement (1997) ARRONDISSEMENT No Ciutat Vella 8 Eixample 25 Sants-Montjuïc - Les Corts 1 Sarrià-Sant Gervasi 4 Gràcia 3 Horta-Guinardó - Nou Barris - Sant Andreu 2 Sant Martí 2 Source: Annuaire Statistique de la Ville de Barcelone 1997 et élaboration propre 132 L’Eixample est la zone qui a conservé le plus ses cinémas(beaucoup d’entre eux sont construits depuis les années cinquante) et ce sont des cinémas du vieux style : de grands bâtiments, des salles avec beaucoup de places et peu salles. Ciutat Vella est le deuxième arrondissement en nombre de salles. Mais il faut signaler que la plupart se situent ou bien à la zone nouvelle du Port ou bien aux Rambles et non pas dans le quartier même (suaf le ciné Maldà au cœur du Barri Gòtic, ou une salle de ciné X qu’est significativement –malgré que ce registre ne l’ait pas comprise - dans le quartier du Raval). Sarrià-Sant Gervasi compte avec quatre cinémas de types ancien (d’une ou deux salles). D’autre part, nous pouvons observer quartiers, comme Les Corts, Sant Andreu ou Sant Martí qui ont chacun, un, deux et deux cinémas. Il faut pourtant voir que d’entre ceux cinq cinémas, trois sont multisalles de récente inauguration. En le cas de Sant Andreu, un des cinémas est établi à une grand aire commerciale et, le deuxième, à la nouvelle zone de Poblenou (La Ville Olympique) construite à l’occasion des Jeux Olympiques du 1992. C’est-à-dire, que ce ne sont pas de cinémas insérés au tissu social du quartier mais des zones ouvertes à autres parties de la ville. Une mention à part mérite l’arrondissement de Gràcia, qui même s’il est un des arrondissements les plus petits il compte avec trois cinémas de types “ancien”: Lauren Gràcia, Verdi et Verdi Park. Et bien que les deux derniers aient beaucoup de salles (cinq et quatre, respectivement) il s’agit de salles de petite capacité. Le cinés Verdi et Verdi Park, ils sont intégrés au réseau européen de distribution de films indépendants. Et, le types de cinéma qu’ils diffusent et leur forme de présentation (ave des pamphlets de critique disponibles, des tableaux avec les articles des critiques apparues à la presse général et spécialisé) font du cinéma un signe de distinction de l’arrondissement de Gràcia. En conclusion nous pouvons dire qu’il y a seulement des cinés en six des dix arrondissements de la ville et qu’ils sont assez 133 concentrés par zones (par exemple, à Nou Barris, le deuxième arrondissement avec plus de population de la ville n’a pas de cinéma). Et les cinés se concentrent dans les zones de revenus plus élevés de la ville (Sarrià-Sant Gervasi) dams des zones centrales (Ciutat Vella ou l’Eixample) ou dans des zones qui sont un spécial centre d'irradiation culturelle (comme par exemple Gràcia). Par rapport avec les types de cinémas et les types de films qu’on a projetté nous avons commenté déjà qu’il y a beaucoup de différence entre les multisalles (sauf Icària à Poblenou qui projette des films en version originale soustitrés–d’ailleurs, c’est à côté de la Barceloneta, un quartier de la côte avec une importante colonie de jeunes étrangers- ou le Renoir de Les Corts) qui ne projète pas seulement cinéma nord américain comme les autre, et les petits cinémas de Gràcia, que projettent surtout films espagnols, sud-américains ou européens. 3.2.3 Distribution géographique du théâtre La situation géographique des théâtres est plus significatif: ces sont concentrés en zones concrètes selon les types de théâtres, ce fait révèle une logique de champ. De théâtres à Barcelone il y en a seulement à quatre arrondissements des dix dont on divise la ville. Il y a en conséquence une plus grande concentration que dans le champ des cinémas. Ici ensuite nous pouvons observer la liste de théâtres et la distribution par arrondissements du total de 29 théâtres barcelonais : TABLEAU 41 – Théâtres par arrondissement (1999) ARRONDISSEMENT No Ciutat Vella 11 Eixample 8 Sants-Montjuïc 5 Les Corts - Sarrià-Sant Gervasi - 134 Gràcia 5 Horta-Guinardó - Nou Barris - Sant Andreu - Sant Martí - TOTAL BCN 29 Source: Mònica Ruz, La dynamique du théâtre barcelonais, recherche en cours au Centre d’Études de Sociologie de l’Art et la CultureUniversité de Barcelone) Nous pouvons voir qu’il n’y a pas de théâtres ni aux zones ouvrières ni à la Zone Haute de la ville. Pourtant, au-delà de ces observations les données peuvent conduire à une véritable confusion. Par exemple, les théâtres de Sants-Montjuïc répondent en fait à deux réalités très différentes: deux des théâtres de la zone de Montjuïc (un parc où il y a des grands établissements culturels et sportifs comme la Fondation Miró, le Musée National d’Art de la Catalogne, le Palau d'Esports Sant Jordi, etc.)32 sont publiques; et les autres trois correspondent aux théâtres privés de la déjà connue Avenue Paral·lel, historique zone des théâtres de boulevard, de variétés ou de revue. Concernant les théâtres de Ciutat Vella les données peuvent aussi tromper : ils appartienent administrativament au Barri Gòtic, tous sont aux Rambles et no pas dans le quartier (et comme on sait les Rambles sont une prolongation du centre et pas un espace dans un quartier). Une situation pareille ont deux des théâtres du Raval : l’un est dans l’axe du Paral·lel et non pas dans les rues du Raval et un autre aux Rambles. Quatre seulement sont en réalité dans le quartier que l’on surnommait comme “le Chino”. Au sujet du Born, la chose est différente. Le quartier compte avec trois théâtres et les trois sont intégrés dans la zone de petites rues du quartier. Deux à la zone connue comme la Ribera et un à la partie haute du quartier. Dans l’Eixample il y a 8 32 On a prévu de construire un grand équipement appelé La ville du théâtre. Où l’on se localisera un grand théâtre d’environ 7.000 places selon les données apparues à la presse. En effet, là il y aura le siège du Théâtre de l’Institut del Teatre et le Teatre Lliure. 135 théâtres, et ce qui est très significatif, au quartier de Gràcia 5 des 29 théâtres de Barcelone s’y concentrent. Mais plus substantiel est analyser à partir du suivant tableau (TABLEAU 42) que nous avons construit pour voir le types de théâtres de Barcelone et comment ils sont distribués territorialement. En ce sens nous avons élaboré une typologie à partir des données ramassés par pour Mònica Ruz dans la recherche La dynamique téâtrale de Barcelone qui contemple les suivants types de théâtre: théâtre public, théâtre de boulevard, théâtre de grands productions et théâtre alternatif. TABLEAU 42 – Direction, zone, année de fondation et types de théâtre (1999) NOM THÉÂTRE Théâtre Grec Marché des Flors Théâtre Apôleo Théâtre Comtal ADRESSE Pg. Sta. Madrona, s/n Paral.lel, 59 Paral.lel, 91 ARRONDISSEMENT Sants Montjuïc Sants/Montjuïc Sants/Montjuïc Sants/Montjuïc Théâtre Victòria Paral.lel, 67 Sants/Montjuïc Théâtre Club Chapitre Rambla, 138 Ciutat Vella (Barri Gòtic) Théâtre Principal Rambla, 27 Ciutat Vella (Barri Gòtic) Espace Escènic J.Brossa Institut du Théâtre Théâtre Malic Nou Tantarantana Théâtre Arnau Théâtre Goya Théâtre Llantiol Théâtre Pôleiorama Allada vermell, 13 St. Pere plus Baix, 7 Fusina, 3 Rue des Flors, 22 Paral.lel, 60 Joaquim Costa, 68 Riereta, 7 Rambla du Études, 115 Ciutat Vella (Born) Ciutat Vella (Born) Ciutat Vella (Born) Ciutat Vella (Raval) Ciutat Vella (Raval) Ciutat Vella (Raval) Ciutat Vella (Raval) Ciutat Vella (Raval) Théâtre Romea Hospital, 51 Ciutat Vella (Raval) Barcelone City Hall Sala Muntaner Théâtre Borràs Rbla. Catalogne 24 Muntaner, 4 Place Urquelaona, 9 Eixample Eixample Eixample Théâtre de l’Eixample Théâtre National de C Théâtre Tívoli Aragó, 140 Place des Arts, 1 Casp, 8 Eixample Eixample Eixample Théâtre Villarroel Villarroel, 87 Eixample 136 TYPES DE THÉÂTRE théâtre publique (ICUB) théâtre publique (ICUB) théâtre boulevard théâtre grands produccions théâtre grands produccions théâtre grands produccions théâtre grands produccions théâtre alternatif (coord) théâtre publique (Diba) théâtre alternatif (coord) théâtre alternatif (coord) théâtre boulevard théâtre grand production théâtre alternatif théâtre grands produccions théâtre grands produccions théâtre boulevard théâtre alternatif (coord) théâtre grands produccions théâtre alternatif théâtre publique (Gen.) théâtre grands produccions théâtre grands Versus Théâtre Artenbrut Jove Théâtre Regina Sala Beckett Théâtre Lliure Théâtreneu Castillejos, 179 Perill 9-11 Séneca, 22 Alegre de Dalt, 55 bis Montseny, 47 Terol, 26-28 Eixample Gràcia Gràcia Gràcia Gràcia Gràcia produccions théâtre alternatif théâtre alternatif (coord) théâtre alternatif théâtre alternatif (coord) théâtre consorciat théâtre alternatif Source: Mònica Ruz, La dynamique du théâtre barcelonais, recherche en cours au Centre d’Études de Sociologie de l’Art et la Culture) En la construction de la typologie nous avons consideré plusiers variables: la titularisation du théâtre, le types d’organisation entrepreneural, le nombre de représentations et la vente de tickets et le types de pièces programmées. En la catégorie théâtre publique nous avons inclus les théâtres dépendants des trois administrations: ICUB-Mairie de Barcelone, Diputació de Barcelone et Departament de Culture de la Generalitat de Catalunya. Nous croyons que ces types de théâtre sont différents des autres parce que sa titularité publique conditionne le mode de fonctionnement et le types de localisation géographique. À différence du secteur privé ils ont tendance à s'installer dans des zones de grands établissements ou bien isolés du resta de centres culturels. En la catégorie de théâtre de boulevard nous avons compris les théâtres qui programment des spectacles musicaux, de variétés ou de revue. En rapport avec les théâtres de grandes productions nous avons ajouté les théâtres qui sont gérés ou bien par des grands producteurs ou que programment des pièces de coûts élevés ou avec grandes vedettes du théâtre. Et en dernier lieu, les théâtres alternatifs, selon notre point vue, sont caractérisés parce que sont des théâtres avec une petite capacité de vente de tickets, parce qu’ils programment des pièces d’artistes plus jeunes ou relativement inconnus du grand public et que, en plus, la plupart sont affiliés à une association que l’on désigne avec ce label: la Coordinatrice de Théâtre Alternatifs. Au tableau (TABLEAU 42) nous pouvons voir le nom du théâtre et le label avec lequel que nous avons qualifié ceux-ci. Concernant les types de théâtre qu’il y a dans chaque zone, nous pouvons voir qu’à Sants-Montjuïc il y a deux théâtres 137 publics, un de boulevard et deux de grandes productions; au Barri Gòtic (à les Rambles) il y en a deux de grandes productions; au Born, l’un de public et deux d’alternatifs; au Raval, l’un de boulevard, trois de grands productions et deux d’alternatifs; à l’Eixample, l’un de boulevard, l’un de publique, trois de grands productions et deux d’alternatifs; et à Gràcia, l’un de public et quatre d’alternatifs. En conclusion nous pouvons voir une zone traditionnelle de grandes productions et boulevard, Sants Montjuïc avec les Rambles. Le Raval et l’Eixample d’autre côté, constituent des zones mixtes. Et en dernier lieu, nous pouvons identifier clairement deux centres de théâtre alternatif comme le Born et Gràcia. Ce phénomène qui marque fortement à niveau symbolique les deux zones, la vision que le public a de celles-ci et jusqu’aux gens qui décident de vivre dans ces zones. Parce que comme nous verrons cela a un pouvoir de séduction pour les amateurs ou professionnelles de la culture. Il faut dire que dans le plan que ces informations nous dessinent il n’y a pas frontières géographiques claires entre un type de théâtres et les autres. Mais ce que nous voyons ce sont des noyaux clairs de théâtre jeune et alternatif. Ce qui constitue une attraction (le contenu symbolique, l’offre culturel et le public qui attire) pour les secteurs jeunes et plus avantgardistes du galerisme au moment de chercher une localisation. 138 3.3 Géographie des institutions artistiques 3.3.1 Les institutions artistiques à Barcelone Barcelone compte avec un réseau d’institutions artistiques complexe mais relativement jeune : aux années soixante et soixante dix la base du circuit artistique est déjà posée. Mais la plupart datent de l’époque du retour à la democracie jusqu’à présent. En ce processus participe autant le secteur public que le secteur privé ou le troisième secteur. Les institutions artistiques forment un ensemble divers autant pour ses spécialisations en diverses facettes de la création que pour les différents niveaux d’importance (international, national, local ou de quartier). Ensuite nous pouvons observer une liste d’institutions classifiées selon la titularité, le types d’institution qui sont et le types d’art qu’elles exposent33: TABLEAU 43 – Nombre institutions artistiques de Barcelone deuxièmes types (1999) INSTITUTIONS ARTISTIQUES NUMÉRO Musées d’art moderne et contemporain 5 Centre d’Art 3 Centres Culturels de Fondations 3 Espaces d’Art jeune 4 Musées Municipaux d’Art et Arts Décoratives 5 Centres Civiques Artistiques 6 TOTAL 26 Sources: Sources propres Si on laisse de côté la centaine large de salles d’expositions qui existent à la zone métropolitaine de Barcelone, à l’intérieur du terme municipal de Barcelone nous trouvons 33 Pour voir une liste en détail des institutions artistiques de Barcelone on peut consulter l’ANNEXE 1 presque une trentaine d’institutions consacrées à l’exposition de l’art moderne et contemporain34. Dans le chapitre de Musées, les institutions avec collection d’art propre, nous trouvons le Musée Thyssen (qu’il expose de la peinture et de la sculpture du Moyen Age jusqu’à peinture moderne), la fondation Tapies (avec des oeuvres de tous les périodes de l’artiste), la Fondation Joan Miró (sélection de l’œuvre de l’artiste du 14 au 78 du siècle XX), le Musée d’Art Contemporain de Barcelone (avec une collection qui démarre après la Deuxième Guerre Mondiale), le Musée National d’Art de la Catalogne (qui a une collection très importante d’art romanique et gotique mais aussi nous trouvons des oeuvres modernes, jusque la période où commence celle du MACBA, et qui compte sur un Département de Photographie qui a des oeuvres historiques et contemporaines) et, finalement, Le Musée Picasso (qui est renommée par sa collection d’œuvres de la période de formation de l’artiste, l’époque bleue et rose mais aussi pour les oeuvres de sa dernière étape). Au sujet des centres d’art, institutions qui reçoivent et produisent des expositions mais qui n’ont pas de collection propre, il y en a trois à Barcelone appartenant aux trois administrations culturelles actives à la ville: le centre d’Art Santa Mònica de la Generalitat de Catalunya (consacré surtout aux artistes catalans), le centre de Culture Contemporaine de la Diputació de Barcelone (qui produise et accueil des expositions sur la ville, la culture et l’art contemporain) et la salle d’Expositions de La Virreina (qui programme des expositions d’art et de photographie contamporaine). Dans la partie de centres d’art, mais en rapport à ceux de titularité privée ou promus pour le troisième secteur, nous trouvons les centres culturels des grandes fondations. Ceux-ci ont 34 Sans doute nous avons oublié beaucoup d’institutions qu’exposent art à Barcelone. Il s’agit de petits Musées privés, salles privés ephemeres, centres civiques lesquels organisent petites expositions, etc. Pourtant, le critère était de montrer le plus important et ce qu’il a une présence consolidé. 140 une logique sensiblement différente, ci qui justifie que nous les classifions à part. En premier lieu, nous pouvons citer, le centre Culturel de la Fondation Caixa Catalogne qu’est à la, connue dans tout le monde, Pedrera de Gaudí (en fait, cela est déjà une partie de son activité culturelle et d'expositions) et accueille ou organise des expositions d’art moderne d’artistes déjà consacrés. En deuxième lieu, nous devons parler du centre Culturel de la Fondation “la Caixa” qui a parié pour l’art contemporain parce qu’elle montre ou produit activement des exhibitions35. Et En dernier lieu, à un niveau différent et plus modeste, nous avons Metrònom, une petite fondation privée (promue et gérée par le collectionneur Rafael Tous) qu’elle expose art contemporain et organise des activités liées à la création contemporaine la plus actuelle. Et si les deux centres précédents, sont plus rapproches au secteur privé –les deux appartiennent à deux entités d’épargne les plus importantes à niveau catalan, ce dernier serait à mi- chemin entre une fondation du troisième secteur et une espace d’art jeune public (parce qu’il reçoit chaque année des subventions de la Mairie). Nous définirons les Espaces d’Art Jeune, comme ceux qui, soit dans une grande institution, soit de façon indépendante, exposent art jeune et émergent. C’est le cas de la Capella (de la Miarie), l’Espace 13 qui est intégré physiquement à la Fondation Miró, la salle d’Art jeune de la Generalitat de Catalunya, ou la salle Montcada de la Fondation “la Caixa”, un espace de référence pour l’art émergent barcelonais. D’autre part, nous ne pouvons pas oublier le réseau de petits Musées municipaux spécialisés sur un période ou sur un support artistique: le Musée Barbier-Mueller d’Art Precolombí, le Musée Frederic Marès (avec une collection consacrée surtout à la 35 La fondation “la Caixa” compte sur une des collections d’art contemporain les plus importants à niveau de l’État Espagnol. Pourtant, malgré qu’elle a organisé des expositions pour montrer sa collection, normalement cette fondation est dispersée aux bureaux de l’entité financière et, pour cela, on ne peut pas qualifier son centre culturel de Musée. 141 sculpture), le Musée des Arts Decoratifs, le Musée de la Ceramique et le Musée Tèxtil et de l’Indumentària (du costume). Et finalement, nous devons signaler une série de Centres Civiques (centres socioculturels de quartier) spécialisés en l’art contemporain, réunis la plupart à la Coordinatrice Art contemporain + proche qu'ils se trouvent plus décentralisés pour les arrondissements barcelonais (même dans les banlieues) et qu’ils essaient, comme dit le nom de l’organisation, de rapprocher l’art le plus actuel aux citoyens. Ce sont importantes l’Espace de Photographie Francesc Català-Roca et l’Espace Fotogràfic Can Basté (consacrées à la photographie), Can Felipa. Centre Cívic du Poblenou (ils présentent l’art émergent, surtout de la colonie de jeunes artistes résidents ou avec atelier au quartier), le Pati Llimona (malgré qu’il n’appartienne pas à la coordinatrice, il expose art jeune), le Convent de Sant Agustí Et, finalement, le centre Cívic Sant Andreu (consacrés aussi à l’art contemporain). 3.3.2 Geographie des grandes institutions artistiques Barcelonaises Faire une geographie des grandes institutions artistiques de la ville nous sert à voir quelle distribution ont pour zones, s’il y a de noyaux significatifs consacrés à cette activité et, finalement, à évaluer quel contenu symbolique a dans chaque zone. Suivant notre hypothèse nous croyons qu’il y a une structure de significations qui marque des zones consacrées à des types d’art et d’autres à des types d’art différent. Après, nous utiliserons cette analyse pour voir plus tard, si les galeries considérent la présence d’une institution –et quels types d’institution a la zone- et si cela est un facteur important pour les marchands ou pour un déterminé type de marchand au moment de se situer dans la géographie de la ville. Et s’ils cherchent effectivement la proximité. Si nous établissons une cartographie des différentes institutions artistiques nous pourrons voir quel type d’association symbolique se produit. 142 D’abord nous dirons que Barcelone, comme dans beaucoup d’autres villes européennes il y a une grande zone d'établissements culturels: en notre cas il s’agit de SantsMontjuïc (une zone déjà édifiée pour des activités culturelles à l’occasion l’Exposition Universelle de Barcelone et aujourd’hui siège de la Foire de Barcelone) où se trouvent le MNAC et aussi deux théâtres publics. Plus haut, à côté des installations olympiques nous y trouvons la Fondation Miró (en une zone entourée de jardins, suivant le schéma modern de design des Musées). Ce centre culturel est éloigné du territoire urbain, et n’arrive pas au monde galeristique que toujours a été, au moins à Barcelone, dans le tissu des rues résidentielles ou commerciales de la ville. En deuxième lieu, au nord de la ville, à côté de la Diagonal et en un emplacement voisin des Facultés universitaires et des sièges d’entreprises, nous trouvons le Palau de Pedralbes, siège du Musée de Céramique et le des Arts Décoratifs, qui sont de côté au même bâtiment. À la Zone Haute nous trouvons aussi le Musée Thyssen. Ce pôle museistique n’exerce non plus d’influence important concernant la localisation des galeries malgré qu’il doue symboliquement ce secteur de la ville (étant ces Musées d’arts assez traditionnels). Plus important est la présence à la rue Aragó entre Rambla Catalogne et Passeig de Gràcia de la fondation qui siège dans ancien bâtiment de style moderniste. Entre les mêmes pâtés de maisons, mais deux rues plus au sud, nous trouvons precisement le noyau principal de galeries de Barcelone. Une critique d’art écrivait en 1991 que, “la zone traditionnelle de galeries de l’Eixample et Consell de Cent, a été maintenant renforcé avec la présence de la Fondation Tàpies (...).36 C’est-à-dire, cette institution museistique, avec sa localisation à côté de la zone traditionnelle de galeries l’a favorisé. En ce cas, en plus, il y a une affinité esthétique et symbolique. En conséquence, nous pouvons dire que son positionnement géographique là n’est pas 36 Pilar Parcerisas, “Galeries à Barcelone” à Region 7, 1991 143 fruit du hasard. En premier lieu, la zone de Consell de Cent a démarré aux années soixante, en exposant Picasso, Miró, et même Tapies. Et elle est devenue comme ça la rue de l’art moderne. Dans la même rue, il y avait une galerie qui l’on dénommait Dau al Set, le groupe où Tapies a commencé sa carrière et d’autres artistes aujourd’hui les dominants dans le monde de l’art catalan. Et, là il y a une galerie du fils de Tàpies, appelé Edicions T–Galerie Toni Tapies. Et en deuxième lieu, Consell de Cent est la zone dominante du galerisme Barcelonais depuis les années soixante. De la même façon Tapies, il est évident pour les catalans, occupe une position dominante en la scène artistique catalane depuis ces années. Position dominante qui n’ont pu menacer ni la courant conceptuel des années soixante dix. Ni non plus par le retour à la peinture des années quatre-vingt-dix qui a en tête des vedettes comme Miquel Barceló. Selon Manuel Borja-Vilell (ex directeur de la Fondation Tapies et actuel directeur du MACBA) concernant à Antoni Tapies “sa présence imperturbable dans le centre de l’art catalan des du années cinquante jusqu’à nos jours, sa condition de modèle à suivre ou à dépasser(...)”.37En définitive, l’institution de l’artiste central dans le monde artistique s’installe à côté du centre du marché barcelonais, centralité que l’institution contribue à prolonger et de laquelle les deux n’attirent profit. Néanmoins, à l’Eixample, un grand et varié arrondissement de Barcelone, il y a d’autres institutions artistiques comme le Centre Culturel de Caixa Catalogne à La Pedrera, le centre Culturel de “la Caixa”. Les deux aussi siégent à un bâtiment moderniste. Il faut ajouter, en plus, que le centre de l’Eixample, est une zone avec un riche patrimoine architectural moderniste. Ce qui constitue en lui-même une attraction artistique qui attire de milliers de visiteurs et de touristes. Il se trouve dans ce circuit touristique il paraît être essentiel pour les Musées. Or, le Barri Gòtic a aussi un riche patrimoine architectural. À côté de la Cathédral il y a le Musée Frederic Marès. Et aussi y 37 Manuel Borja-Villel, La fondation Antoni Tapies, Barcelone, 1990, pag. 20. 144 appartient administrativement le Palau de la Virreina, malgré que celui soit à la Rambla et à côté du Raval. Mais il ne dispose d’aucun grande institution museistique. Par contre, dans le Born il y a depuis l’an 62 le Musée Picasso au numéro 15 de la Montcada. Maintenant il s’est aussi incorporé le Musée d’Art Precolombí (au numéro 12), le Musée d’Art Tèxtil et de l’Indumentària (núm. 12) et la salle Montcada de la fondation “la Caixa”, espace d’art jeune (au 14). C’est-à-dire, qu’il y a tout un complexe museistique dans une même rue, et celui constitue un élément d’attraction pour les marchands d’art. D’une autre part du quartier, à côté de l’exceptionnel exemple de bâtiment en fer du XIX siècle, le Marché du Born, nous y trouvons le Metrònom, une fondation d’art émergent, qui “elle avait un rôle de dynamisation de la zone du Born (...) où se sont implantés beaucoup de nouvelles galeries de Barcelone”38. C’est-à-dire, la zone est restée connoté comme zone artistique. Et ce qui est plus significatif pour nous, d’art contemporain et jeune. Celui a encouragé l’apparition de galeries qui cherchaient la synergie de public entre les institutions artistiques et l’achat privé et le contact symbolique qui donne plus de crédibilité. Nous aurions besoin d’un chapitre pour raconter de façon complète le phénomène du Raval. Ici nous effectuerons pourtant une brève narration en racontant comme nous avons passé d’une zone considérée marginale, appelée “Barri Chino” (ou bien l’appellation « neutre » de l’administration, Distrito V) à la considérer comme un quartier culturel ou potentiellement culturel appelé (en récupérant dénomination médiévale) le Raval. Aujourd’hui, ce quartier compte (si on laisse de côté La Virreina et le Centre d’Art Santa Mònica, qui sont localisés à la Rambla et, pas dans le quartier) sur quatre institutions artistiques : la salle d’art jeune, La Capella et, surtout, avec le complex museistique de la Casa de la Caritat qui le constituent 38 Pilar Parcerisas, opus cit 145 le CCCB, le MACBA et, plus recentment, le 1999, le Foment des Arts Decoratives (historique association des designers barcelonais). Il faut décrire avec un peu de calme la genèse et le contenu de ce projet de transformation culturel du quartier pour pouvoir comprendre le résultat du processus et l’apparition de galeries en la zone. 3.3.3 le Raval comme quartier artistique et l’“effet MACBA” L’invention du Raval comme quartier artistique a une date de conception et une date de naissance. La première est quand on a dédidé construire une grande institution au quartier à la fin des années quatre vingt dix. Et, la seconde est la l’ouverture du Musée d’Art Contemporain de Barcelone (MACBA) en 1995. On a écrit beaucoup sur cette thématique. Mais il s’agit d’écrits du moment. Et il n’y à pas de décription générale de tout les processus de construction de ce Musée. Et malgré que ce soit très intéressant de faire une analyse de la genèse et des polémiques sur le Musée, il échappe au but de ce travail. Néanmoins, nous essaierons de situer les traits généraux du contexte et d’avoir en considération à travers la presse les intentions explicites des premiers promoteurs. Après tout, afin de pouvoir évaluer la signification de l’apparition d’un noyau de galeries au quartier. L’idée d’un Musée d’art contemporain revient les années 80 (il y a eu un essai aux années soixante dirigé pour Alexandre Cirici). En ces années la politique culturelle à l’État espagnol devient plus patrimonial et on initie la construction de grandes institutions “nationales”, avec la volonté de rattraper aux pays européens. C’est le cas aussi de la Catalogne : une nation sans État, et une ville qui n’est pas capitale. Mais avec une administration et une société civile soucieuse de le paraître. Cependant, la proposition de diriger la politique de “grands travaux culturels” obtient un raisonnable consensus. Le problème 146 est, peut-être, déterminer qu’il voudra dire “nationaux” dans une ville qui se sent capitale mais que ne sait pas de quoi: d’ici la polémique de si le Musée devait s’appeler “de Catalogne” ou “de Barcelone”. Cette polémique que continue en la définition de la collection et ce qu’elle doit représenter et l’ambition qu’elle doit avoir. Les discussions et critiques continueront une fois le Musée sera ouvert. Et qui généreront la sensation que le Musée n’est pas ce qu’il devrait être, qu’il n’arrive pas à représenter Barcelone avec dignité, “qu’il ne démarre pas”... Sensation relative d’échec qui est tombé sur le projet de création du quartier artistique et ses galeries, comme nous verrons plus tard. Cependant, comme nous avons dit, la nomination de Barcelone pour les Jeux Olympiques du 92 crée la déjà connue passion constructrice et culturelle à la ville: est le moment de réaliser les anciens projets Et, une année après de la nomination, en Juillet 87, l’architecte Richard Meier est présenté devant la presse, alors qu’il a signé un protocole ou il se compromet à dessiner l’aménagement de la zone et le bâtiment du Musée. Dans la conférence de presse il défine les caractéristiques et les objectifs du projet du Musée d’art contemporain. Un article de presse souligne en titulaire que (Meier) Il prevoit un bâtiment contextuel, qu'il agisse en la zone comme le Pompidou sur le Marais. Et dans un entretien à la question du journaliste -¿Que peut signifier pour Barcelone ce Musée? Il répond qu’il sera un centre très important pour la ville. Peut être, il sera pour Barcelone une transformation similaire à celle que le Centre Pompidou a supposé pour le quartier de Le Marais, à Paris (...) Mais la possibilité de renouveler un quartier à partir d’un bâtiment il me semble très amusant. On verra ce qui passera. Maintenant, c’est le moment de semer39 . Ou dans un autre journal on affirme: Meier compare ce qu’il attend que se passe dans la zone du Raval avec ce que c’est passé avec le quartier parisien du Marais “où” explique l’architecte, “le Centre Pompidou est devenu 39 La Vanguardia, 29-1-87, pag. 35 147 le catalyseur de ce qui se passait au Marais, une zone qu’était urbanistique et socialement aussi déprimé comme peut l’être aujourd’hui celle qui est autour de la Casa de la Caritat; Maintenant le Marais est une une zone excelente pour vivre, pour se promener, pour aller faire de courses,...et cela n’avait pas été prevu avant pour les architectes, simplement il arrive que le Marais était une zone pleine de possibilités et le Centre Pompidou les a activées. Je crois que La Casa de la Caridad a des possibilités semblables, à une échelle différente.40 Pour autant, l’architecte se présente devant la société comme réformateur et prophète de la régénération urbaine (en un rôle très à la mode) et il fait explicitement le parallélisme entre le Marais et l’effet du Beaubourg en la création d’un quartier culturel, et le MACBA et le Raval. Malgré qu’au Raval, à différence du quartier parisien, il s’agisse de la création d’un quartier culturel, comme dit Lorente (1997), totalement du haut et avec un support de l’administration. Ce n’était pas comme ça avec le Marais. Meier reconnait que le bâtiment en soi même ne crée pas le dynamisme culturel du quartier mais que seulement il l’active. Et finalement il dit qu’on ne sait pas si cela fonctionne avec le Raval ou pas et que, en tout cas, ce sera un phénomène plus modeste. Mais Meier n’était pas le seul à panser cela. Il n’etait non plus le seul responsable à agir dans ce sens. La construction sociale d’un quartier culturel à besoin la participation de beaucoup d’acteurs sociaux. Des responsables de l’administration, bien sur. Et, dans un autre niveau, les responsables du secteurs culturels. Dans ce cas là, d’un processus de régénération et de création d’un quartier culturel les élites doivent apporter leur compétence ou doivent agir dans son domaine pour le but collectif (en langage « bourdiueusen » on parlerait d’apporter le capital spécifique). 40 le Pais, 29-1-87, pag. 30 148 Ce serait difficile ici de dire qui a le rôle actif ou qui le comparse, si le monde de la culture est comparse du politique ou à l’inverse. Il s’agit d’une alliance, symbole des temps d’approche entre la sphère politique et artistique, tel qu’on a pu constater en la présentation en société du projet de la Casa de la Caritat (nom avec lequel on désignait ce qui en ce moment n’avait encore un nom concret, le MACBA et le CCCB). À la conférence de presse du 9-4-88 il y avait plusieurs responsables de l’administration culturelle, un artiste et un critique d’art. Le soustitre de la nouvelle repetait41 le message de l’architecte nord-américain: Un grand équipement veut réhabiliter le quartier du Raval. Et dans l’article apparaissait que (...) cet équipement veut signifier pour le Raval celui que le Beaubourg a signifié d’attraction pour les quartiers du Marais et Châtelet. La revitalisation de certains quartiers barcelonais et l’élargissement de la ville par rapport aux noyaux d’activité culturel paraît être une des caractéristiques que distinguent les projets de futur. L’opération s’inscrit dans de une politique urbanistique et culturelle plus large. Cette politique plus large est aussi une patrimonialisation d’éléments du quartier. Tel que recense l’article se propose réhabiliter d’autres bâtiments comme le Marché de la Boqueria, la Place Castella, l’Ancien Hospital de la Santa Creu, la Place Sant Agustí et la Place Sant Josep ce qu’il ajouterait de la valeur patrimoniale au quartier. Le projet de réhabilitation du quartier a beaucoup d’autres éléments mais un des ces éléments les plus importants et spectaculaires est l’ouverture de la Rambla du Raval, un projet à la Haussmann. Or, en la réhabilitation non seulement est important l’urbanisme. C’ est aussi important l’apparition d’entités privées qui apportent leur activité à la zone et, en plus elles constituent un groupe de pression pour l’administration concernant les efforts de rehabilitation. Nous devons souligner le changement 41 Avui, 9-4-88, pag. 31. 149 du Foment de les Arts Decoratives (FAD)vers la Place des Àngels, l’installation du siège d’Editions 62 ou de la Faculté Blanquerna de la Université Ramon Llull, ou la prochaine construction de la Faculté d’Histoire de la Université de Barcelone tout près du MACBA. L’action des élites culturelles, exploitant des possibilités urbanistiques et symboliques du quartier créent un cadre relativement favorable pour la création d’un quartier culturel. C’était un projet comme nous avons vu exposé et adressé surtout aux “gens des arts et la culture”. Le Raval pourtant, pour les types d’institution que s'y sont installés, un Musée d’art contemporain (et pour le manque de tradition et d’offre culturelle d’autres secteurs dans le quartier) est resté connoté surtout comme un quartier artistique. Et les acteurs du secteur des arts plastiques aussi ont vu aussi que cela allait à eux. Cependant, les dizaines de milers de visiteurs qui reçoivent les expositions de La Capella ou le CCCB, ou les centenaires de milers du MACBA ne créent pas par son seul effet une dynamique artistique. Ce ne serait pas la première fois qu’une nouvelle institution culturelle qui prétend renouveler un quartier, la seule chose qui fait es donner quelques profits de plus aux kiosques et aux bistrots de l’entourage plus immédiat. En définitive, aucun quartier peut être considéré culturel si on n’y installe pas une dynamique culturelle propre et autonome. Dans laquelle les acteurs du monde culturel aient un rôle protagoniste et actif. Et le Raval ? Est-il devenu un quartier artistique dans le sens complet du mot ? Le processus reste ouvert. Mais on va appofondir cette question dans les prochains chapitres. 3.3.4 Types de zones artistiques et culturelles Pour resumer toute l’information que nous avons examinée dans le chapitre, nous avons construit deux tables : une sur le nombre et types d’institution pour zone (TABLEAU 44)et, une autre 150 (TABLEAU 45) comparatif du nombre théâtres, cinémas et institutions artistiques pour zone. La première table nous indique que les grandes institutions sont concentrées en quatre arrondissements des dix avec lesquels Barcelone est divisée. Et que, s’il est vrai qu’il y a trois grands Musées à Sarrià-Sant Gervasi et à Sants-Montjuïc, ceux-ci ne comptent pas sur autres types d’institutions (sauf l’Espace 13, dans la F. Miró) du type, musée petit ou salle d’art jeune. Par contre, l’Eixample, avec cinq centres artistiques, compte sur une hétérogénéité d’institutions, comme cela se passe dans d’autres domaines culturels. Ensuite il faut signaler que Ciutat Vella est l’arrondissement plus dense (13 institutions), avec trois zones différenciées: il y a le Raval avec trois institutions (deux grands et une d’art jeune), le Barri Gòtic, avec deux centres d’art (que elles sont pourtant localisées hors du quartier et un centre civique artistique) et, le Born, qu’avec six institutions de tout type forme la zone de Barcelone plus dense et avec un offre plus variée artistiquement. Finalement nous signalerons qu’il y a trois arrondissements qui ont seulement des centres civiques artistiques. Ceux-ci ont la mission d’approcher l’art à des zones périphériques artistiquement ou publiques qui n’ont pas l’habitude de regarder art contemporain. Cependant, les Centres civiques à la fois sont produit et hébergent les activités organisées par les artistes résidents à la zone. C’est-à-dire, qu’ont une mission de démocratisation culturelle (diffusion de la culture à tous les couches sociales et zones géographiques) mais aussi fomentent la démocratie culturelle (que tous les créateurs aient un lieu dans la scène créative et publique de la ville. TABLEAU 44 – Types d’institutions par zone (1999) INSTITUTIONS ARTISTIQUES Ciutat Vella Raval Quartier Eixample Sants- Les Sarrià-Sant Montjuïc Corts Gervasi Gràcia Horta Nou Sant Sant TOTAL Barris Andreu Martí BCN Born Gòtic Musées d’art modern et contemporain 1 Centre d’Art 1 1 1 1 2 1 5 3 151 Centres Culturels de Fundacions Espaces d’Art jeune 1 Musées Munici d’Art et Arts 1 1 2 1 1 3 1 4 2 2 5 Decoratives Centres Civiques Artistiques TOTAL 3 1 1 1 4 6 5 2 0 3 1 1 1 6 1 1 1 26 Source: élaboration propre En deuxième lieu, à mode de conclusion de ce chapitre nous verrons et comparerons le nombre d’institutions et lieux de diffusion du théâtre, cinéma et art par arrondissement. Nous sommes conscients que nous mélangeons des éléments de différents champs culturels. Et ce sont très différents. Par exemple, dans sa titularité : les cinémas sont tous privés, dans le cas des théâtres il y en a de publiques et privés, et les institutions artistiques sont plus publiques ou du troisième secteur. En consequence, nous pouvons attirer deux conclusions si on compare les localisations dans en chaque camp: en premier lieu, nous trouvons une grande centralisation de l’offre culturelle. Il y a deux arrondissements avec un abondant offre culturel (Ciutat Vella et Eixample); des zones avec un offre moyen (Sants-Montjuïc, Sarrià-Sant Gervasi et Gràcia). Et, l’autre moitié de Barcelone, que est presque un désert culturel (Les Corts, Horta-Guinardò, Nou Barris, Sant Andreu et Sant Martí. En deuxième lieu, il faut dire qu’il s’agisse de ciné, comme de théâtre comme des institutions artistiques, le tout est également centralisé (néanmoins les cinémas sont un peu plus aux quartiers de la banlieue), malgré qu’un secteur soit plus d'initiative public ou privée. Il y a des quartiers ou l’offre est plus publique (Raval) et d’autres ou cette offre est complètement fruit de l’initiative privée (Gràcia). En troisième lieu, nous pouvons voir de différences quant au type d’offre culturel par chaque arrondissements. Il y a cinq arrondissements qui n’ont pratiquement plus offre qu’un ciné ou un centre civique actif artistiquement. En revanche, nous pouvons observer que tandis qu’à Ciutat Vella ou l’Eixample il y a une offre aux trois secteurs, il y a des quartiers qui sont 152 spécialisés: Sants-Montjuïc n’a pas de cinémas malgré qu’il ait beaucoup de théâtres et de Musées. Et, Gràcia n’a pas d’institutions museistiques malgré qu’elle a beaucoup de cinés et de théâtres. TABLEAU 45 – Nombre de cinés, théâtres et institutions artistiques par arrondissement ARRONDISSEMENT CINES THÉÂTRES INSTITUTIONS TOTAL ARTISTIQUES Ciutat Vella 8 11 13 32 Barri Gòtic(+Port) 8 2 4 14 - 6 3 9 Born - 3 6 9 Eixample 25 8 4 37 Sants-Montjuïc - 5 3 8 Les Corts 1 - - 1 Sarrià-Sant Gervasi 4 - 3 7 Gràcia 3 5 - 8 Horta-Guinardó - - - - Nou Barris - - 1 1 Sant Andreu 2 - 1 3 Sant Martí 2 - 1 3 TOTAL BARCELONE 45 29 26 100 Raval Source: Annuaire Statistique Municipal et sources propres 153 3.4 Les artistes à Barcelone: géographie des zones d’artistes 3.4.1 Introduction En ce chapitre nous voulons nous approcher de la réalité géographique de la population d’artistes visuels de Barcelone, voir sa distribution par zones et détecter possibles concentrations (clusters), pour finalement, voir si on peut parler de “quartiers artistiques”. Élément auquel on revendra pour observer s’il y a une corrélation avec l’endroit où habitent les artistes et l’endroit où se localisent les galeries d’art. Et, s’il y a corrélation, quel type de galeries sont plus attraites pour la proximité avec les créateurs. La population artistique a été traditionnellement concentrée aux grands metropoles, ce qui a été largement raconté pour l’histoire de l’art. En tout cas maintenant sont en discussion les causes de cette concentration, si elles sont surtout économiques et professionnelles (Menger, 93), ou bien, s’il y a de causes d’ordre symbolique (Mangset, 98). La réalité nous indique que, de toute façon, à Barcelone exerce un spécial attrait pour les artistes et elle a différentes zones d’artistes que nous voulons décrire. 3.4.2 Zones d’artistes à Barcelone Chaque grande ville a ses artistes. Et Barcelone n’est pas une exception. En ce sens, la ville comtale exerce un “effet gravitationnel” (si on utilise l’expression de Menger) pour les artistes de Catalogne, les régions de langue catalane, dans toute l’Espagne et même niveau international. En effet nous y pouvons trouver beaucoup d'artistes de toute l’Europe ou l’Amérique qu'y habitent ou qui ont un atelier. Il faut dire que beaucoup d’entre eux se réunissent en zones concrètes. Et parmi les acteurs du secteur nommer comme à noyaux d’artistes le Born, le Raval, Gràcia ou, plus récemment la Barceloneta est usuel. En ce sens il faut souligner l’influence qui les modes de résidence ont exercé, qui viennent d’autres metropoles, dans le comportement des artistes à Barcelone. Nous devons reconnaître quand nous approchons empiriquement du phénomène et, nous devons aller plus au-delà des connaissances partagées dans le secteur, que nous ne disposons pas d’assez de sources d’information. Actuellement, il n’y a pas d’études sur les artistes à Barcelone ni non plus sur le lieu de résidence des artistes. Les guides professionnels souffrent d’un manque grave d’actualisation et les associations d’artistes sont peu représentatives. Nous essaierons, donc, de nous approcher de cela en utilisant d’informations que le secteur même donne à travers des évènements comme les Ateliers Ouverts ou les informations apparues à la presse. Dans les moyens de communication apparaissent des nouvelles sur des artistes: Ciutat Vella, Gràcia et Poblenou42. 3.4.3 L'essai de SoHo barcelonais: Poblenou Un exemple de l’influence du modèle SoHo, une communauté d’artistes dans une ancienne zone industrielle, c’est le phénomène du Poblenou. Une zone d’usines et populaire, relativement proche du centre de Barcelone, est entré en décadence à cause de la crise industrielle des années soixante-dix. La zone était de à la avec la construction de la Ville Olympique des Jeux du 92. À ce tempslà des colonies d’artistes est apparu dans les bâtiments industriels fermés. C’est le cas de Piramidón, le Submarí, Palo Alto, Winchester School, Can Font et d’autres. L’idée était, comme cela est arrivé ailleurs, de profiter les grands espaces vides, adaptés à la création artistique et de bas loyer, pour 42 Nous pouvons citer sur artistes à Poblenou, Jordi Marlet, “Hangar d’artistes” à Avui 10-5-99, Et R. Fontova, “El submarí s’enfonsa” à le Periòdico, 12-6-99. Sur les artistes à Poblenou Et Ciutat Vella, Jaume Vidal, “Recorridos por la creatividad” à le Pais, 6-6-99. Et sur les artistes à Gràcia, Xavier Moret, “Un estudio en Gràcia” à le Pais, 17-4-2000. 155 l’installation d’ateliers et d’appartements pour artistes. Alors, le fait matériel ne vient pas sans rapport a un processus de récupération symbolique d’espaces dégradés : l’appelé “archeologie industrielle” (Simpson, 81, Lorente 97,). Nous voyons ce que la page web dit sur les ateliers du Poblenou: « Le changement des industries du Poblenou au cours des dernières décennies vers d’autres zones périphériques de Barcelone a altéré substantiellement la fonction et le tissu social du quartier, ont libéré des espaces et laissent des bâtiments vides. Comme cela se passe dans d’autres quartiers et villes, ce sont les artistes qui remplissent de façon positive le vide qui se produise en cette période de transition à travers une utilisation qui conserve une partie d'un patrimoine histórique-industriel, et qui revalorise des espaces manqués de contenu avec de nouveaux usages qui enrichissent la vie culturelle du Poblenou. Aux dernières années le flux d'artistes a augmenté, et le Poblenou est devenu un point vital d'activité artistique de la ville. » Source: www.bcn.es/tallers_oberts, 1997 Ce processus vient comblé par la localisation là d’Hangar, un centre qui loue des ateliers aux artistes, un laboratoire multimédia et une espace de présentation de projets artistiques, géré par l’Association d’Artistes Visuels de la Catalogne (AAVC) et subventionné par l’Institut de Culture de la Mairie de Barcelone. L’Hangar, c’est significatif, réalise des interchangements avec autres centres artistiques de Marseille, ville qui est connue pour sa vitalité au moment de réutiliser comme ateliers d’artistes des anciennes installations industrielles. Le dynamisme artistique de la zone a eu aussi une traduction au centre civique du quartier qu’on a transformé dans un centre spécialisé en art émergent et, qui souvent a exposé le travail de cette colonie d’artistes. Au quartier on célèbre depuis 1993 des Ateliers Ouverts du Poblenou, (en coordination avec les Ateliers Ouverts de Ciutat Vella dont nous parlerons plus tard) où les espaces de création 156 s’ouvrent pendant un week-end et cela donne une vie artistique la zone. En consequénce, il paraît que la spéculation urbanistique et les plans d'aménagement de la Mairie (qui prévoit la construction d'appartements et l’hébergement de l’Avenue Diagonal –l’appelé Diagonal Mar- et, la promotion de la zone comme noyau d’entreprises de haute technologie) a mis en crise les ateliers d’artistes de la zone. Et quelques-uns ont dû partir. Par exemple, il paraît que l’un d’eux, le Submarí, tel comme disait un titulaire journalistique, “s’est enfoncé ”. À différence du SoHo new-yorkais, Poblenou n'a pas attiré aucune galerie commerciale et aucune institution artistique non plus. 3.4.4 Une île artistique à la Zone Haute: Gràcia Un exemple assez différent est Gràcia: l’ancienne ville indépendente accueille depuis longtemps une population pas determinée mais importante d’artistes. La différence, selon les informations du secteur, serait qu’à Gràcia il y des artistes despuis plus longtempas. Et peut être, ceux-ci appartiennent à une génération plus âgee, barcelonaise et consacrée que ceux qui sont à Ciutat Vella ou Poblenou. Nous avons déjà parlé de l’offre de cinéma européen et théâtre alternatif qui a le quartier et les professionnels de la culture qui y habitent. Cela donne au quartier une ambiance favorable et attirante pour les artistes. C’est-à-dire, qu’à différence de Poblenou ce n’est pas un quartier prolétaire et industriel. Mais, malgré que le quartier soit le plus populaire de la Zone Haute de la ville, c’est un quartier de marqué contenu intellectuel et culturel. Pour citer trois cas nous dirons qu’à Gràcia y habitent le directeur de cinéma Bigas Luna, l’illustrateur Arnal Ballester ou le peintre Xano Armenter. Artiste qui s’est installé au quartier, peu de temps après son "tour" par New York et la Californie. Un article sur lui commente ainsi son arrivée à Gràcia: 157 « Xano Armenter se promene par son studio avec une satisfaction évidente. Il a des raisons pour le faire, car il est le plus semblable à un loft new-yorkais (...) Et en plus, derriere la porte lui attend Gràcia, un quartier, un quartier avec une personnalité évidente et avec beaucoup de vie dans les rues. Avec des restaurants qui permettent de faire quelques tours gastronomiques au monde et des cinémas de niveau européen (...) Gràcia dans ce sens là, a quelque chose de New York. Xavier Moret, “Un studio à Gràcia”, à El Pais, 17-4-2000 Comme on constate, le quartier a une image de zone singulière, cosmopolite, avec un offre culturelle de qualité qui attire les artistes et d’autres couches sociales sensibles à ce “style de vie”. Un aspect qui aussi, comme on verra plus tard, considérent les galeries au moment de valoriser une zone. 3.4.5 La Ciutat Vella et les nouveaus artistes Nous aurions besoin de tout un autre chapitre pour décrire la colonie d’artistes résidents à la Ciutat Vella. Toute cette zone, comme on a déjà dit auparavant, compte sur trois zones très différenciées : le Barri Gòtic, le Born et le Raval. Les trois avec une grande personnalité et attractif pour leur ambiance et le patrimoine urbain, historique et artistique. Le Barri Gòtic était le quartier où les premiers mouvements de la peinture barcelonaise ont eu lieu. La rue Petritxol, où il y a la galerie d’art plus ancienne de Barcelone, c’était le centre de réunion de la bohème artistique. Et Picasso aussi, fait qui les guides touristiques soulignen. Jusqu'à présent, le Gòtic a été une zone comblée pour les locaux commerciaux ou de loisir. Et pour les touristes. Ce qui ne laisse pas beaucoup d’espaces livre pour les ateliers d’artistes. Par contre, le Born compte sur beaucoup d’institutions artistiques et il s’est mis à la mode à la fin des années quatrevingt. Des galeries, des restaurants, des magasins de mode et 158 quelques artistes et gens de la culture s’y sont installés. Or, la crise économique a fait mourir une grande partie des jeunes galeries d’art contemporain. Et la speculation et la hausse de loyers ont fini pour rendre le Born en une zone à la basse artistiquement. Finalement, il y a le phénomène du Raval comme quartier artistique. Un quartier, qu’une manifestation artistique définissait déjà comme « zone de création » (La ciutat de les paraules, Avril 2000). Nous pouvons constater indirectement l’évolution de la population d’artistes de ces zones à travers l’organisation des Ateliers Ouverts de la Ciutat Vella. Cette incitative, à imitation d’autres villes, est apparue en 1993 et a continué jusqu’à présent. Avec une interruption, pourtant, en 98. Une crise qui a amené à un changement d’organisateurs, qui est passé d’une association à être responsabilité d’un comité d’une institution (Association d’Activités Artisanes et Recherche Plastiques du Foment des Arts Decoratives). Celle-ci a réorganisé et donné de la puissance à l’initiative, qui est actuellement en expansion. Les Ateliers Ouverts de Ciutat Vella se développent chaque année dans les trois quartiers de l’arrondissement. Au cours de ces quatre éditions, le poids de chaque quartier, qui s’exprime en le nombre d’ateliers ouverts au public, a varié sensiblement. Nous disposons de l’information sur les éditions 96, 99 et 2.000. La distribution d’ateliers par quartiers ces années a été le suivant: TABLEAU 46 – Distribution des ateliers par quartier en les Ateliers Ouverts 96, 99 QUARTIER 1996 et 2.000 1999 2000 NUMÉRO % NUMÉRO % NUMÉRO % Raval 15 33 43 50 46 Gòtic 20 44 15 17’4 13 13’8 Born 10 22 28 32’6 35 37’2 Total 45 100 86 100 100 159 94 49 Source: Organisation des Ateliers Ouverts de Ciutat Vella, www.tallersoberts.es.org, 2.000 D’abord, nous voyons une augmentation remarquable du numéro d’ateliers participants (ils sont presque le double) entre le 96 et le 99, et une petite croissance par rapport à l’an postérieur, le 2000. Ce fait peut être produit par une meilleure organisation mais aussi probablement c’est un signe de l’accroissement de la population d’artistes en ces quartiers. Il y a seulement une baisse du nombre d’ateliers ouverts au Barri Gòtic et au contraire le Born aumente beaucoup. Mais c’est le Raval celui qui passe à avoir plus d’ateliers ouverts, passant du 33% en 96, en 2000 représente environ le 50% du total. Il s’agit, sans doute de chiffres très modestes qui n’arrivent pas à la centaine. Et, nous répétons, c’est un indicateur indirect qui ne peut échapper à l’effet d’une meilleure ou pire organisation, ni au caractère sélectif qui a tout évènement de ce type. Néanmoins, nous pouvons observer une tendance croissante à former des noyaux d’artistes, très concentrés en certaines rues (15 des ateliers du Raval étaient situés à la rue Riereta). Ce qui répond à une véritable recherche de création de communauté et ambiance artistique. Les bars et restaurants de la rue qui exposent son art dans ces murs43 en sont aussi complices. Le Raval donc, quoique à petite echelle, est un quartier d’artistes. Ce qui lui donne des chances (malgré que ce soit maintenant un projet non fini parce que la partie de diffusion et commerce de l’art manquent ce que le SoHo ou le Marais ont aussi) en un quartier artistique. 43 Par exemple, il y a un restaurant le Guixot (rue Riereta), avec beaucoup de succès parmi la jeunesse. Il expose et vend de forme permanente les oeuvres de jeunes artistes. Mais il y a beaucoup d’autres: Silenus à la rue des Angels, le “Fidel” à la rue Ferlandina (rues de galeries), etc. 160 161 Chapitre 4 LES GALERIES À BARCELONE : ANALYSE DES ZONES DU MARCHÉ DE L’ART ET STRATEGIES DES MARCHANDS 4.1 Analyse de la géographie des galeries d’art 4.1.1 Introduction Le marché des arts plastiques est comme un jeu de poupées russes: on en ouvre une et on en trouve dedans une de plus petite. Et ainsi consécutivement. En effet, l’analyse de la géographie du marché de l’art est comme ça. Si on regarde un plan international on voit l’art concentré en déterminés États ou pays ; si on regarde le plan d’un État, on le voit concentré par régions; et dans ces régions, concentré dans la capitale ou dans des villes déterminées. Et, si on scrute la ville, ce qui est notre objet d’étude, on trouvera les galeries d’art dans quartiers concrets ou des zones du quartier ; si on s’approche de plus, on arrivera à comprendre qu’elles sont localisées en quelques rues...Et de toute la rue, elles sont dans un pâté de maison, à des numéros concrets! En fait, dans toute guide de tourisme culturel qui soit fière de soi comme telle, nous trouverons un plan pour orienter le visitant potentiel. Les guides aussi éditent des plans qui se dirigent au public local, au visitant occasionnel qui veut connaître d’autres galeries. Et ainsi les associations de galeries font pareil afin de reinseigner aux visiteurs habituels ou aux mêmes gens du secteur (parce que ces guides se trouvent aux mêmes galeries et on ne les distribue pas aux kiosques) d’où les autres galeries d’art de la ville se trouvent situés. C’est le cas de la revue Expoart qui offre au lecteur deux plans: l’un qui appelle Zone Eixample et Gràcia, et l’un autre de la Zone Raval-GòticBorn. Ou ce plan du Gremi de Galeries d’Art de Catalogne qui, dans sa liste mensuelle d’expositions des associés comprend(en plus d’un plan de Catalogne en premier page) un plan à l’intérieur de Sarrià-Sant Gervasi, Gràcia et Eixample et, à la dernière page, un plan de Ciutat Vella (que comprend le Raval, Gòtic et Born)44. 44 En ce sens, Barcelone n’est pas original parce que, il y a des plans dans toutes les capitales artistiques. Par exemple, l’Association de galeries de Paris en édite un où sont reproduits trois plans: Pourtant, ces plans ne sont pas utilisables pour des analyses rigoureuses de la cartographie des galeries d’art parce que: 1/ Ils ne sont pas exhaustifs. Ils ne situent pas toutes les galeries, pour des raisons d’espace ou parce qu’ils n’ont pas de souci d’expliciter, qui laissent hors du plan les zones qui ne sont pas centriques ou qu’ils ne considèrent pas convenables. 2/ Ils sont partiels et partiaux. Ils situent seulement les galeries qui considèrent appropriées –sans jamais expliciter le critèreou, dans le cas des associations, celles qui payent leur cotisation et, 3/ Ils sont pleins d’erreurs et confusions en la situation des galeries et, ont très peu de précision à dessiner le contexte urbain de la galerie. Pour tout ça nous avons décidé de faire l’effort de confectionner des plans originaux qui localisent: 1/ Tous les quartiers de Barcelone, 2/ Toutes les galeries de Barcelone (toutes celles dont nous sommes arrivées à la conclusion qu’elles l’étaient et, 3/ On peut situer exactement et avec précision la galerie dans un contexte urbain concret. Nous sommes partis pour cela, du meilleur plan de Barcelone, qui est celui qui fait le Service de Cartographie de la Mairie de Barcelone, où l’on peut observer avec le maximum détail le tissu de rues de la ville. Et nous avons fait à la fin deux types de plan que nous prions de consulter au Volume III de Plans: un plan de Barcelone (centré aux zones où il y a galeries et qui laisse hors du plan partiellement quelques zones de la phériphérie, industrielles ou pas urbaines). Et d’autres plans qui complémentent ce premier, à une échelle plus petite, ceux qui se centrent dans les zones de majeure agglomération de galeries et qui aident à observer la zone. Il s’agit de quatre plans: l’un de Consell de Cent, l’un du Raval, un autre du Barri Gòtic, et un quatrième du Born. Beaubourg/Marais/Bastille, Rive Droite/Matignon Et, Rive Gauche. Cette division en plans par zones reinseigne en même temps des définitions des différentes zones de galeries. 164 Et comme notre objectif n’est pas seulement géographique mais d’utiliser la géographie, et dans ce cas là, l’une des méthodes de représentation, le cartographique, pour comprendre le monde des galeries et la profession de marchand, nous utiliserons le plan comme un moyen pour exprimer la diversité de localisations, de galeries et d’art exposé que nous pouvons trouver par les rues de la ville de Barcelone. Pour être systématiques, de chaque galerie (malgré que ce soit lourd) nous commenterons la localisation et tout de suite (si l’information dont nous disposons permet de le faire) l’année de fondation, le niveau de ponctuation d’importance (et le groupe hiérarchique que nous l’avons classifié) et, d’autres informations que nous avions sur l’art qui exposent: le style45, le type d’artistes et supports artistiques. Au moment de commenter la distribution des galeries nous trouvons que celles sont distribuées en quatre des dix arrondissements de la ville, ce qui fera nous promener sur le plan par distances qui supposent en réalité des kilomètres. Pour cela nous essayerons de ne pas nous dévier de la route et d’être systhématiques, en commençant par le nord de la ville et en descendant jusqu’à arriver à côté de la mer. 45 Nous sommes conscients de la difficulté, en l’état actuel d’anomie du monde artistique, de définir un style. Nous savons qu’en définint cela nous sommes exposés aux critiques de ceux qui croient inclassifiable l’art actuel. Or, nous pensons qu’il y a des labels assez généraux qui peuvent situer avec précision le types d’art dont il s’agit. Ces labels se basent en les distinctions classiques entre art historique et art actuel (artistes morts et vivants si l’on veut le dire comme ça), art traditionnel et art contemporain, et art figuratif et art abstrait. Entre l’art contemporain nous avons fait donc une distinction entre figuration contemporaine et ce que nous appelerons art abstrait. Comme on voit, malgré les difficultés de classification et les pièges du langage on peut faire des divisions qui aideront à comprendre meilleur le rapport entre la position géographique et le fonctionnement de la galerie et la stratégie du marchand. Ce qu’il rend des rapports entre position géographique et styles exposés. En tout cas, il faut dire que les références au style on les trouve déjà définies à la liste d’expositions du Gremi ou dans les lettres d’invitation à des expositions des galeries. En rapport avec les supports des oeuvres (peinture, sculpture, photographie, installations, etc.) la source d’information est la même. 165 4.1.2 Les galeries d’art à Sarrià-Sant Gervasi Les galeries de l’arrondissement de Sarrià-Sant Gervasi, les quartiers de la Zone Haute, sont celles qui sont les plus dispersées, peut-être pour à cause de son but de se localiser à l’angle de la rue de son possible acheteur. Le seul structurateur géographique est la Diagonal, la grand avenue du nord de la ville qui forme un grand axe de bâtiments de sièges d’entreprises et de magasins de luxe. Mais ce qui est plus substantiel, c’est que dans cette zone il y a beaucoup de galeries hors de tout circuit, “outsiders” on pourrait dire. D’Ouest à Est, à la gauche de la voie Augusta nous trouvons dans la rue Santa Amàlia 51 la salle Cezanne (avec une valorisation de 2) et, à droite de la voie Augusta, très proche de cette voie, il y a, dans la rue Doctor Roux, 62, 5è étage46 la galerie d’Ernest Fleck. Fondée en 94 (2)47 elle ne fait pas d’expositions mais elle a seulement un fonds d’art dont nous ne savons pas la tendance artistique. À deux angles, au numéro 4 de la rue Alacant, nous trouvons l’établissement de la marchande Helena de Saro, ouvert en 1978 mais avec une importance petite (3). Tout en haut, proche de l’Avinguda du Tibidabo, au Passatge Forasté 1, il y a depuis pas longtemps une galerie appelée Toranto (2) que fait des expositions individuelleset collectives de peinture et de sculpture de bronze. Plus en bas de la Ronda del Mig, et aussi assez isolée, à la rue Balmes 354 (angle de la rue avec Pàdua) depuis 1975 la galerie Gimeno est ouverte(2) celle-ci expose peinture catalane traditionnelle. Au dessus de la voie Augusta, la densité de galeries augmente et, nous trouvons à la Place Gregori Taumaturg un petit noyau de galeries. À la même place se trouve la galerie 46 À la Zone Haute il est fréquent de trouver des galeries en appartement et non pignon sur rue. Ce qui indique une forme de fonctionnement plus “sur rendez-vous” pour clients choisis et pas face au public en général. 47 À partir de maintenant, pour indiquer l’importance de la galerie, on écrira le numéro entre parenthèse sans autre mention. 166 Alcolea (4), Sur elle il y a une des galeries de la Zone Haute qui n’est pas du groupe moins important: la Galerie Greca, situé à la rue Ganduixer 45. Avec sept points, fait qu’on la situe au deuxième groupe, celui que nous avons appelé tronc. Elle expose art contemporain consacré (par exemple Saura, Miró, Gordillo) avec d’autres artistes contemporains moins connus. D’autre part, dans une rue qui sort de la place Gregori Taumaturg, la rue Bach nous trouvons trois galeries de côté: la Galerie Bach 4 – Art contemporain, Granero et la salle Nonell. La première (comme son nom dit située au numéro quatre de la) est fondée en 1997, s’autoproclame d’art contemporain mais elle n’arrive presque pas au minimum pour la considèrer galerie (1). La deuxième (al n. 14) fondée au 79, elle a 2 points. Et la troisiemea, la salle Nonell (nom d’un illustre peintre catalan de la fin du XIXè siècle) a été ouverte en 72 (5) et on expose selon la liste du GGAC de “grands maîtres”. Plus à l’Est, à la rue Calvet 63 nous trouverons la delegation barcelonaise d’American Prints (3), une chaîne de magasins d’art48, qui organise une fois par an un supermarché de l’art (qui coïncide avec les dates de Noël) dans lequel l’on vend des oeuvres figuratives originales et des reproduccions seriées de petit format d’artistes jeunes et de côte “à bon marché”. À trois pâtés de maison plus à l’Est nous pouvons voir la Foc Gallery (C. Rector Ubach 29) qui depuis 97 commercialise des oeuvres d’art et des objets artistiques (en particular émail, mais aussi ceramique, verre, etc.) et elle a une valorisation de 4. Très près, dans la rue Tavern il y a une galerie du même nom, Tavern, fondée en 87 qui vend oeuvre d’artistes catalans figuratifs. Et il faut déjà parler des galeries proches à la Diagonal (qui sont presque la moitié de celles qui sont localisées dans cet arrondissement) Nous commencerons par celle de C. Beethoven 15, 7è étage, appelé Friends Art, fondée en 94 et qui a un fonds d’art qui on montre “sur rendez vous” de peintres catalanes classifiées 48 Présents aussi à A Coruña, Madrid, Bilbao, València, Málaga, Palma de Mallorca, Sevilla Et Vigo 167 pour le même marchand comme “École de Paris”. Sur la Place Francesc Macià, qui coupe la Diagonal, il y a depuis 99, la Galerie Hàbit (1). Au Santaló 26 il y a la Galerie Roglan aussi avec une valorisation minime, un 1. À la rue Muntaner 239, la galerie Salvat, depuis 91 elle expose des artistes espagnols contemporains (6). Dans la rue Aribau il y a la salle Deschamps qui dit vendre de l’art de l’École de Paris continuellement, de façon qu’elle ne fait pas expositions temporelles (1). Dans la rue Tuset nous y trouvons deux galeries: au n. 19, quatrième étage, la Galerie Sabata (1995) et avec un 2, où l’on expose une collective permanent de peintres de la galerie. Et au n. 3 une galerie qui prend le nom de la, Galerie Tuset, fondée en 1990 (6) elle montre une peinture figurative d’artistes jeunes (sa devise est: “Les artistes du demain...aujourd’hui !”). Dans la rue Compte Salvatierra on trouve le siège de Grifé & Escoda (ouverte sans interruption depuis l’an 1947, ce qui la fait la troisième galerie la plus ancienne de Barcelone), d’importance 6 et, qu’elle expose peinture et sculpture figurative d’artistes vivants. Nous finirons de faire la liste des galeries de l’arrondissement avec la plus important dans cette zone: la Galerie Alejandro Sales (qui est situé dans la rue Julian Romea 16) ouverte en 95 et avec une ponctuation de 15 ce que la place, évidemmment, dans le premier groupe. Cette galerie expose art contemporain espagnol de haut niveau. En definitive, nous devons dire que les galeries de l’arrondissement Sarrià-Sant Gervasi sont de différentes époques (malgre qui celles qui ont été crées aux années soixante dix et aux années quatrevingt-dix predominent), elles sont très disperses et eloignées entre elles, malgre qu’il y en a beaucoup de proches à la Diagonal (pas à la même Diagonal où on ne l’aime pas, à cause peut-être, des prix des loyers). Il y en a quelques qui ne font pas d’expositions mais qui montrent l’oeuvre “sur rendez vous” en appartements. Et beaucoup exposent ou ont un fonds d’art de type figuratif traditionnel ou d’art figuratif contemporain (avec 168 quelques notables excepctions, il est vrai). Et finalement, il faut dire, que la plupart ont des index d’importance très bas. 4.1.3 Galeries à l’arrondissement de Gràcia Dans l’arrondissement de Gràcia il y a peu de galeries mais il est substantiel de les commenter: sont elles situées à la parte sud de cette zone, sous la Travessera de Gràcia, au quartier ancien en definitive. De Nord à Sud nous trouvons d’abord la galerie H2O à la rue Verdi 152 (à la même rue des cines de ce nom, mais un peu plus haut) avec un index d’importance du 5, qui montre peinture mais aussi d’autres arts visuelles comme des bandes dessinées, du dessin, etc. Plus en bas au numéro 9 de la Place Rovira et Trius , il y a l’Atelier, galerie ouverte en 1990, valorisée avec un 7, ce qui la comprend dans la tronçon moyenne, et qu’elle expose peinture figurative du XIXè et XXè siècles. Au coeur de la Ville de Gràcia, nous trouvons trois galeries très proches: Rrose Selavy, Safia et Metropolitana de Barcelone. La première que nous avons mentionée, la Rrose Selavy (qui prend le surnom du alter ego provocateur de Duchamp) avec une valorisation de 3 et installée au numéro 19 de Sant Lluís on y expose art figuratif contemporain. La deuxième, Safia, que nous trouvons à Bruniquer 9 (avec un 3) est ouverte depuis 1993. Et la troisieme, la Galerie Metropolitana de Barcelone, inauguré l’an 95, elle expose art contemporain Barcelonais et international et elle est, avec un 11, la galerie la plus important de Gràcia et la deuxième qui est à la tranche moyenne. Pas loin de la voie Augusta, au numéro 8 de Vic, nous pouvons trouver ACEA’S, une salle d’expositions comerciale d’une association d’artistes, ouverte il n’y a pas longtemps (en an 1998), avec un 3 et qui expose les oeuvres des ses artistes associés. Généralment il s’agit de peintres de figuration contemporáine. Et, finalement, au 415 de la rue Còrsega, tout près déjà de l’Eixample, nous trouvons Grisart (3), une école d’art qui depuis 85 expose et commercialise le travail des ses élèves. 169 En conclusion nous dirons que Gràcia n’a pas un grand nombre de galeries mais on peut observer à la partie centrale du quartier, un petit noyau de galeries qui, malgré que avec des orientations une peu différentes, exposent art contemporain. 4.1.4 Galeries de l’arrondissement de l’Eixample L’arrondissement de l’Eixample a presque tout seul la moitié des galeries de Barcelone. Il n’y en a beaucoup de dispersées pour bonne part de ses rues, mais si nous regardons bien, nous verrons que la plupart se trouvent entre Pau Claris et Balmes (ou Enric Granados), un intervale de rues que comprend deux des voies plus renomées de la ville, Passeig de Gràcia et Rambla Catalogne49. Tout au long d’entre ces deux rues, qui limitent en haut avec la Diagonal et en bas avec la grand Via, nous y trouvons la plus grand densité de galeries de la ville et, c’est où il y a l’épicentre galeristique: Consell de Cent. A. Partie droite de l’Eixample Nous démarrerons la description des galeries de l’Eixample par l’extrême Nord-Est et nous avancerons vers l’Ouest. Suivant cette direction nous trouverons la seule galerie au dessus la Diagonal appartenant à cet arrondissement: la Galerie Arnau, au 376 de la rue Provença, avec un 3, et de laquelle nous ne savons pas plus qu’elle expose l’oeuvre d’artistes vivants. Aussi isolée, nous trouvons au 122 de la rue Girona, la galerie Dubé, ouverte depuis 88, avec une valorisation de 2, et qui montre son fonds de peinture. À côté de la Diagonal, au numéro 367 il y a D Barcelone 49 Dans cette intervalle de rues il y avait à la fin du XIXè siècle et débuts du XXè les maisons de revenus plus éleve´s de toute la ville de Barcelone. L’Eixample était à cette époque là e le quartier de résidence bourgeois qui, après, il s’est changé par la Zone Haute. Pourtant, ces rues ont herité le prestige et continue à être un des lieu privilégiés de Barcelone, à cause du patrimoine moderniste qu’il y a et à cause de sa condition de centre d’affaires et commerces de luxe. 170 (2). Et en continuant tout après de cette voie mais déjà plus lain vers le Passeig de Gràcia, il y a Baixeras (5), fondée en 91 qui presente des artistes vivants et figuration contemporaine. Aussi il y a, dans le même pâté de maisons, à Roselló 281 Bis, la Galerie Les Punxes, ouverte en 90 et avec un 4 (c’est une galerie associée avec la Galerie Pilar Riberagua d’Andorra la Vella) qui expose peinture et sculpture d’artistes contemporains catalans. À l’autre côté, à la rue Roselló, au numéro 254, à partir du 84, la Galerie Diagonal s’est établie, avec une valorisation de 4. Avant d’arriver au centre de l’Eixample, il y a Prestige, galerie et salle de vente aux enchères, au 267 de la rue València, ouverte en 85 et avec pas tellement de prestige parce qu’elle compte sur un 1. Et au 120 de la rue Pau Claris il y a la galerie de Barcelone du Groupe Escolà, appelé Mar (ils ont une autre à Lleida appelé Terraferma) qui fait individuelles ou collectives d’artistes catalans actuels. Elle fut ouverte en 95 et elle a un 3. Nous allons parler des galeries situées à Passeig de Gràcia ou à son entourage. Et bien, si l’on descend depuis la Diagonal, nous trouvons la Galerie Comas. Fondée il y a plus de vingt ans (en 1979), avec un 5, elle expose art figuratif et réaliste actuel. Une pâté de maisons plus en bas, il y a, face à face, la salle Vinçon et la Galerie Oriol. La première, ouverte en 73 et avec un 5 fut en sa première étape une zone d’experimentation du mouvement conceptuel et maintenant continue à exposer art contemporain. La deuxième, la Galerie Oriol, à Provença 264, inaugurée en 74 et qui a un 7 (ce qui la place au deuxième groupe) malgré qu’elle ne fasse pas d’expositions et montre seulement le fonds de la galerie. À l’angle de la rue sud de cette île, dans la même rue Provença 304, il y a le local de la galerie d’Ana Ruiz, ouverte en 88 et avec un 5, qui montre et commercialise peinture catalane du dix-neuvième et vingtième siècle. Aussi la peinture catalane figurative, malgré que ce soient toujours des artistes vivants, est la Galerie Mayte Muñoz, inauguré en 75, avec un 3 et située au 263 de la rue València, très proche de l’arterie de l’Eixample, 171 le Passeig de Gràcia. Dans le mentioné Passeig de Gràcia et pas tellment loin de Consell de Cent, il y a deux autres marchands: la Galerie Noucents et la Pinacoteca. Noucents (au numéro 55), avec un 3, expose depuis 1979 la peinture catalane traditionnelle et, la Pinacoteca, la deuxième salle d’art plus ancienne avec lequelle compte la ville, fut ouverte en 1939, avec un 3, elle expose un fonds d’art figuratif et réaliste d’artistes vivants ou déjà morts. Et déjà à la gauche du Passeig de Gràcia, de haut en bas de nouveau, nous trouvons la Barcino Art, ouverte en 1995, située à la Rambla Catalogne 124, avec un 3 et qui expose permanemment peinture catalane. Au-dessous de la grand voie et proche de la concorreguda zone de passage de la Place Catalogne il y a deux galeries: Maragall Marabello et Cadre 3. Les deux consacrées à l’oeuvre graphique. La première, Maragall étant une succursale de la salle Parès est ouverte aux années cinquante et avec une valorisation de 6. Marabello (Gran Via) ouverte en 1990,elle a un 2. Et la troisième, commerce principal d’une chaîne de cadres et de posters, depuis 97 elles s’annoncent comme galeries mais elles ont seulement une valorisation minimale d’un 1. Au fur et à mesure que nous approchons du Consell de Cent, nous trouvons les galeries les plus importantes. C’ est le cas des quatre situées au pâté de maisons entre Rbla. Catalogne et Balmes, Provença et Mallorca: Hipotesy, Subex, Kowasa et Estrany-De la Mota. Hipotesy a été fondée en 86 au 105 de la Rbl. Catalogne et elle a aujourd’hui une importance valorisée 4. Subex apparaît en 73, année où auquel elle a ouvert un local au 253 de la rue Mallorca et, maintenant,elle a une valorisation de 6 tout en montrant art contemporain actuel. À la même rue Mallorca mais au numéro 235, il y a Kowasa, une librairie et salle d’art commerciale depuis 97 spécialisé en photographie d’entre guerres et contemporaine. Kowasa a un 8 ce qui la place dans la tranche moyenne de la pyramide hiérarchique. On trouve dans une petite rue qui coupe la pâté de maisons, le Passatge Mercader, la galerie Estrany-De la Mota (galerie fruit de l’union de celles des 172 marchands Antoni Estrany et Àngels de la Mota) fondée à partir du 1990, qui expose art contemporain national et international, ce qui lui vaut être à la moitié du groupe moyen avec un 10. D’autre part, au carrefour des rues Balmes et València, il y a un autre petit noyau de galeries composé pour la Galerie Matisse, Kreisler, Junyent et Cortina. La Galerie Matisse (Balmes 86) que malgré son nom expose art contemporain actuel50 à partir de l’an 72 et elle est dans le groupe moyen (8).Il y a aussi la galerie Kreisler (qui a une galerie à la capital de l’État, Madrid) installée au 262 de la rue València à partir du 79, elle expose des artistes actuels avec un 7 de valorisation. Ces deux et la Galerie Junyent (ouverte à Aragó le 1983 et à qu’a actuellement 8) ce sont le cas typique de galeries du tronc moyen avec une trajectoire stabilisé(elles sont déjà assez âgées) et elles sont en une position géographique “moyenne”, ni périphérique, ni à la zone centrale de Consell de Cent, seulement “proches à”, et exposent un art ni discrédité (comme c’est le cas du figuratif traditionnel) ni consacré internationalement. Par contre, passant dans la rue Balmes, voie urbaine qui marque en vraie façon une frontière, il y a la galerie Cortina en fonctionnement depuis 91 et qui est à la base des galeries avec un 3. B. Zone de Consell de Cent Enfin, déjà dans Consell de Cent, qui est le noyau central de galeries de Barcelone, de gauche à droite, C’est-à-dire, démarrant du Passeig de Gràcia jusqu’à arriver à Enric Granados, nous décrirons sa vingtaine de galeries. Suivant ce parcours, la première que nous trouverons est la salle Dalmau (au 349 de 50 Et pour cela, pour éviter la confusion avec l’art historique, selon affirmait ce marchand à la presse, elle a changé récemment, en 1999 le nom de sa galerie et maintenant elle s’appelle, Carme Espinet, le nom de la marchande. 173 Consell de Cent) qui en 1979 a ouvert prenant le nom de l’historique marchand introducteur des avant-gardes au début de siècle à Barcelone. Et elle expose désormais art cubiste historique (constructivisme uruguayen, surtout) et peintres neocubistes actuels. Elle a une valorisation de 9 et elle donc à la tranche moyenne. À coté, au numéro 337 nous trouvons à partir du 1992 le marchand Jordi Barnadas, qui expose des jeunes artistes catalans de figuration contemporaine et elle a une valorisation de 10, elle est aussi à la tranche moyenne. Au même pâté de maisons, mais au 347 de la Rambla Catalogne il y a le siège de la galerie Joan Prats (ouverte en 1976) qui, avec 17 points est, selon notre index, au en tête des galeries barcelonaises (elle est d’autre part, la seule galerie de Barcelone qui a une succursale à l’étranger, à New York concrètement) et des artistes barcelonais et étrangers de niveau international y exposent. Si on passe à l’autre côté de la Rambla Catalogne, nous entrerons au cœur même de la zone de Consell de Cent: Au pâté de maisons de cette rue entre Rbla. Catalogne et Balmes une quinzaine de galeries ont leur siège. Au bord du nord de là, d’Est à Ouest, nous y verrons d’abord, au numéro 337 la nouveau siège de Senda dirigé par Carlos Duran, marchand qui est entré au monde galeristique en 91 (et il été au Passatge Mercadé, à l’Eixample) mais qui a réussi à se localiser dans une position importante, ce qui montre son 15 de valorisation (pour cela, dans le groupe du sommet). Cette galerie commercialise art jeune et contemporain, espagnol et international. Au 331 il y a la Gothsland, antiquaire depuis 78 avec un 5 de valorisation. Au même numéro 331 il y a aussi l’historique galerie René Metras (ouverte en 62 et dirigé à partir de la mort de fondateur aux années quatre-vingt par ses fils) celui-ci expose art contemporain modern (deuxièmes avantgardes, abstraction, etc.) et des artistes contemporains actuels. Elle a un 12 ce qui la situe à la part haute du la tranche moyenne. À une petite distance nous trouvons le local de la galerie d’art Serrahima (fondée en 96 au Raval, il y a un an, elle a déménagé vers Consell de Cent). Cette galerie expose des 174 jeunes artistes, quelques-uns figuratifs, d’autres abstraits. Et elle a, pour l’instant, une valorisation de 7, elle est donc à la tranche moyenne. Plus à l’Ouest il y a deux antiquaires: au numéro 325, Pinós (ouvert en 96) qui commercialise peinture traditionnelle et des objets d’art (il a un 1) et, au numéro 321, Barbié, qui vend des objets anciens et peinture du XIXè et débuts du XXè siècle. Barbié est une famille d’antiquaires qui a débuté avec un commerce en 71 mais qui sont dans la rue depuis pas longtemps, en 99. Ils ont un 6. Au bout de ce tronçon de rue il y a le nouveau siège de la galerie de Llucià Homs, marchand qu’a commencé en 88 et il y a un an il a changé à Consell de Cent 315 et il expose un art figuratif actuel (lui-même appelé sa ligne comme “figurations avant-gardistes”). Il a un six, il est pour maintenant à la base (malgré qu’à la partie haute et il pousse pour être plus en haut). Avant de franchir la rue Balmes pour continuer par la rue nous nous arrêterons à la galerie Artgràfic qui est à côté de l’angle de la rue (Balmes 54), une succursale de la Joan Prats consacrée à l’œuvre graphique (appelé aussi parfois Polígrafa) et qui compte un sept de valorisation. Et si traversons la rue, nous franchirons une frontière psychologique, social et artistique. On voit cela dans le fait que les galeries de l’autre côté de la rue sont très différentes. Il s’agit de Cincomonos et Contrast. Cincomonos (numéro 283) est depuis 98 une librairie-galerie d’art qui a une valorisation de seulement 2. Et Contrast, une galerie ouverte en 92 et qui compte avec une délégation à la rue Montcada du Born) ille expose art contemporain et des objets décoratifs et, les indicateurs lui donnent un 3. Comme on voit, rien à voir avec les valorisations (si on fait exception les antiquaires) des galeries de l’autre côté de la rue. Si nous traversons de bord, et nous reverons au point de départ et nous recommençons le chemin d’Est à Ouest que nous avons déjà fait avant, la première salle artistique que nous trouvons est S-292 (comme dit le nom on la trouve au 292) é est une délégation de la galerie Senda qui est face à face (en fait il s’agit de l’ancien local que le marchand a voulu conserver pour 175 pouvoir montrer plus d’artistes et faire des expositions pas commerciales ou des paris plus risqués). La salle a été (re)inaugurée en 99 et elle compte déjà actuellment avec 7 points de reconnaissance. Ce qui veut dire qu’elle est à la tranche moyenne. À côté nous pouvons y voir la Galerie de Carles Taché, l’un des nos « classiques de Consell de Cent » parce qu’en 86 a cherché le local dans la rue et aujourd’hui elle est valorisée avec 16 points (en deuxième lieu de l’échelle hiérarchique selon nos données). Et qui expose art contemporain (abstrait habituellement) déjà assez consolidé internationalement d’artistes espagnols ou étrangers. En passant quatre numéros plus il y a la Galerie Mayoral elle expose de grands noms de l’art figuratif ou contemporain. Ouverte après 1986,elle compte avec cinq points. Et, à côté, il y a la galerie Mestre que commercialise son fonds de peinture et a une valorisation de 2, malgré qu’elle ait été inauguré il y a longtemps, en 1981. Si nous continuons par la rue, nous pourrons y trouver Edicions T- Toni Tàpies, la galerie du fils d’Antoni Tapies (l’artiste), qui depuis 1994 expose art contemporain consacré internationalement et qui est aussi au groupe leader avec une valorisation de 14. Au même numéro 282 il y a la galerie d’art contemporain Àmbit, fondée à moitié des annés 80 (en 1985 concrètement) et avec une valorisation (7) ce qui la situe à la tranche moyenne. Elle est aussi classifiée en ce groupe d’importance la plus ancienne(elle est ouverte à partir du 1975) Galerie EUDE avec un 8. Elle, comme la plupart des galeries « conselldecentardes » elle expose art contemporain. Et en dernier lieu, au bout du tronçon de rue il y a la Galerie Maria José Castellví. 1990 est son année d’ouverture, malgré qu’en fait, elle est arrivée à la rue à la fin des années quatre-vingt-dix). Malgré sa jeunesse cela ne l’a pas empêchée de se situer à la dernière position du premier groupe (avec 14 points). En définitive, dans la rue de Consell de Cent il y a une grande concentration (grande par rapport à la dimension du marché artistique barcelonais) parce que les galeries de cette zone 176 représentent le 15% du total de la ville. Mais ce qui est plus substantiel est que cette rue concentre cinq des sept galeries les plus importants du marché local et par extension, de la Catalogne. C’est la rue de l’art moderne, cubiste, abstrait, etc. En fait, c’est le seul lieu de Barcelone où prédomine ce type d’art, étant les autres lieux occupés par un art en général plus figurativiste (avec toutes ses variations plus conservatrices ou plus avant-gardistes). Pourtant, nous devons reconnaître qu’dans la rue il y a une véritable hétérogénéité qui ont introduit, d’un côté, les antiquaires ou les galeries spécialisés en peinture ancienne, d’arrivée plus tard que les galeries d’art contemporain. Et les galeries jeunes qui sont venues d’autres parties de la ville qui exposent de nouvelles figurations. Cela est un symptôme sans doute d’une nouvelle configuration du monde de l’art et d’une relaxation de l’opposition entre art contemporain et art traditionnel. Un mélange qui est arrivé au point qu’ à Barcelone, on propose une foire du collectionnisme dans laquelle on exposera dans un même édifice, art contemporain, art traditionnel et antiquités. Mais tout de haut niveau,on dit51. C. Zone gauche de l’Eixample Très près de Consell de Cent on trouve le rhombe de la Place Letamendi, où il y a localisées, face à face, la Galerie Joan Gaspar et la Galerie Barcelone. La Galerie Joan Gaspar se présente comme continuatrice de l’historique salle Gaspar de Consell de 51 Le comité organisateur de cette foire privée de galeries est composé par des marchands et antiquaires. Selon l’information apparue à la presse il y a parmi ses promoteurs : Emilio Alvarez, Manuel Barbié (antiquaire Barbié), Antonio de Barnola (Galerie de Barnola), Toni Berini (Galerie Berini), Ferran Cano (Galerie Cano), Oriol Domènech, Carlos Duran (Galerie Senda), Joan Gaspar, Joan Antón Maragall (Sala Parès), Joan de Muga (Galerie Joan Prats), Artur Ramon (antiquaire Et galerie Artur Ramon), Pere Soldeville (Galerie Metropolitanta), Carles Taché (Galerie Taché), Hubert de Wangen (Galerie Cottnous avons). Taché est le président de la commission d'organisation et Toni Berini la vice-présidente (Informations apparues à La Vanguardia, 13-7-00). 177 Cent52 qui a fermé, il y a quelques années. Cette salle expose art contemporain et a une valorisation de 11, ce qui la place à la tranche moyenne. Et la Galerie Barcelone, dirigé par Antonio Niebla, actuel Président du GGAC, et il expose art abstrait catalan et international dès son ouverture, en 1989. Elle a une valorisation de la tranche moyenne, 10 points. Une valorisation qu’on verra plus à la zone gauche de l’Eixample s’il n’été parce qu’en 99 une jeune galerie du Barri Gòtic, Tres Punts, a changé u 75 de la rue Aribau, où elle continue à exposer art jeune contemporain. Elle a un degré de reconnaissance que nous avons évalué avec un 8, donc groupe moyen. Comme on disait les autres galeries ne passent pas du groupe de base. Du nord au sud nous commençons par trouver trois galeries à côté de la rue Roselló: Xarrié, Saavedra et Tandem. Xarrié (2), Aribau 129, à partir du 88 est un antiquaire qui vent peinture catalane. Saavedra (Enric Granados) ouverte en 99, a une galerie qui compte un 1. Et Tandem (2) est une galerie installée à l’autre bout de la rue, aux numéros 86-88, de laquelle nous ne savons plus rien. Il s’agit, pour cela, de galeries assez périphériques. Au Sud-Ouest de celles-ci, et à beaucoup de distance, il y a, complètement isolée, la salle Catalonia (Avda Roma 139), fondée en 86, avec valorisation de 4. La galerie fait honneur à son nom et des artistes catalans vivants exposent. Finalement, pour finir les galeries de l’Eixample, plus en bas il y a la galerie Edicions 6A avec un 2 (rue Diputació 188) consacrée principalement à l’oeuvre graphique. Et déjà à la zone populaire de Sant Antoni nous trouvons au 43 de la rue Villarroel, Punt J Art avec un 1 et, la Master Art Gallery, au 35-37 de la rue Rocafort avec une valorisation très basse aussi de deux points, malgré que elle soit ouverte depuis 1974. 52 Il faut souligner qu’est à Consell de Cent ou dan son entourage (Plaça Letamendi) où l’on trouve les deux galeries qui portent le nom en hommage à un grand marchand barcelonais (Dalmau et Gaspar). Ce qui confirme la zone comme le noyau autonome du marchand professionnel de la ville. 178 En conclusion générale pour la zone de l’Eixample nous dirons que c’est une zone très peuplée de galeries d’art, avec un épicentre très dense et important et une périphérie disperse mais avec des noyaux secondaires qui, au fur et à mesure qu’ils sont plus loin du centre ce sont moins importants. L’art qu’on y expose est hétérogène mais en géneral plus contemporain que par exemple la Zone Haute. On peut aussi dire des subzones existent avec des styles identifiables. Une subzone en haut de Eixample d’art contemporain barcelonais relativement consolidé ; une sub zone à la droite de l’Eixample (proche de Passeig de Gràcia) d’art figuratif traditionnel et des objets decoratifs. Une autre petite subzone au centre ville, dans la grande voie consacrée à l’œuvre graphique pour le grand public et le tourisme. Et, une subzone centrale qui symbolise l’art contemporain local prestigieux et l’art international (avec une présence palpable jusqu'à présent des deuxièmes avant-gardes abstraites) mais qu’aujourd’hui en train de devenir chaque fois plus hétérogène. Et une subzone à la gauche de l’Eixample (en la zone de revenus plus bas de l’arrondissement, precisement) où il y a des galeries assez périphériques. 4.1.5 Galeries à Ciutat Vella Les galeries de Ciutat Vella apparaissent en le plan, en termes généraux, autour de trois noyaux situés en chacune des zones que l’arrondisement se divide: Barri Gòtic, Born et Raval. Nous les décrirons en cet ordre. Il s’agit, comme on connaît, de zones très différentes, qui à cause d’une longue histoire, elles ont un contenu historique et tissu de rues très marqué, auquel on doit ajouter les institutions artistiques qui font de la géographie artistique de ce territoire un phénomène plus complexe. A. Quartier Gòtic 179 Au Quartier Gòtic nous trouvons les galeries en général groupées au nord, à la zone où anciennement il y avait les grands commerces et actuellement est une zone commerciale et touristique. De haut en bas, la première galerie que nous devons mentionner est Canuda au numéro 4 de la du même nom, qui a un 1. Moins isolées sont les galeries Pergamon, Espai Vaho et salle Güell. La première, Pergamon, fondée en 88 dans la rue Duc de la Victòria 12 expose art contemporain Barcelonais et a une valorisation de 5. Espace Vaho, ouverte le 75 dans la rue Cucurulla 9 seulement a un 2. Et la salle Güell (2), depuis 97 elle fonctionne comme salle commercial et elle expose art figuratif actuel (au 5 de la rue Des Arcs). Au-dessous de Portaferrisa, nous trouvons le noyau principal de galeries du Gòtic, entre deux rues: rue Petritxol et rue de la Palla. À la rue Petritxol il y a, évidemment, la salle Parès (au numéro 5), la salle d’art la plus ancienne de Barcelone, qui expose peinture figurative historique et actuelle, avec un 11 (elle est à la tranche moyenne). Devant, il y a sa succursale d’art actuel, la salle Trama (au numéro 8), dirigé à l’art jeune figuratif. Ouverte en 91, a un 1253. Et à côté de Trama nous trouvons à partir du 87, au numéro 8 aussi, la galerie Petritxol qui expose et vend peinture catalane de figuration traditionnelle. Et plus en bas, au début de la rue (numéro 1) il y a la galerie Artbox, la seule survivante d’une chaîne de galeries, ouvertes en 90. Elle expose art contemporain et elle a une ponctuation de 6. Dans la rue de la Palla, rue traditionnellement d’antiquaires nous pouvons visiter trois salles d’expositions: Artur Ramon, Segovia Isaacs et Lleonart. Artur Ramon est un magasin antiquaire 53 La salle Trama a une valorisation plus haute que la maison mère, la salle Parès. Mais cela ne signifie pas qu’elle soit importante. Parce que la salle Parès, pour anciene et prestige est toute une institution à la ville. Nous devons reconnaître que cela pose en évidence les limites de notre échelle de valorisation: en effet, cette echelle est utile pour valoriser les galeries d’art contemporain. Mais moins pour évaluer les galeries d’art traditionnel et les antiquaires. Parce que, à cause de sa forme de fonctionnement (beaucoup ne font pas d’ expositions temporelles) et, les goûts des critiques d’art et les autres institutions du secteur valorisent plus les galeries d’art contemporain que les autres. 180 depuis les années quarante que, à partir du 86 il se présente aussi comme galerie d’art. Installé aux numéros 23-25 il expose art figuratif actuel ou historique. Il a un 8 et il est à la tranche moyenne. Par contre, la Galerie Segovia Isaacs, au numéro 8, a un 2. Et la Galerie Lleonart, ouverte à partir du 1964 à côté de celle-la, au 6 de la, elle a un fonds permanent des ses artistes avec un 3 de valorisation. Déjà au centre du Barri Gòtic, à côté de la Place de Sant Jaume, nous avons Art Espace, une école d’art avec une salle où elle commercialise oeuvre, avec un 2. Et plus au sud, apparaît une des galeries qui, malgré être isolées ont une bonne valorisation: il s’agit de la Galerie du marchand Antonio de Barnola, ouverte en 1991 dans la rue Palau 4, qu’elle a un 11 et elle est sans doute à la tranche moyenne. Finalement, à côté du Passeig Colom il y a un établissement appelé Atelier Picasso, dans la rue Plata 5 avec un 2. B. le Born A la zone du Born apparaissent deux zones de galeries très différentes: une au nord, à côté de la Via Laietana et, une autre au sud, au quartier de la Ribera, où il y a plus de galeries. Cependant, on pourrait diviser cette zone sud aussi entre celle qui est à la rue Montcada et celle qui a comme à l’axe le Passeig du Born. Commençant pour la zone nord, à la rue Regomir (qui donne sur Via Laietana) numéro 10, à différents étages, il y a ouvertes les galeries Espai Miquel Gaspar et Miquel Marcos. La première est là à partir du 94 et elle a 4 points. Et la deuxième, en 98 et elle a 9 (niveau moyen). Les deux exposent art contemporain figuratif et abstrait. Plus en bas, dans la rue Sant Pere Menys Alt 25 il y a la salle Gespa laquelle 1990 a débuté comme salle d’expositions commerciales malgré qu’elle appartienne à une association plus ancienne. Elle a seulement un 1. Et déjà à la zone de la Ribera, a la rue Princesa 16, il y a la salle Almirall, ouverte en 78, une librairie et salle 181 d’expositions qui a un 3. Plus à la droite de la même rue, concrètement au numéro 52, il y a localisé depuis pas longtemps, en 99, la salle d’expositions et point de vente d’œuvre graphique du Circulo de Arte (section des puissantes éditions Circulo de Lectores). Or, le rue traditionnelle de galeries du quartier est la rue Montcada où il y a cinq galeries, malgré que de différents types. La rue est devenue galeristique après d’être consacré à l’art avec la localisation de diverses institutions artistiques (avec le Musée Picasso notamment) au numéro 15-17 de cette rue. Dans la rue Montcada nous y trouvons la Galerie Beaskoa (numéro 16) ouverte en 75 et elle expose des oeuvres d’artistes actuels. Elle a un 3. Aussi nous avons au numéro 27 la succursale de la Galerie Contrast (de Consell de Cent) ouverte en 99 et qui elle expose l’oeuvre d’artistes vivants et. Et comme l’antérieure elle a un 3. À un autre niveau est l’historique salle Maeght (la plus proche au Musée Picasso au numéro 25). Fondée déjà en 1965 celle-ci est la pionniere à s’installer au Born. Elle a exposé pendant longtemps de grandes vedettes de l’art contemporain (Miró, Tàpies, etc.) et maintenant elle expose art jeune, surtout français. Il faut rappeler qu’elle a une galerie mère à Paris. Elle a un 10 et c’est pour cela que nous l’avons située parmi le groupe moyen d’importance. Au bout la rue, à la Placeta Montcada 1, il y a la Sala Principal Sombrerers qui, à partir du 98 expose art contemporain d’artistes jeunes et émergents, mais elle est maintenant valorisée avec un 3. Et sa galerie sœur, la Sala Principal Sombrerers, fondée à peu près, en 99, elle est située devant de la belle et touristique cathédrale de Santa Maria de la Mer. Elle a la même ligne expositive que la Salle Principal Montcada mais elle a à présent le minimum, un 1. L’autre noyau de galeries dedans le quartier de la Ribera est celuidu Passeig del Born. Là il y a environ cinq galeries dans trois rues qui donnent sur ce Passeig. L’une est dans la rue Flassaders. Il s’agit de la Galerie Pretexto, ouverte en 94, mais qui l’an 99 a changé de nom et de ligne artistique et maintenant 182 elle s’appelle –comme beaucoup de galeries- le nom et le numéro de la rue où elle est localisée: Flassaders 44. Elle expose art contemporain émergent barcelonais et elle a un 3 de valorisation. À l’autre côté du Passeig del Born, à l’angle de la rue de la Antic de Sant Joan 1, il y a depuis 94 l’Espace Blanc. Galerie qui expose art contemporain et on l’a qualifiée avec un 4. Et en dernier lieu, dans la rue du Rec il y a actuellement trois galeries: Aspectos, Art au Rec et Toni Berini54. Aspectos (Rec 28) a démarré en 91 expose art contemporain, dessin, photographie. Nous lui nous avons attribué un 5 d’importance. Art au Rec, la dernière à arriver dans la rue, en 1999, expose peinture et photographie contemporaine et elle a un 4. Et, la Galerie Toni Berini, la plus ancienne, est venue en 87, avec un 14. Elle est sans doute la galerie la plus important du quartier parce que sa valorisation la situe au groupe en tête. Elle expose peinture jeune contemporaine, normalement nouvelles figurations. C. le Raval Et finalement le Raval. Le quartier de galeries qui est en permanent processus de changement. Fait que toutes les informations périssent continuellement. Pourtant, le portrait qu’on pouvait faire en 1999 était le suivant: tout le plan galeristique de la zone est structure autour du MACBA et son environement55. En gros, les galeries sont dans trois rues: Ferlandina, Doctor Dou et des Àngels, malgré qu’il y ait des exceptions. Une d’elles est la Galerie Ferran Cano, quiest arrivée la première au quartier en 1995 et elle a réussi à prendre une 54 La galerie de Toni Berini a le domicile et l’entrée officiel à l’autre banda de la rue, à la Place Comercial. Mais en fait, cette galerie a une autre entrée dans cette rue de galeries. Pour cela, nous avons décidé de l’inclure dans cette rue. 55 La rehabilitation et la constitution d’un quartier de galeries n’est pas arrivée plus loin qu’à l’entourage immédiat du MACBA. À cause de cela, les galeries qui se sont installées trop loin de la zone d’institutions artistiques n’ont pas eu assez de succès . 183 place privilégiée devant même du MACBA à la Place des Àngels 4. Désormais elle expose art jeune et émergent des artistes du quartier, de la ville ou espagnols en général. C’est une des galeries plus importantes du Raval parce qu’elle a un 9 et elle est à la tranche moyenne. Et si on commence déjà à décrire les rues de galeries du Raval nous dirons qu’à Ferlandina il y a cinq galeries. Trois proches au MACBA (BAI, Claramunt, et Fòrum Ferlandina) et deux à l’autre bout de la rue Joaquim Costa (Aunkan et Caligrama). La Galerie BAI a été fondée en 95 et elle expose art contemporain avec un 2 de valorisation. La Galerie Claramunt est apparue, il n'y a pas longtemps, en 1999 (et pour cela a un 1 de valorisation) mais elle est en train d’exposer art contemporain émergent espagnol. Et elle est l’organisatrice de l’association de galeries d’art contemporain du Raval, appelé 08001, comme l’arrondissement postal du Raval. Au numéro 31 il y a le Forum Ferlandina, qui commercialise des bijoux artistiques, crée en 1995 et elle a un 2. Dans le quartier du Raval “profond” nous y trouvons Aunkan, consacrée depuis sa création en 1999 à la création contemporaine (japonaise surtout) et elle a un 1. Et près de là il y a Caligrama, une galerie spécialisée en la photographie artistique depuis 95 et quia un 4. Au sud du MACBA il y a la rue des Àngels, et entre ses bars et restaurants il y a la Galerie des Àngels (au numéro 16) elle expose art contemporain Barcelonais depuis sa création en 95. Elle a réussi à être à la tranche moyenne avec un 10. Ce qui la rendla galerie la plus importante du quartier. Plus en bas, vers la rue du Carme, nous trouvons la Fondation Catalane du Verre, commerce qui expose des créations contemporaines en verre. Ouverte au 95,elle a un 2. Pour finir , nous irons dans la rue Doctor Dou, où il y a cinq galeries d’art. Si on vient par Elisabeths vers le sud, on trouvera la galerie de photographie, dessin et architecture Urania, fondée en 1995 au numéro 19. Elle a un six. Tout de suite, au numéro 15 il y a la Cothem Gallery (ouverte au 96, elle est cependant une succursale d’une galerie belge). C’est la seul à 184 exposer art contemporain moderne au Raval. Elle a un 7 et elle est à la tranche moyenne. Au 15 de la même rue aussi depuis 95 Alter Ego, une galerie qu’expose peinture et photographie contemporaine et elle a un 8. Elle est en conséquence classifiée à la tranche moyenne. Et, à l’autre bout de la rue Doctor Dou, au numéro 16 on peut trouver la coopérative d’artistes La Xina A.R.T. qui est ouverte depuis 97. Elle expose des oeuvres d’art contemporain des artistes associés, ou d’autres auxquels ils pretendent l’espace et des artistes étrangers avec lesquels ils fontdes échanges. Ils ont un 4. En conclusion de la partie consacrée à la Ciutat Vella nous dirons que nous sommes devant trois zones très différenciées, soit pour les type de galerie sait pour le type d’art qu’elles exposent. Dans les trois zones nous constatons un certain degré d’hétérogénéité (aux années de fondation –sauf dans le cas du Raval, où la plupart sont fondées juste après de la création du MACBA-, en l’importance des galeries, etc.) Mais cela ne nous empêche pas de dessiner à traits généraux les caractéristiques spécifiques de chaque quartier. Le Barri Gòtic, fortement marqué par l’histoire est un quartier d’art figuratif et antiquaires (les galeries figuratives au moins sont celles qui donnent le prestige au quartier) malgré qu’il y a des galeries d’art contemporain que profitent du prestige des autres (free riders ?) ou bien s’installent hors de tout circuit (outsiders), étant clairement périphériques avec une remarquable exception (Antonio de Barnola). Plus jeunes sont les galeries du Born et plus jeune l’art qu’elles exposent. Malgré qu’une bonne partie d’elles soient au quartier pour un calcul opportuniste de tirer profit du tourisme, on voit une véritable association entre l’art jeune (soit style expérimental, soit nouvelles figurations comme c’est maintenant à la mode) et les galeries de la zone. Et en dernier lieu, le Raval est un quartier de galeries focalisé autour le MACBA, où l’on trouve les galeries qui profitent de l’élan régenérateur de musée et l’association avec l’image d’art contemporain que fournit l’institution. Les galeries 185 de la zone ont deux caractéristiques: 1/ effectivement, c’ est où il y a (avec une seule exception) un art contemporain émergent (et no modern, consacré comme à l’Eixample) malgré qu’avec des styles différents et des niveaux de réputation et 2/ nous voyons une représentation des autres disciplines des arts visuels en voies de consolidation ou en réévaluation (création en verre, dessin, architecture), ou de nouveaux langages à la mode arrivés aux arts visuels il n’y a pas longtemps (photographie, installation, net art, etc.). Ce qu’il suggère que dans le quartier il y ait la connexion de la ville avec les nouvelles tendances internationales d’interdisciplinarité et fusion en les arts visuels, dontles galeristes du Raval font porte-parole. 4.1.6 Une vision générale sur la cartographie des galeries barcelonaises Nous croyons avoir démontré dans ce chapitre qu’a Barcelone les galeries sont concentrées en quelques quartiers, rues, noyaux. Et qu’elles ont tendance à se grouper à une zone centrale (Eixample), et dedans ce quartier, en un noyau dur, Consell de Cent qui est dominant. Et, en petits noyaux secondaires satellites. En revanche, dans cette géographie qui montre une gravitation, il y a aussi des sous-zones relativement autonomes. Il y a un sous noyau de figuration traditionnel (Passeig de Gràcia), de figuration actuelle (Sarrià-Sant Gervasi), de figuration historique (Barri Gòtic). Et, aussi il y a d’autres zones avec une dynamique propre, sous-zone de création jeune (Born), une autre d’art contemporain émergent (Raval). Malgré qu’elles n'arrivent pas à être un nouveau point de gravitationnel assez puissant pour renverser les hiérarchies. Ni aussi puissant pour échapper à l’attraction gravitationnelle du centre. Pourtant, une fois démontré qu’il existe diverses zones et sous-zones dans de la ville il reste pour répondre au pourquoi de ce phénomène. Le pourquoi les marchands choisissent une zone ou sous-zone que nous avons décrites et pas une autre. Et quels sont les facteurs 186 économiques, professionnel, artistiques ou idéologiques qui ont influence en ce processus, qui créent, reproduisent ou changent l’ordre hiérarchique de zones du monde artistique. Tout cela va être la matière que nous allons traiter dans le chapitre qui vient ensuite. 187 4.2 Conclusions : territoire urbain, zones de galeries et stratégies professionnelles 4.2.1 Introduction L’espace, comme la plupart de choses de la vie, ne sont pas également problématiques pour tout le monde. Un galerista qui a hérité sa galerie, une clientèle, un prestige ne pense pas sur la thématique de la localisation comme un jeune marchand qui , au moment de créer et gérer son projet a devant une série de questions et alternatives importantes: entre elles la localisation. D’abord, parce qu’il faut avoir un projet cohérent avec ses prétentions et entre les autres aspects de son projet (comme bien savent les spécialistes en gestion d’entreprises et marketing). S’il a un bon projet mais il se trompe de zone cela peut lui coûter cher. Un nouveau marchand ne peut pas (au moins qu’il ait déjà un capital se metre dans une zone centrale. Il doit choisir une zone plus à bon marché. Mais laquelle ? Il y a beaucoup de marchands qui ont dû fermer au bout d’un an d’ouvrir ses portes ou mal vivre pendant de longues années. Il est aussi problématique la localisation pour un marchand dominant auquel les choses fonctionnent que pour un marchand qui est en crise ou qui se sent trop périphérique ou qu’il veut se promouvoir. Et pourtant, pour la plupart de galeristes (les dominants autant que les moins importants) considèrent la question géographique. Ils connaissent les différents espaces où il y a des galeries et ils évaluent les différentes caractéristiques. Cela est le symptôme qu’ils partagent un même monde et espace professionnel. Et à la fois, cela signifie qu’il y a des séparations, des hiérarchies à la fois physiques, professionnelles et symboliques. 4.2.2 Proximité entre galeries Au moment de localiser tous les marchands (également si on a reçu l’espace en heritage) ils se sont posés la question de la proximité ou éloignement par rapport aux autres galeries. Même ceux qui sont actuellement isolées. Voyons ce qui un marchand d’art traditionnel de l’Eixample affirme: « Non, ici oui, il y a eu des galeries, je ne suis pas d’accord. Les galeries de Consell de Cent sont plus concentrées mais la plupart sont modernes. Elles sont de peinture moderne. Alors, celui qui veuille acheter peinture classique ou figurative doit venir ici. (...) Avant il y avait tout un parcours de galeries, la Augusta, Llorens, Jaime,...Elles étaient très anciennes, il y a cinq ou deux ou trois ans qu’elles ont fermé. (...) Ici c’était la zone, le parcours des galeries les plus figuratives. » Entretien numéro 5 / Eixample dret C’est-à-dire, l’état actuel du monde galeristique peut nous tromper. La localisation entraîner l’inertie du passé. Qu’une galerie soit aujourd’hui isolée ne veut pas dire que le marchand n’ait pas eu le souci d’être près des autres galeries. Nous pouvons voir aussi l’importance que donnent les marchands au fait qu’il y ait un parcours de galeries qui, comme le raconte le marchand, permet aux collectionneurs de “faire la rue” dans le bon sens de l’expression. Et il faut considérer aussi que la localisation et l’art qu’on expos soit en correspondance avec celui des autres galeries de la zone. Le client sait, selon ce marchand qu’une zone, Passeig de Gràcia est une bonne zone pour ceux qui veulent acheter de l’art figuratif et que Consell de Cent pour celles de l’art moderne. Être dans une zone avec d’autres galeries, contre le sens commun, n’est pas considéré pour les marchands comme nuisible. Ils ne considèrent pas cela comme plus de concurrence mais comme une collaboration positive pour le développement du commerce artistique. Cela est un topique sur lequel insistent plusiers fois les marchands. 189 « C’était idéal d’être dans un lieu où il y avait un des noyaux de galeries de Barcelone. » Entretien 1 / Consell de Cent Parfois l’entrée dans une rue de galeries peut se voir comme une entrée à la communauté des marchands, presque comme un « rituels de passage ». « Il y a 15 ans que je suis ici. Toujours j’ai toujours eu des moments plus doux et plus difficiles. Le moment plus doux a été peut être quand je suis entré ici. Cela a été un moment fantastique. Il y avait en pleine activité les galeries comme Gaspar, Metras, Dau al Set et Joan Prats. » Entretien 10 / Consell de Cent Et comme on disait l’entrée non seulement on tire profit celle qui entre mais aussi les galeries qui y sont déjà installés: « Je crois que pour tous a été positif que sois entré. De sa part parce que je revitalisais la rue, et de ma part parce qu’entrer dans la rue où il y a des personnes vraiment consacrées dans le monde de l’art fait beaucoup d’illusion (...). » Entretien 10 / Consell de Cent Pourtant, le fait d’être dans une zone ou dans une autre n’est pas une question qui dépende seulement de la volonté du marchand. Il y a des barrières, des barrières materiales qui peuvent être incontournables et où il agisse la chance, ... ou la mauvaise chance des autres. « Cependant je dit toujours que les crises sont un grand moment pour les affaires. S’il n’y avait pas eu une crise je n’aurais pas pu acheter celle-ci. Ceci (il parle de l’antérieur marchand) n’auraient pas « pété », n’est pas?” Entretien 0 / Consell de Cent 190 La limitation de locaux aux zones où se concentrent les galeries explique les fréquents exemples de “réutilisation” de locaux comme ceux qui restent vides par la faillite (ou mort) du marchand . En ce sens, nous pouvons parler a Barcelone d’une importante pression immobilière. Et d’une “liste d’attente”. « On commence à regarder des locaux, mais pas avec trop d’angoisses …jusqu’à ce que nous avons trouvé ce local qui est très bien. Et sa localisation est très bonne pour une galerie. Il est dans une rue pleine de galeries et nous sommes précisement à la moitié. Et alors nous avons dû courir pour l’acheter parce qu’il y a beaucoup de gens qui cherchent des locaux dans cette rue.” Entretien 4 / Consell de Cent Le fait que les locaux soient très recherchés provoque que les loyers soient aussi très élévées, ce qui est la deuxième barrière d’entrée dans les rues de galeries. « (...) tout est très relatif. La zone du Born en ces moments ne peigne guère à la ville. La zone du MACBA non plus. La plupart de galeries désirent venir à Consell de Cent. Et elles ne peuvent pas faire cela parce que le mètre carré il est très, très cher. » Entretien 0 / Consell de Cent Le nombre de locaux à une zone limite la population des galeries et le prix des loyers pose de difficultés à l’accès à la zone (ou la concurrence pour les mêmes locaux avec d’autres types de commerces). Pourtant, cela aide les marchands professionnels a établir une barrière d’entré à la profession, dans une profession qui n’a pas formellement. Et créer ce qui selon Raymonde Moulin (81) serait une des principales fonctions des marchands : limiter l’offre dans le marché, et puis créer un oligopole afin de pouvoir effectuer la valorisation sur un produit, l’art, en puissance abondant et illimité. Or, s’il est vrai qu’il y a beaucoup de galeries que sont intéresses à entrer au centre galeristique, Consell de Cent, et en 191 fait (comme nous verrons ensuite) beaucoup d’entre elles changent vers cette rue, pas toutes veulent y aller. 4.2.3 Être en contact La concentration de galeries peut être bonne pour l’addition de prestiges, la création de marque qu’elle permet. Mais pas toujours le contact symbolique est positif quand le prestige est très inégal. « Celle-ci était une zone traditionnellement d’antiquaires. Maintenant oui, il est vrai, il y a d’autres galeries ou d’autres antiquaires par la rue...Mais avec un niveau assez bas. Nous aimerons beaucoup qu’il y aient plus de galeries, …meilleurs...mais en ce moment cette zone est un peu en décadence . » Entretien 7 / Barri Gòtic Parfois le voisinage avec d’autres galeries peut être vu comme une ménace au propre prestige. Dans une autre galerie du Barri Gòtic cette perception peut aller jusqu’à la négation du statut de galerie professionnelle aux d’autres commerces d’art. Parce qu’on les voit comme des free riders du propre prestige et du prestige qu’on a réussi de transmettre à l’endroit. « Ce qui se passe est comme c’est la galerie la plus ancienne de Barcelone, de quelque façon on associe la rue Petritxol avec une rue de galeries (...). Je dit que des galeries, des vraies galeries dans la rue Petritxol seulement il y en a deux (il parle de la sienne et la succursale qu’on a en face dans la même rue). En plus de cela…Il y a un espace très bien localisé, consacré à l’oeuvre graphique original. Et il y a un espace “multi-propose” qui a ouvert dernièrement. » Entretien 11 / Barri Gòtic 4.2.4 L’insufissance de l’hypothèse économique simple 192 Malgré cettes exceptions, nous pouvons dire que est une croyance généralisée que la proximité apporte plus profits que d’inconvénients et qu’il y a une zone centrale, Consell de Cent, au beaucoup voudraient être. Et nous pouvons expliquer cela pour de raisons économiques. « PR – Et tu as aperçu une variation forte avec le changement de situation? R – Ah, oui ! Une bêtise. C’est-à-dire, alors j’ai compris pourquoi des gens paient les monstruosités qu’ils paient pour certains locaux ou localisations. C’est-à-dire, parce qu’un local à la Illa (un centre commercial de luxe) coûte celui qu’on paye, ou dans le Maremàgnum (un centre de boutiques touristiques dans le port barcelonais) par exemple. C’est-à-dire, cela change vraiment. C’est assez surprenant parce que le Passatge Mercader (son ancien local) est à trois pâtés de maisons plus au-delà d’ici (Consell de Cent). À quatre. Mais il n’a rien à voir. » Entretien 12 / Consell de Cent Enfin, une situation ou une autre, comme cela arrive dans le commerce en général d’ailleurs, il fait varier beaucoup les ventes. Cela explique pourquoi, malgré les difficultés matérielles (espace disponible et prix des loyers) beaucoup de galeries se trouvent concentrées. Et pourquoi celles qui ne peuvent être dans le centre, même, se situent à l’entourage en petits noyaux. Malgré que cette stratégie, comme nous ayons vu, n’a pas toujours de bons revenus. Et pourtant, porqoi pas toutes les galeries se trouvent au même endroit ou dans les proximités? Selon ce que nous avons exposé tout à l’heure ce serait irrationnel se localiser dans une autre zone. Cependant, à Barcelone il y a plusieurs zones de galeries et non pas une de seule. La question reste sans réponse. Une hypothèse économique simple, en conséquence, n’arrive pas à expliquer la localisation des marchands d’art. Peut-être les déclarations antérieures du marchand nous donnent quelques pistes: être proche du centre ce n’est pas la 193 même chose qu’être au centre. Quelquefois les marchands préfèrent être loin qu’être « proche à » parce que cette situation ne donne pas les revenus désirés et les place dans une situation objective de margination. Quelquefois les marchands cherchent d’autres types de ressources, de public. Ou ils peuvent aussi chercher renverser à la hiérarchie de zones de galeries d’art. Renversement qui est en partie d’une lutte symbolique pour la définition de quoi c’est une bonne zone pour une galerie d’art. Dans la valorisation de ce qui est une bonne position ou pas pour une galerie on utilise, comme nous allons voir, arguments symboliques, biographiques ou géographiques. 4.2.5 Les raisons de ne pas y être En premier lieu il faut dire que nous ne pouvons supposer que tout le monde reconnaisse le centre comme tel. À la centralité généré, légitimé et défendue par les galeries du centre du monde artistique on peut lui objecter “centralités d’autre type” « Cette rue est une zone « adaptée », elle est le centre géographique de Barcelone. Si on prend la Diagonal et la rue Balmes et nous posons le doigt au moyen du plan (...) elle est equidistante entre le monsieur qui vient de Pedralbes, le monsieur qui vient d’Horta, ou celui qui vient de Sants. Nous sommes au centre et c’est important. Ce n’est pas la même chose s’installer dans une galerie à Horta, où il n’y en a aucune, et aussi dans la Ville Olímpica. » Entretien 15 / Sarrià-Sant Gervasi Comme on peut voir ici, on utilise une argumentation géographique « pure » pour argumenter sa centralité. En revanche, cela ne veut pas signifier, en premier lieu, qu’il n’ait pas en considération son éloignement du centre galeristique, motivation pour laquelle il a développé une légitimation. Et en deuxième lieu, comme il dit, aucune galerie qui ait un espace dans le 194 marché est absolument isolée, ou dans quartiers périphériques (Horta et Ville Olympique sont ce type de quartiers). En effet, sa galerie d’art n’est pas dans un quartier atypique, mais qu’elle est à deux pâtés de maisons d’une galerie importante. Ce marchand, comme beaucoup d’autres, il mentionne une raison pour pas être au centre. Mais nous avons trouvé d’autres explications du pourquoi elles se sont localisés dans autres zones hors du centre. Une marchand répond à nos questions sur sa localisation à Ciutat Vella le suivant : « Parce que je suis né très près d’ici, à la Via Laietana, Plaça de l’Angel a été mon quartier pendant les vingt premiers années de ma vie. J’ai eu une terrible nostalgie du quartier, il me manquait(...) Le quartier a été beaucoup dégradé malheureusement, et ma famille a décidé d’opter pour un autre quartier (...) quand j’ai eu l’occasion de monter quelque chose à moi, j’ai décidé que je la monterais ici bas avec indépendance de comment était le quartier ou ce qu’il y avait.” Entretien 6 / Born En ces cas la marchand explique sa décision par des causes biographiques : elle explique sa localisation pour un enracinement personnel au territoire très fort. Jusqu’au point d’être apparemment insensible aux pressions économiques ou commerciales. Aux débuts des années quatre-vingt-dix, en pleine crise économique et du marché, et quand les galeries dispparessaient du Born ellemême reconnaît: « Oui, j’ai beaucoup de fois pensé à partir, parce que j’avais une série d’artistes qui souffraient la dépression et ils reprochaient la faute à cette localisation. –On passe par Consell de Cent. Au Born on ne descend pas. Seulement on y va faire un verre ou dîner. Et alors ils me disaient: -Si tu avais été dans un autre endroit... Et je reflechissais à changer. Mais comme je n’ai pas d’esprit de marchand… (...) Je considère que je suis dans un endroit accessible 195 (...) c’est un quartier fantastique, pour moi le meilleur de Barcelone. Pour-quoi je dois changer? » Entretien 6 / Born En temps de crise la situation devient plus problématique. Et plus s‘il s’agit d’une zone en décadence. En ce cas les artistes même font pression au marchand pour changer. Mais la justification se base en une presque “patriotisme de quartier” . Il y a aussi une revendication des raisons non économiques. Une argumentation pareille de celle d’une jeune marchand d’art installée une autre zone du même quartier, au moment de lui poser la même question: « Je ne sais pas…c’est plus personnel. J’imagine que cela arrive dans la plupart des cas. Ce n’était pas une décision directement entrepreneuriale. Il y a quatre ans que j’habite ici(...) Mais entre le Raval et le Born, comme j’habite au Born (...) Non, Je n’ai pas eu l’idée de chercher ailleurs, malgré que parfois je me dise qu’économiquement ce serait mieux d’être à Consell de Cent. Je n’en ai pas envie. Comme ça, aussi de facile. Peut être, je ne suis pas un grand exemple... Et cependant, si je peut survire ici... » Entretien 13 / Born Ce marchand parle aussi de la relative “irrationalité” de la decision, elle parle d’une distance de l’économie, de la figure du « bon » marchand... Pourtant, comme nous verrons plus tard, cela n’est pas si irrationnel. Mais il s’agit d’une rationalité partiellement différente. Les marchands de ces zones ont un autre type de fonctionnement- et profitent des autres types de ressources qu’on a, comme en verra plus tard, à ceux des galeries de Consell de Cent. Ce qu’on observe est qu’ils ont un autre type de rapport avec l’espace. Parce que, comme certains galeriestes affirment, ils habitent au même quartier, ils ont du même un appartement sur la galerie. Ce qui ne se passe pas dans d’autres quartiers. Où l’espace de résidence et espace de travail est separé. Dans ces quartiers émergents comme le Born ou le Raval il y a un mélange de 196 domaines de vie qui vient de côté des acheteurs potentiels. Ces jeunes professionnels qui ont acheté un vieil appartement réhabilité, un “ loft” comme est à la mode de les qualifier. Ceuxlà aiment habiter là où ils achètent où il y a les bars qu’ils vont habituellement. 4.2.6 L’association avec l’institution artistique Et ce qu’on observe c’est qu’ils profitent de l’association avec l’institution artistique et le public qui attire ces institutions. « La rue Montcada est la rue historiquement parfaite pour monter une galerie parce qu’il en avait d’autres, et aussi il y avait le Musée Picasso, le Barbier-Mueller, le Musée Textil. Et d’autre côté j’aime le quartier. » Entretien 13 / Born À l’autre bout de Ciutat Vella, au Raval, proche des établissements museistiques de la Casa de la Caritat (CCCB et MACBA) un marchand affirme: « Les galeries d’art contemporain doivent être où il y a le Musée d’art contemporain (...) ce qui passe avec le MACBA est tout à fait lié à ce qui se passera avec l’art contemporain à Barcelone et en Catalogne (...) Je n'ai marre, je ne veux pas aller à Consell de Cent. Je ne m’y sens identifié (...) Consell de Cent est maintenant une rue d’antiquaires. Modernes mais d’antiquaires. Il n’y à pas de projets actuels (...) » Entretien 8 / Raval Il formule sa décision comme des questions de principes, “il faut être là”. Et il utilise une argumentation nouvelle : il faut que les galeries d’art contemporain actuel soient à côté de l’institution museistique qui represente la contemporaneïté. En ce sens, on cherche le contact symbolique avec l’institution de 197 legitimation de l’art contemporain, et qui légitime l’art exposé dans la galerie. Et il faut être à côté de musée d’art contemporain pour le défendre des critiques. Par contre on refuse être à côté des autres galeries, non seulement des figuratives mais aussi celles d'avant-garde consacrée. Ce qui représente la rue Consell de Cent, et que l’interviewé qualifie d’ “antiquaires de la modernité”. La volonté d’association avec l’institution artistique de côté avec la défense de l’idée de la rénovation constante de l’art. Et du rôle qui doit jouer la ville et le pays dans la scène internationale la plus avancée. Et ce marchand refuse aussi d’exposer art pour le publique directement. À faire de l'argent sans lutter. « Ils me disent toujour, -Si tu veux gagner de l’argent tu dois endre cela, peinture catalane traditionelle. Mais comme je suis un “rebelle”... » Entretien 8 / Raval Après avoir exposé les principes, arrivent les plaintes, générales parmi les galeristes du Raval, que la situation est très mauvaise, que la gens n’achètent pas. Et ils voient la cause –et avec cela tous les galeristes d’art contemporain de la ville sont d’accord – à la débilité de la consommation d’art et au conservatisme de la classe dominante en général et des collectionneurs en particulier. « Je crois que la bourgeoisie catalane est très conservatrice, non seulement à niveau esthétique mais à niveau social. C’est la « madame bien » qui se promene à Passeig de Gràcia, Consell de Cent, Calvo Sotelo [nom franquiste, aujourd'hui nommé Gran Via] elle a du mal a descendre. Le collectionneur “chic” catalan a du mal aussi à descendre. Et on te dit: -Cette Place (la place du MACBA) est sale. Pourquoi tu ne changes pas à Consell de Cent. Tu ne comprends que ce lieu ne va jamais monter? Pourquoi est-ce que tu aimes tellement ce quartier? » 198 Entretien 9 / Raval La question esthétique dans ce cas est mêlée à la question sociale. L’amour pour le Raval est aussi une distance autant de l’espace que du goût bourgeois. Ce n’est pas par hasard que ce marchand a été engagé politiquement pendant la Transition à la démocratie. « Parce que la galerie, par exemple, je crois que de toutes les galeries qui sont ouvertes aujourd'hui en Espagne, parmi lesquelles on a mis une bombe pendant le franquisme, la mienne est la seule qui reste, toutes les autres ont fermé. Mais c’est clair, à cette époque là une galerie était un point de résistance. Quelque chose de plus que vendre des tableaux. » Entretien 9 / Raval Chercher la distance avec le public bourgeois n’est pas, pourtant, oublier qu’ils vivent ailleurs, tout le contraire. Et qu’ils sont nécessaires pour survivre. En conséquence, le fait de “pas descendre” (ou la résistance à le faire) des acheteurs à la partie ancienne de la ville veut dire, que cela conditionne fortement la stratégie de localisations des marchands et, évidemment, que tous les marchands savent, ou pensent savoir, qui sont et où habitent les collectionneurs en puissance. 4.2.7 Où ils habitent, où je me positionne Or, la question d’où habitent les collectionneurs n’est pas si simple. Les données statistiques nous disent qu’à la Zone Haute le revenu est plus élévé, qu’il y a plus d’entrepreneurs et professionnels et qu’on aime plus la musique classique et le jazz, par exemple. Mais être riche, professionnel et culte ne veut pas automatiquement dire qu’on achète de tableaux, et que d’autres qui ne sont pas comme ça puissent en acheter. Cependant il est vrai que les sièges de bureaux privés et des administrations sont entre 199 l’Eixample et la Zone Haute de la ville. Mais cela ne veut pas dire que les collectionneurs ne puissent pas aller se promener acheter ailleurs. Nous n’avons pas d’informations sur les habitudes et perceptions des acheteurs d’art à Barcelone. En revanche nous pouvons décrire cette question à partir des perceptions des marchands. Des perceptions qui peuvent être en biais. Mais sur une question qui est très vitale pour un marchand et qu’ils doivent savoir. Il y en a quelques uns qui disent le connaître avec precision: « D'habitude toutes les adresses [al mailing] sont de la Diagonal et plus haut, jusqu’à Pedralbes. Dans ce triangle jusqu’à Passeig de Gràcia il y a le 90%. Ils sont dans ce grand triangle qui est un quart de Barcelone. Mais aussi il y a de gens de Sagrada Famille, rue Balmes,... » Entretien 15 / Sarrià-Sant Gervasi Et pour quelques marchands la situation des collectionneurs est déterminante à l’heure de chercher un local: « Nous avons cherché d’être ici parce que de quelque façon c’est où ils habitent ou ils travaillent, , il y a beaucoup de bureaux, de gens qui pour leur formation ont une affinité à la culture, aux oeuvres d'art. » Entretien 14 / Sarrià-Sant Gervasi Il y a un cas d’un marchand du Quartier Gotic pour ne pas perdre un client avec paresse ou dégoût à descendre à la ville ancienne, et pour surmonter, en ses mots, les “barrières mentales” à Barcelone ce marchand a décidé d’ouvrir une petite succursale de la maison mère à la zone haute de la ville, Sarrià-Sant Gervasi. Par contre, il y a des marchands qui ne partagent cette vision. L’endroit idéal pour eux n’est pas où habitent les couches avec un haut pouvoir d'achat mais le lieu où traditionnellement 200 est le centre du commerce de luxe. Selon une marchand situé à côté de l’axe du Passeig de Gràcia: « Une galerie d'art comme un commerce doit être dans un lieu central. Autrement, laisse tomber ! Parque qu’il n’y a pas d’affaire. Parce que je vends à beaucoup qui viennent et achètent. Pourtant, on vend beaucoup aussi à des personnes qui se promenent et qui regardent. (...) C’est un très mauvais lieu [elle parle de la Zone Haute] le client qui veut acheter à sa galerie a son itinéraire, regarde et...(...) Les galeries doivent être au centre ville et ici nous sommes au centre de la capitale et cela est très, très important. » Entretien 5 / Eixample O un autre jeune galeriste de Consell de Cent: « La typologie [des ses acheteurs] est celle-ci. Trente, trentecinq, quarante ans. Beaucoup de professionnels libéraux. Là, des avocats, des consulteurs. Ils travaillent à Passeig de Gràcia, tous sont les clients à moi (...) Tu peux dire: c’est très joli faire une galerie au Raval, oui! Mais il arrive que comme commerce, celui qui est bon est Rambla Catalunya et Passeig de Gràcia. » Entretien 0 / Consell de Cent Dans les deux cas il y a un raisonnement qui indique très peu de distance avec l’économie et une assimilation de la galerie au commerce en général. Dans les deux cas on se rapporte au public qui est extérieur au monde de l’art (celui qui se promene) ou celui qui ne cherche pas de complications(il fait l’itinéraire) ou qui va à la galerie qui est plus proche à son lieu de travail ou d’achat. Contre cette logique de la commodité, les galeristes des zones “jeunes” ou “émergentes” (Born, Raval, Gràcia) revendiquent la logique de l’effort, du sacrifice qui implique la distance, le changement, la découverte d’une zone nouvelle: 201 « Les gens sont habitués à aller à Consell de Cent. Et quand ils vont à Consell de Cent on s’achète un croissant à Rambla Catalogne ou un rouge à lèvres ou des lunettes ou des vêtements. Et cela ici on ne peut pas le faire (...) Les gens ne sont pas habituées à descendre au quartier de la Ribera à se promener, n’est-ce pas? Ici ils pourrait faire de choses plus suggestives. Ils pourraient entrer à Santa Maria del Mar, l’église la plus belle de Barcelone, sans doute. Ils pourraient se promener dans de rues merveilleuses, découvrir des magasins anciens précieux. Mais c’est clair, les gens se sont pas habituée et ces rues leur semblent peu intéressantes. » Entretien 6 / Born La visite de la galerie s’associe à la visite d’un quartier mais pas à faire de courses. 56 Une visite qui demande une sorte d’esprit ascétique, de recherche ou peut être, d’“aventure”. Il y a d’autres marchands qui revendiquent directement le fait que ses visiteurs sont plus efforcés que ceux des autres galeries. « Il est plus volontaire celui qui vient ici. Il a plus d’envie. Parce qu’il est comme ça, qui vient ici, il ira aussi à Consell de Cent et au Raval. C’est-à-dire qu’il a plus de travail. » Entretien 2 / Gràcia 4.2.8 Un écosystème favorable Mais pour une galerie ce n’est pas seulement important le fait où l’on habite, où l’on se proméne et où est concevable de faire aller le client de la Zone Haute. Pour les galeries qui ne peuvent ou ne veulent pas dépendre de ces types de consommateur il y a d’autres faits qui peuvent avoir en considération au moment de se localiser dans un lieu ou dans un autre. Il peut jouer un rôle, comme nous avons vu, une préférence personale. Ou la proximité 56 Pourtant cela dernièrement est en de train changer. Par exemple la revue “Elle” a dédié au numéro du mois d’avril un article intitulé “Acheter au Born” où précisément apparessaient quelques photos d’un mannequin dans une galerie d’art du quartier. 202 avec des institutions artistiques. Mais aussi, on peut considérer d’autres faits qui peuvent conformer une situation favorable. Une sorte d’écosystème qui possibilité de survire et croître. Il s’agit de la présence d’artistes, des gens engagés dans la culture, des loyers pas chers, d’autres types de consommateurs ou les touristes. A. La main d’œuvre : les artistes Au sujet des artistes, la localisation des artistes ne paraît pas intéresser beaucoup les marchands d’art au moment d’évaluer un lieu. Tous insistent en l’abondance à Barcelone d’artistes. Ils chiffrent en milers les sollicitudes reçues en un an des jeunes artistes. Selon un marchand de Consell de Cent, si on a besoin d’un artiste jeune: « Tu vas dans un bar du Born et tu demandes?- Est-ce qu’il y a un artiste? Et cinq mecs sortent... Je rigole mais, je veux te dire qu’il y a beaucoup d’artistes. C’est une chose facile à avoir, n’est-ce pas? » Entretien 0 / Consell de Cent En plus dans le cas des galeries leaders qui exposent des artistes internationaux, ces artistes viennent des très loin, des centres artistiques du monde. Mais à Barcelone, pour son image de ville d’art, ville créatrice, ville amusante, etc. , il y a beaucoup d’artistes en disponibilité à se déplacer ou à envoyer des œuvres pour faire une exposition. « Nous tirons beaucoup de profit de ça (l’image de Barcelone à l’extérieur). Nous, quand je me’n vais solliciter selon expositions des artistes qui ont des agendas très occupées…J'arrive à avoir certaines expositions parce qu’ils aiment exposer à Barcelone. Parce que Barcelone les amuse. Et, comme, à dieu merci, nos galeries ne sont pas énormes, ils ne doivent pas faire d’effort brutal pour penser à faire vingt-cinq toiles. » 203 Entretien 12 / Consell de Cent A différence des autres secteurs culturels comme l’industrie discographique ou des dessins animés (Scott, 90 et 99) la situation de la « main d’œuvre » n’est pas déterminante. Les artistes voyagent sans problème à leurs « postes de travail ». En revanche cela peut être un facteur à considérer surtout aux zones où se concentrent: « Probablement tous habitent entre le Raval, Ciutat Vella et Gràcia, c’est très évident, peut-être c’est le notre type d’artiste mais, enfin, toutes les galeries diront ça. Ce serait une statistique très intéressante à avoir... Ciutat Vella avec Barceloneta, là il y en a beaucoup. Et Gràcia. D’autres ont l’atelier au Poblenou...Mais ils ne sont pas beaucoup. » Entretien 13 / Born Cette proximité facilite la recherche d’artistes, la visite de l’atelier, le transport d’œuvres et peut amener à rapports de plus de complicité avec les artistes. C’est une sorte de ressource, un facteur d’appui : « Nous croyons, les deux, au rapport entre artiste et marchand, qu’on commence en même temps, et que nous suivons une même carrière. On s’appuie mutuellement, à niveau générationnel (…) Nous avons une bonne relation avec les artistes et nous voulons que ça continue. Non seulement avec ceux qui exposent en ce moment mais entre tout les artistes, entre eux-mêmes. Nous disons que nous sommes un groupe qui marche. » Entretien 13 / Born B. Une autre façon de fonctionner Si bien le plus fondamental pour une galerie ce sont les collectionneurs il y a d’autres façons de fonctionner. D’autres stratégies pour ne pas dépendre des collectionneurs de la zone 204 haute et qui a des effets sur la considération du lieu on choisisse pour se localiser : « Il y a différents aspects ici, un est l’économique. Mais d’abord, le facteur idéologique. Au le moment où nous avons développé le projet de la galerie il y avait deux ou trois options. L’une était le Born. Mais le Born on a voit que déjà que non... Il y avait eu au peu près quinze galeries mais quelques unes avaient fermé. C’était prévisible qu’il allait de moins en moins. Le zone du MACBA était en hausse, mais l’ambiance là était pour former. Et par contre ici à Gràcia on vient déjà attiré par le cinéma, par le théâtre. Beaucoup de gens de culture y habitent. Ici le public que nous avons est assez bon. » Entretien 2 / Gràcia Une galerie jeune qui ne peut ou ne veut pas entrer à Consell de Cent a plusiers alternatives. Si l’on refuse les options de Sarrià et le Barri Gòtic comme quartiers qui n’ont pas une image « moderne » alors le Born, Raval, et en moindre mesura, Gràcia lui reste comme possibilités. Le marchand que nous avons cité a évalué, avant de choisir entre ces zones, l’état du quartier (s’il est en hausse ou à la baisse) et l’ “ambiance du quartier”. En ce cas ont choisi Gràcia parce que, tel qu’on analyse, a une ambiance sociale favorable: des théâtres et des cinemas alternatifs qui attirent le public amateur de la culture culte. Et les gens de la culture qui, pour cela et l’image de quartier, demeurent dans un appartement là. Mais il y a aussi des aspects économiques: « Le public que nous avons ici, pour la ligne que nous voulons amener est apropié. Le fait de se mettre, par exemple, à Consell de Cent signifie qu’on a plus de chances de vendre. Mais cela veut dire beaucoup plus de dépenses. Cela veut dire ne pouvoir pas exposer selon notre goût. Il veut dire ne pouvoir exposer beaucoup des choses que nous voudrions exposer mais qui n’aurait pas de sens exposer. Un artiste que nous aimons exposer mais, malgré que nous 205 vendions l’exposition trois fois on continue à perdre de l’argent, c’est celui qui arriverait normalement. Alors cela n'aurait aucun sens. Pour cela, nous avons décidé de nous mettre là où il y a les gens qui s’intéressent par la culture. » Entretien 2 / Gràcia C’est-à-dire, au lieu de se localiser dans une zone pour maximiser les ventes, comme l’art qu’on veut vendre n’a pas une côté très élévé et le taux de gains que les œuvres ont ne serait pas assez suffisant, c’est mieux se localiser dans une autre zone où l’on puisse minimiser les coûts. Un lieu de loyers plus bas. Par exemple à Gràcia un loyer d’un local peut arriver à 125 milliers de pesetas (environ 5.000 francs par mois). Par contre un local à Consell de Cent à pignon sur rue ne baisse des 500 milliers de pesetas (environ 20.000 francs par mois). C’est-àdire, quatre fois de plus. Cela veut dire qu’une galerie de Gràcia a, en principe, moins constrictions économiques au moment d’exposer ce qu’elle veut. On peut exposer de gens plus jeunes ou des styles moins consolidés ou plus risqués, qui ont une moindre côte. Le marchand revendique ce fait comme un degré plus élévé de liberté. En définitive, s'installer dans une zone émergent no obéit pas seulement à préférences ou aux raisonnements irrationnels ou pas économiques des « marchands bohèmes » mais aussi à une stratégie professionnelle du marchand. C. Autres types de clients En même temps, le marchand cherche un écosystème appropié à son projet: une ambiance culturelle, un public potenciel et des possibles acheteurs. « (...) la seule erreur c’était que nous pensions que ce public d’ici (Gràcia) nous puissons lui vendre quelque chose. Et nous n’avons pas pu arriver à cela. Ce public a 30 ou 40 ans environ. Il suit beaucoup la culture, il va à toutes les pièces de théâtre, il va au ciné, il est au courant des livres, il est au courant des 206 expositions et elles lui plaisent beaucoup. Mais ils n’ont pas le besoin d’avoir une oeuvre accrochée chez soi. C’est-à-dire, ils accrochent un poster ou l’œuvre d’un ami, parce que tout le monde a des amis artistes dans ce milieu. » Entretien 2 / Gràcia A Barcelone en effet, comme dans d’autres grandes villes, il y a une société complexe dans laquelle il y a une nouvelle couche moyenne liée aux professions de la culture, les métiers de l’information ou les « nouvelles technologies » qui forment ce monde social qui a fait possible l’apparition de phénomènes artistiques, du marché et immobiliers des quartiers artistiques. Par exemple, le SoHo ou le Marais. Celui-ci est le publique que certain type de galeries ont ou ont espoir d’avoir. Malgré qu’à Barcelone il soit, il paraît, trop petit ou sans assez habitude d’achat d’œuvre d’art pour créer des phénomènes semblables aux cités quartiers artistiques. Or, pas toutes les expériences sont aussi mauvaises. « PR- Tu as dit que dans votre type d’acheteur il y a des gens du quartier ? R- Il y a des gens du quartier, il y a des étrangers o non, des gens qui habitent ici depuis pas longtemps, connus. Dans ce quartier il y a un tissu social unique. Nous nous connaissons tous…Et il y a de gens qui est en train d’acheter un appartement près d’ici. Et ce ne sont pas de clients de chaque semaine, mais ils achètent quelque chose (…) Je crois que un trente pour cent de notre mailing est dans le district 003 (le district postal du Born) (…) Ce sont entrepreneurs indépendants…qui travaillent avec internet, des consulteurs, des professions libérales, des cadres…ils habitent au quartier. » Entretien 13 / Born Au Born, il paraît, cela a marché à petite échelle. En plus cette zone se bénéficie aussi de l’entrée de touristes. 207 D. Le tourisme comme possible ressource Au Born, comme on disait, attirés par le Musée Picasso (qu’en 1998 a eu 1.000.368 visiteurs, étant le musée le plus visité de Barcelone) ou par le patrimoine historique il y a beaucoup de tourisme. « Beaucoup de touristes viennent visiter le musée, et beaucoup d’autres viennent à visiter l’église de Sta. Maria del Mar. Ils viennent aussi se promener. Près d’ici, on a ouvert beaucoup de commerces de design, des objets de décoration. Ils achetent. Surtout les Américains. Ils trouvent tout très à bon marché. » Entretien 12 / Born Les zones touristiques de la ville ou celles qui sont proches(Consell de Cent, par exemple, est proche de la Pedrera de Gaudí et du Musée Tapies) reçoivent chaque fois plus de tourisme de « qualité » (avec un élévé pouvoir d’achat). Par exemple, en 1999 Barcelone a reçu l’entrée de 546.023 passagers de bateaux de luxe et que les marchands d’art essaient d’attirer à travers la publicité. Cela est chaque fois plus important pour beaucoup de galeries. Surtout pour celles qui sont proches de l’axe « gaudinien » qui forme le Passeig de Gràcia (avec la Casa Milà et la Pedrera) ou ceux qui sont à la zone du Musée Picasso. Celles-ci ont beaucoup d’interêt à sortir aux guides touristiques et aux revues gratuites dirigées à ce public. Cela possibilite la survivance de beaucoup de galeries dans les quartiers émergents, comme le Born. Mais et les zones comme Raval ne sont pas à l’heure actuelle dans les circuits touristiques de masses. Le MACBA en 1998 est parvenu à attirer seulement 289.035 visiteurs. Un chiffre modeste si on la compare avec le million de visites du Musée Picasso. En ce cas la situation est plus difficile, tel que les galeristes interviewés reconnaissent. Sans cette ressource, au Raval, quelques galeristes ont déjà laisse tomber l’affaire et d’autres 208 survivent à peine. L’une des issues peut être assister à beaucoup de foires étrangères comme un marchand de la zone fait. Mais la situation est pensée comme une inversion à long terme ou une résistance par principes. « Comme résistant aussi se définie [un marchand] de la Doctor Dou, qui considère qu’un processus comme celui que vit le Raval est très lent. -Il y a eu de désertions, il est vrai, et peut-être il y en aura d’autres, mais il pense que -Le quartier finira pour réussir. Maintenant, il continue à survivre(...) Afin que la zone se consolide il est crucial que le MACBA fonctionne(...) » Déclarations d’un marchand du Raval au journal Avui, 30-5-99 Mais, si la situation est aussi critique, pourquoi les marchands ne changent pas de quartier ? Pourquoi ils se sont localisés dans une zone si risquée ? 4.2.9 Galeries et création de quartiers artistiques: La création du Born comme quartier artistique a été vu comme l’importation du modèle Soho d’organisation du marché artistique. « De fois on a pensé que le Born serait un quartier comme le SoHo de N.Y. Il est vrai que depuis 1987, an où j’ouvre jusqu’en quatrevingts-dix on a ouvert jusqu’à quinze galeries, et alors c’est clair, pendant quelques années on a vécu une euphorie fantastique. » Entretien 6 / Born Par contre, l’apparition de galeries au Raval, nous l’avons vu auparavant, a été interprétée depuis le début comme un Marais barcelonais. Cela a signifié que, à différence du Born qui était comme le SoHo fruit de l’initiative privée, le Raval a été toujours vu comme très liée à l’initiative publique, lié aux institutions museistiques d’art contemporain. En ce sens, les galeries du Raval ont toujours prévu l’aide des administrations. 209 Cette perception est d’accord avec une tendance de la politique culturelle à partir des quatre-vingt-dix de socialiser le risque artistique. « Cano [un marchand du Raval] se souvient que l’option de quelques marchands de s’installer au Raval a répondu à une “offre de la part des administrations de transformer le Raval en une zone culturelle”. Selon Cano, pourtant, ce offre n’est pas suivi d’une réhabilitation du quartier, chose que fait incompatible que la zone devienne culturellement vive (...) Nous avons déjà accompli notre fonction. Nous avons fait une grande investissement privée pour venir ici. Maintenant ce sont les administrations qui doivent accomplir sa part. » Journal Avui, 30-5-99 En le cas du Raval, sa transformation en noyau culturel s’entend comme un pacte, une collaboration, ou presque un contrat non écrit entre l’initiative privée et publique. Au moins quelques marchands ont pensé à cela. Le Raval est une zone qui offre des opportunités et des avantages, comme les autres zones émergentes, des loyers à bon marché. « PR – Est-ce que tu n'as jamais pensé à descendre au Raval ? P – Mon dieu, oui ! J’y pense chaque jour. J’y pense chaque fin de mois quand la facture du loyer tombe. Il n’a aucune logique. Tu vas me dire quelle logique a être à Consell de Cent avec Rambla Catalunya ? Pourquoi ? Nous pourrons avoir le local ailleurs si nous sommes quarante…ou quinze. Nous nous appuierons les uns sur les autres. Et nous aurons les mêmes visiteurs. Et par le même prix, cinq fois plus d’espace. » Entretien 12 / Consell de Cent Le Raval donc a un intérêt évident. Comme toute création d’un quartier artistique il donne des chances d’avoir des meilleures conditions, loyer plus à bon marché, plus d’espaces livres, locaux plus grands, etc. Mais ces atouts sont perçus pour qui a plus 210 d’intérêt pour cela. C’est-à-dire, surtout pour les personnes qui veulent entrer à la profession. Les marchands qui sont entrés il n'y a pas longtemps et qui veulent progresser rapidement dans sa carrière. Ou ceux qui ont l’ambition d’arriver à l’élite, même s’il faut souffrir le risque de se localiser dans un quartier en train de réhabilitation. Pour cela et autres affinités, les jeunes sont les plus intéresses dans ce projet. Mais les jeunes n’ont pas, pour la raison de l’être, beaucoup de pouvoir d’influence parmi la profession. Ce jeune marchand de Consell de Cent analyse, cependant, comme il pourrait fonctionner le Raval ou pourquoi no il n’arrive pas à démarrer comme il faut: « Mais afin que nous puissions arriver à cette situation, et cela j’ai parle déjà avec des gens, avec le Maire, bon, on ne peut pas prétendre de parvenir à mobiliser le centre, le centre culturel Barcelone -centre concernant le notre secteur galeristique, pas culturel en général-, le faire bouger vers d’autre zone sans un support sérieux, sérieux, sérieux pour de la part des administrations. C’est-à-dire, il n’est pas question de dire “nous amenagerons les rues, nous mettrons plus de police”. Qu’on n’a pas fait au Born. Ou “on va faire n’importe quoi ”. Non. Afin qu’il y ait un changement de centre, du gros des galeries et tout l’autre, c’est important, je crois, convaincre aux grands. C’est-à-dire, ce qui s’est passé à New York, -et qui n’est pas la première fois qui s’est passé…le changement à Chelsea et avant au SoHo. Qu’est-ce qu’il faut faire? Premièrement est persuader les grands marchands. » Entretien 12 / Consell de Cent C’est-à-dire, pour ce marchand la question n’est pas seulement question que l’administration aide à créer un environnement favorable (aménagement du quartier, propreté ou sécurité) afin que les collectionneurs puissent se promener tranquillement par ces rues. Il s’agit d’une intervention ciblée de l’administration au cœur du monde des marchands. Une 211 intervention demandée comme une socialisation du risque que entraîne le fait de changer à une zone en processus de réhabilitation. Enfin, il évalue la situation du quartier depuis un critère interne de la profession : il affirme qu’a différence du SoHo ou le Chelsea les grands marchands n’ont changé de localisation. Mais on continue avec ce marchand: « Si tu veux que le Raval fonctionne, asseds-toi un jour avec les grands, avec le Castelli de Barcelone…le monsieur Taché, le monsieur Prats, etc... (...) – “Ecoutez, allez-vous-en à cette zone. Nous ferons une exemption d’impôts pendant deux ans. Les impôts ne sont rien, 300 mille pesetas seulement. Mais c’est un symbole. Et alors quand les grands partent, tous les autres marchands les suivront là. C’est comme ça qu’on réactive une zone. Mais ce qu’on ne peut pas faire c’es ce qui s’est passé ici. (...) Il y a de grands galeristes qui ont un pied mis au Raval. Mais leur local de Rambla Catalunya, de Consell de Cent ne le laisseront jamais. Cela ne va jamais marcher. Parce que on connaîtra toujours que l’autre espace est le deuxième espace. » Entretien 12 / Consell de Cent En fait, il a une idée très claire de la raison par laquelle le Raval ne fonctionne pas : les marchands changerant seulement si les grands, les marchands les plus reputés, changent auparavant. Mais les grands, qui ont une position économique et professionnelle satisfaisante, ils ne sont pas intéresses en changer. Ils peuvent ouvrir une succursale pour profiter de la vitalité de la zone. Et, s’il y a un changement massif sans eux, ne rester pas hors jeu. Il s’agit, en conséquence, d’une stratégie conservatrice. L’administration, selon le jeune marchand cité, devrait reagir pour casser cette dynamique qui empêche le mouvement. Mais on se trompe en penser qu’ailleurs, les changements de quartier ont fonctionné avec l’aide institutionnelle. Au Marais et à la Bastille l’initiative publique “seulement” a mis le Musée ou 212 l’opéra. Et au Soho c’était l’initiative privée des artistes et, après des marchands, qui a réactivé le quartier. Les marchands barcelonais dominants n’ont pas bougé. Mais les marchands new-yorkais n’ont pas change par plaisir seulement. Ils ont voulu échapper à la massification. Où ils ont été comme Ileanna Sonnabend (voir chapitre 2) obligés par le changement massif. Par contre, ici à Barcelone ont adopté une stratégie passive, voir hostile à la création du nouveau quartier. Les modèles d’organisation de l’espace dans les capitales sont arrivés à Barcelone. C’est la globalisation. Mais Barcelone est plus conservatrice comme ville, peut être. Il ne s’agit pas seulement des questions de l’attitude de ces marchands mais du contexte. Et de sa clientèle aussi. Mais il y a d’autres facteurs dans le monde des marchands qui provoquent une majeure ou mineure stabilité des zones. C’est la question de la structure des carrières et le rôle ici des changements de quartier des marchands. 4.2.10 Trajectoire des marchands, organisation et hiérarchie du marché: Comme nous avons déjà vu, dans le schéma moderne les déménagements des marchands obéissent à la logique ascendante de leurs carrières et à une volonté de s’approcher des lieux plus consacrés du marché. Comme caricature on pourrait dire : ses artistes gagnent du prestige, il gagne plus d’argent, il peut changer de quartier. Par contre, dans le schéma “postmoderne” des quartiers artistiques, les marchands changent de zone pour être à la “ vague”. Mais ils ne changent pas de position quand ils changent de zone. Mais ils bougent pour être dans le marché et pour ne pas rester marginaux. La hiérarchie n’est pas due autant à la zone qu’on occupe mais en la capacité d’anticipation des mouvements (territoriales et esthétiques). Au marché barcelonais, comme nous verrons tout de suite, il y a eu des mouvements qui suivent différentes logiques: 213 TABLEAU 47 – Mouvements récents de galeries à Barcelone NOM GALERIE ORIGINE DESTIN. ANNÉE 1. Arnau Modolell (Sarrià-Sant Gervasi) Provença (Eixample) - 2. Barbié Palla (Barri Gòtic) Consell de Cent (Eixample) 1999 3. Cano Fusina (Barri Gòtic) Pl. des Àngels (Raval) 1995 4. Castellví Paris (Eixample) Consell de Cent (Eixample) 1997 5. Poy (Born) Doctor Dou (Raval) 1995 6. Sales Pl.Gregori Taumaturg (Sarrià-Sant Gervasi) Julián Romea (Sarrià-St Gervasi) 1994 7. Serrahima Riera Alta (Raval) Consell de Cent (Eixample) 1999 8.Tres Points Avinyó (Barri Gòtic) Aribau (Eixample) 1999 9.Homs Diagonal (Les Corts) Consell de Cent (Eixample) 1999 10. Senda Ptg. Mercader (Eixample) Consell de Cent (Eixample) 1997 Source: élaboration propre Pendant les dernières 10 années nous avons pu récenser dix changements de domicile parmi des galeries à Barcelone. Comme on a déjà dit, les déménagements répondent à différentes logiques et stratégies des marchands d’art et elles se développent à différentes zones. Si nous commençons par le haut de la géographie barcelonaise nous voyons qu’il y a des galeries proches à la zone de la Place Gregori Taumaturg comme l’Arnau ou la Sales que ont bougé: la première vers l’Eixample et la deuxième vers une part de l’Avenue Diagonal plus centrale. Et trois autres qui ont bougé vers le cœur de l’Eixample. Il y a la Galerie Castellví qui a quitté l’endroit à côté de la Diagonal pour s’installer à Consell de Cent. Une trajectoire égale, mais quelques ans après a suivi le marchand Llucià Homs. Et la Galerie Senda a sauté quatre patres de maisons jusqu’à arriver au centre du marché de l’art, Consell de Cent. Le mouvement répond au schéma caractéristique de carrière professionnelle: on démarre avec un local éloigné du centre du commerce de l’art, puis on gagne des capacite économique et prestige parmi la clientèle et, si l’on ruissit on peut changer vers une zone plus centrale. Ce qui possibilité et symbolise le 214 succes professionnel. Dans le cas de trois d’entre eux le passsage des galeristes jeunes a été directement Consell de Cent. Aujourd’hui ils ont des positions très bonnes selon notre hiérarchie. Et en même temps il faut signaler le fait qu’aucune galerie de la Zone Haute ou de l’Eixample ne soit pas allée vers le sud, vers Ciutat Vella. En deuxième lieu, nous pouvons constater le mouvement que nous avons qualifié comme de type postmoderne, dans lequel des galeries d’art émergent (Cano et Poy) passent depuis la zone du Born ou zones proches (Barri Gòtic) à la zone du Raval l’an 1995, (celui de l’inauguration du MACBA). Il s’agit d’un mouvement pionnier (ce sont des premiers à arriver à la zone) et risqué. Poy réalise un investissement si risqué qu’un an après il a dû fermer avec des pertes considérables. Ici le fait à souligner est que le changement suit une logique de l’anticipation(esthétique et du marché), et il se passe entre des zones émergentes. Aucune galerie de l’Eixample se déplace vers en bas (est-ce qu’on interprète baisser comme “descendre en l’échelle de la hiérarchie”?) Monter en haut, par contre, c’est un mouvement plus caractéristique malgré qu’il puisse correspondre à des phénomènes différents. En premier lieu nous pouvons commenter le cas d’un antiquaire important qui a décidé il y a quelques ans de sortir de la zone traditionnelle, le quartier le plus ancien de Barcelone, le Barri Gòtic, et monter au cœur du marché de l’art contemporain, à Consell de Cent. Une chose que pourrait paraître contradictoire : un antiquaire dans la rue laquelle est associée à l’art des des années soixante à l’art moderne, aujourd’hui est devenu une realité. Un critique d’art du journal barcelonais conservateur fait une interpretation bien intéressante: « Un renfort à l’art classique dans la rue de l’art nouveau.(Titre) Manuel Barbié, inaugure une nouvelle salle. Le monde de l’art souffre des oscillations (...) La rue Consell de Cent de Barcelone, à partir des ans soixante s’est constitué 215 en l'épine dorsale du galerisme barcelonais –que les nouveaux centres du Born et le Raval, tellement célébrés des amants et des inconditionnels de la mode-modernité de notre ville n’ont pas pu débanquer. Mais au cours des années elle a eu ses moins et ses plus. Dernièrement elle passait par ses moins. Mais elle semble revenir à sa splendeur. Maintenant pour fermer le période, on inaugure (...) la nouvelle galerie de Manuel Barbié. » La Vanguardia, 11-6-00 Le critique d’art (d’ailleurs, il avait été considéré comme possible directeur du MACBA mais on l’a écarté) défend la thèse qu’il n’y a pas de contradiction entre antiquités et art contemporain, mais au contraire il se renforcent mutuellement. Une thèse qu’il y a vingt ans aurait été fort discutée. Et aussi qui ne laisse pas passer l’occasion pour attaquer les partisans des zones émergentes et revendiquer la primatie de la zone traditionnelle d’art moderne. Et il célèbre un retour à l’ordre, qui n’est pas celui de la modernité (malgré que ce critique ne signale cela) mais celui de la posmodernité ou en tout cas, celui du marché triomphant. Le phénomène du transformation de style et hétérogénéité est vue aussi par un marchand de peinture figurative de la Zone Haute, mais en ce cas il sert à discréditer cette zone d’art moderne et désactiver l’opposition “art modern/art figuratif”, “Zone Haute/Consell de Cent”: « Il y a un centre de galeries au Consell de Cent, oui. Parce que c’est la rue de galeries. Mais il a souffert une grande transformation. Avant c’était le rue des galeries d'avant-garde et maintenant c’est la rue des galeries d’arrière-garde (...) telles que Gothsland, le Mayoral, qui est arrière-garde aussi. Le Barbié est antiquaire. Et ceux-ci sont les puissants. Avant c’était une rue d’avant-garde et maintenant si l’on veut il y a un mélange(...) » Entretien 15 / Sarrià-Sant-Gervasi 216 Ce mélange n’a pas été attaqué publiquement(les marchands du Raval, c’est vrai, l’ont remarqué), dû, peut être, à la débilité des galeries du Raval (qui ne se sont pas organisés) et leur faible capacité de réponse à ce type de batailles dans le monde de l’art. Cela donne aussi une idée de la transformation dans le monde des arts plastiques et de la débilitation des règles modernes de l’art et les oppositions que décrit Bourdieu (1995). C’est donc un processus qui a contribué à créer ces types de changements. Mais il y a d’autres types de changements: ceux en bas vers le haut des galeries jeunes. C’est le cas de la galerie Tres Punts qui a passé du Barri Gòtic à l’Eixample le 1999. Et celui est le cas aussi d’une autre galerie que en 1999, un an après sa création, émigrera du Raval vers la rue Consell de Cent. Cela est très intéressant et nous l’analyserons avec plus détail. Parce qu’il s’agit d’une marchand qui se voulait engagé avec le Raval. En fait son exposition inaugurale a été consacrée au quartier et, elle s’appelait Raval: « Nous étions au Raval pour l’histoire du MACBA. On disait que là-bas une galerie marcherait bien. C’était un moment ou l’on créait beaucoup de galeries dans le quartier. C’était un quartier très joli, nous l’aimions beaucoup (...) Ce qui s’est passé est qu’après on a vu que cela ne marchait pas à niveau de visites, de public, ni à niveau de ventes (..) Alors nous avons pensé que la zone du MACBA et la zone de galeries auraient une expansion. Et que cette expansion arriverait jusqu’à cette rue où nous étions. C’était comme un investissement à long terme. » Entretien 4 / Consell de Cent Et malgré qu’il concevait la galerie comme un projet enraciné au quartier, engagé avec le processus de réhabilitation et avec les artistes du quartier, un an après il a vu qu’ils s’étaient « trompés ». Ils avaient pensé que la rehabilitation serait plus grande et ils étaient situés dans une bonne rue mais trop éloigne 217 du petit noyau de galeries qui s’étaient formés. Ils ont donc décidé de changer et se mettre à Consell de Cent. Cette transformation de localisation radicale, depuis une rue pour réhabiliter au centre galeristique de l’Eixample a fait changer le public et ils se sont resitué d’autre façon dans le marché artistique. « Le type de publique a changé. Là-bas [au Raval] il y avait de gens très jeune, beaucoup d’étudiants, de quarante et moins. Ici viennent des gens plus âgées, de 50 à 60 ans et des gens avec l’air d’avoir plus d’argent, plus de possibilités pour vendre(...) Bon, pour les gens peut-être a plus de crédibilité une galerie qui est ici qu’une galerie qui est là-bas. Je ne sait pas comment te l’expliquer, mais c’est une sensation que j’ai selon le gens qui entrent, les collectioneurs et comme ça, gens qui sont habitués à aller à visiter des galeries. Le fait d’être à Consell de Cent est comme un poids pour la tradition d’ici, qu’on n’a pas là-bas. Je suppose qu’ils nous considéraient comme alternatifs, que nous faisions des choses bizarres. Et ici non. Ici nous faisons des choses sérieuses. Malgré que ce soit le même! Est une sensation personnalle à moi, avec les gens qui viennent ici, ce qui commentent et des choses comme ça. » Entretien 4 / Consell de Cent Le changement de lieu a changé le public de la galerie, a augmenté les possibles acheteurs. Mais la considération qu’on donne à l’art qu’on expose a aussi changé. À Consell de Cent les marchands tirent profit d’un prestige (en mots de Bourdieu ce serait un capital symbolique) accumulé qui rassure l’acheteur sur la valeur de l’œuvre d’art. Un élément qui manquait au Raval où le prestige est maintenant pour former. Avec le changement on dit que rien n'a pas changé. Tout le monde n’est pas de la même opinion. Ce qui est sûr est que, ce qui les a approché des uns, les a éloignés des autres. La version des faits que donne un artiste visuel avec atelier au Raval est: 218 “A la Serrahima y exposait un groupe de gens, je les connais, des jeunes gens, de cette ambiance. Ils faisaient art comme brut, art brut malgré que maintenant on ne l’appelle déjà pas comme ça. Un art un peu « dubbufetien » pour que tu puisses comprendre. Et là on ne fait pas d’argent. Il n’avait pas le besoin reéllement (...) Mais on voulait en faire. Là, à Riera Alta il ne pouvait pas et il a changé (...) Et maintenant ce qui est curieux c’est qu’il en fait. Mais ce qu’on expose a aussi changé. » Entretien à un artiste visual numéro 4 / Raval Selon cet artiste le changement a supposé un changement de ligne et a été motivé pour des raisons économiques. Le changement n’a pas été sans conséquences, et ceux qui sont restés au Raval l’ont critiqué. « En fait il y a des gens qui nous a dite que nous avions trahi le Raval. Que nous devions avoir résisté là. Parce qu’ils ont une idée très romantique. Qui est réelle! Il est vrai. Ça est plus beau. Mais c’est très utopique! (...) Nous avons l’obligation de chercher la possibilité que tout continue. Ce n’est pas trahir l’idée du Raval. Mais il y a quelques gens que nous ont dit ça. Que nous les avons quittés, et je ne sais pais quoi d’autre. Et pourtant... » Entretien 4 / Consell de Cent Après l’inauguration du MACBA et la disparition des galeries emblématiques Gaspar et Dau al Set la zone de Consell de Cent était menacée comme à axe central de la ville. Pourtant, quatre ans plus tard, en 1999, a coïncidé, comme nous avons dit, que trois galeries sont venues à la tranche de Consell de Cent depuis de différentes zones de la ville. La presse ne laisse passer l’occasion pour lui consacrer un article intitulée “Los treintañeros (ceux qui ont trente ans) de Consell de Cent”: « Sa presence en Consell de Cent signifie “la consolidation parce que presque tous nous avons eu des espaces dans d’autres zones et, après avoir expérimenté nous avons changé ici. » La Vanguardia, 14-11-99 219 Et cette nouvelle génération de galeristes, qui sont arrivé dans la rue centrale pour se consolider professionnellement, ont contribué de cette façon, selon le journal mentionné, à reproduire la hiérarchie de zones: « La présence croissante de jeunes galeristes dans la rue central qui, avec oscillation, a été depuis les années soixante l'épine dorsale du galerisme barcelonais, est le symbole de la consolidation d’un changement de génération au galerisme barcelonais. Il paraît également représenter un échec relatif des zones que semblaient appelés à substituer à l’ancienne rue: le Born y l’entourage du MACBA. » La Vanguardia, 14-11-99 Or, il y a plusiers visions de la réalité du monde artistique aujourd’hui. Il faut penser que le MACBA a été objet des passions pour et contre, de constantes polémiques où il y a impliqués beaucoup de points de vue qui ne sont pas sans rapport avec l’idéologie et les intérêts professionnels. Selon un marchand du Raval: « (...) j’ai des collègues à Consell de Cent qui disent que ça [le MACBA] arrivera à être un hôpital, ou un dispensaire. Et puis on mettra le Musée au quartier qui corresponde, où il y a la haute bourgeoisie, où il y a .... Cet argument ils me l’ont dit. » Entretien 9 / Raval 4.2.11 À mode de fin En définitive nous trouvons à Barcelone avec tout un univers de galeries et de zones, où chaque lieu a des caractéristiques économiques, sociales et symboliques différentes. Les marchands considèrent et jouent avec ces caractéristiques pour développer leur projet professionnel. La situation conditionne mais ne détermine pas. Et elle peut être élue. En revanche, l’élection 220 implique des affinités et des refus, et toute une façon de fonctionnement. Il s’agit de se localiser par rapport au marché artistique. Cela implique savoir profiter des ressources d'un espace urbain déterminé : de la proximité aux acheteurs, des lieux de passage, des loyers, du tourisme, de la solidarité avec les artistes ou entre marchands, etc. Enfin, on peut signaler que, comme dans tous les domaines sociaux, l’opinion est en rapport avec la position. Il s’agit de comprendre les marchands d’art comme un monde. Et comme une profession très marquée pour l’espace. Malgré que ce soit une profession si personnelle et individualiste. « (...) un jour, le Salvador Riera [un marchand avec beaucoup de charismatique de Barcelone] m'a dit, - Regarde, le point fait l’homme. L’homme c’est difficile qu’il fasse le point. La zone aide à développer le travail. Si tu es hors de cela, tu auras beaucoup de difficultés (...). » Entretien 10 / Consell de Cent 221 CONCLUSIONS 5. Conclusions Le lien du marchand avec l’espace urbain est une relation intense et en double direction. Avec notre étude on a montré comme le marché de l’art aide à comprendre la configuration culturelle et symbolique de la ville. Et comme l’étude de l’espace urbain rend possible l’approfondissement en l’analyse du marché et de la profession du marchand d’art. D’abord, on a observé que les grands courants de la sociologie de l’art se rallient à l’espace urbain pour mieux expliquer le monde artistique: la sociologie structuraliste voit dans l’espace une des expressions de l’articulation du monde artistique en champ autonome et sa division en subchamps opposés. Et la sociologie interactioniste observe dans la configuration spatiale du marché de l’art un symptôme des différents subsegments du marché de l’art et des caractéristiques de la profession du marchand d’art. Finalement on a tenu compte des dernières études sur l’importance des secteurs culturels pour les villes et des effets de transformation qui a sur elles la culture et l’art. On a examiné l’histoire de la configuration urbaine du galerisme: les galeries sont passées d’un système multipolaire centralisé à un système bipolaire qui démontre une opposition. C’est le processus d’autonomisation du monde culturel, que Bourdieu a montré et nommé ordre moderne. On a observé les mouvements galeristiques à la nouvelle capitale de l’art, New York, les changements vers le SoHo, et puis vers Chelsea. Cette nouvelle allure dégage d’un nouveau paradigme dans le monde de l’art, de la figure du marchand de l’art et de sa carrière. On a nommé postmoderne ce nouveau phénomène, parce que débilite l’ordre moderne et ses oppositions constituantes. Un affaiblissement des oppositions qu’on peut voir aussi en ce qui concerne l’espace urbain. On peut observer ce changement dans les nouveaux comportements accordés avec cette nouvelle tendance culturelle, qui ont aussi une traduction en la configuration spatiale du marché. Il y a une plus grande inestabilité des hiérarchies artistiques et des zones artistiques. Il y a un attachement plus faible aux styles artistiques et aux espaces (un exemple: Castelli, qui change le style qu’il défend et la localisation de ses galeries). Il y a une récupération de l’histoire en la création artistique, et les galeries ne cherchent plus les éspaces burgeoiss, nouveaux ou reformés et sans histoire (les quartiers haussmaniens ou l’Eixample)comme au temps de la fondation de la modernité. Par contre les galeries s’installent dans quartiers anciennement populaires et chargés d’histoire. Et il y a une tendance postmoderne à la circulation des produits culturels et pas a l’accumulation (comme affirme Scott Lash, 2000),tendance qu’on peut observer aussi dans la circulation spatiale des galeries d’art. Cette fois, la tendance naturelle des périphéries à l’imitation du centre artistique s’ajoute à l’internationalisation du marché de l’art et à la globalisation culturelle naissante. Le phénomène des quartiers artistiques donc se diffusera par toute l’Europe occidentale. Et d’abord à Paris. Mais le phénomène du Marais, et après de la Bastille n’est pas une simple importation du modèle du SoHo. A l’ancienne capitale de l’art, Paris, l'apparition du quartier artistique est dûe à l’action de l’institution artistique. Et cela répond à la tendance en Europe (dont la France est la pionnière et la plus engagée) de que l’Etat aie un rôle très actif et puissant dans le monde artistique. Cette configuration du monde artistique peut être vue en l’importance qui aura désormais pour les galeries la localisation des institutions artistiques. Tout cela portera Paris à une situation de pluralité et multipolarité non hiérarchique entre les diverses zones et segments du marché de l’art. Situation que nous retrouverons à Barcelone, avec quelques différences. On trouve à Barcelone les différentes étapes du monde artistique et les différentes configurations urbaines du marché dont nous avons parlé. Néanmoins, l’histoire des galeries de la ville a ses singularités, à cause d’une histoire sociale et 224 politique et d’un développement urbain concrète qui conditionne le monde artistique. Barcelone est une ville pionnière et à la fois périphérique dans le monde de l’art, et ces deux faits donnent à Barcelone une large, riche et complexe histoire du galerisme. Cette histoire peut se lire dans la création et évolution de certaines galeries qui ont marqué l’espace urbain. Par exemple, le Barri Gòtic a été marqué par l’art du fin de siècle et l’Eixample par l’art moderne. Ces contenus symboliques demeurent encore aujourd’hui et conditionnent le monde galeristique. On a cependant exposé que l’histoire la plus récente du monde galeristique ne s’arrête pas dans ces deux étapes, et que les innovations postmodernes et globales dans le monde de l’art, parmi lesquelles le phénomène des quartiers artistiques, sont arrivés à Barcelone, concrètement dans les quartiers du Born et le Raval. On a parlé donc de la richesse du monde artistique mais aussi des limitations au dynamisme, qui viennent un peu expliquées par l’analyse du marché artistique en Espagne. On a décrit le marché artistique espagnol, ses centres et sub-centres, et la postions changeante de Barcelone dans ce marché « national ». On a fait référence à la réussite de Madrid et l’impasse de Barcelone aux dernières décennies. Et, par rapport avec les galeries d’art de la France, on a observé que le problème du marché à l’État espagnol n’est pas l’insuffisant nombre d’établissements d’art, mais sa jeunesse et sa faible capacité économique. Dans la deuxième part de l’étude on a expliqué la méthodologie et le travail de terrain appliqué. Il faut signaler les difficultés pour dessiner les limites de la profession à cause du bas niveau d’homogénéité et de sa grande hiérarchisation. On a décrit le secteur barcelonais des arts plastiques et on s’y est fondé pour établir un point de vue pondéré sur le monde galeristique. En conséquence, dans cette partie on a posé les bases pour une correcte analyse des différentes zones de l’espace urbain barcelonais. D’abord il faut dire que les galeries ne se situent pas seulement dans des espaces urbains burgeois mais dans 225 une pluralité de lieux. Il n’y a pas en conséquence un déterminisme social en la localisation des galeries d’art. Et pourtant on a observé qu’elles ne s’installent pas dans les quartiers les plus ouvriers et périphériques. Mais dans des zones anciennement ouvrières et marginales qui sont en train de devernir lieux de résidence d’une nouvelle couche moyenne « culturalisé ». On a montré aussi la corrélation entre les zones d’un riche offre culturel dans d’autres domaines (théâtre et cinéma) et la localisation de l’offre artistique et des galeries d’art. Il faut signaler surtout la forte relation entre les zones de cinéma et théâtre « culte », alternatif et jeune, et les zones de galeries les plus avant-gardistes. Finalement, dans ce chapitre on a décrit la situation des artistes barcelonais et on a montré qu’il n’y a pas de relation automatique entre quartier d’artistes et quartier galeristique, mais que la présence d’artistes crée à la zone une ambiance symbolique et une réputation qui peut être profitée par les galeristes, et surtout par les secteurs les plus jeunes du galerisme. À la dernière partie de la recherche on a dévoilé que les galeries d’art sont très concentrées en certaines rues singulières de la ville. Et on a constaté un double fait paradoxal : elles sont concentrées dans un centre mais à la fois dipersées dans certains subcentres. Et il y a une forte relation entre être isolée et être peu importante et, entre être au centre et être au sommet du galerisme. On a dessiné la relation évidente entre les sub-zones et le type d’art qu’on expose. Et finalement, on a décrit l’existence à Barcelone d’une hiérarchie des zones : un centre absolut, des centres secondaires entre lesquels il y a une concurrence symbolique (et économique aussi) pour la primauté. Dans le chapitre final on a commencé une analyse pour déterminer les termes exacts de la relation entre les marchands et l’espace urbain, et les causes de cette relation. D’abord on a souligné l’importance que les marchands accordent au fait d’être dans une zone de galeries. Et les atouts d’être au centre dominant du galerisme d’une ville. On a trouvé des explications économiques 226 du phénomène de la concentration (la dispersion de la demande et focalisation dans un point) et de l’intérêt qui a pour le galerisme de concentration (contrôle de la demande et monopolisation de l’offre). Mais selon notre point de vue cette hypothèse répond seulement a un côté de la réalité (l'existence d’un centre dominant) mais pas à l’autre côté de cette réalité du monde galeristique (l'existence de sous-centres). En conséquence on a cherché les causes de que les marchands ne soient pas tous concentrés et de l’existence des sous-centres. Il s’agit des questions matérielles (de manque d’espace et loyers élevées dans le centre). Mais à niveau ideologique on justifie l’élection des sous-centres pour des raisons biographiques (d’attachement à autres espaces), idéologiques ou d’ordre artistique (d’être engagé pour l’art contemporain). Mais au dessous de ces arguments apparentement irrationnels du point de vue économique (des arguments qui sont revendiqués comme tels parfois par des marchands mêmes) il y a la recherche des « écosystèmes » adaptés à un projet de galerie nécessairement différent de celui des galeries du centre. Un quartier émergent permet au jeune marchand qui ne peut pas se placer dans le centre dérouler un projet de galerie qui cherche minimiser les coûts avant que maximiser les profits (il peut avoir un loyer bas, exposer d’artistes de côte baisse, etc.). Dans ces localisations, la question est la difficulté plus o moins grande à attirer les collectionneurs de la zone haute. Ou bien de réussir à avoir des clients parmi les nouvelles couches moyennes qui se sont installées dans ces quartiers. Ou bien aussi de profiter de la proximité des institutions ou du patrimoine historique pour attirer des touristes étrangers. On a observé des essais de création de quartier artistique (Born). Et on a vu comme l’irruption d’une grande institution d’art contemporain a changé le paysage galeristique barcelonais avec la création à son abri d’un nouveau quartier d’art. Mais dans l’impasse de ce quartier on peut voir l’état actuel de la hiérarchie des galeries et de zones (dominance de Consell de Cent) 227 et le conservatisme du monde galeristique barcelonais. À différence des centres artistiques (New York, Paris, et plus récemment, la colonisation de l’Est de la ville à Londres) les galeries dominantes de Barcelone ne se sont pas intéressées ou ne se sont pas vues obligés à changer. Et cela est en rapport avec la stabilité des hierachies des artistes et le conservatisme social à Barcelone, qui demeure depuis les années soixante (par exemple, Tapies est encore l’artiste dominant). Mais dans ce phénomène du Raval on peut observer l’effet des structures de carrière des marchands barcelonais, authentique clef de voûte de la relation entre l’espace et les marchands. À Barcelone est encore en vogue la structure de carrière moderne (les jeunes marchands promeuvent sa carrière en se changeant vers les zones dominantes) et pas la mode « postmoderne » selon laquelle l’important est l’anticipation et le risque de parier pour des zones émergentes qui seront celles qui substitueront l’ancienne zone dominante. Aujourd’hui, le panorama galeristique révèle une ville hiérachisé encore à niveau symbolique, fragmentée encore dans les schémas modernes (zone haute, zone baisse, classe haute, classe baisse). Mais à la fois existent symptômes des changements vers les tendances les plus avant-gardistes qui situent Barcelone dans le plan global des villes de création, et on croît que c’est dans le Raval où il y a le nœud qui connecte, mais encore débilement, avec ce réseau mondial. 228 BIBLIOGRAPHIE 229 5. Bibliographie 5.1 Bibliographie Générale AGUILAR, Yves, Un art de fonctionnaires: le 1%, Éditions de Jacqueline Chambon, Nîmes, 1998. 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Declaration à la Maison des Artistes (correspondent à un 30% de la chiffre d’affaires annuelles en francs)..............................................................48 TABLEAU 10 - Les galeries espagnoles pour tram de chiffre d’affaires. Réponses des galeristes à la question de la chiffre d’affaires en pts pour l’an 1992.......................................................49 TABLEAU 11 – Distribution de galeries par arrondissement (1962)......58 TABLEAU 12 – Organisme, types de liste et Source sur les galeries de Barcelone............................................................69 TABLEAU 13 – Evolution du Gremi de Galeries d’Art de Catalogne (19801999)................................................................82 TABLEAU 14 – Diffusion des principales journaux en Catalogne(1999)......................................................83 TABLEAU 15 – Journaux examinés et nombre d’articles .................84 TABLEAU 16 – Origine géographique et galeries à Artexpo 1999.........89 TABLEAU 17 – Participation à foires d’art internationales 1999.......91 TABLEAU 18 – Nombre total possible de points hiérarchisation.........96 TABLEAU 19 – Groupes d’importance des galeries d’art.................98 TABLEAU 20 – Galeries actuelles signalées à Interzone, valorisation hierarchique........................................................101 TABLEAU 21 – Distribution pour zones population et éhcantillon......107 TABLEAU 22 – Fondation et importance galeries du Raval..............108 TABLEAU 23 – Date fondation et importance galeries Barri Gòtic......108 TABLEAU 24 – date fondation et importance galeries du Born..........109 TABLEAU 25 – date fondation et importance des galeries de l’Eixample..........................................................109 TABLEAU 26 – Date de fondation et importance galeries de Sarrià-Sant Gervasi.............................................................110 TABLEAU 27 – date fondation et importance galeries Gràcia...........111 TABLEAU 28 – Description des entretiens realisées...................113 TABLEAU 29 – Marchands interviewés et zone de la galerie............116 TABLEAU 30 – Galeries interviewées et importance....................117 TABLEAU 31 – comparaison distribution importance échantillon et population..........................................................118 TABLEAU 32 – Galeries interviewées et date de fondation.............119 TABLEAU 33 – comparaison dates fondation éhcantillon et population..........................................................119 TABLEAU 34 – Habitants de Barcelone par arrondissement (1996).......123 TABLEAU 35 – Catégorie socioprofessionnelle par arrondissements à Barcelone 1995......................................................119 TABLEAU 36 – Index de Capacité Economique Familiale par arrondissements (1998)..............................................................125 TABLEAU 37 – Moyenne des loyers par arrondissement (1999)...........126 TABLEAU 38 – Génères musicaux preferés par arrondissements de Barcelone...........................................................127 242 TABLEAU 39 – Liste de cinémas de Barcelone par arrondissement (1.997).............................................................131 TABLEAU 40 – Cinémas par arrondissement (1997)......................132 TABLEAU 41 – Théâtres par arrondissement (1999).....................134 TABLEAU 42 – Direction, zone, année de fondation et types de théâtre (1999)..............................................................136 TABLEAU 43 – Nombre institutions artistiques de Barcelone deuxièmes types (1999)........................................................139 TABLEAU 44 – Types d’institutions pour zone (1999)..................151 TABLEAU 45 – Nombre de cinés, théâtres et institutions artistiques par arrondissement......................................................153 TABLEAU 46 – Distribution des ateliers pour quartier en les Ateliers Ouverts 96, 99 et 2.000............................................159 TABLEAU 47 - Mouvements récents de galeries à Barcelone.............213 Numéro et titre du graphique Page GRAPHIQUE 1 – Hiérarchie des galeries d’art..........................98 243