Critique du Soir

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Critique du Soir
LES MARDIS DU FESTIVAL : LE MARDI 19 JUILLET 2016
au CINE PATRIA VIRTON à 20H30 + LE JEUDI 21 JUILLET
2016 à18H30 au CINE NOS LOISIRS de SAINT-MARD
LES MARDIS DU FESTIVAL : LE MARDI 19 JUILLET 2016 à
18H30 au CINE PATRIA de VIRTON + le JEUDI 21 JUILLET
2016 au CINE NOS LOISIRS de SAINT-MARD à 20H30
PRIX DES PLACES : 6,00€ Carte de réduction : 4,00€
Samir, la quarantaine dégingandée, grutier à Montreuil, tombe raide dingue d'Agathe.
UN FILM SUEDOIS A L’AFFICHE DES « MARDIS DU FESTIVAL »
Comme elle est maître-nageuse à la piscine Maurice Thorez, il
A man called Ove
décide, pour s'en approcher, de prendre des leçons de natation
avec elle, alors qu'il sait parfaitement nager. Mais son mensonge
Âgé de 59 ans Ove est le grincheux du bloc. Il y a plusieurs
ne tient pas trois leçons - or Agathe déteste les menteurs!
années, il a été déposé en tant que président de l'association de
Choisie pour représenter la Seine-Saint-Denis, Agathe s'envole
copropriété,
donc
pour l'Islande où se tient le 10ème Congrès International des
à régler le quartier à sa manière atypique. Quand l'enceinte Parvaneh
Maîtres-Nageurs. Morsure d'amour oblige, Samir n'a d'autre
et sa famille vont habiter en face de la maison d'Ove, en détruisant sa
choix que de s'envoler à son tour...
mais
il
s'en
fou
totalement
et
continue
boîte aux lettres, c'est le début d'une amitié inattendue.
Réalisé par : Hannes Holm
Avec :
Rolf Lassgård, Zozan Akgün, Tobias Almborg
Critique du Soir
(Avis de la rédaction)
Ove, 59 ans, est un bougre qui a la réputation d’être le vieux
grincheux de son quartier. Si quelque chose ne lui convient pas, il n’hésite pas à le dire. Souvent de manière
un peu trop directe d’ailleurs. Même s’il n’est plus depuis longtemps président de l’association de sa
copropriété, il continue de faire son tour d’inspection religieusement tous les matins, déménage les vélos mal
garés, ferme la grille d’entrée de sa copropriété, poursuit les automobilistes qui osent y rouler alors que c’est
interdit, fouille les poubelles…
Sa vie semble triste et monotone. En fait, depuis qu’il a perdu sa femme Sonja, Ove ne pense qu’à une
chose : se suicider. Mais même la mort ne veut pas de lui… Son destin solitaire va se voir bousculer par
l’arrivée de nouveaux voisins, et surtout de Parvaneh, une voisine qui ose lui tenir tête. Le début d’une amitié
inattendue qui redonnera espoir au bon vieil Ove…
Adapté du best-seller éponyme de Fredrik Backman, A man called Ove est une histoire touchante
remarquablement bien incarnée par Rolf Lassgard. On sourit, on pleure, mais on ne tombe jamais dans
l’excès. Même dans les moments tristes, il y a une certaine retenue. Bref, un film agréable, drôle et triste à la
fois, qui permet de passer un bon moment de cinéma.
Réalisé par :Sólveig Anspach
Avec :Samir Guesmi, Florence Loiret Caille, Philippe
Rebbot
C’est presque un an après le décès de cette réalisatrice franco-islandaise hors norme
que sa comédie autant aquatique que romantique, donc totalement singulière, sort. Et
c’est un grand moment de bonheur parce que même si le cancer a vaincu cette cinéaste
dont on n’a jamais oublié le bouleversant Haut les cœurs avec Karin Viard en 1999, elle
nous laisse une comédie loufoque et tendre, pleine de vie.
On aime la façon dont elle nous plonge avec malice dans le grand bain des sentiments.
De la piscine municipale de Montreuil aux paysages enneigés d’Islande, Solveig
Anspach multiplie les situations cocasses pour raconter comment un grutier tombé
amoureux d’une maître-nageuse va s’y prendre pour la séduire. Cela lui permet de
décliner l’état amoureux avec humour et à grand renfort de métaphores aquatiques.
Autour du couple formé avec justesse par Samir Guesmi et Florence Loiret-Caille, on
trouve une galerie de personnages secondaires hilarants, qui contribuent
délicieusement à l’effet burlesque. Mensonges, quiproquos et bons mots sont traités
avec une légèreté savoureuse qui glisse subtilement vers l’émotion.
Solveig Anspach nous fait rire et nous cueille avec talent et grâce. Elle pensait que le
cinéma allait la sauver. Finalement, c’est son cinéma qui est salvateur. Son dernier film
est une belle fantaisie qui a la forme d’une petite bulle d’humanité, essentielle par les
temps qui courent.