lire la suite - Théâtre National

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lire la suite - Théâtre National
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ue.
Bruxelles,
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« La Pensée » et Sophie Warnant
Dans la Troupe du Possible, on ne met pas d'étiquettes. Qu'ils
soient
suivis
ou non par un psy,
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porte,
ci-dessus,
le sublime
© D.R.
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de fantaisie.
pas d'étiquettes. Qu'ils
soient
non par
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sur la réalité des traitements
D.R. bien du
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« La Pensée » et Sophie Warnant
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porte,
ci-dessus,
le sublime
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pour accompagner,
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ous deux se sont imprégnés de ces d’Orphée
et Eurydice
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sur
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et Eurydice ou Romain qui
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qu’il
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pour
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chope
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©
D.R.
psychiatriques.
ne justesse hallucinante, sur le pla- provoque des rires nerveux dans la pos n’est pas appuyé mais évoqué par tics obscènes de sa voisine)
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à taille
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jusqu’au-boutiste.
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es
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magnifique
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ouverte enSophie
un supplice
béant,
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!, Sophie Warnant
et Ro-maisEnunslip
et sous-pull
jusqu’au-boutiste.
Tout cela aurait pu
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illé, pétrifié,
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mangé par
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musical,
du piano en
live expriment
bien la déshumanisaouvrent
nos yeux sur
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avance
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recroqueêtre fort lugubre mais un magnifique
tale,
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rimace, une sorte de cri muet, de à une bande-son entêtante, rend l’ex- tion du milieu psychiatrique que la
et silencieuse réalité des villé, pétrifié, le visage
mangé par une contrepoint musical, du piano en live
psys quifigé.douloureuse
urlement
C’est d’abord et avant périence poignante.
scène finale d’une comédienne mise à
traitements
psychiatriques
aujourgrimace,
une
sorte
de lacri
muet,la de
à une bande-son entêtante, rend l’extrie
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génère
l’enfermement
de la La
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mentale,
prendrait
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cette
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des
deuxième
partie,
plusqui
narrative,
nue de
manière
plus impudique
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C’est
d’abord
et désarmée,
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euxdecomédiens
qui (Sophie
force
le respect.
se
plus
directe
pourdans
dénoncer
qui soit,
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liberté
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de
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des
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et
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sont
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de
vérité
l’abus
des
traitements
chimiques
et
bâillonnées
de
glaise,
mais
emportée
ns un
récital massacré
pour accompagner,
plutôt que
de mé- un ballet plein d’espoir. ■La deuxième partie, plus narrative,
contorsions
conditions
d’in- dans
plus
souvent,in-à lacertaines
camisole
chi- inhumaines
deux comédiens
qui force le respect. se fait plus directe pour dénoncer
sans
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Romain
qui
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ces dignes
« fous
»,
jusqu’au
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CATHERINEl’abus
MAKEREEL
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balancements
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siècle
bien
pratique
pour
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l’autreetsont
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des traitements chimiques et
eux. ■ ou
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Un
mimétisme
corporel
jamais
pourtant
toujours
en
cours
à
l’heure
bscènes
de
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de
leurs
angoisses.
Là
encore,
le
proMAKEREEL liser toute la société. Les deux comé- dans leur corps aux contorsions in- certaines conditions inhumaines d’inmoqueur mais qui nous laisse imagi- actuelle. Pour lancer un appel égale- Ha Tahfénéwai ! du 3 au 14 mars
rires
nerveux
dans
la plusieurs
pos n’est
pas appuyé
mais évoqué
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dans contrôlées,
aux balancements
angois- ternement, dignes du siècle dernier et
au Théâtre National, Bruxelles.
er les démonsdiens
qui peuplent
ces têtes,
ment, mois
à une approche
plus humaniste
a,
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de la
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une mise en
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du rasoir. corporel jamais pourtant toujours en cours à l’heure
27 laisse imaginique psychiatrique
La Borde
moqueur mais
qui nous
actuelle. Pour lancer un appel égaleite cette performance
Lesdeébats
d’uneenmarionnette
à taille
France
au
centre
de
psychothérapie
ner
les
démons
qui
peuplent
ces
têtes,
ment, à une approche plus humaniste
te. Tout cela aurait pu humaine, les yeux vides et la bouche
Olivier Werner perd pied dans
« La Pensée » et Sophie Warnant
porte, ci-dessus, le sublime
« Ha Tahfénéwai », cri d'alarme
sur la réalité des traitements
© D.R.
psychiatriques.17
février 2015
au National
Uneparmi
plongée
saisissante
parmi les « fous »
ne plongée
saisissante
les « fous
»
D
ante parmi les « fous »
re mais un magnifique
usical, du piano en live
noire ouverte en un supplice béant,
expriment aussi bien la déshumanisa-
de la maladie mentale, qui prendrait
le risque de la liberté dans la folie,
pour accompagner, plutôt que de médicaliser ces « fous », jusqu’au cœur
de leurs angoisses. Là encore, le propos n’est pas appuyé mais évoqué par
une mise en scène sur le fil du rasoir.
Les ébats d’une marionnette à taille
humaine, les yeux vides et la bouche
noire ouverte en un supplice béant,
expriment aussi bien la déshumanisation du milieu psychiatrique que la
scène finale d’une comédienne mise à
nue de la manière la plus impudique
qui soit, fragile, désarmée, les lèvres
bâillonnées de glaise, mais emportée
dans un ballet plein d’espoir. ■
CATHERINE MAKEREEL
Ha Tahfénéwai ! du 3 au 14 mars
au Théâtre National, Bruxelles.
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