germe de parole 10 - Aphasiques du Nord
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germe de parole 10 - Aphasiques du Nord
Germe de Parole n°10 Association des Aphasiques du Nord Septembre 2010 Vous trouverez ici : - Le livre du Dr JF.Grégoire, aphasique, livre qui vient d’être édité. - Compte-rendu de Douai. - L’histoire de l’Association des Aphasiques du Nord. - Aphasie et chant - Pour les futurs adhérents, Bulletin d’inscription. Les rendez-vous : - l'atelier de Scrapbooking, le lundi 6 septembre de 14h00 à 15h30 et la réunion de Cambrai, le lundi 20 septembre 2010 pour le Groupe De Parole au 27 rue de Solesmes à Cambrai. - La réunion à Lille, le SAMEDI 11 septembre, de 10h à 12h, 72/74 rue Royale à Lille. - La réunion de Douai, le JEUDI 2 septembre de 14h30 à 16h30, au Centre Hélène Borel, à Raimbeaucourt. - Et on a un site Internet maintenant, www.aphasie-du-nord.fr. Visitez-le ! En lisant internet, voici un site du Dr Jean François Grégoire, un aphasique prés de Beauvais, qui dit : « Bonjour ! ...Si vous avez eu la curiosité de lire mon site http://qwaqwaqwa.com, vous savez peut-être que j'ai écrit un livre qui retrace les premiers vasculaire cérébral : "AVC". Il a été édité le lundi 28 juin 2010, et est maintenant en vente ou sur commande dans toutes les librairies. Et vous l'obtenir pouvez sur même Internet en "mailant" à l'éditeur : " [email protected] ". Qu'on se le dise ! » temps de mon accident Le Bureau : - Madame Delbaere, présidente - Madame Cécile Verhaeghe, viceprésidente - Madame Potier orthophoniste, secrétaire-Madame Patricia d’Hollande, secrétaire adjointe -Monsieur Hubert Delbaere trésorier -Madame Valérie Limoges, trésorière adjointe Responsables d’Antennes : Patricia d’Hollande est la responsable de l’antenne de Cambrai. Tel : 03 27 73 92 97 [email protected] Michel Davigny est le responsable de l’antenne de Douai. Tel : 03 27 97 70 60 [email protected]. Philippe Verhaeghe est le responsable de l’antenne de Lille. Tel : 03 20 75 11 97 [email protected] Compte rendu de la réunion du 01 Juillet 2010 à Douai. Etaient présents: Mr et Mme DELBAERE Mr et Mme LEFORT Mr et Mme SCHUSTER Mr et Mme DAVIGNY Mr DESOR Mr HENIART Mme POTIER notre orthophoniste. Et où va-t-on….? - Nous avons débuté la réunion par la présentation et le commentaire du journal. Puis nous avons fait un tour de table afin que chacun puisse expliquer ce que le mot " vacances " représente pour lui depuis son aphasie. - Difficulté de déplacement. - D' accéder à certains endroits. - Difficulté de s'exprimer. Ce sont les constatations qui reviennent le plus souvent. - Ensuite nous avons abordé le sujet sur l'obtention d'une nouvelle salle pour nos réunions. Il y aurait peut être une possibilité à LAMBRES les DOUAI. Seulement cela pourrait poser un problème à certains d'entre nous. Notre secrétaire va donc se renseigner pour savoir si l'on pouvait garder la salle de RAIMBEAUCOURT. - Nous avons discuté avec un représentant des aphasiques du PAS de CALAIS, Mr Denis HENIART, sur les sujets suivants: -Salle de cours d'informatique pour les aphasiques. -Sur les cours de chant contacter Mme CHOUANIERE afin de se renseigner sur le déroulement de ces cours. -Mme LEFORT a également une piste pour les cours de chant ( une personne du conservatoire de DOUAI ) qui pourrait animer ces cours. -Mr et Mme DELBAERE nous ont expliqué leur déplacement à BAILLEUL afin de créer une antenne de l' A.A.N. ils attendent une réponse. -Ensuite nous sommes revenus sur les nouvelles mesures prise par la ministre Mme Roselyne BACHELOT sur les unités neuro vasculaires ( VALENCIENNES-LENS-LILLE ) -Nous avons terminé sur une bonne nouvelle car Mme POTIER, s'étant renseignée auprès de la direction, est revenue nous annoncer que l' on pouvait garder la salle. Prochaine réunion à Douai : le jeudi 02 septembre 2010 à 14h30. Michel Davigny L’histoire de l’association des aphasiques dans le Nord Il était une fois une association d’aphasiques qui se mourait dans le Nord… tout simplement, par manque d’adhérents ! C’était bien dommage car ce n’est pas parce qu’il n’y avait plus d’aphasiques… Il fallait faire quelque chose… Alors, certains d’entre eux se sont mis en route car il fallait empêcher ça… En fait, l’ Association des Aphasiques du Nord était en gestation depuis le milieu de l’année 2009, auprès de Mme Potier, orthophoniste au Centre Hélène Borel de Raimbeaucourt (59) et de Mme Thuet, orthophoniste à Lille. C’était l’opportunité pour redynamiser le groupe du Nord. D’autant plus que le président de l'Association des Aphasiques de Flandres était démissionnaire et n'avait plus de membre en règle auprès de la Fédération Nationale des Aphasiques de France… Au même moment, Jean Dominique Journet, président de la FNAF, est allé à Lille et souhaitait remettre l'AAF debout et apporter son soutien au Nord, avec l'appui d'un aphasique, Georges Bernard Steyaert. Mais celui-ci a eu des problèmes de santé et il ne pouvait s’engager. Le Président J-D. Journet Des réunions ont été organisées, des contacts ont été pris notamment une formation pour les orthophonistes le 5 décembre à Lille, avec le président des aphasiques, JeanDominique Journet. Le thème était « Aphasie et Communication » autour du film « Je reparlerai ». Lola Danet et Clémentine Lanna, orthophonistes et auteurs du court métrage nous ont enthousiasmés avec cet outil très utile pour nos associations d’aphasiques en France. Durant cette formation, le repas fut un moment de partage et de rencontre entre orthophonistes et aphasiques. Des liens se nouent, des projets naissent. Et la toile s’est tissée, peu à peu. Il fallait quelqu’un pour coordonner les actions. Alors, Rose-Marie DELBAERE, Présidente de l’association des aphasiques du Pas-de-Calais (62) s’est proposé pour se lancer dans l’aventure, étant lilloise de cœur et ayant piloté le GAPC pendant 5 ans. Lola Danet C.Lanne L’ « Association des Aphasiques du Nord » a vu le jour officiellement, le 20 février 2010. Le rassemblement a eu lieu à l’Hôtel CAMPANILE de CUINCY, près de Douai, qui a mis gracieusement une salle à la disposition de l’association. Le matin, lors de l’Assemblée Générale, le bureau a été élu ainsi que le conseil d’administration. Et l’après-midi, Mr Leblat venait présenter le « Leblatphone ». La presse était présente. L’affaire devenait officielle. Les idées des aphasiques fusent déjà : *3 antennes de rencontre à Douai, Lille et Cambrai se mettent en route. *Une sortie à la Brasserie Historique de l’Abbaye du Cateau a été organisée le samedi 17 avril. Une première très chaleureuse et conviviale autour d’une chope de bière comme il se doit dans le Nord !!! *Prochaine sortie : pourquoi pas les chicorées Leroux ? *Des activités de proximité et des conférences sont déjà à l’étude. Tout reste à découvrir dans le Nord ! Il y a 55 adhérents pour le moment. On ne peut pas ne pas réussir…. !!! La Présidente et les orthophonistes de l’Association des Aphasiques du Nord Quelques photos qui présentent les aphasiques et les orthophonistes : - à droite, Véronique Potier signant les statuts avec Rose-Marie Delbaere. -en dessous, Christine Lefebvre-Deloux avec Mr Leblat, prix 2006 du Concours Lépine pour le « Leblatphone » qui a intéressé bon nombre d’aphasiques - à gauche le groupe de Lille. Aphasie : la musique peut-elle rendre la parole ? SOUMOIS,FREDERIC William sait qu’on lui demande de dire « Joyeux anniversaire ». Il sait ce que c’est qu’être joyeux. Et il sait parfaitement ce qu’est un anniversaire, puisqu’il en a déjà fêté une bonne cinquantaine entouré de sa famille. Alors, pour la centième fois, il ouvre la bouche, vide ses poumons et parle. Il dit « Nènnnnn… Oôoo… ». William s’entend et sait que ce ne sont pas les mots attendus. Il le comprend parfaitement. Alors il pleure sur les mots disparus, sur ce langage si important pour rester l’animal social qu’est tout être humain après qu’il a dépassé le stade de nourrisson. Sans langage, comment dire ses envies, comment appeler à l’aide, comment dire à ses proches qu’il les aime, que l’accident cérébral vasculaire qui a frappé, il y a déjà trois ans, des parties essentielles de son cerveau, n’a rien gommé de l’homme qu’il est ? Le pire, c’est qu’il n’a même pas perdu les mots, rien oublié du vocabulaire, mais qu’il ne peut plus passer la barrière de ses lèvres… En face de William, l’orthophoniste Julia va alors essayer une technique qui n’est utilisée qu’avec les patients qui résistent à toute rééducation fonctionnelle des centres du langage, à tous les efforts déployés pour qu’ils reparlent un jour. Julia chante l’air de « Joyeux anniversaire », une mélodie connue dans le monde entier, quelles que soient les distances culturelles. Etonnement : William, après quelques essais, chante parfaitement cette mélodie simplissime, alors qu’il lui faut théoriquement user des mêmes associations entre mémoire et articulation pour produire ces sons que pour parler. Julia chante alors les deux mots sur la mélodie. Et, stupéfaction, William chante « Happy birthday ». Haut et clair, sans trébucher. C’est le miracle de la parole retrouvée. Après des dizaines de séances et énormément de patience, William a aujourd’hui retrouvé la parole. Certes élémentaire. Il ne peut pas tenir une vraie discussion. Mais certains des patients traités par cette technique développée au Beth Israel deaconess medical center de la Harvard medical School sont aujourd’hui parfaitement capables de prendre la parole en public. « En fait, nous ne sommes pas les inventeurs de cette technique. Déjà dans les années 50, puis dans les années 70, un groupe de chercheurs de Boston avait décrit les bienfaits que l’on peut obtenir en proposant aux patients rendus profondément aphasiques de chanter les paroles qu’ils veulent exprimer, explique le professeur Gottfried Schlaug, qui dirige ces recherches. Nous savons qu’aux Etats-Unis, mais aussi dans le reste du monde, des rééducateurs fonctionnels utilisent déjà cette technique avec certains patients. Mais c’est la première fois qu’elle est pratiquée systématiquement et évaluée dans une étude de longue durée », explique le scientifique, qui publiera bientôt la synthèse de ses recherches dans Music perception. « C’est une recherche complètement empirique, parce qu’on ne sait toujours pas comment se produit l’aphasie qui suit un accident vasculaire cérébral. On sait que certains patients se remettent spontanément à parler ou nécessitent de courtes périodes de réadaptation. Mais d’autres semblent avoir perdu le langage à jamais, sans qu’on en puisse distinguer les raisons. » Pour les scientifiques, les aphasiques lésés par un AVC peuvent récupérer de deux manières. La première est la sollicitation plus intense de parties des zones de Broca non détruites par l’accident vasculaire dans l’hémisphère gauche. Exactement comme pour un muscle, l’usage plus intensif permet un recours de compensation. « Mais nous pensons qu’il y a une seconde voie, qui consiste en l’utilisation de zones homologues de l’hémisphère droit pour redévelopper le langage, grâce à la thérapie par intonation mélodique. C’est ce qu’indiquent clairement les images d’examens neurologiques, mais aussi l’observation du comportement de patients. Plus fondamentalement, la plasticité du cerveau (NDLR : capacité à utiliser des zones du cerveau pour des fonctions non dédiées) aboutit au fait que l’hémisphère droit se remodèle pour la production de langage. » Avec cette technique, qui associe le chant avec la production de rythme avec la main, les scientifiques ont manifestement créé « un point d’entrée alternatif » dans un cerveau verrouillé par l’accident vasculaire. « La musique est un stimulus profond, qui nous touche avant même notre naissance. Chacun sait qu’il peut effectuer certaines actions grâce au stimulus de la musique. La production de mots et de sens est aussi clairement connectée au système moteur. La musique les unit souvent. C’est vraisemblablement pour cela que cette méthode fonctionne. » CONTEXTE Un accident vasculaire ou AVC est un déficit neurologique d’origine vasculaire : une artère qui aboutit au cerveau se bouche, privant, plus ou moins longtemps celui-ci d’oxygène. Les dommages sont liés au délai mis pour rendre de l’oxygène au cerveau. Il survient 21.000 AVC par an environ, en Belgique. En cause : l’excès de cholestérol, l’hypertension artérielle et le tabagisme... L’âge moyen est élevé, mais on peut hélas être touché à tout âge. Le taux de décès à 6 mois est de 40 % environ. De nombreux patients qui survivent peuvent garder des séquelles fonctionnelles lourdes, en fonction des zones du cerveau qui ont été nécrosées par le manque d’oxygène : fonctions motrices (souvent par hémiplégie), mais aussi langagières. Pourquoi la musique doit rester à l’école De nombreuses écoles, pour des raisons d’économies budgétaires, veulent aujourd’hui se passer d’éducation à la musique. A l’aune du résultat de nos recherches, c’est une très mauvaise idée, car jouer d’un instrument peut apprendre aux plus jeunes à savoir identifier des mots et la parole dans des classes bruyantes et mieux interpréter des nuances quand elles sont logées dans de subtils changements de la voix humaine. » Le professeur Nina Kraus, directrice du laboratoire de neurosciences auditives de l’Université de Northwestern, montre dans ses recherches combien sont associées ondes du son et ondes électriques qui parcourent le cerveau, en utilisant des méthodes de captation ultramodernes par résonance magnétique fonctionnelle, sensibles sous la milliseconde. « La détection de ces matrices communes qui lient détection du son et habilité à écouter sont manifestement au cœur de la capacité à pouvoir distinguer une parole précise au milieu d’un environnement confus. » La scientifique a ainsi comparé les capacités langagières et d’apprentissage de deux groupes d’enfants « égaux par ailleurs » : « Les musiciens sont meilleurs dans tous les domaines qui associent le son, comme la capacité à reconnaître la voix d’un ami dans un resto bruyant. Nous pensons que ces aptitudes complémentaires peuvent être utilisées pour aider dyslexiques et autistes, mais aussi tous les enfants qui présentent des défauts d’apprentissage du langage. » Les mêmes recherches ont montré que les enfants formés à la musique avaient de meilleures capacités à lire. Des recherches qui cadrent parfaitement avec celles menées par la professeur Régine Kolinsky, de l’Unité de neurosciences cognitives de l’Université libre de Bruxelles, qui montre que l’acquisition de l’écrit est « une invention récente à l’échelle biologique, puisqu’elle ne date que de 5.000 ans et se fait au prix de l’adaptation de systèmes généraux préexistants, les systèmes visuel et verbal ». Les enfants « musiciens » disposeraient donc assez logiquement de davantage d’instruments (de « matrices ») qui permettent de faire naître le sens du magma des sollicitations sonores. Bulletin d’adhésion 2010 a l’Association des Aphasiques du Nord Je désire adhérer en 2010 à l’Association des Aphasiques du Nord en versant ma cotisation annuelle : *Je suis aphasique, et j’adhère seul…..………. 10 € *Je suis aphasique, j’adhère avec mon conjoint………….… 15 € *Je règle ma participation de Membre Bienfaiteur : 10 € 20€ 30€ Autre Nom : E-mail : Adresse : Date : Téléphone : Signature : Règlement: Par chèque au nom de l’Association des Aphasiques du Nord, et l’adresser à Hubert Delbaere, 25 Résidence Maurice Lemaître, 62217 - BEAURAINS Fédération Nationale des Aphasiques de France Le grand jardin « Les Cèdres » Bat 8 Avenue Grenadier Chabaud 83160 LA VALETTE DU VAR Tel : 05 55 67 17 22 Site Internet : http://www.aphasie.fr CARTE D’APHASIQUE. J’ai des difficultés pour - COMPRENDRE - M’EXPRIMER - LIRE - ECRIRE Soyez patients Parlez moi lentement Aidez-moi Personne à contacter en d’accident …………………………….. Tel : ……………………….. cas MERCI La CARTE FEDERALE D’APHASIQUE est destinée à attester de notre handicap et à faciliter nos relations et nos échanges avec l’extérieur. De format réduit, elle est conçue pour être mise dans des endroits faciles d’accès, afin de pouvoir la présenter rapidement en cas de besoin. A la poste, à la banque, dans un magasin…., la présentation de la Carte réserve à l’Aphasique un bien meilleur accueil. Elle est gratuite et ne peut être délivrée qu’aux APHASIQUES adhérents, dés règlement de leur Cotisation. Pour l’obtenir, il vous suffira de donner au responsable de votre antenne, votre date de naissance, ainsi qu’une photo d’identité. Il transmettra ensuite votre demande à la Présidente, qui va l’envoyer a la Permanence de la Fédération. En effet, la Carte est établie exclusivement par un membre du Conseil Exécutif de la Fédération, délégué à cet effet, qui en tient un registre à l’intention des Autorités compétente – ceci pour éviter son utilisation frauduleuse – et qui l’adresse directement à l’intéressé(e)e.