FRANCE FRANCE - Billings Life

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FRANCE FRANCE - Billings Life
 Bulletin trimestriel de FRANCE
Les perspectives dessinées dans Humanae vitae demeurent justes... Je crois qu'il y aura toujours des noyaux de personnes qui s'en laisseront convaincre et combler et qui entraîneront l'adhésion d'autres personnes dans leur sillage. Benoît XVI (Lumière du monde)
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Volume : 2 – No : 2 – Avril 2012
Sommaire Page Éditorial ‐ Dr Caroline Terrenoir – Présidente de WOOMB France L'effet formateur de la MOB™ sur mon ministère de pasteur et de prêtre – Père Joseph Hattie(OMI) La méthode de l’ovulation Billings™, la physiologie de la lactation et son effet sur la fertilité – Dr Evelyn L. Billings Quelques précisions concernant la NaProTECHNOLOGIE et la méthode de l'ovulation Billings™– Drs John & Evelyn L. Billings Départ d'un ami Prochaines sessions de formation à la Méthode de l'Ovulation Billings™ Forum organisé par la Famille Missionnaire de Notre Dame sur l'encyclique de Benoît XVI – Deus Caritas est – Dieu est Amour Contact: [email protected] www.woomb.org 2 3 15 19 43 43 43 Éditorial Dr Caroline Terrenoir Présidente de WOOMB France Billings LIFE Dans le précédent bulletin, nous avions évoqué un reproche fait parfois aux moniteurs de la méthode de l’ovulation Billings™, à savoir qu’il s’agit d’une méthode faites par des cathos pour des cathos et nous avions montré qu’à notre avis, il n’en est rien. Mais qu’en est‐il du point de vue de prêtres, membres de l’Eglise catholique, qui ont suivi une formation à la méthode et en connaissent les différentes facettes ? Le témoignage du Père Joseph Hattie (OMI) à Melbourne en avril 2011 dans le cadre de la conférence internationale sur la méthode de l’ovulation Billings™, publié dans ce numéro, est à cet égard intéressant. Il donne un éclairage dépassionné d’un homme d’Eglise préoccupé par le bonheur des couples et des familles dont il a la charge dans son ministère de pasteur et de prêtre. Comme il l’indique dans le titre de son intervention et le développe ensuite, la méthode a très vite fait partie de sa vie et a eu sur lui‐même un effet formateur qu’il n’aurait pas soupçonné. Il fut rapidement convaincu que la méthode était la réponse pastorale concernant l'engagement d’un homme et d’une femme dans le mariage en vue de vivre leur amour conjugal en vérité et bienveillance. Il comprit aussi que la méthode était un moyen particulièrement utile pour les familles en vue de faire barrage au sentiment anti‐vie et anti‐famille prégnant dans nos sociétés modernes et qu’elle pouvait aider les parents à mieux assumer leur responsabilité de premiers éducateurs de leurs enfants quant au don de la fertilité, de la masculinité et de la féminité, et les aider à enseigner l'importance d'une bonne gestion de ce grand don de la fertilité et de la sexualité humaine. Souhaitons que de nombreux prêtres prennent conscience de l’importance pour leur ministère de suivre une formation à la méthode de l’ovulation Billings™ en vue d’aider les époux à vivre leur amour conjugal selon le plan de Dieu qui est de renforcer le lien conjugal, transmettre la vie et éduquer les enfants, dans une culture de vie et d’amour. 2 L'effet formateur de la MOB™ sur mon ministère de pasteur et de prêtre Père Joseph Hattie, OMI 1
Introduction Je vous remercie pour le privilège que vous me faites de pouvoir m'adresser à vous ici ce soir. Dès le début, je puis dire que les Drs John et Lyn Billings ont eu un réel impact sur ma vie et sur mon ministère de prêtre. En tant que religieux, j'ai fait vœu d'obéissance et de pauvreté. Le vœu d'obéissance exige souvent que non seulement nous donnions notre assentiment à ce qui nous est demandé, mais aussi à ce que nous l'accomplissions sans chercher à en comprendre la raison. Le vœu de pauvreté exige de compter sur Dieu pour nous fournir les moyens dont nous avons besoin pour accomplir notre mission, dès lors que nous n'avons aucune richesse personnelle qui pourrait être utilisée à cette fin. Mon désir de faire confiance à Dieu dans ces deux domaines a été grandement renforcé en constatant de quelle façon les Drs John et Lyn ont répondu à la demande que le pape Paul VI leur fit un jour de 1976, de « consacrer le reste de leur vie à enseigner cette bonne nouvelle ». Ils y répondirent favorablement en faisant un acte de très profonde obéissance. En effet, le Pape Paul VI ne leur a pas dit : « Je vous donnerai un million de dollars chaque année pour que vous puissiez accomplir ce que je vous demande ». Ils ignoraient d'où viendraient les ressources qui leur permettraient d'accomplir cette mission et les tâches qu'elle impliquerait. Mais leur obéissance a apporté avec elle les ressources nécessaires pour accomplir ce qui leur était demandé, et ce, au temps voulu par Dieu. C'est une leçon qui m'a fortement influencé et qui demeure vraie pour chacun de nous qui œuvrons à l'apostolat au service des familles. 1
Allocution donnée lors de la conférence internationale de l'Organisation Mondiale de la Méthode de l'Ovulation Billings (www.thebillingsovulationmethod.org), à Melbourne, Australie, le 30 avril 2011. Le Père Joseph Hattie est membre de la Congrégation Missionnaire des Oblats de Marie Immaculée et conseiller spirituel de WOOMB International. Copyright © WOOMB International – Reproduit avec la permission de WOOMB International. Traduction WOOMB France Billings LIFE. 3 Mes premières années de travail avec la MOB On m'a demandé de vous parler ce soir de la raison pour laquelle je me suis senti appelé à faire de la méthode de l'ovulation Billings™ (MOB) une partie de ma vie pastorale. J'ai entendu parler de la MOB pour la première fois en tant que méthode de planification naturelle familiale au début des années 1970 alors que j'étais prêtre et enseignant au lycée à Ottawa (Ontario). J'ai été dès le début impressionné par sa simplicité, comparée en particulier avec la méthode sympto‐thermique de laquelle j'étais familier. Le Seigneur m'a donné l'occasion d'apprendre et de promouvoir la MOB par le biais d'une obédience1 inattendue de la part de mon supérieur religieux chez les oblats. A l'époque où les supérieurs religieux se faisaient une règle de consulter leurs sujets avant de leur assigner une nouvelle mission, mon propre supérieur ne m'a pas consulté, mais m'a simplement dit que ma nouvelle obédience serait d'être aumônier catholique à l'Université Dalhousie de Halifax, en Nouvelle‐Ecosse. D'un point de vue humain, de prime abord, cette nouvelle affectation me semblait incompréhensible, étant donné que je réussissais bien dans mon enseignement à l'école et dans mon travail pastoral. Mais, avec le recul, je reconnais maintenant que, sans cette obédience, je n’aurais pas pu être ici avec vous ce soir. Le ministère d'aumônier catholique à l'Université Dalhousie m’a fourni une très bonne occasion de promouvoir la méthode. J'étais convaincu que c'était la réponse pastorale qu'il fallait concernant l'engagement futur des étudiants dans le mariage, la famille et en ce qui a trait à leurs besoins spirituels. Mon ministère là‐bas me permit de rassembler un petit groupe constitué de couples mariés et d'une infirmière célibataire. Ces gens s'intéressèrent à la méthode de l'ovulation Billings™ et nous pûmes leur offrir une formation en la matière pour en faire des moniteurs, grâce à un couple Billings de Mississauga, en Ontario, Peter et June Mc Cabe. Certains étudiants devinrent utilisateurs de la méthode et de là, transmirent cette connaissance aux habitants de leurs villes natales. Ils furent les premiers missionnaires de la méthode dans notre région et certains devinrent plus tard de bons enseignants. Par la suite, dans le but d'aider à mieux répondre à ce besoin pastoral des étudiants et d'autres personnes qui en faisaient la demande en dehors de la communauté universitaire, nous avons formé une association appelée Association NFP de Nouvelle‐Ecosse. Quelques années plus tard, elle deviendra WOOMB Nouvelle‐Ecosse. Mon engagement à vie avec la MOB avait commencé. 1
Obéissance due à un supérieur. 4 Importance de la méthode pour la vie familiale Ma conviction en ce qui concerne l'importance de la méthode pour le mariage et la famille, ainsi que sa simplicité, continua à croître avec l'expérience. Je me rendis compte que la MOB était un outil particulièrement utile pour les familles en vue de faire barrage au sentiment anti‐vie et anti‐famille prégnant dans la culture dans laquelle ils vivaient et au sein de leur propre formation. En 1979, à l'Université Dalhousie, un certain nombre de catholiques étudiant la médecine avec lesquels je travaillais étaient intéressés par la méthode et firent le projet d’inviter les docteurs John et Lyn Billings afin que ces derniers interviennent lors d'un séminaire du vendredi de la faculté de médecine, appelé les Friday at Four Lectures. Les Billings vinrent chez nous et purent passer un peu de temps afin d'informer nos enseignants des derniers développements concernant la méthode et de faire des consultations sur des tableaux Billings, avant de s'adresser à l'école de médecine. Ce jour‐là, l'amphithéâtre fut plein à craquer. La présentation faite par les Billings fut un franc succès et les étudiants en médecine leur firent une ovation debout. Le lundi, quand les étudiants retournèrent en classe, faisant les louanges des docteurs Billings et demandant pourquoi cette méthode n'était pas au programme des études de la faculté, nous avons commencé à percevoir les effets d'un certain orgueil intellectuel : plusieurs professeurs de la faculté de médecine s'en prirent aux docteurs Billings et essayèrent de discréditer leur travail et la méthode. Les Billings ne furent jamais réinvités, et la méthode n'a jamais été enseignée à la Faculté de médecine depuis. Ces intellectuels donnèrent une triste image parce qu'à la fin, le seul argument qu'ils mirent en avant fut que la PFN "ne fonctionnerait pas" parce que, disaient‐ils : « on ne peut s'attendre à ce que les hommes s'abstiennent (de relations sexuelles) ». Je me suis rendu compte de la véracité de cette opposition effective du malin contre le mariage et contre la vie, et cela rendit plus urgent encore le besoin de continuer à diffuser la bonne nouvelle de la MOB. Cette opposition ne s'est pas limitée au seul cadre universitaire. J'ai souvent eu l'occasion d'apporter mon aide dans des situations pastorales diverses partout dans les Provinces maritimes où des familles faisaient l'expérience d'une opposition directe à leur vocation à donner la vie. Un couple fut soumis à la pression d'une assistante sociale locale pour une ligature des trompes : la famille était pauvre, il y avait quatre enfants petits et le père avait quelques problèmes de santé qui limitaient sa capacité à aller travailler à ce moment‐là. Grâce à ce que j'avais reçu par la MOB, je pus répondre et pris des dispositions pour qu'une monitrice vienne leur enseigner – il s'agissait d'une femme médecin qui, à chaque fois, avait deux heures de voiture à l'aller et au retour. Les parents apprirent la méthode et l'utilisèrent avec succès. La famille s'agrandit plus tard à six enfants, et aujourd'hui, deux de leurs fils sont de jeunes prêtres actifs. En plus de ces pressions sur des familles venant de l'extérieur, la MOB m'a aidé à régler des pressions venant de l'intérieur même des familles – par les nombreuses 5 façons dont les conjoints eux‐mêmes sont amenés à succomber à notre culture hédoniste, à utiliser l'autre pour le plaisir sexuel, non à faire don total de soi, à l'autre et à Dieu. Grâce à la MOB, j'ai pu leur donner le moyen de vivre une culture de vie et d'amour. J'ai conseillé beaucoup de familles dont les parents s'étaient rendus incapables de procréer, habituellement par ligature des trompes, pensant que cela était moralement acceptable. Quand ils prenaient conscience qu'ils avaient été induits en erreur et venaient chercher des conseils moraux, la méthode leur donnait la connaissance nécessaire pour les aider à comprendre le don de la fertilité et quelle bonne gestion ce don impliquait. Ils pouvaient voir qu'ils avaient retiré quelque chose de très important de leur mariage et de la main de Dieu, ce qui les poussait souvent à envisager de rétablir ce qui avait été supprimé. Cette réflexion et la disponibilité de la MOB encouragèrent un certain nombre de couples à envisager la possibilité de revenir en arrière et quand cela fut possible, ils le firent. Ils utilisèrent alors la méthode, en harmonie avec leur discernement de l'intention créatrice de Dieu à leur égard. Un certain nombre d'entre eux eurent plus tard au moins un autre enfant. Pour ceux qui n'avaient pu revenir en arrière, la pratique de la MOB leur permit de vivre en vérité selon les normes morales de l'Église, en 'désarmant' la stérilisation et en vivant la méthode comme si la fertilité était toujours possible. J'y reconnus alors un moyen particulièrement satisfaisant pour moi d'offrir des solutions concrètes aux couples aux prises avec des dilemmes moraux. En lien avec cet aspect, je fus aussi convaincu que la méthode Billings devait être au cœur même du travail pro‐vie. Ceci fut plus tard confirmé par l'étude de 2004 réalisée en Chine qui nota l'impact radical de la MOB par une étude comparative des résultats entre deux districts semblables du point de vue des facteurs économiques et sociaux. Dans l'un d'eux, la méthode était utilisée alors que dans l'autre elle n'avait pas encore été enseignée. Où elle était utilisée, il y avait une diminution par sept du nombre d'avortements ''médicaux''. Le soutien de la MOB par Humanae vitae Ma conviction de l'importance de la MOB pour les familles fut renforcée par ma prise de conscience croissante de l'importance d'Humanae vitae, une encyclique prophétique, et de mon fort désir de la diffuser et de l'enseigner dans mon ministère de prêtre et de pasteur. La méthode, dans sa simplicité, pouvait aider des couples à vivre l'enseignement contenu dans l'encyclique : vis‐à‐vis du respect pour la dignité de la femme, comme être féminin, et de la manière dont les époux doivent et peuvent vivre leur amour conjugal en vérité et bonté. Il fut aussi évident pour moi que la méthode pouvait aider les parents à mieux assumer leur responsabilité de premiers éducateurs de leurs enfants quant au don de la fertilité, de la masculinité et de la féminité, et pour les aider à enseigner l'importance d'une bonne gestion de ce grand don de la fertilité et de la sexualité humaine. 6 Quand j'ai commencé à travailler avec la MOB, tout au début, le Canada était un pays qui vivait dans l'obscurité spirituelle et morale créée par la célèbre déclaration de Winnipeg de 1968 de la conférence des évêques catholiques canadiens, qui n'apportait pas son soutien à l'enseignement de l'Église exprimé dans Humanae Vitae. Comme conséquence, beaucoup d'évêques et de pasteurs ne virent pas le besoin de créer un service pastoral de planification naturelle pour les familles dont ils avaient la charge. (Je dois préciser ici qu'il y eut quelques évêques canadiens qui en 1968 allèrent à contre‐courant de la marée canadienne et qui apportèrent leur soutien à l'enseignement ordinaire infaillible de l'Église en cette matière. Ceux‐ci ont aussi soutenu et promu la PFN dans leurs diocèses respectifs. Ce fut le cas dans l'archidiocèse de Vancouver où je travaillerais plus tard.) Par la suite, en raison de cette maladie spirituelle au Canada, il ne fut pas possible d'organiser un programme grand public de promotion de la MOB. Celle‐ci dut être accomplie de personne à personne, individuellement. Jetant un regard en arrière, je dois dire que le Seigneur m'a fait dénicheur de talents pour l'Esprit Saint et la méthode. Par exemple, quand j'ai été rappelé à Ottawa pour devenir aumônier universitaire et supérieur de notre Scholasticat des oblats de Marie Immaculée pour l'année universitaire, le Seigneur m'a fait rencontrer une femme australienne mariée à un canadien. Certains d'entre vous connaissent cette personne : Mary Dewar. J'ai pu lui parler et lui donner un livre des Drs Billings. Elle finit par devenir monitrice et plus tard une excellente formatrice de monitrices. Au fil des années, le Seigneur m'a fourni de nombreuses occasions de ce genre – pouvoir parler individuellement à des personnes et leur remettre un livre des Drs Billings. La Conférence de Melbourne Le Seigneur, de façon inattendue, m'a fourni l'occasion et les moyens d'assister à la conférence organisée en février 1978 par la Famille Billings à Melbourne, pour la célébration du 10ème anniversaire de la publication de l'encyclique Humanae vitae. Parmi les nombreuses grâces reçues lors cette conférence, la plus grande a été celle de prendre conscience, percevoir et bénéficier de l'amour, tellement remarquable, que les docteurs John et Lyn avaient l'un pour l'autre. Et alors que j'écoutais les orateurs, je compris avec force que, par la MOB, Dieu veut vraiment aider les époux à vivre leur amour conjugal selon son plan : renforcer le lien conjugal ainsi que transmettre la vie et éduquer les enfants. Je me souviens de l'intervention du Père Maurice Catarinich au sujet du travail qu'il accomplissait auprès des couples mariés luttant pour vivre la loi naturelle dans leurs relations conjugales au moyen de la problématique méthode des rythmes (Ogino). Il avait commencé par chercher un médecin qui pourrait aider ces personnes. Cela le conduisit à demander au docteur John Billings de l'aider, parce qu'il reconnut en lui un bon médecin et un homme doué de foi et de raison. Comme beaucoup d'autres, je me suis demandé pourquoi l'Esprit Saint avait inspiré à ce prêtre de demander l'aide d'un neurologue ? En y repensant, je me suis 7 rendu compte plus tard que cela était plein de bon sens. Un neurologue est une personne formée à l'observation du comportement de ses patients – à partir de ces observations externes, il peut déterminer ce qu’il en est de la santé ou de la maladie du système nerveux interne et du cerveau de la personne. L'externe révèle l'interne. C'était là une excellente formation pour celui qui découvrirait la relation entre le comportement (externe) de la glaire cervicale et le fonctionnement (interne) de la fertilité de la femme. Dieu sait très bien ce qu'il fait. J'ai constaté que ma foi avait été renforcée par la célèbre profession de foi du Père Catarinich qui fut à l'origine de la découverte de la méthode : « Dieu ne peut pas ne pas révéler aux pauvres un moyen simple de comprendre et de réguler leur fertilité ». Je compris alors que la MOB était un testament de la Providence de Dieu pour les couples mariés. Une autre découverte pour moi, lors de cette conférence, fut de voir comment le Seigneur se sert d'instruments humains pour venir en aide au mariage et à la famille. La bienheureuse Mère Teresa nous entretint du travail de jeunes religieuses de sa communauté qui enseignaient la MOB aux plus pauvres à Calcutta. Elle avait noté que, dans cette ville seulement, les sœurs avaient enseigné à plus de 12000 couples. Plus tard, au cours de la terrible période où, en Inde, la stérilisation de populations fut mise en application, Mère Teresa se rendit auprès de membres du gouvernement et leur démontra, en se basant simplement sur les lois de la nature, avec l'aide de la MOB et des sœurs, qu’elle pouvait aider le gouvernement à réduire le nombre de bébés indiens par un nombre de 30 000 sur une période de trois ans. Elle en fit la preuve en invoquant son expérience des dernières années. Le gouvernement publia une reconnaissance formelle de son travail, et toutes les familles qui pratiquèrent la MOB reçurent une carte d'identité et ne furent pas forcées à la stérilisation. Plus tard, un groupe important de familles vint voir Mère Teresa pour la remercier de leur avoir rendu leur dignité, quand d'autres avaient voulu les traiter comme des animaux en les castrant et les stérilisant. "Vous nous avez appris la PFN, et grâce à cela nos familles sont unies et nous pouvons avoir un enfant quand nous le voulons," ont‐elles dit. Ceci me fit voir comment le Seigneur permet aux couples de vivre la dignité de leur amour conjugal grâce aux monitrices de la MOB et à la simplicité de la méthode. La conférence de Melbourne et tous les bienfaits que j'ai éprouvés là‐bas ont grandement consolidé ma conviction à propos du bienfait de la MOB et de son importance pour le mariage, la famille et l'avenir du monde. WOOMB Canada A mon retour au Canada, le travail a commencé par la création d'un organisme national Billings et WOOMB Canada est devenu une réalité en 1981. J'ai continué à être un dénicheur de talents pour l'Esprit Saint et la méthode, et on me demanda de devenir directeur spirituel de WOOMB Canada. L'année suivante, on me demanda de devenir membre du conseil d'administration de WOOMB International. C'est à ce titre que le Dr John me demanda de traiter de la ''dimension morale'' de l'utilisation de la palpation cervicale dans certaines méthodes de PFN. La conclusion selon 8 laquelle elle n’était pas nécessaire et pouvait être source de risque physique et moral, semblait juste aux yeux des membres du conseil d'administration de la WOOMB, mais une fois ce document publié, l'affirmation provoqua une forte réaction de la part de quelques experts en théologie morale qui avaient apporté leur soutien à d'autres méthodes de PFN qui mettent à profit cette technique de palpation. Petits points précis glanés autour de la MOB A l'automne 1979, j'entrepris la lecture des discours des audiences du mercredi données par le pape Jean‐Paul II, ce qui plus tard fut connu sous le nom de Théologie du Corps. Et ce faisant, je fus frappé par le fait que la MOB, par sa simplicité même, enseignait ces vérités sur la dignité de la personne, le respect pour la vérité de cette dignité, et la vérité à propos du don. Je voudrais brièvement partager avec vous quelques points précis glanés au sujet de la MOB qui ont encore davantage renforcé mon engagement vis‐à‐vis de la méthode. D’une étude de la MOB et de la science qui la sous‐tend, je retirai une compréhension approfondie de la complémentarité de l'homme et de la femme. Laissez‐moi vous l'expliquer. Une étude de la glaire cervicale de type fertile en relation avec les spermatozoïdes mâles montre une complémentarité remarquable qui leur permet d'accomplir l'un et l'autre ce pour quoi ils sont faits, comme par exemple la capacité de la glaire cervicale de type fertile de nourrir les spermatozoïdes et de leur servir d'autoroute pour se mouvoir, tout en filtrant ceux qui sont défectueux. Étant donné que la glaire cervicale de type fertile et les spermatozoïdes sont si différents, et qu'en raison même de leur différence ils peuvent s'entraider dans l'accomplissement de leurs tâches respectives me fit réaliser le besoin qu'il y a de mieux comprendre les différences à d'autres niveaux dans les relations entre homme et femme, afin de mieux comprendre leur complémentarité et mieux favoriser une aide mutuelle dans l'accomplissement de leurs tâches respectives. Dieu a créé la femme avec une capacité naturelle à recevoir la vie et à l’aider à se développer. Ceci est particulièrement évident, comme l'a dit Jean‐Paul II, dans sa capacité à la maternité biologique. Pour accomplir ce niveau de maternité biologique, elle doit d'abord être biologiquement réceptive à la présence et à la vie de son mari dans cette partie de son corps conçu pour un tel accueil. Son mari est présent à son espace et à ce lieu de vie afin de lui apporter une part de sa bonté masculine, afin qu'elle puisse en produire davantage de bien. De cette façon, ils se complètent l'un l'autre. Nous voyons le même modèle de présence masculine et de capacité d’accueil et d'hospitalité féminines lorsque les spermatozoïdes entrent à cet endroit connu pour la vie qu'est l'ovule. Le bien de l'homme en se combinant au bien de la femme crée une capacité d’accueil particulière à la parole créatrice de Dieu et un nouvel être humain peut venir à l'existence. 9 De là, il est possible de prendre conscience que la mère a aussi la capacité de créer un espace de vie et de faire une place dans son cœur pour des êtres humains, ce qui constitue un acte d'amour gratuit. Toutes les femmes ont cette capacité et, avec elle, "le génie féminin" identifié par Jean‐Paul II – génie d'entrer en relation avec les personnes, génie d'entrer en relations personnelles et génie d'entretenir ces relations. La méthode m'a ainsi aidé à réaliser qu'une femme peut non seulement créer l'espace physique et la place pour des personnes humaines dans son propre corps, mais aussi, qu'elle peut créer un espace spirituel et une place pour des personnes, hors d'elle et autour d'elle, comme un prolongement de son cœur, d'abord pour sa famille et ensuite pour les autres. Comme le corps est le reflet de l'esprit, cette maternité spirituelle est le reflet de la maternité physique. En ce qui concerne l'homme, ce que Dieu nous montre et que la méthode confirme à sa façon, c'est que la masculinité a sa bonté particulière propre : celle de compléter la bonté réceptive de la femme. C'est la bonté primordiale qu'il doit apporter dans l'espace personnel et à l'endroit de la femme, une bonté qui permette à la femme de produire davantage de bien. Ceci reflète une partie de la mission de l'homme : apporter d'autres types de biens à la présence féminine afin de lui permettre de produire davantage de bien, comme par exemple, sa gentillesse et sa patience à l'égard de sa femme, un salaire pour le bien de la famille, etc. Ainsi, la MOB nous aide à percevoir la fausse anthropologie qui affirme que les hommes et les femmes seraient identiques, mis à part leurs organes reproducteurs. La MOB nous aide à aller au‐delà de l'étroite définition d'égalité comme 'simple identité' pour voir que distinction et égalité sont des termes compatibles, ce qui aide aussi à comprendre la famille comme icône de la Trinité, égalité quoique distinction dans l'unité. C'est ainsi que dans ma pratique pastorale, la science de la MOB m'a procuré un modèle physique des capacités spirituelles de complémentarité de l'homme et de la femme. J'ai ainsi pu aider des couples à mieux comprendre la vérité de leurs propres masculinité et féminité, et ainsi améliorer leurs relations avec Dieu, avec leur conjoint et avec leurs enfants. Ceci m'a permis de mieux comprendre le caractère unique de chacune des spiritualités, féminine et masculine, et m'a rendu capable de favoriser cette distinction chez les gens dont j'avais la charge au sein de mon ministère. La biologie de la femme et la façon dont sa fertilité opère mettent en valeur la réalité voulant que la femme possède une réceptivité et une hospitalité spéciales pour chaque personne. Elle crée un espace spirituel et un lieu autour d'elle pour les êtres humains, réceptive à leurs personnes et leur offrant une hospitalité spirituelle. Quotidiennement, elle est appelée à vivre cette spiritualité féminine en étant toujours plus réceptive à la présence du Christ dans son cœur et en lui ouvrant l'hospitalité de son amour pour Lui. Il la conduira à accueillir ceux qu'Il veut qu'elle accueille dans son cœur et lui donnera la force pour qu'elle puisse subvenir à leurs besoins, selon ses propres capacités. Ceci est particulièrement évident en observant 10 la mère qui offre son corps et en fait une maison d'amour pour ses enfants, ou encore en voyant la religieuse qui est accueillante et hospitalière à tous ceux que le Christ confie à ses soins, comme ce fut le cas par exemple pour la bienheureuse Mère Teresa. Le Dr. Evelyn Billings est une femme qui atteignit sa plénitude en excellant dans toutes les dimensions de la maternité : elle a préparé un espace et fait place dans son cœur pour tous ses enfants, petits‐enfants et arrière‐petits‐enfants. Elle a fait de même pour tous ceux de la famille Billings de par le monde. Nous reconnaissons qu'un homme, quoiqu'égal en humanité à la femme, est différent dans sa masculinité. L'homme est un occupant d'espace et de place pour les personnes et il apporte sa bonté à la femme. Il apporte aussi avec lui les bienfaits de la protection et de la provision. Sa spiritualité masculine est construite sur ces caractéristiques naturelles. Avec le Christ dans son corps et son âme, il sera rendu plus fort pour vivre la masculinité du Christ, qui étant devenu homme, a été semblable à nous en tout, excepté le péché. L'homme doit examiner cette compréhension qu'il a de lui‐même et de ses actes quotidiens vis‐à‐vis des autres, en particulier dans ses relations avec sa femme et ses enfants. Le Dr. John Billings fut un homme qui atteignit sa plénitude en excellant dans toutes les dimensions de la paternité. Il apporta la bonté de sa présence masculine dans la vie de sa femme, Evelyn, et dans la vie de tous ses enfants, petits‐enfants et arrière‐petits‐enfants. Il apporta aussi cette bonté aux personnes de la grande famille Billings – il nous a protégés en nous disant la vérité et nous a donné le moyen de la vivre. Institut Jean‐Paul II pour l'étude du mariage et de la famille ‐ 1984‐1986 En 1983, deux évêques du Canada demandèrent de l'aide pour leur diocèse quant au mariage et à la famille, ce qui conduisit mes supérieurs religieux à me demander si j'étais prêt à aller plus loin dans ma formation au mariage et à la famille afin de me préparer à un travail à plein temps dans ce domaine de l'Église qui nécessite de s’investir. On m'a laissé la liberté de choisir où j'allais étudier et le Seigneur a mis dans mon esprit et dans mon cœur l'idée de demander à aller au nouvel Institut Jean‐
Paul II pour l'étude du mariage et de la famille, qui est un département de l'Université du Latran à Rome. Le Seigneur agit très vite et je partis pour Rome en août 1984. Le passage de l'université laïque où je travaillais – endroit où de nombreux professeurs utilisaient leurs talents intellectuels reçus de Dieu pour s'opposer à Lui et à la foi des étudiants – à une institution où j'ai rencontré des intellectuels vraiment doués et étant utilisés pour le service de Dieu et de son Église, fut comme l'arrivée à une oasis dans le désert. Le temps y fut tellement riche intellectuellement et spirituellement. J'eus le privilège d’y rencontrer Peter Elliott, maintenant évêque, et de bénéficier de sa sagesse. Pendant mon séjour à Rome, mon engagement dans la MOB se poursuivit. Ce fut 11 possible grâce à la gentillesse du Dr Sr Anna Cappella et à son équipe si remarquable et dévouée au Centre d'étude et de recherche sur la planification familiale naturelle de l'Université Catholique du Sacré‐Cœur, situé au sein du grand hôpital universitaire catholique Gemelli de Rome, aussi connu sous le nom "d'hôpital du pape." J'y ai passé beaucoup de temps, y apprenant et faisant les petites choses que je pouvais pour apporter mon aide. Le Dr Anna était une sainte en devenir et je suis sûr qu'elle est une lumière qui brille parmi les membres de la famille Billings déjà au ciel. Elle organisait des conférences sur la MOB et des sessions de formation au monitorat pour l'Italie et l'Afrique du Nord. Les Drs John et Evelyn ont enseigné lors de ces conférences et ateliers. J'eus le privilège d'assister à quelques‐uns d’entre eux lorsque j'étais à Rome et à d’autres par la suite. Le pape Jean‐Paul II était un très grand supporter du travail du Dr Sr Anna et des Drs Billings. Il a aidé Sr Anna à créer le Centre de recherche et, pendant quelques années, a invité les participants aux conférences et ateliers de formation à une audience privée au Vatican. Ces audiences étaient devenues, selon ses propres dires, "une agréable tradition" et lui ont permis "d'exprimer [sa] satisfaction à l'égard de ce programme qui sert l'apostolat de la famille en aidant des couples à vivre leur vocation en harmonie avec la loi de Dieu, selon l'interprétation authentique du magistère de l'Église." (L'Osservatore Romano. p. 1, 22 janvier 1992.) Ces audiences privées et la sagesse communiquée par le pape ont nourri ma motivation à poursuivre mon engagement dans cette œuvre. Archidiocèse de Vancouver Après mes études à Rome, je revins au Canada en 1986 et l'occasion me fut donnée de travailler dans l'archidiocèse de Vancouver. La main de Dieu était certainement impliquée dans celle‐ci. On me demanda de créer l'Office pour le mariage et la formation familiale en tant que partie d'un effort diocésain pour rejoindre les gens mariés et les familles. Cela me permit à nouveau de promouvoir la méthode et d'apporter mon soutien à ceux qui l'enseignaient dans l'archidiocèse et au‐delà. Les conférences sur la famille que nous avons mises en place nous ont donné la possibilité d'inviter les Drs John et Lyn Billings à Vancouver à plusieurs reprises. Nous avons pu leur fournir l'occasion de donner des conférences, de travailler avec les monitrices et de recevoir une contribution financière pour leur travail. La ville de Vancouver étant sur la bordure du Pacifique, après les circonstances du début des années 1990, permit de donner aux Drs John et Lyn un peu d'aide pour leur projet en Chine. Les années que j'ai passé à travailler à Vancouver furent de bonnes années. Je dois dire que le Seigneur, dans sa sagesse, ne m'a jamais donné l'occasion de travailler à plein temps avec la méthode Billings. Ce fut toujours en parallèle avec d'autres activités. Par exemple, quand j'étais à Vancouver, l'archevêque du lieu me demanda de raviver la Guilde du Médecin Catholique. Je pus le faire et ceci fut un excellent moyen pour promouvoir la méthode. Je me rendis compte que mon travail dans d'autres domaines m'avait toujours permis de présenter la méthode dans de 12 nouveaux forums. Je me rendis compte aussi que, de cette façon, j'étais moins une cible pour certains canadiens qui ne donnaient pas leur soutien à Humanae Vitae et à la méthode Billings. Archidiocèse de Halifax, Nouvelle‐Ecosse, 2001 En janvier 2001, je suis retourné en Nouvelle‐Ecosse à l'invitation de l'archevêque Prendergast, S.J. et des deux autres évêques de la province. J'étais maintenant à nouveau un dénicheur de talents pour l'Esprit Saint et la méthode en Nouvelle‐
Ecosse et dans les provinces atlantiques du Canada. Un des grands talents que le Seigneur apporta pour l'œuvre Billings là‐bas, connue de certains d'entre vous, est le Dr Karen Mac Donald. C’est une monitrice vraiment dévouée, et aussi une excellente formatrice de monitrices. Au cours de la période que j’ai passée à Halifax, le Seigneur m'a donné les moyens de retourner à Melbourne, 25 ans après ma première visite. J'eus ainsi le privilège de participer à l'anniversaire célébrant les 50 ans passés par le Dr John au service de la méthode. Depuis, le Seigneur m'a permis d'y retourner à plusieurs reprises. Chaque fois que je peux y retourner, c’est pour moi un privilège renouvelé. Directeur spirituel Il y a deux ans, j'ai été officiellement nommé conseiller spirituel de WOOMB International, tout en continuant à être conseiller spirituel pour WOOMB Nouvelle‐
Ecosse et pour WOOMB Canada. Je vois mon rôle de conseiller spirituel de WOOMB International, en particulier auprès du conseil d'administration, comme un rôle de soutien par la prière. J'ai aussi à me rendre disponible afin de pouvoir offrir des conseils spirituels lorsque cela m'est demandé. Mon rôle est aussi de rappeler de temps à autre aux membres du conseil d’administration qu'ils ne deviendront jamais riches par cet apostolat au service du mariage et de la famille! Allons simplement dans la foi en compagnie du Seigneur. J'ai aussi la responsabilité de prier pour ceux que l'Esprit Saint prépare à prendre leurs places dans la direction de WOOMB International, tout comme Il a préparé les successeurs des Drs John et Lyn, du Dr Kevin Hume et d’autres. Je vous invite à vous unir à moi dans cette prière à l'Esprit Saint. Impact de la MOB sur la compréhension de ma vocation religieuse Nous approchons de la fin de mon allocution. J'aimerais partager avec vous ce qui constitue l'une des répercussions les plus personnelles que la MOB a eues sur mon sacerdoce et sur le charisme particulier de mon ordre religieux. Je suis membre de la Congrégation Missionnaire des Oblats de Marie Immaculée. Trois mois avant qu'un oblat soit prêt pour le sacerdoce, on exige de lui qu'il écrive une lettre à notre Supérieur Général à Rome, en indiquant, par ordre de priorité, trois secteurs de mission en tant qu'oblat pour lesquels il se considère le plus apte. Au début de l'année 1964, quand j'ai écrit ma lettre, ma première requête était d'aller travailler dans nos missions au Pérou. Ma deuxième requête était d'aller 13 travailler dans nos missions en Afrique du Sud. Mon troisième et dernier choix était d'enseigner dans un de nos lycées. Vingt ans plus tard, comme je viens de vous le raconter, je me suis retrouvé avec une mission qui m'a obligé à travailler à temps plein pour le mariage et la famille. Cette situation préoccupa quelques‐uns de mes frères Oblats, puisque le charisme des Oblats de Marie Immaculée est exprimé dans la citation suivante de l'Évangile de Saint Luc : « Il m'a envoyé apporter la bonne nouvelle aux pauvres ». (Luc 4:18) Ils se demandaient : « En quoi cette obédience correspond‐elle à notre charisme ? » Mon expérience de travail auprès des couples vivant la MOB comme mode de vie m'a progressivement appris à formuler une réponse. « Nos Oblats qui travaillent au Laos, le font auprès des gens qui sont les plus délaissés par les autorités en place dans ce pays. Les Oblats qui travaillent dans les bidonvilles à l'extérieur de Lima, au Pérou, et ceux qui travaillent avec les communautés Inuits du Nord du Canada, font de même. Aujourd'hui, au Canada, ce sont le mariage et la famille qui composent le plus grand groupe le plus délaissé dans notre société. Ils ne sont pas seulement les plus négligés, mais aussi les plus attaqués. La famille est bombardée par les attaques de la contraception, de l'avortement, du divorce sans faute – et la liste est longue. C'est alors que je me suis rendu compte que nous, en tant que congrégation de missionnaires, nous devrions être – comme des spécialistes des missions difficiles – un titre qui nous fut en fait donné par le bienheureux pape Jean XXIII. » De façon plutôt surprenante, mon travail avec la MOB m'a donné une compréhension approfondie et une façon nouvelle et inattendue de vivre le charisme de ma congrégation religieuse, comme l'Esprit Saint l'a bien voulu. Je Lui en suis très reconnaissant. En guise de conclusion : La Sainte Vierge Marie, Mère du Rédempteur, est un modèle pour chacun d'entre nous. Elle a mis le don de sa fertilité, de sa réceptivité et de son hospitalité au service de l'œuvre divine de rachat de l'humanité. N'hésitons jamais à lui demander son aide en cette œuvre que nous accomplissons : offrir à tous les couples l'occasion de mettre leur don de fertilité au service du Dieu de la Vie, pour l'avenir du monde et l'œuvre de la rédemption qui se poursuit. Amen. 14 La méthode de l’ovulation Billings™, la physiologie de la lactation et son effet sur la fertilité Dr E L Billings1 Les avantages tant pour la mère que pour l’enfant qui résultent de l’allaitement donnent un bon exemple de la sagesse qu’il y a à vivre en accord avec les lois de la nature. L'utilisation de la méthode de l’ovulation Billings™ est bien adaptée pendant la lactation parce qu'elle permet de reconnaître l’infertilité en absence d’ovulation – il est aussi facile de reconnaître l’infertilité que de reconnaître la fertilité, et d’apprendre les règles qui peuvent être appliquées quelles que soient les circonstances. [La reconnaissance des profils d’infertilité et de fertilité pendant l’allaitement et le sevrage sera discutée plus en détail dans le prochain numéro du bulletin.] Durant la grossesse, sous l’influence des hormones de la grossesse, la glande mammaire a été préparée pour la production de lait. Après la naissance, le stimulus provoqué par la succion du bébé stimule l’activité de l’hypophyse par l’intermédiaire de l’hypothalamus situé dans le cerveau. Plus la demande en lait augmente, plus les seins produisent de lait. La nature a pourvu la mère et le bébé de beaucoup de réflexes, par exemple, le réflexe de fouissement du bébé par lequel il tourne la tête pour prendre le bout de sein quand celui‐ci touche sa joue, la production soudaine de lait quand il tète et la production de l’hormone hypophysaire ocytocine, qui non seulement provoque la production de lait mais aussi la contraction du muscle utérin qui va expulser des caillots et des lochies, permettant ainsi le retour de l’utérus à sa taille normale et à sa tonicité. Le colostrum est produit par les seins dès les premières tétées et fournit au bébé une source très précieuse d’anticorps qui le 1
Cet article est un extrait de L’Atlas de la méthode de l’ovulation Billings™ : les profils de glaire de fertilité ème
et d’infertilité par Evelyn L Billings, John J Billings et Maurice Catarinich, 5 édition 1989, pp 56‐59, revu en 2010. 15 protègent vis‐à‐vis d’une infection. Le colostrum a aussi un effet bénéfique sur la délicate peau des bouts de sein et ne doit pas être nettoyé et éliminé avec du savon. Le lait maternel continue la protection donnée par le colostrum, ce qui préserve non seulement de l’infection mais aussi du développement de certains désordres liés à des allergies, par exemple, allergie au lait de vache. Le lait maternel est un liquide physiologiquement actif qui contient des enzymes importantes. Le bébé doit être mis au sein quand il a faim, ce qui non seulement le satisfait mais de plus l’assure d’une quantité adéquate de lait tout en évitant un engorgement douloureux des seins. Les hauts niveaux d'hormones nécessaires à la production de lait inhiberont habituellement les hormones nécessaires au retour de la fertilité. La fourniture et le maintien d’un bon niveau de production de lait permettront généralement de différer une nouvelle grossesse jusqu’à ce que le bébé ait plusieurs mois et se porte bien. Même dans des conditions idéales avec un bébé vigoureux qui tête bien, l’ovulation peut revenir dès 6 semaines après l’accouchement, mais tant que le bébé est totalement nourri et « materné » au sein, sans qu'il y ait recours à une tétine, il est inhabituel que l’ovulation revienne avant le 3ème mois après la naissance. Chaque duo mère‐enfant est unique. La durée qui s’écoule entre la naissance et la première ovulation varie pour chaque femme, mais tôt ou tard, l’ovulation va se produire même si le bébé reste complètement nourri au sein, se porte bien et est satisfait. Le plus souvent, l’ovulation revient quand le sevrage commence avec l’introduction d’aliments solides. Dans certains cas, il y a un avertissement de la probabilité de retour de l’ovulation s’il y a un déclin spontané dans la quantité de lait de telle sorte que le bébé n’est plus satisfait, ou si un saignement se produit. Dans tous les cas, la tenue quotidienne du tableau des observations liées à la glaire cervicale indiquera ce qui se passe. Les unions pendant la lactation peuvent être pénibles en raison d’une sécheresse liée à un amincissement de l’épithélium vaginal provoqué par le bas niveau des œstrogènes circulants. L’absence de glaire cyclique œstrogénique provenant du col de l’utérus contribue aussi au désagrément. Un réflexe neuro‐hormonal rapide et net fonctionne lors d’une stimulation sexuelle qui permet une lubrification vaginale et facilite l’union. Dès lors, si un climat affectif est tendre et prévenant de la part de l'époux, il y aura une réponse physiologique dans le corps de la femme qui permettra de surmonter le problème. Un mari attentionné se rendra compte facilement de l’effet de la fatigue éprouvée par sa femme qui chaque jour passe plusieurs heures à prendre soin de leur bébé, expérience nouvelle et surprenante. Le père qui établit un lien étroit avec son enfant très tôt dans la vie acquiert beaucoup de perspicacité au sujet de son rôle au sein de la famille. La fréquence et durée des tétées sont importantes pour établir et maintenir un 16 apport adéquat de lait. La relation mère‐bébé est unique et de nombreux facteurs influent sur celle‐ci. Certains bébés naissent vigoureux, éveillés et exigeants de sorte que réconfort et tétées sont fréquents. Les mamans de ces bébés trouvent habituellement que l’infertilité se prolonge et est facilement identifiée. Certains bébés sont bien portants, endormis et heureux et ne sont pas aussi exigeants ; ils passent des heures à dormir et sont souvent décrits comme de « bons bébés ». Bien qu’ils puissent stimuler suffisamment la production de lait pour leur propre bien‐être, la suppression de l’ovulation peut ne pas être aussi effective. Ceci peut conduire à une activité ovarienne de façon précoce durant la lactation avec une montée des œstrogènes reflétée par des profils changeants de glaire et même une ovulation précoce. Si la production de lait semble être insuffisante, la mère doit décider de procéder au sevrage ou faire des efforts de sorte qu'elle puisse en fournir plus. La restauration d’un allaitement total peut être réalisée en augmentant la fréquence des tétées et en rétablissant des tétées la nuit. Une augmentation de la quantité de lait peut être stimulée par un repos physique, une alimentation nourrissante et la prise de liquide par la mère ainsi que des tétées plus fréquentes. La femme peut observer que le rétablissement d’un bon apport de lait provoque la disparition des indications du retour de la fertilité qu’elle a observé dans le profil de la glaire cervicale. En revanche, s’il y a eu réapparition de la glaire mais pas encore d’ovulation, diminuer le nombre de tétées ou avancer le sevrage peut rapidement provoquer le développement d’un profil ovulatoire de glaire conduisant au symptôme du Sommet et ensuite au saignement menstruel. La tenue du tableau doit commencer 3 semaines après la naissance ou dès que les lochies diminuent suffisamment pour permettre à la femme d'identifier la sensation à la vulve. Pour beaucoup de femmes, cette sensation sera d’une sécheresse totale, auquel cas, l’abstinence n’est pas requise pour établir un Profil d’Infertilité de Base et le couple peut commencer à avoir des unions en appliquant les règles d’avant‐
Sommet de la méthode de l’ovulation Billings™. Si la femme n'a pas une sensation de sécheresse, deux semaines d’abstinence doivent être conseillées pendant lesquelles elle fait son premier tableau. Dès lors qu’elle laisse entrevoir, en discutant de son tableau, qu’elle comprend ce qu’elle a noté, le couple peut appliquer les règles d’avant‐Sommet avec les unions possibles un soir sur deux au coucher pendant tout profil non changeant qui indique l’infertilité. Il faut être attentif au profil de glaire dès qu'il y a la moindre indication de la possibilité du retour de la fertilité et l’abstinence de contact génital est recommandée jusqu’à ce que le profil soit bien reconnu, si l‘intention est d’éviter une nouvelle grossesse. La montée puis la chute des hormones, qui peuvent se produire à ce moment‐là, peuvent produire de la glaire par moments, ce qui peut ou 17 non provoquer le retour de la fertilité. Le retour du saignement ne signifie pas nécessairement qu’il y a eu retour de l’ovulation. Quand le profil de glaire révèle une activité hormonale en augmentation, il peut y avoir un saignement environ une semaine après comme manifestation supplémentaire du profil hormonal qui fluctue. Ceci ne doit pas être confondu avec l’occurrence de l’ovulation qui peut être clairement reconnue par le symptôme du Sommet de la glaire – un profil qui change et se développe, et qui se termine par la sensation de « glissant » (et peut‐être une vulve gonflée), suivi par un changement brutal à « n'est plus glissant ». Il est important de noter que la sécrétion qui constitue un Profil d’Infertilité de Base pendant la lactation peut être propre à ce moment‐là, étant parfois plutôt abondante et laiteuse. Quand les cycles normaux reviennent, un Profil d’Infertilité de Base avec sécrétion peut être réévalué. Même si la sécrétion semble être la même que celle qui avait été reconnue comme étant un Profil d’Infertilité de Base avant le retour de la fertilité, elle ne doit pas être considérée comme infertile avant de l’avoir étudiée pendant trois cycles. L’encouragement adapté d'une monitrice gaie et expérimentée de la méthode de l’ovulation Billings, peut accomplir des merveilles pour aider une jeune maman timide, à la fois en s’adaptant à un style de vie terriblement nouveau occasionné par la naissance de son bébé, et à la gestion de sa fertilité pendant la lactation et le retour à des cycles normaux. Un contact régulier entre la monitrice et le couple est conseillé durant une période qui peut être rapidement changeante et plutôt instable. Une monitrice confiante et détendue garantira un couple confiant et détendu capable de gérer sa fertilité sans problème pendant ce temps passionnant. * * * Vous souhaitez l'aide ou les conseils d'une monitrice de WOOMB France Billings LIFE. Une liste de noms est disponible à l'adresse suivante : http://www.woomb.org/centres/foyers_fr.html La page centrale peut être détachée pour former un dossier sur la méthode avec les pages centrales parues dans les numéros précédents et à paraître dans les prochains numéros. 18 Quelques précisions concernant la NaProTECHNOLOGIE et la méthode de l'ovulation Billings™ (MOB)1 Dr Evelyn Billings et Dr John J Billings Résumé Ces précisions concernent principalement la méthode de l'ovulation Billings™ de régulation de la fertilité et le modèle Creighton de soins à la fertilité (Fertility Care) qui fait partie de la régulation de la fertilité par la Naprotechnologie. TECHNOLOGIE fait référence à des services médicaux et chirurgicaux spécialisés qui peuvent être utilisés. La MOB a été reconnue comme précieux outil de diagnostic de la santé génésique des femmes dès les premiers jours (1953) de son développement, permettant ainsi aux femmes de détecter tout écart par rapport à la normale et de rechercher rapidement l'aide de spécialistes. La MOB propose des cours aux médecins afin qu'ils travaillent avec des monitrices accréditées et peu à peu la valeur de la MOB est de plus en plus appréciée par la profession médicale qui envoie des couples en vue d'une régulation de la fertilité et la réduction croissante de la difficulté à concevoir. Le Dr Hilgers dans son livre2 intitulé "Pratique médicale et chirurgicale de la NaPro‐
TECHNOLOGIE", reconnaît qu'il a commencé ses recherches avec la MOB en 1976 et qu'il la modifia pour en faire le Système de soins à la famille basé sur le modèle Creighton (CrMS), en précisant qu'il s'agissait là d'une modification de la MOB. •
Il affirme avoir standardisé la MOB en modifiant la façon de faire les observations des sécrétions à la vulve, en introduisant un nouveau système de notations dans le tableau, et en modifiant les Règles. 1
Copyright © WOOMB International – Reproduit avec la permission de WOOMB International. Traduction WOOMB France Billings LIFE –– [email protected] 2
Édité en Juillet 2004 par les éditions de l'institut Pape Paul VI à Omaha, dans le Nebraska, USA.
19 •
En même temps, il a conservé le tableau de la MOB, les timbres autocollants colorés, mais en a changé la signification, comme pour le diagramme circulaire. Tout ceci a conduit à beaucoup de confusion pour les couples qui pensent que MOB et CrMS sont identiques. Les deux méthodes ne le sont pas et doivent rester séparées. Dans la MOB des observations (non des interprétations) sont enregistrées dans un tableau à l'aide de timbres colorés ou de symboles internationaux équivalents, chacun ayant sa propre signification. Les interprétations de l'infertilité et de la fertilité sont faites d'après les profils de glaire qui de façon fiable suivent les profils hormonaux, comme l’a montré le professeur Brown avec plus de 750000 dosages hormonaux réalisés sur plus de 53 ans. Ce changement dans la façon de consigner les observations de la MOB est très déroutant pour ceux qui ne connaissent pas bien les méthodes. •
Le Dr Hilgers a introduit une habitude dans le fait de s'essuyer avec du papier toilette à heure fixe, d'évaluer toute sécrétion avec les doigts, et de déterminer la sensation de glissement en essuyant la vulve avec le papier toilette afin de juger du glissement par la façon qu'a le papier de glisser sur la vulve. Dans la MOB, les observations sont faites alors que la femme vaque à ses activités habituelles. Elle a appris à prêter attention aux sensations à la vulve et peut facilement les faire correspondre à ses propres expériences de sécheresse, de non sec, glissant, collant, etc. Elle est alertée par la sensation de quelque chose qui est présent à la vulve et qui peut ou non être visible. Sous chaque symbole dans le tableau, elle écrit un mot ou deux qui lui sont propres, en choisissant de décrire la sécrétion ressentie et/ou vue à la vulve. Elle décrit fidèlement les faits. Elle sait qu'ils sont précis et donc que les Règles s'appliquent exactement. Elle peut ensuite évaluer au jour le jour où elle en est de son infertilité ou de sa possible fertilité. •
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Dans la CrMS, une série de photos est fournie pour aider la femme à choisir l'échantillon qui correspond à ce qu'elle observe. Si n'y a pas concordance parfaite, alors elle sélectionne le plus proche et l'enregistre. Il peut y avoir place pour une erreur de jugement de la femme ici dans la recherche de sa propre photo. Elle peut sélectionner ce qui est le "plus proche". Elle ne trouvera pas toujours la photo de la sécrétion qui correspond avec son observation. Le fait d'ignorer comment la vulve est ressentie à ce moment‐là est une omission importante. La CrMS demande à la femme d'attendre au moins une heure avant d'uriner après une union, puis d'expulser le liquide séminal, en essuyant jusqu'à ce qu'elle soit sèche. Pour cela, elle fait des exercices de Kegel, et s'accroupit. Ceci n'est pas quelque chose de naturel. Le lendemain d’une union la femme observe souvent un écoulement de liquide séminal. Dans la MOB, ceci est enregistré, décrit et ce jour‐là il ne faut pas avoir 20 d'union. Si le jour suivant est un jour de PIB, une union peut avoir lieu le soir, au coucher. Cette règle d’avant‐Sommet du cycle est "union possible un soir sur deux au coucher les jours de PIB", si le choix est d'éviter une conception. •
La CrMS ignore le changement de sec à humide et l'enregistre avec un timbre vert uni. La MOB considère ce jour comme étant le premier point de changement, ce qui reflète une augmentation des œstrogènes et le début d'une possible fertilité. Il est enregistré avec un timbre blanc avec bébé. •
Le Dr Hilgers parle de glaire de type Sommet et de glaire de type non‐Sommet. Il ne tient pas compte du fait qu'il peut y avoir de la glaire non visible au Sommet. •
Il considère le passage de l'observation suggestive de la glaire par la femme à la technique objective du papier hygiénique / et des doigts et de l'album d'images, comme une amélioration, aboutissant à des Sommets divisés, des Sommets doubles et multiples alors qu’il n'y a qu'un seul Sommet. Dans l'effort visant à standardiser la MOB, une déviance très destructrice par rapport à la MOB a eu lieu. Le Sommet de la MOB doit être clairement compris. Il est défini comme «le dernier jour de sensation de glissement». Il n'y a pas de mouillé ni de glissant après le Sommet. Le Sommet a été nommé et défini dans les années 1960. La progestérone secrétée par le corps jaune qui se développe produit une série complexe d'événements d'où résulte le Sommet. •
Le Dr Hilgers soutient que l'ovulation a lieu entre ‐3 jours avant le Sommet et + 3 jours après le Sommet. Cela met en évidence une erreur dans l'identification du Sommet. De longues années d'études hormonales et cervicales ont montré que l'ovulation se produit le Jour Sommet ou le lendemain et, rarement, le surlendemain. L'authentique MOB se suffit à elle‐même et s'utilise seule avec ses instructions spé‐
cifiques et ses règles. Les méthodes sont fondamentalement différentes et doivent être maintenues séparées l'une de l'autre. Nous nous opposons énergiquement aux modifications apportées à la MOB par le Dr Hilgers dans son manuel. Elles révèlent une profonde incompréhension de la méthode de l'ovulation Billings™. Aucune demande ne nous a été faite en vue de modifier ou de standardiser la "Méthode Billings". Le résultat a été destructeur et a créé la confusion chez de nombreux couples. La MOB demeure telle qu'elle est décrite dans la littérature authentifiée par la WOOMB – et non telle que modifiée par le Dr Hilgers. Dr Evelyn L Billings AM, DCSG, MB BS(MELB), DCH (LOND) Avril, 2006 Dr John J Billings AM, KCSG, MD (MELB), FRACP, FRCP (LOND) Avril, 2006 21 Le Dr Thomas W Hilgers, MD, dans son manuel intitulé "La pratique médicale et chirurgicale de la NaProTECHNOLOGIE" édité par les éditions de l'Institut Paul VI d'Omaha dans le Nebraska, en date de Juillet 2004, écrit qu' « une standardisation de la méthode de l'Ovulation Billings de planification familiale renforcerait sa précision et sa flexibilité et, par conséquent, son efficacité à aider les couples à réaliser ou éviter une grossesse » Page 33. Par ailleurs, il définit le système du modèle Creighton de soin à la fertilité (CrMS) comme "Une modification standardisée du système Billings". Dans le livre de Hilgers "NaPro" signifie " Procréatif Naturel " et fait référence au système de régulation de la fertilité qui utilise le système du modèle Creighton de soin à la fertilité (CrMS). La NaProTECHNOLOGIE est définie dans la Table des Matières (X1) comme étant “l'union d'une Éducation Procréative à la Technologie Médicale”. A la page 19 est statué que la “NaProTECHNOLOGIE est le premier système qui crée un lien entre la planification familiale et la surveillance et le suivi de la santé gynécologique et procréative”. Une certaine clarification s’impose. Dans ce bref commentaire, des remarques spécifiques sont présentées afin de souligner les différences qui existent entre les deux méthodes d'enseignement de la CrMS et de la MOB. Il a été rendu nécessaire de commenter ces différences en raison de la confusion ressentie par nombre de personnes, nouvelles dans la régulation naturelle de la fertilité, qui ont cru que la MOB était remplacée par la CrMS, ou était identique, mais que la CrMS était plus professionnelle, standardisée et supérieure. La CrMS n'est pas identique à la MOB. Les deux systèmes sont différents et doivent être gardés distincts. Le suivi de la santé procréative a toujours été une préoccupation majeure de la MOB. Sa valeur comme outil de diagnostic a très tôt été reconnue dans l'histoire de la méthode. La MOB à laquelle s'ajoutent les études de toutes les variantes de cycles, normaux ou anormaux, réalisées par le Professeur Brown, et les études de la glaire cervicale dans la santé et ses désordres par le Professeur Odeblad, ont été très précieuses pour le diagnostic de nombreuses anomalies, conduisant à des soins précoces. Les travaux de ces deux scientifiques ont été particulièrement bénéfiques pour réduire la difficulté de certains couples à concevoir. Une intervention médicale et chirurgicale pourra être décidée, le cas échéant, par les spécialistes qui reconnaissent la valeur de la MOB et la richesse des informations que le tableau de la femme peut apporter. Nous réfutons l'affirmation selon laquelle la NaProTECHNOLOGIE est plus précise, plus souple et plus efficace que la MOB. 22 La MOB et la CrMS, l'une et l'autre, comme d'autres méthodes de régulation naturelle de la fertilité reconnaissent et utilisent la glaire cervicale comme le principal bio marqueur de la fertilité. Ceci parce qu’elle est essentielle à la fertilité. S'il n'y a pas de glaire, les spermatozoïdes ne peuvent survivre et la fertilité est nulle. La découverte de la signification du profil de la glaire a été faite par le Dr John Billings quand, en 1953, il a commencé à aider les couples à réguler leur fertilité. Les observations cliniques des sécrétions de glaire, découvertes en écoutant les femmes, ont conduit à l'élaboration des règles de la méthode de l'ovulation Billings™. Ces règles ont été validées par les travaux scientifiques des professeurs James B. Brown et Erik Odeblad. A l'origine, la méthode a été appelée méthode de l'ovulation, mais sur l'avis de l'Organisation Mondiale de la Santé, son appellation a été changée en méthode de l'ovulation Billings™ afin de protéger l'orthodoxie de l'authentique MOB. Depuis la découverte de la signification de la glaire, diverses méthodes de régulation naturelle de la fertilité ont été développées qui utilisent la glaire de différentes façons, généralement combinée avec d'autres marqueurs. Toutes ces méthodes, y compris la CrMS ont dévié de la science reconnue, par la modification des règles et la façon dont la femme fait ses observations. La MOB est un système pleinement naturel de régulation de la fertilité, qui s'appuie sur les profils de fertilité et d'infertilité observés par les femmes. Sachant que le tableau de la MOB reflète fidèlement l'état de la fertilité et de l'infertilité de la femme, la MOB est un outil fiable de diagnostic pour la santé procréative. Elle a été reconnue comme véritable outil de diagnostic par les spécialistes de la médecine depuis plus de 40 ans. Des programmes d'enseignement de la MOB sont actuellement proposés aux médecins afin qu'ils puissent travailler en étroite collaboration avec les monitrices de la MOB en matière de surveillance de la santé procréative et la fourniture de soins éventuels. En général, les monitrices de la MOB ne sont pas médecins. Souvent, dans les pays pauvres, elles sont analphabètes. Avec une bonne formation, elles sont rapidement compétentes. Cela est dû à la simplicité naturelle de la méthode et à l'acceptation rapide des couples qui reconnaissent sa qualité naturelle et sa validité. La MOB est pleinement confirmée par la recherche scientifique du Professeur James Brown de Melbourne en Australie, renommé dans le domaine des analyses d'hormones ovariennes, et celle du Professeur Erik Odeblad en Suède qui a étudié l'anatomie et la physiologie du système reproductif de la femme, en particulier le col de l'utérus et les sécrétions de glaire. Toute cette recherche scientifique s'est accordée très précisément avec le tableau de la femme et a confirmé les règles de la MOB en vue de favoriser ou différer une grossesse. La recherche a été vérifiée dans d'autres laboratoires de par le monde y compris par l'Organisation mondiale de la Santé. Dans son livre, le Dr Hilgers fait souvent référence à la CrMS en tant qu'une "Modification standardisée de la Méthode Billings". Une standardisation n'en renforce ni la précision, ni la souplesse. La MOB est souple 23 parce que chaque femme est unique. Elle est précise car prouvée par une science fiable. L'efficacité de la MOB est bien documentée par de nombreux essais cliniques réalisés depuis de nombreuses années. La CrMS et la MOB ne combinent pas la glaire avec d'autres marqueurs. Les méthodologies de ces deux méthodes cependant différent dans la manière d'observer, de noter les observations dans le tableau et d'utiliser l'information acquise (par l'application des règles). La méthode (MOB) orthodoxe dans sa façon d'observer, de noter dans le tableau et d'appliquer les règles a été altérée par la CrMS par cette modification soi‐disant «standardisée». Les observations des femmes ne pourront jamais être standardisées avec succès parce que les femmes sont des personnes uniques qui agissent individuellement. Les informations enregistrées signifient exactement ce qu'elles veulent dire. Partant d'un enregistrement précis, les profils d'infertilité et de fertilité sont interprétés et les règles appliquées. L'authentique MOB se suffit à elle‐même et s'utilise seule avec ses instructions spécifiques et ses règles. Les méthodes sont fondamentalement différentes et doivent être maintenues séparées l'une de l'autre. Nous nous opposons énergiquement aux modifications apportées à la MOB par le Dr Hilgers dans son manuel. Elles révèlent une profonde incompréhension de la méthode de l'Ovulation Billings. Aucune demande ne nous a été faite en vue de modifier ou de standardiser la "Méthode Billings". Le résultat a été destructeur et a créé la confusion chez de nombreux couples. La MOB demeure telle que décrite dans la littérature authentifiée par la WOOMB – et non telle que modifiée par le Dr Hilgers. Remarques sur les observations subjectives et objectives CrMS Le Dr Hilgers déclare qu’il a changé les observations de la glaire cervicale de la MOB orthodoxe en passant d’observations subjectives à des observations objectives, de sorte qu'au lieu de constater et noter des changements dans les sensations à la vulve causées par la présence ou l'absence de glaire, un saignement, le liquide séminal ou toute autre forme de décharge/sécrétion (ce qui est une observation subjective), la femme détermine la sensation à l'aide d'un papier hygiénique passé sur la vulve jusqu'à ce qu'elle soit sèche (observation objective). MOB La femme est invitée à noter : comment elle se ressent à la vulve ‐ un symptôme, subjectif, valide et naturel, et ce qu'elle voit ‐ un signe, objectif, valide et naturel. 24 Odeblad a découvert aussi qu’il faut 5 mg de glaire pour avoir la sensation de glissement et 10 mg pour la sensation de collant. La quantité doit être fortement augmentée pour que la glaire soit vue. Référence: Atlas de la Méthode de l'Ovulation Billings, 5éme édition Avril 1989, Annexe 1, Page 91: Erik Odeblad MD PhD. CrMS L'utilisation spécifique de papier hygiénique pour faire les observations est une nécessité pour le système standardisé de la CrMS qui ainsi dévalue l'observation valide de la sensation. Le test d'étirement entre les doigts de toute glaire visible sur le papier est une exigence de la CrMS. Les femmes sont invitées à classer l'observation en fonction de l'extensibilité de la sécrétion. La sensation est déterminée lors de l'essuyage avec le papier. L'album d'images est un autre moyen utilisé pour la "standardisation" des obser‐
vations visuelles dans la CrMS. Il est demandé à la femme de faire correspondre son échantillon de sécrétion avec une des images de l'album ‐ extensibilité, couleur, densité et quantité. Commentaire Il peut y avoir une cause d'erreur dans le jugement de la femme ici quand elle recherche l'image de ce qu'elle observe. Elle peut sélectionner la "plus approchée". Elle ne trouvera pas toujours l'image de décharge/sécrétion qui coïncide vraiment à son observation. Elle ne trouvera pas d'illustration qui décrit sa sensation à la vulve. Chaque femme est unique. Il y a un amoindrissement de la valeur de l'observation de la décharge si la femme doit placer son observation individuelle dans une catégorie standardisée prédéfinie. MOB La MOB apprend à la femme à être attentive aux sensations à la vulve tout au long de la journée tandis qu'elle marche en vaquant à ses activités ordinaires. La femme observe toutes les caractéristiques de la sécrétion et utilise ses propres mots pour les noter dans son tableau, chaque fois qu'elle détecte ou voit sa présence. La sensation est ce que la vulve ressent à tout moment de la journée. La femme est alertée par un changement de sensation en raison de la présence de quelque chose à la vulve, qui peut ou non être vu. L'étirement entre les doigts ne fait pas partie de la MOB. Les propres mots de la femme auront toujours pour elle plus de signification qu'une liste standardisée. S'ils sont notés tous les jours, le soir, les profils de fertilité et d'infertilité du cycle en cours seront révélés. Un profil qui ne change pas sera reconnu comme une infertilité – le Profil d'infertilité de base (PIB). Le profil qui évolue, se développe, reflet de l'augmentation des œstrogènes, alerte le couple de son éventuelle fertilité. La sensation est plus importante que les observations visuelles. Les femmes aveugles utilisent la Méthode avec succès. L'extensibilité est une mesure de grandeur qui n'est 25 pas de la plus grande importance. La sensation de glissement à la vulve sans rien de visible ni d'étirable est un symptôme de fertilité élevée, du Sommet et de l'ovulation. Observation du liquide séminal CrMS La femme apprend à utiliser les exercices de Kegel afin d'expulser le liquide séminal dans l'heure qui suit un rapport sexuel, essuyant la vulve jusqu'à ce qu'elle soit sèche. MOB Les instructions relatives à des résidus de liquide séminal le lendemain d'une union sont simples. "Noter ce qui est observé". Dans la MOB, le liquide séminal est noté dans le tableau le lendemain de l'union. Dans la phase pré‐ovulatoire du cycle, il n'y aura pas de PIB reconnaissable ce jour‐là, en conséquence une union n'est pas possible le soir de ce jour‐là. Le lendemain soir, la possibilité d'une union est évaluée en fonction de la continuation du PIB. Dans la phase post‐ovulatoire, dès le 4ème matin après le Sommet, indépendamment de la présence de liquide séminal, les unions sont possibles n'importe quand sachant que l'ovule est mort et que la femme est infertile. Les observations sont notées par la femme avec ses propres mots. Une grande variation dans la description de la sensation et de l'aspect visuel liés au liquide séminal peut exister selon le moment et la partie du cycle où l'union sexuelle a eu lieu. La femme va l'apprendre par la tenue précise du tableau, non en s'essuyant à l'aide du papier hygiénique tel que prescrit dans la CrMS. L'instruction faite à la femme d'expulser le liquide séminal, probablement parce que cela est source de confusion ou contraignant, est totalement rejetée par la MOB, étant contre nature, intrusif et cause de division. La MOB observe et enregistre la nature telle qu'elle est et le couple coopère avec les règles de ces observations, et l'un avec l'autre, sans pratiques contre nature. La tenue du tableau CrMS Utilise les timbres colorés de la MOB dans le modèle "standardisé" mais en change la signification. Commentaire Cela a créé une confusion certaine pour ceux qui ont cru que la CrMS était réellement la MOB mais “modifiée et standardisée”. MOB Chaque timbre coloré, et le symbole international qui lui est associé, ont une signification bien précise. Comme la femme utilise ses propres mots pour décrire ses observations, son tableau est très clair pour elle et suit avec précision les profils 26 hormonaux au niveau des réponses du col de l'utérus, du vagin et de l'endomètre, et d'autres signes décrits par le Professeur Odeblad concernant la fréquence cardiaque et le ganglion lymphatique. Les systèmes d'enregistrement dans le tableau CrMS MOB Dans la CrMS, l'enregistrement et Un timbre vert uni signifie "sec" et veut dire les règles de la MOB ont été "ne sent rien, ne voit rien", ce qui traduit des changés. niveaux bas des hormones ovariennes en pré Le timbre vert uni ne signifie plus sommet. Il est aussi utilisé durant la phase “sec”. lutéale pour noter un jour sec. Un timbre vert uni dans la "phase LA MOB considère ce changement dans la initiale du cycle” est utilisé pour sensation comme un signe de fertilité possible noter un jour d'humidité après la avec une augmentation des œstrogènes, et la sécheresse. nécessité de suivre la 3ème règle d'avant‐
Sommet : "attendre et voir", afin d'observer les développements à venir. Le changement de sec à dorénavant non sec peut signifier le commencement du profil changeant de fertilité qui est dû aux proportions qui évoluent dans le temps des différents types of glaire provenant du canal cervical, avec leurs différentes fonctions comme indiqué par le Professeur Odeblad. Ignorer ce changement vers une fertilité potentielle est une grave lacune dans la CrMS. Les timbres colorés avec bébé sont La MOB utilise des timbres colorés unis pour un utilisés lorsqu'il y a un changement décompte de 1, 2, 3 pour indiquer le retour du de plus de deux jours (en cas PIB après tout changement sans qu'il y ait eu d'ovulation) Sommet et utilise les timbres colorés avec bébé seulement après le Sommet pour indiquer une fertilité encore possible en raison du timing de l'ovulation et de la durée de survie de l'ovule. Utilise des timbres jaunes avant le Les timbres jaunes unis sont utilisés pour Sommet. identifier l'infertilité pré et post ovulatoire Des timbres jaunes qui doivent être quand la femme n'est pas sèche mais constate une sécrétion. Les timbres jaunes sont utilisés utilisés sur indication spécifique en phase pré‐ovulatoire quand le PIB de quand la monitrice reconnaît la "bonne candidate" pour l'utilisation sécrétion est identifié. L'identification du PIB s'appuie sur le fait que le des timbres jaunes. profil ne change pas. Toutes les femmes Page 122 peuvent apprendre à identifier leurs propres profils. 27 Le Profil d'Infertilité de Base (PIB) La compréhension du PIB est la clé qui va permettre à la femme de gérer ses périodes d'infertilité pré‐ovulatoire. Avant qu'il y ait cette compréhension du PIB introduite par la MOB, il n'y avait pas de marqueur fiable de l'infertilité pré‐
ovulatoire. Les règles pour gérer le PIB furent formulées à la suite d'observations cliniques et de vérifications scientifiques réalisées grâce aux travaux des professeurs James Brown et Erik Odeblad. C'est ce qui fait que la MOB est unique et cela n'est pas bien compris par d'autres méthodes naturelles de régulation de la fertilité. Une bonne compréhension du PIB est essentielle pour utiliser la MOB. La longueur du PIB est variable d'un cycle à l'autre. • Dans les cycles courts, il peut ne pas y avoir de PIB. • Quand une femme fait l'expérience de cycles de durée moyenne, elle apprend bientôt à reconnaître son PIB qui lui est propre : ce sera un PIB soit de sécheresse soit de sécrétion. • Quand l'ovulation est retardée, le PIB est prolongé. Deux semaines de tenue du tableau permettront à la femme de reconnaître son profil que ne change pas qui peut être soit de sécheresse qui ne change pas, de sécrétion qui ne change pas ou une combinaison des deux. Il peut y avoir 3 profils de PIB quand l'ovulation est retardée. 1. Sec – les œstrogènes pré‐ovulatoires sont bas. 2. Œstrogènes légèrement en augmentation, une sécrétion d'origine vaginale qui ne change pas pendant au moins deux semaines d'affilée sans saignement. 3. Une combinaison de 1 et 2 reflète les légères fluctuations de niveaux bas d'œstrogènes. CrMS Page122 Parlant de pré‐Sommet et de l'utilisation de timbres jaunes “Un groupe important de femmes qui utilisent les timbres jaunes en pré‐Sommet, en tant qu'objet d'étude spécifique, n'a jamais été évalué du point de vue de l'efficacité de l'infertilité pendant ces jours‐là" et à la page 125 le Dr Hilgers fait mention d'une étude réalisée sur 10 femmes par le Dr Cvetkovich, en 1988, comme étant "la seule étude jamais réalisée " montrant le point de changement coïncidant avec la première augmentation des œstrogènes. Commentaire Le Dr Hilgers ne reconnaît pas que le Professeur James Brown avait vérifié cette observation clinique de la MOB plus de 40 ans plus tôt. Voir Études sur la Procréation Humaine, Centre Australien de Recherche et de Référence sur la Méthode de l'Ovulation, Melbourne, Juillet 2000. La validation scientifique du Professeur Brown est le résultat de plus de 750 000 analyses hormonales sur de très nombreuses femmes à tous les stades de la vie procréative. Il ne reconnaît pas non plus le travail du Professeur Erik Odeblad où celui‐ci 28 explique l'origine du PIB de sécrétion. MOB Le changement par rapport au PIB de sécheresse a été étudié par le Professeur Brown, et s'avère accompagner l'augmentation d'œstrogènes et le début de la phase fertile. Le timbre jaune uni fut introduit en 1972 pour indiquer l'infertilité dans le cas d'une sécrétion continue. Le Professeur Brown a démontré qu'un changement par rapport au PIB de sécrétion enregistré à l'aide d'un timbre blanc avec bébé, indiquait une augmentation des œstrogènes et le début du profil fertile qui évolue de la glaire cervicale. Ceci a été clairement énoncé en 1973 dans la première édition de l'Atlas de la Méthode de l'Ovulation. Centre Australien de Recherche et de Référence sur la Méthode de l'Ovulation, Melbourne, Sept, 1973. Le Professeur Odeblad a aussi étudié la réponse cervicale aux changements hormonaux et a expliqué le PIB de sécrétion dans les cycles de durée moyenne: Cette sécrétion est non changeante et provient de l’extrémité inférieure du bouchon muqueux qui, à ce moment‐là, reflète un niveau de base faible d'œstrogènes et forme une barrière impénétrable aux spermatozoïdes en occluant le canal cervical. Ce n'est que lorsque l'ovulation est retardée que le vagin a le temps de répondre à une légère augmentation des œstrogènes qui stimulent la croissance de la couche intermédiaire des cellules épithéliales qui ensuite se détachent, se désintègrent et provoquent une sécrétion. La femme reconnaîtra le profil non changeant de cette sécrétion et identifiera l'infertilité. Le Professeur Odeblad a démontré que le bouchon de glaire G ferme le canal cervical à ce moment‐là. Le PIB de sécrétion dans ces différentes situations a donc différentes origines. L'interprétation est la même: le profil non changeant identifie l'infertilité. CrMS Dans la CrMS, le Profil d'Infertilité de Base (PIB) de la MOB a été renommé “Profil de Ressemblance Essentielle (PRE)", avec des règles différentes qui crée la confusion parmi ceux qui pensent que PIB et PRE sont la même chose. Page119 “Le Profil de Ressemblance Essentielle (PRE) de la glaire indique un repos ovarien”. Commentaire Différents Profils d'Infertilité de Base apparaissent à différents niveaux d'œstrogènes, c'est‐à‐dire à différents niveaux d'activité ovarienne. Le PIB est un profil non changeant qui indique un niveau non changeant d'œstrogènes. •
•
Ce niveau peut être de base, le PIB est alors sec ou d'une légère sécrétion non changeante. L'ovaire peut devenir actif et produire une légère augmentation des œstrogènes qui stimulent l'épithélium vaginal d'où résulte un PIB de sécrétion cellulaire – 29 •
différent pour chaque femme, mais non changeant pendant au moins 2 semaines ou plus. Les œstrogènes peuvent augmenter encore plus et s'arrêter à un niveau qui stimule le col de l'utérus produisant une glaire ayant des caractéristiques fertiles, lesquelles restent inchangées au moins deux semaines ou plus. Dans ces circonstances où le col de l'utérus ne parvient pas à répondre à l'augmentation des œstrogènes en raison de l'âge, de dommages causés par une médication hormonale, etc., le PIB se poursuit d'un bout à l'autre, y compris pendant l'ovulation. Comme il n'y a pas de glaire, il ne peut y avoir survie des spermatozoïdes et par conséquent aucune conception n'est possible. Le profil non changeant indique l'infertilité. CrMS Page 123‐4 Dans les instructions concernant l'utilisation des timbres jaunes dans les cycles de moins de 38 jours, le Dr Hilgers ajoute: “ quand le cycle de glaire est d'une durée supérieure à 8 jours”. Commentaire La durée du développement de la glaire pendant la phase folliculaire ne peut pas être connue à l'avance. Elle varie d'un cycle au suivant, et peut être très courte dans certaines circonstances, par exemple, à l'approche de la ménopause, pendant l'allaitement maternel. Enseignement de la MOB sur le PIB de sécrétion dans des cycles de durée moyenne ou courte. La glaire qui passe de l'intérieur du vagin à l'extérieur du corps est la même, jour après jour, et provient de l'extrémité inférieure du bouchon de glaire G qui ferme le canal cervical. Des timbres jaunes unis sont utilisés pour noter le PIB à partir du 2ème cycle. L'abstinence est recommandée pendant le premier cycle jusqu'à ce que le Sommet ait été identifié. La règle du Sommet peut alors être appliquée. Il faut compter 3 cycles d'enregistrement du PIB pour repérer le point de changement qui marque l'augmentation des œstrogènes. (Chaque femme a son propre niveau de base d'œstrogènes et dans une certaine limite, son niveau personnel auquel elle ovule.) La femme peut identifier le début de fertilité possible, c’est‐à‐dire le point de changement, mais elle ne peut prévoir si et quand elle va ovuler. Elle peut évaluer sa fertilité ou infertilité chaque jour et ceci permet au couple de choisir de concevoir ou d'éviter une conception. La durée du PIB varie de cycle en cycle. Dans les cycles courts, il se peut qu'il n'y ait pas de PIB. Les règles d'avant‐Sommet sont appliquées à partir du 4ème cycle. 30 CrMS Le manuel stipule Page 123 que, mis à part “les cycles de glaire de durée supérieure à 8 jours”, l'usage du timbre jaune est réservé à deux autres situations : • “Des cycles longs de durée supérieure à 38 jours • L'allaitement au sein avant le retour de couche.” Enseignement de la MOB concernant le PIB de sécrétion quand l'ovulation est retardée Quand les cycles rallongent en raison de nombreuses circonstances physiologiques, par exemple la lactation, la pré ménopause, le stress, et certaines conditions pathologiques, par exemple en raison d'une médication contraceptive, l'application des règles d'avant‐Sommet pendant le PIB devient essentielle, sinon la seule alternative est l'abstinence. Deux semaines de tenue du tableau, sans unions et en absence de saignement, seront suffisantes pour que la femme reconnaisse son profil non changeant. Les règles d'avant‐Sommet peuvent alors être appliquées à ce PIB identifié de sécrétion, laquelle est d'origine vaginale. Il est enregistré avec des timbres jaunes unis. La MOB peut être utilisée dans toutes les circonstances physiologiques, quand l'ovulation est retardée et quand la durée des cycles est très étendu, ou quand en raison d'une ovulation précoce, les cycles sont courts. La fluctuation des œstrogènes se traduira par des changements par rapport au PIB en fonction de la sensibilité des organes cibles, endomètre, col de l'utérus et vagin. L'infertilité et la fertilité potentielle seront reconnues dans les profils enregistrés. Le Sommet de la Fertilité MOB Il y a seulement un Sommet. La règle du Sommet pour différer une grossesse stipule : L'union est possible à partir du 4ème jour au matin après le jour Sommet, à n'importe quel moment jusqu'à la fin du cycle. Le 4ème jour au matin commence à minuit. Le Professeur Brown a montré que le Sommet correspond à un profil cohérent d'augmentation des œstrogènes partant d'un niveau de base faible jusqu’à un pic pré‐ovulatoire. Les niveaux varient chez chaque femme qui est unique. Quand le niveau d'œstrogènes chute, une augmentation de la progestérone a lieu et en général l'ovulation coïncide avec ce moment‐là. Rarement, elle est retardée d'un jour et très exceptionnellement de 2 jours. Le Professeur Brown a vérifié le profil hormonal du Sommet tel que défini par la MOB, en 1963. L'échographie a permis de confirmer cette découverte en 1983. Les timbres blancs avec bébé de la MOB sont utilisés pour définir le profil qui se développe et le Sommet est marqué d'un X sur le dernier jour de glissement qu'il y ait on non quelque chose de visible. Il est reconnu rétrospectivement le jour du changement. Habituellement, la quantité de glaire est plus grande un ou deux jours 31 avant le Sommet. Le décompte de 3 jours qui suivent le Sommet est enregistré avec un timbre vert avec bébé si la description est sec et / ou un timbre jaune avec bébé s'il y a une sécrétion. Lorsque le tableau de la MOB révèle un changement par rapport au PIB, ceci reflète une augmentation en œstrogènes, résultant en une réponse soit par le col de l'utérus soit par l'épithélium vaginal. S'il n'y a pas de Sommet identifiable, il est probable qu'il n'y a pas eu d'ovulation et le retour du PIB sera reconnu. L'augmentation de la progestérone est responsable du deuxième point de changement qui identifie le Sommet. La lutéinisation du follicule commence juste avant l'ovulation, produit la progestérone et apporte de profonds changements physiologiques au niveau du col de l'utérus et de la partie inférieure du vagin. Les changements caractéristiques qui en résultent dans la glaire, identifiables à la vulve, définissent le Sommet. Sans ovulation, l'augmentation des œstrogènes responsable de la réaction cervicale s'arrête lentement, et il y a un retour du PIB. Dans "Études sur la procréation humaine" Page 16, le Professeur Brown précise : "Le niveau réel de production de progestérone au moment de l'ovulation peut être spécifié dans un petit domaine de variation qui s'applique à la plupart des femmes, et ceci, en présence d'une chute conjointe des œstrogènes est un marqueur très précis du moment de l'ovulation." S'il n'y a pas de Sommet, la 3éme Règle d'avant‐Sommet est utilisée avec le décompte de 3 jours, notée avec des timbres verts ou jaunes unis lorsque le PIB revient, indiquant un retour des œstrogènes au niveau bas du PIB. L'attente est nécessaire pour démontrer le rétablissement des niveaux de base des hormones. Dans les situations où l'ovulation est retardée, par exemple en raison d'un stress intense, pendant la pré ménopause, ou pendant le sevrage, le tableau peut révéler des changements par rapport au PIB qui ne progressent pas vers le Sommet. Les règles de la MOB couvrent ces éventualités. Une femme reconnaît son Sommet "comme le visage de son enfant". Il y a seulement un jour d'ovulation, quel que soit le cycle. CrMS Le Dr Hilgers déclare à la Page 134 que l'ovulation peut se produire "de 3 jours avant le sommet jusqu'à 3 jours après". Commentaire Cette affirmation ne tient pas compte du travail scientifique des professeurs James Brown et Erik Odeblad et est plus probablement le résultat d'une définition inexacte du Sommet en raison de l'inexactitude des observations. MOB La MOB reconnaît le travail des professeurs Brown et Odeblad dans l'identification du Sommet comme étant le dernier jour de sensation de glissement. Il se peut qu'il n'y ait rien à voir, mais si le glissement persiste le Sommet ne peut être défini que 32 comme le dernier jour de cette sensation de glissement. Il peut y avoir un peu de glaire les jours qui suivent le Sommet mais il n'y aura pas de sensation de glissant ni de mouillé. Les directives de la MOB enseignent à la femme comment identifier le changement dû à la progestérone et le Sommet. "L'augmentation rapide de sécrétion de progestérone contrebalance fortement l'effet des œstrogènes sur le col de l'utérus et sur l'épithélium vaginal et donc provoque le changement dû à la progestérone (Progestérone change PC) dans le profil de glaire qui se produit à l'approche de l'ovulation et définit le Jour Sommet" tel que décrit par le professeur James Brown dans sa monographie, Études sur la procréation humaine. Page 15. CrMS Le Dr Hilgers à la page 134 pose la question sans réponse d'après lui de savoir pourquoi une femme peut concevoir au cours des 3 jours qui suivent le Sommet même si elle dit qu'elle est sèche. MOB Le Professeur Odeblad a répondu à cette question en expliquant la fonction des poches de Shaw qui, sous l'influence de la progestérone libèrent du manganèse et provoquent un effet déshydratant sur toute glaire ayant des caractéristiques fertiles lorsqu'elle passe par le vagin avant de s’écouler vers l’extéieur. Pendant encore 3 jours après le Sommet, le col de l'utérus va contenir des canaux de glaire S avec de la glaire P capables de transporter les spermatozoïdes. A partir du début du 4ème jour après le Sommet le col de l'utérus est étroit et son occlusion par de la glaire G+ le rend imperméable aux spermatozoïdes, et la femme est alors infertile. Si les directives destinées à éviter une grossesse ont été suivies, la menstruation se produira dans les 16 jours (11‐16 jours est la durée normale de la phase lutéale infertile). En raison de ce manque de compréhension, la CrMS a provoqué une confusion supplémentaire en modifiant la règle du Sommet de la MOB par une instruction qui préconise de reprendre les unions "à partir du 4ème jour après le Sommet toujours à la fin de la journée» (Page 136). Cela explique également l'incertitude dans l'application de la possibilité de la "règle de l’union à n’importe quel moment" de la phase lutéale. Page 156‐157 Confusion par rapport au Continuum CrMS Page 130 Glaire type du Sommet Toute sécrétion de glaire qui est claire, étirable ou lubrifiante. Glaire type non‐Sommet Toute sécrétion de glaire qui n'est pas claire, étirable ou lubrifiante. 33 Commentaire Ce sont essentiellement des observations visuelles qui ignorent la sensation de glissement au niveau de la vulve telle que ressentie par la femme sans utilisation de papier hygiénique. Il n'est pas fait mention du dernier jour de lubrification sans glaire visible. Ceci est une observation très importante pour reconnaître le Sommet de fertilité, en particulier pour les couples qui ont des difficultés à concevoir. Bien que des diagrammes dans le manuel montrent le travail du professeur Erik Odeblad, y compris la glaire P, il n'y a pas de compréhension apparente dans le texte de l'importance de cette découverte faite en 1990. Odeblad, E. La découverte de différents types de glaire cervicale et la méthode de l'ovulation Billings, Bulletin du Conseil de Victoria sur la planification naturelle de la famille V.21 (3), 1994. Odeblad, E. Les types de glaire cervicale et leurs fonctions, Collège Irlandais des médecins et chirurgiens 26: 27, 1997. C'est la glaire P qui provoque la liquéfaction du bouchon de glaire G, le rompant de sorte que la femme est immédiatement avertie d'un changement de sensation au début de la phase fertile. Le rôle de la glaire P tout près du moment de l'ovulation est également d'une importance cruciale. C'est la glaire P qui ouvre les cryptes de glaire S, ce qui permet la libération des spermatozoïdes et les aide dans leur trajet dans l'utérus en direction des trompes de Fallope dans l'attente de l'ovulation. Une intense sensation de glissement est produite à la vulve par l'augmentation de glaire P qui se combine à l'enzyme Zymogen provenant de l'isthme utérin pour liquéfier les glaires L et S supprimant ainsi les filaments (généralement visibles). Ceci explique pourquoi la glaire est souvent invisible à la vulve au moment du Sommet, mais la vulve reste encore très glissante. Quand le taux de progestérone commence à augmenter, cette sensation de glissement disparaît et la femme reconnaît son Sommet et le moment de l'ovulation. Voir ‐ CrMS ‐ Page 192 CrMS Page 131 Jour Sommet “Le dernier jour de sécrétion de glaire qui est claire, étirable ou lubrifiante.” Un Sommet "Quand l'ovulation est retardée, la femme peut faire l'expérience d'un retour variable de glaire de type Sommet. Elle peut avoir plusieurs jours différents qui correspondent à la définition d'une glaire qui est claire, étirable ou lubrifiante. Dans de telles situations, l'ovulation si elle se produit enfin, est associée au dernier jour Sommet. Ce dernier jour Sommet doit être appelé le Jour Sommet. Tous les autres "Jours‐Sommet" doivent être définis comme un simple Jour‐Sommet". Page 132 "Il faut que le Jour Sommet soit passé pour que les instructions qui s'appliquent à la 34 phase d'après‐Sommet du cycle soient applicables. Si seulement un simple jour Sommet est passé, l'utilisatrice continue à être en avant‐Sommet et les instructions d'avant‐Sommet sont applicables." Commentaire En définissant Un simple Sommet et Le Sommet, on crée la confusion. À quel moment, la femme identifie‐t‐elle que Le Sommet est bien le dernier Sommet? Comment sait‐elle qu'il s'agit bien du dernier? MOB La MOB ne souffre pas de cette confusion. Les monitrices de la MOB enseignent aux femmes à identifier les profils de la glaire. Leur tableau enregistre leurs sensations vulvaires et toutes leurs observations visuelles. Un profil qui ne change pas est le reflet de l'infertilité. Un profil qui change et évolue, est un reflet de l'augmentation des œstrogènes. Lorsque ce profil changeant évolue et progresse vers la sensation de glissement éprouvée à la vulve, et puis change brusquement, la femme est en mesure d'identifier son Sommet. Elle reconnaît le moment de son ovulation dans ce cycle précisément. Si le PIB est interrompu par un changement dans la sensation, une glaire visible ou des saignements, la 3ème règle d'avant‐Sommet est appliquée. La femme apprend à reconnaître son Sommet. Si celui‐ci n'arrive pas, elle sait attendre jusqu'au retour du PIB, continue à utiliser la 3ème règle d'avant‐Sommet et ensuite applique la 2ème règle : Union un soir sur deux au coucher jusqu'au prochain changement. La MOB donne au couple la sécurité dans la gestion de sa fertilité au jour le jour sans l'intervention inutile d'une monitrice. CrMS Le Dr Hilgers en parlant de glaire de type sommet, de glaire de type non‐Sommet, de Sommets séparés ou doubles et de Sommets multiples introduit beaucoup de confusion. MOB Une tenue rigoureuse du tableau et les études hormonales du professeur Brown ont précisé les variations du comportement ovarien avec la confirmation des règles à appliquer aux profils notés. Le Moniteur Ovarien développé par le professeur Brown est précis et a permis de suivre un grand nombre de femmes qui ont pu faire les tests elles‐mêmes. Beaucoup d’informations de valeur se sont accumulées pour produire l'exposé du Continuum de l'activité ovarienne dans toutes les circonstances de la vie procréative. Ceci a permis de vérifier les instructions de la MOB qui stipulent que les mêmes règles peuvent être appliquées avec confiance à toutes les conditions de la vie procréative normale et dans ses variations. (Voir "Études sur la procréation humaine" Page 17 Émérite Professeur J B Brown) La compréhension claire de la normalité permet à la femme et à la monitrice de détecter toute anomalie qui va nécessiter une attention particulière et le besoin de 35 s'adresser au spécialiste le plus approprié. L'élucidation des conditions hormonales responsables de l'infertilité a été d'une importance particulière conduisant à un pourcentage élevé de succès de correction de cette infertilité. Infertilité – Anomalie hormonale Le professeur Brown a expliqué le comportement de l'hormone de la lutéinisation (LH) et son rôle dans l'ovulation, dans la formation du corps jaune et la fertilité. •
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Une absence de LH a pour conséquence un défaut d’ovulation. Il n'y aura pas de progestérone ni de Sommet. La femme est infertile. Les règles d'avant‐Sommet doivent être utilisées si on souhaite différer une grossesse. Il peut y avoir assez de LH pour provoquer une certaine lutéinisation du follicule, mais pas suffisamment pour provoquer l'ovulation. Ceci correspond au Follicule Lutéinisé Non Rompu FLNR. Il y a un peu de progestérone mais pas de Sommet clair. Les symptômes sont "flous". La femme est infertile. Elle peut ou non avoir un saignement à la suite d'un FLNR. Les règles d'avant‐Sommet doivent être utilisées si on souhaite différer une grossesse. Il peut y avoir suffisamment de LH pour provoquer la lutéinisation du follicule et l'ovulation, mais pas assez pour provoquer la formation d'un corps jaune adéquat avec pour conséquence des déficiences dans la phase lutéale. L'augmentation de la progestérone définira le Sommet. La Règle du Sommet est appliquée si on souhaite différer une grossesse. La femme est infertile si les hormones pendant la phase lutéale sont basses ou si la menstruation a lieu moins de 10 jours après l'ovulation. Dans sa monographie, le professeur Brown explique la maturation du cycle depuis l’installation des règles jusqu'à la cessation de l'ovulation à la ménopause en passant par tout un ensemble de variantes. Il s'agit d'un continuum de l'activité ovarienne, une gradation continuelle des événements, de l'un à l'autre. Les règles de la MOB sont toujours applicables à tous les stades de la vie procréative. La phase lutéale Après le Sommet, il y a une grande variété de sécrétions dont le liquide séminal ressenties par la femme. A partir du 4ème jour après le Sommet, celles‐ci sont toutes notées avec un timbre jaune uni et ceci indique l'infertilité parce que l'ovule est mort. La glaire avec des caractéristiques fertiles qui précède parfois la menstruation est due à la chute de la progestérone avant celle des œstrogènes. Il s'agit d'une réponse cervicale aux œstrogènes (Odeblad). Elle est notée avec un timbre jaune uni indiquant l'infertilité. CrMS Page121 Il est dit qu'une glaire “collante pâteuse” durant la phase lutéale est d'origine vaginale. L'enregistrement dans le tableau est “converti” en notant ces sécrétions avec des timbres verts unis. 36 Page156‐157 Des restrictions visant les unions s’appliquent en après‐Sommet pendant les trois premiers cycles. (Voir ‐ instructions concernant l'après‐Sommet/glaire de type non Sommet et spotting). MOB Si la femme ne voit rien, ne sent rien et est sèche, elle note ses observations avec un timbre vert uni. Toute sécrétion est notée avec un timbre jaune uni à partir du 4ème jour de la phase lutéale pour signifier l'infertilité. Les pertes d'origine vaginale varient et sont souvent mouillées et profuses, notamment à la suite d'une médication contraceptive lorsque la partie inférieure du vagin est endommagée. NB : Les poches de Shaw (Odeblad). Les pertes vaginales ne se limitent pas à la phase lutéale. La première fois que le Sommet est identifié, la règle du Sommet est appliquée. Le Sommet est généralement identifié dès le premier cycle de tenue du tableau. Dans l'essai clinique d’El Salvador (1977‐1981), 98% des femmes ont reconnu le Sommet dès le premier cycle d'enregistrement. Publié dans: Fertility and Sterility 1981 Vol. 36, p. 152ff, 1981 Vol. 36, p. 591ff. CrMS A la suite d'une étude portant sur 24 sujets et 73 cycles menstruels, la durée de la phase lutéale est définie comme ayant "une durée moyenne de 13 jours avec une fourchette de 9 à 17 jours" Page 429 MOB La BOM affirme que la durée de la phase lutéale dans un cycle fertile est comprise entre 11 et 16 jours comme confirmé par les études du professeur James Brown. Saignement anovulatoire CrMS Un cycle anovulatoire (terme utilisé par CrMS) est un terme du manuel, ainsi appelé depuis déjà longtemps, bien avant qu'il y ait une compréhension correcte des hormones ovariennes et de l'ovulation. MOB Saignement anovulatoire (terminologie MOB) MOB En 1953, lorsque le Dr Billings a commencé ses recherches sur la régulation naturelle de la fertilité, la seule méthode connue était la méthode des rythmes (méthode du Calendrier) dans laquelle l'accent était mis sur des saignements au cours du cycle, et les calculs étaient faits à partir de ce marqueur pour déterminer la fertilité. Tout saignement était considéré par beaucoup comme étant une menstruation. "Compter les jours" à partir d'un saignement était une méthode peu fiable pour éviter une conception. Les scientifiques, Ogino et Knaus, par des approches différentes ont 37 démontré que l'ovulation est un évènement qui se situe dans un laps de temps d'une journée dans le cycle et est toujours suivie par la menstruation 2 semaines plus tard. La MOB est apparue quand il a été découvert que la glaire cervicale comme bio marqueur était reconnaissable par la femme elle‐même et la méthode fut appelée méthode de l'ovulation pour attirer l'attention sur l'ovulation plutôt que vers le saignement. Ceci a immédiatement défini la menstruation comme le saignement inévitable qui arrive 2 semaines après la phase fertile lorsque l'ovulation a eu lieu. Tout autre saignement survenant avant l'ovulation n'est pas provoqué par l'ovulation et fut donc appelé saignement anovulatoire. Le professeur Brown démontra rapidement que ce saignement est une conséquence de fluctuations des œstrogènes sans qu'il y ait ovulation. •
Suite à la connaissance du fait que l'ovulation est toujours suivie par la menstruation à moins d'une grossesse, la tenue du tableau MOB reconnaît les épisodes de saignement qui ne sont pas précédés de l'ovulation mais qui accompagnent : des niveaux élevés d'œstrogènes ‐ Saignement de "poussée œstrogénique" ou une chute après une augmentation Saignement de "privation" du niveau d'œstrogènes Un saignement inexpliqué doit faire l’objet d’un examen par un spécialiste pour un traitement approprié. La MOB met l'accent sur : •
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la fertilité cyclique et son marqueur, le Sommet. Les événements pré‐ovulatoires comme étant anovulatoires. L'ovulation n'a pas eu lieu ainsi les changements par rapport au PIB sont anovulatoires, par exemple un saignement anovulatoire (qui n'est pas une menstruation). La reconnaissance du Profil d'Infertilité de Base (PIB) en tant qu'événement pré‐
ovulatoire (avec un col de l'utérus qui répond aux stimulations œstrogéniques). Quand il ne répond pas à une augmentation des œstrogènes, en raison du vieillissement du col ou d’un dommage dû à une médication contraceptive, le col ne produit pas de glaire, et dès lors le PIB se poursuit même s'il y a ovulation. La femme est infertile parce qu'il n'y a pas de glaire pour apporter ce qui est nécessaire aux spermatozoïdes. La reconnaissance de saignement non précédé par le Sommet comme étant un saignement anovulatoire (non cyclique). Les épisodes de changement dans la sécrétion par rapport au PIB sont des réponses à des augmentations des œstrogènes, et, s'ils ne montrent pas de Sommet et qu'il y a retour du PIB sont anovulatoires. La MOB permet par ailleurs de gérer le PIB, avec ses changements, par ses règles d'avant‐Sommet. Ces règles sont au nombre de 3. 38 Les règles d'avant‐Sommet : Règle 1. Éviter les unions les jours de saignement abondant pendant la menstruation. Règle 2 Union possible un soir sur deux au coucher quand les jours ont été reconnus comme infertiles. (Profil d'Infertilité de Base). Règle 3. Éviter les unions les jours de sécrétion ou de saignement qui interrompent le Profil d'Infertilité de Base. Attendre 3 jours de retour du PIB avant de reprendre les unions à partir du 4ème soir en appliquant dès lors la règle 2. L'allaitement maternel Le temps de l'infertilité pendant l'allaitement maternel est variable. Certaines femmes reviennent à des cycles normaux dans les 6 semaines après l'accouchement même s'il y a allaitement complet au sein. D'autres peuvent être infertiles pendant de nombreux mois. CrMS Page 144 “Le couple peut considérer les 8 premières semaines d'allaitement complet comme infertiles. Il est nécessaire d'éviter les contacts génitaux seulement pendant le saignement de post‐partum. Pendant ces 56 jours le couple doit se considérer comme étant infertile quel que soit le profil de glaire observé”. Si l'allaitement maternel est partiel les 8 premières semaines ne sont pas infertiles et il faut éviter les contacts génitaux pendant un mois pour apprendre en confiance le signe de la glaire”. MOB. L'allaitement maternel est une excellente occasion pour apprendre le profil de l'infertilité et les règles d'avant‐Sommet. Si la femme n'est pas sèche deux semaines durant lesquelles elle note ses observations en absence de saignement, cela lui révélera soit qu'elle a un PIB de sécrétion soit que sa fertilité est en train d'essayer de revenir. Les règles d'avant‐Sommet sont appliquées au PIB. Tout changement doit être traité en utilisant la 3ème règle d'avant‐Sommet. Le changement peut être un changement dans la couleur provoqué par un saignement léger ‐ jaune, brun, rouge. La sensation à la vulve est une observation essentielle, de même que la vigilance au gonflement de la vulve et à la sensibilité du ganglion inguinal du côté de l'ovaire en train d'ovuler. L'allaitement maternel a lieu à un âge de la femme qui correspond à une fertilité élevée. Les symptômes de la glaire sont parfois réduits à ce moment‐là et la fertilité peut être reconnue par un changement minime par rapport au PIB. Le rôle de la prolactine qui suit les habitudes alimentaires de l'enfant est important dans les profils de la glaire. 39 Conclusion P171 Le Dr Hilgers déclare : “Parce que la CrMS se concentre sur la capacité des couples à reconnaître quand ils sont fertiles et non fertiles dans un cycle donné, elle ouvre une possibilité totalement nouvelle pour les couples mariés jamais disponible auparavant dans toute l'histoire de l'humanité”. Il y a une claire évidence du contraire. En 1953, lorsque le Dr John Billings et le Père Maurice Catarinich ont commencé leurs études cliniques alors que la méthode de l'ovulation Billings était en cours d'élaboration, a été identifiée la reconnaissance du fait que la femme peut identifier ses temps de fertilité et d'infertilité. Les couples généreux qui ont participé à cette première recherche furent les bienfaiteurs de cette nouvelle aptitude. Les utilisatrices de la MOB ont profité de cette découverte depuis plus de 50 ans. La validation ultérieure par des études scientifiques n'a fait que confirmer ce qui était déjà pratiqué. La CrMS n'a pas "ouvert une possibilité totalement nouvelle”. La modification la plus dévastatrice portée à la MOB par la CrMS fut celle des observations et des interprétations de la glaire cervicale. La glaire cervicale n'est pas seulement un marqueur de la fertilité. Elle est la fertilité. La femme peut ressentir sa présence et sait par la sensation à la vulve quand elle n'est pas présente. Il s'agit d'une perception très simple de la fertilité et de l'infertilité. Il s'agit d'un symptôme subjectif naturel pour la femme. La glaire ne doit pas être analysée et être un signe objectif par l'utilisation d'un papier hygiénique et les doigts. Cette pratique est la base de la standardisation revendiquée par la CrMS. Celle‐ci n'est pas supérieure. Elle perd beaucoup en simplicité et en précision en ignorant l'appréciation subjective du signe fertile. Il est regrettable qu'il ait été nécessaire de publier cette critique parce que WOOMB international est d'accord avec le Dr Hilgers pour tout ce qui concerne les principes fondamentaux de la Loi Naturelle, laquelle nous met tous à l'opposé de la philosophie de la culture de mort et fermement en accord avec les enseignements du Magistère de l'Église catholique. Le présent commentaire a été écrit afin de clarifier les différences entre les méthodologies de sorte que les couples qui souhaitent choisir une méthode naturelle de régulation de la fertilité aient une bonne compréhension des faits. 40 ADDENDUM LES ABSOLUS DE LA FERTILITÉ L'importance de 750000 analyses hormonales Emérite Professeur‐ James B Brown Avril, 2006 Les résultats de 750000 analyses hormonales ont été obtenus grâce à la collaboration de mes collègues et ont été publiés dans plus de 220 publications dans des revues scientifiques et des chapitres de livres. Cela équivaut à une publication tous les deux mois pendant près de 40 ans! J'ai été impliqué dans pratiquement tous les progrès concernant la procréation entre 1950 et 1990, y compris le développement de méthodes de surveillance des fonctions ovarienne et placentaire ; le développement et l’expérimentation de la pilule contraceptive ; la chronologie de l'ovulation ; l'utilisation sans risques de gonadotrophines ; le rôle joué par les hormones dans les cancers du sein, de l'ovaire et de l'utérus ; le meilleur moment pour le prélèvement d'ovules et l'utilisation des gonadotrophines à cet effet dans la FIV ; l'utilisation de l'échographie et l'application des connaissances acquises à la planification familiale naturelle. Cela représente toute une vie de recherche et de découverte et j'ai encore beaucoup à publier. Ces 750000 analyses ne comprennent pas les milliers d'autres appliquées comme test de la fonction placentaire en fin de grossesse : j'ai supervisé l’exécution et l’interprétation de ces analyses et mes collaborateurs m'ont toujours avisé de tous leurs résultats nouveaux et inhabituels. Les 750000 analyses ont été principalement des mesures urinaires quotidiennes d'œstrogènes et de prégnandiol tout au long d'au moins 12000 cycles menstruels. D'après les résultats, nous pouvons affirmer certaines découvertes qui sont des absolus concernant la fertilité dans la mesure où nous n'avons jamais vu d'écarts par rapport à ces absolus dans tout cet ensemble de mesures. Cela ne signifie pas qu'ils ne se produisent jamais. Tous les actes avec contact sexuel portent en eux la possibilité d'une grossesse et aucun système pour l'éviter n'est absolu, mais leur incidence est si faible qu’ils seraient ignorés par toutes les méthodes de planification familiale. En outre, en travaillant dans les deux domaines de la procréation : favoriser et différer une grossesse, il est possible de vérifier la réalité d'un facteur d'infertilité, par exemple la déficience de la phase lutéale, en montrant qu'en la corrigeant on accroît fortement les chances de réaliser une grossesse. 41 Les Absolus de la Fertilité : 1.
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La fertilité implique une activité cyclique très précise. Les changements se produisent avec une telle rapidité, en particulier au stade crucial de l'ovulation, que des observations quotidiennes au moins sont nécessaires pour les surveiller de manière adéquate. Ceci est facilement réalisé par les symptômes de la glaire utilisés par la Méthode de l'Ovulation Billings (BOM) et par les dosages urinaires des hormones. Il est pratiquement impossible d'utiliser systématiquement les dosages sanguins ou l'échographie à la place s'il en faut un grand nombre. Des observations qui sont les mêmes, jour après jour, prouvent l'infertilité pendant tout le temps où il n'y a pas de changement. Ceci définit le Profil d'Infertilité de Base (PIB). La femme reconnaîtra la moindre modification dans le PIB pour l'alerter du retour à une fertilité potentielle. L'ovulation capable de produire une grossesse survient une fois seulement au cours du cycle menstruel. Un mécanisme très fiable opère pour détecter un follicule défectueux et, si nécessaire, le remplacer par un meilleur, mais une fois qu'un follicule ovule, l'ovulation d'autres follicules au cours de ce même cycle est formellement inhibée. Ce processus inhibiteur s’opère en peu de temps et pendant ce court laps de temps, il est possible que plusieurs follicules exactement synchronisés ovulent en même temps et ainsi produisent une grossesse multiple. Une grossesse est la preuve absolue qu'une ovulation fertile a eu lieu. Démontrer que l'augmentation post‐ovulatoire de production de progestérone a eu lieu est la meilleure preuve de l'ovulation. Toutefois, l'utilisation actuelle d'une mesure de la progestérone dans le sang le jour 21 est tout à fait inadéquate à cet effet. Des dosages journaliers de production de progestérone, par exemple, et par un dosage de prégnandiol dans les urines, sont nécessaires pour assurer que l'ovulation et l'augmentation de la progestérone ont bien lieu en même temps. Les niveaux atteints fournissent des informations sur l'adéquation du corps jaune résultant. Un corps jaune inadéquat est la variante la plus fréquente d'un cycle infertile, elle affecte la clarté du symptôme du Sommet et requiert des dosages successifs de progestérone pendant au moins six jours après l'ovulation pour pouvoir être diagnostiquée. La durée de la phase lutéale pour la fertilité est de 11 à 16 jours. Des phases lutéales inadéquates et courtes sont rencontrées dans environ 10% des cycles menstruels apparemment normaux, elles sont en général sporadiques et intercalées avec des cycles normaux et sont la principale cause d'infertilité inexpliquée. Quand elles persistent, elles peuvent facilement être corrigées en donnant du clomifène. Un saignement suit toujours l'ovulation à condition que la femme ne soit pas enceinte et ait un endomètre utérin qui réponde à la stimulation hormonale. Un saignement peut ou non suivre une activité ovarienne anovulatoire ou un follicule lutéinisé non rompu (FLNR). Professeur‐Émérite James B Brown (M.Sc., Ph.D., D.Sc., F.R.A.C.O.G.) 42 Départ d'un ami Le Père René BEL nous a quittés le 11 février 2012 à l’âge de 83 ans. Diplômé des Arts et Métiers de Cluny, il intégra le grand séminaire d'Issy‐les‐Moulineaux en 1949, et fut ordonné prêtre le 29 juin 1954 pour le diocèse de Paris. Admis à Saint‐Sulpice en 1961, il obtint sa Licence de Théologie à l’Institut Catholique de Paris en 1963. Il fut tour à tour professeur de grand séminaire à Viviers de 1963 à 1966, à Koumi (Burkina Faso) de 1966 à 1972, à Nantes de 1973 à 1974, à Clermont‐Ferrand de 1974 à 1981, à Ouidah (Bénin) de 1987 à 1993. Il fut par ailleurs Vicaire à Saint‐
Sulpice de 1984 à 1987. De 1994 à 1999, il fut chargé de missions au sein de sa congrégation, et de 1999 à 2012, aumônier du Carmel de Muret près de Toulouse. Grand défenseur de la vie, le Père Bel a toujours été fasciné par les problèmes de démographie et a très vite dénoncé les politiques malthusiennes des pays riches, en particulier des États‐Unis avec le rapport Kissinger qu'il a tenté de faire connaître pour le combattre. Il a été un fervent supporter de la méthode de l'ovulation Billings. ______________ Prochaines sessions de formation à la Méthode de l'Ovulation Billings™ ouvertes aux fiancés, couples, personnels de santé, religieux, religieuses, prêtres Paris (75) Tours (37) 9‐10 Juin 2012 7‐8 Juillet Information et inscription: [email protected] Tel : 01 47 49 68 73 Dates actualisées sur : http://www.woomb.org/centres/formation_fr.html ______________ La Famille Missionnaire de Notre Dame et ses foyers amis organisent à Sens les 14, 15 et 16 juillet 2012 une session sur le thème : Deus Caritas est – Dieu est Amour Renseignements et inscription : www.fmnd.org/activ_sens_session.php 43 WOOMB France Billings LIFE est une association affiliée à WOOMB International (Organisation Mondiale de la Méthode de l'Ovulation Billings™ ‐www.woomb.org), elle‐même créée par les Drs John et Evelyn Billings. WOOMB France Billings LIFE a pour vocation d’enseigner aux couples la Méthode de l’Ovulation Billings™ ainsi que l'esprit voulu par ses fondateurs pour : a) Favoriser ou différer la conception d'un enfant de manière naturelle ; b) Aider les femmes à comprendre leur fertilité et à suivre leur santé gynécologique ; Le bulletin de WOOMB
France Billings LIFE est
publié 4 fois par an.
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sur la fertilité naturelle et
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gale; g) Promouvoir un déve‐
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