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. Aujourseule et je manière il y a l’esible a déaider les objet de jourd’hui ect social ue. Bruxelles, ersonnes, théâtrale elles sont mmun selité, » réde l’Ecole Olivier Werner perd pied dans cène de la « La Pensée » et Sophie Warnant Dans la Troupe du Possible, on ne met pas d'étiquettes. Qu'ils soient suivis ou non par un psy, roupe du porte, ci-dessus, le sublime © D.R. tous ont unsuivis petitou grain de fantaisie. pas d'étiquettes. Qu'ils soient non par un psy, « Ha Tahfénéwai », cri d'alarme dernière, sur la réalité des traitements D.R. bien du si psychiatriques. © D.R. nt le slow yrique, le réfute les vec quelOlivier Werner perd pied dans assé dans « La Pensée » et Sophie Warnant nstitutionnelle La Devinière à Far- la douleur que génère l’enfermement La de laDevinière maladie mentale, institutionnelle à Far- quilaprendrait douleur que génère l’enfermement ne qui est CRITIQUE porte, ci-dessus, le sublime iennes, où l’on fait le d’aborder mental. imprévisibilité le risque de d’aborder la liberté dans la folie,Leur imprévisibilité (Sophie u pari théâtre comme on Leur l’adore ciennes,(Sophie où l’on fait le pari mental. sychiatrie aconservafolie de manièreparce plus qu’il humaine. y, «pieds Ha Tahfénéwai », cri d'alarme qui se lance dans récital massacré pour accompagner, plutôt que met les dans le un la folie de manière plus humaine. quide semélance dans un récital massacré ous deux se sont imprégnés de ces d’Orphée et Eurydice outraitements Romain qui dicaliser ces « fous », jusqu’au cœur sur la réalité des plat, qu’il vous relâche tourneboulé, et Tous deux se sont imprégnés de ces d’Orphée et Eurydice ou Romain qui vec eux, je xpériences pour les régurgiter, avec chope les tics obscènes de sa voisine) de leurs angoisses. Là encore, le proparce qu’il tord le corps des coméexpériences pour les régurgiter, avec chope les arce qu’ils © D.R. psychiatriques. ne justesse hallucinante, sur le pla- provoque des rires nerveux dans la pos n’est pas appuyé mais évoqué par tics obscènes de sa voisine) corpsfaut une hallucinante, le sur pla-le filprovoque r, de se re- diens pour mieux essorer eau. salle notre parce qu’il bien justesse expulser la une mise ensur scène du rasoir. des rires nerveux dans la et lui faire qu’il a de cette teau. salle parce qu’il faut bien expulser la dans les social Dès le premier tableau, tout est dégorger dit. gêneceque suscite performance Les ébats d’une marionnette à taille n pas slip baet sous-pull étriqué,etSophie jusqu’au-boutiste. cela le aurait pu humaine, yeux la bouche plus tabou moisi en lui. Avec Ha Tout Dès premier tableau, les tout estvides dit. etgêne que suscite cette performance es Warnant avance son corps recroqueêtre fort lugubre magnifique noire étriqué, ouverte enSophie un supplice béant, Tahfénéwai !, Sophie Warnant et Ro-maisEnunslip et sous-pull jusqu’au-boutiste. Tout cela aurait pu ui avaient illé, pétrifié, visageVaillant mangé par une contrepoint musical, du piano en live expriment bien la déshumanisaouvrent nos yeux sur la Warnant avance son corpsaussi recroqueêtre fort lugubre mais un magnifique tale, mais lemain rimace, une sorte de cri muet, de à une bande-son entêtante, rend l’ex- tion du milieu psychiatrique que la et silencieuse réalité des villé, pétrifié, le visage mangé par une contrepoint musical, du piano en live psys quifigé.douloureuse urlement C’est d’abord et avant périence poignante. scène finale d’une comédienne mise à traitements psychiatriques aujourgrimace, une sorte de lacri muet,la de à une bande-son entêtante, rend l’extrie nousrecherche génère l’enfermement de la La maladie mentale, prendrait out cette corporelle des deuxième partie, plusqui narrative, nue de manière plus impudique Sur ces « fous quefait l’onde ne la sauhurlement figé. C’est d’abord et désarmée, avant périence er tra- d’hui. euxdecomédiens qui (Sophie force le respect. se plus directe pourdans dénoncer qui soit, fragile, les lèvrespoignante. mprévisibilité le »risque liberté la folie, rait voir, réduits à la camisole de force, tout cette recherche corporelle des tiques, ils ’un et l’autre sont soufflants de vérité l’abus des traitements chimiques et bâillonnées de glaise, mais emportée ns un récital massacré pour accompagner, plutôt que de mé- un ballet plein d’espoir. ■La deuxième partie, plus narrative, contorsions conditions d’in- dans plus souvent,in-à lacertaines camisole chi- inhumaines deux comédiens qui force le respect. se fait plus directe pour dénoncer sans soi,leur quicorpsouaux rydice Romain qui dicaliser ces dignes « fous », jusqu’au cœur CATHERINEl’abus MAKEREEL ontrôlées, auxmique, balancements angoisternement, duL’un siècle bien pratique pour déculpabietdernier l’autreetsont soufflants de vérité des traitements chimiques et eux. ■ ou és. Un mimétisme corporel jamais pourtant toujours en cours à l’heure bscènes de sa voisine) de leurs angoisses. Là encore, le proMAKEREEL liser toute la société. Les deux comé- dans leur corps aux contorsions in- certaines conditions inhumaines d’inmoqueur mais qui nous laisse imagi- actuelle. Pour lancer un appel égale- Ha Tahfénéwai ! du 3 au 14 mars rires nerveux dans la plusieurs pos n’est pas appuyé mais évoqué par ont passé dans contrôlées, aux balancements angois- ternement, dignes du siècle dernier et au Théâtre National, Bruxelles. er les démonsdiens qui peuplent ces têtes, ment, mois à une approche plus humaniste a, institutions de la cli- sur sés. leUnfilmimétisme l faut biendes expulser la spécialisées, une mise en scène du rasoir. corporel jamais pourtant toujours en cours à l’heure 27 laisse imaginique psychiatrique La Borde moqueur mais qui nous actuelle. Pour lancer un appel égaleite cette performance Lesdeébats d’uneenmarionnette à taille France au centre de psychothérapie ner les démons qui peuplent ces têtes, ment, à une approche plus humaniste te. Tout cela aurait pu humaine, les yeux vides et la bouche Olivier Werner perd pied dans « La Pensée » et Sophie Warnant porte, ci-dessus, le sublime « Ha Tahfénéwai », cri d'alarme sur la réalité des traitements © D.R. psychiatriques.17 février 2015 au National Uneparmi plongée saisissante parmi les « fous » ne plongée saisissante les « fous » D ante parmi les « fous » re mais un magnifique usical, du piano en live noire ouverte en un supplice béant, expriment aussi bien la déshumanisa- de la maladie mentale, qui prendrait le risque de la liberté dans la folie, pour accompagner, plutôt que de médicaliser ces « fous », jusqu’au cœur de leurs angoisses. Là encore, le propos n’est pas appuyé mais évoqué par une mise en scène sur le fil du rasoir. Les ébats d’une marionnette à taille humaine, les yeux vides et la bouche noire ouverte en un supplice béant, expriment aussi bien la déshumanisation du milieu psychiatrique que la scène finale d’une comédienne mise à nue de la manière la plus impudique qui soit, fragile, désarmée, les lèvres bâillonnées de glaise, mais emportée dans un ballet plein d’espoir. ■ CATHERINE MAKEREEL Ha Tahfénéwai ! du 3 au 14 mars au Théâtre National, Bruxelles. 27