La communauté des sœurs Clarisses à Montbrison

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La communauté des sœurs Clarisses à Montbrison
La communauté des
sœurs Clarisses à
Montbrison
Membres de la famille franciscaine, les sœurs clarisses appartiennent à un ordre
contemplatif... le contraire d’un retrait de la vie. Comme Saint-François, elles ont à cœur de
chercher dans la Création les traces de Dieu et portent au monde le feu d’une vie de prières,
d’oraison et de louange.
Fondée par Pierre d’Urfé le 2 juillet 1500, la communauté des clarisses est présente à
Montbrison depuis 5 siècles. C’est une des 50 communautés monastiques en France vivant
du charisme de Sainte claire. Leur vie témoigne d’une forme de perfection de la vie
chrétienne et miracle de la Providence, le monastère tient comme un roc vivant.
Dans leurs habits avec leur croix de saint Damien au cou, à la table du parloir, autour de Sœur
Solange de l’Immaculée, mère abbesse, quatre sœurs rayonnantes et sans âge se prêtent au jeu
des questions. La grille est retirée mais présente. Elle n’empêche pas le dialogue en vérité.
"Dans cette séparation choisie, il y a beaucoup de gratuité là-dedans. Il faut que tout se fasse
dans l’amour et la paix," explique Sœur Solange de l’Immaculée.
Une vie cloîtrée ouverte
Une première évidence s’impose vite : une vie cloîtrée n’est pas un retrait du monde mais
bien plutôt une distance qui permet comme l’explique dans son témoignage Sœur François
Marie d’avoir un regard peut-être plus juste sur le monde. « A l’exemple du cantique des
créatures de saint François nous avons à cœur d’abonder et de surabonder dans la louange
pour toute la création".
Beaucoup de personnes
leur téléphone pour des
intentions de prières.
Leurs journées sont
d’abord orientées vers
la prière ouvertement
tournée vers le monde
et la louange. "En
ramassant nos prières,
on
ramasse
les
intentions du monde et
des intentions qui nous
sont confiés. C’est la
prière de l’Eglise qui
nous est confié. »
Pauvreté et providence
Les responsabilités sont élues dans la communauté. Inspirée de saint François et saint Benoît,
la règle de vie des clarisses est d’abord une synthèse de 40 années de pratique monacale. La
pauvreté revient au travers de plusieurs chapitres comme les liens avec la famille franciscaine.
Sœur François du Christ, vicaire de la mère abbesse explique cette pauvreté incarnée dans un
fonctionnement spartiate du monastère. « L’idéal n’est pas de vivre dans la misère mais d’être
à Dieu qui pourvoie à mon nécessaire. Il s’agit de garder un cœur pour Dieu et se centrer sur
le Seigneur. » La Providence est installée au cœur de leur vie contemplative. L’activité
économique est très volontairement réduite et tournée vers les besoins de l’Eglise : travaux de
la communauté, atelier de photocopie et de polycopie, un atelier de reluire et liturgique, un
service d’accueil et des temps de retraite proposés pour des jeunes notamment, des dépôts
d’hosties et un petit magasin. Le monastère a d’ailleurs le projet de développer ce magasin.
Fraternité et prière
Comme une grande famille, l’aspect fraternel
est un ciment fort de cette vie de communauté.
"Sainte claire dit que chacune doit être la
mère de sa sœur. Notre communion se fait
dans le Seigneur. On passe du temps à
l’oraison à refaire nos relations fraternelles.
On ne doit pas aller à l’office si on quelque
chose sur son cœur contre une sœur. On doit
d’abord lui demander pardon. On ne peut être
devant Dieu si on n’est pas en paix avec une
de ses sœurs ».
Jean-Pierre Jusselme
Contact :
Communauté religieuse des Sœurs Clarisses – 29, rue de la Libération – 42600
MON TBRISON – Tél. : 04 77 58 13 35 – Fax : 04 77 52 27 25