les services a la personne en poitou-charentes les - CIR-SP
Transcription
les services a la personne en poitou-charentes les - CIR-SP
LES SERVICES A LA PERSONNE EN POITOU-CHARENTES LES DETERMINANTS DES PARCOURS PROFESSIONNELS DES INTERVENANTS DU DOMICILE Enquêteurs : DAVID HAMELIN / EMILIE CORIOLAND Secrétariat : CYRILLE GALLION Rédaction : DAVID HAMELIN Corrections/mise en page : LUC BONET / LAETITIA GOUPY/VINCENT RENOIR Une action soutenue par En collaboration avec L'Observatoire régional des Services à la Personne : 1 LES DÉTERMINANTS DES PARCOURS PROFESSIONNELS DES INTERVENANTS DU DOMICILE Les parcours professionnels des intervenants du domicile sont aujourd'hui trop rarement appréhendés. Qui sont ces individus qui décident un jour de s'intéresser à ce secteur d'activités, et pour certains, optent pour une intégration, pérenne ou non ? Quelles sont leurs principales motivations ? Quelles attitudes et quelles prises en considération par les OASP de ces parcours et des phénomènes qui peuvent les impacter ? S’intégrer et se professionnaliser Les salariés de notre échantillon ont exercé, au moment de notre enquête, depuis sept ans en moyenne et 80% d'entre eux avaient une activité professionnelle antérieure, principalement dans le secteur du commerce ou dans une moindre mesure au sein d'activités relevant du champ «Éducation, santé, sociale». 'HQRPEUHX[LQWHUYHQDQWVLGHQWLÀHQWDVVH]FODLUHPHQWOHVOLHQVHQWUHOHXUDQFLHQQH activité et celle exercée actuellement dans le champ des SAP. Aussi, guider, accompagner, être bienveillant, prendre soin d'une personne, que ce soit dans un commerce ou une structure d'aide à domicile, empruntent des voies qui paraissent parfois proches pour ces intervenants. Intégrer le secteur suppose d'en avoir une représentation plus ou moins positive. Une majorité de salariés invoque des valeurs, des notions valorisantes, telles que l'attrait du métier, l'autonomie, la liberté, l'aide aux personnes fragiles pour expliquer les raisons les ayant amenés à se positionner dans ce secteur. Les arguments les moins valorisants, à savoir le hasard ou l'impossibilité de faire autre chose sont relégués en dernière position. Quand on demande de hiérarchiser ce qui a réellement motivé l'orientation dans ce secteur, le classement tend à changer. Il existe ainsi un vrai décalage entre « position espérée », et « situation réelle ». Dans un premier temps, les intervenants répondront davantage par des formulations positives et valorisantes, tandis que dans un second temps, ce sont les nécessités du moment, travailler ou gagner de l'argent, qui apparaissent avoir été les raisons essentielles à ce choix. P.1 Les employeurs interviewés, quelle que soit l'activité exercée, discernent parmi les candidats qu'ils rencontrent au cours de leur recrutement trois catégories types, qui d'ailleurs ne s'excluent pas forcément entre elles : des personnes qui se dirigent dans ce secteur pour des raisons essentiellement économiques ; des individus disposant de compétences via un diplôme en lien avec l'emploi exercé ; des candidats ayant une véritable vocation. Si les jugements envers ces entrants sont divers, l'enjeu pour les OASP est GH SDUYHQLU j FRQVHUYHU OD © ÁDPPH ª WHUPH XVLWp SDU FHUWDLQV GLULJHDQWV OHV motivations profondes ayant amené des individus à se lancer dans ce secteur. Dans un contexte économique et réglementaire instable, et ce, tout en précisant leurs respects des cahiers des charges, des obligations réglementaires et les petits plus qu'ils parviennent à accorder à leurs salariés, les OASP sont généralement conscients de leurs propres limites. Aussi, quels que soient les parcours initiaux, leurs aspects chaotiques pour certains de leurs intervenants, seule compte de JDUGHU XQH PRWLYDWLRQ VXIÀVDPPHQW LQWDFWH SRXU pYLWHU XQH XVXUH TX LO VDYHQW SRXYRLUDVVH]UDSLGHPHQWV LQVWDOOHU Un des facteurs clefs pour maintenir les salariés dans ce secteur réside dans la professionnalisation. Promue par les pouvoirs publics, les fédérations et syndicats professionnels, c'est aussi une demande exprimée par les salariés du secteur et les responsables d'OASP. /HV VDODULpV GH FH VHFWHXU UHVWHQW SHX IRUPpV GLVSRVHQW G XQ GLSO{PH HQ OLHQ DYHF OHXU VHFWHXU G DFWLYLWpV &HWWH IDLEOHVVH VH GRXEOH G XQH FRQQDLVVDQFH GHVGURLWVjODIRUPDWLRQWUqVSDUWLHOOHGLVHQWOHVFRQQDvWUHRXG XQPDQTXH d'intérêt manifeste pour des démarches telles que la VAE. Pour ceux ayant suivi des formations, elles visaient, selon eux, essentiellement j O DPpOLRUDWLRQ GHV FRPSpWHQFHV GDQV OHXU SURSUH PpWLHU /D UHFKHUFKH G DXJPHQWDWLRQ GHV UHYHQXV j WHUPH DUULYH WUqV ORLQ GHUULqUH OHV VDODULpV ayant ainsi intégré que le secteur ne pouvait par ce biais générer une amélioration des conditions salariales. Suit, la recherche d'évolution en direction d'autres métiers P.2 Les conditions de travail Le multi-emploi est une des caractéristiques de ce secteur, mais dans l'ensemble cette situation est relativement bien assumée par les intervenants. La diversité des modes d'exercices l'est aussi. Les déplacements sont une source d’inconfort pour les salariés récemment entrés alors que les plus anciens parviennent avec plus G DLVDQFHjPDvWULVHUFHWWHQpFHVVLWp Tout en trouvant des aspects positifs à travailler pour le compte d'un OASP, les VDODULpVDIÀFKHQWQpDQPRLQVXQHSUpIpUHQFHSRXUO HPSORLGLUHFW3UqVGHODPRLWLp G HQWUH HX[ GpFODUH IDYRULVHU FH PRGH G H[HUFLFH WDQGLV TX LOV VRQW j préférer le travail au sein d'un OASP. Notons que pour un intervenant sur cinq LOQ \DSDVGHSUpIpUHQFHDIÀFKpH &HWWHSUpIpUHQFHSRXUFHPRGHG H[HUFLFHLPSOLTXHGHVPRGDOLWpVVSpFLÀTXHVGH UHFKHUFKHVG HPSORLROHVPpWKRGHV©DUWLVDQDOHVªSHWLWHVDQQRQFHVERXFKHj RUHLOOHSUpYDOHQWIDFHDX63(RXOHVVROXWLRQVGpPDWpULDOLVpHV &HVFDUDFWpULVWLTXHVVHFRPSUHQQHQWPLHX[HQDQDO\VDQWOHVVRXUFHVGHVDWLVIDFWLRQ au travail à priori plus aisées à développer dans l'emploi direct. Trois valeurs © SRVLWLYHV ª V DIÀFKHQW DYHF XQH FHUWDLQH IRUFH O XWLOLWp GX WUDYDLO OD OLEHUWp procurée par celui-ci et la nature des relations qu'il est possible de développer. La conciliation avec la vie personnelle et le fait simplement de disposer d'un emploi VRQWVLJQDOpVSDUGHVUpSRQGDQWV A contrario, les aspects négatifs de ce type d'activité professionnelle repérés par OHVVDODULpVUHQFRQWUpVVRQWQHWWHPHQWSOXVYDULpV& HVWDYDQWWRXWODUpPXQpUDWLRQ TXLDUULYHHQWrWHGHVDVSHFWVQpJDWLIV/DQRQUHFRQQDLVVDQFHSDUODVRFLpWp ou l'entourage, qui est d'ailleurs une des raisons de la faiblesse des rémunérations dans ce secteur, arrive en seconde position. Les contraintes horaires, les conditions physiques ou les transports constituent un point d'écueil pour moins de trois intervenants sur dix. Dans l'ensemble, les salariés interrogés ne prêtent qu'une attention toute relative à la nature des contrats. Seuls font exception ceux qui souhaitent intégrer une structure publique dont les garanties d'emploi apparaissent plus importantes et les conditions de travail meilleures que dans d'autres cadres d'exercices. /HV UHODWLRQV GH WUDYDLO V DUWLFXOHQW VFKpPDWLTXHPHQW HQWUH EpQpÀFLDLUHV RX particuliers employeurs et les intervenants du domicile autour de trois catégories types de relations. Plus de la moitié des salariés estiment qu'il sont confrontés à une GLYHUVLWp GH SURÀOV G HPSOR\HXUV HW V HVWLPHQW HQ FDSDFLWp j JpUHU FHV VLWXDWLRQV relationnelles fort diverses. P.3 9RV UHODWLRQV DYHF OHV EpQpÀFLDLUHV HW YRV SDUWLFXOLHUV HPSOR\HXUV YRXV DSSDUDLVVHQWJpQpUDOHPHQW" ,QWHUSHOOpV VXU OHXU DVSLUDWLRQ j GHPHXUHU j O DYHQLU GDQV FH VHFWHXU GHV VDODULpVGpFODUHQWVRXKDLWHUFRQWLQXHUj\WUDYDLOOHUWDQGLVTXHQHO HQYLVDJHQW SDV&HVRQWOHVVDODULpVOHVSOXVkJpVTXLDIÀUPHQWDYHFSOXVGHIRUFHOHVRXKDLW de rester dans le secteur jusqu'à la prise de retraite, notamment faute d'autres opportunités professionnelles. Les OASP dans la plupart des cas estiment faire leur maximum pour faire en sorte que les conditions de travail soient les meilleures possibles, tout en soulignant OHVGLIÀFXOWpVOLpHVjODQDWXUHPrPHGXWUDYDLORXDX[FRQWUDLQWHVVSpFLÀTXHVGX secteur du fait des horaires atypiques, des trajets multiples... Apporter des compléments de salaires, assurer un encadrement de proximité, fournir le matériel adéquat, professionnaliser sont autant de paramètres devant permettre le maintien en emploi aux dires de nos interlocuteurs. Paradoxalement et contrairement à d'autres enquêtes, les OASP interviewés déclarent que le turn-over ne les concernent quasiment pas. Pour ceux qui FRQQDLVVHQW TXHOTXHV ÁXFWXDWLRQV GH SHUVRQQHOV OHV pOpPHQWV LQYRTXpV s'assimilent à l'instabilité du volume horaire travaillé, lié au départ du client pour une hospitalisation par exemple. P.4 Les discriminations (QFDGUpHVSDUOHVORLVGHHWOHVGLVFULPLQDWLRQVEpQpÀFLHQWG XQHGpÀQLWLRQ légale relativement claire. Deux types de discriminations nous intéressent ici : celles GLUHFWHVTXLVRQWOHIUXLWG·XQHGpFLVLRQGHGLVFULPLQHUV H[HUoDQWVSpFLÀTXHPHQW et délibérément à l'encontre de certaines catégories de la population et celles LQGLUHFWHV SRXYDQW DSSDUDvWUH QHXWUHV HQ DSSDUHQFH HW TXL IRQW DEVWUDFWLRQ GHV intentions de leurs auteurs. 6XU OH SODQ TXDQWLWDWLI GH QRWUH pFKDQWLOORQ GLW DYRLU pWp FRQIURQWp j XQ RX SOXVLHXUV pSLVRGHV GLVFULPLQDQWV DORUV TXH FRQVLGqUHQW QH SDV DYRLU pWp touchés par ce problème. Le reste des enquêtés ne se prononce pas sur ce sujet. (OOHV UHOqYHQW GHV GRPDLQHV VXLYDQWV O kJH O DSSDUHQFH SK\VLTXH O RULJLQHOHVUDLVRQVDXWUHVH[HPSOHUHOLJLRQDSSDUWHQDQFHV\QGLFDOHOH VH[H3DUDLOOHXUVDXFXQGHQRVLQWHUYHQDQWVQ DGpFODUpDYRLUpWpGLVFULPLQp en raison de son handicap. Quatre types de publics peuvent être à l'origine de discriminations primaires ou VHFRQGDLUHV& HVWHQSUHPLHUOLHXOHSDUWLFXOLHUHPSOR\HXUTXLHVWFLWpSDUOHVVRQGpV FRQFHUQpVSDUXQRXGHVDFWHVGHGLVFULPLQDWLRQVXLYLGHO HPSOR\HXUTX LO VRLWOHSUpVLGHQWG DVVRFLDWLRQRXOHGLULJHDQWGHO HQWUHSULVH'DQVOHFDGUH GXPRGHSUHVWDWDLUHRXPDQGDWDLUHLOSHXWpJDOHPHQWV DJLUGXEpQpÀFLDLUHPDLV cette catégorie n'est citée que par 8% des intervenants. Dans plusieurs cas ces discriminations, parce que rares et produites par des personnes fragiles, ne semblent pas altérer le rapport au travail de certains LQWHUYHQDQWVPrPHVLXQHPLQRULWpVHGLWDVVH]DIIHFWpH Très peu d'OASP disent être confrontés par une fréquence moyenne ou forte d'actes discriminatoires. Nos échanges avec nos interlocuteurs nous ont néanmoins laissé entendre que des discriminations secondaires existaient sans qu'il soit pleinement LQWpJUp TX HOOHV FRQVWLWXDLHQW PDQLIHVWHPHQW XQ GpOLW &HV GLULJHDQWV G 2$63 VH GLVHQWUpVROXVjOHVFRPEDWWUHTXLWWHGDQVFHUWDLQVFDVjVHVpSDUHUGHVEpQpÀFLDLUHV PDLVFHWWHVROXWLRQH[WUrPHDSSDUDvWUDUH P.5 Les risques professionnels Bien que perçus depuis de nombreuses années et qu’une sensibilisation soit réelle, les risques professionnels apparaissent comme un problème majeur de santé publique que relativement récemment. Les Services à la Personne constituent un secteur particulièrement à risque. Parmi ces risques, deux catégories ont retenu HQ SDUWLFXOLHU QRWUH DWWHQWLRQ OHV 7URXEOHV 0XVFXOR6TXHOHWWLTXHV 706 HW OHV 5LVTXHV3V\FKR6RFLDX[536 Les TMS résultent de déséquilibres entre les capacités fonctionnelles des personnes HWOHVVROOLFLWDWLRQVTXLDSSDUDLVVHQWGDQVXQFRQWH[WHGHWUDYDLOVSpFLÀTXHHWTXL Q·RIIUHQWSDVGHSRVVLELOLWpGHUpFXSpUDWLRQVXIÀVDQWH6LOHVVWUXFWXUHVG·DLGHHWGH VRLQjGRPLFLOHUHSUpVHQWHQWGHO·HQVHPEOHGHVEUDQFKHVSURIHVVLRQQHOOHVHOOHV VHFDUDFWpULVHQWSDUXQLQGLFHGHIUpTXHQFHGHFRQWUHSRXUO·HQVHPEOH des branches. De son côté le taux de fréquence, c’est à dire le nombre d’accidents DYHFDUUrWSDUPLOOLRQVG·KHXUHVWUDYDLOOpHVHVWGHDORUVTX·LOQ·HVWTXHGH pour l’ensemble des branches. Les TMS constituent à ce jour la première cause de morbidité liée au travail, et il DSSDUDvWTXHOHVVWDWLVWLTXHVRIÀFLHOOHVWHQGHQWjQHSUHQGUHTXHSDUWLHOOHPHQWHQ compte cette réalité sociale. Nos enquêtés connaissent généralement mal cet acronyme et ses attendus. Seuls G·HQWUHHX[GpFODUHQWFRQQDvWUHFHGRQWLOV·DJLWF·HVWjGLUHSRLQWVGHPRLQV que l’ensemble des salariés. Au regard des connaissances partielles des intervenants sur ce sujet, un cinquième d’entre eux considère avoir été ou être aujourd’hui YLFWLPHGHWURXEOHVGHFHWWHQDWXUH1pDQPRLQVSUqVGHODPRLWLpQHV·HVWLPH pas concernée par ces problèmes de santé, ni l’avoir été par le passé. 6DYH]YRXVFHTXHVRQWOHV7URXEOHV0XVFXOR6TXHOHWWLTXHV" P.6 'HTXHOW\SHGH706VRXIIUH]YRXV" &HV706WRXFKHQWSDURUGUHGpFURLVVDQWOHGRVODPDLQRXOHSRLJQHWOHJHQRX l’épaule puis le coude et les intervenants disent en souffrir depuis cinq ans en moyenne. Un des paradoxes de cette situation réside dans le fait suivant : bien qu’il existe XQHIRUWHH[SRVLWLRQjFHVULVTXHVOHVLQWHUYHQDQWVDIÀFKHQWXQFHUWDLQGpQLG·HX[ mêmes. Le travail auprès d’une personne elle-même souffrante met d’une certaine manière la souffrance de l’intervenant au second plan. Le recours à la médecine UHVWHEDOEXWLDQWHHWGHVVROXWLRQVDUWLVDQDOHVRXSHUVRQQHOOHVVRQWSULYLOpJLpHVDXWR PpGLFDWLRQDFWLYLWpVVSRUWLYHV/HV2$63SUHQQHQWSURJUHVVLYHPHQWFRQVFLHQFH de ce phénomène et ne restent pas dans l’inaction. Ils privilégient quand cela est possible la formation, l’adaptation au poste... mais les résultats semblent modestes par manque d’outils et de réels moyens adaptés. 'HVFRQVWDWVDVVH]VHPEODEOHVVRQWREVHUYDEOHVDXVXMHWGHV536$VVLPLODEOHVjOD notion de stress au travail, communément connus sans pour autant être totalement confondus, les RPS, leurs conséquences et la nécessité de les combattre font l’objet d’une reconnaissance institutionnelle croissante. Les salariés rencontrés sont jVHVHQWLUDVVH]VWUHVVpVHWDSSDUDLVVHQWWUqVDIIHFWpVSDUFHSUREOqPH/D IUpTXHQFHGHV536HVWXQSHXPRLQVIRUWHTXHFHOOHGHV706&HV536VHWUDGXLVHQW essentiellement par des maux de tête et de l’anxiété, voir de l’irritabilité. P.7 3DUPL FHV WKqPHV WURXYH]YRXV TXH FHX[FL JpQqUHQW GH VWUHVV GDQV YRWUH WUDYDLO" /HV VDODULpV RSWHQW HQ FDV GH GLIÀFXOWpV GH FHWWH QDWXUH SRXU GHV VROXWLRQV individuelles et non collectives ou institutionnelles. Le dialogue en premier lieu avec la famille ou des amis est préféré à celui avec les collègues. Le recours à la médecine n’est validé que par un intervenant sur cinq. &HVGLIÀFXOWpVDXWUDYDLOSHXYHQWrWUHDJJUDYpHVSDUGHVGLIÀFXOWpVG·RUGUHIDPLOLDO ou personnel, mais aussi par le contexte social et économique pour un tiers des UpSRQGDQWV3OXVGLIÀFLOHjVDLVLUTXHOHV706OHV536ELHQTXHWUDLWpVSDUOHV2$63 via des temps d’échanges avec des psychologues, n’apparaissent que partiellement SULVHQFRPSWHSDUOHVGLULJHDQWVUHQFRQWUpV&HVGHUQLHUVFRQVLGqUHQWTX·LOVVRQW partie intégrante du travail et n’ont qu’un faible impact sur le maintien des salariés en poste. P.8 4MXZWÅTLM[MVY]w\u[ 1RWUHSDQHOUHJURXSDLWUHVSHFWLYHPHQWKRPPHVHWIHPPHVVRLWUHVSHFWLYHPHQW HWGHVSHUVRQQHVLQWHUURJpHV/·kJHPR\HQGHQRVLQWHUYHQDQWVpWDLW GHDQV 3DU DLOOHXUV GHV LQGLYLGXV FRPSRVDQW FH SDQHO VRQW QpV HQ UpJLRQ 3RLWRX &KDUHQWHVFRQWUHjO·H[WpULHXUGHFHOOHFL3DUPLOHVSHUVRQQHVQpHVKRUVUpJLRQ VL[G·HQWUHHOOHVVRQWQpHVjO·pWUDQJHUVRLWGHQRWUHSDQHO6HXOHGHQRWUH échantillon ne disposait pas de la nationalité française. ,OVVRQWjGLVSRVHUGH½HWPRLQVSDUPRLVHWjEpQpÀFLHUG·XQUHYHQX GLVSRQLEOHFRPSULVHQWUHHW½PHQVXHOGDQVOHIR\HU(QÀQLOVVRQW jEpQpÀFLHUGHUHYHQXVGpSDVVDQWOHV½GRQWD\DQWSOXVGH½GH revenus mensuels. Dans les faits, près d’un tiers des salariés dispose de revenus SURFKHVGXVDODLUHPR\HQUpJLRQDOTXLHVWGH½SDUPRLV&HVDODLUHPR\HQ HVWGHSRXUOHVHPSOR\pVHWGHSRXUOHVRXYULHUV /H WLHUV GHV VDODULpV GLVSRVH G·DOORFDWLRQV IDPLOLDOHV GH OD SULPH SRXU O·HPSORLH[ TXRDYHFFHX[GLVSRVDQWG·XQHDLGHDXORJHPHQWSXLVHQÀQSRXU EpQpÀFLHQWG·XQHDOORFDWLRQFK{PDJH P.9