ETATS DES LIEUX DE L`ACTIVITÉ TOURISME

LES DIX ENSEIGNEMENTS
DE L’ETAT DES LIEUX DU TOURISME DE LA NIÈVRE
1) Rappel du poids économique du Tourisme :
• Consommation touristique dans l’hébergement : 134 millions d’euros (Côte d’Or : 327 ; Yonne : 164 ;
Cher : 148 millions d’euros)
• 23 000 lits marchands
• 109 000 lits non marchands (résidences secondaires)
• Plus de 2 000 emplois directs et indirects
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Si le tourisme est une réalité économique il n’est pas encore considéré
comme une activité majeure dans la Nièvre.
Le tourisme est avant tout porteur d’image dans un département qui cherche à gagner en attractivité.
Par ses retombées indirectes, il contribue à l’aménagement et au développement du territoire et au
maintien d’un certain nombre de servies et d’équipements.
Rencontres des acteurs du Tourisme de la Nièvre
2) Principales caractéristiques de l’hébergement
• La capacité d’accueil de lits marchands est sensiblement équivalente à celle des autres départements
bourguignons. Le Morvan et le Val de Loire regroupant la majorité de l’offre.
• Un parc locatif rural de qualité (gîtes et chambres d’hôtes) en forte croissance, mais un taux d’occupation
annuel en dessous des moyennes nationale et régionale.
• Le parc dominant (l’hôtellerie de plein air) est encore sous qualifié avec 50 % du parc en dessous de 2 étoiles
• Une majorité d’hôtels de moyenne gamme (60% de 2 étoiles sur 17% de la capacité d’hébergement totale). La
fréquentation hôtelière a augmenté de 34 % entre 1998 et 2002
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Depuis quelques année, l’augmentation de la capacité d’accueil est liée à la diversification des modes
d’hébergements (en particulier les parcs résidentiels de loisirs, mobilhomes et HLL).
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3) Les clientèles
La Nièvre accueille 60 % de français, majoritairement issus du bassin Parisien et du bassin Rhône-Alpin. Les
étrangers, quant à eux, proviennent majoritairement de Hollande.
4) Positionnement et image
La Nièvre n’est pas de véritable image touristique : elle n’est pas ou peu référencée comme appartenant à la
région Bourgogne.
En voulant se démarquer de la Bourgogne, la Nièvre s’est privée d’un fort levier d’image et de notoriété
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Face à la concurrence accrue entre régions et départements pour attirer les flux touristiques, il convient
de s’appuyer sur les différentes images et notoriétés qui fondent la Nièvre,
et tirer partie de l’image porteuse de la Bourgogne.
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5) Principaux atouts et faiblesses
• + : La Nièvre bénéficie d’un positionnement géographique porteur : proximité du bassin parisien et de l’Europe
du Nord
•
- : Une image peu porteuse à la différence de la Bourgogne
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La Nièvre ne peut prétendre seule à acquérir une forte image, elle doit donc
s’appuyer sur celle de la Bourgogne
• + : le patrimoine naturel : l’eau, la forêt, les activités de pleine nature
•
-:
les canaux sont méconnus des non-plaisanciers, hébergements insuffisants, manque de produits courts
séjours…
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En conclusion :
• Le tourisme s’est développé autour d’une approche par filières depuis une dizaine d’années
- Tourisme fluvial (effort important d’investissements) : bonne image du canal en France et à
l’étranger
- Tourisme Pêche : a fait l’objet d’un schéma spécifique, mais retombées encore difficile à évaluer
- Multirandonnée : une offre structurée et atout image du Parc Naturel régional, mais qui doit être
davantage exploitée sur le plan commercial.
- Pèlerinage : un gros potentiel à développer (espace Bernadette Soubirous de Nevers 500 000 visiteurs)
- Patrimoine culturel : des sites isolés et une fréquentation en baisse
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L’approche par filière a ses limites car on peut de moins en moins enfermer
un consommateur dans sa pratique.
Il est de plus en plus multidimensionnel et veut pouvoir goûter à tout pendant son séjour… ou ne rien
faire (plus de 50% des français)
Rencontres des acteurs du Tourisme de la Nièvre
En dépit des progrès accomplis dans chaque filière, il nous reste à résoudre 4 points clefs :
• l’absence d’image touristique : la Nièvre n’est pas une destination
• l’offre d’hébergement reste insuffisante sur le plan quantitatif et qualitatif
• l’accueil et l’information dépendent de structures encore fragiles et isolées
• l’organisation touristique trop cloisonnée qui freine la logique économique et marketing
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Le futur se prépare aujourd’hui
Comment consomment les touristes de demain ?
Synthèse de l’intervention de Carole DANY
10 points clés de la demande touristique d’aujourd’hui pour bien réfléchir notre stratégie
1/ Le développement des courts séjours : une tendance européenne qui bouleverse la conception des
vacances. Des séjours moins longs, des opportunités de départs plus fréquentes et hors saison.
• Pour 90% des français, la France est la première destination de courts séjours.
• Le bassin parisien est le premier réservoir national de clientèle courts séjours : 12 millions de
consommateurs, 30 % de revenus en plus, double du taux de cadre par rapport à la moyenne nationale, taux de
départ de 30 % au dessus de la moyenne nationale, davantage sollicités et surinformés.
2/ Plus de temps libre individuel pour se consacrer à soi, à sa maison et à des loisirs de proximité. Le budget
consacré à la maison concurrence directement celui des loisirs et des déplacements touristiques.
3/ Essor de l’utilisation internet qui permet de consulter, comparer et acheter au meilleur prix et en direct
24h/24.
4/ La révolution des transports a aboli les distances et renforce la concurrence nationale entre les territoires
ruraux (espaces de ressourcement leaders) et la concurrence internationale (bassin méditerranéen, capitales
européennes). Cf. TGV méditerranée, Eurostar, compagnies aériennes low cost.
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5/ L’affirmation du pouvoir des femmes : elles ont conquis leur indépendance financière et sont prescriptrices
à 80 % dans la consommation surtout en matière de loisirs et de vacances. Elles sont sensibles à l’esthétique, la
sécurité, le meilleur rapport qualité/ prix.
6/ La montée des seniors dans la consommation : en 2015, 1 français sur 4 aura plus de 60 ans. On observe
un double phénomène qui va impacter la demande touristique de demain.
A- En 2015, 1 français sur 4 aura plus de 60 ans. Il faut adopter un discours rassurant (qualité, service,
confort) auprès de seniors de plus de 60 ans qui représentent d’ores et déjà 30 % du tourisme en France
B- “ Les plus de 55 ans ”, la classe d’âge majoritaires en Europe : régression du marché du ski, report
massif sur des pratiques plus douces centrées sur le bien-être (thalasso, balnéo, sports doux…)
7/ Des consommateurs multidimensionnels qui ont le choix. Ils sont exigeants, opportunistes, infidèles, à la
recherche du “ bon plan ”, du prix juste et de services sur-mesure et de plus en plus personnalisés.
8/ La culture du bien-être pour des urbains stressés à la recherche de compensation, qui ont besoin de se
retrouver, de faire le break, de lâcher prise momentanément. C’est une valeur phare de la consommation.
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9/ La valorisation de soi : les consommateurs projettent une large part de leurs aspirations profondes dans
leurs vacances et leurs loisirs. La part de rêve et la dimension affective de la promesse-client sont des éléments
déclencheurs fondamentaux.
10/ La liberté : absence de contraintes pendant un séjour, possibilité d’avoir le choix à tout moment. Les
consommateurs profitent de leurs vacances pour se ré-approprier un rythme propre.
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Toutes ses tendances actuelles recèlent d’énormes opportunités de développement pour la Nièvre
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