3 Tout change, rien ne change - Société des agrégés de l`Université

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3 Tout change, rien ne change - Société des agrégés de l`Université
Sommaire
éditorial
3 Tout change, rien ne change !
Blanche Lochmann
Actualités
Commentaires et analyses
4Obligation de service :
une interprétation contestable
des textes
Vie de la société
31 Communiqués de presse
35 Réunions du Bureau
40 Vœux du comité
du 25 novembre 2012
Textes et documents
45 Lu au BO
5Assises de l’enseignement supérieur
et de la recherche
46Informations
8Professeur agrégé handicapé :
cadre légal et réalités
Mathilde Morisset Fénery
47 Journée d’étude 2012 : bilan
Dossier spécial : stagiaires
12
Stagiaires : votre situation Blanche Lochmann
14 Mouvement 2013 : 10 conseils
Rémi Luglia
15 Les agrégés 2012 : liste des lauréats
des concours de l’agrégation
Réflexions et débats
48
Regards anciens,
nouvelles perspectives
Dictionnaire de pédagogie
et d’instruction primaire
Jean-Michel Léost
50 Tribune libre
L’agrégation, un handicap ?
Gérard Abensour
51 Activités des sociétaires
Notes de lecture
62 Entre nous
63 Fiche d’abonnement
éditorial
Tout change,
rien ne change !
L’histoire présente de bien troublantes coïncidences. À l’heure où l’on attend la loi d’orientation sur l’école et où circulent, dans une
grande confusion, projets et contre-projets plus
ou moins bien construits, je retrouve, dans nos
archives, d’anciens numéros de L’Agrégation et
lis l’éditorial écrit par Jean Marchais, Président
de la Société des agrégés, il y a maintenant
cinquante-cinq ans1. Soulignant à quel point
les grands problèmes (effectifs, recrutement
des maîtres, revalorisation des traitements) se
posent avec acuité sans avoir trouvé de solution, il s’exclame « Témoignage éclatant de
l’efficacité d’une politique scolaire, certes riche
en promesses, mais singulièrement pauvre en
réalisation ! ». Ces propos ont aujourd’hui une
résonnance singulière.
Nos lecteurs trouveront dans ce numéro les
vœux du Comité de la Société des agrégés, une
contribution aux « assises de l’ESR », marques
que la Société des agrégés ne se résigne pas au
fil des ans et qu’elle continue à faire entendre
sa voix et à participer au débat éducatif, refusant d’abandonner ce à quoi elle croit et ce
qu’elle défend. Ils trouveront également le résumé de notre journée d’étude, destinée à nous
permettre d’aborder, avec le recul nécessaire à
l’acuité de la réflexion, le sujet complexe de
l’évaluation.
Les stagiaires qui s’apprêtent – je l’espère bien
vivement – à nous rejoindre découvriront également quelques conseils afin que leur année
de stage se déroule dans de bonnes conditions :
qu’ils se persuadent que nous serons à leurs
côtés, tout au long de leur carrière pour les aider et les soutenir. Qu’ils sachent aussi que la
Société des agrégés a besoin d’eux pour continuer à promouvoir l’agrégation et à défendre
un enseignement de qualité pour nos élèves et
nos étudiants.
Une autre coïncidence : Jean Marchais terminait son éditorial sur une note encourageante,
considérant que l’accessoire n’était pas inutile.
1957 est en effet l’année de l’invention de la
couverture en couleurs de L’Agrégation, qu’il
présentait en ces termes : « Nos lecteurs l’auront
remarqué, L’Agrégation fait peau neuve. Si cette
innovation limitée pour l’instant à la couverture (…) ne déplaît pas à ceux qui nous lisent,
nous sommes disposés à en envisager d’autres.
Que chacun ici nous donne son sentiment.
Mais prétendra-t-on encore que nous sommes
des traditionalistes à tous crins ? »
Depuis son tout premier exemplaire jusqu’à
aujourd’hui, notre Bulletin a bien changé. La
publicité s’est invitée dans les années 50 avant
de disparaître, la couverture a évolué : papier
mat puis glacé, nouvelle présentation du sommaire, évolution du vert, de l’arrière-plan2…
Voici la contribution du Bureau élu en juin à
cette vivante histoire : une nouvelle couverture
mettant en valeur les titres, l’apparition du vert
à l’intérieur du numéro dans les titres et soustitres, le retour aux deux colonnes des années
20, un lien étroit avec la publication, sur le site
web, de textes et de documents permettant
d’illustrer les articles sans alourdir le numéro3.
Ces changements, dictés par le souci de rendre
toujours plus accessibles nos informations et
plus agréable à lire notre revue, permettent également d’économiser un tiers du prix habituel
d’impression qui commençait à devenir lourd
pour notre budget en cette période de crise et
de diminution des subventions publiques.
Mais tous nos efforts seraient vains si cette maquette n'était pas le réceptacle de vos contributions et de vos réflexions. L'Agrégation
doit vivre pour et par les adhérents : écrivez
maintenant !
Blanche Lochmann
3 décembre 2012
1. J. Marchais, L’Agrégation, Août-Septembre 1957, p.4.
2. Retrouvez quelques exemples de cette évolution
sur notre site www.societedesagreges.net.
3. C
ette publication complémentaire est signalée
par un petit @.
L’Agrégation N°460 / 3
Actualités Commentaires et analyses
Obligation
de service :
une interprétation
contestable
des textes
Des disparités inadmissibles
Les maxima de service des professeurs sont fixés
par décret : le décret 50-581 du 25 mai 1950
pour le personnel enseignant des établissements
secondaires1 ; le décret n° 61-1362 du 6 décembre 1961, concernant plus particulièrement
le personnel enseignant dans les sections de
techniciens supérieurs. Au moment de l’établissement des ventilations de service (VS), de nombreux collègues ont constaté des différences par
rapport à leur VS de l’année précédente, ainsi
que des disparités importantes dans l’interprétation des décrets d’une académie à l’autre, voire
d’un établissement à l’autre : ces divergences
portent notamment sur les modalités d’attribution de l’heure de première chaire, le calcul des
minorations ou des majorations de service, la
pondération des heures en section de technicien
supérieur ou en CPGE pour les professeurs en
service partagé.
Les causes de cette situation
Cette situation s’explique par plusieurs causes :
– Le décret n° 2007-187 du 12 février 2007,
dit « de Robien », qui modifiait le décret de
1950, a été publié le 12 février 2007, puis
abrogé le 31 août de la même année. On en
revenait donc, dès la rentrée 2007-2008 aux
dispositions du décret de 1950. Mais dans
l’intervalle, était publiée au BO n° 16 du 19
avril 2007, par mesure de « simplification administrative », la circulaire n° 2007-080 du 6
avril 2007 (NOR : MENI0700909C) abrogeant plusieurs circulaires et notes de service,
dont certaines apportaient un éclairage sur les
4 / L’Agrégation N°460
obligations règlementaires de service des professeurs2. Il s’en est suivi des interprétations
locales et diverses des décrets.
– La réforme du lycée, avec l’introduction de
groupes nouveaux et du tronc commun dans
plusieurs disciplines, a suscité des interprétations restrictives pour l’attribution de l’heure
de première chaire et extensives pour les majorations de service. Il apparaît ainsi, comme
la Société des agrégés l’avait dénoncé dès le début du processus d’élaboration de la réforme,
que les modifications structurelles, censées
apporter une valeur ajoutée pédagogique,
avaient un objectif principalement budgétaire.
– Les recteurs peuvent donner des instructions
en ce sens. La précédente année scolaire, dans
l’académie de Lille, une note de service réduisait les possibilités du bénéfice de l’heure
de première chaire et facilitait les augmentations de service (voir n° 453 de L’Agrégation).
D’une façon générale, l’insuffisance des dotations horaires peut conduire les chefs d’établissement à de tels choix.
Mettre fin à ces pratiques arbitraires
Il doit être mis fin à ces pratiques arbitraires,
qui ont en outre des conséquences financières
importantes : selon l’interprétation des textes,
l’écart de revenu mensuel peut aller de 200 à
400 €. Il n’est pas admissible qu’un professeur
travaille autant, voire davantage, pour être
moins rémunéré. C’est pourquoi la Société des
agrégés est intervenue auprès de la Directrice
Générale des Ressources Humaines pour lui
demander de préciser aux instances concernées
(rectorats, inspections académiques) que l’interprétation des décrets fixant les obligations
de service d’un professeur doit être faite dans
le sens le plus favorable, comme c’était le cas
auparavant. n
1. Décret 50-582 du 25 mai 1950 pour les personnels
des établissements publics d’enseignement technique.
2. C’est le cas, par exemple, de la Note de service du
31 janvier 1952 : Séances de travaux pratiques et
détermination du maximum de service - (RLR 802-1).
Assises de
l’enseignement
supérieur et
de la recherche
Les nombreuses missions attribuées
à l’enseignement supérieur (notamment
la formation initiale et continue ;
la recherche scientifique et technologique,
la diffusion et la valorisation de ses
résultats ; l’orientation et l’insertion
professionnelle ; la diffusion de la culture
et l’information scientifique et technique)
reposent sur un même principe :
celui de la transmission, celui du rapport
entre celui qui a appris et celui qui est
appelé à savoir. Toute réforme, toute
étude doit d’abord revenir à cette relation
essentielle et considérer les conditions
dans lesquelles et auxquelles est possible
cette transmission, ce qui la favorise,
ce qui lui nuit.
La Société des agrégés de l’Université est la seule
association regroupant, parmi ses adhérents, des
enseignants qui interviennent selon toutes les
modalités statutaires dans toutes les catégories
d’établissements d’enseignement supérieur : professeurs des universités, maîtres de conférences,
professeurs associés, agrégés préparateurs, Pr.Ag,
Ater, doctorants contractuels, vacataires. Au-delà
des points de vue et des intérêts qui sont propres
à chacune de ces catégories, ils ont tous la préoccupation majeure, le souhait profond et l’objectif commun de transmettre aux étudiants des
connaissances et des savoirs dont ces derniers
puissent pleinement tirer profit, quel que soit
leur avenir professionnel.
De cet objectif commun, se déduisent un certain nombre de conditions :
– L’enseignement ne doit pas être le parent
pauvre de la recherche : il n’y aura jamais
de bonne recherche sans un enseignement
solide ;
– L’excellence ne peut être atteinte sans une
transparence absolue (pour les étudiants,
information sur la qualité des cursus et sur les
conditions d’obtention des diplômes ; pour
les professeurs, transparence des procédures
de recrutement) ;
– Les conditions matérielles offertes aux enseignants comme aux étudiants doivent leur
permettre de mettre toute leur énergie à la
seule recherche de l’excellence.
La Société des agrégés souhaite rappeler,
comme elle l’a fait dans sa contribution à la
concertation sur la « refondation de l’école de
la République », que c’est de l’intérêt de l’étudiant qu’il faut partir pour redéfinir les priorités de l’Université.
Il convient de ne viser que l’intérêt de l’étudiant, étranger à tous les intérêts particuliers. L’intérêt de l’étudiant n’est pas l’intérêt
des professeurs, ni celui des chercheurs, ni celui
de l’administration, ni celui des différents syndicats ou instances représentatives. L’intérêt de
l’étudiant n’est pas non plus pris en compte
L’Agrégation N°460 / 5
Actualités Commentaires et analyses
par les classements internationaux : on voit
trop souvent aujourd’hui l’étudiant devenir le
levier d’obtention de financements.
Cette réflexion repose sur la définition de ce
que l’Université doit proposer aux étudiants et
de ce qu’ils sont en droit de lui demander.
Un enseignement pour les étudiants
Il est de l’intérêt de l’étudiant de bénéficier
d’un enseignement dispensé par des
professeurs lauréats de l’agrégation.
– L
’agrégation a validé des compétences pédagogiques. Les épreuves écrites permettent de
s’assurer que le futur professeur maîtrise les
exercices qu’il proposera à ses étudiants, les
épreuves orales permettent de juger de son
aisance, de sa force de conviction devant un
public.
– L’agrégation, par les exercices dont elle
exige la maîtrise, certifie que ses lauréats
possèdent, dans leur discipline, la capacité
à exposer un raisonnement complexe de
manière claire, didactique et ordonnée. Ces
capacités sont immédiatement utilisables
dans l’enseignement dispensé à l’Université. Les étudiants de premier cycle ont avant
tout besoin de repères clairs et de la constitution de fondements solides dans la matière
qu’ils ont choisie. Les préparationnaires aux
concours de recrutement des professeurs ont
besoin de travailler au contact des lauréats
du concours le plus exigeant.
– L’agrégation permet de développer au plus
haut niveau la réflexion et l’articulation
des connaissances grâce à la diversité des
épreuves et à un haut degré d’exigence validé par des exercices réalisés en temps limité.
Il est de l’intérêt de l’Université de modeler
son enseignement à l’aune de l’agrégation
et sur les épreuves qui la composent.
– Les épreuves d’agrégation se déroulent de
manière anonyme, nationale et sans aide
6 / L’Agrégation N°460
extérieure. Les universités qui s’arment de
dispositifs de plus en plus complexes et coûteux visant à démasquer la fraude peuvent
trouver dans les épreuves d’agrégation et les
conditions d’entraînement au concours des
moyens simples de parer aux formes de tricheries les plus nuisibles.
– L’agrégation, qu’on le veuille ou non, est un
instrument de mesure des performances de
chaque établissement : il n’est pas étonnant
de voir s’opposer à ce système ceux qui ont
les performances les moins régulières.
Un enseignement compétitif
et réhabilité
L’étudiant bénéficie indirectement de la qualité
de la recherche d’une université. En revanche,
il bénéficie directement de la qualité de l’enseignement : l’Université peut tout à fait manquer sa mission à l’égard des étudiants tout en
développant un profil de recherche bien évalué par les différents classements. La Société
des agrégés considère la mission d’enseignement comme l’honneur de l’Université et non
comme une servitude.
Séparation des tâches destructrice de valeur
– L
a séparation cours magistral/travaux dirigés
a montré ses limites : elle est pédagogiquement inopérante parce qu’elle s’accompagne
d’incohérences et de répétitions.
– Les tâches d’enseignement sont toutes d’une
égale noblesse : cours, correction des copies, jury d’examen. Il n’est pas concevable
qu’elles soient réservées à telle ou telle catégorie du bas ou du haut de l’échelle.
– L’agrégation est fondée sur une culture de
l’exercice et de la transmission d’un savoir-faire et non de la conférence écoutée
passivement.
Dans la compétition internationale
– L
’agrégation est considérée par nombre d’universités, notamment en Amérique du Nord,
comme un véritable label d’excellence pédagogique. Elle est prise en compte comme telle
dans les recrutements de professeurs.
– Dans de nombreux systèmes universitaires,
les processus menant à l’acquisition du doctorat conjuguent très souvent recherche et
examens en temps réduit d’un haut niveau.
Ainsi par exemple, certaines universités américaines prestigieuses prévoient, comme première étape du PhD, des séries d’épreuves
dont l’esprit et le niveau ne sont pas éloignés de l’agrégation. Avec l’agrégation, la
France dispose déjà d’un outil éprouvé et
performant.
seul que les agrégés sont attachés mais à la
réalité de la formation d’excellence qu’il
désigne. Vidé de ses caractéristiques essentielles (concours anonyme et national,
préparation généraliste de haut niveau,
épreuves académiques classiques, évaluation
des compétences pédagogiques), le concours
réduit à son seul nom verrait ses bénéfices
disparaître. @
Retrouvez l’intégralité de la Contribution (comprenant
les vœux du Comité) sur www.societedesagreges.net.
Une certification unifiée et unifiante
Contre la diversité nocive de situations
– L
’hétérogénéité des statuts, sans qu’elle repose toujours sur des critères objectifs et
transparents, introduit un sentiment d’arbitraire et d’injustice.
– L’agrégation, marqueur d’excellence, permet
d’attester la valeur académique lors des recrutements dans le supérieur, d’une façon
objective, indépendamment des particularismes locaux, tant décriés dans le recrutement des enseignants chercheurs.
– Elle est la garantie du niveau national : le niveau des professeurs est ainsi garanti sur tout
le territoire et dans toutes les académies.
Rendre sa place à l’agrégation
– I l est vain pour l’Université française de penser qu’elle pourra se détacher d’une formation et d’un concours auquel son destin est
associé depuis près de 250 ans. C’est grâce
à ce concours qu’elle a formé son personnel,
qu’elle a assuré son rôle dans l’ensemble du
système éducatif et qu’elle a maintenu son
niveau d’excellence.
– L’Université a bien plus intérêt à revendiquer
l’agrégation comme son patrimoine plutôt
qu’à le dissimuler ou à le mettre au rebut.
– Que nul ne s’y trompe : ce n’est pas au nom
L’Agrégation N°460 / 7
Actualités Commentaires et analyses
Professeur
agrégé handicapé :
cadre légal et
réalités
Depuis le début de l’année, la Société
des agrégés a été alertée par plusieurs
collègues sur les difficultés rencontrées
pour faire reconnaître leurs droits
dans le cadre de demande de postes
adaptés. Les professeurs agrégés affectés
dans l’enseignement supérieur (PrAg)
sont particulièrement touchés par les
contradictions entre les différents textes.
Voici un point de la situation.
1. Rapport budgétaire du député Alain Tourret
relatif à la lutte contre les discriminations dans
la fonction publique, octobre 2012.
8 / L’Agrégation N°460
Le cadre général
La loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour
l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées
définit le handicap comme « toute limitation
d’activité ou restriction de participation à la vie
en société subie dans son environnement par
une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs
fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou
d’un trouble de santé invalidant. »
Cette loi institue de très nombreux droits pour
les personnes handicapées, notamment le principe du droit à la compensation du handicap,
la réaffirmation de l’obligation d’emploi d’un
seuil de 6 % de personnes bénéficiaires de
l’obligation d’emploi y compris dans la fonction publique, avec pour celle-ci la création
du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP)
dont les recettes sont constituées par la collecte
d’une contribution annuelle auprès des employeurs publics ne respectant pas l’obligation
d’emploi, ou encore l’obligation pour l’employeur de prendre les mesures appropriées,
en fonction des besoins dans une situation
concrète, pour permettre à une personne handicapée d’accéder à un emploi, de l’exercer et
d’y progresser, sauf si ces mesures lui imposent
une charge disproportionnée.
ou de sa mission et qu’elle consiste à refuser
le bénéfice d’un droit accordé par la loi ou à
entraver l’exercice normal d’une activité économique quelconque ».
Les discriminations en raison de l’état de santé
ou du handicap ont représenté 22 % des dossiers traités par l’ex- Halde, (aujourd’hui remplacée par le « Défenseur des Droits »), entre
2005 et 2011 et le Défenseur des Droits indique que pour le secteur public, celles-ci représentent 33 % des saisines1.
La fonction publique
Dans la fonction publique d’État (FPE), l’obligation d’adaptation du poste de travail au
handicap et à l’état de santé de des agents est
inscrite à l’article 6 sexies de la loi 83-634 du
13 juillet 1983 portant droits et obligations des
fonctionnaires créé par la loi 2005-102 et l’article 63 de la loi du 11 janvier 1984 portant
dispositions statutaires relatives à la fonction
publique de l’État.
Même si la situation s’améliore, le taux d’emploi légal des personnes handicapées dans la
fonction publique n’est que de 4,22 %, la FPE
seule n’atteignant que 3,31 %, largement en
deçà des 6 % réglementaires.
Le refus de l’employeur de prendre ces mesures
appropriées est constitutif d’une discrimination
fondée sur le handicap.
Au sein de la FPE, l’éducation nationale et
l’enseignement supérieur ont des résultats extrêmement faibles avec un taux d’emploi légal
MEN-MESR de 1,54 % pour 2011, (le taux
d’emploi direct dans l’enseignement supérieur
n’étant que de 0,94 %).
La discrimination, telle qu’elle est définie à
l’article 225-1 du code pénal, est passible de
trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende, pouvant être portés à cinq ans
d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende
lorsque celle-ci est commise « par une personne
dépositaire de l’autorité publique ou chargée
d’une mission de service public, dans l’exercice
ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions
En dépit de ses mauvais résultats, l’éducation
nationale bénéficie d’une mesure dérogatoire réduisant considérablement ses pénalités, privant
ainsi le FIPHFP de ressources considérables, en
lui permettant de déduire de sa contribution les
montants consacrés à la rémunération des personnels affectés à des missions d’aide à l’accueil
et à l’accompagnement des élèves et des étudiants handicapés au sein des écoles, des établis-
sements scolaires et des établissements d’enseignement supérieur. Il ne s’agit évidemment pas
de contester les moyens mis pour accompagner
les usagers de l’enseignement, mais on peut déplorer ce système de « vases communicants » qui
enlève à l’un pour donner à l’autre.
Au sein de l’éducation nationale
L’éducation nationale s’est pourtant dotée
d’un dispositif spécifique salué par l’Inspection
Générale des Affaires Sociales (IGAS) dans un
récent rapport, reposant sur le décret n° 2007632 du 27 avril 2007 relatif à l’adaptation du
poste de travail de certains personnels enseignants, d’éducation et d’orientation.
Les personnels concernés sont listés dans son article premier : « Les personnels enseignants des
premier et second degrés et les personnels d’éducation et d’orientation titulaires appartenant aux
corps (...), des professeurs agrégés, (...) lorsqu’ils
sont confrontés à une altération de leur état de
santé, peuvent solliciter un aménagement de
leur poste de travail ou une affectation sur un
poste adapté, dans les conditions prévues au présent décret. ». Il est précisé dans l’article 3 que
la décision relève de la compétence du recteur
pour les personnels du second degré.
La Société des agrégés soutient
et accompagne les demandes
de nos collègues. N’hésitez pas
à nous contacter et à envoyer
vos témoignages.
Au sein de l’éducation nationale
et de l’enseignement supérieur,
30 % seulement des agents
handicapés l’étaient déjà au moment
de leur recrutement, 70 % le devenant
en cours de carrière.
L’Agrégation N°460 / 9
Actualités Commentaires et analyses
Les textes
– C
ode pénal, article 225-1
sur les discriminations
– L
oi n° 2005-102
du 11 février 2005 pour l’égalité
des droits et des chances,
la participation et la citoyenneté
des personnes handicapées
– L
oi 83-634 du 13 juillet 1983
portant droits et obligations
des fonctionnaires, article 6 sexies
– L
oi du 11 janvier 1984
portant dispositions statutaires
relatives à la fonction publique
de l’État, article 63
– D
écret n° 2007-632
du 27 avril 2007 relatif à
l’adaptation du poste de travail de
certains personnels enseignants,
d’éducation et d’orientation
– C
irculaire d’application
n° 2007-106 du 9 mai 2007
du décret n° 2007-632
Dernière minute
Le rapport budgétaire du député Alain
Tourret sur la lutte contre les discriminations dans la fonction publique vient
d’être rendu public fin octobre. Il y
rappelle que l’État français employeur
se reconnaît un devoir d’exemplarité et
« qu’au cours de la carrière, prévaut le
principe de l’égalité de traitement entre
fonctionnaires qui relèvent d’un même
corps, règle de nature jurisprudentielle
qui a été consacrée par le Conseil d’État
comme principe général du droit, cependant que le Conseil constitutionnel lui a
conféré valeur constitutionnelle. »
10 / L’Agrégation N°460
Il existe une gradation dans les mesures
possibles :
– tout d’abord l’aménagement du poste de
travail pouvant prendre des formes diverses
(aménagement matériel, aide humaine, aménagements et/ou allègement des horaires,
etc.), avec une prise en charge financière du
FIPHFP ;
– si ces aménagements se révèlent insuffisants,
l’affectation de l’enseignant sur un poste
adapté prévue par le décret n° 2007-632 et
« destinée à permettre aux personnels mentionnés à l’article 1er de recouvrer, au besoin
par l’exercice d’une activité professionnelle
différente, la capacité d’assurer la plénitude
des fonctions prévues par leur statut particulier ou de préparer une réorientation professionnelle. » Ces postes adaptés peuvent être
de courte durée (PACD – 1 an renouvelable
jusqu’à 3 ans) ou de longue durée (PALD –
4 ans renouvelables sans limite) en fonction
de l’état de santé ;
– si l’adaptation du poste de travail à l’état
de santé du professeur, y compris au besoin
dans une activité professionnelle différente
n’est pas possible, un reclassement dans un
emploi d’un autre corps compatible avec ses
difficultés est à envisager ;
– enfin après épuisement des droits à congé
et constat de l’inaptitude définitive du fonctionnaire à tout emploi, sans possibilité de
reclassement, la retraite anticipée pour invalidité constitue l’ultime solution.
Dans tous les cas, ces mesures nécessitent
l’avis du médecin de prévention, et/ou selon
la nature des « mesures appropriées » et les circonstances, l’avis des organismes paritaires et
l’élaboration d’un projet professionnel (notamment pour l’affectation sur postes adaptés
de courte ou longue durée), l’avis du comité
médical ou l’avis de la commission de réforme.
Ainsi pour illustrer la diversité des avis requis
selon les cas, un reclassement sur un autre emploi du même corps et du même grade pourra
intervenir après avis du médecin de prévention
lorsque l’état de santé du fonctionnaire n’a pas
rendu nécessaire un congé long de maladie,
ou au contraire après avis du comité médical,
lorsque le reclassement sur un poste adapté du
même grade intervient à l’issue d’un tel congé
de maladie .
Des textes à la réalité
Les textes existent donc pour permettre à
l’éducation nationale de prendre au mieux en
considération le handicap de ses agents et leur
proposer des solutions adaptées. En septembre
2012, le ministère de l’éducation nationale et
le ministère de l’enseignement supérieur ont
d’ailleurs lancé une campagne de communication interne « Handicap tous concernés » avec
pour slogan : « Mon handicap, j’en ai parlé et
j’ai bien fait ».
Pourtant, la réalité des professeurs handicapés
n’est pas exempte de difficultés, voire de situations particulièrement difficiles à vivre.
Première difficulté, la formulation retenue dans
la circulaire d’application n° 2007-106 du 9 mai
2007 du décret n° 2007-632 précité introduit
une ambiguïté lourde de conséquences pour les
collègues « Pr. Ag. » affectés dans l’enseignement
supérieur : « (...) Peuvent en bénéficier, les personnels enseignants exerçant dans les premier
et second degrés (...) ». Prise à la lettre, cette
formulation restreint le champ d’application
du décret aux seuls établissements du 1er et 2nd
degré, introduisant ainsi une condition de lieu
d’affectation totalement absente du décret et
donc illégale. De ce fait, la demande de poste
adapté de certains « Pr. Ag. » est déclarée irrecevable par le rectorat dont ils dépendent et ces
professeurs se trouvent alors dans un « no man’s
land », sans aucun interlocuteur pour l’adaptation de leur poste de travail à leur handicap
et sans aucune solution... Des procédures sont
actuellement en cours devant la juridiction administrative. Rappelons que les enseignants du
second degré affectés dans l’enseignement supérieur sont au nombre d’environ 13 000, dont
7 200 professeurs agrégés.
Deuxième difficulté majeure, le nombre restreint de postes adaptés et de reclassements
proposés.
En 2011, il y avait 3 253 enseignants sur postes
adaptés, PACD et PALD confondus, ce qui ne
représente que 0.4 % des effectifs enseignants
et est très insuffisant au regard des besoins.
Conséquence, des enseignants handicapés mais
non malades, aptes au travail mais sur un poste
adapté à leur handicap, sont contraints, faute
d’autre solution, de se mettre en congé de maladie afin de continuer à toucher un revenu,
(y étant même quelquefois officieusement encouragés). Certains, après épuisement de leurs
droits à congés, sont placés en disponibilité
d’office, sans aucun revenu, (90 ont été dans
ce cas en 2011).
Lorsque l’état de santé du professeur nécessite
un reclassement dans un autre corps, la politique de reclassement apparaît disparate selon
les académies, l’académie de Créteil ayant un
nombre de reclassements très supérieur aux
autres académies, quand a contrario l’académie
de Versailles en réalise un très faible nombre
au regard de ses effectifs. Se pose également la
question des tâches confiées et de la meilleure
utilisation possible des compétences des professeurs concernés.
Dans un tout récent arrêt de juin 2012, la
Cour administrative d’appel de Bordeaux
reconnaît la responsabilité de l’État dans le
retard apporté à l’examen de la demande de
poste adapté et de reclassement d’un professeur
handicapé, et l’administration est condamnée à
l’indemnisation des pertes de revenus induites
par ce retard, c’est-à-dire la différence entre les
sommes que ce professeur a perçues pendant la
prolongation contrainte de son congé de maladie et le plein traitement qu’il aurait perçu
s’il avait pu reprendre son service sur un poste
adapté à son handicap. @
Mathilde Morisset-Fénery
L’Agrégation N°460 / 11
Actualités Dossier spécial : stagiaires
Stagiaires :
votre situation
Le grand défi que vous avez à relever cette
année, c’est d’être titularisé. La Société
des agrégés est à vos côtés pour vous
expliquer ce processus1 mais aussi vous
assister, le cas échéant. Nous avons réuni
dans ce court dossier à votre attention
quelques informations règlementaires et
conseils pratiques. N’hésitez pas à prendre
contact avec nous pour toute demande
d’aide ou tout conseil plus personnalisé.
1. L’évaluation est effectuée par un inspecteur
général, éventuellement un IA-IPR ou, le cas
échéant, un professeur agrégé désigné par le
doyen du groupe concerné de l’inspection générale. L’évaluation, qui s’appuie notamment
sur le référentiel de compétences prévu par l’arrêté du 12 mai 20102, se fonde sur le rapport
d’inspection et sur le rapport établi par le chef
d’établissement.
Pour les professeurs agrégés stagiaires qui
n’exercent pas leurs fonctions dans un établissement d’enseignement du second degré, l’évaluation résulte de l’avis du chef d’établissement.
2. La titularisation intervient à l’issue de l’éva-
luation : un avis est formulé sur l’aptitude du
professeur agrégé stagiaire à être titularisé. En
cas d’avis défavorable, un rapport motivé doit
être établi par l’inspecteur général, l’IA-IPR ou
le professeur agrégé chargé d’inspection. S’il
s’agit d’un stagiaire qui effectue une première
année de stage, l’avis défavorable doit être complété par un avis, au regard de l’aptitude professionnelle, d’autoriser le professeur à effectuer
une seconde année de stage.
Les avis formulés par l’inspecteur général et le
chef d’établissement ainsi que les documents afférents sont adressés au recteur d’académie dans
le ressort duquel le stage est effectué. Le Recteur
arrête, après avoir recueilli l’avis de la commis-
12 / L’Agrégation N°460
sion administrative paritaire académique compétente, la liste des professeurs agrégés stagiaires
titularisés et la liste de ceux qui sont autorisés à
accomplir une seconde année de stage.
Les professeurs stagiaires réputés qualifiés en
application du décret n°2000-129 du 16 février
2000 (le plus souvent titulaires dans un autre
corps) sont titularisés après avis rendu par l’inspecteur général et après consultation de la CAPA.
Conseils de proviseur
par Dominique Roucoux
1. D
emander avant la fin de l’année scolaire la
validation, le cas échéant, des services auxiliaires et préparer dans ce cas un dossier de
reclassement.
2. E
n cas de difficultés avec une classe, un élève
etc, ne pas rester isolé ni attendre que la situation devienne ingérable pour en parler (vie
scolaire, collègues ou Proviseur).
3. N
e pas se contenter d’une formation disciplinaire mais se former aussi administrativement : il faut apprendre à connaître les
différents textes réglementaires au-delà des
programmes, apprendre à connaître le rôle et
le fonctionnement des services académiques.
4. P
articiper aux instances de l’établissement,
notamment, Conseil d’administration et
Conseil de discipline.
Conseils de tuteur
par Claude Thomas-Cousin
1. L
e temps de l’accueil des élèves et l’installa-
tion du cours, sont primordiaux, avant « l’appel » et la mise au travail. Les élèves ne sont
pas « de passage » dans votre cours. Ils doivent
enlever leurs manteaux, écouteurs… Il est
important d’avoir rappelé en début d’année,
dans quel esprit vous allez travailler, d’avoir
énoncé clairement les règles.
2. L
e professeur saura faire preuve d’une autorité bienveillante : une ambiance de travail
studieuse, une classe calme, que le professeur
sait maintenir. Les élèves ont également besoin d’être rassurés et accompagnés.
3. L
e professeur doit générer la confiance dans
sa classe en maîtrisant le contenu de son
cours (en anticipant les questions que les
élèves peuvent poser) et en programmant
son travail et les évaluations : ordres et contreordres peuvent faire douter les élèves.
4. L
e contenu de la leçon doit être le plus clair,
le plus structuré possible. La confusion génère les bavardages, l’inattention. Soyez attentifs au niveau des élèves. Appuyez-vous sur
leurs réponses, pour faire progresser le cours.
Valorisez-les, encouragez-les !
5. N
’apportez pas uniquement des connaissances : méthodologie, conseils sont
appréciés.
Textes utiles
– S
tatut des agrégés : décret n° 72-580
du 4 juillet 1972 relatif au statut
particulier des professeurs agrégés de
l’enseignement du second degré.
– Obligations de service des
professeurs : décret n°50-581 du
25 mai 1950 portant règlement
d’administration publique pour
la fixation des maximums de
service hebdomadaire du personnel
enseignant des établissements
d’enseignement du second degré.
– Obligations de service des Pr.Ag. :
décret n°93-461 du 25 mars 1993
relatif aux obligations de service des
personnels enseignants du second
degré affectés dans les établissements
d’enseignement supérieur.
– Note de service n°85-295 du 22
août 1985 sur les dispositions en
faveur des enseignants poursuivant
des recherches universitaires.
– Le mi-temps annualisé : BOEN n°9
du 26 février 2004 consultable sur
internet.
6. I l est important de construire son exercice
d’évaluation en même temps que la préparation du cours. Les élèves sont en droit d’attendre une appréciation détaillée de leur copie, qui doit être formative et un corrigé qui,
le plus précis possible, doit les aider à progresser. De plus, une copie rendue tardivement n’a plus vraiment de sens pédagogique !
7. V
ous n’êtes pas seuls ! Votre tuteur est là
pour vous aider, Il est essentiel de contacter régulièrement le professeur principal de
vos classes ainsi que les autres membres de
l’équipe pédagogique. La Direction, la Vie
scolaire, l’infirmièr(e) sont également là pour
vous accompagner.
8. V
ous maîtrisez souvent très bien les nouvelles
technologies, c’est un atout ! Pensez à mutualiser. Les ressources pour préparer les cours
sont nombreuses : appropriez-vous ce qui est
intéressant.
Conseils de la Société
des agrégés
1. P
réparez toujours en amont les différentes
étapes de votre parcours.
2. R
estez informés : inscrivez-vous à la lettre
d’information du BO sur le site du Ministère
pour recevoir tous les jeudis le sommaire du
BO par courriel, suivez l’actualité sur internet
et dans la presse, consultez notre site et abonnez-vous à notre bulletin.
3. F
amiliarisez-vous avec Adress’RLR (site documentaire sur le droit en matière de recherche
et d’enseignement) et Légifrance, (où trouver
tous les textes législatifs et règlementaires). n
1. Texte de référence : arrêté du 12 mai 2010 sur les
modalités d’évaluation et de titularisation des professeurs
agrégés de l’enseignement du second degré stagiaires
(NOR : MENH1012594A), publié au JO du 18 juillet
2010 et au BOEN n° 29 du 22 juillet 2010.
2. Arrêté du 12 mai 2010 sur la définition des
compétences à acquérir par les professeurs,
documentalistes et conseillers principaux d’éducation
pour l’exercice de leur métier (NOR : MENH1012598A).
L’Agrégation N°460 / 13
Actualités Dossier spécial : stagiaires
Mouvement 2013
10 conseils
Le « mouvement national à gestion
déconcentrée » s’effectue en deux temps.
Chaque année, un Bulletin Officiel de
l’Éducation nationale lui est consacré.
Pour cette année il convient
de se reporter au BOEN spécial n°8
du 8 novembre 2012.
Phase interacadémique : tous les agrégés stagiaires devant obtenir une première affectation
doivent y participer (à l’exception des ex-titulaires d’un autre corps).
Phase intra-académique : une fois l’académie
obtenue, les stagiaires doivent obligatoirement
être affectés dans un établissement précis : c’est
la phase intra-académique.
Collecter les informations utiles
1. T
élécharger la circulaire ministérielle sur le
mouvement et la lire très attentivement.
2. Lire le n°457 de la revue « l’Agrégation »
qui dresse le bilan du mouvement intra 2012.
3. C
onsulter les « barres intra » (saisir ces
termes sur un moteur de recherche quelconque) des années précédentes dans votre
discipline sur les sites des divers syndicats.
Croiser les informations. Ces « barres », indicatives, représentent le nombre de points
qui ont été nécessaires pour obtenir un
poste dans tel ou tel département / commune / établissement l’an passé.
4. L
es académies traitent inégalement les
agrégés qui demandent un lycée. Il vous
faut consulter la circulaire rectorale sur
le mouvement intra de 2012 (si elle est
encore disponible sur le site académique)
pour avoir une idée de votre futur barème
à l’intra. Besançon, Créteil, Orléans-Tours,
Rouen, Strasbourg, Toulouse, Versailles
et dans une moindre mesure Lille, Paris,
14 / L’Agrégation N°460
Nancy-Metz et Poitiers sont les académies
qui essayent d’affecter les agrégés dans des
lycées.
5. Télécharger la circulaire académique 2013
sur le site de votre rectorat dès sa parution
(vers mars habituellement) et la lire très
attentivement.
6. C alculer soi-même précisément son
barème intra-académique et ses droits à
bonification(s) à partir des informations de
la circulaire, et ce pour les différents types
de vœux (« lycée » ou « tout type d’établissement ») et pour les différentes échelles
géographiques (établissement, commune,
groupe de commune, département, académie). Le principe général est que plus le
vœu est large géographiquement, plus importantes seront les bonifications.
7. Téléphoner aux établissements qui vous
intéressent pour connaître les postes vacants
ou susceptibles de l’être.
Saisir et classer ses vœux
8. S
aisir ses vœux par ordre préférentiel dé-
croissant. La règle habituelle est de commencer par le (ou les) établissement (s) qui
vous intéresse(nt) puis d’élargir géographiquement vos vœux. Vérifier que vous avez
émis un vœu très large (département ou
académie) afin d’obtenir le barème le plus
important auquel vous pouvez prétendre
pour d’éviter la procédure d’extension.
9. R
elire attentivement le formulaire de
confirmation. Vérifier soigneusement tous
les éléments de votre barème. Au besoin
corriger en rouge les erreurs. Fournirtoutes
les pièces justificatives demandées. Ne pas
hésiter à contester les barèmes inexacts (attention aux date-limites).
10. N
e pas hésiter à joindre à votre dossier un
courrier personnel adressé au recteur qui
explique votre situation (famille, thèse en
cours,…), vos souhaits (lycée,…) et décrit
la logique de vos vœux.
11. Conserver une copie de l’ensemble de
votre dossier et des pièces. @
Rémi Luglia
Les agrégés 2012,
agrégation externe
Les listes des lauréats des concours externes 2012
(1 248 places offertes) et internes 2012 (759 places
offertes) ont été établies d’après les informations
sur Internet. Pour chaque discipline sont mentionnés
successivement le nombre d’inscrits, de présents,
d’admissibles et de reçus et entre parenthèses le nombre
de places offertes.
Philosophie
1 063 - 464 - 100 - 45 (45)
Abouahi Éva 20,
Anne-Braun Alexis 3,
Biren Guillaume 36,
Bonnamy Jean-Loup 40,
Brigandat Émmanuel 30,
Cazal Raphaëlle 1,
Citroën Laetitia 4,
Claparède-Petitpierre
Julien 42,
Clément Arnaud 38,
Cochereau Mathieu 28,
Colrat Paul 9,
Couture Alexandre 17,
Damamme Sarah 27,
Dechauffour Guillaume 31,
Declos Alexandre 32,
Duguet Anne 33,
Dulong Guillaume 25,
El Hachimi Lucile 13,
Faure Benjamin 6,
Fondu Guillaume 16,
Frèrejouan du Saint
Mathieu 40,
Gabaret Jim 2,
Geny Vincent 26,
Grivaux Agnès 15,
Guerpillon Louis 17,
Guien Jeanne 6,
Havet Manon 14,
Jesuha Thomas 43,
Le Gallo Julien 5,
Legeay Vincent 33,
Lesergent Pierre 43,
Lion Nicolas 36,
Maeso Marylin 6,
Mansueto Axel 21,
Mayer Ariane 28,
Mercier Romain 22,
Morelle Louis 43,
Nesme Alexandra 23,
Ottmann François 23,
Perrière Sébastien 17,
Rambelo Manga Fy Ny
Aina 38,
Richard Marion 11,
Schwartz Barbara 11,
Tromeur Pierre 35,
Viain Thomas 10.
Lettres classiques
342 - 180 - 115 - 60 (60)
Attard Clémence 42,
Audureau Florian 1,
Augras Julie 13,
Bastick Jérôme 12,
Baudin Raphaël 31,
Bavière Guillaume 41,
Boidron Élina 19,
Bonnan-Garcon Camille 46,
Bourgeois Lena 45,
Boyaval Cécile 30,
Brunet-Georget Jacques 8,
Cauty Pierre-Yves 3,
Cazeaux Mathilde 4,
Champy Flora 17,
Charles Gaëlle 56,
Coutier Élodie 15,
d’Anselme Sophie 9,
Dautremer Clémentine 40,
Delafenestre Angeliki 44,
Delbart Amandine 11,
Dietrich Marc 27,
Dumas Amélie 37,
Gagnant Anne 34,
Gendry Cyril 60,
Genis Nicolas 18,
Ghiglion Nicolas 29,
Goubet Flamine 14,
Guimard Cécile 58,
Heraud Lucie 47,
Hersent Annaick 54,
Lagarde Salomé 49,
Lanne Élise 21,
Lapasset Anne 6,
Le Gal de Kerangal Alice 24,
Lescourgues Manfred 25,
Letellier Anne 57,
Leyronas Julie 32,
Maillot Édith 48,
Mercier Livia 50,
Meshoub Karine 53,
Miquel Marine 43,
Nardin Bénédicte 36,
Nardone Claire-Émmanuelle 38,
Noël Flora 5,
Ollagnier Léonie 51,
Pampanay Élise 59,
Paris Antoine 20,
Parrique Corentin 7,
Patin Morgane 26,
Pouch Aurélia 16,
Pulice Aurélien 22,
Riocreux Anne 10,
Robelin Anna 28,
Sauvey Julette 33,
Soleymani Majd Nina 23,
Sud Myriam 35,
Taterode Gaëtane 55,
Thiodet Loranne 39,
Vassogne François 2,
Viger Anne-Laure 52.
Grammaire
5 - 10 - 7 - 5 (7)
Lakshmanan Nicolas 2,
L’Agrégation N°460 / 15
Actualités Dossier spécial : stagiaires
Le Métayer Christine 3,
Milan Johan 1,
Naulin Camille 5,
Rollet Nadège 4.
Lettres modernes
1 533 - 598 - 203 - 90 (90)
Barahona de Castro 80,
Barde Cyril 5,
Bardou Claire 35,
Bayo-Rahona Valerian 56,
Bentolila Lauren 58,
Bertho Elara 47,
Bes de Berc Gaultier 33,
Bintein Céline 76,
Blind Audrey 67,
Bonnot Marie-Laure 82,
Bourse Anne 30,
Bragantini Nathalie 18,
Brahamcha Jordi 4,
Brendle Chloé 25,
Brun Marion 72,
Bujor Flavia 78,
Burkard Clémence 20,
Byzery Éva 84,
Calmels d’Artensac
Guillaume 7,
Caritte Clémence 38,
Carnin Claire 24,
Chaudet Chloé 61,
Corbin Caroline 52,
Coste Marion 43,
Courant Élsa 10,
Curel Agnès 63,
Debeaux Gaëlle 19,
Dehoet Marlène 75,
Delvallée Ellen 73,
Demougin Laure 11,
Descotes Caroline 55,
Deslondes Florence 22,
Devevey Éléonore 3,
Dezulier Éva 48,
Dolléans Géraldine 50,
Douard Coralie 85,
Dubois François-Rohan 69,
Durieux Louis 90,
Faugère Mathilde 23,
Fouraux Justine 52,
Fresnel Hélène 87,
Garcia Audrey 59,
16 / L’Agrégation N°460
Garncarzyk Dimitri 32,
Gautheron Marion 89,
Givord Claire 46,
Gobet Lucile 15,
Granger Charline 21,
Granjard Justine 17,
Habig Claire 66,
Honnet Edwige 79,
Hug Mathilde 29,
Husson Anne-Charlotte 81,
Huz Aurélie 8,
Jehl Florian 2,
Léger Céline 64,
Lejeune Marion 45,
Lenoël Flore 62,
Lepy Julie 31,
Longuet Raphaëlle 88,
Lucotte Jocelyn 68,
Luis Raphaël 40,
Mailfert Anaïs 51,
Marpeau Anne-Claire 42,
Marquis Clotilde 28,
Melai Maurizo 57,
Michel Lucy 44,
Montier Solenne 86,
Morel-Maréchal 69,
Mouton-Rovira Estelle 1,
Myoupo Magalie 16,
Pautaire Benoist 65,
Penarrubia Lucie 39,
Piot Coline 49,
Plas Élisabeth 71,
Plywaczyk Aurélie 26,
Pottiez Fannie 9,
Rabate Mahaut 77,
Rieuneau Étienne 13,
Ringuede Yohann 74,
Roques Blandine 41,
Roumi Cecilia 12,
Sermadiras Émilie 6,
Simon Leila 60,
Spies Swann Paul 14,
Thomas Solène 27,
Touet Bérangère 37,
Viain Élisabeth 83,
Viaud Alicia 34,
Vogel Charlotte 54,
Wit Sébastien 36.
Sciences économiques
et sociales
549 - 169 - 63 - 35 (35)
Alirkilicarslan Fatmatul 28,
Amadou Sara 34,
Antoine Apolline 25,
Benamer Maeva 23,
Brandily Paul 2,
Brasseur Aurélie 18,
Cardaire Marion 10,
Casner Caroline 14,
Cayzac Céline 9,
Chaignon Cindy 35,
Chartier Gaëlle 12,
Covas Caroline 22,
Desreumaux Séverine 15,
Destouches Amandine 29,
Dreuil Anna 7,
François Camille 6,
Freyssinet Loïc 23,
Gonny Antoine 17,
Guibert Godefroy 30,
Hede Kevin 32, Henry
Alexandra 19,
Jegat Lucie 11,
Lavabre Alice 26,
Le Guennic Thomas 33,
Magne Nathalie 26,
Mahieu André-Laurent 16,
Maudet Marion 3,
Mercier Charles 5,
Pellegris Alban 20,
Perennou Morgane 31,
Roignot Ophelia 8,
Saint-Raymond Léa 1,
Thome Cécile 20,
Troucellier Fabien 13,
Vanhove Claire 4.
Histoire
1 692 - 644 - 145 - 70 (70)
Araujo Da Justa Claire 54,
Astic Kevin 40,
Baldasseroni Louis 57,
Barre Louise 22,
Beaulant Clément 15,
Beauseroy Jacques 17,
Bellon Raphaëlle 48,
Besnard Deborah 2,
Besson Florian 7,
Bignon François 57,
Boivin Hélène 55,
Boriaud Charles 57,
Bories Raphaël 13,
Boudier Mathilde 19,
Burtin Jérôme 52,
Cachau Camille 45,
Caruel Marie-Sophie 68,
Ceyrat Antony 18,
Chevalier Simon 35,
Clément Jérémy 9,
Clément Pierre 57,
Cournarie Paul 61,
Crezegut Anthony 10,
Cros Lauriane 46,
Dauphin-Meunier Damien 64,
Delahaye Adrien 41,
Delpu Pierre-Marie 33,
Dennebouy Noémie 43,
Drach Alexis 52,
Dridi Audrey 29,
Dupont Alexis 6,
Evain Brice 48,
Fiasson David 4,
Filippi Myriam 28,
Flateau Cosima Sophie 12,
Gerin Grégoire 63,
Grialou Adrien 48,
Guena Pauline 5,
Guesdon Olivier 27,
Guigo Pierre-Émmanuel 25,
Gustiaux Romain 33,
Hulot Sophie 13,
Husquin Caroline 61,
Kikuchi Cartherine 8,
Lamouille Simon 35,
Le Bot Pierre 24,
Lenoir Charles 55,
Madinier Tiphaine 32,
Magne Matthieu 46,
Marcinkowski Céline 10,
Maudet Ségolène 26,
Montlahuc Pascal 41,
Muller Caroline 21,
Nouvelot Hadrien 29,
Peloux Fernand 64,
Peyrat Étienne 1,
Pierre Cécile 35,
Poret Élodie 20,
Relats Montserrat Félix 35,
Rivault Antoine 67,
Salmon Élodie 68,
Siran Jules 16,
Sronek Marie-Laure 43,
Surreaux Simon 35,
Tatoueix Laura 23,
Tilloi-d’Ambrosi Dimitri 68,
Trescases Céline 29,
Vallier Maylis 48,
Weber Clémence 48,
Zuber Charles-Antoine 3.
Géographie
447 - 135 - 45 - 21 (21)
Abadie Olivia 13,
Berche Grégoire 21,
Bergel Karen 10,
Bonte Marie 6,
Brisson Claire 14,
Chevrier Marie-Hélène 6,
Desmoulière Remi 5,
Desvallées Lise 9,
Dubois Florence 19,
Duroudier Sylvestre 20,
Feret Thibaut 15,
Girault Camille 8,
Harguinteguy Louise 3,
Hebert Lila 1,
Lavarde Yves 16,
Mare Marion 17,
Michalon Martin 2,
Oiry Annaig 18,
Sahler Karine 4,
Sardier Thibaut 12,
Vergnaud Camille 11.
Allemand
356 - 155 - 102 - 49 (50)
Baranke Julia 48,
Beaume Isabelle 31,
Belahbib Leila 23,
Benachera Fawzi 39,
Besson Alexandra 1,
Blanchart Irène 38,
Blesch Anne-Cécile 19,
Bleunven Perynn 6,
Brockmeier Ralf 5,
Chaba Agnès 42,
d’Antin Tournier de Vaillac
Galiote Marie-Noëlle 3,
Debailleul Catherine 22,
Dolt Catherine 16,
Dressel Farah 32,
Endres Johanna 36,
Euler Constanze 33,
Ferrari Elsa 43,
Forssbohm Géraldine 14,
Friquet Florian 18,
Gallien Anna 29,
Goubert Pascale 27,
Gougginsperg Anna 25,
Henze Katja 45,
Joscht Carole 37,
Jousselin Claude 41,
Kerebel Anne 21,
Kroger Dorian 8,
Lambert Maud 28,
Lapalus Christophe 15,
Macheras Maïté 17,
Mansuy Mathilde 11,
Modicom Pierre-Yves 2,
Morin Émmanuel 13,
Ninot Caroline 44,
Patry Pénélope 9,
Picard Sophie 4,
Prolongeau François 26,
Quefelec Christian 24,
Questroy Fabien 10,
Rieu Elsa 7,
Rolland Martine 49,
Schirmer Fabian 12,
Schnell Mechtild 30,
Schumann Kati 40,
Taupin Sophie 34,
Tegel Anne 47,
Thielemann Marie-Christine 46,
Thonnat Anne 20,
Vendeville Aurélie 35.
ANGLAIS
2 130 - 879 - 288 - 128 (128)
Arniac Adeline 26,
Arrive Étienne 40,
Auger Alice 47,
Balvannanadhan Aïda 114,
Barel Adeline 71,
Beaufils Élodie 63,
Belaggoune Farah 74,
Belaud Anaïs 94,
L’Agrégation N°460 / 17
Actualités Dossier spécial : stagiaires
Belgoumri Faiza 60,
Bellego Marine 39,
Bérenger Tanguy 9,
Bernieri Michel 70,
Berthier Pierrik 126,
Bird Dunlaith 8,
Blanc Carline 31,
Boime Marc 81,
Bondon Anne-Claire 76,
Bonifait Camille 97,
Bougerol Maud 89,
Bousquet Florian 101,
Brossaud Cécile 108,
Brown Amanda 80,
Cassegrain Mélanie 114,
Cazajous-Augé Claire 68,
Champanhet Carole 116,
Chatellier Hugo 107,
Chatterji Marc 45,
Chevallier Morgan 25,
Chevaux Julie 43,
Colmant Hélène 15,
D’Hinnin Élizabeth 49,
Dano Yann 16,
Delhem Romain 24,
Der-Sarkissian Anouche 57,
Desangles Julie 30,
Desrues Arthur 14,
Ducourroy Nathalie 88,
Évrard Diane 121,
Fauchère Alexandre 106,
Fawcitt Stéphanie 58,
Filatreau Émilie 92,
Flambard Gabriel 69,
Follea Clémence 5,
Fougeroux Élodie 32,
Gagneret Diane 10,
Garcia Mélodie 96,
Gardes Yves 27,
Gerolemous Claire 19,
Glories Pascal 125,
Gokalp Marianne 65,
Griboff Anne 20,
Guillemin Maxime 98,
Hagege Lucille 12,
Herrenschmidt David 85,
Jalard Amandine 50,
Jeanbourquin Mathieu 28,
Johnson Jennifer 110,
18 / L’Agrégation N°460
Jorge Anita 23,
Joseph Camille 37,
Kabs Clément 7,
Labrune Pierre 6,
Lacoste Chloé 62,
Lamy Marie 105,
Lebreton Helen 84,
Letessier Anne-Sophie 56,
Lévêque Victoria 4,
Lippmann Marielle 103,
Lofficial Elsa 120,
Loir Mongazon 72,
Macadre Pauline 22,
Mansour Claire 52,
Marion Caroline 48,
Martin Bérénice 54,
Martin Clément 2,
Martin Laura 111,
Mathieu Jeanne-Mathilda 116,
McGill Pierre-Kevin 59,
Mercier Anne-Laure 34,
Metayer Danielle 67,
Michel Alice 55,
Michel Blandine 38,
Mige Chloé 121,
Mitchell Andrew 86,
Montheil Aurore 100,
Moraleda Pauline 113,
Morand Manon 21,
Moro Alban 13,
Motreul Alice 111,
Mussard Alice 104,
Nau Caroline 66,
Pancrazi Andria 41,
Pelissier Maud 79,
Perrier Marie 42,
Petit Aude 90,
Petitjean Clément 1,
Philipon Chloé 94,
Pichard Alexis 121,
Pillot Clémence 118,
Pilote Pauline 82,
Piludu Marion 124,
Plosse Françoise 76,
Poles Claire-Lucie 64,
Recoulat Blandine 99,
Renard Sylvia 29,
Roger May 78,
Rouet Lucile 35,
Rouquier Philippe 83,
Rousseau Gwenaëlle 91,
Saudrais Anne-Sophie 61,
Schaaf Jeanne 51,
Schmit François 45,
Schmitt Raphaël 33,
Simard Nelly 36,
Singeot Laura 93,
Stephan Léa 119,
Tahan Leslie 18,
Tetard Pierre 46,
Thevenin Laurianne 73,
Thiry Réjane 86,
Tieu Florence 44,
Torre Laurence 109,
Vattier Agnès 126,
Verdeguer Maud 128,
Veuillen Éléonore 17,
Warusfel Paul 53,
Wauquier Camille 102,
Weyer-Brown Samantha 11,
Whiteley Lucy 3.
ARABE
119 - 31 - 5 - 2 (2)
Khadhraoui Houneida 2,
Rebillard Eugénie 1.
ESPAGNOL
905 - 318 - 90 - 40 (40)
Alcaraz Vincent 19,
Barbier Marina 26,
Bayon José 20,
Bedes Grégoire 27,
Benichou Léa 32,
Blin Fanny 11,
Brisville Olivier 15,
Brueder Zoé 39,
Carrera Élodie 13,
Casanova Monica 35,
Castets Mylène 33,
Cayre Sandrine 23,
Chevrier Céline 29,
Coquil Benoît 2,
Danet Alexandra 6,
Deshayes Marina 37,
Desmas Davy 4,
Dutoya Claire 22,
Echeverria Inès 30,
Eymar Marcos 1,
Fournier Dulcie 16,
Guego Inès 5,
Joutet Karim 36,
Juste Mélanie 12,
Klein Nicolas 3,
Lacoux Elsa 40,
Martinez Fanny 9,
Merlos Lucas 21,
Michel Charlotte 18,
Ortega Aragon Maria 17,
Paquier Florence 24,
Perdu Vanessa 14,
Pernet Éstelle 7,
Poirier Marine 10,
Prevot Josepha 8,
Rauch Inès 38,
Richard Alicia 25,
Roussies Joseph 27,
Teran Hidalgo Maria 33,
Vienne Fanny 31.
ITALIEN
281 - 83 - 28 - 12 (12 )
Chaneac Clélie 12,
Cucuzza Carlotta 2,
Di Marco Giovanna 8,
Guglielmi Laure 5,
Lodi Marianna 7,
Mocciola Luciana 10,
Morellato Marion 6,
Neufang Corinne 11,
Polzot Anna 1,
Rougier Pauline 9,
Sciarrino Émile 3,
Zamagni Elena 4.
LANGUE ET CULTURE
JAPONAISES
19 - 6 - 3 - 1 (1)
Diot Rodolphe.
RUSSE
74 - 33 - 5 - 2 ( 2)
Adrianova Hélène 2,
Chudakova Alona 1.
MATHÉMATIQUES
3 027 - 1 323 - 571 - 308 (308)
Adam Étienne 12,
Afgoustidis Alexandre 11,
Aït-Kaci-Ahmed Malek 148,
Albenge Sophie 243,
Alberge Vincent 63,
Aldon Tony 300,
Allard Matthieu 212,
Allemand Renaud 279,
Amblard Luc 287,
Andrysiak Benjamin 103,
Anselme Mylène 257,
Antoine Thibault 86,
Ardouin Pierre 225,
Arhan Xavier 186,
Audebert Chloé 147,
Augris Raphaël 225,
Avicou Corentin 107,
Ayi Nathalie 82,
Ballarotta Benjamin 126,
Bannwarth Ivan 91,
Barreau Claudie 216,
Barthelme Sylvain 287,
Battiston Giulia 132,
Beaudut Lucie 235,
Bellec Stevan 25,
Berment Perrine 293,
Berroug Mohamed 157,
Bertrand Benjamin 131,
Besnier Sébastien 85,
Besson Étienne 25,
Bittmann Amaury 44,
Blancher Mathieu 202,
Boissel Aurore 235,
Boizet Pauline 113,
Bonnet Amandine 182,
Berrego Loïc 270,
Boudoul Rémi 123,
Bouguet Florian 139,
Bourgeois Marion 117,
Bourry Hélène 127,
Boutard Geoffrey 29,
Boyeldieu Caroline 293,
Bramas Quentin 75,
Braun Guillaume 173,
Broutin Clémentine 12,
Bruchet Sébastien 36,
Bruned Yvain 88,
Bruni Marie 287,
Brunswic Léo 10,
Bureaux Julien 6,
Cabon Valentin 243,
Cane Jean-Marc 196,
Cantuel Kevin 249,
Carré Camille 207,
Castelain Philippe 207,
Castelletti Clara 280,
Caure Hélianthe 66,
Cauwet Marie-Liesse 180,
Cazassus Guillem 105,
Cesbron Ludovic 165,
Chaminadas Anaïs 283,
Charron Alexandre 77,
Chassanol Arthur 31,
Chenavier Cyrille 102,
Chevallier Julien 36,
Clais Antoine 169,
Clergeau Muriel 228,
Colin Pierre-Louis 152,
Cordani Marie 160,
Croizat Barnabé 31,
Crougneau Dimitri 287,
Daval Florian 160,
Dayrens François 49,
Debin Clément 33,
Declercq Hélène 257,
Delamare Mathieu 97,
Delannoy Gautier 15,
Delcroix Thibaut 62,
Deligny Aurélien 100,
Delplancke Claire 55,
Demanie Sylvain 95,
Demoulin Amélie 300,
Deram Sophie 95,
Derpierre Rodolphe 47,
Dervieux Clément 103,
Desaphi Elsie 264,
Deslypper Adrien 136,
Desouches Aymé 300,
Destagnol Kévin 3,
Dion Charlotte 212,
Dixit Steeve 283,
Dore Caroline 280,
Dragan Mickaël 152,
du Roy de Chaumaray
Marie 121,
Dubarry Blandine 132,
Ducoulombier Julien 300,
Dufloux Laurent 18,
Dumontier Caroline 276,
Dupuis Olivier 207,
Dut Hakan 243,
L’Agrégation N°460 / 19
Actualités Dossier spécial : stagiaires
Ed-Dari El Mouloudi 283,
El Hajari Abdelouahed 249,
Emme Jordan 79,
Éon Richard 9,
Fageot Julien 49,
Faverjon Colin 1,
Feau Charlotte 249,
Fillat Aurélien 270,
Fouche Chaddai Clément 257,
Fouilhe Cécile 164,
Franceschi Sandro 17,
Gabet Denis 186,
Garnier Pierre 280,
Gauchet Alain 228,
Gauvreau Guillaume 169,
Gaveau Florian 249,
Geneste Olivier 38,
Girand Arnaud 39,
Girard Martine 93,
Gobin Damien 53,
Godey Cyril 109,
Golab Clément 273,
Grandvaux Marguerite 192,
Grenard Loïc 75,
Gries Charly 196,
Grossir Florian 150,
Groux Benjamin 63,
Grudzien Paul 165,
Guerin Clément 19,
Guery Maxime 72,
Guillemet Florent 233,
Guilloux Karine 182,
Guinot Anthony 148,
Guy Marie-Noëlle 88,
Guzhvina Galina 212,
Hatat Florian 111,
Hatchi Roméo 21,
Hildenbrand Jérôme 249,
Hivert Hélène 8,
Hoarau Francis 132,
Hokonique Alexandra 221,
Hyvoz Clément 100,
Janvier Laure 152,
Job Florian 111,
Jung Arnaud 200,
Keddari Nassima 264,
Khazaz Leila 224,
Kohli Ben-Michael Miloud 33,
Kourganoff Mickaël 21,
20 / L’Agrégation N°460
Labopin-Richard Tatiana 117,
Laborde Maxime 60,
Lacaze Morgan 77,
Laffay Véronique 297,
Laignel Fanny 202,
Laillet Nicolas 16,
Lamy Xavier 1,
Langer Éric 300,
Lapebie Julie 165,
Lassalle Émmanuel 70,
Lauret Eddy 233,
Lavoine Landry 66,
Le Meur Alexandre 24,
Lecerf Claire 193,
Ledauphin Stéphanie 297,
Leduc Aurélie 212,
Legay Sylvain 139,
Legendre Jeremy 99,
Legrand Mathilde 97,
Leroy Thibault 190,
Lescot Numa René 177,
Letendre Thomas 5,
Letiche Mathilde 240,
Levy Alban 54,
Levy Thomas 27,
Lhote Nathan 123,
Liard Quentin 225,
Liard Thibault 60,
Losio Pascal 247,
Madani Amir 222,
Maioli Vincent 40,
Maltese David 116,
Marchand Agnès 144,
Marguet Christophe 257,
Marseglia Stéphane 162,
Martin Laurent 91,
Martin Xavier 297,
Marty Luc 107,
Maurel Clémence 152,
Maysonnave Mathieu 109,
Mc Donagh Roy 300,
Meier Isabelle 249,
Merle Coralie 177,
Merx Jean-Pierre 207,
Meyer Philippe 249,
Mialon Thomas 202,
Michel Thomas 82,
Michon Pauline 88,
Mifsud Clément 58,
Mihelich Martin 12,
Mineo Kleiner Vincent 19,
Miqueu Jean-Philippe 45,
Monaldi Julien 196,
Mondoloni Antoine 264,
Morel Floriane 184,
Morelle Lucile 268,
Morlanne Guillaume 142,
Morra Anna 74,
Motte François 240,
Moubeche Benjamin 157,
Nakache Élie 173,
Neme Lucile 123,
Nicolet Stéphane 249,
Nivot Christophe 119,
Nunzi François 63,
Obeuf Émmanuelle 293,
Oger Caroline 194,
Olivier Philippe 136,
Orban Laurent 202,
Ouguergouz Taunesse 300,
Pagnon Ngoc Gioan 200,
Passelegue Alain 87,
Paterski Marie 228,
Pauthier Antoine 57,
Pautot Elsa 257,
Pavie Liliane 293,
Peignier Thomas 40,
Perfettini-Derenne
Thomas 120,
Perrin Charlotte 72,
Petit Mylène 207,
Petot Yann 132,
Petrides Romain 7,
Picard Vincent 82,
Picart Angélique 169,
Pierre Fabien 291,
Pierre Quentin 139,
Pillet Basile 33,
Polizzi Bastien 186,
Ponchon Romain 113,
Ponge Benjamin 239,
Posson Marjolaine 42,
Pottier Pierre 247,
Poutous Cécile 270,
Preux Anthony 27,
Protin Frédéric 276,
Quenderff Mélanie 138,
Quirin Kevin 79,
Rambaud Matthieu 142,
Rauch Anne 273,
Raulet Jeremy 42,
Reglade Stéphanie 93,
Reignier Sophie 237,
Riegert Arnaud 190,
Rizzo Natale 121,
Robert Valérie 186,
Roche Olivier 222,
Rodiac Remy 48,
Rohard Nicolas 184,
Rolland Renaud 243,
Rouby Ophélie 202,
Roue Cécile 52,
Roussel Raphaëlle 228,
Rouxel Thibaut 216,
Rouyer Blanche 144,
Rovetta Florent 175,
Saada Yahya 152,
Saadane Sofiane 157,
Sagnier Aurélien 180,
Salin Évelyne 300,
Salsou Vincent 150,
Samoyeau Valentin 175,
Sauzeau Julie 66,
Schiratti Jean-Baptiste 144,
Schneider Sarah 228,
Silve Lucas 4,
Skorupa Allan 56,
Souvay Arnaud 130,
Spaier Clément 291,
Stainer Sarah 71,
Steib Marianne 276,
Szpieg Marion 127,
Tahar Guillaume 194,
Tan Amaro 168,
Tanguy Kevin 216,
Tari Kevin 58,
Thai Anh-Thi MarieNoémie 273,
Thomas Érik 45,
Touzet Olivier 162,
Tran Tien Thien-Huong
Nathalie 105,
Tritter Olivier 238,
Tusseau Maxime 29,
Vallée Gregory 196,
Valverde Julie 283,
Vanlerberghe Violaine 216,
Vasseur Yann 240,
Vavasseur Arthur 49,
Vergez Guillaume 264,
Vermersch Emmanuel 268,
Vidotto Pierre 177,
Vignes Armand 69,
Vigue Pierre 115,
Villacampa Laurène 216,
Viscarro Thomas 257,
Von Buhren Jérôme 23,
Watier Simon 169,
Wattebled de Ducla
Agathe 257,
Zalian-Rahatabad Cyrus 300,
Ziegler Yvan 127,
Zoric Alexandre 79.
SCIENCES PHYSIQUES
Option physique
1 586 - 594 - 170 - 75 (75)
Acquaviva Anaïs 68,
Agourram Lahoucine 73,
Al Roumi Fosca 27,
Barraud Chloé 7,
Barsu Sylvie 39,
Beaslay Tiphaine 74,
Bertrand Victor 17,
Berut Antoine 5,
Blond Christophe 8,
Bluteau Clément 60,
Boulleaux Pauline 47,
Canal Romain 8,
Caussin Jean-Baptiste 1,
Champion Maxime 13,
Chastaing Jean-Yonnel
17, Chevance Mélanie 45,
Chupeau Marie 2,
Colin Jonathan 52,
Collin Maxime 59,
Comte Rachel 36,
de Fromont de Bouaille
Paul 54,
Dehandschoewercker Eline 25,
Delagrange Raphaëlle 19,
Ellapin Ludmilla 66,
Fagot Sébastien 69,
Federspiel François 43,
Flament Jean-Baptiste 62,
Fodor Étienne 37,
Fortun Aela Inès 32,
Froehlicher Guillaume 33,
Fruchart Michel 11,
Garcia Léo 35,
Grondin Williams 67,
Guichardaz Robin 40,
Hatton Christophe 61,
Heim Nicolas 51,
Helwani Claire 71,
Holcman Jérémy 69,
Houver Thibault 30,
Iceta Nelly 15,
Jamonneau Pierre 21,
Jorgensen Loren 13,
Koulitchenko Alexandre 41,
Labousse Pierre-François 10,
Lavorel Guillaume 55,
Le Roux Sébastien 21,
Lesoeur Germain 28,
Lhermerout Romain 6,
Lidon Pierre 4,
Lopes Cardozo David 24,
Mas Nadejda 57,
Maurice Louison 63,
Molinier Raphaël 50,
Morel Tom 34,
Mounier Anne 23,
Navarin Fabien 15,
Nurit Silvère 30,
Nyczak Caroline 49,
Ortega Céline 42,
Perret Anthony 11,
Pertreux Étienne 26,
Pierre Anaëlle 58,
Pignatel Florent 75,
Pollet-Villard Marion 72,
Salque Bruno 44,
Sanguinetti Stefano 29,
Sempère Catherine 3,
Simon Dorian 46,
Stoffaes Clémence 64,
Tetu Yohann 56,
Teulon Claire 38,
Thibierge Étienne 20,
Tusch Simon 53,
Viguié Jean 65,
Welker Charlotte 48.
Option chimie
812 - 258 - 63 - 30 (30)
Abderrahmen Claire 3,
L’Agrégation N°460 / 21
Actualités Dossier spécial : stagiaires
Adler Pauline 10,
Armagnat Chloé 7,
Aubertin Pierre 24,
Besset Agnès 27,
Bezpalko Thibault 29,
Blanchet Élodie 15,
Bonnaffe-Moity Marieke 9,
Busson Mathilde 12,
Chatelain Lucie 18,
Dalier Fabrice 11,
Dupont Anaïs 21,
Duret Véronique 23,
Herissan Alexandre 25,
Iriart Sébastien 6,
Janvier Guillaume 28,
Lefèvre Sara 16,
Mangaud Étienne 30,
Meunier Anne 13,
Mocquard Charlotte 19,
Momim Aurélien 4,
Morland Alizée 2,
Nodin Laura 1,
Paulino Neto Romain 22,
Peyroux Laetitia 20,
Pfordt Émilie 5,
Quaegebeur Sabine 26,
Tkint de Roodenbeke
Étienne 17,
Travaillot Elsa 14,
Vintenon Élodie 8.
SCIENCES DE LA VIE,
DE LA TERRE ET
DE L’UNIVERS
1 535 - 670 - 155 - 70 (70)
Argence Meritxell Jane 46,
Aubray Alexandre 6,
Belard Fanny 30,
Berardozzi Romain 1,
Berthier Margaux 21,
Boichard Nicolas 55,
Bonnet Mathilde 5,
Boulongne Anaïs 44,
Brasseur Nathalie 28,
Brissard Audrey Solange 35,
Bugnet Quentin 34,
Butot Charlotte 54,
Castel Quentin 38,
Cazaux Marion 57,
Chabert Anne 42,
22 / L’Agrégation N°460
Chapdelaine Audrey 7,
Chicot Sandie 36,
Condamine Thomas 8,
Couraud Cécile 60,
Darrioulat Alexandre 29,
Delarue Rachel 37,
Dubreule Floriane 23,
Fenneteau Yann 64,
Gerber Louise 49,
Gonnet Perrine 66,
Gos Arnaud 67,
Hugues Quitterie 13,
Ilhan Cigdem 50,
Imbert Marika 18,
Jacob Amandine 69,
Jasmin Anne-Sophie 40,
Laine Viviane 10,
Landais Lucie 14,
Lanier Ingrid Pascale 65,
Le Guennec Marc 52,
Lieury Nicolas 9,
Lissillour Stéphanie 61,
Madec Valérian 58,
Malègue Johan 15,
Mandon Marie 25,
Mathieu Baptiste 39,
Michelotti Marine 11,
Mollard Salomé 68,
Morvan Claire 43,
Mosser Hermine 4,
Muyle Aline 2,
Nadrigny Fabien 20,
Notredame Stéphane 56,
Oles Christophe 48,
Opsomer Romain 22,
Parmentier Florent 62,
Pastemps Marie 17,
Pellerin Guillaume 33,
Piednoir Fabien 59,
Poupart Élise 31,
Razafindramonta
Bénédicte 27,
Roger Camille 16,
Rouzet Samuel 53,
Samperez Johanna 41,
Sapey-Triomphe
Laurie-Anne 12,
Schirra Marc 51,
Sotty Lauri-Anne 26,
Tardif Alexandre 70,
Thierry Éloïse 32,
Thorin Émilie 45,
Tisserand Hélène 19,
Verdon Quentin 3,
Verot Elsa 47,
Villain Avelyne 24,
Werthe Antoine 63.
BIOCHIMIE-GÉNIE
BIOLOGIQUE
275 - 73 - 31 - 14 (14)
Ancel Frédérique 8,
Brissard Alice 13,
Bruant David 14,
D’Alba Sophie 4,
Desban Laura 2,
Doumazane Étienne 5,
El Mallouli Farida 12,
Eladak Soria 10,
Fauroux Audrey 9,
Leduc Damien 7,
Riggi Margot 1,
Robert Vincent 6,
Schindler Mathilde 11,
Sonthonnax Florian 3.
MÉCANIQUE
257 - 111 - 57 - 25 (25)
Allier Pierre-Éric 4,
Bainier Hadrien 14,
Beneddine Samir 12,
Bermejo Jean-Claude 15,
Bernard Ianis 8,
Chiambaretto Pierre-Louis 1,
Cornat François 10,
Corvazier Maximilien 25,
Fraisse Jérôme 17,
Ganne Jeremy 20,
Huelou Gwenaël 5,
Izzet Adrien 18,
Laguionie Françoise 9,
Lossouarn Boris 2,
Masfaraud Steven 21,
Minic Sébastien 24,
Morellec Maël 23,
Mouzouri Miloud 22,
Nargil Pierre 19,
Page Solenne 3,
Querlioz Emmanuelle 6,
Rosenzveig Guillaume 13,
Roux Anthony 11,
Soule de Lafont MarieFrance 16,
Yegavian Robin 7.
GÉNIE CIVIL
170 - 73 - 27 - 12 (12)
Bel Justin 9,
Bernabé Anne 8,
Bouricha Mohamed 10,
Clamens Vincent 6,
Conte Theau 5,
Couve Christophe 3,
Demaugre Charles 4,
Jessus Maxime 7,
Marcon Adrien 12,
Michelutti Grégoire 1,
Rattez Hadrien 2,
Robin Jean 11.
GÉNIE ÉLECTRIQUE
367 - 126 - 23 - 10 (10)
Akkari Samy 3,
Augereau François 8,
Azan Antoine 6,
Denis Guillaume 5,
Dupas Agathe 9,
Gras Gauthier 7,
Le Goff-Latimier Roman 2,
Pontie Simon 1,
Soucaille Rémy 10,
Vanwynsberghe Charles 4.
GÉNIE MÉCANIQUE
198 - 75 - 16 - 7 (7)
Beraud Nicolas 1,
Dubreuil Lorène 3,
Geoffroy Yoann 7,
Goergler Romain 5,
Royer Marie 2,
Viprey Fabien 4,
Yager Matthieu 6.
ÉCONOMIE ET GESTION
Option A
Administration et
ressources humaines
539 - 163 - 32 - 13 (13)
Benoît Laetitia 8,
Bertrand Marie 12,
Bessac Catherine 11,
Carin Robert 3,
Chapon Jeremy 4,
Dedreux Delphine 9,
Fouquet Marine 5,
Lefebvre Victor 2,
Paret Géraldine 12,
Richard Géraldine 10,
Sarnel Fanny 7,
Thibaut de Menonville
Victoire 5,
Vatin Guillaume 1.
Option B
Finance et contrôle
562 - 152 - 52 - 21 (21)
Aldebert Gilles 11,
Baldes Elsa 9,
Ben Algia Yasmina 18,
Bez Sea Matilda 13,
Chaize Lucie 3,
Esponde Véronique 8,
Freour Amélie 14,
Gateau Simon 1,
Gonguet Nicolas 5,
Goutheraud Michaël 2,
Grappe Sandrine 18,
Hebert Laurent 16,
Libassi Nicolas 21,
Nefti Michel 18,
Renard Lisa 10,
Rives Lucile 6,
Sow Hawa 12,
Talib Chihade 15,
Trombetta Jordan 3,
Tulleau Stephanie 16,
Zimmermann Anne-Gaëlle 7.
Option C
Marketing
775 - 222 - 37 - 15 (15)
Calmels Sylvie 15,
Guerineau Mathias 13,
Herlem Kevin 1,
Le Roux Florence 3,
Lefeuvre Sophie 7,
Lefevre Mathilde 5,
Leproust Roxane 5,
Maupetit Laura 4,
Milhaud Cyril 8,
O’Mahony Marie-Laure 14,
Olibet Ilaria 11,
Studensky Marian 12,
Verges Romain 2,
Vianey Arthur 9,
Wendebourg Rahel 9.
Option D
Système d’information
119 - 25 - 10 - 4 (4)
Buffeteau Jacques 2,
Donet Julien 1,
Endres Frank 3,
Loeweistein Nicolas 4.
MUSIQUE
228 - 96 - 44 - 19 (20)
Camelin Olivier 16,
Caron Florent 15,
Chatelain Sébastien 9,
Deon Maxence 10,
Escande Dominique 12,
Garric Laetitia 13,
Gasancon Sylvain 5,
Geay Julien 19,
Haug Benoît 2,
Huvet Chloé 1,
Lezian Anthony 18,
Maire Gaëtan 14,
Moron Nicolas 4,
Perrin Marine 7,
Rex Guillaume 3,
Vandamme William 6,
Vince Logann 11,
Weisser Julie 17,
Zwein Cédrine 8.
ARTS
Option A
Arts plastiques
665 - 310 - 59 - 26 (26)
Bernard Florence 22,
Bierne Aurélie 20,
Buet Étienne 2,
Cvetko Nicolas 19,
de Carbonnières Guenaëlle 14,
Delecroix Marion 16,
Duroi Anne-Charlotte 10,
Goubard Gwendoline 1,
Henry Christophe 18,
Hummel Capucine 8,
L’Agrégation N°460 / 23
Actualités Dossier spécial : stagiaires
Klein Lucas 6,
Kochem Quentin 9,
Laot Fabienne 13,
Leval Charles 11,
Nosella Carole 26,
Peigne Laure 4,
Pelé Texier Karine 3,
Pérou Virginie 23,
Pinto Christine 21,
Randrianasoloson Prisca 17,
Roy Daisy 24,
Salabelle Luce 25,
Salesne Camille 5,
Sen Gupta Gaëtan 7,
Taktak Lilia 15,
Taragano Muriel 12.
Option B
Arts appliqués
201 - 83 - 22 - 10 (10)
Aucompte Yann 10,
Bosque Camille 2,
Brisavoine Émilie 5,
Desnoyers Gabrielle 6,
Greau Simon 7,
Lecarpentier Valentine 8,
Leplae Caroline 1,
Martin Audrey 3,
Saby Marie 4,
Sturacci Lisa 9.
Éducation physique
et sportive
797 - 264 - 57 - 25 (25)
Allo François 22,
Avogadro Simon 7,
Bailly Valentin 11,
Boutolleau Morgan 14,
Breau Antoine 2,
Chironi Veronika 4,
Cournapeau Laurent 6,
De Mullenheim Rosenbourg
Pierre-Yves 15,
Dominguez Tomas Pablo
Joaquim 16,
Dupin Perrine 19,
Dupraz Yoann 17,
Fontaine Rodrigue 10,
Froissart Elsa 9,
Froment Quentin 12,
Gomez Mathieu 18,
Gourpil Jérôme 25,
Grall Julie 1,
Guilloret Adrien 3,
Laforge Adeline 24,
Letremy François 5,
Margheritora Guillaume 20,
Monier Marion 8,
Paretias Amandine 23,
Podeur Romain 13,
Rivoire Martin 21.
Agrégation interne
Philosophie
530 - 316 - 34 - 16 (16)
Belloq Céline 3,
Chapignac Olivier 9,
Croc-Barnicaud Sacha 1,
d’Abbadie Renaud 14,
Dellas Paul 14,
Delsinne Bénédicte 11,
Fischer Stéphane 1,
Khalil Sabry 8,
Lepastier Éléonore 5,
Nelaton Christelle 13,
24 / L’Agrégation N°460
Novion Nicolas 9,
Patriarche Isabelle 11,
Petit Isabelle 14,
Pourchot Camille 6,
Remy Anne-Sophie 3,
Rialland Nicolas 6.
Lettres classiques
394 - 284 - 88 - 40 (40)
Andral Virginie 9,
Bossu Vincent 26,
Chaze Céline 34,
Chollet Maelig 34,
Collomb Émmanuelle 11,
Coppin Pierre 24,
Dattée Stéphanie 15,
Dumarty Lionel 20,
Farcy Laure 31,
Gay Aurélie 4,
Gil Priscilla 14,
Hageman Émmanuel 37,
Husson Pierre 10,
Kardos Thierry 27,
Lachaud Isabelle 36,
Laffitte Amandine 22,
Lamauve Magali 13,
Lazzaro Émilie 17,
Le Guern Christel 16,
Lefrançois Laetitia 30,
Lounaci Mohand 31,
Magnoux Sébastien 8,
Martin Julien 21,
Masse Hélène 28,
Mougeot Fabien 5,
Netzer Marie 1,
Oswald Bosson Aure 37,
Partouche Émmanuelle 7,
Pellegrini Xavier 19,
Pesce Caroline 29,
Plasse Sandrine 6,
Pniewski Anthony 23,
Poirson Anne 18,
Precigout Delphine 3,
Prinsaud Hélène 25,
Reodo Sylviane 40,
Ruffin Nathalie 12,
Tripodi Jean-Louis 2,
Troupi Hélène 39,
Vusbaumer Susie 33.
Lettres modernes
1 984 - 1 292 - 231 - 102 (102)
Adler Sabine 44,
Aït Ali Christelle 7,
Ambid Laurence 83,
Artigue Muriel 64,
Aviron Sabine 93,
Azzopardi Catherine 24,
Banoudi Sophia 38,
Barrovecchio Anne-Sophie 86,
Begot Claire 21,
Bergonnier Marianne 83,
Blanchet Isabelle 96,
Boisbieux Cécile 3,
Bonnard Eve 68,
Boscher Nicolas 10,
Boucher Marie-Aude 55,
Bouclon Natacha 16,
Bourgeon Marie 44,
Bouteille Véronique 98,
Boyer Macha 91,
Brunel Diane 92,
Camus Anne-Sophie 8,
Candau Olivier-Serge 99,
Carlier Laurence 41,
Caron Catherine 36,
Carry Christine 73,
Cau Suzanne 51,
Chassin Marie-Pierre 21,
Chaudanson Fabienne 88,
Civallero Caroline 44,
Clerc Audrey 54,
Cleren Marie 63,
Combal Françoise 24,
Combault Olivier 11,
Coullon Gwladys 15,
Delattre Gilles 78,
Delvecchio Magaly 30,
Digne Florence 99,
Doligez Angélique 61,
Dubourg Marie 33,
Dupouy Anne-Tatiana 64,
Fernandez-Moura Véronique 24,
Foltz Roseline 33,
Forsans Ola-Alexandre 70,
Fourty Joël 99,
Genolini Cécile 47,
Gerbault Delphine 82,
Girard Jean-Rémi 1,
Gobeaux Marianne 39,
Gouby Laurent 2,
Goyard Aline 33,
Graca Frédéric 37,
Grosso Éstelle 31,
Hernu Sibylle 53,
Holzschuch Claire 57,
Huet Patrick 75,
Jacob Bernadette 88,
Jaziri Olpha 70,
Jullien Christine 75,
Lachiver Morgane 60,
Lachtane Mariame 50,
Lafforgue Marianne 51,
Lambert Gaylord 95,
Le Gall Anne-Sophie 56,
Le Tohic Tiphaine 59,
Lerouge Cecilia 75,
Mace Claire 66,
Maillard Sophie 96,
Mane Isabelle 88,
Marot Florence 24,
Maurin Florent 72,
Mazzarella Agnès 18,
Morin Gildas 78,
Noyon Valérie 93,
Paillat Florence 62,
Pesty Florence 86,
Pianese Éstelle 3,
Piasecka Édwige 67,
Pineau Magali 9,
Pinelli Régine 47,
Pipien Laure 17,
Plat Charlotte 14,
Platel Frédéric 99,
Portal Dimitri 28,
Princen Anne 73,
Rabot Magali 18,
Raynaud Hélène 58,
Richardot Fabienne 23,
Rinaldo Valérie 68,
Romano Joanne 13,
Rongier Sébastien 5,
Roudière Carine 20,
Roussel Aloise 41,
Ruelle Fabrice 29,
Sani Claire 78,
Santoni Mathilde 41,
Selou Pascal 12,
Silvestre Françoise 6,
Teixeira Nadine 39,
Troadec Sandrine 81,
Vachetta Émmanuelle 47,
Weber Pierre 85,
Younès Rindala 32.
HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
1 495 - 898 - 212 - 90 (90)
Aguilar Celia 76,
Ananian Jérôme 53,
Barassi Fabrice 50,
Bellin Julien 5,
Berthet Claire 13,
Besset Gregory 62,
Besson Raphaël 68,
Bocchino Éric 35,
Bodin Céline 76,
Bonvallet Audrey 17,
Borella Florence 10,
Boyer Marie 65,
Carles Aurélie 25,
Catherine Florence 15,
Chaibi Olivier 22,
Chautemps Évelyne 50,
Chopin Cyrille 76,
Cochet Gilles 87,
Colomb Bernard 45,
Colomer Jordi 35,
Corbel Béatrice 57,
Dasque Stéphane 20,
Debras Christelle 23,
Defolie Émilie 71,
Degrillasse Sophie 69,
Delias Pierre 13,
Deniaud Gregory 62,
Detard Defendin 26,
Dubois Claire 32,
Ducant Céline 81,
Durot Éric 26,
Espinosa Carole 41,
Étienne Véronique 53,
Fons Élodie 66,
Gilles Émmanuelle 67,
Goglin Jean-Marc 81,
Grillet Lucien 45,
Guilloton Marielle 41,
Hilal Monia 23,
Jarzynski Guillaume 19,
Jouffret Florent 12,
Kuhn Samuel 20,
Labois Anne-Flore 4,
Lachenal Mathias 57,
Lagalice Julien 32,
Lambin Éric 81,
Laplane Bénédicte 57,
Launay Mélanie 2,
Le Bloas Alain 76,
Le Page Jean-Marc 74,
Leblanc Émilie 57,
Limbada Aïcha 76,
Lionet Pierre 39,
Maingault Perrine 16,
L’Agrégation N°460 / 25
Actualités Dossier spécial : stagiaires
Marescaux Anne 85,
Marie Vincent 62,
Marsac Laurence 35,
Mauras Catherine 26,
Michallet Éric 3,
Minet Arnaud 45,
Mondo Nicolas 11,
Moussu Nadège 50,
Nazart Chloé 45,
Orlowski Cyrille 26,
Osmont Amélie 9,
Page Morgane 87,
Pautremat Marion 89,
Philberg Caroline 31,
Poirout Georges 86,
Porras Guillaume 71,
Pourille Mathieu 41,
Proust Christophe 61,
Puche Céline 53,
Ralon Gilles 69,
Reboul Caroline 35,
Remy Élodie 32,
Rigaud Thomas 8,
Ruffier Aline 6,
Sage Claire 26,
Sarran Sophie 53,
Secondy Guilhem 39,
Tonicello Jean 89,
Ulonati Laura 1,
Vallon Patricia 7,
Verhaegen Olivier 45,
Veyrières Noémie 74,
Vicent Rodolphe 71,
Violet Renaud 84,
Voet Thomas 41,
Zwierzinski Elsa 17.
Sciences
économiques
et sociales
293 - 150 - 29 - 15 (15)
Arnau Ludovic 13,
Benaïm Yaël 3,
Bois Virginie 1,
Bondy Christophe 7,
Delepine Pierre-Yves 10,
Dolce Delphine 7,
Dourouri Aïcha 9,
Hammami Lobna 15,
Lahaye Paulin 2,
26 / L’Agrégation N°460
Musso Ghislaine 10,
Nocun Raphaël 5,
Piednoël Élise 10,
Simonard Karine 4,
Turquin Stéphane 13,
Zolla Romain 5.
ALLEMAND
286 - 189 - 67 - 35 (35)
Allione Alexandra 15,
Bayle Muriel 2,
Beer Gloria-Sofie 16,
Benketira Julie 17,
Bergmann Sabine 3,
Binder Carmen 17,
Brunet Martine 29,
Chancy Pierre 27,
Clerc Alexandra 8,
Decompte Isabelle 20,
Delhommois Hélène 27,
Ebert Doris 7,
Giersemehl Saskia 13,
Haas Didier 26,
Ghartwich Kai-Ulrich 32,
Hiltl Markus 34,
Hofstetter Éva-Maria 21,
Jaffuel Laure 13,
Keller Brigitte 32,
Klauda Ingrid 21,
Kremer Agathe 6,
Lasbleiz Laurent 35,
Latil Anouk 9,
Lossmann Merle 12,
Mogge Sylvia 30,
Peinaud Fanny 10,
Pototschnig Christine 5,
Pradel Anja 4,
Ravet David 31,
Schrattenecker Jutta 1,
Szymura Marianne 24,
Tigreat Marianne 11,
Tranchand Corinne 24,
Wache Danielle 19,
Werth Éva 23.
ANGLAIS
1 703 - 1 049 - 126 - 56 (56)
Apoil Marie-Andrée 54,
Arnaud Florence 47,
Bellenge Béatrice 44,
Bouarrata Rafika 22,
Bourne Anna 5,
Briand Élise 13,
Calabre Nathalie 56,
Cantrelle Nathalie 40,
Carpy Sophie 1,
Charlon Bigat Stéphanie 39,
Clément Éstelle 33,
Colletin Carine 42,
Coste Marie-Claire 36,
Ducroiset Florence 35,
Gay Laurence 9,
Grosheny Marie 20,
Gueho Karine 11,
Hamel Christophe 25,
Jolivet Olivier 46,
Lanon Gaid Madeleine 14,
Launay Katell 16,
Le Bras Céline 45,
Le Gal Anne 10,
Le Pipec Sébastien 8,
Leblanc Thomas 7,
Lelièvre Catherine 26,
Lenoir Charlotte 51,
Lewis Ronda 2,
Lugain Magali 15,
Mandin Sylvain 28,
Maougal Thanina 34,
Martin Delphine 48,
Martinovic Gaëlle 27,
Mason Laura 29,
Maticka Virginie 19,
Mazard Myriam 49,
Medan Stéphanie 41,
Midgley Peta Jane 38,
Moutel Pascale 12,
Olendzki Élisabeth 31,
Oliva Simona 17,
Prono Pauline 37,
Rissoan Nathalie 21,
Rosa Christelle 3,
Royer Jean-Grégoire 24,
Sevennec Caroline 43,
Soulet Valérie 50,
Tainturier Marie-Laure 52,
Teyssières Christine 23,
Titley Siobhan 30,
Vallet Hélène 4
Viarnes Véronique 18,
Walker Katherine 53,
Whisker Dominique 55,
Wocher Caroline 6,
Zitoun Cyprien 32.
ESPAGNOL
958 - 623 - 56 - 25 (25)
Bayre Élodie 18,
Bouedec Frédéric 22,
Bozinis Alexandra 14,
Constantin Caroline 16,
Cortes y Sanchez Tomas 7,
Cousin Marie 15,
De Brouwer Céline 1,
Duhem Anne 21,
El Attabi Fariha 2,
Fonseca Jacqueline 13,
Fragnier Lucie 17,
Fresne Mélanie 8,
Gaduel Sarah 10,
Gaudin-Eveno Fabienne 11,
Grosset Nadine 12,
Groud Élise 9,
Issorel Irène 5,
Lecoq Xavier 25,
Osorio Renaud 20,
Picard Marie-Eve 24,
Romero-Lopez Maria 4,
Savransky Élena 23,
Thery Aude 19,
Vimont Daphné 3,
Watelet Émmanuelle 6.
ITALIEN
152 - 95 - 13 - 5 (5)
Maggioto Maria-Luisa 1,
Tassi Graziano 3,
Waluga Bénédicte 5,
Zanforlini Ketty 4,
Zara Alessandro 2.
MATHÉMATIQUES
2 324 - 1 622 - 278 - 125 (125)
Achard Franck 31,
Adam Erwan 58,
Anacleto Nuno Filipe 93,
Aymerich Fabrice 82,
Bachir Mohammed 17,
Badiou Agnès 110,
Bardou Bénédicte 118,
Barthelme Sylvain 36,
Bernard Maxime 67,
Bonin Yoann 53,
Boufflers Christophe 54,
Bounea Nicolas 45,
Bourada Nariman 40,
Bregeon Antoine 112,
Bruneau Émmanuel 82,
Bry Stéphane 25,
Buchwald Mathieu 74,
Caillate Mathieu 74,
Canonne Fabien 21,
Carli Antoine 106,
Carreras Claire 26,
Cauchois Pierre 13,
Chailloleau Pablo 7,
Charton Jérôme 78,
Chevalier Claude 78,
Chiousse Laetitia 82,
Cohen David 54,
Colin Stéphanie 97,
Cordier Nicolas 86,
Corrotte Tony 9,
Couzineau Jean 36,
Dalili Nader 118,
Damour Johan 48,
Dancer Thaddée 93,
Delos Éric 108,
Demonteaux Julien 5,
Di Nallo Cyrille 48,
Di Pasquale Serge 17,
Dichant Jérôme 60,
Do Yannick 4,
Dormois Adrien 86,
Dos Santos Marques Rui
Miguel 118,
Druon Léonard 42,
Dubois Nathalie 11,
Dufraine Émmanuel 13,
Eibel Sébastien 102,
El Omri Mestafa 78,
Faure Jean-Baptiste 112,
Favero Stéphanie 71,
Fedou Mickaël 45,
Fixot Nicolas 2,
Fontvielle Franck 112,
Fortin Esher 112,
Gaboreau Céline 36,
Gatard Ludovic 106,
Gaume Olivier 61,
Genois Bruno 63,
Gilles Antoine 9,
Goyeau Jean-Baptiste 81,
Gregorio José 1,
Grillet Marc 93,
Guicheteau Denis 5,
Herveou Mathilde 21,
Hidra Djelloul 99,
Husson Nicolas 90,
Islim Iman 90,
Kadi Ahmed 118,
Kessaissia Djillali 82,
Lacolley François 8,
Lagrange Stéphanie 74,
Lancien Cédric 66,
Lartisien Natacha 19,
Laurent Michaël 29,
Le Gal Michaël 112,
Le Moigne Jérôme 42,
Leconte Dominique 21,
Lecroart Jeremy 102,
Ledauphin Stéphanie 40,
Lemée Gregory 118,
Lethielleux Cécile 31,
Llorens Christophe 31,
Lointier Pierre 29,
Loutchmia Dominique 44,
Manata Christina 58,
Maurice Julien 68,
Medjahed Fouad 68,
Mesguich Mickaël 112,
Moreau Jérôme 110,
Moreau Yohann 74,
Muller Frédéric 118,
Naboudet Stéphane 15,
Nagou Armand 118,
Nativel Fabrice 54,
Nicolas Jérôme 11,
Obeid Amira 102,
Ouardini Abderrahim 71,
Partouche Laurent 68,
Patrois Nicolas 63,
Pellissier Régis 3,
Perrière Marc 86,
Person Laurent 101,
Phelut Maud 48,
Prouteau Cécile 61,
Ramos Mathilde 54,
Raoult Olivier 102,
L’Agrégation N°460 / 27
Actualités Dossier spécial : stagiaires
Renaux Stéphane 20,
Reynaud Gilles 71,
Rik Sylvain 31,
Rioual Michel 48,
Roggy Édith 48,
Rouault Christophe 35,
Safer Taoufik 24,
Saint-Blanquet Jérémie 99,
Saintier Renaud 6,
Salle Sylvain 63,
Schneiderlin Anne 90,
Senat Guillaume 26,
Tauron Jérôme 86,
Terrage Céline 28,
Tharreau Sylvain 97,
Thibault Anne 96,
Tournaire Nicolas 109,
Trajcevski Christian 118,
Vinsu Fabien 16,
Weibel Nathalie 36.
SCIENCES DE LA VIE,
DE LA TERRE ET
DE L’UNIVERS
1 266 - 908 - 93 - 40 (40)
Aubignac Marie-Christine 23,
Audigier Isabelle 11,
Aury Céline 22,
Azemar Céline 20,
Bachmann Alexandre 12,
Baudel Jennifer 5,
Baudy Céline 39,
Bazire Sophie 4,
Chaby Anne 24,
Cochet Frank 19,
Coquard François 40,
Delescluse Maxime 25,
Durand Sophie 21,
Duvauchelle Jean-Baptiste 1,
Esnaud Pierre 26,
Faucheux Frédéric 14,
Favrel Corinne 38,
Georget Émilie 37,
Gilles Arnaud 30,
Guhur Nathalie 27,
Huttler Eve 6,
Klein Mélanie 35,
Labard Frédéric 9,
Lamouret Caroline 15,
Le Bris Éric 13,
28 / L’Agrégation N°460
Lépine Stéphanie 17,
Llabres Véronique 34,
Loche Julien 3,
Louyot Sévérine 16,
Marciniak Christophe 32,
Morcrette Caroline 29,
Paret Muriel 10,
Peterschmitt Alain 28,
Pont Rachel 18,
Rameye Muriel 8,
Rey Pascale 33,
Rousseaux Karine 2,
Trouslard Mélanie 7,
Tuaillon Virginie 36,
Werthe Antoine 31.
SCIENCES PHYSIQUES
Option physique et chimie
1 546 - 982 - 72 - 35 (35)
Adalbert Laurent 12,
Baulot Cyril 9,
Binter Vincent 32,
Bouton Julien 1,
Chirol Ludovic 2,
Delepine Fabienne 8,
Dib Monia 15,
Duhamel Olivier 17,
Dumas Jean-Marc 24,
Dupe Karim 30,
Favette Sophie 34,
Fontaine Tristan 17,
Garon Mathieu 27,
Genest Frédéric 31,
Helard Jean-Marc 28,
Le Toux Arnaud 33,
Manz Hervé 17,
Maret Sébastien 26,
Martineu Agnès 6,
Mcirdi Latifa 23,
Miehe Baptiste 54,
Monlibert Guillaume 11,
Nguyen Chau 22,
Olonde Pierre 10,
Panno Franck 20,
Portail Marie 14,
Remy Sylvain 21,
Ruppert Gilles 3,
Saisi Tanguy 16,
Saint-Germain Hugues 28,
Sienkiewicz Jean-Pierre 35,
Teissandier Patrick 7,
Vaccaro François 25,
Vigo Stéphane 4,
Villar Hélène 13.
GÉNIE ÉLECTRIQUE
297 - 178 - 28 - 10 (10)
Alonso Stéphane 1,
Bequin Jean-François 6,
Calixte Mickaël 8,
Diarra Amadou Demba 5,
Dupessey Jean-Marc 9,
Guyonnet David 10,
Jegouzo Lionel 4,
Lorne Florent 3,
Pierron Benoît 2,
Tobji Mohamed 7.
ÉCONOMIE ET GESTION
1 182 - 583 - 85 - 38 (38)
Alves-Castanheira Florence 36,
Blanc Karine 10,
Bonsang Émmanuel 18,
Bougard Sylvie 22,
Boukhari Djillali 19,
Breton Julien 2,
Cheval Émmanuelle 19,
Collomb Sophie 8,
Courtiol Charlotte 29,
Florent Audrey 29,
Franchet Agnès 4,
François-Eugène Marie-Line 29,
Grellier Julie 6,
Grumetz Sandra 22,
Hamelin Séverine 17,
Hillion Marie 29,
Hoël Catherine 3,
Lavernhe Christophe 16,
Le Guern Hervé 14,
Lefeuvre Sophie 1,
Magdalenc Florence 10,
Marcon Isabelle 34,
Mazaud Frédéric 36,
Memlouk Samia 12,
Morel Alexis 22,
Mulet Dominique 22,
Poeydomenge François 12,
Pouzolles Laurent 22,
Rebillet Sybil 6,
Robert Marie 4,
Rouland Céline 22,
Schoenberger Marielle 29,
Sutra Françoise 34,
Tite Thrycia 36,
Vaysset Karine 19,
Vesin Aline 28,
Zerara Catherine 9,
Zoubiri Fahila 14.
MUSIQUE
194 - 131 - 24 - 10 (10)
Bacqua Tiffany 2,
Bellier Muriel 8,
Benarros Audrey 4,
Blin Delphine 9,
Blot Stéphanie 10,
Castellanos Marie 3,
de Courcel Véronique 6,
Ottin Zélie 5,
Tricot Juliette 7,
Zucchetto Nicolas 1.
ARTS
option A
Arts plastiques
454 - 301 - 38 - 17 (17)
Blanchard Virginie 2,
Cogniaux Angélique 5,
Coquelle Sarah 7,
Couvreur Émilien 4,
Debieuvre François 8,
Doyen Delphine 8,
Duprat Sylvie 15,
Foucault Pierre-Marc 14,
Kolman Sylvain 15,
Lahaussois Zoé 15,
Mesnier-Pierroutet Xavier 1,
Millet Solenne 5,
Pargoire Nathalie 10,
Pepin Cathy 3,
Robin Marie-Laure 12,
Saindon Soazig 12,
Sayagh Arielle 10.
ÉDUCATION PHYSIQUE
ET SPORTIVE
1 684 - 1 057 - 225 - 100 (100)
Abrioux Samuel 59,
Acher Baptiste 84,
Archer Anthony 69,
Bara Delphine 6,
Barris Julie 63,
Bazourdy Élise 40,
Beltrand Olivier 78,
Bernardin Pierre 55,
Blazy Nicolas 30,
Boroli Vincent 64,
Castelain Nadège 52,
Chalvin Yohann 60,
Chapatte Adrien 91,
Chauvière Aline 72,
Chopinet Lise 85,
Colle Stéphanie 42,
Collignon Thomas 9,
Conil Guillaume 75,
Coulon Laurent 27,
Cremonesi Bruno 88,
Da Costa Mickaël 87,
Dahan Cédric 15,
Danilo Ludovic 61,
Danthony Sarah 81,
Davet Marie-Agnès 65,
de Monicault Antoine 66,
Debon Emmanuel 95,
Dechaine Benjamin 21,
Delarche Sébastien 13,
Dingreville Marie 48,
Dupuis Aurélien 94,
Estival Violaine 77,
Faguet Benjamin 93,
Filossi Lise Aurore 35,
Fraysse Mailys 67,
Gadilhe Pierre 16,
Geffray Lena 45,
Goubert Coralie 54,
Gourtay Benoît 34,
Grandgeorge Didier 50,
Guichard Delphine 69,
Gutierrez Getino Prescillia 25,
Hergault Céline 72,
Houzet Jean-Louis 24,
Imine Yann 32,
Jourand Clément 5,
Juret Johan 1,
Kerdiles Morgane 99,
Klakocer Vincent 23,
Kuehn Thibault 10,
Lacoste Paul 36,
Laissac Stéphanie 71,
Lantelme Igor 3,
Lapotre Médéric 2,
Lasnier Cyrille 90,
Lavail Thibaut 57,
Lebrun Cécile 38,
Leforestier Hélène 18,
Lyon Gonthier Marie 19,
Mannhart Laurent 97,
Mars Alexis 96,
Massotte Mathilde 46,
Merienne Anne-Lise 22,
Mestrude Céline 80,
Meyer Sébastien 92,
Michel Christophe 39,
Monnier Gérald 37,
Monnot Jean-Jacques 53,
Monsavoir Chrystelle 47,
Motta Fabienne 74,
Mouries Eric 43,
Navard Romain 98,
Navarre Jonathan 44,
Naviliat Hervé 83,
Nawrot Stéphane 12,
Ordener Yves 49,
Ottaviano Eric 82,
Pasini Mikaël 29,
Petit Fabien 11,
Porez Delphine 17,
Quang Van Lay 62,
Ramires Thomas 8,
Rivenet Baptiste 76,
Roosli Wilhem 3,
Rousseau Emmanuel 28,
Saboul Raphaël 79,
Sagnet Jérôme 7,
Salgas Camille 20,
Saloni Yann 85,
Sarciaux Guillaume 51,
Sauboi Katy 14,
Soligni Laurent 100,
Starck Jean-Philippe 68,
Sutter François 55,
Thibault Camille 30,
Thiriot Benoît 33,
Urvoy Marie-Jeanne 41,
Valet Mickaël 89,
Vanwalleghem Philippe 58,
Verbeke Stéphanie 26.
L’Agrégation N°460 / 29
Actualités Dossier spécial : stagiaires
CAER agrégation 2012
PHILOSOPHIE
100 - 55 - 7 - 3 (3)
Babaud de Monvallier
Henri 2,
d’Arthuys Julie 1,
Frontera Marine 3.
LETTRES CLASSIQUES
42 - 31 - 7 - 3 (3)
Cerrand Caroline 2,
Jacq Laetitia 3,
Thomas Fleur 1.
LETTRES MODERNES
275 - 163 - 20 - 12 (12)
Ascione Sophie 9,
Billaud Florence 8,
Caron Marie 3,
de Tarle Florian 2,
Desforges Aurelia 5,
Fabre Céline 7,
Fortuna Lydia 12,
Foucher Sophie 4,
Genthialon Aurélie 10,
Havet Laetitia 6,
Hove Delphine 1,
Trigaut Julien 11.
HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
168 - 85 - 5 - 2 (6)
Herbinet Olivier 2,
Laval Pascal 1.
SCIENCES
ECONOMIQUES ET
SOCIALES
58 - 30 - 4 - 2 ( 2)
Bernard Marguerite 2,
Delaveau Sophie 1.
ALLEMAND
22 - 17 - 4 - 2 (2)
Henkel Catharine 1,
Oskui Darius 2.
ANGLAIS
194 - 120 - 24 - 11 (11)
Buisine Coralie 6,
Camescasse Pauline 11,
30 / L’Agrégation N°460
Chabalier Elodie 3,
Defrance Olivier 2,
Hasni Sonia 7,
Jouanne Gaëlle 5,
Lozes Agnès 4,
Marinovic Séverine 1,
Metallaoui Lyace 10,
Taraud Christina 9,
Vercaemer Céline 8.
ESPAGNOL
148 - 108 - 11 - 5 (5)
Escobar Sébastien 1,
Lambert Thierry 5,
Lassalle Agnès 3,
Levivier Adeline 4,
Ruiz Plaza Guillermo 2.
ITALIEN
9 - 5 - 2 - 1 (1)
Cappello Sergio.
MATHEMATIQUES
350 - 234 - 29 - 13 (13)
Aubril Marie 8,
Belleudy Emmanuel 4,
Benier Stéphanie 6,
Berne Olivier 10,
His Ioana 1,
Lacoste Jean-Luc 2,
Leroyer Nathalie 11,
Magnier Myriam 12,
Pham Tuan Kiet Christian 7,
Rouillon Christophe 13,
Spatz Ludovic 9,
Vesin Michaël 5,
Zebachi Hakim 3.
SCIENCES PHYSIQUES
Option physique et chimie
269 - 180 - 12 - 7 (9)
Castagnos Anne-Marie 2,
Ehanno Christophe 7,
Launay Frédéric 4,
Mauvoisin Jean-Pascal 3,
Noir Aurélien 1,
Pascaud Claire 6,
Sauret Olivier 5.
Vie de la société
SCIENCES DE LA VIE,
DE LA TERRE ET
DE L’UNIVERS
223 - 163 - 22 - 10 (10)
Communiqués
de presse
Bretaudeau Florence 7,
Caille Marie 3,
de Guibert Alix 4,
Galandrin Séverine 5,
Heissat Caroline 6,
Lelong Mary 9,
Peter Guillaume 8,
Terlier Pauline 8,
Thierry-Chef Nathalie 10,
Warnet Frédéric 2.
L’enseignement au cœur de
l’Université : contribution de la Société
des agrégés aux « Assises de l’ESR »
ÉCONOMIE-GESTION
192 - 107 - 18 - 8 (8)
Paris, le 27 novembre 2012
Augereau Sophie 8,
Bellec Marie 2,
Boero Cyril 6,
Chantelet Aurélie 3,
Freydier Hélène 5,
Goncalves Martins
Sébastien 4,
Loiseau Véronique 7,
Minguez Anne 1.
GÉNIE ELECTRIQUE
40 - 20 - 4 - 2 (2)
Bosle Wilfrid 2,
Cesbron Jérôme 1.
MUSIQUE
21 - 11 - 2 - 1 (1)
Chevallier Fanny.
ARTS option A Arts plastiques
79 - 45 - 7 - 2 (4 )
Marconnet Laetitia 1,
Thomas Chantal 2.
ÉDUCATION PHYSIQUE
ET SPORTIVE
179 - 105 - 18 - 8 (8)
Bouchard Laurence 4,
Caillaud Julien 2,
Drogoul Matthieu 8,
Duvareille Julien 7,
Guivarch Jean-François 6,
Houdu Nicolas 5,
Jourdan Marine 3,
Maillot Olivier 1.
En ce jour de réunion des « Assises nationales de l’enseignement supérieur et de la recherche », la Société des agrégés de l’Université
souhaite insister sur la nécessité absolue de
promouvoir l’enseignement, qu’elle considère
comme l’honneur de l’Université.
La Société des agrégés rappelle qu’elle est la seule
association regroupant des enseignants qui, intervenant selon toutes les modalités statutaires
dans tous les établissements d’enseignement supérieur (professeurs des universités, maîtres de
conférences, professeurs associés, agrégés préparateurs, Pr.Ag, Ater, doctorants contractuels,
vacataires) ont tous, au-delà des points de vue et
des intérêts propres à chacune de ces catégories,
la préoccupation majeure, le souhait profond et
l’objectif commun de transmettre aux étudiants
des connaissances et des savoirs dont ces derniers puissent pleinement tirer profit, quel que
soit leur avenir professionnel.
La Société des agrégés souhaite insister, comme
elle l’a fait dans sa contribution à la concertation sur la « refondation de l’école de la
République », sur la nécessaire prise en compte
de l’intérêt de l’étudiant dont doivent découler les priorités de l’Université : un enseignement solide sans lequel aucune recherche n’est
possible, une transparence absolue afin que
l’orientation dans l’enseignement supérieur ne
soit pas une affaire d’initiés et que le recrutement des enseignants soit juste.
Elle rappelle qu’en ces domaines l’agrégation
offre les meilleures garanties et que, dans le
cadre d’une recherche de compétitivité, l’Université dispose là, à la fois, d’un instrument
d’évaluation efficace, d’une certification éprouvée et d’un moyen de sélection performant. n
Réunion du Comité
de la Société des agrégés
de l’Université
Paris le 26 novembre 2012
Le Comité de la Société des agrégés s’est réuni
le dimanche 25 novembre 2012. Soucieux de
promouvoir un enseignement de qualité pour
les élèves et les étudiants, il a notamment examiné les questions relatives à la fonction de
l’agrégation et à la place des agrégés dans le
système éducatif français, au recrutement des
professeurs et aux épreuves du baccalauréat.
Il a défini des orientations dont il souhaite
vivement la mise en œuvre dans le cadre des
réformes annoncées.
Fonction de l’agrégation et place des agrégés
dans le système éducatif
– Le Comité dénonce les trop nombreuses affectations des agrégés en collège, contraires
à leur statut particulier qui précise qu’une
telle affectation doit rester exceptionnelle,
manifestant une utilisation inappropriée des
compétences des fonctionnaires de l’État. Il
rappelle que les agrégés sont les plus à même
d’enseigner dans le cycle terminal des lycées
pour assurer la transition entre le secondaire
et le supérieur, dans les classes préparatoires,
dans les sections de techniciens supérieurs
et à l’université.
– A
fin de rendre plus attractive la carrière des
agrégés affectés à l’université et de contribuer
L’Agrégation N°460 / 31
Vie de la société
à la qualité des enseignements dispensés aux
étudiants, le Comité demande que des solutions soient apportées pour garantir aux professeurs agrégés un meilleur accès aux postes
offerts et une meilleure situation matérielle
et morale.
– L
e Comité a enfin souligné l’importance
de l’agrégation dans la formation et le recrutement des enseignants-chercheurs pour
associer les qualités du généraliste à celles du
spécialiste. Il demande en conséquence que,
pour toutes les disciplines dans lesquelles
il existe une agrégation, l’obtention de ce
concours soit à nouveau un critère officiel
dans les processus de qualification et dans
les procédures de recrutement.
Formation et recrutement des professeurs
Le Comité s’inquiète vivement des conséquences probables de la superposition des sessions 2013 et 2014 du CAPES sur la lisibilité,
la pleine publicité, le bon déroulement des
épreuves et donc l’égalité entre les candidats.
Il dénonce par avance l’usage qui pourrait être
fait du constat d’échec de ce dispositif pour remettre en cause le principe des concours ou en
justifier la dénaturation.
Plus généralement, il estime que, pour recruter
de bons professeurs dominant leur savoir, c’est
la formation disciplinaire qui doit être évaluée
par les concours, l’entrée dans le métier se faisant ensuite progressivement lors d’une année
de stage.
L’évaluation des langues vivantes
au baccalauréat
Le Comité manifeste sa préoccupation devant l’extension du contrôle continu et du
contrôle en cours de formation dans l’examen du baccalauréat, appliqués aux langues
vivantes. Ces modalités ne garantissent pas
l’égalité républicaine de traitement de tous
les candidats. Le Comité demande donc
le rétablissement d’épreuves terminales. n
32 / L’Agrégation N°460
Remise du rapport de la Concertation
Paris, le 9 octobre 2012
La Société des agrégés de l’Université a assisté
ce matin à la remise officielle du rapport issu de
la Concertation sur le contenu duquel elle avait
émis de nombreuses réserves (communiqué du
8 octobre 2012).
Elle voit cependant dans le discours prononcé
par le Président de la République :
– la volonté de s’inscrire dans l’héritage
républicain ;
– la volonté de prendre le temps pour mener à
bien cette réflexion sur l’école ;
– l’assurance que le savoir disciplinaire et la
maîtrise de leur discipline sont des exigences
premières de la formation et du recrutement
des professeurs.
Elle se réjouit de l’engagement du Président
qui a déclaré que l’éducation nationale constitue un véritable investissement pour l’avenir et
non une variable d’ajustement dont le budget
dépendrait d’autres facteurs.
La Société des agrégés reste néanmoins vigilante sur :
– les conséquences d’un recrutement en accordéon des professeurs qui risque d’aboutir
à des disparités de niveau des professeurs
recrutés ;
– la «professionnalisation » annoncée du métier,
qui ne doit pas se confondre avec la mainmise
des sciences de l’éducation sur la formation ;
– la nécessaire préservation de l’égal accès de
tous à l’instruction par la cohérence et l’homogénéité territoriales ;
– la défense de l’intérêt supérieur de l’élève
au-dessus des partis pris singuliers et idéologiques. n
Les « emplois d’avenir professeur » :
un mauvais dispositif
Paris, le 8 octobre 2012
À la veille du vote de la loi portant création
des emplois d’avenir, la Société des agrégés de
l’Université exprime de vives inquiétudes sur
les « emplois d’avenir professeur ».
La Société des agrégés considère que ce nouveau type de contrat, dont les bénéficiaires seront recrutés sur des critères qu’elle juge discriminatoires, est un mauvais dispositif, introduit
dans la loi au détriment :
– de ses bénéficiaires qui seront utilisés comme
supplétifs et dont la charge de travail pourrait nuire à leur investissement dans leurs
études et donc à leur réussite ;
– des élèves dont les interlocuteurs ne seront
ni formés ni qualifiés ;
– des professeurs dont le métier est dévalorisé puisque le texte donne le sentiment qu’il
suffit d’une première année de licence pour
se voir confier des tâches relevant de leurs
fonctions ;
– des établissements qui risquent de se voir
imposer les bénéficiaires de contrats d’avenir
en fonction de critères indépendants de leurs
compétences ;
– de l’égalité républicaine.
Elle considère que la meilleure solution serait
la création d’un concours semblable à celui
des IPES, ouvert à tous les étudiants, qui
permette de recruter sur leur seul mérite des
« élèves professeurs » se destinant à préparer les
concours de recrutement, garantissant ainsi
leur qualité et leur motivation. n
Rapport de la concertation :
un diagnostic erroné, des solutions
périmées
Paris, le 8 octobre 2012
Le rapport issu de la concertation préconise
une autre manière de conduire la politique
éducative. Malheureusement, il ne propose
que des solutions périmées et trahit à la fois les
espoirs placés dans la concertation et la mission
confiée par le Ministre.
La Société des agrégés de l’Université déplore
que ce rapport ne diffère guère des dizaines de
rapports qui l’ont précédé depuis plusieurs années. Elle regrette profondément qu’il manque
d’impartialité et qu’il trahisse le sens de la mission confiée par le Ministre de l’Éducation nationale qui avait souhaité une réflexion libérée
des partis pris idéologiques.
En effet, elle constate que, malgré quelques
concessions formelles aux valeurs fondamentales de l’école républicaine, le rapport repose
sur les mêmes présupposés et les mêmes lieux
communs répétés depuis plusieurs décennies :
– critique de la vision universaliste de l’école ;
– critique de la dimension encyclopédiste des
savoirs, considérée de façon extrêmement
superficielle ;
– apologie de la pédagogie au détriment des
savoirs disciplinaires ;
– valorisation de l’innovation et de la réforme
pour elles-mêmes.
De même, que dire du style et du vocabulaire
employés, lorsqu’il est notamment suggéré avec
beaucoup de sérieux de développer les « relations interpersonnelles horizontales entre tous
les acteurs de l’École » ?
Enfin, la Société des agrégés s’inquiète de la
proposition d’ajouter encore trois nouvelles
instances à celles qui existent déjà sans avoir
fait la preuve de leur utilité.
L’Agrégation N°460 / 33
Vie de la Société
La Société des agrégés considère que le rapport
manque triplement son objectif, faute d’audace et d’inventivité : il n’est pas le reflet sincère de toutes les contributions, il ne permet
pas de redécouvrir les valeurs fondamentales
de l’école qu’il évacue très rapidement après les
avoir caricaturées, il ne propose pas – ce qui est
peut-être encore plus inquiétant – de solutions
consistantes au malaise de l’école. n
Restaurer l’école selon l’intérêt
supérieur de l’élève : la contribution
de la Société des agrégés
à la « refondation de
l’école de la République »
Paris, le 1er octobre 2012
La Société des agrégés de l’Université a
rendu sa contribution à la concertation sur la
« refondation de l’école de la République ».
Dans Restaurer l’école selon l’intérêt supérieur
de l’élève, la Société des agrégés rappelle que
l’intérêt de l’élève doit primer sur tous les intérêts particuliers et que stabilité, cohérence et
lisibilité du système éducatif sont nécessaires
pour lui garantir l’accès à la meilleure école
possible. Elle met en garde contre la sélection
par l’information qui est la sélection sociale la
plus implacable et la plus injustifiée qui soit
et insiste sur le fait que, chaque fois que les
règles changent, ce sont les plus démunis qui
perdent leurs repères : « l’orientation ne doit
pas être une affaire d’initiés ». Elle souligne
également la dimension patrimoniale de notre
école : « aucun succès éducatif n’est possible
si l’on fait abstraction de notre histoire et de
notre patrimoine ».
Constatant que la succession des débats et des
réformes n’a pas réussi à notre système éducatif,
malade des changements qui, graduellement,
l’ont tant affaibli que tout le monde peut s’accorder sur le malaise de l’école mais personne
34 / L’Agrégation N°460
sur son origine, elle a entendu partir de l’intérêt supérieur de l’élève pour définir, au-delà
des intérêts particuliers, les caractéristiques essentielles d’une école qui n’oublie pas ses fins :
autonomie de la pensée, émancipation et élévation de l’élève à la dignité du citoyen. n
Réunion
du Bureau
du 6 septembre
2012
Présents Laurence Babic,
Stéphane Cardini,
Isabelle Deygout,
Matthieu Fernandez,
Luc Fraisse,
Christine Genet,
André Godet,
Cécile Jannuska,
Jean-Pierre Jardin,
Hélène Laffitte-Forsans,
Jean-Michel Léost,
Rémi Luglia,
Laurence Rauline,
Blanche Lochmann,
Bertrand Vieille,
Françoise Vrain,
Geneviève Zehringer.
Excusés Dominique Chevallier,
Éric Francalanza,
Dominique Roucoux,
Suzanne Varga,
Philippe Wellnitz.
Après avoir souhaité la bienvenue aux membres
du Bureau, Blanche Lochmann, Présidente,
procède à l’élection du secrétaire de séance
et du secrétaire de rédaction. Jean-Michel
Léost est élu au poste de secrétaire de séance,
Suzanne Varga, qui s’était portée candidate, au
poste de secrétaire de rédaction, tous deux à
l’unanimité.
1. Calendrier des réunions
Blanche Lochmann propose un calendrier pour
les réunions 2012-2013 du Bureau, du Comité
et de l’Assemblée générale. Les Bureaux se réunissent un samedi, à 15 heures, le Comité et
l’Assemblée générale un dimanche, le matin et
l’après-midi. Le calendrier suivant est adopté à
l’unanimité :
– samedi 6 octobre 2012
– samedi 10 novembre 2012
– dimanche 25 novembre 2012 : Comité
– samedi 8 décembre 2012
– samedi 12 janvier 2013
– samedi 9 février 2013
– samedi 23 mars 2013
– samedi 6 avril 2013
– samedi 25 mai 2013
– dimanche 9 juin 2013 : Assemblée générale
2. Fonctionnement du Bureau
Blanche Lochmann propose au nouveau Bureau
de voter les règles de fonctionnement suivantes :
« Le Bureau rappelle les règles élémentaires de
loyauté que tout membre du Bureau s’engage
à respecter.
– Il ne doit pas rapporter, quelles que soient
les circonstances, des propos tenus lors des
discussions de travail et qui ne figureraient
pas dans les comptes rendus dont la publication a été votée par les membres du Bureau ;
– il ne doit pas communiquer, dans quelque
but que ce soit, des documents internes de
travail qui, par définition, ne présentent pas
un caractère achevé et ne peuvent en aucun
cas refléter l’avis du Bureau ;
– il doit conserver lors des séances du Bureau
une attitude ouverte de discussion et de dialogue et respecter la contradiction des débats.
L’Agrégation N°460 / 35
Vie de la Société
Le Bureau souligne également les points suivants :
– Selon les statuts, seul le Président en exercice a pouvoir pour représenter la Société
des agrégés et parler en son nom (article 9,
alinéa 8 des statuts : « Seul le Président en
exercice a pouvoir pour engager la Société,
la représenter en justice et dans tous les actes
de la vie civile ou parler en son nom ») ;
– d’une manière générale, l’adhésion à la Société
des agrégés et la participation aux travaux du
Bureau impliquent nécessairement le respect
du résultat des votes organisés dans l’association, qu’il s’agisse du vote de l’Assemblée
générale, du Comité ou du Bureau. »
Ce texte est adopté à l’unanimité (Mme
Zehringer rappelle qu’elle a assigné la Société
des agrégés en justice à propos d’un règlement
similaire et refuse de prendre part au vote).
Bilan du travail effectué depuis juin 2012
Audience auprès du Ministre
de L’Éducation nationale
Blanche Lochmann, Présidente, Stéphane
Cardini, Secrétaire général, Éric Francalanza
et Rémi Luglia, Vice-présidents, ont été reçus
par Vincent Peillon, Ministre de l’Éducation
nationale, le 29 juin 2012. Ils lui ont présenté le
point de vue de la Société des agrégés sur l’affectation, sur la place des agrégés dans les enseignements secondaire et supérieur, sur les concours
et notamment l’agrégation.
Audience au Ministère de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche
Blanche Lochmann et Stéphane Cardini ont
été reçus le 23 juillet par Guillaume Houzel,
conseiller social, pour présenter la Société des
agrégés et son action. L’éventualité d’une subvention du Ministère pour des projets précis a
été évoquée.
Subvention du Ministère de l’Éducation
nationale
Blanche Lochmann informe le Bureau que le
Cabinet du ministre lui a notifié l’attribution
36 / L’Agrégation N°460
d’une subvention de 45 000 € pour l’année
2012. La subvention était de 40 000 € en 2011.
I nformations, conseils, interventions
durant l’été
Blanche Lochmann précise les actions qu’elle a
menées en juillet et en août :
– 26 interventions auprès des Recteurs, le plus
souvent avec succès, notamment pour des
questions de détachements sur des postes
d’Ater ou de mises en disponibilité pour
études doctorales.
– Plusieurs interventions auprès du Cabinet ou
de l’Inspection générale.
– Courriers à la DGRH.
– Nombreux courriers postaux ou électroniques, entretiens téléphoniques.
– Participation à la concertation sur la « refondation de l’école ». Ce point sera abordé plus loin.
Préparation de la Rentrée
Un nouveau site a été créé, avec l’aide de
Bertrand Vieille. La prospection par courriel
sera développée. Le Bulletin n° 458 a été envoyé fin juillet. Le n° 459 de rentrée est prévu
pour la fin septembre.
Fonctionnement de l’association
– B
lanche Lochmann informe le Bureau
qu’elle a entrepris, avec Bertrand Vieille, trésorier, des démarches pour assurer un meilleur rendement des réserves de l’association.
– Le choix d’un commissaire aux comptes sera
effectué lors d’un prochain Bureau et sera
soumis à la prochaine Assemblée générale.
– L e Bureau mandate Stéphane Cardini,
Secrétaire général, pour toutes les questions
administratives liées à la position de détachement de la Présidente (unanimité moins
une abstention).
1. Salaire de la Présidente
Jean-Michel Léost, Président sortant, propose
que le salaire de la Présidente soit fixé comme
précédemment : traitement indiciaire + une
indemnité de 700,57 € net. Cette proposition
est mise au vote, Blanche Lochmann n’y participant pas : la proposition est adoptée à l’unanimité (Mme Zehringer refuse de prendre part
au vote, estimant qu’il n’est pas certain que le
Bureau ait la capacité juridique de prendre une
telle décision).
Dossiers d’actualité
Abrogation
du décret sur l’évaluation
des professeurs
Blanche Lochmann signale la publication au
JO du décret n° 2012-999 du 27 août 2012
abrogeant le décret n° 2012-702 du 7 mai
2012 portant dispositions statutaires relatives
à l’appréciation et à la reconnaissance de la
valeur professionnelle de certains personnels
enseignants, d’éducation et d’orientation relevant du ministre chargé de l’éducation nationale, rétablissant le régime de notation et
d’avancement d’échelon des personnels enseignants, d’éducation et d’orientation, et portant modification de statuts particuliers des
personnels enseignants et d’éducation relevant
du ministre chargé de l’éducation nationale en
ce qui concerne la justification de certificats de
compétences en langue de l’enseignement supérieur et en informatique et internet.
Heures supplémentaires
Jean-Michel Léost fait le point sur le taux des
heures supplémentaires après la suppression
des mesures d’exonération des charges sociales
et de défiscalisation. Cécile Jannuska pose le
problème de la faible rémunération des heures
complémentaires dans l’enseignement supérieur pour les titulaires et pour les vacataires.
Le Bureau confie à Jean-Michel Léost l’étude
de ce dossier.
Concertation sur la « refondation de l’école »
Blanche Lochmann, Rémi Luglia, Bertrand
Vieille, Stéphane Cardini, Dominique
Chevallier, Dominique Roucoux et Isabelle
Deygout ont participé en juillet et à partir de
la fin août à la concertation sur la « refondation de l’école ».Les participants font le point
sur les débats, concernant notamment le socle
commun, l’évaluation par compétences, le « décrochage » scolaire, le lycée, la formation et le
recrutement des professeurs. Ils ont cherché à
faire entendre la voix de la Société des agrégés
et à justifier ses positions. Cette concertation
a permis, d’autre part, à la Société des agrégés
de rencontrer des responsables d’organisations
professionnelles et associatives.
Plusieurs membres du Bureau interviennent
pour témoigner de la situation à l’école primaire, dans l’enseignement secondaire et dans
l’enseignement supérieur.
Il est trop tôt pour savoir ce que retiendra le
Ministre de cette concertation lorsqu’il élaborera la loi d’orientation. La Société des agrégés apportera une contribution écrite, faisant
la synthèse de ses positions et propositions et
agira auprès des Parlementaires.
Langues vivantes au baccalauréat
André Godet fait le point sur les problèmes posés par l’évaluation des langues au baccalauréat.
Une fiche technique sera rédigée pour attirer
l’attention du ministère sur ce point.
Affaires juridiques
Avant d’aborder le dernier point de l’ordre du
jour, Blanche Lochmann demande à Mme
Zehringer, qui a assigné la Société des agrégés
devant le tribunal de grande instance de Paris
pour faire annuler la délibération du Bureau
du 1er octobre 2011, de bien vouloir se retirer
afin qu’elle puisse faire le point sur cette affaire avec le Bureau. Mme Zehringer quitte la
séance en contestant la légitimité de cette demande. Blanche Lochmann fait alors le point
sur la situation ; la première audience aura lieu
le 2 octobre.
La séance est ensuite levée. n
L’Agrégation N°460 / 37
Vie de la Société
Réunion
du Bureau
du 10 octobre
2012
Blanche Lochmann ouvre la séance et donne
la parole à Jean-Michel Léost pour la lecture
du compte rendu de la séance du Bureau du 8
septembre. Ce dernier est adopté à l’unanimité,
moins une abstention.
Blanche Lochmann demande ensuite aux
membres du Bureau de bien vouloir lui faire
connaître leurs disponibilités pour de futures
audiences.
Activités du mois de septembre
Présents Laurence Babic
Stéphane Cardini
Isabelle Deygout
Éric Francalanza
Christine Genet
André Godet
Cécile Jannuska
Jean-Pierre Jardin
Hélène Laffitte-Forsans
Jean-Michel Léost
Rémi Luglia
Blanche Lochmann
Bertrand Vieille
Françoise Vrain
Geneviève Zehringer
Excusés Matthieu Fernandez
Luc Fraisse
Dominique Chevallier
Laurence Rauline
Dominique Roucoux
Suzanne Varga
Philippe Wellnitz
38 / L’Agrégation N°460
Blanche Lochmann précise les différentes activités qu’elle a effectuées en septembre.
– I nterventions auprès de Recteurs pour obtenir
des détachements sur des postes d’ATER.
– Réponses à des demandes de renseignements :
de nombreux appels téléphoniques ou courriels portaient sur les obligations règlementaires de service (ORS).
– Lettres aux Ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche sur la situation des filières STI,
notamment l’obligation faite aux professeurs
de changer de section.
– La contribution de la Société des agrégés à la
concertation sur la « refondation de l’école »
a été rédigée, mise en ligne et est en cours
d’envoi aux adhérents qui ont indiqué leur
adresse électronique.
– Le Bulletin n° 459, contenant la fiche d’adhésion, a été distribué cette semaine.
– Une lettre d’information électronique mensuelle sera rédigée pour suivre l’actualité et
venir ainsi compléter le Bulletin. Elle sera
adressée à tous les adhérents qui en auront
fait la demande et auront communiqué leur
adresse mail.
– Des contacts ont été pris pour trouver une
alternative à notre imprimeur actuel. Les
devis obtenus montrent que, pour une
qualité similaire et une présentation améliorée, le coût du Bulletin pourrait être
considérablement réduit. Mme Zehringer
exprime des réserves sur un changement
d’imprimeur car elle considère qu’Ad-
vence réunit des conditions importantes :
impression en France, sécurité, fiabilité.
Blanche Lochmann précise que toutes les précautions seront prises.
Dossiers d’actualité
omination de six Recteurs
N
Blanche Lochmann informe le Bureau des
changements intervenus parmi les Recteurs
(Décret du 28 septembre 2012).
Les emplois d’avenir professeur
La Présidente explique les problèmes soulevés
par la section 9 du projet de loi portant création des emplois d’avenir. Plusieurs membres
du Bureau interviennent pour signaler le caractère vague de certaines formulations du texte et
les risques de discrimination ou de localisme.
Blanche Lochmann propose de publier dès
lundi un communiqué de presse à ce sujet et
d’adresser en outre aux parlementaires une analyse critique de ce projet, avant le vote qui doit
avoir lieu à l’Assemblée nationale le 9 octobre.
Le point sur la concertation
pour la « refondation de l’école »
Blanche Lochmann présente la contribution qu’elle a rédigée pour le Ministère en
se fondant sur les principes et les valeurs
que la Société des agrégés a toujours défendus (contribution mise en ligne sur notre
site et adressée à la presse ainsi qu’à tous
les adhérents ayant indiqué leur courriel).
Elle analyse ensuite le « Rapport de la concertation » publié la veille du Bureau. Malgré la réaffirmation des principes de l’école républicaine, on
retrouve dans ce rapport, qui ne traduit pas tous
les points de vue des participants, les mêmes dérives que dans les précédents rapports, les mêmes
lieux communs, les mêmes solutions, sans compter un style parfois jargonnant. Les propos sur
« l’école du futur », sur la « culture juvénile »
ou sur le numérique dessinent d’inquiétantes
perspectives pour le système éducatif français.
Pl u s i e u r s m e m b re s d u Bu re a u i n t e r viennent pour faire part de leur sentiment.
Blanche Lochmann rédigera une analyse critique
de ce rapport dans les prochains jours.
Les deux sessions de concours
Blanche Lochmann et Jean-Michel Léost font
le point sur les concours après l’annonce d’une
session exceptionnelle en juin 2013 : écrit en
fin de master 1 ; oral, peut-être, en fin de master 2 ? Cette question est importante et sera
mise à l’ordre du jour du prochain Comité.
Filières STI
Blanche Lochmann donne lecture des courriers
qu’elle a adressés au Ministre de l’Éducation
nationale et au Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Activités à venir
éunion des agrégés stagiaires
R
d’Île-de-France
Une réunion sera organisée en novembre
après la publication de la note de service sur le
mouvement.
Journée d’études
La Journée d’études qui avait été décidée
par le précédent Bureau aura lieu le samedi
24 novembre 2012, veille du Comité. Blanche
Lochmann et Dominique Chevallier ont beaucoup avancé dans son organisation.
Prix du Concours général
Blanche Lochmann demande au Bureau
son avis sur les conditions d’attribution des
prix que la Société des agrégés décerne à des
lauréats du Concours général. Ils continueront d’être attribués aux lauréats plusieurs
fois primés, en fonction de leur seul mérite et sous la forme d’une somme d’argent.
Après examen du palmarès, le Bureau décerne
un prix de 800 € à Juliette Guichardet, 1er prix
de géographie et 3e prix d’histoire, et à Victor
Quach, 2e prix de mathématiques et 3e prix des
Science de la vie et de la Terre.
La séance est ensuite levée. n
L’Agrégation N°460 / 39
Vie de la Société
Vœux du comité
du 25 novembre
2012
oici l’intégralité des vœux adoptés par
V
le Comité, réuni le dimanche 25 novembre
2012. Chacun d’entre eux est précédé
d’une courte introduction en exposant
les motifs.
Les langues vivantes au baccalauréat
Rapporteur : André Godet
Le contrôle en cours de formation (CCF) déjà
mis en place dans les sections BTS s’étend dès la
session 2013 aux épreuves de langues vivantes au
baccalauréat général, hormis dans la section L
(voir L’Agrégation n°459, p. 6). S’il est important d’évaluer les qualités orales des candidats,
les modalités retenues, totalement irréalistes, ne
semblent découler ni de considérations pédagogiques ni de la volonté de maintenir, voire de rehausser le niveau d’exigence. Aussi semble-t-il opportun de demander le retour au principe d’une
évaluation terminale qui seule garantit l’égalité
de traitement entre les candidats.
Le Comité manifeste sa préoccupation devant
la prise en compte de plus en plus importante
du contrôle continu et du contrôle en cours
de formation (CCF) dans l’examen du baccalauréat. Des problèmes d’égalité entre les candidats se posent : l’objectivité et l’impartialité
propres aux épreuves terminales évaluées par
un professeur extérieur à l’établissement ne
sont plus garanties. En outre il est irréaliste de
prétendre qu’on puisse préparer les élèves à une
quadruple épreuve (compréhension orale/écrite
et expression orale/écrite) étant donné l’indigence de l’horaire affecté aux enseignements
correspondants.
Après l’introduction des Travaux Personnels
Encadrés en classes de Premières L, ES et S
(coefficient 2, seuls étant retenus les points supérieurs à 10) et de l’Évaluation des Capacités
Expérimentales en physique-chimie et en SVT,
en série S, évalués dans les établissements au
cours du troisième trimestre de Terminale
(comptant pour 4 points sur 20 dans la note
globale), les nouvelles épreuves orales de langues
vivantes 1 et 2 doivent se dérouler dès cette année selon des modalités analogues pour toutes
les séries, sauf L, et représenter 50 % de la note
finale.
40 / L’Agrégation N°460
S’il apparaît tout à fait important d’évaluer l’aisance orale des élèves, le nouveau mode d’interrogation ne garantit malheureusement pas
l’égalité républicaine de traitement de tous les
candidats. Le Comité demande instamment à
Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale
de revenir au principe d’une évaluation terminale respectant les programmes nationaux,
principe maintenu pour la série L.
Adopté à l’unanimité
L’affectation des agrégés en lycée
Rapporteur : Rémi Luglia
Le statut des professeurs agrégés précise que les
agrégés ne doivent être affectés en collège qu’« exceptionnellement ». Or ils sont près de 8 000 à
y enseigner, souvent contre leur gré. Depuis plusieurs années, la Société des agrégés dénonce cette
situation, d’autant plus que c’est un argument
pour les adversaires de l’agrégation. Elle a obtenu
quelques améliorations dans les affectations en
lycée mais les résultats restent très divers selon les
académies car le mouvement à gestion déconcentrée donne une grande autonomie aux recteurs
mais ouvre également la voie aux pressions syndicales locales.
La Société des agrégés de l’Université attache
une importance particulière à l’affectation des
agrégés car cette question est liée à celle de leur
statut, à la mission spécifique qu’ils doivent
remplir dans l’enseignement et au-delà à leur
compétence validée par un concours exigeant.
Le Comité rappelle que l’agrégé, qui a atteint
un haut degré de qualification reconnu par
sa réussite au concours, est le plus à même
d’enseigner dans le cycle terminal du lycée
pour assurer la transition entre le secondaire
et le supérieur, dans les classes préparatoires,
dans les sections de techniciens supérieurs et
à l’université.
Le Comité demande l’affectation effective de
tous les agrégés qui le souhaitent en lycée,
conformément au texte réglementaire (article
4 du décret n°72-580 du 4 juillet 1972 relatif
au statut particulier des professeurs agrégés de
l’enseignement du second degré explicité par la
note de service publiée au BOEN spécial n°8
du 8 novembre 2012, p. 15, III. 1.1.e).
Le Comité demande donc en particulier que
les agrégés puissent bénéficier simultanément
de toutes les bonifications familiales, personnelles et professionnelles sur leurs vœux « lycée », quel que soit le niveau géographique de
ce vœu, et que la « bonification agrégé » soit
augmentée de façon très sensible. Il est par
ailleurs nécessaire que les agrégés Titulaires en
Zone de Remplacement (TZR) soient affectés
à l’année ou, à défaut, pour des remplacements
de courte et moyenne durée, dans les lycées généraux et technologiques.
Il n’est pas admissible que le statut des professeurs agrégés ne soit pas appliqué : les professeurs
agrégés affectés en lycée le doivent uniquement
à leur compétence, à leur statut et à leur corps.
Le Comité dénonce particulièrement l’affectation trop souvent systématique des jeunes
agrégés sur des postes en collège et il rappelle
que 8 000 agrégés sont actuellement affectés en
collège alors que 74 000 postes d’enseignement
en lycée sont occupés par des non-agrégés.
Adopté à l’unanimité
Formation et recrutement
des professeurs
Rapporteur : Blanche Lochmann
Depuis la mise en place de la masterisation, les
concours de recrutement sont menacés. La Société
des agrégés doit les défendre constamment et en
justifier le principe républicain comme le contenu disciplinaire. La concertation sur la « refondation de l’école » et les assises de l’enseignement
L’Agrégation N°460 / 41
Vie de la Société Comité 2012 ont moins permis de dénoncer les incohérences
de la masterisation que donné l’occasion aux détracteurs des concours de souligner leur prétendue
inadaptation à la formation des enseignants. Si
l’agrégation semble pour le moment épargnée, la
formation des professeurs certifiés et le concours
même du CAPES risquent d’être profondément
modifiés à partir de la session 2015. À cela
s’ajoute la superposition des sessions 2013 et 2014
du CAPES qui pourrait conduire à des situations
aberrantes pour les candidats, les jurys et la qualité du recrutement. Dans l’attente d’éléments plus
précis sur le projet de loi qui devrait être présenté
en janvier 2013, il a semblé opportun de proposer
au Comité d’exprimer ses inquiétudes et de rappeler qu’un concours doit sélectionner les meilleurs
étudiants dans leur discipline.
Le Comité a pris connaissance des modalités
d’organisation des concours de recrutement de
la session 2014 annoncées par le ministère ainsi
que des projets de mise en place de la nouvelle
formation des professeurs.
En ce qui concerne les concours, le Comité
constate que l’agrégation n’est pas touchée par
la réorganisation et compte qu’elle ne le soit
pas davantage par le projet de loi annoncé pour
la fin de l’année. Il déplore la superposition des
sessions 2013 et 2014 du Capes qui nuit gravement à la lisibilité, à la pleine publicité, au bon
déroulement des épreuves et, partant, à l’égalité
entre les candidats.
Inquiet des conséquences probables de la
superposition des deux sessions, le Comité
dénonce par avance l’usage qui pourrait être
fait du constat d’échec de ce dispositif pour
remettre en cause le principe des concours nationaux ou en justifier la dénaturation.
Il juge que la possibilité offerte à ceux des admissibles de la session 2014 qui seront déjà
titulaires d’un M2 de consacrer la totalité de
leur année avant leur admission à des stages
en situation sans obligation de suivre des cours
42 / L’Agrégation N°460
disciplinaires crée un grave précédent. En ce
qui concerne la formation, le Comité s’élève
contre l’organisation d’une formation simultanée conjuguant « professionnalisation » et « alternance ». Il estime que c’est la formation disciplinaire qui doit être évaluée par les concours
et que l’entrée dans le métier doit se faire progressivement, après l’obtention du concours,
lors d’une année de stage.
Il considère que le personnel des nouvelles
Écoles Supérieures du Professorat et de l’Éducation (ESPE) doit être composé pour une
grande partie de professeurs agrégés et que la
formation initiale et continue dont il est prévu
qu’elles aient la charge doit comporter un volet
disciplinaire important.
Il rappelle enfin que cette formation des enseignants-chercheurs doit continuer à être pleinement assurée au sein des universités, en particulier par les écoles doctorales, et des écoles
normales supérieures.
Une abstention / adopté à l’unanimité
Les Pr.Ag. :
situation matérielle et morale
Rapporteur : Jean-Michel Léost
Les professeurs agrégés affectés à l’université
(Pr Ag.) sont dans une situation inconfortable.
Dépendant de l’éducation nationale, ils exercent
dans le supérieur et subissent les conséquences de
l’autonomie des universités. Ils connaissent des
traitements divers en matière d’organisation de
service, de tâches autres que d’enseignement, de
notation et donc d’avancement. Le rapport sur
« Les agrégés à l’université », publié en 2011,
avait illustré la condition de ces professeurs. Le
vœu discuté et adopté par le Comité résume les
problèmes auxquels ils sont confrontés et rappelle
les demandes formulées par la Société des agrégés
pour rendre leur carrière plus attractive et contribuer, par le recrutement d’agrégés dans toutes les
disciplines pour lesquelles il existe une agrégation, à la qualité des enseignements dispensés aux
étudiants.
Le Comité de la Société des agrégés de l’Université constate que la situation des Pr.Ag.
(professeurs agrégés du secondaire affectés à
titre définitif dans l’enseignement supérieur)
n’est toujours pas satisfaisante.
1 – Réglée par le décret n° 93-461 du 25 mars
1993 relatif aux obligations de service des personnels enseignants du second degré affectés
dans les établissements d’enseignement supérieur, leur obligation de service, exclusivement
exprimée en heures d’enseignement, ne rend
pas compte de la diversité des fonctions qui
leur sont attribuées.
2 – Ils n’ont pas de priorité d’affectation sur
les postes proposés dans l’enseignement supérieur dans lesquels il existe une agrégation alors
que le statut des agrégés prévoit explicitement
la possibilité qu’ils soient affectés dans l’enseignement supérieur. L’exclusion des agrégés est
même renforcée par les difficultés financières
des universités qui poussent à l’engagement de
personnels coûtant moins cher.
3 – Ils souffrent d’une situation à mi-chemin
entre le secondaire et le supérieur :
– Notation et avancement de carrière rendus complexes par la fréquente méconnaissance par les personnes en charge de
leur évaluation des notes correspondant à
leur échelon et nécessaires pour un avancement normal.
– Calcul des heures de service soumis à des
variations inacceptables d’un établissement à l’autre.
– Impossibilité de fait de voir leur candidature à un poste de classe préparatoire acceptée et difficulté à passer avec succès les
épreuves des concours de chef d’établissement ou d’inspecteur où leur expérience
administrative est trop souvent ignorée
voire dénigrée.
– I mpossibilité pour les professeurs handicapés de faire valoir leurs droits à une adaptation de poste ou à la proposition d’un
poste adapté à leur handicap, les rectorats
considérant, malgré le décret n°2007-632
du 27 avril 2007 relatif à l’adaptation du
poste de travail de certains personnels enseignants, d’éducation et d’orientation,
que ces aménagements de parcours ne
relèvent pas de leurs attributions.
Pour toutes ces raisons, le Comité de la Société
des agrégés demande que la situation des Pr.Ag.
soit étudiée et que des solutions soient apportées afin de garantir aux professeurs agrégés,
à la fois un meilleur accès aux postes offerts
dans l’enseignement supérieur et une meilleure
situation matérielle et morale. Le Comité demande à nouveau la révision du décret n° 93461 du 25 mars 1993 et notamment :
– l’attribution des emplois d’enseignants du
second degré aux seuls agrégés dans toutes
les disciplines où il existe une agrégation ;
– la parution systématique au BO de tous les
postes de Pr.Ag. ;
– l’harmonisation des modalités de sélection
des candidats, qui doivent être nationales ;
– l a réduction du volume horaire annuel à
288 heures ;
– la prise en compte obligatoire dans le service
ou la rémunération de toute autre tâche que
l’enseignement dans le cadre d’une harmonisation nationale ;
– u
ne définition nationale des conditions d’attribution de décharges horaires dans le cadre
de la rédaction d’une thèse ou de recherches
postdoctorales ;
– la révision des procédures de notation, des
promotions à la hors classe, d’accès au corps
des maîtres de conférences ou des possibilités de détachement dans ce corps.
L’Agrégation N°460 / 43
Vie de la Société Comité 2012 Il souhaite que la Société des agrégés soit étroitement associée à la réflexion sur le rôle et les
conditions d’affectation et d’exercice des professeurs agrégés dans l’enseignement supérieur.
Une voix contre
Le rôle de l’agrégation dans
la formation et le recrutement
des enseignants-chercheurs
Rapporteur : Luc Fraisse
L’agrégation était autrefois exigée dans les processus d’habilitation par le CNU et prise en compte
dans les procédures de recrutement par les universités. Aujourd’hui il est parfois interdit de
l’évoquer. L’obtention de ce concours garantit une
culture générale qui vient s’associer tout naturellement à la spécialité de la recherche et, à l’aptitude
à l’enseignement. L’agrégation doit retrouver un
rôle fondamental dans la formation et le recrutement des enseignants-chercheurs.
Le Comité souligne l’importance de l’agrégation dans la formation et le recrutement des
enseignants-chercheurs. Il insiste sur le caractère d’excellence disciplinaire que la réussite
au concours atteste et qui est nécessaire à un
enseignement de qualité.
Il rappelle que le lauréat de l’agrégation, recruté par un jury national, a prouvé par sa réussite
la maîtrise d’exercices formateurs auxquels il
pourra lui-même former les étudiants ; qu’il a
prouvé sa maîtrise d’un programme national
et que, si le doctorat correspond à une spécialisation renforcée, l’agrégation permet de couvrir des champs étendus d’une discipline ; que
d’une manière générale la préparation à l’agrégation exige un travail d’une grande intensité
et d’un rythme soutenu que les études universitaires, dans leur forme actuelle, ne permettent
pas toujours.
44 / L’Agrégation N°460
Textes et documents
Il considère que l’agrégation et le doctorat,
loin de se poser en antagonistes, s’épaulent et
se complètent parfaitement : l’une apportant
les qualités de rédaction, de structuration de la
pensée, de culture générale et l’autre permettant un approfondissement de ces éléments
ainsi que le temps nécessaire à l’élaboration
d’une pensée complexe.
Il dénonce :
– le risque de médiocrité croissante des personnels enseignant à l’université, recrutés
selon des critères variables et aléatoires : l’inclusion du concours d’agrégation dans les
conditions demandées aux candidats constituerait une garantie de rigueur intellectuelle
et disciplinaire et fixerait un cadre en vue de
recrutements de qualité ;
– la dépréciation de l’enseignement qui apparaît de plus en plus souvent comme le
parent pauvre de l’université alors qu’elle
doit prendre en charge la formation des
enseignants.
Il demande donc que, pour toutes les disciplines dans lesquelles il existe une agrégation,
l’obtention de ce concours soit de nouveau un
critère officiel dans les processus de qualification et dans les procédures de recrutement.
Unanimité
Lu au BO
Cette rubrique contient une sélection
des textes les plus importants publiés
aux BO de l’Éducation nationale et
de l’Enseignement supérieur1.
BO n° 34 du 20 septembre 2012
Formation professionnelle continue :
modification pour l’année scolaire 2012-2013
du calendrier des sessions 2011-2013 du
diplôme de compétence en langue (MESR).
Liste d’aptitude : accès au corps des IA-IPR
au titre de 2012.
O n° 35 du 27 septembre 2012
B
Inspection générale de l’administration
de l’éducation nationale et de la recherche :
organisation pour l’année scolaire
et universitaire 2012-2013.
Livret personnel de compétences :
simplification pour l’année 2012-2013.
Liste d’aptitude : accès au corps des IA-IPR
au titre de 2012 (arrêté du 25-7-2012).
BO n° 36 du 4 octobre 2012
Nomination des présidents des jurys
des concours externes et internes de
l’agrégation et des concours d’accès à l’échelle
de rémunération des professeurs agrégés
correspondants - session 2013.
BO n° 37 du 11 octobre 2012
Nomination du président et du viceprésident du jury du concours de recrutement
des inspecteurs d’académie-inspecteurs
pédagogiques régionaux - session 2013
(arrêté du 6-9-2012).
Nomination du président et des viceprésidents des jurys des concours de
recrutement de personnels de direction session 2013 (arrêté du 6-9-2012).
BO n° 38 du 18 octobre 2012
Concours général des lycées et concours
général des métiers.
Candidatures à des postes dans les
établissements d’enseignement français en
Andorre au titre de l’année scolaire 2013-2014.
Inscription pour l’accès à la hors-classe
des inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux au titre de l’année 2013.
BO n° 39 du 25 octobre 2012
BTS : épreuve de langues vivantes étrangères.
École Normale Supérieure : programme des
concours d’admission – session 2013 (MESR).
École normale supérieure de Lyon :
programme du concours littéraire d’admission
pour la session 2013 (MESR).
École normale supérieure de Cachan :
programmes spécifiques aux concours
d’admission en 1re année pour les sessions
2013 et 2014 (MESR).
BO n° 40 du 1er novembre 2012
Bourses et aides aux étudiants : modalités
d’attribution des bourses d’enseignement
supérieur sur critères sociaux et des aides
au mérite et à la mobilité internationale
pour l’année 2012-2013.
Vacances de postes : enseignants du second
degré en Nouvelle-Calédonie et Wallis-etFutuna - rentrée scolaire australe février 2013.
DCG et DSCG : dates du calendrier des
inscriptions et des épreuves - session 2013
(MESR).
BO spécial n° 8 du 8 novembre 2012
Mutations rentrée 2013.
BO n° 41 du 8 novembre 2012
Baccalauréats général et technologique :
langues étrangères et régionales pouvant faire
l’objet d’épreuves de langues vivantes.
École normale supérieure de Lyon :
conditions d’admission des élèves et
programmes spécifiques des concours
d’admission : modification (MESR).
BO n° 42 du 15 novembre 2012
Traitement de données à caractère
personnel : création dans le cadre
du webclasseur.
Nominations : inspecteurs d’académieinspecteurs pédagogiques régionaux.
1. Abonnement gratuit au sommaire par mail
sur les sites correspondants.
L’Agrégation N°460 / 45
Textes et documents
Informations
JO n° 266 du 15 novembre 2012
Arrêté du 5 novembre 2012 fixant les aménagements apportés au programme d'enseignement commun d'histoire-géographie en classe
de première des séries générales.
JO n° 252 du 28 octobre 2012
Décret n° 2012-1193 du 26 octobre 2012
modifiant l'organisation administrative et financière des établissements publics locaux
d'enseignement.
Décret n° 2012-1194 du 26 octobre 2012
portant autorisation d'un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé
« Anagram » relatif à la gestion des accidents de
service, des accidents du travail et des maladies
professionnelles au ministère de l'éducation
nationale et au ministère de l'enseignement
supérieur et de la recherche.
JO n° 251 du 27 octobre 2012
Arrêté du 14 septembre 2012 modifiant l'arrêté du 28 décembre 2009 fixant les sections et
les modalités d'organisation des concours de
l'agrégation.
JO n° 245 du 20 octobre 2012
Arrêté du 1er octobre 2012 fixant pour l'année
scolaire 2011-2012 le montant de la contribution
de l'Etat aux dépenses de fonctionnement des
classes des établissements du second degré privés
placées sous contrat d'association.
JO n° 244 du 19 octobre 2012
Arrêté du 24 août 2012 fixant au titre de
l'année 2013 le nombre de postes offerts aux
concours internes d'accès aux échelles de rémunération des professeurs agrégés, des professeurs
certifiés, des professeurs d'éducation physique et
sportive et des professeurs de lycée professionnel
dans les établissements d'enseignement privés
sous contrat du second degré (CAER) et leur
répartition par section et option.
46 / L’Agrégation N°460
Réflexions et débats
rrêté du 24 août 2012 fixant au titre de
A
l'année 2013 le nombre de contrats offerts
aux concours externes pour le recrutement de
maîtres dans les établissements d'enseignement
privés sous contrat du second degré (CAFEP)
et leur répartition par section et option.
Arrêté du 24 août 2012 fixant au titre de
l'année 2013 le nombre de contrats offerts aux
concours pour le recrutement de maîtres dans
les établissements d'enseignement privés sous
contrat du second degré.
Arrêté du 24 août 2012 fixant au titre de
l'année 2013 le nombre de contrats offerts
aux troisièmes concours pour le recrutement
de maîtres dans les établissements d'enseignement privés sous contrat du second degré et
leur répartition par section et option.
Arrêté du 24 août 2012 fixant le nombre de
contrats offerts au titre de l'année 2013 aux
concours externes et au troisième concours
pour le recrutement de maîtres dans les établissements d'enseignement privés sous contrat
du premier degré.
Arrêté du 24 août 2012 fixant la répartition
du nombre de contrats offerts au titre de l'année 2013 au concours externe, au concours
externe spécial de et en langue régionale et
au troisième concours d'accès à l'échelle de
rémunération des professeurs des écoles des
établissements d'enseignement privés sous
contrat et au concours externe d'instituteur en
Nouvelle-Calédonie.
JO n° 237 du 11 octobre 2012
Arrêté du 10 septembre 2012 modifiant l'arrêté du 31 mai 2010 fixant les titres, diplômes,
certificats, attestations ou qualifications équivalentes attestant des compétences en langues
de l'enseignement supérieur et en informatique
et internet exigés de candidats ayant subi avec
succès les épreuves des concours de recrutement de personnels enseignants des premier
et second degrés et de personnels d'éducation
relevant du ministre chargé de l'éducation
nationale.
Journée d’étude
2012 : bilan
Le 24 novembre 2012 a été organisée
une journée intitulée « Évaluation et
performance dans le système éducatif
français ». Destinée à nourrir notre
réflexion devant l’inflation de l’évaluation
qui a gagné l’école comme le reste de
notre société, elle a permis de s’interroger
sur le contenu des réformes sans cesse
annoncées de la notation des professeurs,
ainsi que sur l’évaluation des élèves.
Les interventions ont couvert un large champ
et ont porté :
– sur l’évaluation des établissements : Nicolas
Mottis : L’accréditation comme outil d’évaluation et de diffusion des bonnes pratiques
- le cas des écoles de management au niveau
international,
– sur l’évaluation des professeurs : Denis
Kambouchner : Concertation sur la « refondation de l’école de la République », quelle évaluation ? Paul-Henri Mousseron : Évaluation
publique, évaluation privée, Yves Verneuil :
L’évaluation des professeurs de l’enseignement
secondaire, du début du XIXe siècle au milieu
du XXe siècle : modalités et débats,
– sur l’évaluation des élèves : Frédéric Dupin :
Mesure et démesure de l’efficacité pédagogique :
qu’appelle-t-on évaluer les élèves ? et Thomas
Steinmetz : Évaluation et adaptation des enseignements : l’exemple d’une grande université
américaine.
Dans la discussion avec Henri Dalem, nous
nous sommes interrogés sur le bien-fondé de
l’analogie entre les performances de l’acteur et
du professeur.
Cette journée a permis une réflexion exigeante
sur la pratique d’évaluateur du professeur et sur
sa position de fonctionnaire évalué. Le cheminement s’est trouvé singulièrement enrichi par
la variété des intervenants et des points de vue
adoptés. Nous avons pu dégager plusieurs pistes
de réflexion :
– Si l’évaluation des professeurs pose problème c’est à cause du flou conceptuel de la
position de l’inspecteur, de la régularité insuffisante des visites, de l’absence de regards
croisés permettant d’introduire une plus
grande objectivité.
– Si l’évaluation par compétences est mauvaise, c’est qu’elle s’attache à la personne et
non à la tâche. Elle inscrit de ce fait l’évaluation dans un processus indéfini qui ne s’arrête jamais, chacun étant toujours en cours
de formation. Dès lors, deux situations s’esquissent : l’élève est toujours en formation,
(c’est à son bénéfice car il ne sera évalué que
quand il sera prêt), le professeur est toujours
en formation (et c’est à son détriment car
l’évaluation est justifiée par la position du
formateur/de l’inspecteur et non par l’adéquation du travail fourni à une norme).
– Les processus d’évaluation doivent s’inscrire dans le temps long : l’expérience des
organismes d’accréditation montre qu’il faut
entre 15 et 20 ans à un système d’évaluation
pour être valable et efficace et entre 2 et 5 ans
pour évaluer correctement une organisation.
– Les systèmes d’évaluation prétendument
inspirés du management privé sont en réalité un retour des méthodes du système administratif qui à l’époque de la création des
notes avait à évaluer une masse considérable
de personnel. Les écueils sont les mêmes : caractère arbitraire de la notation ou neutralisation de cette notation.
– Il y a un lien extrêmement net entre l’évaluation par la valorisation et le paiement de
frais de scolarité très élevés.
Les actes seront publiés vers le mois de juin.
Retrouvez les informations liées à cette journée
(programme détaillé et biographie des intervenants) sur notre site internet, à la page « Les
rencontres de la Société ». @
L’Agrégation N°460 / 47
Réflexions et débats Regards anciens, nouvelles perspectives
Dictionnaire
de pédagogie
et d’instruction
primaire :
méthode
Nous revenons pour la deuxième fois
au Dictionnaire de pédagogie et
d’instruction primaire, qui, véritable
somme sur l’école du début de ce siècle,
contient de nombreux passages très
inspirants comme cet article Méthode
du Nouveau dictionnaire de pédagogie
et d’instruction primaire, rédigé par
Henri Marion, premier titulaire de la chaire
de Sciences de l’éducation à la Sorbonne
à l’époque où elle revenait à un professeur
de philosophie.
Henri Marion montre ici la nécessité
d’une méthode en matière de pédagogie,
qui seule permet l’autonomie de la pensée
et s’interroge sur les meilleurs moyens
de l’acquérir.
C’est le commencement de la sagesse,
pour un instituteur, de s’acquérir des méthodes, de vouloir trouver la meilleure pour
la suivre consciencieusement. Quantité de
maîtres, dans leur zèle docile, ne demanderaient qu’à recevoir un formulaire exact, arrêté de tout ce qu’ils doivent faire et ne pas
faire, pour accomplir au mieux leur tâche
si compliquée. Mais il faut qu’ils sachent
bien que ce formulaire ne peut leur être
donné, et que, s’il l’était, leur premier devoir serait de s’en méfier (…).
Un traité de pédagogie didactique, fût-il
parfait, deviendrait dangereux par le seul
fait que tout y serait présenté en prescriptions catégoriques commandant et défendant la même chose à tous les maîtres envers tous les enfants, sans égard pour les
dons, les tendances personnelles des uns et
des autres. Il n’y a pas de recette infaillible
qu’il suffise de suivre superstitieusement
pour former un homme. Faire un caractère,
façonner un esprit, cela demande toute
notre pénétration, toute notre vigilance,
toutes nos ressources : les théoriciens de la
pédagogie nous donnent d’inappréciables
directions, mais ils ne peuvent faire la besogne pour nous. Ils ne peuvent tout dire,
parce qu’ils ne peuvent tout savoir, et ce
qu’ils ne peuvent savoir (j’entends les cas
particuliers) est de nature souvent à modifier grandement ce qu’ils disent. Ils ne
nous dispensent donc pas d’avoir du flair,
de l’esprit, et du moins le tact qui vient
du coeur. Que deviennent leurs meilleurs
conseils, appliqués d’une façon rigide à
contretemps, par un homme qui force son
talent ? (…).
Aux maîtres soucieux de faire tout leur devoir et en quête de la meilleure méthode,
on ne peut donc que répondre : « Méditez
les conclusions et les préceptes des pédagogues, mais n’en soyez pas dupes. Sous la
lettre, cherchez l’esprit. N’oubliez pas que
ceux-là ont le mieux parlé de l’éducation
48 / L’Agrégation N°460
qui ont le mieux connu l’homme et le plus
aimé l’enfant. Faites comme eux ; allez aux
sources ; plongez-vous dans l’observation du
réel, et, pour vous y guider, assimilez-vous,
autant que vous le pourrez, tout le meilleur
des sciences morales. Cultivez-vous le plus
possible, élevez-vous, philosophez, puisque
philosopher c’est réfléchir ; mais réfléchissez surtout sur votre expérience personnelle.
Mettez à profit l’expérience des autres, mais
en ayant soin d’abord de la contrôler. Ne
jurez sur la parole de personne ; défiez-vous
des mots et des formules : au contraire,
après avoir tout fait pour vous éclairer, ayez
quelque confiance en votre propre inspiration ; elle ne trompe guère, lorsqu’on a le
sentiment de sa responsabilité, du bon sens,
surtout le goût de ce qu’on fait et l’amour
des enfants. Chercher la vraie méthode dans
un tel esprit, c’est l’avoir trouvée. »
Nouveau dictionnaire de pédagogie et
d’instruction primaire,
sous la direction de Ferdinand Buisson
(édition de 1911).
Cet extrait de l’article Méthode met en garde,
à de multiples reprises, contre une soumission
aveugle aux théoriciens de la pédagogie. Il ne
s’agit pas de condamner les théories pédagogiques mais d’en connaître les limites et de
rejeter tout dogmatisme. Les prescriptions catégoriques, quand elles se veulent universelles
et contraignantes, sont dangereuses et le bon
pédagogue est celui qui sait aussi bien s’en
inspirer que s’en affranchir. Bref, qui sait faire
preuve d’esprit critique et se fonde sur la pratique et l’expérience.
Les principes défendus dans cette page, transposés à notre époque, ne mériteraient-ils pas
d’inspirer les écoles supérieures du professorat
et de l’éducation (ESPE) que le Ministre de
l’Éducation nationale veut mettre en place ?
Leur cahier des charges pourrait consister en
quelques orientations : connaissance des théories de l’éducation, non pour les appliquer à la
lettre mais pour susciter des questions, pour
ouvrir à la réflexion ; connaissance de l’homme
et sciences des caractères, dispensée par des spécialistes, pour mieux adapter son enseignement
aux élèves ; apports pratiques des professeurs
du terrain, dans la formation professionnelle
comme dans les stages, les conseillers pédagogiques devant être choisis pour leur expérience
et leur ouverture d’esprit.
Responsabilité, bon sens, goût de sa discipline
et de sa transmission : voilà comment, selon
Henri Marion, instruire efficacement et qui
remplacerait opportunément la première compétence du cahier des charges actuel : « Agir en
fonctionnaire de l’État et de façon éthique et
responsable ». On ne peut aussi que souscrire
à ce dernier conseil : « Ne jurez sur la parole
de personne ; défiez-vous des mots et des formules » Le maître doit réfléchir par lui-même,
l’acte d’instruire est d’abord un acte individuel : rien n’est plus contraire à cet objectif
que la prétention de former les maîtres dans un
moule idéologique et pédagogique préconçu. n
Jean-Michel Léost
Ce texte met ainsi l’accent sur l’autonomie du
maître, sur sa liberté pédagogique et sa responsabilité, sur les dispositions qui font de sa
profession une véritable vocation. Il distingue
très nettement « les méthodes » apparentées à
des recettes et « la méthode », véritable guide à
partir duquel élaborer son enseignement.
L’Agrégation N°460 / 49
Activités des sociétaires
Réflexions et débats Tribune libre
L’agrégation :
un handicap ?
L’absence de coordination entre
enseignement secondaire et enseignement
supérieur conduit à une pénalisation
des titulaires de l’agrégation, à plus forte
raison s’ils sont docteurs d’université.
Si un lauréat de l’agrégation obtient à l’issue du
concours un contrat de doctorant contractuel
ou une affectation temporaire (ATER) dans
l’enseignement supérieur, il est mis en position
de « disponibilité » ou de « détachement ». Dans
le premier cas, à la fin de cette période, il est réintégré dans l’enseignement secondaire comme
un agrégé de la même année. Il participe au
mouvement interacadémique sans que l’administration soit tenue de respecter ses voeux.
S’agissant d’une candidature à un poste de
maître de conférence dans l’enseignement supérieur, l’agrégation ne figure plus dans la liste
des pièces à produire. Elle est même explicitement exclue, alors qu’avant la réforme elle était
l’équivalent de la thèse de 3e cycle. Certaines
commissions de recrutement se montrent
même parfois ouvertement hostiles aux candidats agrégés. Rappelons qu’au point de vue
administratif la titularisation dans l’enseignement supérieur entraîne ipso facto la radiation
du corps des agrégés.
Aucune bonification pour les agrégés docteurs.
Il n’est pas tenu compte de cette qualification
au titre de l’enseignement secondaire.
La seule situation favorable aux agrégés est celle
des professeurs de CPGE. Tout en étant gérés par l’enseignement secondaire (et exerçant
dans des locaux du secondaire) le contenu de
leur enseignement est du niveau universitaire
(post- baccalauréat).
Sur le plan international l’agrégation est une
spécificité française. En général elle laisse les
autorités universitaires étrangères perplexes.
Ce concours ne forme pas explicitement à la
recherche. Mais qui prétendra qu’un agrégé
n’est pas apte à la recherche ? C’est si vrai que
nos collègues ont réussi à faire admettre aux
universités américaines que l’agrégation est
l’équivalent du PhD ou du ScD. Il n’y a qu’en
France qu’on leur refuse cette reconnaissance. n
Gérard Abensour
Professeur agrégé de russe.
Professeur émérite des Universités.
50 / L’Agrégation N°460
Notes de lecture
George Buisson (éd.)
André Chénier
Œuvres poétiques, Bucoliques,
Épîtres et Poétique, L’Invention
Paradigme, 2011, 576 pages
G
Jacques-Marie Bardintzeff
Le volcan se réveille
Illustrations d’Amélie Dufour
Éditions Le Pommier, 2012, 48 pages
c
e nouvel ouvrage de Jacques-Marie
Bardintzeff est présenté comme « un
documentaire fiction pour tout savoir sur les
volcans ». Destiné à un jeune public (6-8 ans), il
fait voyager en Afrique Jacky, Michèle et Litchi,
leur compagnon favori. Passionnés par les volcans depuis qu’ils sont allés voir ceux d’Auvergne, ils sont invités par leur cousin Bernard
à passer quelques jours avec lui auprès de la
« Montagne Soufrée ». Dès le lendemain de leur
arrivée, les enfants partent à la découverte du
cratère. Au fil des jours, ils découvrent les richesses des volcans, visitent un observatoire et
apprennent que les volcans sont plus nombreux
sous les océans que sur les continents. En bon
volcanologue, Jacques-Marie Bardintzeff rappelle les différents types d’éruptions et explique
comment s’effectue la surveillance volcanique.
L’éruption de la Montagne Soufrée permet d’en
montrer les signes avant-coureurs, de décrire
l’événement et ses conséquences pour les populations qui vivent à proximité. À chaque page,
des vignettes rappellent les points importants
et développent succinctement des notions de
base de volcanologie. Au terme de l’ouvrage,
les jeunes lecteurs apprendront comment on
devient volcanologue.
Joliment illustré par Amélie Dufour, ce livre
sera un beau cadeau de Noël. n
Claude Grandpey
eorges Buisson vice-président de la
Société des amis des poètes Roucher
et André Chénier, spécialiste de la poésie du
XVIIIe siècle, est l’auteur de travaux décisifs
sur Le Brun et sur André Chénier. Il publie
le Tome 2 de l’édition critique des œuvres du
poète André Chénier, suite du remarquable
Tome 1 qui, paru en 2005 dans la collection Hologrammes, dont le cosignataire était
Edouard Guitton, avait constitué l’œuvre de référence au programme de l’agrégation. Le Tome
1 présentait Imitations et Préludes, l’Art d’aimer
et les Elégies, le tome 2 propose aujourd’hui
l’édition critique des Bucoliques, des Epîtres et
Poétique et de L’Invention ;
La nouveauté de cette édition se fonde sur de
rigoureux critères scientifiques, proposant une
reconstitution chronologique plutôt que thématique des écrits du poète, afin de suivre au
plus près la marche de l’acte créateur. La fidélité
intégrale à l’écriture des manuscrits constitue
pour Georges Buisson l’origine d’une question
fondamentale : cette fidélité ne supposerait-elle
pas, en effet, un attachement à la lettre plutôt
qu’à l’esprit du texte ? Or la ponctuation rythmique caractérisant l’écriture de Chénier, les
nuances de sa graphie particulière, guides pour
une diction nuancée, capitale pour le poète
en tant qu’indices de débit ou d’intonation,
peuvent-elles demeurer dans une édition qui
observe les règles de l’art typographique ?
L’édition de Georges Buisson s’est donc attachée à la tentative de répondre à cette question
délicate. Les notes et variantes conduisent le
lecteur à affronter les particularités de cette
écriture difficile qu’elles éclairent.
L’édition de notre collègue inscrit l’œuvre d’André Chénier dans le contexte historique de sa
production ; certes il souligne l’importance du
L’Agrégation N°460 / 51
Réflexions et débats Activités des sociétaires
substrat culturel des années 1770-1790, mais il
montre l’influence de l’actualité, de ce qu’André
Chénier nommait « les circonstances locales et
momentanées » : par-delà sa fidélité aux idées
philosophique du cercle de Bailly, l’influence
des Anciens st des Modernes, soulignées déjà
par Paul Dimoff, c’est l’inscription de la pensée du poète dans la réflexion sur le beau et le
vrai dans les Arts plastiques, la statuaire principalement au moment de la mort de Pigalle en
1785, qui donne au poète l’occasion d’affirmer
qu’un art éclairé a une fonction heuristique
aussi bien qu’esthétique. Il nous apparaît dès
lors comme un poète pour qui le vers est plus
persuasif que la prose.
Par ailleurs, Georges Buisson montre au lecteur
non spécialiste que l’un des mérites d’André
Chénier est d’engager la Poésie sur la voie des
correspondances sensorielles, la guidant ainsi
vers le Romantisme du siècle suivant.
Grâce à cette entreprise éditoriale, la majeure
partie de l’œuvre d’André Chénier est désormais lisible dans sa pleine intégrité et nous
révèle la grandeur d’un poète que l’absence
d’une étude aussi aboutie aurait pu laisser dans
l’ombre. n
Christine Genet
Romain Vignest
Victor Hugo et les poètes latins :
poésie et réécriture pendant l’exil
Paris, Classiques Garnier, 2011, 434 pages
à
un moment où la discipline des lettres
classiques est gravement menacée, le
livre de Romain Vignest, en montrant et démontrant l’assimilation, exceptionnelle même
pour l’époque et toute personnelle, de la langue
latine et de la culture antique par Victor Hugo,
dès son plus jeune âge jusqu’à l’année qui précède sa mort, résonne comme un appel à défendre la littérature française dont la compréhension et l’appréciation seraient en péril si se
tarissait la médiation des antiquisants.
Romain Vignest a choisi un plan pragmatique,
52 / L’Agrégation N°460
organisé en fonction de poètes sollicités selon
une « généricité ». Horace est confondu avec la
fantaisie, Juvénal avec la satire, Lucrèce avec
l’épopée cosmique ; quant à Virgile, il représente l’églogue mais aussi la poésie métaphysique. Ce choix d’un plan par auteurs en liaison
avec le genre qu’ils cristallisent met en lumière
les valeurs morales et métaphysiques, politiques
et esthétiques que Victor Hugo doit à Rome,
matrice de l’époque moderne, qui commence
avec sa suprématie et s’achève à la Révolution.
Le travail de R. Vignest peut se définir comme
la révélation systématique de la rencontre entre
le poète français et ses maîtres latins. Son mérite
est d’avoir traqué cette rencontre sous toutes
ses formes. Pour rendre le discours plus clair
et plus efficace, le corpus a été limité à l’œuvre
écrite pendant l’exil. Le point de vue adopté
est celui de la synchronie afin de sauvegarder
l’unité des Châtiments, des Contemplations, de
La Légende des siècles et des Chansons des rues et
des bois, un travail qui n’exclut ni les recherches
qui s’imposent sur les sources bibliques ni des
intrusions ponctuelles chez d’autres poètes latins. Le livre de R. Vignest est organisé autour
de deux thèmes, partagés par les contemporains
du poète : La Nature et l’Histoire. Le premier
thème, placé sous l’égide de Virgile, d’Horace
et de Lucrèce, se décline en cinq chapitres :
« L’inspiration bucolique » ; « La poétique du
corps et fantaisie » ; « La poésie cosmique ; « La
poésie métaphysique » ; « Virgile et l’architecture des Contemplations ». La deuxième partie
est consacrée à la relation de Hugo avec l’Énéide
et à la satire : Juvénal.
Virgile, poète orphique, est le cœur même
du rapport du poète français avec la nature,
chargé comme le Mantouan de faire entendre
les voix de tous les êtres participant au chant
universel ; son œuvre est le modèle de la sublimation de la chair par la poésie, de la quête
de la connaissance, mais aussi de l’angoisse du
chaos. Horace lui inspire une réflexion subversive qui réhabilite le corps et voit dans l’art une
puissance purificatrice en contradiction avec la
conception judéo-chrétienne du péché originel.
C’est dans Lucrèce qu’il va trouver la vision de
« l’universelle cohésion du cosmos », rivale de la
Genèse biblique. Pourtant, d’une manière inattendue, il travaille son texte pour le libérer du
« matérialisme » et l’orienter dans le sens de la
métaphysique virgilienne du mens agitat molem. Lucrèce n’en reste pas moins le maître du
« genus grande », débarrassé de toute contrainte,
mythologique ou courtisane, autre que celle
de chanter l’« infinitum omne » en vers épiques.
Juvénal enfin est le modèle de l’« histoire
réelle », le poète tutélaire de l’exil et du combat politique ; le rapport intime entre le poète
latin, marqué par l’idéal stoïcien, et le français,
l’assimilation du Second Empire à la décadence
de l’Empire romain dans les « égouts de l’Histoire » imprègnent la poétique des Châtiments et
confèrent au réel une dimension a-temporelle.
Le lecteur de Romain Vignest a la surprise
de découvrir que l’œuvre immense de Victor
Hugo, en apparence protéiforme, est un corps
régi par un principe d’unité vécu en communion avec Virgile et Horace qu’il reconnaît
dans Lucrèce et Juvénal. Ce principe infuse les
moindres détails ; ce n’est pas un viatique ultime, mais l’espérance de sortir des Ténèbres.
Les Chansons des rues et des bois par exemple
ne peuvent plus désormais être lues comme le
recueil anodin d’une fantaisie retrouvée mais
comme la conquête d’une sagesse qui intègre la
mort dans le cycle de la vie. Ce même principe
est à l’origine de l’évolution de la pensée politique du poète fondée sur l’égalité comme de sa
théorie esthétique qui veut rendre leur dignité
aux genres « bas ». C’est ainsi dans une intertextualité dynamique que Victor Hugo puise
sa réflexion et son inspiration. Et c’est bien
lui qui est le sujet de Romain Vignest, « classique » selon son propre terme, héritier plus
authentique de la Renaissance que du Baroque
par sa recherche constante de l’harmonie des
contraires. Son mérite est bien d’avoir montré
l’humanisme et l’humanité du poète total qu’est
Hugo, par sa connaissance des humanités et de
l’exercice de la liberté qu’elle seule permet. n
Georgette Wachtel
Marie Roig Miranda (dir),
Réalités et représentations du corps,
« Europe XVI-XVII »
15-16, Nancy, 2011
Deux tomes, tome I : 398 pages,
tome II : 492 pages
L
e groupe de recherche interdisciplinaire
« XVIe et XVIIe en Europe » de l’université de Nancy vient de publier, sous la direction de notre collègue Marie Roig Miranda,
un nouvel ensemble d’études en deux volumes, Actes du colloque « XVI-XVII, Réalités
et représentations du corps » qui s’était tenu en
2009. L’ouvrage s’inscrit dans une collection
initiée en 1995 avec « Tourments, doutes et
ruptures dans l’Europe du XVIe et XVIIe » et
qui s’est poursuivie avec des thèmes concernant, par ordre, la transmission du savoir,
l’image, la société à travers le mariage, l’instruction des filles, la mémoire, le récit et l’histoire, plus récemment la richesse et bientôt la
justice. La société et les mentalités des Temps
Modernes sont ainsi décrites et analysées sous
les deux angles : réalités et représentations.
Celui qui concerne « le corps » constitue les
quinzième et seizième numéros de la collection. Quarante-six textes ont ainsi été sélectionnés et commentés. Ils ont trait au corps
dans tous les domaines, de l’héritage antique
à l’image du corps matériel « de chair et d’os »,
avec tout spécialement l’ambiguïté de la présentation du corps féminin, depuis Ève, associée au péché, jusqu’à Marie, idéalisée et finalement admise dans le ciel. On n’a pas exclu les
rapports avec l’imaginaire : grotesque, monstruosité, confrontation de la vie et la mort sont
aussi abordés.
Au-delà de cette présentation qui pourrait paraître quelque peu attendue parce que classique,
l’ouvrage nous entraîne avec bonheur dans une
promenade à travers l’Europe, sans exclure les
célèbres références que sont Montaigne ou
Cervantès, mais surtout à travers un florilège
de cas concrets, toujours pittoresques, parfois
L’Agrégation N°460 / 53
Réflexions et débats Activités des sociétaires
épouvantables ou encore attendrissants et malicieux. Les différences entre les divers milieux
culturels sont bien montrées, aux prises avec les
grandes interrogations de la société au sortir du
moyen-âge. On pourrait multiplier exemples et
citations : l’on va ainsi de la connaissance interne du corps par la dissection à la connaissance externe, comme l’apparence corporelle
des Indiens, perçue dans la limite des seuls critères européens.
La place de la femme est très présente. « Animal
imparfait » selon Aristote, celle-ci doit combattre la persistance du préjugé négatif : en
Biscaye, on la voit aller en justice pour qu’on
lui rende son honneur en cas de promesse de
mariage non tenue (on note au passage que
dans l’Espagne du XVIIe siècle, en cas de fiançailles, les relations pré-matrimoniales étaient
fréquentes). Par contre, dans la plupart des
pays, l’accusation de sorcellerie est imparable et
s’accompagne d’exemples d’obscurantisme inquiétants. Là encore la femme est l’objet principal des accusations, surtout si elle apparait
« vieille » et « laide ». Là encore, le fondement de
la relativité de ces critères, à cette époque, est
bien montré ; la constance des implications de
la sexualité, vraie ou supposée, aussi.
On ne saurait ici décrire toute la richesse de
cet ouvrage majeur. La place de l’Église, les
relations entre l’art et la philosophie à l’intérieur de l’Humanisme, la contre Réforme y
sont également à l’honneur, on s’en doute et
l’on ne peut ici qu’effleurer ces sujets. Il faut
toutefois signaler non seulement l’ampleur de
la documentation mais aussi, et c’est un des
aspects essentiels de cette entreprise, l’importance donnée aux sources espagnoles ; le « siècle
d’or » est ainsi très souvent évoqué et trouve ici
sa juste place, en face de l’Italie et ce n’est pas
le moindre intérêt de cet ouvrage collectif. n
Françoise Vrain
54 / L’Agrégation N°460
Patrick Guelpa
trad. française de l’ouvrage
d’Arnaldur Indridason,
Betty
Paris, Métailié, 2011, 206 pages
N
otre collègue Patrick Guelpa, agrégé
d’allemand et maître de conférences
HDR à l’université de Lille III, est l’un des
meilleurs connaisseurs de la langue et de la civilisation islandaises. Il a beaucoup écrit sur la
poésie scaldique, en particulier la Saga de Björn.
La traduction qu’il nous propose ici d’une des
productions les plus détonnantes d’Arnaldur
Indridason, publié pour la première fois à
Reykjavik en 2003, est à la fois élégante et très
soignée. L’auteur, l’un des écrivains de romans
noirs les plus célèbres en Europe du Nord, a
reçu, tout au long de sa carrière, de très nombreuses récompenses, dont le prestigieux prix
Clef de Verre du Skandinavia Kriminalselskapet
à deux reprises : en 2002 pour la Cité des Jarres,
et en 2003 pour La Femme en vert. Certains de
ses livres, relatant les aventures du commissaire
Erlendur Sveinsson, ont fait l’objet d’adaptations cinématographiques.
La quatrième de couverture résume bien l’intrigue. Dans sa cellule, le narrateur pense à
Betty, jeune femme si belle et si libre, venue
lui dire son admiration après une conférence
sur les pêcheries en Norvège : « Qui aurait
pu lui résister ? Ensuite, que s’est-il passé ? Je
n’avais pas envie de ce travail, de cette relation.
J’aurais dû voir les signaux du danger. J’aurais
dû comprendre bien plus tôt ce qui se passait.
Maintenant, son mari a été assassiné et c’est
moi qu’on accuse. La police ne cherche pas
d’autres coupables. Je me remémore toute
notre histoire et je découvre comment ma
culpabilité est indiscutable, mais je sais que ce
n’est pas le cas. »
Une intrigue, on l’aura compris, qui tient en
haleine de bout en bout ! n
Gilles Ferreol
Nicole Péruisset-Fache
L’humanisme et l’espoir
Paris, édition L’Harmattan, 2012
Collection « Questions contemporaines », 220 pages
P
oursuivant avec volonté tenace, méthode
rigoureuse, sa longue quête sur l’éducation, la culture et la société depuis près de
quinze ans, Nicole Péruisset-Fache, professeur
honoraire, agrégée d’anglais, docteur en linguistique, nous offre un dixième ouvrage, reposant
comme les précédents sur un grand nombre de
références, regroupées en fin de volume en neuf
pages de « bibliographie » (156 auteurs). Dans
une première partie, « l’état des lieux : un monde
de cruauté » est dressé sans concession, reprenant et approfondissant les analyses faites dans
les ouvrages précédents. Le monde chaotique,
les effets de la mondialisation, le retour en force
d’idées néolibérales mal maîtrisées… semblent
bien remettre en cause la notion de civilisation,
connotation du progrès vers un monde meilleur,
que les trois mots de la devise de la République
affichent. Faut-il alors perdre espoir devant les
manipulations, les malaises de la démocratie, les
pouvoirs de l’argent, l’exploitation de salariés,
plus précisément des femmes et des enfants ? Si
un autre monde est possible, l’espoir peut sans
cesse renaître. Surmontant l’impasse écologique,
« se réapproprier » la parole et le champ politique, donner de nouveaux rôles aux femmes…
sont autant de pistes d’espoir, données dans la
seconde partie, pour que renaisse une éducation
humaniste. Une argumentation nourrie par les
références aux grands auteurs (Karl Polanyi,
Marguerite Yourcenar, Jean Baudrillard…) et actualisée par celles aux contemporains : le juriste
Alain Supiot, l’économiste Jacques Généreux, la
philosophe et économiste Dominique Méda…
Un livre stimulant qui donne un autre regard
sur le monde et la société à l’image du Voyage
de Saint-Pétersbourg à Moscou, œuvre étonnante
de l’écrivain russe Alexandre Radichtchev, cité
en exergue. n
Yves Jean Belœil-Benoist
Olivier Le Courtois
et Christian Walter
Risques Financiers Extrêmes
et Allocation d’actifs
Éditions ECONOMICA, 2012
(ISBN 978-2-7178-6083-2)
c
et ouvrage bien illustré constitue une
très bonne synthèse de la littérature
scientifique sur la notion de risques extrêmes
dans le domaine de la gestion des risques financiers. Les auteurs y passent notamment en
revue les principaux processus stochastiques
utilisés en finance, à savoir les processus de
Lévy, c’est-à-dire des processus à accroissements indépendants et stationnaires généralisant le célèbre mouvement brownien. Par
l’introduction de sauts dans la dynamique des
actifs financiers, ils permettent de modéliser
la survenue de variations brusques des cours
des marchés et de s’affranchir de l’hypothèse
un peu trop simplificatrice et trompeuse qui
veut que les logarithmes des rendements soient
toujours gaussiens, sous-estimant ainsi les
risques réels de chute importante des valeurs
cotées. L’étude des grandes discontinuités fait
l’objet de la théorie des valeurs extrêmes, mais
comme souligné dans cet ouvrage, l’influence
des faibles discontinuités peut s’avérer déterminante à travers leur rôle de signal de la présence
de risques potentiellement plus élevés. Le livre
expose également les principaux apports de la
théorie de la décision, notamment la notion de
Value-at-Risk, outil statistique clef dans la mise
en œuvre de la réglementation bancaire suite
aux accords de Bâle II. En résumé, cet ouvrage
très précis et contenant des apports originaux
constitue une excellente introduction aux techniques complexes les plus récentes en matière
de gestion des risques financiers et de celle du
portefeuille. n
Jean-Luc Prigent
L’Agrégation N°460 / 55
Réflexions et débats Activités des sociétaires
Isabelle-Rachel Casta
Pleins feux sur le polar
Éditions Klincksieck, collection « 50 questions »,
2012, 208 pages
Q
uoi qu’on puisse penser de la littérature policière, on ne saurait nier son
importance aujourd’hui et, dans son nouveau
livre consacré à ce sujet, Isabelle-Rachel Casta,
spécialiste en la matière, actionne, pour ainsi
dire, des projecteurs de poursuite qui traquent
tout ce qui peut concerner le roman policier à
énigme, le roman noir, le néo-polar, le policier
médico-légal, jusque dans les pays nordiques
(Suède, Danemark, Finlande, Islande), et la
collection « 50 questions » lui permet de donner des réponses précises et très documentées à
chacune des questions qu’elle pose.
Celles-ci sont parfois inattendues : Le polar philosophe-t-il ? Le polar est-il snob ? Le polar rendil intelligent ? Le polar, la Bible, la mythologie :
quelle filiation ?
D’autres questions traitent de sujets auxquels
on ne s’attend pas forcément : le polar et les animaux, le polar et la chanson, le polar et les chemins de fer, une littérature pour la jeunesse, etc.
Ne sont oubliés ni le polar comique et parodique ni le polar au théâtre ni le polar au féminin ni le polar en séries ni le polar au cinéma.
Sont ainsi mis en lumière, et sous des angles
à chaque fois différents, les plus grands noms
de cette littérature, depuis la pionnière, l’Américaine Anna Katharine Green (1846-1935)
jusqu’à James Ellroy, Patricia Cornwell, Mary
Higgins Clark, Fred Vargas, en passant par
l’inévitable Agatha Christie, par Gaston Leroux,
Richard Matheson, Léo Malet, Sébastien
Japrisot et beaucoup d’autres.
Et à la question que l’on pourrait considérer
comme la question de fond : Le polar est-il un
(sale) genre ? Isabelle-Rachel Casta répond que
« ce « mauvais genre » a son art, ses règles, ses
décalogues (...), il a ses clubs, ses distinctions,
ses prix innombrables, ses festivals, ses concours
et ses multiples sous-catégories... »
56 / L’Agrégation N°460
Bref, si l’on veut sérieusement se documenter
sans préjugé sur une littérature qui mérite que
l’on s’intéresse à elle, on lira, avec profit et plaisir, Pleins feux sur le polar, un ouvrage original
et riche, doté d’une importante bibliographie/
filmographie et dont l’écriture, plutôt décontractée et parfois familière, paraît, en dépit de
quelques coquilles et d’une faute d’accord page
73, bien adaptée au sujet traité. n
Roger Gorini
René Pommier
Explications littéraires Molière - Bossuet
- Montesquieu
Volume V, Paris, Eurédit, 2012, 140 pages
R
ené Pommier continue pour le grand
plaisir du lecteur sa série d’explications
de textes. Il consacre cette dernière livraison à
quatre textes bien connus, mais qui n’avaient
peut-être jamais été explorés avec autant de persévérance et d’acuité dans la recherche de tout ce
qu’ils disent. La scène de L’Avare où Harpagon
entretient un quiproquo à la fois comique et
exaspérant sur ses intentions matrimoniales – incidemment les étudiants qui apprennent à Lire
le théâtre selon les méthodes naguère nouvelles
savent-ils seulement ce qu’est un quiproquo ? –,
la scène de Tartuffe où le personnage éponyme
exploite en sa faveur la dénonciation dont il est
l’objet de la part de Damis, en usant avec une
virtuosité perverse des doctrines et des postures
sur lesquelles il fonde sa domination, L’Oraison
funèbre de Louis de Bourbon, prince de Condé de
Bossuet, et la Très humble remontrance aux inquisiteurs d’Espagne et du Portugal de Montesquieu.
Ces quatre textes ont un thème commun, la
lourdeur tyrannique du pouvoir, paternel, religieux, militaire et social dans le cas de Condé,
mais révélant sa vanité lors du passage de la
mort.
Ces études ont pour mérite de fixer l’attention
du lecteur sur l’intérêt des textes eux-mêmes,
plus que sur la méthode suivie, qui existe, mais
ne s’affiche pas. Grâce à la précision exhaus-
tive de ses explications, l’auteur rend caduque l’opposition entre l’explication linéaire et
l’explication synthétique. Il pratique les deux
méthodes, mais de façon naturelle, non préméditée, il ne propose pas de système passe-partout, consistant à suivre un même parcours, à
projeter une même grille sur un texte quel qu’il
soit. La seule manière d’expliquer un texte est
d’abord de le comprendre jusqu’au fin fond
de tout ce qu’il contient, ce qui ne s’apprend
pas dans un livre de recettes, mais implique un
mélange de culture, d’intelligence, de patience
et d’humilité. Bref, il ne faut pas attendre de
René Pommier qu’il publie un volume intitulé
L’explication de texte pour les nuls. Il y a un point
cependant sur lequel on pourrait entamer une
discussion avec lui : il condamne les commentaires qui privilégient la stylistique, et il a raison de considérer que l’étude du style, surtout
menée dans un jargon ésotérique, ne devrait
pas constituer une fin en soi. On constate
cependant que dans son étude du texte de
Bossuet il montre lui-même une parfaite maîtrise de la question. La stylistique est donc une
discipline auxiliaire, mais non inutile.
Il ne faut pas manquer de lire et relire l’introduction où René Pommier réplique aux attaques fielleuses dont il est l’objet de la part
des tenants de la Nouvelle Critique, nouvelle
en effet du fait que la meilleure façon de cultiver la nouveauté est de dire n’importe quoi,
et trouver des incongruités inédites s’ajoutant
aux précédentes inévitablement démodées une
fois passé l’effet de surprise. Un passage suscite la réflexion, sinon la controverse : citant
(p. 19) une consœur qui l’accuse de n’avoir
tiré d’un poème d’Apollinaire que des banalités, non dans l’expression poétique mais dans
la philosophie qui en émane, René Pommier
écrit que « ... c’est le cas de quasiment tous les
poèmes, même les plus beaux et les plus célèbres ». On ne peut que lui donner raison, et
pourtant on se dit aussi que ce que les esprits
blasés considèrent comme des clichés – justifiant la recherche derrière le texte de ce qui ne
s’y trouve pas – ne l’était pas pour les enfants
qui jadis apprenaient à lire et à réciter de la
poésie dès l’école primaire. Condensées en formules élégantes et mémorables, enrobées dans
un texte imprégné d’émotion, les énoncés gnomiques se gravaient dans la mémoire et contribuaient à l’apprentissage de la vie. De toute
façon une vérité banale énoncée poétiquement
vaut toujours mieux qu’une coquecigrue exprimée dans un jargon alambiqué. Et quand on
relit les quatre études publiées dans l’ouvrage ici
recensé, consacré à des textes dont le contenu
discursif va bien au-delà de la banalité, on se
rend compte qu’on a réellement appris quelque
chose, notamment sur le fonctionnement de
diverses formes de tyrannie, en plus de l’éclairage projeté sur le talent strictement littéraire
des auteurs. n
Henri Suhamy
René Pommier
Rire et colère d’un incroyant
Paris, Éditions Kimé, 2012, 96 pages
R
ené Pommier récidive dans l’irréligion
qu’il a professée dans plusieurs de ses
pamphlets précédents, en s’en prenant cette
fois à l’intolérance qui sévit encore de nos jours
contre les libres penseurs ou les hérétiques. On
sait que dans certains pays cette intolérance
peut se manifester de façon brutale. Elle justifie
la colère annoncée par le titre. Le rire a plutôt
une autre cible, la forme d’intolérance, exprimée de façon geignarde et procédurière par des
personnes ou des communautés se disant offusquées, ébranlées dans leurs convictions par la
critique ou la dérision des dogmes et des récits
scripturaires dont ils se réclament. Plutôt que
d’invoquer la sacro-sainte liberté d’opinion,
René Pommier préfère s’adresser directement
à ces personnes ombrageuses en leur faisant
remarquer que leur foi devrait les mettre à
l’abri du doute, et qu’elles devraient réagir à
l’égard des mécréants gouailleurs par un simple
haussement d’épaules, par la commisération à
laquelle ont droit les futurs damnés, plutôt que
par l’indignation et l’appel à la censure.
L’Agrégation N°460 / 57
Réflexions et débats Activités des sociétaires
Montrant dans ce domaine le même souci
de précision dans le langage que celui dont
il donne la preuve dans ses études littéraires,
René Pommier dénonce l’amalgame qui est
fait couramment entre le racisme et la critique
de telle ou telle religion, l’islam en particulier.
Tout le monde sait ou devrait savoir que l’Islam, présent sur les cinq continents, n’est pas
lié à une ethnie particulière. De façon plus subtile, et peut-être malheureusement trop subtile
pour une partie du public, il répète tout au
long de son ouvrage que le fait de critiquer les
dogmes religieux n’implique pas qu’on considère ceux qui y croient comme des imbéciles.
Il proclame avec sincérité, car ce n’est pas une
simple précaution oratoire destinée à éviter
l’accusation de se livrer à des attaques personnelles, que la foi n’est pas incompatible avec
l’intelligence et même avec le génie, comme le
prouvent d’innombrables exemples. Il ne verse
pas non plus dans l’anticléricalisme. Cela n’empêche pas qu’il doit être également permis de
cultiver le rationalisme, et que les agnostiques
devraient bénéficier partout des mêmes protections légales que les croyants.
Ce pamphlet, qui prend parfois l’aspect de
courtes réflexions aphoristiques et facétieuses,
amusant et peut-être grinçant, provoquera
forcément des réactions contestatrices, et c’est
heureux, car voilà une occasion de battre en
brèche ce qu’on appelle la pensée unique. On
ne manquera pas de faire remarquer à René
Pommier que le bilan de deux mille ans de
christianisme n’a pas été complètement négatif, dans le domaine de la morale pour commencer, puis de la culture (n’oublions pas le
rôle des moines dans la transmission des textes
antiques, y compris païens), de la littérature, et
dans celui des arts, l’architecture, la peinture, la
musique y ayant trouvé des sources d’inspiration ainsi qu’un mécénat opulent. Ce sont des
domaines que René Pommier connaît mieux
que quiconque, et il ne manquerait pas d’arguments pour animer une éventuelle discussion.
Il s’est peut-être avancé un peu vite déclarant
que la virginité de Marie ne fut proclamée
qu’au Ve siècle, car elle est mentionnée dans
58 / L’Agrégation N°460
deux des Évangiles, celui de Matthieu et de
Luc. Il est vrai que la mention des frères de
Jésus dans ces mêmes Évangiles peut laisser
entendre que cette virginité ne fut que provisoire. De quoi faire rebondir les discussions
théologiques, car les exégètes ne manquent pas
pour passer du littéral et symbolique et pour
résoudre les contradictions par de savantes arguties. Le dernier ouvrage de René Pommier a
donc le mérite de pouvoir susciter toutes sortes
de gloses et de réactions, raison de plus pour
en recommander la lecture, même et surtout
aux personnes peu susceptibles de partager ses
opinions. n
Henri Suhamy
Sylvie Huguet
Un ami en trop
Éditions La main multiple, 114 pages
N
otre collègue Sylvie Huguet avait
montré qu’elle se lançait avec brio
dans le roman policier avec « le cauchemar de
Montaigne ». Dans ce nouveau roman, nous
retrouvons Gilles et Olivier, un policier et un
professeur de lettres en classes préparatoires.
On a retrouvé le cadavre d’un élève. Très vite,
on s’aperçoit qu’il s’agit d’un crime. Evitant
l’écueil du voyeurisme, si fréquent dans le
roman et le film policiers, Sylvie Huguet explore les ténèbres des âmes par des dialogues
où apparaît toute l’opacité des êtres : hantise de
l’échec, rapports confidentiels entre père et fils
(notre collègue, dans son précédent livre avait
traité du conflit mère/fils), chantages affectifs,
homosexualité mal assumée. Seule l’amitié
entre Gilles et Olivier, au cours de dialogues
où enquêteur et « enquête » se confondent dans
une savante composition, surnage dans une
communion avec la nature. Un livre haletant,
où l’on retrouve l’atmosphère d’une Patricia
Highsmith, ce qui est le plus bel hommage que
l’on puisse rendre à Sophie Huguet. n
Alain Ganivel
Serge Kanony
Céline ? C’est Ça !...
Le Petit Célinien Éditions, 2012, 215 pages
A
près D’un Céline et d’autres (L’Harmattan,
2010), Serge Kanony nous propose un
second essai consacré à son auteur de prédilection et préfacé par Eric Mazet, figure emblématique de la critique célinienne.
« C’est la boîte de Pandore qu’ouvre ici Kanony
et il s’en échappe de drôles de cris », remarque
son préfacier. Cette « boîte » ouverte par l’auteur de l’essai au tout début de son ouvrage,
c’est l’analyse de l’incipit du Voyage au bout de
la nuit : « ça a débuté comme ça ». Un « ça » qui
n’est ici un démonstratif qu’en apparence ; il
est avant tout le chaos. À Hésiode ouvrant sa
Théogonie par : « Donc, avant tout, fut Chaos » ;
Céline, en écho répond, « Donc, avant tout fut
Le ça ». C’est le « Big Bang » initial, à partir duquel surgissent à la fois l’écrivain et son œuvre.
Tout naît, chez Céline, de cette « déflagration »
initiale. Son œuvre entière jaillit de la première
guerre mondiale, pleine de bruit et de fureur,
et se prolonge sous les bombes de la seconde.
L’univers décrit est apocalyptique. Seul un
style approprié, éclaté, pouvait le rendre. Serge
Kanony parle de la « langue du ça » qui permet
à Céline de « cracher sa révolte » et « vomir son
dégoût ». Elle fait de lui un « Rabelais de l’ère
atomique ».
Un personnage à la fois protecteur et menaçant
est sans cesse à l’œuvre dans cette atmosphère
de fin du monde : la nuit. Rien d’étonnant à
cela puisque la « noire Nuit » dans la Théogonie
d’Hésiode est engendrée par Chaos. Chez
Céline, elle sort tout droit du « ça ». Quel
roman, en effet, porte mieux son nom que
Voyage au bout de la nuit ? Bardamu, tel Enée
au chant VI de l’Enéide, descend au cœur des
ténèbres de l’hôtel Laugh Calvin accompagné
d’un groom moderne Sibylle de Cumes. Nous
assistons à une catabase au cœur de New York.
Mais Serge Kanony va plus loin dans cet essai
et pose notamment avec beaucoup de finesse
la question de l’humanisme de Céline. Le
terme, aujourd’hui sans cesse employé à tort
et à travers, est habilement redéfini et appréhendé dans toutes ses dimensions. L’auteur
parle, à propos de Céline, d’un humanisme
de la synchronie (c’est-à-dire du concret, de
la proximité) qu’il oppose à un humanisme
de la diachronie, plus « traditionnel » qui voit
Bardamu questionner en vain Montaigne qui
déjà interrogeait Plutarque lequel se tournait
vers Platon interprétant les mythes !
« à la sortie de Voyage au bout de la nuit, Céline
se réclame de Dostoïevski et de Shakespeare
parce qu’« ils posent une question ». Bien peu de
critiques s’interrogèrent sur la question posée
dans le livre et encore moins sur la réponse »,
constate Eric Mazet dans sa préface. Tout le
mérite de Serge Kanony est là : affronter le
problème à bras le corps et nous livrer des éléments des réponses. n
Julien Alibert
Laurent Fedi
La Chouette et l’Encrier.
Promenades dans les Philosophies
Françaises de l’Éducation
Paris, Éditions Kimé, 4e trimestre 2011, 254 pages
L’
ouvrage réunit, à sept articles publiés
dans différentes revues, et que l’on se
réjouira de pouvoir trouver ici regroupés, deux
études encore inédites, tous, par un choix de
l’auteur, consacrés à des philosophies françaises « en raison de leur influence sur l’école,
mais aussi de l’intérêt de points de vue philosophiques injustement négligés ou laissés à
la marge par l’histoire officielle de la pensée
éducative » : La pédagogie du Chancelier d’Aguesseau (1668-1751) ; Les paradoxes éducatifs de
Rousseau (1712-1778) ; Pitié pour les animaux :
une leçon de morale laïque et ses antécédents
philosophiques (loi Jules Ferry de 1882 et ses
antécédents) ; L’Inspecteur général Jules Lachelier
face à l’anticléricalisme : l’affaire Jules Thomas
(1856-1906) ; Émile Beausire (1824-1889)
L’Agrégation N°460 / 59
Réflexions et débats Activités des sociétaires
dans la querelle de l’école sans Dieu ; La loi de
récapitulation comme paradigme éducatif (formulée par Ernst Haeckel, et mise ici à l’épreuve
des doctrines de Condillac, Comte, Ferrière,
Freinet, Piaget d’une part, de la pensée d’Alain
d’autre part) ; Autour de Bergson, des philosophes
dans la réforme de 1923 (réforme dont le projet peut être présenté comme une revanche
des « classiques » sur la réforme « moderne » de
1902, après une première initiative en faveur
d’un enseignement moderne sous la forme de
la création de l’enseignement « spécial » par la
loi Duruy de 1865). Enfin notre collègue nous
invite Autour de Durkheim et Kojève (à) revisiter la notion d’autorité, avant de caractériser La
fabrique scolaire de l’homme compétent-coopératif
qu’est devenue l’école d’aujourd’hui.
Chapitre après chapitre, à la problématique définie s’applique une analyse riche et rigoureuse,
qui parvient à enserrer dans un ensemble signifiant un système de références composé avec
une parfaite intégrité. Notre collègue en extrait
en chaque cas une synthèse à la fois concise et
complète, irréprochable d’objectivité, limpide ;
et, en chaque cas, de son raisonnement à la fois
magistral et vivant, surgit le trait de lumière
d’une formule qui éclaire d’un coup l’enjeu
de la discussion, laisse mesurer la portée des
thèses en conflit, en révèle la conséquence directe sur l’appréciation des débats actuels. Du
fait même qu’il développe efficacement l’idée
« si fortement ressentie à l’âge classique, d’un
plan des études », le Chancelier d’Aguesseau
remet en cause à l’avance l’inepte « projet personnel de l’élève » issu de la loi de 1989 ; par
la philosophie politique qu’il développe dans
le Contrat social, Rousseau se place « aux antipodes d’un modèle républicain orienté vers le
vivre ensemble » ; jugée recevable ou au contraire
très problématique, la conception d’une loi de
récapitulation fonctionne comme un implicite
dans les applications du modèle constructiviste. Les deux articles encore inédits achèvent
de mettre en perspective notre propre système
éducatif. Après une révision personnelle du
problème de l’autorité, selon lui « faussé par
des interprétations visant essentiellement à
60 / L’Agrégation N°460
dénouer tout lien pouvant unir l’autorité et la
force, l’autorité et le pouvoir », l’auteur soumet
à un examen méthodique la ruse qui consiste
à « faire passer (le) modelage des esprits pour
un apprentissage de la liberté et du jugement
critique » ; il démontre que la « science » des
pédagogues, au service de la fabrique scolaire
de l’homme compétent-coopératif, « a besoin
pour se légitimer de l’incompétence supposée
des enseignants de terrain », parce que, comme
l’ont compris les défenseurs de la transmission
du savoir, cette « science » « prend en fait le relais d’une injonction officielle ».
Laurent Fedi ne cherche pas à convaincre. Il y
parvient par la seule rigueur de son raisonnement, qui place chacun devant sa responsabilité. À quiconque croirait pouvoir se contenter
de déplorer tout en se réfugiant dans les afféteries de la vigilance, il répond qu’ : « après le
temps des promenades vient celui des luttes ». n
Geneviève Zehringer
Joëlle Bertrand
Vive le grec ! Manuel pour débutants
en grec ancien
Ellipses, 2012, 167 pages
C
’est aux débutants que Joëlle Bertrand
s’adresse cette fois, constatant avec une
grande lucidité : « comment faire quand l’emploi du temps n’offre que deux heures par semaine ? » mais aussi avec un peu plus d’espoir
« comment faire quand on apprend le grec tout
seul pour le plaisir » ?
Ses lecteurs ne seront pas déçus : tout au long de
leur parcours, ils sont guidés dans leur apprentissage. Exercices et exposés de grammaire permettent une progression parfaitement ménagée
afin que, tout en apprenant cette langue aussi
belle que difficile, on ne se sente précisément jamais en difficulté.
Dans ce volume – un petit frère est annoncé pour
le printemps – on trouvera notamment les trois
premières déclinaisons, le présent et l’imparfait
des verbes être et aller, le présent et l’impar-
fait actifs et moyens, les mots interrogatifs, les
constructions infinitive et participiale. À conseiller vivement à tous ceux qui veulent apprendre le
grec ou rafraîchir leurs connaissances. n
Blanche Lochmann
Pierre Hayat
richesse de cette réflexion, bien au-delà des traits
caricaturaux que l’on prête parfois à l’école de la
République. Il rappelle la grandeur des idéaux
d’Henri Marion, théoricien d’une éducation
libérale, fondée sur la raison, rejetant la discipline autoritaire mais soutenant les pédagogies
de l’effort. n
Blanche Lochmann
Kimé, 2012, 136 pages
Carmelo Aliberti
La raison dans l’éducation, Henri Marion
et l’instruction républicaine
A
près plusieurs ouvrages sur la laïcité, un
livre sur Ferdinand Buisson ainsi que
l’édition de son œuvre Éducation et République,
tous parus chez Kimé, notre collègue prolonge
avec bonheur son étude des grands penseurs de
l’école de la Troisième République.
Henri Marion, premier titulaire de la chaire de
Sciences de l’éducation à la Sorbonne créée en
1883, important contributeur du Dictionnaire
de pédagogie et d’instruction primaire dirigé par
Ferdinand Buisson, a en effet développé une réflexion exigeante sur l’éducation dont il considère que la mission est de transformer « la raison
instinctive du peuple en une raison éclairée et
cultivée ».
À travers plusieurs chapitres, Pierre Hayat remet en perspective la pensée d’Henri Marion
en distinguant les ouvrages qui l’ont influencé,
qu’il s’y réfère (Maine de Biran), qu’il les analyse
minutieusement (Locke) ou qu’il s’en démarque
(Spencer). Le chapitre sur la méthode rend particulièrement sensible la portée de la réflexion
de Marion qui, aujourd’hui encore, éclaire parfaitement les problèmes posés aux professeurs.
L’ouvrage s’achève sur le texte de la leçon d’ouverture du cours sur la science de l’éducation,
dont Henri Marion souligne l’importance philosophique fondamentale, rappelant que l’illustre Kant n’a pas jugé indigne de se pencher
sur ces questions. Le lecteur trouvera également
les Règles fondamentales de l’enseignement libéral, texte dans lequel Henri Marion définit les
fondements et les moyens d’une bonne éducation. Notre collègue montre la complexité et la
Du spasme existentiel à la quête
de rédemption
Édition, introduction, traduction et notes de
Jean-Igor Ghidina, collection Celis Textes, Presses
Universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand,
janvier 2012, 118 pages
N
otre collègue Jean-Igor Ghidina nous
invite à la lecture de l’oeuvre poétique
de Carmelo Aliberti, nous en présentant un
florilège extrait notamment de La ferita del
tempo et d’Itaca, précédé d’une introduction et
d’un commentaire. Il nous initie ainsi à une
oeuvre qui s’inscrit dans la filiation de la poésie décadentiste, hermétique et symboliste mais
exprime à la fois un mal de vivre dans la société
moderne, la foi en la parole poétique et l’aspiration vers la rédemption.
Le titre donné à l’ouvrage, Du spasme existentiel
à la quête de rédemption, est illustré par l’ensemble des poèmes et notamment par Itaca, où
le retour vers l’île n’est pas un retour nostalgique
vers un lieu idyllique mais un appel à un avenir
meilleur, au bout de ce voyage initiatique :
« Fratelli, una nuova avventura
per noi è pronta ;
sì andiamo, andiamo verso l’isola,
finalmente Tu, mia Itaca,
isola perenne di tutte le mie vite ».
La traduction des poèmes retenus s’efforce de
reproduire la beauté de la poésie d’Aliberti, la
profusion de ses images, les attentes et les prophéties du poète vates dont la divination prend
racine dans le verbe rédempteur. n
Jean-Michel Léost
L’Agrégation N°460 / 61
Abonnement et adhésion
Entre nous
Honneurs et nominations
Monsieur Eric Georgin, professeur
agrégé d’histoire au lycée Pierre d’Ailly de
Compiègne, a été fait chevalier dans l’ordre
des Palmes académiques, par décret
du 9 octobre 2012.
Toutes nos félicitations à notre collègue.
Naissances
Arthus, petit-neveu de notre collègue
Claudine Lanoë, agrégée de lettres,
professeur au lycée Antoine Watteau
de Valenciennes, au foyer de Caroline et
Vincent Dubée-Lanoë, le 22 août 2012.
Tous nos vœux de bonheur au nouveau-né
et à ses parents.
Décès
Mme Lucinda Barets, agrégée d’anglais au
collège Jean Rostand de Mont-de-Marsan,
honorée par le Préfet des Landes pour son
élévation au grade d’officier des Palmes
académiques pour service rendu à l’éducation
nationale, le 25 mars 2012.
Mme Béatrice Loret, agrégée d’anglais,
professeur au lycée La Martinière à Lyon,
fille de M. François Faure, agrégé d’anglais
décédé, et de Mme Jacqueline Faure, agrégée
d’anglais, le 12 mai 2012 à l’âge de 55 ans.
Mme Michèle Malin, agrégée de lettres
classiques (H), le 7 septembre 2012,
à l’âge de 82 ans.
Mme Colette Dondaine, agrégée de
grammaire, professeur émérite de la Faculté
de Dijon, nommée au grade de chevalier
dans l’Ordre national de la Légion d’honneur et officier des Palmes académiques,
dans sa 92ème année, le 23 octobre 2012.
Nous assurons la famille de nos collègues de
toute notre sympathie en ces douloureuses
circonstances.
2012-2013
1 Cotisation
Taux plein = 30 €
Mme Marie Thibault, mère de notre collègue
Marie-Hélène Thibault, agrégée de sciences
physiques, professeur au lycée Galilée de
Combs-la-Ville, ancien membre du Comité,
ancien membre du Bureau, et ancien trésorier
général, le 3 septembre 2012, à l’âge de 91
ans.
Taux réduit = 20 €*
Adhérent bienfaiteur > 30 €
* Motif (entourer la mention correspondante) :
année de stage, scolarité ENS, retraite, congé sans traitement, temps partiel
2 Abonnement au Bulletin*
Tarif préférentiel réservé aux adhérents = 20 €
Deuils
Mme Lydie Durand, mère de notre collègue
Chantal Kircher, professeur émérite de
linguistique latine à l’Université de Nice,
et grand-mère de notre collègue Véronique
Wendling, professeur de CPGE au lycée
Masséna de Nice, le 26 août 2012,
à l’âge de 88 ans.
(votre cotisation est déductible à 66 % : quand vous versez 30 €, vous payez 10 €)
T
aux plein pour les non adhérents = 50 €
* Supplément AVION de 6 € pour les DOM-TOM et tous pays étrangers
Montant de votre règlement
1 + 2 =
Mme ou M (rayer la mention inutile)
Nom Prénom
Adresse personnelle
Discipline
Année du concours
Fonction au 1er octobre
(préciser CPGE, BTS, MCF…)
Mme Françoise-Marie Antonpietri, mère
de notre collègue Ghislaine Franceschetti,
agrégée de SVT, professeur au lycée Giocante
de Bastia, le 30 septembre 2012.
Établissement
À nos collègues éprouvés nous présentons
nos vives condoléances.
* Merci de bien vouloir nous communiquer une adresse électronique,
ce qui facilitera notre communication et nous permettra de réduire le coût du courrier.
Ville
Académie
Adresse électronique*
Conformément à la loi Informatique et libertés du 6 janvier 1978, j’autorise la Société à faire figurer dans ses
fichiers les données nécessaires à la gestion de ma cotisation et/ou de mon abonnement. Je note que je peux à
tout moment accéder à mes données personnelles, les rectifier ou demander à ce qu’elles soient supprimées.
J’autorise
je n’autorise pas
Signature
la publication de ces données dans l’annuaire 2012-2013
de la Société des agrégés de l’Université.
Paiement par chèque à l'ordre de la Société des agrégés (à adresser au 25 rue Descartes 75005 Paris, avec votre
bulletin d'adhésion) ou par virement (RIB sur demande à [email protected])
62 / L’Agrégation N°460
L’Agrégation N°460 / 63
Société des Agrégés
de l’Université