Bacs blancs
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7 Les réécritures 2 . Paro dies et pastiches littéraires BACBLANC ! page 406 du manuel Questions 1. Boileau et ses complices utilisent l’intrigue de Corneille et s’appuient sur chaque phrase de la célèbre tirade. Mais il y a transposition de plusieurs éléments centraux : Don Diègue devient Chapelain, la faveur devient une pension et l’affront subi une perruque enlevée. Reboux et Müller, dans leur parodie d’Atala, emploient des mécanismes de transposition qui sont basés sur l’exagération : exagération de l’exotisme de la rencontre, exagération de la luxuriance de la flore, exacerbation des réactions sentimentales et enfin exagération par rapport à l’intrigue avec l’issue fatale de Troulala. Les mécanismes de transposition qu’ont employé La Bruyère et Proust sont essentiellement stylistiques, le premier tentant de transposer la langue même de Montaigne et Proust surtout les manies et tics d’écritures de Flaubert. 2. Les parodies du Cid et d’Atala relèvent du registre satirique, les deux autres textes du corpus étant assimilables à des « parodies sérieuses ». Dans le texte de Boileau, on relèvera les effets induits par les mécanismes de transposition évoqués en question 1: on attachera un intérêt tout particulier au lexique associé à la chevelure et au postiche pour cerner toute la force de la satire portée contre Chapelain. Dans le texte imité de Chateaubriand, la satire fonctionne principalement sur le principe de l’exagération : l’occurrence fréquente d’une faune et d’une flore manifestement exotique chez Chateaubriand est tournée en dérision dans la parodie avec l’apparition du fantaisiste ocarina ou de l’improbable chêne-fraisier. Comme pour la parodie précédente, l’intrigue elle-même est tournée en dérision car le bavardage du narrateur, et donc au final celui de l’auteur, achève littéralement la principale protagoniste du récit. Travaux d’écriture 1. Dissertation Il existe de nombreuses formes de réécriture, parfois difficiles à hiérarchiser. Une question se pose à leur sujet : quel rapport entretient le texte réécrit avec le texte d’origine ? Le supplante-t-il parfois ? Ou au contraire l’influence-t-il en retour en modifiant sa réception ? I. L’HYPOTEXTE, UN TEXTE ORIGINAL 1. L’hypotexte est premier L’hypertexte doit son existence à l’hypotexte Scarron, Le Virgile travesti, p. 388 du manuel Que vaudrait une réécriture d’un texte méconnu ? 2. L’hypotexte sert de référence L’hypertexte n’a de sens qu’en référence à l’hypotexte Signac, Mounard dit la Trique, p. 392 L’hypertexte ne peut être jugé qu’à partir de l’hypotexte Jean Pellerin, L’Autobus ivre, p.394 II. L’HYPERTEXTE, DÉGRADATION OU VALORISATION DE L’HYPOTEXTE ? 1. La parodie et ses effets a. La parodie stricte : le modèle en question Boileau, Le Chapelain décoiffé, parodie du Cid, p. 390 b. La parodie sérieuse : enrichissement ou répétition ? Les réécritures de la Guerre de Troie (PRECISER) 7. Les réécritures 1 2. Le pastiche et ses effets a. Le style pastiché : l’éloge d’un style La Bruyère imitant Montaigne, p. 400 Proust imitant Flaubert, p. 404 b. Le pastiche parodique : la critique d’un style Reboux et Müller, Troulala, p. 397 III. L’INTERTEXTUALITÉ : D’UN TEXTE À L’AUTRE 1. Hypotextes et hypertextes s’enrichissent mutuellement 2. Lecture et compétences du lecteur 2. Commentaire I. ÉCLAIRAGES SUR LE TEXTE SOURCE : ATALA DE CHATEAUBRIAND 1. L’influence de Rousseau : a. La Nature b. Le mythe du bon sauvage 2. L’exotisme et la découverte du Nouveau Monde a. L’influence de la littérature de découverte b. L’expansion coloniale c. Éléments biographiques 3. Un roman d’amour a. Un sous-titre évocateur b. Les prémices du Romantisme 4. Un succès immédiatement parodié II. LE STATUT DE TROULALA : UNE RÉÉCRITURE COMPLEXE 1. Les « À la manière de… » de Reboux et Müller 2. Un travestissement burlesque : la dégradation d’un récit épique 3. Un pastiche parodique : la charge portée contre un style III. LES PROCÉDÉS 1. L’exagération au service de la satire a. L’exagération de l’exotisme b. L’exagération de l’intrigue : le coup de théâtre final c. L’exagération des sentiments d. Le jeu des métaphores 2. Une dégradation du texte source a. Quelques libertés prises avec le récit original b. Une satire du romantisme naïf de Chateaubriand 7. Les réécritures 2 7 3. Écriture d’invention BACBLANC PA R O D I E S E T PA S T I C H E S L I T T É R A I R E S • L’exercice proposé consiste en quelque sorte en une mise en abyme car il s’agit de réécrire Proust réécrivant Flaubert. • Il s’agit dans un premier temps d’identifier les principaux emprunts stylistiques mis en exergue par Proust dans son imitation puis dans un deuxième temps de forcer le trait pour passer de la parodie sérieuse à la parodie tout court. Par exemple, on pourra abuser des comparaisons doubles, caractéristiques du style de Flaubert, et surtout les rendre plates ou ridicules pour accentuer le trait satirique. • Les possibilités de transposition étant difficiles (Proust n’a pas transposé Flaubert dans ce pastiche), l’élève devra se contenter de porter une charge contre un style déjà déformé par l’effort d’imitation. La capacité de celuici à jouer avec les éléments grammaticaux, tout d’abord en les isolant puis en les accentuant, sera au centre de l’évaluation. 7. Les réécritures 3