N°3 bis Spécial Thermes

Transcription

N°3 bis Spécial Thermes
Demain, Aix-les-Bains
Numéro spécial THERMES NATIONAUX
N°3 bis – Décembre 2008 - Newsletter électronique d’Aix Avenir, association pour une Aix-les-Bains
durable, solidaire, exemplaire - Pour vous abonner et recevoir nos documents uniquement par e-mail,
écrivez-nous à [email protected]
FIN DES THERMES NATIONAUX : LA LOURDE PART DE
RESPONSABILITE DE NOTRE MAIRE...
Voilà, c'est fait. Les thermes nationaux sont
en voie de privatisation, notre maire est satisfait.
A chacune de ses réunions de quartiers, il s'en
allait disant qu'il n'était en rien responsable de
cette crise. Que celle-ci datait de 1985. Alors un
petit rappel historique s'impose.
Certes dans les années 1985, l'Etablissement
Thermal qui commençait à dater, connut une
grave crise. Il ne répondait plus aux normes
sanitaires. On craignait une épidémie de
Légionellose. Sa remise aux normes sans résultat
final garanti, s'avérait très coûteuse. La
municipalité Aixoise (de droite) dirigée par Ferrari,
plus fin connaisseur des réalités aixoises que ne
l'est notre maire actuel, décida la construction
d'un nouvel établissement. Cet investissement
très coûteux nécessita un montage financier
difficile. Les 4 tranches de ce projet furent mises
en oeuvre à la fin des années 1990. Grosjean qui
succéda à Ferrari poursuivit ce sauvetage.
M. Dord, après plusieurs échecs électoraux à
Chambéry se parachuta à Aix les bains et cumula
en peu de temps le poste de Député (pris à
Ferrari) et Ie poste de maire d'Aix les Bains en
évinçant Grosjean.
Le vice président des “ Thermes Nationaux ”,
Etablissement Public Industriel et commercial
(EPIC) à l'oeuvre
Pur hasard, cette structure chargée de gérer
l'établissement eut comme 1er président un ami
politique de M. DORD qui venait d'être battu dans
sa circonscription ardéchoise. M. Dord siégea, à
ses côtés, au conseil d'Administration de l'EPIC,
avec le titre de vice-président . Dès lors, à qui M.
DORD fera-t-il croire qu'à ce poste il n'avait aucun
pouvoir ? C'est ce conseil d'administration qui a
demandé l’abandon du financement de la
construction de la 4ème unité de Chevalley,
indispensable pour terminer les thermes et lui
donner une capacité d'accueil à la mesure des
besoins de l'époque.
Notre camarade, Jean Louis Sarzier, conseiller
général d'Aix Sud, s'en était ému lorsque ce
projet fut soumis à la commission Tripartite en
mai 2006 et il dénonçait ce qui lui apparaissait
“comme un pas en arrière de notre politique
de soutien à une activité thermale
traditionnelle.”
D'autre part, sur le plan concret, qu'a fait
ce Conseil d'Administration
pour améliorer
l'accès des curistes aux nouveaux Thermes ? La
plupart des
curistes étaient transbahutés,
quelques-uns assis, les autres debout et serrés,
de la Place Maurice Mollard aux Nouveaux
Thermes dans des conditions d'inconfort absolu.
Déséquilibrés dans les virages, secoués par les
ralentisseurs placés près de écoles, certains
n'avaient que leur canne pour ne pas être
déséquilibrés. C'est dans cette navette que
beaucoup de curistes ont décidé de ne plus
revenir à Aix les Bains.
Dans leur obsession d'attirer une clientèle
“riche”, ces administrateurs de l'Epic ont tenté
sans attendre l'achèvement des travaux, la mise
en place d' un thermalisme de confort et de « bien
être ». Ils ont, pour ce faire, restreint l'espace
réservé aux curistes ordinaires; Les tranches de
travaux achevées permettaient d'accueillir 27 000
curistes. Comment faire entrer près de 50 000
curistes dans un espace qui ne pouvait en
recevoir que 27000 ? Cela ajoutait à l'inconfort
des curistes et rendait très difficile les conditions
de travail du Personnel de l'établissement surtout
en haute saison. En peu de temps le nombre de
curistes est tombé à la capacité d'accueil offerte.
Notre brillant député en action:
Il se targuait, avec quelle superbe, d'être le
copain de Raffarin et s'exposait même avec lui
au marché local ; Ce qui n'a pas empêché en
2005 ce bon premier ministre de désengager
l'Etat de l'opération de rénovation des thermes en
annulant la promesse de subvention de 750 000
€. Avez-vous entendu notre bon maire se
plaindre. S'il l'a fait, il devait souffrir d'une
extinction de voix. Une nouvelle étape était
franchie vers la privatisation des Thermes.
Les amis de M. Dord, notamment MM CLERC
et LOISEAU, conseillers généraux d'Aix Nord
et Aix Centre viennent aider leur Député
Ce désengagement de l'Etat provoquait la
remise en question de la subvention du Conseil
Général. Celui-ci vota en 2007, le transfert d’une
partie de la subvention de 3 529 080 € prévue
pour la création de cette 4ème unité Chevalley,
au profit, disaient-ils en choeur d'un programme
de travaux réalisés à « Pellegrini » dont le
maintien permettait l'accessibilité aux soins des
patients de l'Hôpital de la Reine Hortense.
(hôpital dont ils entreprennent la fermeture en
2008)
Le Conseiller général d'Aix Sud notre
camarade Jean Louis Sarzier, attira l’attention
du conseil Général, ” sur la réelle direction
envisagée des sommes inscrites. Elles vont en
direction d’une restructuration qui n’a plus
rien à voir avec la politique de soutien au
Thermalisme médical conventionné,” (travaux
de sécurité et ’installation d’activités comme les
services municipaux, l’accueil de l’Office du
Tourisme et l’accueil de diverses associations
locales, aménagement des espaces verts d'un
établissement thermal privé. Le bâtiment thermal
accueille même une école privée d’esthétique). Il
poursuivait
“ L’inquiétude est grande sur le
bassin aixois pour la population et les employés
des Thermes... Quelles décisions allons-nous
prendre pour relancer le thermalisme médical,
alors que les 3 unités des thermes Chevalley
sont au bord de l’explosion ? Pourrons-nous, si
les curistes reviennent à Aix les Bains, les
accueillir et les soigner dans les meilleures
conditions le jour venu, alors que la 4ème unité
n’existera pas ? ” Qu'ont dit, à ce moment là, nos
deux autres
conseillers
généraux et M.
GIROUD, le suppléant de M. DORD (viceprésident de cette assemblée) ? Leur silence fut
d'or...
ALORS, M. DORD, vous qui avez si souvent le
mot honneur à la bouche, AYEZ LE COURAGE
D'ASSUMER VOS RESPONSABILITES. Cela
vous honorerait.
Le résultat de votre politique, c'est que
• les Thermes se trouvent à ce jour dans
une situation financière désastreuse,
• la chute de fréquentation persiste alors
que les autres stations spécialisées dans
la rhumatologie ont vu cette année leur
fréquentation se stabiliser et même
augmenter
La politique que vous avez menée n'était qu'une
politique idéologique. Le “ Libéral ” en économie
que vous êtes ne supporte
pas que cet
établissement ait un statut public; et pour le
triomphe d'une idée vous n'avez pas hésité :
• à mettre des dizaines d'employés des
thermes au chômage
• à contribuer à la suppression de dizaines
d'emplois induits par l'activité thermale
dans le tourisme et l'hôtellerie.
• à mettre en péril l'activité de nombreux
commerces aixois.
Quel beau bilan ! Et qu'il est normal que
vous vous en sentiez fier et honoré !
Notre groupe “Aix Avenir” proposait dès 2001 la création d'une Société d'économie Mixte dans laquelle
l'Etat propriétaire avait sa place auprès des collectivités locales et des groupements professionnels. Comme
l'Etablissement avait encore une trésorerie saine, cette gouvernance permettait de réagir plus rapidement sans
léser les intérêts du Personnel. M. Dord, le spécialiste de la communication, pour des raisons idéologiques n'en
voulait pas. Il a préféré “enfumer” les aixois avec une opération BIANCO qui ne reposait que sur du vent.
Il nous reste maintenant à être vigilants lors de l'évolution future du statut des Thermes
•
d'abord avec le personnel de l'établissement afin que sa compétence continue à être reconnue et que ses
intérêts soient pris en compte. A cette vigilance, nous associerons les personnels du secteur hôtelier et
touristique et les commerçants dont l'activité est menacée
•
ensuite avec les aixois afin que les sommes considérables qui ont été investies par les différentes
collectivités locales soient prises en considération dans les négociations. On connait la capacité de M.
Dord à brader le patrimoine de la ville à vil prix.
M. Dord rejetait la SEM. Pour lui les collectivités locales n'avaient pas à payer le déficit chronique de
cet établissement. Quelle société privée sera assez folle pour gérer ce que M. Dord considère comme un panier
percé ? Nous n'avons pas épuisé le sujet. Nous y reviendrons. Mais nous souhaitions mettre un point
d'HONNEUR à démystifier la lourde part de responsabilité de M. Dord dans la crise que connaissent les
Thermes nationaux d'Aix les bains.