Les solides - euclides.fr

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ÉTYMOLOGIE
LES SOLIDES
Cône. Du latin conus emprunté au grec ancien κῶνος (kônos) (Euclide, XI, déf. 18) qui signifiait à
l'origine « pomme de pin ». Le mathématiciens français Nicolas Chuquet (Géométrie, 1484) l'appelait
« piramidal reond ».
Cube. Du latin cubus emprunté au grec ancien κύβος (kýbos) (Euclide, XI, déf. 25) qui signifiait à
l'origine « dé à jouer ».
Cylindre. Du latin cylindrus emprunté au grec ancien κύλινδρος (kylindros) (Euclide, XI, déf. 21) qui
signifiait « rouleau ».
Dodécaèdre. Du grec ancien δωδεκάεδρον (Euclide, XI, déf. 28) composé de δώδεκα (dodeka)
« douze » et ἕδρα (hedra) « siège » qui par suite a signifié « surface ».
Icosaèdre. Du grec ancien εικοσάεδρον (Euclide, XI, déf. 29) composé du préfixe είκοσα-, de εἴκοσι
(eíkosi) « vingt », et ἕδρα (hedra) « surface ».
Octaèdre. Du grec ancien ὀκτάεδρον (Euclide, XI, déf. 27) composé de ὀκτώ (octo) « huit », et ἕδρα
(hedra) « surface ».
Parallélépipède. Du latin parallelepipedum composé du grec παράλληλος (parallêlos) « parallèle » et
ἐπίπεδον† (epipedon), « surface plane ». Euclide parlait de στερεόυ παραλληλεπίπεδον (Euclide, XI,
prop. 25) « solide parallélépipèdique ». Le mot « parallélipipède » était également employé autrefois
en France (A. Guilmin, Cours de géométrie élémentaire, Paris, 1855, p.172).
Prisme. Du latin prisma emprunté au grec πρίσμα (prisma) (Euclide, XI, déf. 13) dérivé du verbe
πρίζειν «scier».
Pyramide. Du latin pyramida emprunté au grec ancien πυραμίς (puramis) (Euclide, XI, déf. 12) dont
l’origine fait l’objet de plusieurs hypothèses, à savoir :
1. Ce mot serait issu de πῦρ (pyr) « feu ». Platon affirme dans le Timée : « Le solide qui a pris la
forme de la pyramide est l’élément et le germe du feu. » ; selon Plutarque : « La pyramide, par ses
arêtes, qui sont grêles et prolongées, et par ses angles aigus, représente l’activité du feu et le
mouvement ».
2. Selon une autre hypothèse, πυραμίς serait composé de πυρός (puros) « blé » et ἀμάω (amao)
« amasser ».
3. Une troisième hypothèse ferait dériver πυραμίς de l'égyptien
(peremus) « hauteur ».
On trouve ce mot dans le papyrus de Rhind, problèmes 56 à 59, où il désigne la hauteur d'une
pyramide.
Sphère. Du latin sphaera dérivé du grec ancien σφαῖρα (sphaîra) (Euclide, XI, déf. 14) qui signifie
« balle, ballon, globe, sphère, etc. ». Le terme français utilisé au moyen-âge était espere ou spere.
Nicolas Chuquet parlait de « corps speric ».
Tétraèdre. Du grec τετράεδρον (Euclide, XI, déf. 26) composé du préfixe τετρά-, de τέτταρες
(têttares) « quatre », et de ἕδρα (hedra) « surface ».
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† Mot lui même dérivé de ἐπί (épi) « sur » et πεδίον (pédion) « plaine ».