Circulaire n°2427 du 12 nov
Transcription
Circulaire n°2427 du 12 nov
Circulaire n° 2427 du 13 novembre 2015 CFHM Le projet de showroom à Shanghai va trouver sa concrétisation le 3 décembre avec son inauguration par le consul général de France, M. Alex Cruau, arrivé à Shanghai le 9 juillet dernier. Cette opération est menée conjointement avec la Fédération française de la Chaussure et le soutien des deux comités professionnels de développement économique, le Comité Francéclat (horlogerie, bijouterie, joaillerie, orfèvrerie, arts de la table) et le CTC (cuir, chaussure, maroquinerie). Un partenariat a aussi été trouvé avec la socié- té française d’ameublement Roche Bobois qui assurera la décoration et l’agencement du mobilier. Parallèlement à cette inauguration, l’étape shanghaienne du salon Précieux auquel participent plusieurs fabricants de joaillerie, de bijouterie et de montres, aura lieu les 23 et 24 novembre dans le showroom. Les marques qui n’auraient pas encore répondu pour bénéficier d’une vitrine lors de cette inauguration sont invitées à nous contacter dans les plus brefs délais. PROPRIETE INTELLECTUELLE : CONSULTATION L’Observatoire européen des atteintes aux droits de propriété intellectuelle de l’Office de l’harmonisation dans le marché intérieur (OHMI) mène actuellement une étude pour la Commission européenne sur le coût des atteintes à la propriété intellectuelle pour les entreprises. Les entreprises européennes sont donc vivement invitées à participer à cette démarche en remplissant, avant le 4 décembre 2015, le questionnaire anonyme disponible sur : www.surveys.com/OHIM_Cost_of_IP_Infring ement . Il convient de rappeler que la contrefaçon constitue l’une des atteintes à la propriété intellectuelle et ses conséquences sont importantes pour l’entreprise mais aussi pour les consommateurs et les Etats. Le dernier rapport de la Commission européenne paru fin octobre fait état de 35 millions de produits contrefaits retenus en 2014 par les autorités douanières européennes sur l’ensemble du territoire de l’UE. Parmi les pièces les plus saisies, figurent les cigarettes (35%), les jouets (10%), les médicaments (8%), les vêtements (5%) et les denrées alimentaires (4%). Et selon les estimations mises en avant par l’étude, les principaux pays d’origine de ces pièces contrefaites seraient la Chine, Hong Kong, les Émirats arabes unis, la Turquie et l'Inde. Nous reviendrons plus en détail sur ce rapport dans une prochaine circulaire. >>> 22, avenue Franklin Roosevelt - 75008 Paris - France Tél. : 33 (0)1 53 77 29 00 - Fax : 33 (0)1 43 59 03 86 - e-mail : [email protected] siret : 784 358 673 00035 - code APE : 9411Z Circulaire n° 2427 du 13 novembre 2015 - page 2 MARCHES PUBLICS : CONSULTATION Dans le cadre de la transposition des directives européennes n° 2014/24/UE (26/02/2014) sur la passation des marchés publics et abrogeant la directive 2004/18/CE et n°2014/25/UE (26/02/2014) relative à la passation de marchés par des entités opérant dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, des transports et des services postaux et abrogeant la directive 2004/17/CE, une consultation publique sur le projet de décret achevant la transposition de ces deux directives a lieu jusqu’au 4 décembre 2015 inclus. Publiés le 28 mars 2014 au journal officiel de l’Union européenne, ces textes doivent en effet être transposés en droit français au plus tard le 18 avril 2016. Si l’ordonnance n°2015-899 du 23 juillet 2015 relative aux marchés publics transpose déjà leurs mesures sur un plan législatif, le décret devant « achever la transposition de ces directives et prolonger, pour ce qui relève du niveau réglementaire, le travail d’unification des règles relatives aux marchés publics au sens du droit de l’Union européenne », doit être finalisé. Si vous souhaitez participer à cette consultation, il vous suffit de vous rendre sur : http://www.economie.gouv.fr/consultationspubliques. Les différentes contributions recueillies jusqu’au 4 décembre 2015 n’apparaîtront pas sur ce site mais feront l’objet d’une synthèse qui devrait être rendue publique après la consultation. ______________ Documents consultables sur le site http://www.economie.gouv.fr/consultations-publiques : - Directive n° 2014/24/UE http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32014L0024&from=FR - Directive n° 2014/25/UE http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32014L0025&from=FR - Ordonnance n° 2015-899 du 23 juillet 2015 relative aux marchés publics : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030920376 - Projet de décret : http://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/daj/marches_publics/actualites/projet-decret-concertation11-2015.pdf publique_05- FACTURATION ELECTRONIQUE Depuis 2012, dans le cadre des marchés publics, les factures entre l’Etat et ses fournisseurs peuvent être dématérialisées. Nous vous rappelons qu’à partir du 1er janvier 2020, toute entreprise ayant pour clients l’Etat, les collectivités territoriales et les organismes publics devra s’y soumettre et cela conformément à l’ordonnance n°2014-697 du 26/06/2014 relative au développement de la facturation électronique qui prévoit une mise en application selon le calendrier suivant : - 1er janvier 2017 : obligation pour les grandes entreprises et les personnes publiques ; - 1er janvier 2018 : obligation pour les entreprises de taille intermédiaire - 1er janvier 2019 : obligation pour les petites et moyennes entreprises - 1er janvier 2020 : obligation pour les micros entreprises. Le système Chorus Portail Pro 2017 permettant le dépôt, la réception, la transmission des factures électroniques et leur suivi sera mis gratuitement à la disposition des entreprises fournisseurs. Il remplacera ainsi l’outil Chorus factures utilisé actuellement par les mêmes acteurs. Pour tout renseignement : www.economie.gouv.fr/aife/.■ REVUE DE PRESSE CFHM CIRCULAIRE N° 2427 du 13/11/2015 Lu sur www.usa.chinadaily.com.cn (29/10/2015)) Glimpses of a new world where smartphones rule I had not realized how much my smartphone meant to me until I lost it during the National Day holiday, when I traveled to Sanya in Hainan province. Suddenly, a feeling of isolation gripped me as I felt I had lost touch with the world. You may think I am exaggerating, but note I lost my friends' phone numbers, chat records on WeChat, images that froze memories of good old times, mobile Internet access, Baidu's navigation app, my geographic positioning system, and many other news and e-commerce apps. Make no mistake, a smartphone is a necessity these days. It is not just a phone but a mobile personal computer that enables me to work, click pictures, post and receive instant messages, shop and seek various services. I can't quite remember when the mobile phone had become essential for me and, presumably, for billions of others like me. According to the Ministry of Industry and Information Technology, the number of mobile phone subscribers in China has reached about 1.3 billion, which means almost the entire nation of 1.3 billion-plus is now on the fast track of information technology innovation. Foremost, a smartphone user is a "walking wallet", a phrase often used by Western media to describe people who spend a lot every day, either directly to buy consumer products using their phone or indirectly on periodic installment payments for the expensive device they may have bought. Take iPhone 6 for example. It would set you back by more than 5,000 yuan ($793.65). On top of that, you will incur telephone and Internet usage costs every month. As if that's not enough, many smartphone users change their handsets twice a year for various reasons. --------------------------------------------------- that people can browse news or shop online while using public toilets. Smart technology will likely become omnipresent in the not too distant future. As the number of smartphone users rose in China, e-commerce companies' sales reached 1.34 billion yuan last year, up 31 percent year-on-year, according to the China E-commerce Research Center. Killer apps can make a smartphone allpowerful, making it an integral part of people's daily lives. For example, friends and colleagues stay in constant touch via instant messaging apps such as WeChat. In my case, the situation is worse. My new smartphone has taken over my life, so to speak. A model shows a smartphone at an exhibition in Nanjing, Jiangsu province. Fang Dongxu / For China Daily ---------------------------------------------------Given the ease with which you can use a smartphone for online shopping and to pay for commercial services, you may end up spending much more than you had planned or budgeted for. You may do all this during work hours - unthinkable around the year 2000 when brick-andmortar shops still reigned supreme. A recent Beijing Youth Daily news report caught my eyes as it said the Beijing municipal government is implementing an urban infrastructure reform project involving public toilets in the capital city. Under the project the public toilets will be equipped with ATMs and Wi-Fi services in the years to come. This seems to suggest As smartphones become bigger and bigger, desktop PCs are getting smaller and smaller. The world's top PC producers such as IBM Group Ltd and Lenovo Group Ltd have seen their business shrink while smartphone companies such as Apple, Samsung and Huawei have stolen their limelight. It is hard to imagine what the smartphone will evolve into in the years to come. Some news reports indicated the world will soon enter the era of household robotics. Robots at home, it seems, can be controlled remotely using smartphones. There is no doubt the smartphone has become our window to the world. Without it, we will risk losing contact with the world. You and I can ill afford to lose our smartphones anymore. Wu Yunhe Lu sur www.lesechos.fr (13/11/2015)) Duty free, le nouvel eldorado Le sixième continent. C'est ainsi que tous y font désormais référence : érigés au rang de temples de la consommation, les aéroports internationaux et les zones de global travel retail (GTR) sont la panacée pour les marques de luxe. Enquête. Cet été, dans le Terminal 2E, porte M, on embarquait pour Cognac. À l'occasion du tricentenaire de la marque, Martell dévoilait une boutique éphémère multisensorielle de 25 mètres carrés : mise en scène du patrimoine de la maison de manière interactive, conseillers de vente spécialisés (formés à Cognac), dégustation de grands crus ou encore atelier de personnalisation d'objets en cuir. Le savoir-faire et la modernité étaient au rendez-vous à l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle. Clou de l'espace, une bouteille-trophée dessinée par le sculpteur Bernar Venet, baptisée « Premier Voyage », rassemblait des eaux-de-vie datant de 1868 à 1977 : un élixir disponible en édition très limitée, à 10000 euros la bouteille. « Le travel retail n'est plus le parent pauvre du retail, explique Axelle de Buffevent, directrice du style chez Martell-Mumm Perrier-Jouët. Nous n'avions qu'un exemplaire de «Premier Voyage» à disposition et il s'est vendu dès le premier week-end! Aujourd'hui, dans les aéroports, les clients sont prêts à faire de gros chèques sans pour autant repartir avec la pièce. » >>> REVUE DE PRESSE CFHM CIRCULAIRE N°2427 du 13/11/2015 >>> Pièce qui sera expédiée une fois la boutique démontée... « On est loin du cadeau souvenir à 3,50 euros, renchérit François Plantecoste, directeur du Global Travel Retail chez Pernod Ricard. Les investissements sont colossaux dans les aéroports internationaux : on envisage une implantation à CDG comme on prévoit l'ouverture d'une boutique avenue Montaigne. Il faut compter environ 20000 euros du mètre carré! » Autre acteur phare du marchéde vins et spiritueux, LVMH (propriétaire des Échos) a lancé, dès 2014, toujours au Terminal 2E, la première boutique d'aéroport dédiée aux cuvées exceptionnelles et aux grands crus de champagnes (Veuve Clicquot, Krug, Dom Pérignon.) L'espace Moët Hennessy défraye depuis la chronique avec des produits rares ou introuvables en aéroports, des bouteilles recherchées par les cavistes, des grands millésimes, des jéroboams ou des éditions particulières qui frôlent parfois les 25000 euros. « The art of selling », c'est ainsi que Donatienne de Fontaines-Guillaume, Managing Director chez LVMH, envisage son rôle à la tête de la division Global Travel Retail : « L'enjeu est global. Et plus que jamais stratégique, car le monde est aujourd'hui mobile : les projections chiffrées de compagnies comme Airbus laissent entendre que le trafic passager va doubler d'ici à 2020, avec un réservoir phénoménal de touristes chinois. » Entre deux avions et deux continents, le « sixième continent » du luxe se déploie devant nos yeux : quelque 5 milliards de passagers dépensent chaque année plus de 60 milliards de dollars dans les boutiques duty free des aéroports. Selon KPMG, ce montant devrait atteindre les 100 milliards de dollars dans dix ans (source : juillet 2014). Le journaliste Luca Solca affirme que les voyageurs représentent 40% des ventes mondiales des produits de luxe personnels et que 12% de ces ventes se font dans les canaux dédiés du Travel Retail (source : « The Anatomy of Travel Retail », BoF, juillet 2015). Pour les marques concernées, le marché du global travel retail constitue un enjeu majeur, non seulement par son volume et son potentiel de développement, mais aussi parce qu'il permet de consolider les besoins précis des global travellers qui dépensent et d'attirer une nouvelle clientèle issue des pays émergents, chez qui les achats duty free ont valeur de reconnaissance sociale. Pour les classes moyennes qui accèdent au tourisme aérien, notamment en Chine et en Inde, les boutiques duty free constituent souvent le premier contact avec certaines grandes marques. « Nous recrutons des employés qui parlent couramment le mandarin, car notre clientèle est de plus en plus chinoise. Les ventes doivent se faire sans attendre : le temps est un facteur clé dans les aéroports! », commente Peter Zottl, vice-président Travel Retail du groupe Swarovski. En 2015, les ventes de produits retail du géant autrichien frôleront les 2 milliards d'euros : « Nous estimons que plus de la moitié de ce chiffre est réalisée auprès d'une «population flottante» composée de voyageurs et touristes au sein des aéroports, boutiques touristiques, avions et bateaux de croisières », poursuit Peter Zottl, Et pour appuyer cette croissance, la marque a développé une réponse merchandising adéquate : un meuble selfservice qui pivote sur lui-même, comme un tourniquet de cartes postales, et qui permet au consommateur de rapidement identifier un modèle : « Cinq cent mille pièces sont vendues chaque année grâce à ces 800 meubles, déployés à travers les aéroports du monde entier. Nous sommes les champions du panier moyen de 100 euros! », renchérit Petter Zottl. Force est de constater qu'avec un trafic passager de 60 millions de personnes, les hubs doivent jouer la carte de la mixité : « Face à une population si large, nous devons composer une offre qui s'adresse à tous les profils, de l'entrée de gamme aux produits uniques. Ne miser que sur l'ultra prestige serait se couper d'une partie des voyageurs », explique François Plantecoste. Quel que soit le produit, le merchandising et la visibilité sont au coeur de toutes les stratégies de vente. « Chaque maison est comme un diamant qui, assemblé à d'autres, compose une rivière de diamants, ajoute Donatienne de FontainesGuillaume, qui fut par ailleurs viceprésidente de la Tax Free Word Association (TFWA) jusqu'en 2012. Nous avons de telles merveilles dans les marques du groupe! Pourquoi ne pas les ouvrir au travel consumer, les déplacer pour aller à leur rencontre? Plus qu'une position financière, c'est une démarche généreuse. Ce que l'on gagne en travel retail c'est le volume d'affaires. La marge est moins importante que la visibilité : c'est là que l'on construit et gagne en désirabilité. » Plus qu'une position financière, l'offre de produits et services vise à éduquer, à émerveiller et à fidéliser le client. Pour se démarquer, la recherche de l'exceptionnel est, pour les marques de luxe, un challenge constant : « En tant que marque ou groupe, nous sommes obligés de passer par des opérateurs qui gèrent des concessions, précise François Plantecoste. Les opérateurs ont peu à gagner à rogner leurs marges dans un marché si compétitif aussi pour garder leur attention, mieux vaut éviter toute comparaison de prix et offrir des produits en coffret ou en édition limitée qui n'existent nulle part ailleurs sur le marché. » Jouer la carte de la rareté et du cycle court est une stratégie gagnante dans l'intérêt des clients, des marques et des opérateurs. D'un côté, les marques proposent aux opérateurs des forces de vente internationales, des concepts singuliers et une personnalisation in situ. De l'autre, les opérateurs se distinguent en proposant des précommandes, livrées en soute, ou des services singuliers comme des lounges de dégustation de spiritueux doublés d'un cigare club (Tel-Aviv). Pour ces opérateurs, les enjeux financiers sont colossaux. Champion de la division, le groupe LVMH possède un opérateur direct : DFS pour le duty free (et Sephora pour les produits de beauté); ensemble, ils affichaient, fin 2014, un chiffre d'affaires de 9,5 milliards d'euros et des revenus opérationnels de 882 millions d'euros. Autre outil de croissance important, le digital est au coeur du développement du global travel retail. Dans les vins et spiritueux, qui représentent 17% du GTR mondial, l'assortiment est adapté en fonction des faisceaux de destination : single malt ou cognac, formats adéquats, grands crus en édition limitée ou bouteilles de champagne dans leur écrin festif... le profil du passager est pris en compte pour composer l'offre. Les opérateurs exploitent également les bases de données de clients : invitations et éditions limitées, les clients réguliers dits à « haute contribution » sont connus des boutiques et invités à préacheter certains produits. « Les ventes de produits exceptionnels sont souvent sécurisées en amont », précise-ton chez LVMH, qui organise, par ailleurs, à Singapour, via DFS, les Masters of Spirits au cours desquels des offres exceptionnelles sont envoyées aux plus gradés de leur système de fidélisation. « C'est du Jamais-vu. L'aéroport a grandi pour devenir un incubateur unique, un hub où tout est possible!, lance Axelle de Buffevent. Concernant par exemple la boutique-éphémère Martell, un tel investissement n'aurait jamais pu exister il y a cinq ans. » Tout comme il aurait été impensable, il y a quelques années, de lancer une nouvelle identité de marque dans un aéroport : celle de Martell fut affichée en avant-première sur un mural dans l'aéroport international de Hongkong en juin 2014. « Il y a vingt-cinq ans, on venait à l'aéroport pour prendre un avion, conclut Donatienne de FontainesGuillaume. À présent, le global travel retail est bien plus que des produits alignés sur une étagère : l'aéroport est une plateforme hub multisensorielle, une ambassade de la culture d'un pays, un tremplin pour les marques de luxe qui peuvent, désormais, s'exprimer librement. » ■