HOMÉLIE de Noël 2016 18h St Joseph – 20h Ancône – 10h30 Ste
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HOMÉLIE de Noël 2016 18h St Joseph – 20h Ancône – 10h30 Ste
HOMÉLIE de Noël 2016 18h St Joseph – 20h Ancône – 10h30 Ste Croix Noël, c’est la crèche ! Elles sont toutes différentes parce qu’il n’y a pas de règle précise, seulement quelques personnages incontournables dont on nous a dit qu’ils y étaient. Alors, on a rajouté des santons et souvent, on trouve tous les métiers : ça veut dire qu’on a chacun notre place auprès du Christ Jésus. Il nous attend tous pour nous proposer son amour et sa miséricorde. Mais imaginons un instant que, par un drôle de tour de passepasse, on tombe dedans et qu’on devienne tour à tour chacun des personnages. Alors, on dirait qu’on commence par Joseph : celui qui accepte d’être bousculé dans ses projets. Il voulait chasser Marie parce qu’elle attendait un bébé qui n’était pas de lui. Le Seigneur Dieu lui propose une aventure, celle d’être le père adoptif du Messie et Joseph change d’idée : il accepte. Grâce à lui, Jésus aura un père pour s’occuper de lui et il sera bien de la descendance de David, comme les prophètes l’avaient dit. Puis, on devient Marie : à elle aussi, un ange avait demandé d’être la mère de Jésus. Après avoir accueilli le Fils de Dieu en nous, on le donne au monde. Chacun est disciple du Christ et en même temps, témoin auprès des autres. C’est aussi une aventure de suivre Jésus, de recevoir son amour, de l’aimer en retour et d’aimer son prochain comme lui. Ensuite, on peut être Jésus lui-même. Ça se corse… là, on aime et on donne sa vie pour les autres. La vie, on l’a reçue de nos parents, de Dieu, de tous ceux qui nous aidés à grandir. Elle prend sens quand on la donne à son tour, en répandant cet amour reçu. Peut-on prendre la place de l’âne ? Oui : c’est lui qui porte ceux qui n’en peuvent plus. Grâce à lui, des gens fragiles peuvent marcher loin parce qu’ils ont moins de fardeau. Combien de gens aujourd’hui attendent notre aide… Si on fait l’âne, on peut faire le bœuf ! Lui, il n’a rien demandé ; il voit débarquer tout ce petit monde et il les accueille chez lui. Forcément, il a moins de place ; même sa mangeoire lui est prise pour déposer le bébé. Pas grave : ils n’ont pas d’autre endroit où aller et finalement, il y a assez de place. Il y aussi les bergers, ceux qui travaillent à côté, qui sont bien occupés à garder leurs troupeaux. Pourtant, quand ils reçoivent la nouvelle de la naissance du Sauveur, ils laissent tout et vont le voir. Nous aussi, nous avons tout laissé pour venir ici, contempler le mystère du Verbe de Dieu, son Fils, qui choisit de nous visiter, en commençant par devenir un bébé muet et dépendant des autres. Enfin, nous sommes les anges qui portent la bonne nouvelle et chantent la gloire de Dieu. C’est aussi notre mission : on ne peut pas garder une telle nouvelle pour nous. C’est formidable ce qui arrive : le Fils de Dieu s’est fait homme pour nous sauver, c’est-àdire pour faire une nouvelle alliance, éternelle. Un jour, dans une bonne trentaine d’année, ce bébé devenu grand donnera sa vie par amour de toute personne en mourant sur la croix. Mais la vie, le pardon et l’amour triompheront pour toujours quand il ressuscitera. Et nous revenons dans notre vie, transformés par cette visite. Chacun des personnages nous a parlé et nous a aidés comprendre notre mission. Parce que maintenant, il faut agir : cette joie reçue ici doit être contagieuse. Elle doit se manifester contre la peur de l’autre, par exemple ; elle doit aussi nous aider dans les épreuves de notre vie, pas en les effaçant par magie mais en nous permettant de garder l’espérance. Soyons des croyants joyeux parce que bénéficiaires et porteurs d’une bonne nouvelle : « un enfant nous est né, un fils nous est donné ; éternelle est sa puissance. » Amen.